d`après La Boîte de Pandore, de Frank Wedekind

Transcription

d`après La Boîte de Pandore, de Frank Wedekind
d’après La Boîte de Pandore,
de Frank Wedekind
mise en scène de Natascha Rudolf,
sur une proposition de La Compagnie Véhicule
SUR UNE PROPOSITION DE
une
tragédie
monstre
La Compagnie Véhicule
MISE EN SCÈNE et ADAPTATION
Natascha Rudolf
CRÉATION SON et LUMIÈRE
Yann Richard
d’après La Boîte de Pandore
Frank Wedekind
CRÉATEUR LUMIÈRE
Cédric Enjoubault
COSTUMES
Sophie Carteron
DISTRIBUTION
TRADUCTION
Jean-Louis Besson
Henri Christophe
Brice Beaugier
Sabrina Bus
Benoît Hamelin
Alexandre Jazédé
Olivier Boudrand
ADMINISTRATION
Rémi Bonnot
PRODUCTION
Jenny Lippmann
ILLUSTRATION
Sébastien Decazenove
La bourgeoisie ne pourra pas m’écouter,
le militant guère plus. Ou vous souscrivez
à mon discours, ou vous me fermerez la
gueule à coups de poing. Seule ma mort
peut vous rassurer, en cela elle est cathartique
pour vous comme pour moi.
On vous propose un théâtre insupportable.
Frank Wedekind
Les mains dans les poches, il était planté là,
laid, brutal et dangereux, les cheveux roux
coupés court, et l’on sentait que celui-là,
aucun diable ne l’emporterait.
Il s’avançait devant le rideau, fouet et revolver
au poing, et nul ne pouvait plus oublier cette
voix sèche, dure, métallique, cet énergique
visage de fauve aux yeux mélancoliques
de chouette.
Il paraissait indestructible.
Brecht
à propos de Wedekind
LA COMPAGNIE
véhicule
La Compagnie Véhicule est née de la rencontre entre
Brigitte Molkhou, Béatrice Gamba, Anna Collin
(bureau de l’association), et Sabrina Bus, auteure et
comédienne (directrice artistique de l’association).
À peine 6 mois après sa création officielle (car la maturation a
commencé depuis plusieurs années), la compagnie s’inscrit dans un
réseau très dynamique. Elle intervient dans le cadre des ateliers bleus
de la mairie de Paris pour l’association AAACY, elle est membre actif
du réseau RAVIV, et membre adhérent de l’association
Frères Poussière et de la Compagnie Acajou (soutenue par la mairie de
Paris pour son action artistique.)
Elle bénéficie du soutien du Théâtre de l’Opprimé et de l’aide de Marc
Jeancourt, directeur du Théâtre Firmin-Gémier-La Piscine, à ChâtenayMalabry. Elle engage un travail avec le Centre Hubertine Auclert.
L’ambition de la compagnie est de devenir un outil de cohésion
sociale. À travers la création de spectacles, et en y associant toujours
des événements complémentaires pertinents de qualité (ateliers de
sensibilisation, projections, expositions), les membres de la compagnie
favorisent l’approfondissement des sujets abordés et travaillent à
contre-poil d’une pensée unique. Ces approches par des disciplines
complémentaires et des artistes différents encouragent la circulation
des idées. Luttant contre la ségrégation, cette circulation joue pour la
cohésion sociale.
Le premier axe de réflexion de la compagnie est la question de la
posture de la femme dans la société contemporaine. En ce sens, ses
actions sont les représentations de Looking for Lulu dans le cadre
de la Carte Blanche au Théâtre de l’Opprimé, la diffusion du texte
Neige qui Pique, actuellement en tournée dans les écoles élémentaires
et les collèges de Basse-Normandie, et l’élaboration d’un programme
de travail avec le Centre Hubertine Auclert.
NOTRE
projet
Looking for Lulu est né de la rencontre entre Sabrina Bus,
comédienne et Natascha Rudolf, metteure-en-scène.
Toutes deux issues de sorories de 4 filles, c’est riches de
leur point de vue de femmes, et sensibles au parcours
de toutes celles-là qu’elles ont vues grandir, qu’elles
s’intéressent à Lulu, figure mal connue de la femme dite
fatale. Femme fatale, et même dit-on, seule figure de
femme devant laquelle Dom Juan peut aller « se rhabiller ».
Qui est cette Lulu ? Hommes et femmes qui lui gravitent autour se
brûlent les ailes et la vie en cherchant à cerner et à disposer de celle qui
a tous les noms : Katia, Nellie, Eva, Lilith, ou Mignon.
