Ce qu`il faut retenir - Ecophyto Pro en zones non agricoles

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Ce qu`il faut retenir - Ecophyto Pro en zones non agricoles
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N°7 – 6 septembre 2012
SOMMAIRE
Maladies
-
Black rot du marronnier
Anthracnose du platane
Oïdium du platane
Septoriose
Ambroisie à feuilles
d’armoise
Les structures partenaires dans la réalisation des observations nécessaires à l'élaboration
du Bulletin de santé du végétal d'Aquitaine Zones non agricoles sont principalement les
collectivités d'Aquitaine (au nombre de 58 réparties sur les 5 départements), des
particuliers qui font ponctuellement des signalements et le laboratoire départemental
d'analyse (LDA).
Le rédacteur du BSV Zones non agricoles est :
FREDON Aquitaine
Ravageurs
-
Cynips du châtaignier
Papillon palmivore
Tigre du platane
Mineuse du marronnier
Processionnaire du pin
Otiorrhynques
Thrips
Metcalfa pruinosa
Cochenille
Psylle de l’arbre de Judée
Psylle de l’albizia
Pucerons
Mégachile
Ce qu’il faut retenir :
MALADIES
• Black rot du marronnier : maladie très présente en de nombreuses situations en
Aquitaine.
• Anthracnose et oïdium du platane : nombreux symptômes foliaires.
• Ambroisie à feuille d’armoise : des foyers en Dordogne.
RAVAGEURS
•
•
•
•
•
•
•
Cynips du châtaignier : découverte de nouveaux foyers (Gironde).
Papillon palmivore argentin : nouveaux cas signalés (Gironde).
Tigre du platane : des dégâts hétérogènes.
Mineuse du marronnier : hétérogénéité des infestations selon les sites.
Processionnaire du pin : les jeunes larves atteignent le 2ème stade larvaire.
Metcalfa pruinosa : en progression vers l’ouest des Pyrénées-Atlantiques.
Pucerons : quelques foyers actifs de puceron du laurier rose.
Directeur de publication :
Dominique Graciet,
Président de la Chambre
régionale d'agriculture d'Aquitaine
Cité mondiale
6, Parvis des Chartrons
33075 Bordeaux cedex
Tél. 05 56 01 33 33
Fax 05 57 85 40 40
http://www.aquitainagri.org/
Supervision :
DRAAF / Service Régional de
l'Alimentation Aquitaine
51, rue Kièser
33077 Bordeaux cedex
Tél. 05 56 00 42 03
http://draaf.aquitaine.agriculture.
gouv.fr/
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Les abeilles butinent, protégeons les ! Respectez la réglementation « abeilles »
et lisez attentivement la note nationale BSV 2012 sur les abeilles
1. Dans les situations proches de la floraison des arbres, lors de la pleine floraison, ou lorsque d'autres
plantes sont en fleurs dans les parcelles (semées sous couvert ou adventices), utiliser un insecticide ou
acaricide portant la mention « abeille », autorisé « pendant la floraison mais toujours en dehors de la
présence d’abeilles » et intervenir le soir par température <13°C (et jamais le matin) lorsque les ouvrières
sont dans la ruche ou lorsque les conditions climatiques ne sont pas favorables à l'activité des abeilles,
ceci afin de les préserver ainsi que les autres auxiliaires des cultures potentiellement exposés.
2. Attention, la mention « abeille » sur un insecticide ou acaricide ne signifie pas que le produit est
inoffensif pour les abeilles. Cette mention « abeille » rappelle que, appliqué dans certaines conditions, le
produit a une toxicité moindre pour les abeilles
mais reste potentiellement dangereux.
3. Il est formellement interdit de mélanger pyréthrinoïdes et triazoles ou imidazoles.
Si elles sont utilisées, ces familles de matières actives doivent être appliquées à 24
heures d’intervalle en appliquant l’insecticide pyréthrinoïde en premier.
