Compte-Rendu de la réunion du 11 Avril 2012 - Enghien-les

OPERATION CŒUR DE VILLE
Concertation préalable du réaménagement
de l’îlot dit de la Diagonale Verte compris entre les rues du Général de Gaulle,
de l’Arrivée, de la Libération et de Mora à Enghien les Bains
2nde Réunion Publique – Auditorium des Thermes – 11 avril 2012
Introduction par Monsieur le Maire
Présentation d’un diaporama de plusieurs pages sur l’actualisation du projet visant à recomposer
l’îlot cité en objet, à détailler la programmation envisagée (commerce,
(commerce, habitat, équipements,
parking) et le parti d’aménagement, par Monsieur Louis Moutard (AREP).
Séance de questions-réponses :
Question : Comment organise t’on l’entrée du projet Cœur de Ville par le 5 rue de l’Arrivée ? D’autre
part, comment envisagez-vous
vous la place Foch par rapport au projet Cœur de ville ?
Monsieur Louis Moutard (AREP) : Il a été décidé de composer un passage urbain : une vraie fenêtre
urbaine et d’avoir une co visibilité de l’intérieur vers l’extérieur et vice versa.
Sur la couverture de la place Foch,
Foch, on a commencé par analyser la couverture ferroviaire qui nous
permet de comprendre l’histoire du lieu avant de se prononcer. On a un assemblage
d’infrastructures très différentes. On cherche à voir comment on peut organiser ce qui existe et
comprendre ensuite de façon très concrète, les parcours des gens,
gens, le matin, le soir, le week-end.
week
Dans cette optique, nous réalisons des plans d’usages qu’il sera important de montrer et nous
sommes aussi en train de regarder comment concevoir
concevoir un espace majoritairement piéton, plus
agréable en décongestionnant l’espace. Sur la couverture en elle-même,
elle même, il faut comprendre que c’est
un très gros investissement : il faut donc bien réfléchir préalablement à l’élaboration de ce projet.
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Réunion publique – Projet Cœur de Ville – Enghien les bains -11/04/12
Monsieur le Maire : J’ai un rêve, c’est que deux ascenseurs puissent rejoindre la place Foch aux quais
de la gare. Cela permettrait de modifier profondément le visage d’Enghien et surtout son
accessibilité.
Question : Sur le plan architectural, il y a dans le projet présenté, une horizontalité, une verticalité, est
ce que cela ne crée pas une certaine monotonie dans le projet ? Ne peut-on pas créer des portiques,
des éléments qui ne créent pas une certaine lassitude ? Il me semble important de rechercher une
harmonie dans le regard car nous sommes dans un objet de rupture. La rupture géométrique semble
brutale dans les lignes architecturales proposées. Il faut peut-être trouver une vague qui crée une
harmonie, une esthétique, pour maintenir Enghien dans son charme ?
Monsieur le Maire : Les plans, images, vues 3D ne correspondent pas à de dessins d’architecture, et
ne préfigurent que les échelles et volumétrie, et non l’aspect architectural futur des constructions.
L’architecture reste à faire : bien entendu, pour rester dans l’esprit de la ville d’Enghien, un cahier
des charges et un cahier des prescriptions urbaines, architecturales, paysagères et
environnementales très précis seront mis en place.
Question : Elève en Master 1 de tourisme à la Sorbonne, j’ai une question sur Enghien, station
classée : quelle est la dimension touristique du projet ? Comment ce projet permettrait de favoriser
les pratiques touristiques ?
Monsieur le Maire : Directement, il n’y a pas de lien en effet. Cependant, il faut considérer la
globalité de la ville. Nous proposons de nombreux équipements au service des Enghiennois et du
tourisme : certains de ces équipements sont totalement dépassés comme la salle des fêtes. Celle-ci
est désuète et ne répond plus aux attentes quotidiennes des Enghiennois. Nous devons la
reconstruire. Cela semble très complexe car il faut reconquérir peu à peu le foncier : aujourd’hui, la
ville d’Enghien est sur le point de posséder près de 3000 m² de foncier, autour de la salle des fêtes
actuelle. L’objectif est de mener aujourd’hui une réflexion globale sur l’intégration de ce nouveau
site par rapport au Cœur de Ville. En attendant ce projet, la galerie polyvalente proposée ce soir, en
face du Centre des Arts, est une première réponse. D’autre part, dans une station touristique, il n’y a
pas qu’un point central, il faut pouvoir se sentir bien partout. L’idée c’est de pouvoir circuler dans
l’ensemble de la ville. C’est dans ce cadre que les commerçants profitent du cadre touristique
général.
