Protocole pour l`inventaire floristique

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Protocole pour l`inventaire floristique
Protocole pour l’inventaire floristique :
Les plantes occupent une place essentielle au sein des écosystèmes, elles sont à la base des réseaux
trophiques et constituent l’habitat de nombreuses espèces animales. Elles sont souvent d’excellents indicateurs
de l’état général des milieux naturels. Dans un contexte d’érosion de la biodiversité, il apparaît donc primordial de
suivre la flore et ses changements.
I. Méthodes d’échantillonnage des plantes :
Pour déterminer quelles espèces de plantes poussent dans un secteur, ainsi que leur foisonnement, il est
impossible de les compter toutes individuellement. Un certain nombre d’échantillons dans le secteur est
recueilli, en supposant que ces échantillons soient un bon indice de la population générale. Le choix d’un site
d’échantillonnage peut être déterminé de différentes façons :
- sites typiques
- échantillons aléatoires
- échantillons raisonnés.
L’échantillonnage aléatoire est le plus souvent utilisé lorsque le secteur à étudier est relativement
uniforme et très grand, ou lorsque le temps est limité.
L’échantillonnage systématique est utilisé pour faire ressortir les changements le long d’un gradient et il
exige un prélèvement d’échantillons à intervalles fixes le long d’un tracé. Il est long et assez fastidieux.
L’échantillonnage stratifié est pratiqué lorsque le secteur d'étude est relativement grand et assez
hétérogène.
En définitive, le choix d’une méthode d’échantillonnage dépend du type de données voulues, de l’étendue
du site d’échantillonnage et de la disponibilité des ressources financières et humaines.
Je retiens donc, pour mon relevé floristique, un échantillonnage aléatoire qui sera déterminé par la
méthode des quadrats.
II. Méthodes des quadrats :
Le quadrat est l’unité d’échantillonnage la plus courante qui délimite un secteur dont il est possible
d’estimer la couverture végétale, de compter les plantes et/ou de dresser la liste des espèces.
La superficie, la forme et le nombre des quadrats varient suivant le type de végétation à étudier. Un
quadrat doit être suffisamment grand pour renfermer un nombre important de plantes, mais assez petit pour
qu'il soit possible de séparer, de compter et de mesurer les plantes sans double emploi ni omission. Pour
échantillonner des formations de plantes de la prairie, des quadrats de 0,5 m2 jusqu’à 2 m2 sont utilisés.
Garry VOISIN
Sdar - Inra Poitou-Charentes 29 mars 2010
Principe : Une zone A est déterminée puis inventorié exhaustivement, ensuite l’inventaire est répété sur
une zone A’ de même taille jouxtant la première zone étudiée. Par la suite on étudiera une zone B de taille A + A’
jouxtant les zones précédentes. L’inventaire sera répété ainsi de suite en doublant à chaque fois les zones
étudiées jusqu’à ce qu’on ne trouve plus de nouvelles espèces (cf. schéma annexe ?).
L’échantillonnage par quadrats permet de mesurer des aspects importants de la formation végétale tels
que la couverture, la densité et la fréquence. La couverture correspond au pourcentage de la superficie du
quadrat qui est recouverte par une espèce donnée. La densité correspond au nombre de plantes qui ont pris
racine dans chaque quadrat. La fréquence correspond au pourcentage de la totalité des quadrats dans lesquels
au moins une plante d’une espèce donnée a pris racine.
Autres méthodes possibles :
- Méthode du transect
- Méthode du relevé ou du peuplement échantillon
- Méthode du point et du quart
- Méthode axée sur la distance
- Méthode de la poignée de DE VRIES (utilisées à Saint Laurent de la Prée)
III. Application sur le site du Chêne :
Par soucis de temps uniquement 6 zones représentatives de milieu sur le site du Chêne à Lusignan
et ayant une répartition floristique homogéne seront isolées puis inventoriées. Le choix des parcelles à
écarter n’est pas encore défini mais le protocole d’échantillonnage reste la méthode des quadrats.
Les parcelles de 50 à 100 m² seront inventoriées en prenant 0.50m² comme surface de base au centre de
chaque parcelle et en appliquant la méthode. Les relevés seront réalisés au mois de juin.
Cet inventaire précis permet de déterminer si des plantes à fort intérêt patrimonial comme les orchidées
par exemple peuvent être retrouvées sur les différents sites de Lusignan, à St Laurent en passant par Le
Magneraud.
Une caractérisation des différents habitats est également effectuée sur ces sites en parallèle de
l’inventaire à l’aide d’un code Corine pour pouvoir établir ultérieurement une cartographie des habitats du centre
Inra Poitou-Charentes.
Code Corine Biotope :
L'objectif de Corine Biotope était dans un premier temps de disposer d'un catalogue des habitats naturels
et semi-naturels du territoire européen, pour permettre, dans un deuxième temps, une meilleure connaissance de
ceux-ci, dans un but de protection, de gestion et de conservation.
Garry VOISIN
Sdar - Inra Poitou-Charentes 29 mars 2010
Cette base de données est utilisée actuellement comme référence pour de nombreux travaux de gestion
des milieux naturels. Corine Biotope permet de servir de référentiel commun, et de s'assurer que les habitats
déterminés seront compris internationalement.
ADRESSES UTILES :
http://livingprairie.ca/fr/livinglandscape/quadrats/methodology.html
Base de données du Magneraud : http://guenievre.magneraud.inra.fr/entomologie/
Garry VOISIN
Sdar - Inra Poitou-Charentes 29 mars 2010