Infection à VIH : la transmission de la mère au bébé - ICAD-CISD
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Infection à VIH : la transmission de la mère au bébé - ICAD-CISD
Infection à VIH : la transmission de la mère au bébé Les femmes de 15 ans et plus constituent 47% des 36,1 millions de personnes qui vivent avec le VIH/sida. Plus de 90% de ces femmes vivent dans le monde en développement. La transmission du VIH de mère à bébé (TVMB) – aussi appelée transmission verticale ou périnatale – est la cause première d’infection à VIH parmi les enfants de moins de 10 ans. Chaque année, plus de 600 000 enfants naissent avec l’infection à VIH. Depuis le début de l’épidémie, on estime que 5,1 millions d’enfants ont contracté le VIH, dans le monde. La majorité d’entre eux vit en Afrique, vu les taux de fertilité élevés et la forte prévalence du VIH parmi les femmes enceintes. Le problème est particulièrement prononcé dans les centres urbains du Sud du continent, où la prévalence du VIH parmi les femmes enceintes qui visitent des cliniques prénatales atteint par endroits les 30% (des taux aussi élevés que 70% ont par ailleurs été mesurés à certains endroits au Zimbabwe). Les cas de TVMB en Inde et dans l’Asie du Sud-Est semblent en hausse rapide. Le VIH peut être transmis pendant la grossesse, le travail et l’accouchement (transmission périnatale) ou par l’allaitement. Parmi les nourrissons qui ne sont pas nourris au sein maternel, on estime que les deux tiers ont contracté le VIH pendant la phase de l’accouchement. Plusieurs facteurs peuvent augmenter le risque que le VIH soit transmis de la mère au fœtus ou au bébé; notamment : • charge virale élevée • malnutrition maternelle • autres infections transmises sexuellement et non traitées (qui accroissent de 6 à 10 fois la probabilité de transmission du VIH) • rupture prolongée des membranes, pendant la phase de travail; • interventions intrusives pendant l’accouchement, qui accroissent l’échange de sang de la mère avec le bébé. Dans les populations où il constitue la norme, l’allaitement est la cause d’environ un tiers des cas de TVMB. Certains facteurs susceptibles d’accroître ce risque en cas d’allaitement sont : phase avancée de maladie chez la mère, carence en vitamine A chez la 1, rue nicholas, Bureau 726 Ottawa ON K1N 7B7 Télép. : (613) 233-7440 l Téléc. : (613) 233-7440 Courriel : [email protected] l Web : www.icad-cisd.com mère, abcès ou infections aux seins, pratiques d’allaitement, et infections orales chez le nourrisson. Progrès de la prévention et du traitement Les stratégies pour limiter le nombre de bébés séropositifs au VIH se sont concentrées essentiellement sur la prévention du VIH parmi les femmes en âge de procréer, par la promotion du sécurisexe, et par la prévention des grossesses non désirées chez les femmes séropositives, à travers la planification familiale et l’interruption de la grossesse. Des directives adaptées à l’obstétrique ont par ailleurs été formulées quant à l’évitement d’interventions effractives non nécessaires, en vue de réduire la probabilité de transmission pendant le travail et l’accouchement. Jusqu’à récemment, on n’avait pas de moyen de prévenir la TVMB, lorsqu’une femme séropositive décidait de poursuivre sa grossesse. Deux interventions prometteuses, séparément ou en conjonction – soit l’administration de médicaments antirétroviraux et la modification des pratiques d’allaitement du nourrisson – sont maintenant utilisées et s’avèrent d’une grande efficacité. Médicaments antirétroviraux Jusqu’en 1998, l’on connaissait un seul médicament pour réduire le risque de TVMB. L’étude du « AIDS Clinical Trials Group (ACTG) 076 » a permis de constater que la zidovudine (communément nommée AZT) prise par voie orale à partir du quatrième mois de la grossesse et administrée par voie intraveineuse pendant le travail, puis administrée pendant 6 semaines à des nouveau-nés qui n’étaient pas allaités par la mère séropositive, parvenait à réduire d’environ 60% la transmission du VIH au bébé. Mesure qui est aujourd’hui routine dans la plupart des pays industrialisés (au coût moyen de 1000$ par grossesse), ce régime de traitement est encore inaccessible dans plusieurs pays en développement, à cause du coût et des exigences d’ordre logistique. La nécessité d’un début précoce du traitement est particulièrement problématique, puisque plusieurs femmes enceintes dans les pays en développement ne