Dossier spectacle 2014 - Confédération War`l Leur

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Dossier spectacle 2014 - Confédération War`l Leur
SAISON 2014
CERCLE DE :
Ar vro melenig, Elliant
Présentation spectacle
Spectacle (suite) thématique
I/ Présentation du groupe
1.1 – Historique
Présenter succinctement votre groupe
Elliant est une commune rurale du Sud-Finistère, située entre Quimper et Rosporden.
Depuis 67 ans, le cercle cherche à préserver les traditions. Il transmet aux jeunes générations son savoir, tant
en danse, musique, broderie, et langue, tout en conservant un esprit d’ouverture. Il compte 120 membres dont
35 enfants et une dizaine de musiciens.
L'association a une réelle volonté de faire vivre sa commune et contribuer à la rendre dynamique, ouverte et
festive.
Grâce à la motivation des jeunes et au soutien des sympathisants, le cercle organise depuis 15 ans un fest-noz
nommé la Nuit Jaune, qui attire plus de 1500 personnes. C’est un des plus grands fest-noz hivernal du
département qui a lieu tous les 1ers week-ends de décembre.
1.2 – Choix artistique
Présenter ici vos orientations artistiques, vos choix de mise en scène … Ce paragraphe doit
permettre de comprendre vos propositions scéniques. (ex : orientation globale de votre travail (êtes-vous
orientés plutôt vers la mise en scène de vos danses ou plutôt sur une recherche chorégraphique avec un
fil rouge ou non)
Le groupe de danseurs présente cette année un spectacle revisitant le passage de la peste sur la commune. La
vie des elliantais face à ce fléau y est présentée à travers les 4 saisons. Grâce aux danses traditionnelles, aux
costumes melen et à un décor spécialement conçu, cette création inattendue sera présentée durant les
différentes fêtes estivales.
I/ Présentation de votre spectacle (de votre suite)
2.1 – La thématique
Présenter ici le point de départ de votre création, le sujet à partir duquel vous avez créé votre
spectacle (suite) ainsi que vos sources (collectages, archives, photos …)
Vous pouvez agrémenter cette partie d’iconographies, de textes (citations) ou de tout autre support
que vous jugerez utile à la compréhension de votre thématique.
Le nouveau spectacle du cercle celtique d’Elliant, s’inspire du passage de la peste sur la commune. Le groupe
présente une création sur l’impact d‘un tel fléau sur la population Elliantaise. « Nerzhioù », forces en breton,
où comment une communauté trouve l’énergie de se reconstruire et ressort renforcée suite à un épisode
dramatique.
Inspiré par le passage de la peste à Elliant et des légendes inhérentes, le cercle celtique imagine un fléau
s’abattant sur la commune. La peur, la maladie et la mort vont se répandre l’une après l’autre au cœur de la
population.
On pourra entendre dans ce spectacle, la célèbre gwerz , Bosenn Elian, tirée du Barzaz Breizh de Kervarker. Il a
été choisi de présenter les deux versions de cette gwerz: celle du Barzaz Breizh et celle collectée à Elliant.
2.2 – Le synopsis de création
Expliquer ici votre choix de mise en scène en lien avec votre thématique. Qu’est ce que votre
spectacle (suite) raconte ?
Fil rouge :
L’histoire se déroule sur une année. En quatre saisons la population est bouleversée par la peur et la mort puis
elle retrouve une force qui lui permet de re-vivre.
L’arbre présent sur scène, est le moyen d’illustrer les saisons, le temps qui passe. En outre, il existe un parallèle
entre ce qu’il vit, la perte, le dénuement, le bourgeonnement, le foisonnement, et ce que subit la
population. Enfin, il est le signe de la force et la pérennité.
Déroulement :
Le fléau s’abat en automne, l’incompréhension et la peur envahissent les Elliantais.
La phase la plus terrible de l’épidémie a lieu en hiver. Les corps souffrent et s’affaiblissent. Certains vont
jusqu’à la mort. Les familles pleurent les défunts. Ce n’est qu’après avoir fait leur deuil, notamment à travers le
chant, qu’elles peuvent ensemble se relever.