Les enjeux décrits par Wedekind dans La Boîte de Pandore sont vitaux et
fatals. Looking for Lulu ne sera pas un théâtre d’amants dans le placard.
Liberté, volonté de puissance, fantasme, dépendance, prostitution :
nous voyons au contraire les abîmes que la pièce découvre, et nous
voulons en aiguiser tous les dangers.
Ce spectacle s’inscrit dans une recherche plus globale que mène La
Compagnie Véhicule. Constatant les clivages que notre société ne
cesse de creuser entre hommes et femmes, nous nous attachons à
investir la possibilité d’une troisième voie, la voie d’une réconciliation.
De l’identité poétique intérieure et rêvée à une identité politique
sociale et publique.
NOTE
d’intuition
Sabrina Bus
Un road-movie initiatique autour du désir. Un voyage intérieur,
mais une action qui jamais ne ralentit. Une tension, dramatique
et sexuelle, qui monte en puissance.
Voilà ce qui a surgi de
ma première lecture de Lulu.
Une société étouffée par ses fantasmes. Une sophistication, un
luxe qui disent la béance du désir. Un monde sans frontières
où l’on va de Berlin à Paris en passant par Le Caire, pour finir à
Londres. Mondialisation d’avant l’heure créant un no man’s land où
l’assouvissement du désir personnel est le seul repère. Des situations
paroxystiques où le sordide côtoie le grotesque et le bouffon. Une
crise économique aussi : actions et spéculations font chuter bourgeois,
demi-mondaines, souteneurs, boursicoteurs, et indicateurs de police
dans ce monde en perdition.
C’est ce qui m’a semblé éminemment moderne
à la seconde lecture de Lulu.
Une femme, comme un animal de foire : Lulu, à la sensualité
encombrante ou éclatante. Appartenant à tous, elle n’appartient
à personne. Échappant à tous, elle se fuit elle-même, peut-être
pour vivre selon les impulsions de sa vraie nature.
Voilà le fil rouge qui apparaît
à la troisième lecture de Lulu.
NOTE
d’intention
Natascha Rudolf
Relativiser Lulu
Sabrina Bus m’a fait découvrir Lulu de Wedekind. Je connaissais
« comme ça », ayant l’impression de connaître. Dans ma tête, Louise
Brooks, le film de Pabst, la boîte de Pandore qui s’ouvre sur les fléaux du
monde et même un vague souvenir d’une pub pour un parfum, je crois…
Et puis le mythe : cette femme fatale, cette prostituée sublime. Donc oui,
je pensais connaître.
Sabrina Bus m’a tendu un gros bouquin bleu. Trois versions de la
même histoire, dont la première écrite (mais dernière découverte) nous
embarque pour le moins dans cinq heures de théâtre, six actes et trois
villes européennes, avec la mort comme fidèle compagne qui jalonne la
pièce de toutes sortes de cadavres, accidentés, commandités, suicidés,
assassinés… Une tragédie-monstre, oui. Drôle et totalement amorale. Et
au milieu de tout ce bazar-là, une « Lulu » qui semble ne s’intéresser que
vaguement à son dernier sac de fringues.…
Le doute me saisit. Je secoue le livre dans tous les sens. Où est le
mythe ? Où est-elle, cette Lulu pour qui la terre entière se damne ?
A-t-elle vraiment quelque chose de si particulier ou n’est-elle pas plutôt
l’épidermique surface blanche et lisse de tous les fantasmes d’amour, de
pouvoir et de possession qui traînent ici bas ?
L’agacement qu’elle peut provoquer aussi, ne provient-il pas plutôt
du fait qu’on la possède sans l’avoir jamais ? À moins que cela ne soit
l’inverse… Lulu, qu’est-ce d’autre après tout, que cette peau soigneusement
hydratée ?
Lulu résiste, échappe, baille d’ennui, parle net et peu, promène un regard
lucide sur elle et sur le monde. Sous son enveloppe charnelle, elle cache ,
marque de son temps – pas si éloigné du nôtre - une cérébralité joliment
désespérée.
Dans le grand bal du capital, Lulu depuis toujours, ne peut compter que
sur elle-même. Ni famille, ni pécule pour la soutenir, c’est donc sur elle
qu’elle mise. Point barre. Plus armée d’une désarmante franchise que
d’un cynisme mordant, plus pragmatique que manipulatrice, Lulu sauve
et préserve sa peau, avant tout. Et ce, jusqu’au bout.
Quant à moi, j’avais trop « léché le sang », comme on dit en allemand,
déjà trop goûté à cette histoire, pour pouvoir rendre son bouquin à
Sabrina Bus en me contentant de la remercier de ce supplément de
connaissance.
