Enquete Sante Smerep 2013 Bd

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Enquete Sante Smerep 2013 Bd
ENQUÊTE SANTÉ
DES ÉTUDIANTS-SMEREP 2013
Qu’est-ce que la SMEREP ?
Acteur majeur de la santé étudiante, la SMEREP est le Centre-617 de Sécurité sociale des étudiants de la région
Ile-de-France et leur organisme de complémentaire santé, depuis plus de 40 ans.
Enquête santé des étudiants-smerep 2013
Tous les deux ans, la SMEREP effectue une enquête santé afin de mieux comprendre l’évolution de la santé des étudiants,
ainsi que les attentes et les besoins de ceux-­ci.
L’enquête 2013 a été réalisée par la SMEREP et Harris Interactive auprès de 1200 étudiants français dont 500 spécialement
sur la zone Ile-de- France.
Cette enquête met en lumière le mal-être grandissant des étudiants et tient à nous rappeler que la population
étudiante reste une population particulièrement fragile.
Des conditions de vie qui se détériorent
Si les étudiants se déclarent globalement en
bonne santé (88%), cette dernière enquête
montre une réelle fragilisation sur le plan
psychologique.
La perception de l’avenir, le sentiment de
déprime ou le stress ressenti sont désormais
des facteurs structurels de cette population.
L'état global de la santé chez les étudiants
Excellente santé
10%
58%
Bonne santé
12%
30%
Santé fragile
2%
Mauvaise santé
Perception de l'état de mal-être, de stress...
Le mal-être grandissant au sein de la population étudiante peut s’expliquer par un rythme de vie qui tend à s’accélérer alors que
les conditions de vie elles, diminuent ce qui favorise une mauvaise perception de soi et une perception plus négative de l’avenir.
Vous vous êtes senti(e) régulièrement stressé(e) ?
66%
69%
Vous avez perdu confiance en vous, vous vous êtes senti(e)
sans valeur, bon(ne) à rien ?
51%
47%
Vous vous sentiez triste, déprimé, sans espoir et vous aviez
perdu intérêt pour la plupart des activités que vous aimez
habituellement ?
49%
43%
Aucune
24%
22%
Prévention santé SMEREP 2013-2014
Nationale
SMEREP
Un rythme de vie accéléré
Le temps de vie des étudiants est de plus en plus contraint par une charge
de travail et des activités diverses. Des arbitrages doivent s’opérer et se font
en défaveur de l’alimentation, du sommeil et de la pratique sportive. Ainsi :
40% des étudiants sautent au moins un repas par semaine le plus
souvent en raison d’un manque de temps.
30% des étudiants dorment moins de 8h par nuit, 10% moins de 6h.
Ici en plus de la charge de travail avancé comme raison de ce faible
nombre d’heures, il faut prendre en considération l’utilisation massive
des nouvelles technologies (réseaux sociaux, téléphone, ordinateurs...).
Ces deux exemples illustrent bien une
qualité de vie organisée autour d’une
charge de travail conséquente et qui va
perturber les rythmes de vie. Avec un
sommeil et une alimentation dégradés,
les risques pour la santé existent à long
terme mais également dans l’immédiat
avec une propension à mal gérer le
stress pour les étudiants.
Violence : des chiffres préoccupants en augmentation
Phénomène récent que nous avons vu apparaître ces dernières
années, la violence touche de plus en plus les étudiants :
18% des étudiants reconnaissent avoir subi des violences le
plus souvent verbales ou psychologiques. Ce chiffre déclaré
est en augmentation de près de 6 points depuis 2 ans.
NON
82%
18%
OUI
Ces violences sont principalement verbales, psychologiques, voire
physiques et sont subies dans le cadre de leur vie d’étudiants.
Conséquence de la crise économique ;
les conditions de vie étudiante en constante dégradation
Nous leur avons demandé pour la première fois avec combien d’argent ils vivent par mois. Le budget moyen se situe autour de
538€ pour les étudiants franciliens. La majeure partie de ce budget est constituée de l’aide des parents.
36% des étudiants exercent une activité professionnelle en plus de leurs études afin de complêter leurs revenus. Ils sont
sensiblement autant à obtenir une bourse.
46% des étudiants reconnaissent rencontrer des difficultés financières tout au long de l’année.
Vos ressources ne couvrent pas la totalité de
vos dépenses fixes
20%
16%
Vos ressources ne couvrent que les dépenses fixes,
vous n'avez pas de marge de manoeuvre en cas de
difficultés ni de budget loisir
26%
26%
Vos ressources couvrent vos dépenses fixes, vous avez
une marge de manoeuvre en cas de difficultés et un
faible budget loisir
34%
37%
Vous n'avez aucune difficulté financière
19%
21%
Nationale
SMEREP
Les étudiants sont donc extrêment dépendants de différentes sources de revenus. En contexte de crise économique, cette
dépendance constitute une fragilité.