4. N’intervenir sur les cultures que si nécessaire et veiller à respecter scrupuleusement les conditions
d’emploi associées à l’usage du produit, qui sont mentionnées sur la brochure technique (ou l’étiquette)
livrée avec l’emballage du produit.
5. Lors de la pollinisation (prestation de service), de nombreuses ruches sont en place dans les vergers et
les cultures légumières. Les traitements fongicides et insecticides qui sont appliqués sur ces parcelles,
mais aussi dans les parcelles voisines ont un effet toxique pour les abeilles. Veiller à informer le voisinage
de la présence de ruches.
Pour en savoir plus : téléchargez la plaquette « Les abeilles butinent » et la note nationale BSV « Les
abeilles, des alliées pour nos cultures : protégeons-les ! » sur les sites Internet partenaires du réseau
d'épidémiosurveillance des cultures ou sur www.itsap.asso.fr (ITSAP : Institut technique et scientifique de
l’apiculture et de la pollinisation)
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Maladies
•
Maladie des taches rouge / black rot du marronnier
Guignardia aesculi
Les symptômes sont généralisés, la plupart des marronniers sont concernés et présentent 100% des
feuilles contaminées par le champignon à des degrés divers d’attaque. En moyenne une surface de
50% des folioles est nécrosée. La pression de maladie est modérée à forte en Aquitaine.
Le « réveil » du champignon se produit au moment de la floraison des marronniers et durant les 15
jours qui suivent, à la faveur des températures fraîches et des pluies persistantes qui provoquent des
contaminations primaires. Après une période de latence du champignon d’environ 1 mois, c’est à
partir du mois de juin que les symptômes se manifestent à partir des bords des folioles, sous la forme
de taches rouge brun auréolées de jaune. Avec le temps, les folioles s’enroulent en cornet et
roussissent progressivement. Les fortes attaques conduisent à la chute précoce des feuilles dès juillet.
Ramassez et si possible brûlez les feuilles mortes ou stockez-les sous une bâche à distance des
marronniers.
Des apports minéraux et organiques sont les bienvenus afin de maintenir vos arbres en bon état de
santé et de palier d’éventuelles carences. Vous pouvez pour cela faire des apports au pied des arbres
sous la forme de mulch, de compost plus ou moins dégradé, de paillage naturel à l’aide de végétaux
divers (ex. feuilles saines et sèches, herbes sèches issues de tontes de pelouses, paillettes de
chanvre), ou broyats plus ou moins grossiers de végétaux issus des opérations de taille (ex. le bois
provenant de rameaux - dit raméal - fragmentés ou BRF), … qui en se dégradant lentement vont
générer de l’humus c’est-à-dire des matières organiques directement assimilables par les racines. De
plus, en limitant l’évaporation, ces paillis permettent d’optimiser les arrosages et contribuent au
maintien de la vie microbienne du sol, indispensable au bon fonctionnement des échanges qui se
produisent au niveau racinaire entre le végétal et son environnement). Installer une couverture du sol
(ne) présente (que) de nombreux avantages.
• Anthracnose du platane
Gnomonia veneta
Les conditions climatiques du mois de juillet (fraîcheur et pluie) ont permis au champignon, déjà
présent en début de printemps, d’effectuer des contaminations secondaires (rappel : au moment du
débourrement, les jeunes feuilles ont été le siège d’une contamination primaire due au mycélium
conservé dans les bourgeons). Les contaminations secondaires sont le fait de la reproduction sexuée
du champignon par ses spores. Les feuilles en présentent les symptômes typiques : nécroses brunes
apparaissant le long des nervures. La feuille perd sa capacité photosynthétique, prend une teinte
brune, se recroqueville, se détache et tombe.
La pression de l’anthracnose est faible en ce moment, mais des facteurs aggravants s’exercent par
ailleurs, oïdium et tigre notamment, et leurs effets concourent à un aspect clairsemé du houppier.
• Oïdium du platane
Microsphaera alni, bien installé depuis la fin du printemps, enchaîne les cycles de contaminations
secondaires : le mycélium se développe à la surface des organes (dans lesquels il prélève des
substances nutritives grâce à des suçoirs) et produit en chaîne des conidies que le vent dissémine.