Nous voilà donc, elle et moi face à cette histoire, avec des points de vue
finalement assez différents. Elle plus organique, plus fascinée, moi plus
cérébrale, plus dubitative…
Mais Lulu ne se situe-t-elle pas dans ce grand écart-là ?
D’où notre titre.
Looking for Lulu, n’est pas une des trois versions de Wedekind. Looking
for Lulu est une enquête théâtrale, qui navigue entre l’immersion du jeu,
le regard de la mise-en-scène et les comptes rendus réguliers que nous
nous donnons l’une à l’autre, à partir de ces deux pôles d’exploration
complémentaires.
À force d’allers-retours, Looking for Lulu est devenue une adaptation
précise, et un point de vue fort, pour une Lulu plus contemporaine
et plus dépouillée. Exit les trois villes, les cinq heures de théâtre, la
foultitude de personnages. Exit Jack l’éventreur qui vient dévorer la
brebis « égarée », dans tous les sens du terme, et qui vient apporter un
éclairage rédempteur désagréablement mâtiné de morale.
Looking for Lulu se passe en deux villes, deux heures, et cinq acteurs :
une femme et quatre hommes. Tous père, mari, amant et futur mari de
cette dernière, se targuent de sentiments paternels et fraternels à son
égard. Une histoire de famille en somme. Quant à la mort, elle vient à
force de vivre. Trop et vite. Et quand elle est violente, c’est par la main de
ceux que l’on côtoie, plutôt que par le fait d’un total inconnu.
Lulu suit son rail, mûe par un instinct de vie d’une force rare, ignorant
les morts qui jonchent sa route, choisissant la vie, fût-elle creuse ou
esquintante, plutôt que la terreur engendrée par le spectre de sa propre
disparition. En cela elle est une vraie « créature », « un animal » comme
dit son père. Une créature prête à s’enthousiasmer pour n’importe quelle
option, même la plus abominable, pourvu qu’elle contienne en germe
la survie. Se faisant, elle nous met face à notre part d’humanité et de
possible monstruosité.
INTENTIONS
scénographiques
Wedekind décrit, avec détail et minutie, les très nombreux
décors dans lesquels se déroule son intrigue ainsi que les
costumes de ses personnages. Cependant, un décalage saute
aux yeux à la lecture de son texte, entre la modernité de son
propos et des dialogues et le caractère daté des décors et
costumes.
Pour notre adaptation, nous choisissons d’aligner notre
scénographie sur la modernité de l’œuvre.
Notre spectacle se passe à Berlin, dans trois intérieurs différents, Paris
n’est que traversé et devient une errance qui nous emmène à Londres.
Comment rendre visible au plateau ces changements de lieux et
d’atmosphère ?
Notre espace volontairement peu caractérisé, occasionnellement traversé
par les spectateurs en début de spectacle, offre un plateau relativement
dépouillé, apte à recevoir les différents codes de jeu qui traversent la
pièce de Wedekind. Puis, à partir d’une table surdimensionnée, de deux
portants métalliques et de piles de chaises en métal brossé rappelant
vaguement les vieux parquets de bals, les intérieurs se construisent :
lumineux et brillants, modulables, déplaçables et adaptables, autant
que Lulu semble l’être pour ses amants-maris.
Au sol, une surface de jeu réfléchissante dessine une aire de jeu et des
couloirs de circulation. Tapis précieux ? Piscine invitant au farniente
et à la lascivité propre à Lulu, ou sanctuaire de la pire des noyades ?
Mais surtout miroir aux alouettes contre lequel viennent se briser tous
les fantasmes d’amour et de mariage.
La table, tantôt établi de photographe, tantôt table surdimensionnée
de salle à manger sans aucun convive à y inviter autour, se transforme
en autel sacrificiel, puis en trottoir mouillé de la capitale anglaise où
Lulu fera ses premiers pas de putain. Londres est un îlot de misère.
Le plateau semble rétréci, les couloirs de circulation ont disparu,
les perspectives sont bouchées. Les acteurs ne disposent plus que
d’une surface étroite, enfermante pour faire « tourner en rond » leurs
personnages.
D’une scène à l’autre, d’un acte à l’autre, les personnages charrient
avec eux des sacs : à la fois sacs de courses de luxe, souvenirs des
grandeurs passées, et balluchons contenant les derniers effets de
sans-abris ; signalant l’errance, et le refuge dans la possession. Ils
questionnent aussi une société de panoplies toutes faites, de « prêtà-porter » comme de « prêt-à-penser », une société avec laquelle Lulu
flirte en permanence, mais dans laquelle elle ne se fond pas.