Petit à petit le printemps ramène la vie et la population reprend pied. La danse, par le plaisir qu’elle procure,
favorise cet élan.
En été, Elliant retrouve sa vigueur et se repeuple. Le malheur est derrière. La satisfaction d’être là avec les
autres est visible. L’explosion de joie est le point de départ d’une nouvelle vie.
Mise en scène:
Un travail de collaboration avec Loriane Le Grand, artiste peintre, a été mené. Il en résulte un arbre vivant au
rythme des quatre saisons et des supports visuels qui se marient aux costumes et à la danse pour illustrer notre
histoire.
2.3 – Les costumes
2.3.1. – Les modes vestimentaires : quels choix ?
Expliquer ici vos choix vestimentaires (modes campagnardes, mode citadines … pourquoi ?)
Les costumes choisis n'ancrent pas le spectacle dans le temps. Ils sont choisis en fonction de leurs
caractéristiques en lien avec le message transmis sur les différents tableaux du spectacle.
En automne, on pourra ainsi voir des costumes de cérémonie de 1880 hommes et femmes. Le rouge, jaune et
orange sur les costumes et les tabliers rappellent les couleurs de cette saison. Les changements de tabliers
pour des couleurs sombres symbolisent la propagation du fléau.
En hiver, les danseurs portent des costumes de travail des années 1880. Les femmes sont revêtues d'une
capeline et les coiffes de travail tombant sur leurs épaules accentuent l'idée de leur malheur. Chez les hommes,
des couleurs sombres ont été choisies en lien avec le thème abordé dans cette partie à savoir la mort.
Au printemps, les costumes de l'époque 1900, sur lesquels scintillent la cannetille et les cabochons, les
broderies jaunes des hommes rapportent douceur et espoir.
En été, les trois époques présentées précédemment s'accessoirisent de couleurs afin d'évoquer l'explosion de
joie et de vie retrouvée dans la commune.
2.3.2 – Présentation des modes vestimentaires
L'ensemble des costumes portés par les membres du cercle celtique d'Elliant sont des reproductions de
costumes d'époque.
Les costumes de Cérémonies des années 1860 à 1940 :
1. Les costumes femmes :
Les costumes de femme sont composés d'une jupe, d’une camisole et d’un corselet lacé sous
la poitrine. Les cols sont comme dans le reste du pays de l’Aven, amidonné et paillé lors du
repassage.
Evolution du costume :
• Entre 1860 et 1880, le costume est en drap de laine et velours noir. Il est brodé de fils
de soie accompagné de gallon argenté ou doré. On trouve également des perles plates.
Les manches courtes à revers accompagné de manchettes ont évolué en s’allongeant en
velours et abandonnant les manchettes. Le tissu du tablier est raye de différentes couleurs.
Les chaussures à petits talons sont agrémentées d’une boucle.
• Vers les années 1900 – 1910, le velours prend de l’ampleur et le drap est remplacé
par le satin. La jupe reste longue. Les broderies évoluent en utilisant de la canetille, du fil
de soie et le perlage avec des perles, des cabochons, des paillettes et des sous tâche. Les
différentes techniques cohabitent parfois sur certains costumes. Le tissu du tablier est
principalement clair dans les tons beige ou ivoire brodé. La dentelle est assez large. Les
chaussures sont désormais des bottines.
• 1915 – 1920, les années sobres. La jupe raccourcie. Le velours prend plus d’ampleur
sur le costume et la jupe, le satin diminue. La broderie est remplacée par le perlage aux
perles de jais. Le tissu du tablier est noir ou de couleur.
• 1930 – 1935, les années folles. La jupe raccourcie, les bijoux se font plus présent.
Les matières évoluent, des costumes en crêpe apparaissent, on utilise du velours frappé.
Les perles sont maintenant dorées ou argentées, la chenille est également utilisée. Les
techniques précédentes cohabitent avec les nouvelles modes. Le tissu du tablier est
généralement beige. Les bottines laissent la place à des chaussures à lacets.