Les jeunes feuilles sont ainsi rapidement recouvertes d’un feutrage blanchâtre à gris puis roux. La
surface des jeunes rameaux est aussi affectée par le champignon et présente des taches de
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mycélium. Les jeunes pousses peuvent être ainsi affectées par une déformation. Leur développement
se trouve vite limité. L’aspect général des platanes en 2012 est assez pitoyable ! Le champignon est
présent aussi sur feuillage d’arbre de Judée et quelques essences ornementales.
•
Septoriose Septoria cercidis
Champignon Ascomycète
Observé sur arbre de Judée (Cercis) sous la forme de nombreuses petites taches brunes aux formes
géométriques anguleuses régulièrement réparties sur toute la feuille.
Appliquer les mesures de prophylaxie : éviter d’arroser le feuillage. Ramasser et (brûler ou) composter
les feuilles sous bâche.
• Ambroisie à feuille d’armoise
Ambrosia artemisiifolia
L'épisode de forte chaleur survenu en France remontant à quinze jours a entraîné une prolifération
des pollens d'ambroisie sur l'ensemble des zones d'infestation, d'après le dernier bulletin du RNSA.
Afin d’empêcher la colonisation de la région par cette plante, merci de signaler sa présence.
Actuellement, il est très facile de l’identifier au stade de la floraison, elle peut par ailleurs atteindre un
grand développement (jusqu’à 2 mètres de hauteur). Vous trouverez une fiche d’identification et une
fiche de signalement en cliquant sur ce lien :
http://www.fredonaquitaine.fr/fredon/bsv_fredon/filieres/zna/2012/05_BSV%20ZNA13.06.2012%20fiche%20reconnaissance%20et
%20inventaire%20AMBROISIE.pdf
Un foyer important existe en Dordogne dans le Bergeracois, dans un champ de céréale récolté fin
juillet, où l’ambroisie se développe à son aise. On la retrouve aussi non loin de là, en bordure des
champs de tournesol, de maïs, de haricot vert, sur les bords de routes et en bordures de jardins. Un
foyer est aussi signalé sur l’axe reliant Ribérac à Verteillac.
Les plants d’ambroisie sont en fleur voire en graine, il est encore temps de les détruire
mécaniquement (fauchage, broyage, enfouissement). Si l’arrachage manuel (mettre des gants et des
manches longues) reste le moyen le plus efficace dans le cas de quelques pieds isolés (ambroisie en
cours de colonisation), dans le cas du champ pris en photo ci-dessous la gestion reste compliquée…
d’où l’intérêt de mobiliser les conseillers techniques avant d’être dépassé !
Les particuliers comme les communes sont concernés aussi par le problème à plus d’un titre, car des
graines d’ambroisie peuvent être présentes dans les mélanges de semences et les (mélanges de)
graines destinées au nourrissage des oiseaux. En effet, la conformité des lots de graines et de
semences est fixée à 50 mg de graines d’ambroisie à feuille d’armoise par kg de graines, soit 7
graines d’ambroisie. L’espèce est aussi potentiellement présente dans le terreau commercialisé, d’où
une vigilance accrue dans les jardins.
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Champ de blé après récolte infesté par l’ambroisie,
Bergeracois (24) août 2012
Vue de plus près
Ravageurs
•
Cynips du châtaignier Dryocosmus kuriphilus Hymenoptère Cypinidé
Organisme nuisible réglementé de lutte obligatoire selon les termes définis dans l’arrêté ministériel
du 22 novembre 2010.
Plusieurs foyers de cynips du châtaignier ont été découverts en 2011 en Aquitaine, dans les
départements de la Gironde et de la Dordogne. De nouveaux foyers ont été découverts au cours du
printemps et de l’été 2012.
8 communes sont à ce jour déclarées contaminées en Aquitaine : Audenge, Bazas, Cenon et
Villenave d’Ornon en Gironde, Bergerac, Le Fleix, St Pierre d’Eyraud et Prigonrieux en Dordogne.
