Fouad Hadj Selem
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Fouad Hadj Selem
Etude théorique et numérique d’états stationnaires localisés pour l’equation de Schrödinger non linéaire surcritique avec un potentiel quadratique Fouad HADJ SELEM, Université Blaise Pascal Mots-clés : Equations de Schrödinger, Condensat de Bose Einstein, Exposant critique de Sobolev. Le but de cet exposé est de présenter des résultats récents concernant la structure et les propriétés des états stationnaires localisés de l’équation de Schrödinger non linéaire surcritique avec un potentiel quadratique; qui s’écrit : ∂ψ i + ∆ψ − kxk2 ψ + |ψ|2σ ψ = 0, ψ = ψ(t, x), σ > 2/(d − 2), x ∈ Rd , t > 0. (1) ∂t Il s’agit du modèle mathématique idéal intervenant dans la description d’un condensat de Bose-Einstein plongé dans un champ magnétique. Ce phénomène correspond à un état particulier d’un gaz de bosons à très basse température et a été prédit par Albert Einstein dès 1924. Dans ce cas, il est possible de s’intéresser aux états stationnaires définis par ψ(t, x) = eiωt u(x) avec u fonction localisée. Le problème de départ est alors ramené à la résolution d’un problème elliptique non linéaire posé sur l’espace entier, dont on cherche les solutions radiales de la forme u(x) := U (kxk). Contrairement au cas sans potentiel, la présence du terme correspondant au potentiel quadratique ne permet pas d’utiliser l’identité de Pohozaev pour obtenir des conditions nécessaires à l’existence de tels états si ω < 0. Il faut alors traiter les 3 types de non-linéarité : critique, sous-critique et surcritique. Dans le cas surcritique, puisque les injections de Sobolev n’ont pas lieu si σ > σ ∗ := 2/(d − 2), on ne peut pas utiliser la méthode variationnelle directement. Par conséquent, les résultats concernant ce type de non−linéarité, ont été souvent obtenus à l’aide de méthodes fonctionnelles, notamment la théorie des bifurcations. Néanmoins, à cause du caractère non borné de l’espace considéré, l’application de ces méthodes dans notre cas pose beaucoup de problèmes. Dans un premier temps, on démontre l’existence de branches bifurquées non bornées de solutions localisées en remplaant le terme non linéaire N (u) = |u|2σ u par N 0 (u) := χk (|u|2 )|u|2σ u avec χk une fonction plateau convenablement choisie (voir [1]). Ensuite, on construit numériquement le diagramme de bifurcation en utilisant une méthode de tir adaptée à cette équation (voir les figures 1 et 2). Ceci nous a permis de donner des réponses optimales à des questions ouvertes concernant l’existence, l’unicité et la stabilité des solutions stationnaires. 35 m=2.8 |u(0)| t=tmax(2.2) m=2.2 t=tmax(2.8) |u(0)| 150 25 20 0 t=tmax 1 t=tmax 200 30 C1 C0 100 15 10 50 5 0 ï3 t0 ï2.8 ï2.6 ï2.4 ï2.2 ï2 ï1.8 t Figure 1: Non-linéarité surcritique: d = 3, σ = 2.2. t0 t1 0 ï10 ï9 ï8 ï7 ï6 ï5 t Figure 2: Non linéarité surcritique: d = 6, σ = 1. Références [1] Hadjselem F., Kikuchi H., Existence and non-existence of solution for semilinear elliptic equation with harmonic potential and Sobolev critical/supercritical nonlinearities, Journal of Mathematical Analysis and Applications, 746-754, 2011. [2] Hadjselem F., Radial solutions with prescribed numbers of zeros for the nonlinear Schrödinger equation with harmonic potential, Nonlinearity 24, 1795-1819, 2011. Fouad HADJ SELEM, Laboratoire de Mathématiques, Université Blaise Pascal, BP 80026, 63171 Aubière [email protected]