• 1935 – 1940, les dernières années. Le costume de cérémonie voit ces dernières
années, il est maintenant exclusivement en velours ou en crêpe. Les broderies restent les
mêmes que sur la mode précédente. Le tissu du tablier voit arrivé d’autres couleurs
comme le rouge ou le bleu. Les chaussures sont maintenant des escarpins. Cette mode
évoluera dans les années suivantes en adoptant le velours blanc pour le mariage avant
l’abandon du costume au profit des robes modernes.
Evolution des parures (col + coiffe) :
• Entre 1860 et 1880 la coiffe à bonnet recouvre une grande partie de la chevelure.
Elle est en dentelle de coton et comporte 2 ailerettes et 2 mentonnières repliées sur le
dessus. Le col en coton et dentelle est amidonné à plat.
• Vers les années 1900 – 1910, la coiffe s’est réduite, on voit désormais les cheveux
coiffés en chignon bouffant sur l’avant. Les 2 mentonnières sont maintenant en dentelle.
Le col a également diminué, il est maintenant relevé. On le dit « scordé ».
• 1915-1920, les années sobre. La coiffe s’agrandit et prend de la hauteur. Le col suit
l’évolution de la coiffe et s’agrandit également. La coiffure est une raie sur le coté et une
mèche sur la droite.
• 1930 – 1935, les années folles. Les femmes s’expriment à travers des coiffures plus
fantaisistes. La coiffe et le col continuent à s’agrandir.
• 1935 – 1940, les dernières années. Le col et la coiffe s’agrandissent encore. Le
montage de la coiffe évolue pour suivre sont expansion.
1860-1880
1900-1910
1930 - 1940
1915-1920
2. Les costumes hommes :
Les costumes hommes sont composé d’une veste, d’un gilet sans manche appelé chupen et
d’un pantalon noir rayé de gris. La veste a la particularité de pouvoir se boutonner des deux
cotés. Fermé à gauche on montre le coté le plus richement brodé, on dit coté « cérémonie » ;
fermé à droite on laisse apparaître des broderie plus sobre, on dit alors coté « deuil ». Le
chapeau est de rigueur, il était initialement en poil de taupe ou de castor.
Evolution du costume :
• Entre 1860 et 1880, le costume est en drap de laine bleu et velours noir. Il est brodé
au fil de soie. Les motifs floraux ont une dominante jaune accompagné de rouge, vert et
bleu. On trouve parfois des perles plates. Le coté droit du chupen est agrémenté de
boutons en rapport avec la richesse du propriétaire du costume. Le chapeau comporte, en
plus de la bande de velours et de la boucle, des guides se terminant par des franges ou
des perles. On peut porter le bragou braz accompagné de guêtres avec ce costume.
• Vers les années 1900 – 1910, le drap devient noir et le chupen perd ses boutons
décoratifs. Les motifs des broderies reste floraux, les couleurs utilisées sont le jaune, le
rouge, le bleu, le vert et le orange. Le chapeau est agrémenté d’une bande de velours et
d’une boucle en métal. La boucle peut être en argent ciselée ou plus simplement en fer
blanc.
• 1910 – 1920, les années sobres. Le costume évolue peu, seuls les motifs et couleurs
dominantes changent. Les motifs floraux ont désormais une dominante orange
accompagné de bleu et de vert. On rencontre parfois des costumes non brodé.
• 1930 – 1935, les années folles. Les couleurs changent à nouveau, c’est maintenant
le jaune qui domine. On appelle les hommes les « Melenig » en rapport à la couleur de
leur costume.
• 1935 – 1940, les dernières années. Le costume des années précédentes est toujours
porté mais cède petit à petit la place à la mode de la ville. La veste de ville est
accompagné d’un gilet sans manche en dessous ou d’une partie d’un ancien costume
brodé.
Les costumes de travail des années 1870 :
1. Le costume femme :
Ce costume a plusieurs usages et est porté à différentes occasions : travail de tous les jours,
dimanche sans fête ou deuil. Chaque usage a son montage de coiffe et particulièrement au niveau
des rubans.