Une analyse officielle par le laboratoire de l’ANSES est en cours concernant une nouvelle
commune contaminée en Gironde.
Des mesures de restriction de circulation de matériel végétal de châtaignier sont prises à l’intérieur des
zones géographiques délimitées.
Les arrêtés préfectoraux spécifiques, les zones de lutte et les cartes sont disponibles sur le site de la
DRAAF Aquitaine à l’adresse suivante : http://draaf.aquitaine.agriculture.gouv.fr/Cynips-du-chataignier,857
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Galles verte (g) et sèche (d) de cynips du châtaignier
Larves de tigre du platane
• Papillon palmivore des palmiers
Paysandisia archon Lépidoptère Castniidé
De plus en plus de cas signalés en Gironde : Bordeaux, Talence, Bègles, sur palmier chanvre,
dans les jardins de particuliers. Les dégâts les plus fréquents sont des perforations régulières des
palmes et présence de mues (enveloppes vides) au sol ou accrochées au stipe. Il est possible de
sauver les palmiers atteints à un stade précoce d’attaque grâce à des moyens biologiques au printemps
et à l’automne.
Palme de T.Fortunei perforée par la larve de P.Archon
Paysandisia archon adulte, ailes déployées. Photos : Ch. Rapapport, 2012
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•
Tigre du platane Crythucha
ciliata Hémiptère Tingidé
Les ponctions de sève dans les cellules des feuilles dues au mode alimentaire des larves et des
adultes causent des dépigmentations foliaires visibles. L’altération du feuillage est d’ordre esthétique.
Lorsque les populations de tigre sont importantes, elles peuvent engendrer des petits désagréments à
l’Homme sous la forme de démangeaisons cutanées par contact direct avec l’insecte.
L’estimation des dégâts foliaires causés par le tigre s’exprime par le pourcentage de dépigmentation
des feuilles de platane. A cette fin, par arbre, on effectue le comptage sur 4 rameaux de 5 feuilles dont
on estime le pourcentage de décoloration. Il est nécessaire d’observer plusieurs arbres (5 si possible) sur
un même site.
Le tableau ci-après présente ces comptages sur quelques sites. Le seuil de nuisibilité est fixé à 20% de
dépigmentation. Le dépassement de ce seuil, en fonction de la situation de(s) arbre(s), permet
d’envisager la stratégie pour l’année suivante en terme de contrôle biologique du tigre. Nématodes
entomopathogènes (pathogènes
vis-à-vis
des
insectes)
et
chrysopes
ont
montré
leur
efficacité. Vous trouverez plus d’informations sur le programme PETAAL en suivant ce lien :
http://www.lienhorticole.fr/actualites/lutte- biologique-le-tigre-du-platane-mis-a-mal-55969.html
•
Mineuse du marronnier Cameraria
Orhidella Lépidoptère Graciilidé
Actuellement, on note la présence de jeunes larves (petites mines rondes) aux côtés de mines de
grande taille renfermant des nymphes, et des plages nécrosées correspondant aux mines
quittées
par les générations précédentes. De nombreuses générations (jusqu’à 6) se succèdent
jusqu’à la chute des feuilles. Les marronniers présentent dans leur grande majorité un houppier très
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attaqué par les larves sur toute leur hauteur, même les feuilles du sommet sont atteintes.
Des arbres en situation particulièrement défavorable combinant forte réverbération, stress hydrique,
pollution atmosphérique, température diurne élevée, forte infestation par la mineuse et présence de
black rot, peuvent accuser le coup et présenter un aspect grillé avec chute prématurée des feuilles, voire
la perte quasi totale du feuillage. En 2011, les arbres très attaqués ont remis des feuilles (une floraison
a même été observée en fin d’été) dès le retour des conditions climatiques favorables. L’enlèvement
des feuilles au sol reste la première mesure sanitaire à pratiquer afin de limiter autant que possible la
population de mineuse qui se conserve jusqu’au printemps suivant.
