Tract 13 septembre - Observatoire du stress et des mobilités forcées
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Tract 13 septembre - Observatoire du stress et des mobilités forcées
Fédération syndicale des activités postales et des télécommunications 25/27,rue des envierges 75020 Paris Téléphone : 01 44 62 12 00 Télécopie : 01 44 62 12 34 site public : www.sudptt.fr Intranoo : http://sud.francetelecom.fr Centres Clients Orange GP et Renseignements Le 13 septembre sera notre 7ème jour degrève La direction minimise ce mouvement de grève en espérant qu’il va s’épuiser! Ces messieurs devraient savoir que le mépris appelle la colère et renforce la détermination. RAPPEL SUR LES RETENUES POUR GREVE : Fonctionnaires : Quelle que soit la durée de l’arrêt de travail au sein d’une journée, la retenue opposable au fonctionnaire est équivalent à 1/30ème de son traitement. Salarié-es de droit privés : En cas de grève, la retenue opérée sur le salaire diffère selon la durée: - 1/160ème pour un arrêt n’excédant pas une heure. - 1/50ème pour un arrêt de plus d’une heure sans excéder une demi-journée. - 1/30ème lorsque l’arrêt dépasse la demi-journée. L’article L.2512-2 du code du travail précise : “Les salariés ne sont pas tenus de cesser le travail pendant toute la durée indiquée par le préavis de grève”. Ce qui confirme bien que les salariès de droit privé ont la possibilité de choisir la durée de leur arrêt (1 heure, 1 demi-journée ou une journée) lors d’un préavis de 24 heures. L'AUDIENCE DU 5 SEPTEMBRE. D ans le cadre du préavis du 6 septembre cette audience a tourné court (15mn) pour des problèmes de mauvaise organisation. De toute façon la seule annonce de la direction est une proposition de rencontre à la DRC (direction de la relation clients) fin septembre pour parler du métier car, comme ils disent, « il est dommage que sur des sujets importants comme le discours, les scripts, les parcours pro, le respect de la CNIL ...nous ayons autant de divergence..! ». Ils n'ont pas de date à nous proposer mais enverront un mail. Ils se foutent de nous! Comme à nos rares clients bornés, qui campent avec aplomb sur leur mauvaise foi, nous avons répondu que le personnel était en grève depuis le 2 août et que des discussions, on en a eu, sans aucune avancée concrète. On ne fait pas grève pour avoir une rencontre avec le DRC ! Sur le préavis on ne demande pas uniquement un calendrier de rencontres mais un "calendrier de mise en place rapide de solutions concrètes visant à améliorer les conditions de travail". Mais en face toujours le même sourire narquois et aucune envie d’avancer ! Nous avons dit que les sujets qui ne dépendaient pas du DRC ne devaient pas être négligés. Exemples du niveau des débats!! Les tickets restaurants : Le nouveau DRH de la DRC a essayé de nous faire le coup du « risque de redressement fiscal si FT attribuait des chèques res- taurant pour les horaires 8h 14h » et devant notre affirmation que ce cas est tout à fait légal, il a refait le coup de la demande au service juridique. Affligeant ! Respect des préconisations de la CNIL : Il faut les croire sur parole : « elles ne concernent pas les centres d'appels ». Sur quel texte s’appuie cette affirmation? Mystère! Quelles conséquences sur le stress et la santé des télé conseillers? Rien à foutre! Quelle preuve de l’utilité de ces écoutes? Je t’en pose des questions..! Le 13ème mois : « Ce n'est pas possible. » Les bénéfices de France Télécom, la rémunération des actionnaires, les dépenses en frais financier de l’endettement de l’ère Michel Bon, les bas salaires de télé conseillers rendant certains éligibles à la prime pour l’emploi pendant que notre président et sa cour s’engraissent sur notre dos! Circulez y a rien à voir! ............... Bref on a fait le voyage sur Arcueil pour 15mn désespérantes. Qu’on arrête de s’étonner sur l’accentuation des problèmes dans le service aux clients, s’ils sont traités avec la même désinvolture que nos revendications! Nous avons demandé un écrit sur la décision prise par FT sur chaque point du préavis et nous attendons leur « invitation » pour fin septembre. En attendant il nous reste à mobiliser encore et encore pour les amener à changer rapide- ment d’attitude. C’est pour cela que nous serons encore tous en grève le 13 septembre. ............... OU EN EST L’INTERSYNDICALE ? C oup de chapeau à nos collègues de Rennes qui ont réussi un appel à la grève intersyndicale sur le CCOR, l’AVSC et l’UAT pour le 15 septembre afin de porter les revendications des salariés dans le cadre de Convergences+. Un des effets de la convergence que France Télécom n’avait pas prévu! Le