Fiche du film

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Fiche du film
Fiche n° 1175
L'Enfant lion
21 juin 2014
L'Enfant lion
de Patrick Grandperret
Séance unique, dans le cadre de Ciné­ma différence, en partenariat avec l'APAJH
Première sortie : juin 1993
Reprise : 4 décembre 2013
Réalisé par Patrick Grandperret (1h 26 min)
avec Mathurin Sinze ­ Wéré Liking
Musique de Salif Keita
Deux enfants africains, Oulé et son amie Léna, sont vendus comme esclaves à un puissant seigneur des hautes terres. Léna raconte...
Au village de Pama, sur les terres de Baoulé, hommes et lions vivaient en paix, les premiers sous la protection des seconds. Le même jour, naquirent Oulé, fils du chef Moko Kaouro, et Sirga, fille de Ouara la reine des lions. La brousse décida qu'ils seraient frère et soeur...
Patrick Grandperret
En 1976, Patrick Grandperret réalise un documentaire pour Pathé Cinéma, La Grande Aventure de l'automobile. En 1981, il signe un deuxième documentaire pour l'INA (Institut national de l'audiovisuel), La Rentrée des classes. C'est en 1980 qu'il met en scène son premier long métrage de fiction, Courts circuits, qui traite de sa passion pour les courses de motos. Le film reçoit le prix Jean­Louis Bory. Son oeuvre suivante, Mona et moi (1989) est également récompensée, notamment au festival de Belfort. Ses trois films suivants ont pour théâtre l'Afrique : L'Enfant lion s'inspire de l'oeuvre de René Guillot, Sirga la lionne ; Le Maître des éléphants (1995) est également adapté de René Guillot ; Les Victimes (1995) est un suspens tiré d'un roman de Boileau­Narcejac.
Il fallait être un peu fou...
« Pendant ces 25 semaines de tournage étalées sur une année, j’ai tenté de reconstituer une idée de l’Afrique que j’avais en tête depuis que j’étais môme. Je l’ai fait avec l’aide des Africains, qui ne demandaient que ça. Je l’ai fait aussi avec une équipe d’une quinzaine de personnes que je connais depuis des années. Des gens qui pensent comme moi que faire un film, ce n’est pas un métier normal. Des gens qui, comme moi, apprennent tout le temps.
Ce qui est beau, dans un film comme celui­là, c’est d’avoir réussi à montrer un lion qui saute sur le dos d’un éléphant, ou un enfant qui embrasse un lion.
.... Et c’est vrai puisqu’on le voit à l’écran. » Patrick Grandperret
Ce qu'en pense la presse
… Très joli conte africain de Patrick Grandperret dont les images superbes n’ont d’égal que les défis relevés par une équipe ayant bravé les lois de la nature. (…) Autant le dire immédiatement, le pari fou est grandement relevé par un réalisateur qui a mis tout son amour du travail bien fait dans ce troisième long­métrage qui restera sans doute comme son plus beau. Tout d’abord, Patrick Grandperret arrive à reconstituer une Afrique fantasmée avec fort peu de moyens, sans que cela transparaisse à l’écran. Il est inutile ici d’accuser le cinéaste de tomber dans les clichés exotiques puisque le film ne se veut aucunement réaliste et prend au contraire le parti de se lover dans l’univers fantastique du conte. Bien évidemment, il n’existe plus depuis longtemps de villages comme celui du film, de même que la proximité entre les hommes et les animaux est encore de l’ordre du fantasme collectif lié à la religion animiste. Peu importe puisque l’on se laisse aisément séduire par cette très belle histoire qui conte l’amitié indéfectible entre un petit d’homme courageux et une lionne qui ont grandi ensemble. Sans succomber aux travers des films pour gamins (certaines scènes sont assez violentes et le thème de l’esclavage n’est pas occulté), Grandperret livre un film enthousiasmant, notamment dans les scènes où interviennent les animaux. Virginie Dumez – www.avoir­alire.com © DR
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Avec le souvenir de son enfance et de ses lectures, Patrick Grandperret a réalisé un film qui réveille en nous cette part d'enfance et de rêve si prompte à répondre à la proposition d'une belle histoire. Car peut­on voir une Afrique si africaine, des guerriers si valeureux, des animaux sauvages si puissants et si familiers à la fois, des cavaliers si rapides et si cruels, un prince à l'âme si noire, ailleurs que dans les contes ou à travers les yeux d'un enfant ? La proximité étonnante des lions et des humains, la tonalité du conte, le dépaysement dans le temps et dans l'espace font de cette histoire un film attachant dont on admire la réalisation précise qui ne laisse pas transparaître les multiples difficultés des tournages successifs. Un seul regret : ne pas avoir donné aux enfants Oulé et surtout Léna une voix qui s'accorde mieux avec leur personnage. Anne­Sophie Zuber – zéro de conduite
Au Cinémateur, du 25 juin au 1er juillet