se prévalent pas ou n’ont pas accès à des soins prénatals avant l’amorce de la phase de travail. Dans un nombre croissant de pays, cependant, d’autres options moins complexes pour prévenir la TVMB sont maintenant disponibles. • De récents essais cliniques effectués en Thaïlande (Shaffer et coll., 1999), au Burkina Faso et en Côte d’Ivoire (Dabis et coll., 1999) ont révélé que l’administration d’un bref traitement d’AZT à la mère, pendant les quatre dernières semaines de la grossesse, réduit le risque de TVMB sous la barre des 10% – ce qui représente une diminution de 50% du taux normal – à condition que la mère évite strictement d’allaiter le nourrisson. • Des conclusions, en Afrique du Sud, en Tanzanie et en Ouganda (p. ex. les essais « Perinatal Transmission » [PETRA]), indiquent que si la femme séropositive reçoit de l’AZT et un autre antirétroviral appelé lamivudine (ou 3TC) pendant l’accouchement, et qu’elle et son bébé continuent cette thérapie pendant une semaine après la naissance, le risque que le bébé soit séropositif est réduit de 37%. • Une étude effectuée en Ouganda a révélé une diminution de la TVMB, à environ 10%, lorsque l’antirétroviral nevirapine (NVP) est administré à la mère au début de la phase de travail, puis au bébé 72 heures après la naissance (Guay et coll., 1999). Ces études s’appliquent principalement au cas des femmes des pays en développement – dont la majorité n’ont pas accès à des antirétroviraux. Plusieurs critiques et dilemmes d’éthique en résultent : deux des principaux points déplorés sont le recours à des essais contrôlés contre placebo et le manque de clarté des formulaires de consentement soumis aux participantes. De plus, les femmes séropositives ont été peu impliquées dans l’élaboration et la surveillance du suivi de ces études. Des préoccupations sont liées aux effets secondaires potentiellement nocifs de l’exposition de l’enfant aux médicaments, in utero et après sa naissance. De nouvelles mutations du VIH peuvent se produire dans les populations où le régime exigé par le traitement n’est pas adéquatement suivi – une difficulté qui n’est pas rare. En dépit de ces problématiques, une consultation technique effectuée en octobre 2000 par l’Organisation mondiale de la santé (OMS) a conclu que les avantages possibles de l’utilisation de ces médicaments l’emportaient largement sur les risques. Recommandations relatives à l’allaitement Dans le cas de femmes qui ne sont pas atteintes d’infection VIH, l’allaitement est l’option de choix, pour la survie de l’enfant, en termes de nutrition et d’évitement de maladies infectieuses pendant les deux premières années de vie. Les inquiétudes subsistent dans 2 le cas de mères séropositives : sans médicaments, si le nourrisson est allaité et ingère aussi d’autres liquides ou des aliments solides (nutrition mixte), son risque d’infection à VIH est de 30% à 35%. Ce risque est réduit à 20% si l’enfant n’est pas allaité, par sa mère séropositive. L’évitement complet de l’allaitement par la femme séropositive (recours à une nutrition substitutive) est considéré comme le moyen le plus sûr d’éviter la transmission périnatale par cette voie. Des données portent à croire, cependant, que l’allaitement exclusif, pendant les trois premiers mois de vie, serait associé à des taux de transmission moindres que ceux de la nutrition mixte (Coutsoudis et coll., 1999). Un usage inadéquat de substituts du lait maternel (si on les mélange à de l’eau non potable ou si on les dilue trop) peuvent causer de graves cas de malnutrition et des maladies infectieuses mortelles. Les risques associés à la nutrition mixte dépassent peut-être les bienfaits (cela dépend des conditions locales). En Afrique sub-saharienne, la diarrhée est la principale cause de décès chez les enfants de moins de 5 ans. Une évaluation rigoureuse de la sécurité associée à l’évitement de l’allaitement maternel implique l’accès à de l’eau potable, un approvisionnement sûr en formule nutritive infantile ainsi que l’accès à des conseils. L’OMS recommande ceci, pour les mères séropositives : • Éviter complètement l’allaitement au sein, si des substituts de nutrition sont acceptables et sûrs, si l’option est réaliste et si l’approvisionnement est assuré. • L’allaitement maternel ne devrait être donné au nourrisson que pendant les premiers mois, si la mère choisit d’allaiter. • Si la mère choisit de ne pas allaiter dès la naissance ou qu’elle interrompt