Les costumes de femme sont composés d'une longe jupe en drap noir, d’une camisole et d’un
corselet lacé sous la poitrine. Le corselet est généralement en drap mais peut être en partie en
velours, la camisole aura alors des bandes de velours au niveau des manches.
Le tissu du tablier est généralement rayé de différentes couleurs ou rayé noir et gris. Les sabots
et chaussons complètent cette tenue de tous les jours. Le col en coton blanc est amidonné en
godront.
La coiffe en lin naturel recouvre une grande partie de la chevelure. Elle est positionnée sur un
grand bonnet de coton blanc. Le montage de la coiffe permet de faire la différence entre la vie de
tous les jours, le deuil ou le petit dimanche.
La capeline est reconstituée en laine bouillie pour approcher au maximum des matières de
l’époque.
2. Le costume homme :
L’homme porte une chemise rayé à l’ancienne, une veste de draps de laine, un bragou braz, des
guêtres noires et une ceinture de chanvre tressé. Le bragou est en drap de laine teinté à notre
demande afin de s’approcher des teintes d’époque.
Le chapeau très large est agrémenté d’une bande de velours et de plumes de paons. Les sabots
et chaussons complètent cette tenue de tous les jours.
2.4 – La musique
2.4.1 – Présentation du groupe musical
Présenter ici la composition de votre accompagnement musical (bagad, orchestre … si
orchestre merci de préciser les instruments)
Les Melen Zicos accompagnent ce spectacle. Ce groupe est composé d'un couple de sonneurs traditionnels,
bombarde-biniou kozh, un duo d'accordéonistes, une harpe et une chanteuse.
2.4.2 – La création musicale
Présenter ici la manière dont la musique est en lien avec la danse, avec votre création. Avezvous créé des airs particuliers, quels sont les arrangements …
Une réflexion a été menée entre les musiciens et les chorégraphes. Le choix des instruments, des
interprétations et des tonalités favorise la création d'une atmosphère appropriée en fonction du tableau
présenté.
Lors de la gwerz, les musiciens laissent place à la chanteuse a capella accompagnée des choeurs des danseurs.
2.5 – La danse
2.5.1 – le choix des terroirs, liste des danses choisies
–
Gavotte de l'Aven mod Banaleg.
–
Gavottes du Bas-Léon (mod Plouarzel et Lannilis)
–
Laridés (Locmariaquer, Ploeren, Carnac, Guillac)
–
Gavotte
Pourlet,
poignée
Kernascléden.
2.5.2
– lesTroleur
dansesetmises
ende
scène
(quels liens avec votre thématique ? …)
Chaque danse a été choisie en fonction de ses caractéristiques techniques et visuelles afin de répondre au
mieux au message transmis dans chaque tableau.
La gavotte de l'Aven mod Banaleg est le point de départ du spectacle. Enlevée et dynamique, elle illustre la
fierté et la force des elliantais avant l'arrivée du fléau.
Les gavottes du Bas-Léon, sobres et ancrées dans le sol, permettent de symboliser la fébrilité voire la faiblesse
des danseurs touchés par la maladie.
Au printemps, les différentes modes de laridés expriment l'espoir et la vitalité retrouvée.
La gavotte pourlet sert à clore le spectacle par une explosion de joie.
III/ Libre
Au-delà
du spectacle
présenté
la saison
estivale,
son écriture et son élaboration ont permis des
Ajouter
tout élément
que lors
vousde
jugerez
utile
de transmettre
rencontres sources d'enrichissements personnels, notamment avec Loriane, l'artiste qui nous a accompagnés.
Les thèmes abordés parfois destabilisants ont demandé un dépassement de soi-même chez les danseurs et les
musiciens qui s'additionne a la simple pratique de la danse et de la musique traditionnelles.
IV/ Contact
Nom de la personne à contacter :
Maïwenn Gourmelon: 0682130241
Elodie Signor: 0677274730
Mail : [email protected]

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