Coop de France tire la sonnette d`alarme

Transcription

Coop de France tire la sonnette d`alarme
08/07/2014
Coop de France tire la sonnette d’alarme
lejournalduvrac.com /actualite/coop-de-france-tire-la-sonnette-dalarme/
Alors que le gouvernement veut inciter au report modal du fret en faveur du rail et du fluvial, les
entreprises sont confrontées aux conséquences du désengagement de longue date de la SNCF
puis de RFF dans l’entretien des voies capillaires, les lignes à faible trafic dédiées au fret
ferroviaire.
Pour le transport des grains, le camion est incontournable quand il n’y a pas d’alternative modale ou
pour les transferts de proximité, mais quand il est possible de se raccorder au réseau ferroviaire ou
fluvial les coopératives ont investi, parfois massivement, pour les utiliser.
« Le manque d’entretien du réseau, aggravé par le désengagement financier de l’Etat au cours des
dernières années, conduit Réseau Ferré de France à programmer un nombre croissant de fermetures
de lignes », estime Coop de France métiers du graindans un communiqué diffusé début juillet. « Au
cours des dernières semaines les annonces se sont multipliées, le gestionnaire d’infrastructure
préférant fermer une ligne plutôt que de la remettre en état. Les entreprises sont mises devant le fait du
prince, souvent sans préavis. Obligation de réorienter les flux, ruptures de charges, perte de certains
débouchés, dévalorisation d’investissements… les conséquences économiques sont lourdes.
Mais les conséquences environnementales sont pires. Faute de rail les flux sont immanquablement
réorientés vers la route. Et là, le calcul est simple : un train en moins ce sont cinquante camions de
plus sur la route. »
Coop de France, qui a réalisé un sondage auprès de ses adhérents, estime à 40 % la part de ces flux
qui transitent par des voies capillaires, leur fermeture remettrait en cause, pour les seules coopératives
de ce sondage, le transport par fer de 2,1 millions de tonnes de grains. Actuellement transportés par 1
600 trains par an, ces flux mettraient sur la route 82 000 camions de plus par an émettant 64 000
tonnes de CO2 dans l’atmosphère.
Pour Christian Pees, président de Coop de France Métiers du Grain, ce transfert massif vers la route
qui se profile est totalement contraire aux objectifs affichés par le gouvernement. Il faut d’urgence
mettre en phase l’action avec le discours.

Documents pareils