La résurrection du Christ fondement de notre Espérance : La

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La résurrection du Christ fondement de notre Espérance : La
La résurrection du Christ fondement de notre Espérance :
L’Eglise croit en la résurrection et à la vie éternelle. Elle fonde cette foi sur la
résurrection de Jésus, mis à mort un certain vendredi de la Pâque juive et sorti
vivant du tombeau au matin de Pâques.
Cette conviction habite le cœur des chrétiens depuis deux mille ans et elle est
comme le socle et le pilier de leur Espérance.
Cette foi rejoint aussi l’aspiration profonde de tout cœur humain… celle de
vivre, d’aimer et d’être aimé non seulement pour un temps ou pour très
longtemps, mais pour toujours !
Les obsèques religieuses chrétiennes célèbrent cette Espérance et proclament
cette foi.
Un chrétien se doit donc de célébrer sa mort, c'est-à-dire son passage de ce
monde au Père des cieux, en portant son regard sur le Christ ressuscité qui
triomphe de la mort en nous donnant sa vie par amour. « La mort n’a plus le
dernier mot », nous enseigne l’Ecriture.
La résurrection au centre de la célébration des obsèques :
Les obsèques chrétiennes célèbrent donc d’abord la vie éternelle que Jésus nous
offre au-delà même de notre mort.
Les prières, les textes bibliques qui sont lus, les symboles présents dans le
chœur de l’église comme la croix et le cierge pascal, sont autant de rappels de
cette vie promise par le Seigneur.
*
L’eau avec laquelle on asperge le corps du défunt nous rappelle le
baptême qu’il a reçu comme promesse de vie éternelle.
*
L’encens que l’on fait brûler nous redit que ce corps, devenu temple du
Saintt-Esprit par les sacrements et appelé à disparaître, laissera place à un
corps nouveau, glorieux, comme celui de Jésus au matin de Pâques.
*
La lumière du cierge pascal nous redit que le Christ seul est source de
vie éternelle.
C’est parce qu’ils ont été baptisés dans la foi de l’Eglise en
cette résurrection du Christ que nos défunts reçoivent les
honneurs d’une sépulture chrétienne.
Cette célébration ne se comprend qu’à la lumière de ce
mystère.
Du souvenir à la présence :
Dans la prière nous présentons à Dieu ce qui fut la vie de celui ou de celle qui
nous quitte pour la confier à la miséricorde divine.
Souvent la famille ou un proche évoque les souvenirs marquants que chacun
peut garder dans son cœur. C’est l’occasion de dire merci à celui qui part et de
lui redire l’amour et la tendresse qui remplissent le cœur de ses proches…
C’est aussi un temps de grâce pour renforcer les liens familiaux en se sentant
plus proches dans la peine mais aussi dans l’espérance.
Cette « évocation du passé » riche de toutes les rencontres, des gestes de
tendresse comme des silences remplis d’affection, ne doit pas nous renvoyer à
un simple souvenir de ce qui fut et qui n’est plus ! Pour nous les morts sont
toujours vivants en Dieu et nous devons parler d’eux au présent plus qu’au
passé…
Bien plus nous savons que nous restons profondément unis à nos défunts par la
prière. En étant unis au Christ ressuscité nous sommes unis à ceux qui sont avec
lui. La « communion des saints » que nous confessons dans le credo chaque
dimanche à l’office, nous rappelle cette vérité chrétienne.
Les morts ne sont pas au cimetière, même si nous pouvons rester attachés à ce
lieu de recueillement et de prière. Les morts sont vivants en Dieu dans
l’espérance de la résurrection à la fin des temps.
La prière pour les défunts pendant la messe :
C’est pour cela que nous faisons mémoire de nos défunts à chaque messe et
plus particulièrement au cours de la « messe mensuelle pour les défunts ».
L’Eglise nous rappelle que dans la célébration de l’Eucharistie le Christ nous
transmet sa vie divine par sa mort et sa résurrection.
Ce n’est pas le souvenir de nos défunts qui leur donne de vivre mais
c’est Jésus ressuscité qui leur transmet sa propre vie.