prix de l’endurance revient à nos collègues du CCOR Grand Est qui sont en lutte intersyndicale depuis un an et demi! Pour ce qui concerne les fédérations, il n’y a pas à se réjouir. SUD et CGT étaient seuls lors de la réunion des fédérations syndicales portant sur les actions à mener au sein de France Télécom. La CGT propose la date du 7 octobre (mobilisation interprofessionnelle mondiale sur les questions de pénibilité au travail) pour première étape d’une hypothétique mobilisation spécifique à France Télécom. Ils notent bien que des mobilisations locales, souvent unitaires, existent (grève des CCO, grève "Convergence+" à Rennes, Boutique d'Aubagne (13), CCO de St Avold...) mais entendent «construire le processus revendicatif» avant un appel fédéral..! Toutes les fédérations seront recontactées pour une nouvelle réunion interfédérale. Notre souffrance ne doit pas encore être assez forte pour justifier une réelle mobilisation! Le projet d’accord GPEC a été rejeté par toutes les organisations syndicale lors de la réunion GPEC du 5 septembre. Chacune a précisé quelques points incontournables afin que la direction apporte des réponses précises le 12 septembre. SUD a demandé par mail l'état des lieux sur l'emploi des CCOR mais nous n’avons pas eu de réponse. Nous allons renouveler cette demande qui vise à prouver qu‘en front office, en plus de la sous-traitance près de la moitié des postes sont occupés par des salariés précaires (intérimaires, CDD, CDI TP et apprentis. Nous avons fait une déclaration préalable à la réunion GPEC où il est question de notre grève et des conditions de travail en centre d'appel. Pas de réaction de FT. Au cours de la négociation il y a eu une timide avancée sur le temps partiel avant retraite à FT à partir de 2009 : 70% payé 80% pour les 3 dernières années avant la retraite et prise en charge des surcotisations salariés en plus des patronales déjà prévues. Plusieurs syndicats ont insisté sur la pénibilité de certains métiers (centres d’appels, unités d’intervention …) et sur les bas salaires en demandant un traitement différent des fins de carrières de ces personnes. Certaines mesures pourraient rendre ces métiers plus attractifs! Les promotions dans le cadre du parcours de professionnalisation (qui étaient dans l'ancienne GPEC annulée par la D46) devraient être mentionnées, mais il est clair que la direction préfère attribuer des primes! SUD réclame la prise en compte du temps global de trajet en cas de réorganisations successives car, de fermetures en fermetures, il n’est pas rare de voir des personnes faire 2 heures de trajet par jour avec les risques que cela comporte. C’est aussi pour répondre à ce problème et diminuer la fatigue que nous demandons des solutions de travail à distance pour les services clients. Une négociation spécifique devrait s'ouvrir sur l'insertion des jeunes, mais France Télécom ne veut pas s'engager sur un volume d'embauche comme elle l'avait fait dans d'autres accords auparavant. Concernant les cadres, les syndicats dénoncent les mobilités forcées (time to move). FT réfléchit à supprimer l'article sur la mobilité ou à l'intituler "mobilité des cadres sup". Notre argument est que les responsables d’équipe qui souhaitent rester dans leur centre d’appel pourraient monter en compétence et aider davantage les conseillers à traiter les problèmes complexes s’ils n’étaient pas contraints de partir tous les 4 ans. Nous ne sommes pas tous des nomades! Mais pour SUD le principal problème est la stratégie opaque de France Télécom qui aboutit à des réorganisations incessantes contre productives et aux fermetures des petits sites. Le manque de visibilité sur l’avenir des métiers ne permet pas l’anticipation nécessaire à la sauvegarde de l’emploi qui est pourtant l’objectif premier de cette GPEC. Dans cet accord il n’est prévu qu’un échange de vues sur cette stratégie alors que le code du travail prévoit une consultation des CE. Pour les centres clients Orange on a pu vérifier que ce manque de concertation avait des effets dramatiques sur nos vies ainsi que sur le service client. à suivre le 12/09........ Nous exigeons de véritables réponses et des solutions concrètes à nos revendications Le tutorat, largement décrit dans ce projet d’accord GPEC, devrait donner lieu à valorisation financière et nous insisterons encore pour que le temps nécessaire à son déroulement soit correctement identifié. Toutes et tous en grève le 13 septembre. Fédération des activités postales et de télécommunications 25/27 rue des Envierges 75020 paris Tél : 01 44 62 12 00 - Fax : 01 44 62 12 34 [email protected], www.sudptt.fr le 9 septembre 2008