cette pratique plus tard, on devrait lui donner des conseils précis et un soutien pendant les deux premières années de la vie de l’enfant, afin d’assurer une nutrition substitutive qui soit convenable. Malgré la clarté de ces recommandations, plusieurs études sur l’allaitement ont conduit à des messages mitigés qui ont semé la confusion parmi les professionnels de la santé et les femmes qui souhaitent adopter des pratiques sûres. Il est nécessaire de développer un message clair, après toute étude clinique, pour favoriser une meilleure acceptation des méthodes alternatives de nutrition infantile. D’autres interventions à l’étude, quant au potentiel de prévention de la TVMB, incluent : Infection à VIH : la transmission de la mère au bébé • accouchement par césarienne, pour réduire l’exposition du bébé aux fluides corporels de la mère; Combattre le stigmate et la discrimination • nettoyage du conduit pelvien pendant le travail et l’accouchement. Vu des impressions erronées sur le virus et sa transmission, les personnes vivant avec le VIH/sida – les femmes, en particulier – risquent de se heurter à de la discrimination, au rejet ou à la violence, dans plusieurs régions du monde. Le stigmate social nuit à la participation à des programmes de prévention et de traitement, y compris à la décision de subir le test du VIH. Pour que les femmes profitent des bienfaits associés aux options pour réduire la TVMB, il faut qu’elles soient conscientes de leur séropositivité au VIH et qu’elles l’acceptent. Il serait pratiquement impossible qu’une femme prenne de l’AZT pendant la phase de travail ou qu’elle donne à son bébé des substituts du lait maternel sans que sa famille et sa communauté viennent à être au courant de sa séropositivité; les bienfaits pouvant résulter du test du VIH ou du recours à des technologies nouvelles peuvent être fort assombris par les craintes que peuvent inspirer les valeurs et croyances traditionnelles. • évitement de l’épisiotomie; • obstruction du cordon ombilical; • supplémentation en vitamine A; • immunisation passive de la femme et de l’enfant (infusion d’anticorps neutralisants spécifiques au VIH); et • recherche d’un vaccin (immunisation active). De pair avec ces méthodes de prévention et de traitement, la réduction de la vulnérabilité des femmes au VIH par divers efforts – amélioration du statut de la femme; programmes d’éducation et information; développement de méthodes barrières alternatives, comme les microbicides; traitement des maladies transmises sexuellement – devrait être la pierre d’assise de tous les programmes de prévention de la TVMB. Défis d’ordres pratique et éthique Les antirétroviraux et la nutrition substitutive, pour réduire la TVMB, peuvent être abordables dans plusieurs pays, ou dans certaines parties de pays, où des systèmes propices existent. À l’heure actuelle, le traitement le moins cher est la nevirapine, au coût d’environ 4 dollars U.S. pour traiter mère et bébé. Des estimés récents ont établi à 298$ U.S. le coût par cas de VIH qui est évité, dans des contextes où la prévalence est de 30% – ce prix inclut les trousses de diagnostic, les antirétroviraux et les services de fourniture (Marseilles et coll., 1999). La mise en œuvre de la fourniture de ce traitement et de mesures pour prévenir la TVMB implique un engagement gouvernemental à assurer qu’une infrastructure efficace soit en place pour les soins de santé et puisse d’intégrer de nouvelles interventions non discriminatoire et viables. Le système doit intégrer un certain nombre de composantes, afin de fonctionner : installations de laboratoire; counselling et test volontaires; services de planification abordant la santé, la famille et le VIH/sida; et programmes de soins prénatals. Les options devraient être abordables – et réalisables, sur le plan de la logistique. Dans plusieurs régions, ces conditions ne peuvent être facilement satisfaites; de plus, les décisions liées à la fourniture de services adéquats de traitement et de prévention de la TVMB s’accompagnent de considérations liées au coût, à la sûreté, aux droits de la personne et à des facteurs sociaux. Infection à VIH : la transmission de la mère au bébé En dépit de nombreuses conférences et consultations internationales sur le sida, ainsi que de l’adoption par les Nations Unies d’une résolution sur les droits humains (49/1999) qui interdit la discrimination au motif de la séropositivité au VIH, on observe