Angkor redécouvert Pour une femme

Transcription

Angkor redécouvert Pour une femme
DVD
Safari
Hunter Ellis ne recule devant rien.
Sur
certaines
images, il se
trouve si proche
d’un bébé éléphant ou d’un gorille qu’on se demande s’il a bien
toute sa tête.
En réalité, il aime trop cela.
La vie d’aventurier qu’il mène volontiers
suppose parfois de se plier, de bonne
grâce, à certains rites. Ainsi, les guerriers Massai, pour mieux l’accueillir lui
font l’honneur d’extraire une fiole de
sang du cou d’une vache et de l’inviter à
boire ce breuvage, un véritable honneur
rendu à leur hôte. Alors, il se prête à leur
desir. Rhinocéros, hippopotames qui se
prélassent dans l’eau ou buffles inamicaux qui vivent en symbiose avec un oiseau qui les dépouillent de leurs
tiques… Ellis nous fait partager sur le
vif son voyage dans l’Afrique sauvage. Koba Films
Le Chevalier
sans armure
Jacques Feyder
La collection Cinema
Master Class s’attelle à ressortir en
DVD quelques chefd’œuvres méconnus
du cinéma.
4 classiques du film
français sont ainsi
édités dont le fastueux mais sombre
Anna Karénine.
Le Chevalier sans armure donne l’occasion de redécouvrir la mythique Marlène
Dietrich, une actrice dont le visage renvoyait une incroyable aura de glamour et
de mystère, et plus particulièrement
dans ces images en noir et blanc. C’est
aussi un cinéma très particulier que l’on
redécouvre ici, avec une débauche d’effets visuels, depuis les costumes impeccables jusqu’aux mouvements de foule
reconstitués avec panache. Au travers
de l’épopée vécue par le personnage de
Marlène, une comtesse déchue, nous
assistons aux affres du peuple soviétique au moment de la révolution de
1917, ballotté entre les courants opposés et les victoires éphémères des uns
et des autres.
Cinema Master Class – Elephant Films
Daniel Ichbiah
90 | comment ça marche
Angkor redécouvert
Frédéric Wilner
Ce fut l’une des plus grandes villes du monde. Puis elle a été abandonnée il y a
six cent ans. La forêt vierge a alors repris ses droits, rendant difficile la
connaissance de ces lieux mythiques, jusqu’à ce que l’explorateur Louis
Delaporte en révèle l’existence.
C’est grâce à un hélicoptère
high-tech que les temples
d’Angkor ont pu être repérés,
topographiés et revisités. Sous
nos
yeux, l’histoire
est
patiemment reconstituée, à la
façon d’un puzzle géant. Car ces
sanctuaires pyramidaux ont fait
l’objet de pillages, et certaines
statues, dont subsistent des
milliers de morceaux épars,
n’ont repris forme qu’au sortir
d’un terrible jeu de patience.
Arte France
Pour une femme
Diane Kurys
Un jour, la cinéaste Diane Kurys est tombée en arrêt sur une
photographie de son oncle. Et a soudain réalisé que ses parents
ne lui avaient peut-être pas tout dit.
À partir de cette trouvaille, elle a écrit un scénario, celui d’une
femme dont un résistant était tombé instantanément amoureux
durant la deuxième guerre mondiale et qu’il a sauvé des camps.
Il est devenu tailleur et va accueillir à domicile son frère dont les
activités sont troubles – il va ressortir peu à peu qu’il fait partie
de cette frange qui refuse de pardonner aux nazis leurs méfaits
et fait la justice elle-même.
Autour de cette trame, le trio va évoluer tant bien que mal, offrant un tableau
touchant des années qui ont suivi la Libération de Paris. Et comme toujours chez
Diane Kurys, une magnifique lumière éclaire les personnages.