Question : Le Monoprix va-t-il évoluer en termes de surface ? Quel avenir pour le site actuel ?
Possède-t-on un calendrier pour Autolib ?
Monsieur Sylvain Goyot : Le Monoprix actuel est dépassé : c’est l’héritage des années 60.
Aujourd’hui, on pense à un doublement, voir à un triplement de sa surface utile avec la prévision
d’un programme spécifique : -1 alimentaire « gourmet », RDC « shopping »… D’autre part, une étude
complète sur l’ancien site sera évidemment exigée par la commune, pour qu’un projet qualitatif se
réalise en substitution de l’actuel Monoprix. Il s’agit de penser et mettre en forme un nouveau projet
permettant d’apporter un plus sur la rue du Général de Gaulle.
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Réunion publique – Projet Cœur de Ville – Enghien les bains -11/04/12
Monsieur le Maire : Monoprix est propriétaire du site et ils sont dans une logique de reconversion du
site. Nous travaillons donc en totale harmonie avec Monoprix. Le nouveau projet agrandit les
surfaces de ventes et prévoit un accès par le sous-sol. Pour Autolib, rien n’est fait, mais le rendezvous est pris demain avec Monsieur Bolloré afin d’étudier l’arrivée d’Autolib sur Enghien les bains.
Question : L’aménagement définitif du secteur se fera-t-il par un concours d’architecte ou par la
désignation d’un architecte ?
Monsieur le Maire : il est trop tôt pour le dire à ce jour. Il y aura peut-être un concours global mais la
ville n’aura pas en charge l’aménagement, car la ville n’a pas cette compétence. La précaution, c’est
de faire une ZAC pour maîtriser le foncier. Aujourd’hui, la ville porte presque 7000 m² de foncier. Ce
n’est pas notre souhait de faire l’acquisition forcée du reste du foncier car nous préférons
l’indemnisation. Par conséquent, nous porterons le foncier aussi longtemps que nécessaire et ensuite
un aménageur reprendra le projet.
Question : J’habite dans cet îlot et je trouve le projet très intéressant. Je suis plus dubitatif sur les
espaces de pleine terre : il me semble que ces derniers sont limités. J’aimerais bien revenir sur les
hauteurs pour comprendre les équilibres économiques : quelles sont les hauteurs précises du projet ?.
Sur le planning, il y a des portages fonciers qui doivent coûter cher à la collectivité : par conséquent,
dans quel délai le projet va-t-il réellement prendre forme ?
Monsieur Sylvain Goyot : Sur le planning de la révision simplifié du PLU que nécessite ce projet, il
n’est pas certain que la commune mène la procédure jusqu’à son terme, de manière autonome. Au
regard du chevauchement des procédures, les droits à construire nécessaire à la réalisation du projet
présenté ce soir pourraient se concrétiser dans l’actuelle procédure de révision générale du PLU,
dont l’achèvement est prévu courant 2014. Par rapport à l’acquisition du foncier, on ne se presse pas
et on préfère négocier plutôt que privilégier l’expropriation. Une fois que le bilan de la concertation
sera effectué, que les nouvelles règles du PLU seront inscrites et que la maîtrise foncière sera
suffisante, la commune devra faire appel à un aménageur au regard de ses compétences et des
équipes d’architectes mobilisés. Ainsi, au regard du planning, l’opération ne verra pas sa première
pierre se poser avant 2015/2017.
Monsieur Louis Moutard (AREP) : Sur les parkings, il y a un accès par la rue de la Libération, et une
entrée /sortie sur la rue de Mora. Ce parking imaginé sur deux niveaux, permet de libérer un puits
de lumière en son centre par l’intermédiaire d’un patio pour faire rentrer la lumière naturelle
jusqu’au sous-sol.
Au niveau des hauteurs, on crée un épannelage qui descend vers le lac. Cependant, sur le travail
d’architecture, tout reste à faire : on devra donc être très précis dans le cahier des prescriptions de
l’opération. En termes de densité, nous sommes partis sur 130 logements (dont 33 logements
destinés au relogement) ce qui reste très raisonnable pour un îlot Haussmannien.
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Monsieur le Maire : Pour ceux qui auraient des doutes sur les plantations d’arbres en pleine terre sur
une dalle, il faut se référer aux plantations des arbres du jardin de l’hôtel de ville : cela fonctionne
très bien alors que nous avons en dessous l’ensemble des parkings et que nous sommes sur une
dalle.