2
Une perception négative de soi et de l’avenir
69% des étudiants se sont sentis régulièrement stressés et 43% disent
s’être sentis déprimés.
Plus inquiétant, 11% des étudiants disent avoir pensé au suicide dans les
12 derniers mois. Ce chiffre est malheureusement stable d’année en année
et traduit la fragilité d’une partie de cette population.
Les étudiants, plus particulièrement à l’approche de la fin de leurs études, ont
de moins en moins confiance en l’avenir, que ce soit pour eux comme pour leurs
proches.
L’enquête 2013 fait ressortir un
phénomène qui était latent. La
perception négative et l’état d’usure
psychologique sont aujourd’hui des
données structurelles qu’il faut
prendre en considération pour
l’éducation à la santé de cette
population.
Une population dite “à risque”
La population étudiante est une population dite “à risque”. Cette population a déjà intégré certains
comportements vis-à-vis notamment des addictions. Mais cet “héritage” des années d’adolescence se
complète d’une volonté d’expérimentation parfois à l’extrême de certaines pratiques. De plus, avec un
éloignement de la structure familiale et un comportement vis-à-vis du système de santé, certaines pratiques
doivent poser des questions de santé publique.
Si certains facteurs à risques restent relativement stables (tabac, alcool), d’autres ont tendance à augmenter
(automédication et sexualité).
Tabac
26% des étudiants sont des fumeurs plus ou moins réguliers. La constante augmentation du prix du tabac ne semble
pas faire diminuer cette pratique. Ils sont ainsi deux fois moins nombreux que lors de notre précédente enquête, à
déclarer vouloir arrêter de fumer dans les prochains mois.
Alcool
34% des étudiants reconnaissent consommer de l’alcool au moins une fois par semaine. La pratique du binge drinking
est désormais installée dans cette population.
90% de ceux qui consomment de l’alcool le font lors de moment de convivialités.
35% reconnaissent néanmoins que c’est un moyen de décompresser, de déstresser.
Automédication
46% des étudiants ayant été malades ont eu recours à l’automédication, ils étaient 25% à la pratiquer en 2011.
Utilisation de préservatifs et dépistage
La situation est plus préoccupante en ce qui concerne la sexualité et les pratiques à risques. Les pratiques que l’on pense
connues pour cette génération ne sont pas appliquées au quotidien.
Si 41% des étudiants disent utiliser systématiquement un préservatif, 30% disent ne jamais le faire. Ce dernier chiffre
devient préoccupant lorsqu’on le rapproche des 32% des étudiants qui n’effectuent jamais de dépistage, lors de
changement de partenaires sexuels.
3
contraception
Malgré des politiques de santé publique actives sur cette thématique, les comportements doivent interpeller les pouvoirs publics.
15% des étudiantes ont eu recours à une contraception d’urgence dans les 12 derniers mois.
Ce chiffre augmente légèrement par rapport aux années précédentes.
Preuve de l’influence des débats médiatiques sur des sujets de santé, 25% des étudiantes ont ou vont arrêter leur pilule
contraceptive.
Oui, à cause des informations récentes sur les
différentes générations de pilules
24%
25%
Oui, elle ne vous convenait/convient pas (symptômes)
13%
11%
Oui, en faveur d'un autre moyen de contraception
6%
4%
Non
58%
59%
Nationale
sMeReP
L’enquête montre que le taux d’interruption volontaire de grossesse est dans notre pays toujours aussi élevé
avec 5% des étudiantes qui y ont déjà eu recours.
En conclusion, le dépistage n’est pas encore un réflexe chez les étudiants et ce malgré certains comportements
à risques. Il semble nécessaire de repenser les politiques de santé publique, les informations, la mise en place
d’espaces dédiés à la prévention santé, afin que cette pratique de dépistage augmente.
De même pour la contraception, les étudiantes n’ont plus confiance en l’industrie pharmaceutique, il est à craindre
une augmentation de prise de contraception d’urgence ou du nombre d’IVG, suite à l’arrêt brutal de contraception.
les brochures Prévention santé sMeReP
Santé
sexuelle
Activité
physique
Aimer et
se protéger
IST
Alcool
Le guide du
savoir bouger
Activité physique
Tabac
S’amuser
ce n’est pas
abuser !
Alcool
Sommeil
Le tabac :
j’arrête,
je respire
Tabac
Pour
retrouver le
plaisir de
dormir
Risques
Risques
auditifs
auditifs
Sommeil
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Prévention santé sMeReP 2013-2014
Nous sommes
faits pour nous
entendre !
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