Universal
Dave
Stewart
Musique
Lucky Numbers
Ann Sofie
Von Otter
Douce France
Ann Sofie, la déesse de l’opéra
classique, a réussi ce petit tour de
force consistant à se faire accepter
par le public pop. Pour ce faire, elle
s’est acoquinée avec Elvis Costello
voici une bonne dizaine d’années,
reprenant des morceaux des Beach
Boys ou des Beatles qu’elle a
honorés de sa voix de velours.
Cette fois ci, la diva s’attaque
au répertoire français sous deux
formes : le répertoire classique
d’une part, et des chansons à
l’ancienne de l’autre. Autant le dire,
c’est avant tout le premier disque
qui vaut le déplacement.
Des compositeurs comme Fauré,
Ravel ou Debussy se voient revisités
avec bonheur et leurs superbes
mélodies enchantent l’auditeur,
nous entraînent dans un autre
monde où règne la joliesse.
À consommer sans modération.
Cela existe donc encore des disques de ce calibre ? Il faut croire que oui… Il est vrai
aussi que Dave Stewart a prouvé son savoir faire par le passé : il était la moitié de
l’inoubliable groupe Eurythmics qui a enchanté les années 80. Donc, les chansons,
il sait les écrire, il sait comment les produire, mais là n’est pas tout. Il injecte aussi
cet ingrédient miraculeux qu’est la vie, avec de l’émotion, de la tendresse, du panache,
du rock’n’roll aussi. On comprend que l’homme ait reçu les éloges d’un autre génie,
M. Bob Dylan. Les surdoués ont le don de reconnaître leurs pairs.
Lucky Numbers peut aisément concourir au titre
de disque de l’année. Dave Stewart ne fait pas
un disque, non… Il nous en met plein la vue !
Débordant de talent, il frappe à chaque chanson,
nous assénant de superbes ritournelles,
interprétées avec un brio qui laisse pantois à
chaque fois. Et que l’on n’aille pas croire que
l’animal dégaine là où on l’attendrait. Non Dave
Stewart nous entraîne dans son aventure et qui
l’aime le suive ! Il demeure que nous demeurons
chapeau bas. Et que nous retournons
immédiatement l’écouter…
Kobalt
Naïve
Two Door
Cinema Club
Changing of the season
La production indépendante, cela
fonctionne et Two Door Cinema
Club en est la preuve vivante.
C’est au moyen d’un disque qu’ils
avaient financé eux-mêmes et
aussi d’une page MySpace
que le trio s’est fait connaître.
Et dès leur premier album
(lui-même sorti sur un label indé),
ils ont atteint le million
d’exemplaires. À force d’égréner
les salles, ils en sont venus à
se retrouver en tête d’affiche.
Ce nouvel opus est plus que
réjouissant, il a un effet
kaléidoscope : Changing of the
season suscite spontanément
une ribambelle d’images dans
la psyché.
Parov Stelar
The Art of Sampling
Difficile de demeurer statique dès lors que
Parov Stelar s’empare de la scène ou vient
s’insinuer dans votre casque.
L’electro/techno intelligente existe, nous
l’avons recontrée. Un mélange de sonorités dignes du
carnaval de Rio sur des rythmiques imbibées de vitalité.
Des cuivres, des solos de clarinette ou de flûte qui
débarquent sans prévenir d’on ne sait trop où, un savant
maillage d’échantillons électroniques, des guitares qui
ont un furieux goût de déjà vu ce qui ne les empêche pas
de répondre à l’appel du swing.
L’electro a rapidement montré ses
limites, quand bien même quelques
rares artistes ont su en tirer des gerbes d’étincelles.
Parov Stellar pour sa part, marie les samples à la furie de
véritables musiciens, nous entraîne sur des chemins de
travers imprévisibles, injectant de la pop ici, un soupçon
de jazz là et le mélange est détonnant. À ne pas manquer
si la formation se pose dans votre région.
Polydor
Emi
Daniel Ichbiah
comment ça marche | 91