Question : Vous parlez de plus de 500 places de parking dans le projet mais quel est le nombre de
places de parking actuellement proposées sur le territoire communal ?
Monsieur le Maire : La ville d’Enghien propose actuellement presque 1500 places. Avec ce nouveau
projet, la ville proposera presque 600 places supplémentaires. Ces places sont importantes car nous
avons tous le sentiment qu’il manque cruellement de places tant pour les commerçants que pour les
activités tertiaires au niveau du centre-ville. Ce nouveau parking sera donc un vrai plus dans
l’attractivité d’Enghien.
Question : Sur la rue du Général de Gaulle, quel est le gabarit du Monoprix par rapport à la
construction toute proche du 28 rue de Gaulle, de type « hôtel particulier »? Quelle est la circulation
prévue ?
Monsieur Louis Moutard (AREP) : Dans le diagnostic, il est prévu que cette partie du Général de
Gaulle devienne piétonne : il y aura donc un changement important en terme d’usage.
Sur la liaison entre les deux bâtiments, on est dans le travail particulier de l’architecte. Il y a des
points où il faut savoir travailler les angles. Il y aura donc un cahier des charges particulier qui
permettra de préciser ce point de définition que nous avons bien noté.
Question : Où se feront les livraisons du nouveau Monoprix ?
Monsieur Louis Moutard (AREP) : Nous collaborons de façon étroite avec le groupe Monoprix. Nous
avons déjà pris rendez-vous avec leurs services et nous sommes notamment en train d’étudier leur
système d’approvisionnement. Actuellement, ils projettent de décharger dans la rue et de faire
monter/descendre leurs marchandises par un système de monte charges. Sur la façade de la rue de
Gaulle, on risque donc d’avoir un point de livraison. C’est un vrai problème mais il sera solutionné en
partie, par la piétonisation. Il ne faut pas voir la livraison comme une nuisance dans le sens où la
piétonisation de la rue de Gaulle amènera une réorganisation des livraisons de l’ensemble des
commerçants, en rationnalisant le fonctionnement.
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Question : Le parking est très important (plus de 500 voitures) :ne peut-on pas avoir peur que ce
dernier soit générateur d’un flux trop important sur la rue de Mora ?
Monsieur Louis Moutard (AREP) : Le parking prévoit en effet plus de 500 places. Mais le
fonctionnement d’un parking est tout à fait particulier : il n’y a jamais un flux de 500 voitures qui sort
ou rentre en continu dans le parking. D’autre part, une partie de ces 500 places sera attribuée aux
logements qui ont une utilisation très spécifique de la voiture (matin/soir). Enfin, il y aura deux accès
qui diviseront les flux : la concentration des flux ne se fera donc pas uniquement dans la rue de
Mora.
Question : Sur la rue de Mora, il y a des cardiologues, des radiologues inaccessibles aux ambulances
et véhicules prioritaires car les stationnements prévus sont encombrés, mais aussi parce que la rue est
très étroite. Face au projet qui s’annonce, comptez-vous refaire cette rue ?
Monsieur le Maire : L’une des causes de l’encombrement de la rue de Mora, c’est la rue de Gaulle.
La piétonisation partielle de la rue du Général de Gaulle réglera une partie de ce problème. Cette rue
possédait préalablement un autre problème : le stationnement « sauvage » devant le Mac Donald. Le
réaménagement des trottoirs a permis de solutionner ces stationnements abusifs. Maintenant, rien
n’est fixé sur les entrées/sorties : on peut envisager une entrée et une sortie dans les deux rues pour
équilibrer les flux.
Question : Pourquoi la nappe de parking ne se poursuit pas jusqu’à la rue de la Libération ?
Monsieur Louis Moutard (AREP) : Le parking va bien jusqu’à la rue de la Libération : il se construit
sur l’ensemble de la surface foncière de la dalle minérale et paysagée.
Question : Est-ce que la capacité du cinéma UGC, est augmentée ?
Monsieur Sylvain Goyot : UGC prévoit un réaménagement lourd de l’ensemble de son offre et de ses
surfaces mais la surface totale ne varie pas dans le nouveau projet. Le volume global reste inchangé :
de 5 salles totalisant environ 1 200 sièges, on passerait à 2 salles nouvelles plus les 4 existantes pour
un total de 1 300 sièges environ. Cependant, le projet va proposer un nouveau cadre totalement
remis à neuf avec un ensemble de commerces attenants au cinéma.