relativement peu de recherches sur la lutte contre le stigmate et la discrimination au palier local. Une étude, en Zambie et au Botswana, menée par l’International Center for Research on Women (ICRW), a conclu que l’efficacité des initiatives contre la TVMB pouvaient être rehaussées par l’intégration de perspectives communautaires à l’égard du VIH et de la TVMB, dans les phases de conception et de mise en œuvre de tels programmes (Nyblade et Field, 2000). Il est essentiel de poursuivre les recherches sur les sources de stigmatisation, combinées à des interventions d’information/éducation, afin de modifier les attitudes discriminatoires vis-à-vis des personnes vivant avec le VIH/sida. La mise au point d’un cadre légal et de mécanismes de surveillance, par les gouvernements, doit faire partie intégrante de la protection des droits de la personne et de la sécurité des personnes vivant avec le VIH/sida. Rehausser le recours au counselling et au test volontaires Plus de 90% des personnes qui vivent avec le VIH n’ont jamais subi le test du VIH et ne sont pas conscientes d’être séropositives. Celles qui savent qu’elles sont 3 séropositives ont plus de chances de prendre des décisions éclairées, quant à leurs pratiques sexuelles et, le cas échéant, quant à la grossesse, à la nutrition infantile et à la protection. Pour que les programmes de prévention de la TVMB parviennent à leurs buts, il semble crucial que des campagnes d’information/éducation ciblent aussi les partenaires masculins, pour le counselling et le test volontaires, les services et le soutien. Un test fiable, en laboratoire, assorti du consentement éclairé et de balises pour préserver la confidentialité des sujets, doit être largement accessible lorsque les infrastructures de soins de santé permettent de fournir des services de soutien élémentaires qui sont nécessaires aux personnes qui reçoivent un résultat de test – notamment la prévention et les options de traitement du VIH et d’autres MTS, l’éducation, le counselling et le soutien psychosocial. Les travailleurs des soins de santé devraient être qualifiés pour le counselling des femmes et de leurs partenaires quant à l’usage du condom et aux modifications comportementales, afin de favoriser des pratiques sexuelles sûres et responsables. Certaines des questions éthiques qui se sont manifestées en relation avec le counselling et le test volontaires sont : • l’accès limité de certaines femmes au test, en raison d’un risque de violence accru ou perçu; • l’administration du test à des femmes qui n’y avaient pas consenti ou n’en avaient pas été informées; • le test obligatoire de partenaires ou de membres de la famille; • les pratiques de test qui ne protègent pas le droit à la vie privée; • une counselling dont la qualité est compromise par des facteurs physiques, sociaux ou culturels; • le manque de choix de conseillers; • le manque de confiance vis-à-vis des conseillers. Le traitement des femmes Inhérente à la TVMB, est l’hypothèse selon laquelle la femme est la seule responsable de l’infection de ses enfants – ce qui alimente des fausses impressions sur la maladie et ses effets. Nombre de femmes contractent le VIH sans avoir eu de relation sexuelle extraconjugale. Certains intervenants avancent que l’expression « transmission du VIH d’un parent au bébé » (TVPB) décrirait la réalité de manière plus réaliste et pourrait contribuer à alléger le stigmate des femmes. De plus, des interventions pour la prévention de la TVMB se concentrent principalement sur la survie de l’enfant et 4 passent outre aux besoins psychologiques et médicaux de sa mère à long terme. Le principe orienteur du Programme commun des Nations Unies sur le VIH/sida (ONUSIDA) et d’autres organismes internationaux est le respect des droits génésiques, du droit de faire des choix éclairés et du droit à la confidentialité. La décision de se prévaloir ou non de l’une ou l’autre des mesures offertes pour réduire la TVMB est un droit qui appartient à chaque femme – la coercition n’est justifiée en aucun cas. Il se peut que des politiques qui contreviennent aux droits des femmes séropositives soient adoptées et appuyées par des gouvernements locaux ou des ONG – notamment par des politiques qui peuvent conduire à imposer des pratiques non volontaires comme un accouchement par césarienne sans consentement, un avortement et/ou la stérilisation forcés, certaines réglementations sur les médicaments, ou encore