La combinaison du piégeage répété d’une année sur l’autre et de la prophylaxie réduit les
attaques et préserve l’aspect esthétique du feuillage qui reste vert plus longtemps (source : commune de
Bègles).
Selon les sites, la pression exercée par la mineuse est modérée à forte.
•
Processionnaire du pin Thaumetopoea pityocampa
Courbe de vol des papillons mâles piégés sur quelques sites en Gironde (graphique ci-après). Les
pontes se produisent à la même période, juste après l’accouplement.
Les larves apparaissent un mois après les pontes, soit de fin juillet à début août pour les
premières. Les premiers stades larvaires (L1 à L3) sont les cibles privilégiées du contrôle
biologique.
Le pôle Santé des Forêts de la DRAAF Aquitaine présente le bilan 2011-2012 de la processionnaire
du pin pour le massif landais. Vous pouvez le consulter à cette adresse :
http://draaf.aquitaine.agriculture.gouv.fr/IMG/pdf/bilan_Processionnaire_Pin_2012-1_cle0db371.pdf
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Les premières captures sont enregistrées le 20 juin en site urbain en Gironde. L’intensification des
captures se situe autour de la semaine 29. Un papillon mâle peut parcourir 50 km durant son vol
d’exploration à la recherche des femelles, ainsi un piège installé à distance de tout pin peut
capturer des mâles de la processionnaire du pin.
• Otiorrhynques
Quelques dégâts sur laurier-tin sont observés. Les dégâts, sous la forme de morsures en
encoches pratiquées en bordure de limbe foliaire sont dues aux femelles adultes, aux mœurs
nocturnes. La pression est faible, les quelques dégâts, d’ordre esthétiques, n’affectent pas gravement
le végétal. En revanche, les attaques larvaires sont beaucoup plus graves, ces dernières se
nourrissant des racines. Le végétal s’en trouve très affaiblit et finit par mourir. Observez bien la
zone des racines avant de planter pour vérifier l’absence de larves blanches sans patte (taille
maximale : 1 cm au dernier stade larvaire).
Larves d’otiorrhynque
Dégâts de thrips sur laurier-tin
Forte infestation de Metcalfa pruinosa
(larves)
• Thrips
Quelques dégâts caractéristiques observés sur aubépine et laurier-tin : nombreuses déjections noires
sous la forme de points noirs brillants, et dépigmentation du limbe liée aux piqûres de nutrition de
l’insecte qui prélève ainsi les substances alimentaires dans les cellules végétales en y introduisant pour
cela sa salive toxique. Le risque est faible à modéré.
• Metcalfa pruinosa
Les adultes et tous les autres stades de développement de l’insecte sont représentés. Tous les
végétaux peuvent être affectés, hormis les conifères et les bambous. Des traces blanches
caractéristiques sont déposées par les larves et les adultes et peuvent recouvrir l’ensemble des
organes végétaux (pétiole, limbe, rameaux, fruits) en cas de forte attaque. L’insecte poursuit son
extension vers l’ouest et la zone côtière des Pyrénées-Atlantiques enregistre sa présence. Dans un
parc situé à Anglet elle est présente sur de nombreuses essences (viorne, rosier, jasmin,
robinier, érables, …). Quelques cocons de Neodryinus typhocybae, prédateur spécifique de M.
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pruinosa, ont été mis en évidence sur certains de ces végétaux. Il serait souhaitable de renforcer la
lutte biologique au printemps 2013, afin d’éviter de voir grossir la population du ravageur année après
année car aucune autre mesure ne peut freiner durablement son développement.
La pression est modérée à forte. M. pruinosa affecte les végétaux jusqu’en o ctobre.
• Cochenille
Quelques observations de cochenille sur laurier-tin : face inférieure du limbe à proximité de la
nervure centrale, de taille inférieure au mm. Elle ponctionne la sève. La pression est faible.
• Psylle de l’arbre de Judée
Psylla pulchella
Quelques exuvies larvaires persistent à la face inférieure des feuilles. L’insecte adulte n’est pas présent.