Question : Quel sera le style du/des restaurant(s) ?
Monsieur Sylvain Goyot : L’offre commerciale envisagée dans ce projet n’a pas vocation à intégrer
un commerce de type « Fast Food », l’idée n’est évidemment pas de faire installer un Mac Donald
bis, mais de privilégier la diversité de l’offre et la qualité. Cependant, on ne veut pas du luxe car on a
déjà une offre conséquente avec le groupe Barrière. L’aménageur peut décider des destinations
commerciales en définissant l’activité au préalable. On a enfin la possibilité de pouvoir peut être,
conserver des murs commerciaux pour maîtriser la destination des murs.
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Réunion publique – Projet Cœur de Ville – Enghien les bains -11/04/12
Question : Que va devenir la clinique privée d’Enghien.
Monsieur le Maire : On aimerait bien savoir. Le lieu a été fermé par l’ARS en raison de l’incertitude
sur les baux (il n’y avait plus de bail). Il y a eu donc une certaine fragilité de la continuité et quelques
dysfonctionnements médicaux ont eu lieu : l’ARS a donc fermé le lieu. L’activité est donc en
liquidation, entre les mains d’un liquidateur de Pontoise. Il y a plusieurs parcelles à traiter. Pour
l’instant nous n’avons pas de solutions envisagés sur ce terrain, même si nous pensons que le lieu
doit conserver une vocation médicale et de santé.
Proposition : Par rapport à votre projet très intéressant, je voudrais faire quelques propositions :
-
Que les logements soient à énergie positive
Appliquer le principe de réversibilité en laissant la possibilité aux générations futures de
changer la destination des bâtiments.
Que les logements soient conçus de façon fonctionnelle pour les habitants : il faut prévoir
des caves, des garages à vélos…
Au niveau de la mobilité, il faudrait mettre en place des systèmes de co-voiturage.
Pour l’eau, il faudrait penser à récupérer les eaux de pluie, et faciliter l’utilisation de toilettes
sèches.
Enfin, il faudrait retenir pour les plantations des essences endémiques au sein des espaces de
pleine terre
Monsieur Louis Moutard (AREP) : Pour retenir l’eau au plus près, on a bien évidemment prévu des
toitures plantés qui permettront de faire une récupération efficace. Sur l’accueil des vélos, et la
mobilité, nous partageons votre vision. C’est aussi effectivement au sein des règlements des
copropriétés qu’il faut regarder ça pour permettre aussi l’émergence de nouvelles pratiques de
mobilités (garage à vélos par exemple). Concernant l’énergie positive, il y a bien sur l’implantation
particulière des logements en terme d’orientation mais on a aussi pris des contacts avec ERDF pour
qu’ils nous proposent de nouvelles solutions durables. Enfin, nous devons prendre en compte la
Règlementation Thermique 2012 et anticiper la RT 2020. C’est une préoccupation très importante
tout simplement pour faire baisser les charges.
Sur l’habitat, il n’y a aujourd’hui une réflexion globale qui est en train de se mettre en place,
notamment dans le cadre du Grand Paris. On aura une réflexion très particulière pour trouver une
adéquation entre la partie fonctionnelle et les attentes des Enghinois.
Bien sûr, pour les essences endémiques, c’est tout à fait important d’avoir une réflexion en faveur
d’une nature réfléchie. Enfin sur le partage et le dimensionnement du stationnement : nous
travaillons sur ce parking pour affiner sa conception en fonction des usages. Il faut peut-être
envisager des espaces d’autopartage ou des espaces de vélos intégrés aux parkings.
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Question : Dans le cadre du PLU, le stationnement est-il obligatoire pour les logements ?
Monsieur Louis Moutard (AREP) : C’est la règle inscrite dans les documents d’urbanisme. Cependant,
dans l’utilisation de la voiture, on est à un moment particulier par rapport à la possibilité de l’offre de
transport. Les usages et recours à l’automobile sont en train d’être revus. Ce projet est l’occasion de
réfléchir véritablement au dimensionnement de la place de la voiture et peut être à la promotion
d’une culture nouvelle notamment sur l’idée du partage.
Monsieur le Maire : L’idée du partage est un vrai paradoxe par rapport à la montée de
l’individualisme. Il y a des pratiques à changer notamment, et par exemple par la promotion de notre
agenda 21. Le changement se fera par les jeunes et par la formation. On a donc tout à inventer et
mettre en place.
21h20 : fin de la réunion publique
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