le non-accès à l’interruption de la grossesse. On observe aussi un débat à propos des implications éthiques de la prévention de la TVMB au moyen d’options qui ne sont pas offertes au reste de la population – les programmes de réduction de la TVMB devraient faire partie d’une stratégie plus vaste en matière de soins de santé. Afin d’accroître l’efficacité des interventions contre la TVMB, les responsables des politiques devraient s’attaquer aux facteurs culturels, juridiques et économiques qui limitent la capacité et le pouvoir des filles et des femmes de se protéger contre l’infection à VIH et qui les rendent plus vulnérables. Prendre soin des orphelins Dans le monde, à la fin de 1999, l’ONUSIDA estimait que 13,2 millions d’enfants de moins de 15 ans avaient vu leur mère ou leurs deux parents emportés par le sida. Quatre-vingt-dix p. cent (90%) de ces enfants vivent en Afrique subsaharienne, mais le nombre d’orphelins du sida est à la hausse dans d’autres régions. Dans certaines villes fortement touchées, ces orphelins constituent 15% de l’ensemble des enfants. L’on s’attend à ce que, grâce aux stratégies de prévention de la TVMB, un plus grand nombre d’enfants séropositifs vivent; l’on craint en revanche que ce progrès conduise plus d’enfants à vivre assez longtemps pour devenir orphelins et que cela accroîtra le fardeau de la société et des familles. Des études montrent cependant que 80% des bébés de mères séropositives risquent de devenir orphelins avant l’âge de 5 ans, sans différence liée au fait qu’ils aient bénéficié ou non d’interventions préventives. Les stratégies de prévention réduisent la proportion d’orphelins séropositifs qui auront besoin de soutien médical et de Infection à VIH : la transmission de la mère au bébé soins à long terme. On s’interroge par ailleurs sur le taux de survie de l’enfant sans sa mère. L’amélioration du recours précoce au diagnostic et à des soins prénatals, en tant que stratégie pour prolonger la vie des mères, éviterait à de nombreux enfants la vulnérabilité associée au fait d’être orphelin. Conclusion La recherche en matière de prévention de la TVMB porte à croire que les interventions seront utilisées par un plus grand nombre de personnes, avec le temps. Le défi d’étendre les infrastructures existantes, pour y intégrer des interventions abordables et y assigner un personnel adéquatement formé, nécessite un fort engagement politique. D’importance égale, les programmes de prévention sont beaucoup plus susceptibles de réussir si les communautés comprennent et soutiennent les femmes qui cherchent à prévenir la transmission du VIH à leur enfant. Lorsque les communautés seront capables d’interactions empreintes de compassion et sans préjugés ni jugements, à l’égard des personnes vivant avec le VIH/sida, le stigmate sera diminué et ces personnes seront disposées à subir le test du VIH, faisant ainsi un premier pas vers la prévention à ce chapitre. Une approche fondée sur les droits de la personne, pour les interventions contre la TVMB, assurera non seulement que les droits des femmes soient respectés, mais conduira aussi à une meilleure fidélité aux exigences du traitement – deux progrès qui réduiront les taux de transmission périnatale du VIH. Bibliographie Coutsoudis A., Pillay, K., Spooner, E., et coll. (1999). Influence of infant-feeding patterns on early mother-to-child transmission of HIV-1 in Durban, South-Africa : A prospective study. Lancet 354 :471-76. Dabis, F., Msellati, N., Meda, N., et coll. (1999). Six-month efficacy, tolerance, and acceptability of a short regimen of oral zidovudine to reduce vertical transmission of HIV in breastfed children in Côte d’Ivoire and Burkina Faso : A double-blind placebo-controlled multicenter trial. Lancet 353 : 786-92. Guay, L., Musoke, P., Fleming, T., et coll. (1999). 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Nous sommes une coalition d’organismes canadiens de développement international, de lutte contre le sida, de même que d’individus et d’autres organismes concernés. Ce document a été réalisé grâce à une contribution de Santé Canada. Les opinions exprimées dans le présent document sont celles des auteurs et ne reflètent pas nécessairement les points de vue officiels de Santé Canada. On peut télécharger ces publications du site Web de la CISD, à <http://www.icad-cisd.com/>. The Fact Sheet “HIV/AIDS: Mother-to-Child Transmission” is available in English. août 2001