L’Eglise nous invite aussi à faire célébrer des messes pour nos défunts. Avec
toute la Communauté chrétienne nous demandons à Dieu qu’il accueille en ses
bras ceux que le Christ a sauvés par sa mort et sa résurrection.
La célébration à l’église nous fait entrer dans la prière de l’Eglise :
L’Eglise est la Communauté des disciples de Jésus réunis dans la foi en sa
présence.
Elle nous accompagne tout au long de notre vie depuis le baptême jusqu’à la
sépulture chrétienne. Elle manifeste ainsi par sa présence le Christ qui marche à
nos côtés à la manière d’un ami. Dans les joies comme dans les épreuves elle
nous dit la tendresse de Dieu.
A l’heure de notre mort elle célèbre pour nous le mystère de notre salut et
annonce à nos proches et à nos amis quelle est son espérance et sa foi.
C’est pour cela que la Célébration des obsèques se vit normalement dans l’église
« bâtiment », « maison de prière», où se rassemblent habituellement les
chrétiens pour entendre la Parole de Dieu et célébrer l’Eucharistie.
C’est toute une communauté qui se retrouve pour prier en ce lieu où le Seigneur
parle à notre cœur dans le silence, le recueillement, la musique, le chant et
l’écoute de sa Parole.
Chacun, selon sa foi, est invité à participer activement à la célébration par les
petits répons d’une prière ou le refrain d’un simple cantique. On ne vient pas,
lorsqu’on est croyant, « assister à des obsèques » mais on vient s’unir à la prière
de toute l’Eglise…, même si c’est par la simple écoute et le silence respectueux.
Paroissiens ou proches nous pouvons aussi nous proposer pour lire un texte
biblique, une prière qui nous touche ou un témoignage sur la vie du défunt.
Il n’y a rien de plus triste à un enterrement qu’une assemblée muette où rien ne
« transpire » de l’espérance chrétienne !
La Célébration des obsèques est une « liturgie » :
Même si les « obsèques à l’église » ne sont pas un sacrement elles restent une
célébration liturgique de l’Eglise. Elles ne sont pas un moment où s’exprimerait
tout ce qu’on voudrait offrir à son défunt… D’autres temps et d’autres lieux,
comme la maison ou le cimetière, peuvent être plus appropriés pour cela.
Le choix de la musique, et éventuellement des chants, se fera
dans le large éventail que l’Eglise met à notre disposition pour prier. On gardera
les « chansons qu’aimait le défunt » pour un autre lieu.
Les fleurs expriment la gratitude, l’affection et la reconnaissance. Elles
accompagneront le défunt au cimetière ou au crematorium. On rentrera donc
pour la célébration seulement celles qui entourent le corps et on laissera toutes
les autres à l’extérieur de l’église en les disposant peut-être sur les marches
pour faire comme une « haie d’honneur ».
S’il y a beaucoup de fleurs on pourra aussi en laisser à la paroisse et les faire
déposer devant la statue de la Vierge Marie comme expression du
prolongement de la prière. Ce sera particulièrement opportun si la célébration
religieuse est suivie d’une crémation.
Une offrande sera remise à la paroisse à la fin de la célébration. Au moment
de la rencontre avec les proches, quelques jours avant les obsèques, une lettre
sera donnée à la famille pour en expliquer le sens ainsi que celui des corbeilles
placées au fond de l’église. Les pompes funèbres ne sont pas habilitées à
recueillir l’offrande destinée à la paroisse.
Les condoléances pourront être reçues par les proches à la fin du service
religieux. S’il n’y a pas de condoléances le prêtre remerciera tous les
participants, au nom de la famille, pour leur présence et leur prière.
L’invitation à la messe mensuelle pour les défunts se fera à la
fin de la célébration. Le prêtre remettre une lettre à la famille au moment de la
rencontre de préparation pour rappeler la date de la messe et sa signification.
Le glas, sonné lorsque le corps quitte l’église, rappelle à tous que des
obsèques ont eu lieu et invite les croyants à la prière.
L’abbé Jean-Claude FOURNIER