EDI - EBP
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REPORTAGE P.48 Lenovo Une nouvelle image de marque www.edi-mag.fr DOSSIER P.98 Marché vertical SPÉCIAL INDUSTRIE @MagazineEDI PORTRAIT P.18 Jean-Marc Thoumelin Directeur général de Trend Micro France Le sens du collectif ÉVÈNEMENT L’ESSENTIEL DE LA DISTRIBUTION INFORMATIQUE P.24 ISS 2015 Intel voit ses processeurs partout CHANNEL • VAR • ESN • MSP • GROSSISTES Juin 2015 - Numéro 49 - 10 € P.26 ACTUALITÉS isco bâtit son avenir C dans l’univers numérique Cloud Week Paris, le cloud à la grande semaine EMC dévoile ses armes pour digitaliser le monde Dell intensifie sa progression dans le stockage ENTRETIEN P.44 André Vidal Président de la fédération EBEN « Nos actions légitiment notre rôle incontournable » Une publication Publishing N° ISSN : 2112 – 6534 DOSSIER RETAIL P.52 le magasin du futur est ouvert Les entretiens L’ESSENTIEL DE LA DISTRIBUTION INFORMATIQUE Propos recueillis par Pierre-Antoine Merlin CHANNEL • VAR • ESN • MSP • GROSSISTES « NOTRE CULTURE SE FONDE SUR LA CROISSANCE ENDOGÈNE » René Sentis Président-fondateur d’EBP Dans le business de plus en plus mouvant de l’économie numérique, la sérénité de René Sentis fait figure d’exception. L’expansion prudente et maîtrisée d’EBP est à l’image de son fondateur, véritable parangon d’équilibre et d’intuition managériale. Bio express Ce qui frappe chez René Sentis ? Sa simplicité et sa modestie. De formation juridique, attiré par la profession d’avocat, mais aussi féru de comptabilité, de gestion d’entreprise et d’expertise-comptable, ce dirigeant calme et tranquille a fondé, il y a trente ans, une maison d’édition de logiciels dont il est toujours le président et l’unique actionnaire. Une trajectoire dans le « soft » qui n’a pas grand-chose à voir avec celle de Bill Gates ou de Steve Jobs. Syntec Numérique annonce la reprise pour les éditeurs de logiciels français. Partagez-vous ce constat ? Je partage globalement ce point de vue. Les choses vont nettement mieux dans nos métiers, c’est certain. Nous avons surperformé en 2014 sur l’ensemble de notre réseau, mais aussi par rapport à nos concurrents. Si l’on en juge par les quatre premiers mois de l’année, les résultats sont encourageants et les perspectives sont raisonnablement bonnes. Cela dit, pendant cinq ans, nous nous sommes attachés de toutes nos forces à consolider notre cœur de métier. La crise que nous avons vécue en 2009 a été rude, au point qu’elle a produit une onde de choc durable. Du coup, l’adoption du cloud est restée en retrait ? Dans ce domaine, la situation d’EBP est un peu ambivalente. D’un côté, on peut dire que l’attitude des revendeurs et des clients à l’égard du cloud est en train de se débloquer. De l’autre, il faut bien reconnaître que ce n’est pas la ruée... Ce paradoxe se lit dans les chiffres. Ainsi, quand nous atteignons 10 % de croissance, l’activité cloud progresse trois fois plus. Les TPE font partie des plus réticentes, même si en théorie elles devraient être les premières à y trouver de l’intérêt. Par exemple, un plombier qui travaille dans la Creuse hésitera longtemps à se lancer. Il est vrai que cela a un coût. Au-delà du cloud, êtes-vous sensibles aux techniques complexes comme le big data, l’analytique ou encore le machine learning ? Une expression proverbiale affirme qu’on ne peut pas courir plusieurs lièvres à la fois. C’est notre cas. Depuis longtemps, notre métier demeure l’édition de logiciels de gestion. Certes, les sujets que vous évoquez sont passionnants. Mais si on les abordait, on les traiterait mal. Mieux vaut donc, pour aborder ces secteurs, signer des partenariats ponctuels, avec des spécialistes, dans des domaines bien précis. Ce que nous essayons de faire. 46 E.D.I N°49 | juin 2015 EBP est traditionnellement peu friand de croissance externe. Pourquoi ? Je ne dis pas non à la croissance externe. Nous sommes toujours à l’affût d’opportunités. Le problème est qu’il y en a assez peu, et que lorsqu’elles se présentent, elles ne sont pas accessibles financièrement. De toute façon, notre culture est fondée sur la croissance endogène. En dehors des frontières, EBP est présent avec deux filiales en Belgique et en Espagne, cette dernière étant en réorganisation. Mais je reconnais que cette présence à l’international est relativement embryonnaire. Nous conduisons une réflexion à ce sujet. Comptez-vous faire évoluer votre business model ? Il a déjà évolué. Il faut se souvenir qu’à l’origine, nous commercialisions nos solutions en direct. Très progressivement, le channel s’est mis en place. Même si nous conservons une petite partie de vente directe liée à des prestations de services, nous disposons d’environ six cents partenaires. Leur segmentation par tailles d’entreprise, ainsi que leur verticalisation par métiers, fonctionnent plutôt bien. De fait, notre catalogue est vraiment conçu pour un adressage vertical des différents marchés. De la même façon, le maillage du territoire national par les partenaires est jugé satisfaisant. En revanche, contrairement à certains de nos confrères, nous travaillons finalement assez peu avec les grossistes. Nous avons fait un choix délibéré, qui consiste à privilégier la proximité territoriale, fonctionnelle et humaine avec les revendeurs et les clients finaux. Quels sont vos projets pour les mois qui viennent ? Notre stratégie consiste essentiellement à monter en gamme pour trouver des leviers générateurs de valeur ajoutée et de marge. Pour cela, il nous faut étendre notre offre de produits et de services, poursuivre la montée en compétence avec des partenaires de plus en plus qualifiés, tout en continuant à bien faire notre métier. C’est la base de tout développement. ■