Quelques momies ouvertes de praon volucre sont présentes (petit hyménoptère auxiliaire), sous la
dépouille de puceron : le praon volucre adulte est sorti à l’issue de son développement complet
au détriment du puceron.
Une fiche de l’INRA est consultable à cette adresse :
https://www4.inra.fr/encyclopedie-pucerons/Especes/Parasitoides/Braconidae-Aphidiinae/Praonvolucre
• Psylle de l’albizia
Acizzia jamatonica
Les adultes sont toujours présents sous les feuilles. Peu de cas d’infestation sévère recensés dans le
réseau. La plupart des arbres sont le siège d’une régulation naturelle par les auxiliaires prédateurs et/ou
parasitoïdes (nombreux), dont il est possible de renforcer l’action par des lâchers.
• Pucerons actuellement présents
- Puceron laineux du hêtre pourpre :
Présence d’exuvies, de larves jeunes et âgées, dissimulées
caractéristiques qui flottent sous l’effet du moindre courant d’air.
sous
leurs
filaments
blancs
- Puceron jaune du laurier rose : Aphis nereii
D’importantes colonies de ce puceron, facilement identifiable grâce à sa couleur uniforme jaune orange
vif, colonisent actuellement des lauriers roses au niveau des jeunes pousses (bourgeons floraux
et jeunes feuilles) sur lesquelles elles se nourrissent. Les dégâts engendrés sont principalement
d'ordre esthétique en raison des fortes quantités de miellat produites et de la fumagine qui s'y
développe. Les extrémités des pousses peuvent être déformées et lors de fortes infestations répétées,
la croissance de la plante peut être perturbée.
Bouton floral de laurier rose infesté par Aphis nereii
Photo Fredon Corse
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Consultez la fiche de ce puceron sur le site de la Fredon Corse :
http://www.fredon-corse.com/ravageurs/Aphis-nerii.htm
Laisser agir les auxiliaires prédateurs présents naturellement dans l’environnement (larves de
coccinelles).
- Grand puceron du saule
Des colonies sont signalées sur les rameux de saule vanier. Un des effets indésirables de leur
présence, outre la production de miellat, est d’attirer des frelons dont l’asiatique (Vespa velutina)
parfois en grand nombre (tout dépend du niveau d’infestation des saules par les pucerons et de la
densité de saules). La prudence est de mise, mieux vaut éviter de s’approcher. Si vous repérez un nid
de frelon ne tentez pas vous- même de régler le problème, mais contactez des professionnels.
Des informations utiles sur le site suivant : http://anti-frelon-d-asie-jp33.over blog.com/
Sur viorne, les feuilles infestées par des pucerons désormais absents gardent les stigmates des
attaques : aspect recroquevillé, flétri, rabougri et de petite taille. Leur croissance affectée par les piqûres
s’en trouve durablement affectée au plan esthétique.
• Mégachile
Ces abeilles solitaires sont des coupeuses de feuilles encore appelées tapissières. Elles ne sont
pas classées parmi les « organismes nuisibles ». Elles découpent des fragments de feuilles qu’elles
transportent enroulés entre leurs pattes et les acheminent jusqu’au site de construction de leur nid.
Les dégâts ici sur feuille de rosier dans le jardin d’un particulier restent anecdotiques.
" Action pilotée par le ministère chargé de l'agriculture, avec l’appui financier de l’Office national de l'eau et des milieux aquatiques, par
les crédits issus de la redevance pour pollutions diffuses attribués au financement du plan Ecophyto 2018 ".
Ce bulletin est produit à partir d'observations ponctuelles. S'il donne une tendance de la situation sanitaire régionale, celle-ci ne peut-être
transposée telle quelle à la parcelle. La Chambre régionale d'agriculture d'Aquitaine dégage donc toute responsabilité quant aux décisions prises
par les agriculteurs pour la protection de leurs cultures et les invite à prendre ces décisions sur la base des observations qu'ils auront réalisées
sur leurs parcelles et/ou en s'appuyant sur les préconisations issues de bulletins techniques (la traçabilité des observations est nécessaire).
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