La lumière crée une zone de jeu et une zone d’entre deux, permettant les
circulations, les antichambres, les placards à amants, les piétinements,
les évitements et les fuites. Éclaboussant complètement le plateau au
début, elle se resserre insensiblement pour n’offrir in fine qu’une toute
petite flaque des possibles.
À l’occasion, la musique techno rythme les pas des acteurs et les
transitions dans l’espace que demande le texte. À la fois organique et
mécanique, non instrumentale mais porteuse de transe, facile à oublier
tout autant qu’entêtante, elle nous évoque cette Lulu qui échappe.
RÉSUMÉ Lulu a certes une peau
exceptionnellement
blanche. Une peau qui
éblouit et met en déroute
ceux qui l’approchent.
D’ailleurs, elle enchaîne
les conquêtes. À moins
qu’elle ne soit enchaînée
par les conquêtes. Pendant
les quelques années d’une
vie intense, elle tire son
épingle du jeu, exécutant
avec jubilation et rage les
pas d’une danse de mort.
Une danse qui la mènera
de Berlin à Londres, en
passant par Paris...
Sabrina Bus
directrice artistique
Après un DEA de philosophie, Sabrina Bus est engagée comme journaliste en presse
écrite jeunesse chez Bayard. Elle crée la rubrique Les P’tits Philosophes, pour Pomme
d’Api, qu’elle pilote et rédige pendant 2 ans. Elle a également en charge la rédaction
de scenarii de BD, de grands dossiers, et de fictions pour les magazines Astrapi, Je
Bouquine et Grain de Soleil.
Elle se tourne vers le théâtre pour réellement donner corps aux questionnements qui
la traversent, et les représenter.
Elle co-fonde la compagnie Habaquq qu’elle travaille à inscrire sur le territoire de
Basse-Normandie. La Compagnie Habaquq est rapidement soutenue par les tutelles :
CG, CR et DRAC. Dans le cadre de cette compagnie, elle développe des actions
artistiques sur le territoire local, toujours soucieuse de proposer un travail de qualité
dans des zones désertées par les propositions artistiques.
Elle est invitée à adapter et mettre en scène Le maître a de plus en plus d'humour, de
Nô Yan, avec des ouvriers chinois en usine à Shangaï.
Elle met également en scène des contes indous dans le cadre de l’Université d’été du
groupe Bayard, intégrant un travail chorégraphique.
Depuis plusieurs années, elle s’intéresse à la question du genre, et à la posture
des femmes dans la société contemporaine. Pour approfondir son travail sur cette
question elle crée en 2013 sa compagnie : La Compagnie Véhicule. Elle écrit alors
son premier texte pour le théâtre : Neige qui pique, et se rapproche de la chercheuse
Cendrine Maro. Elle met au point un Questionnaire d’identité poétique, installation
vidéo pour les cours de récréation. Dans la même veine, mais vers un autre public,
son scénario Gynécée, monographie de femmes, est en cours de production. La
création de Looking for Lulu, une tragédie-monstre s’inscrit dans cette recherche.
S’intéressant aux femmes, c’est naturellement qu’elle s’intéresse aux vies en marge,
aux vies qui se développent dans les interstices de la société, là où il n’y a pas
d’enjeu de pouvoir. Des vies pas sérieuses ou pas prises au sérieux. Elle travaille
actuellement à un scénario autour de Maxa, comédienne de grand-guignol fort
connue au XXème siècle, et Nonoche, cocotte légère et décalée d’Irène Némirowski.
Natascha Rudolf
metteuse-en-scène
Metteure en scène et comédienne franco-allemande, crée en 2001 la compagnie Ligne
9 Théâtre (L9T), et y développe ses projets alliant poétique et politique, réécritures,
montages et collages de textes pour créer des patchworks textuels et théâtraux toujours
en relation avec une actualité à la fois intime et sociale.
Ses premiers spectacles s’intéressent à la folie décrite par Albert Londres et Charcot
(À l’Ouest), au monde de la rue (Lambeaux-Lumpen d’après Brecht et les Naufragés
de Patrick Declerck), à l’univers grinçant de Hanokh Levin (Kroum l’ectoplasme), à
l’institution du mariage chez Tchekhov (De l’eau !)
Par ailleurs son travail fait la part belle à la dramaturgie allemande. En 2008 elle monte La
Contrebasse de Patrick Süskind avec le comédien et contrebassiste Hubertus Biermann.
En 2013 elle aborde Aristophane avec 4 comédiens et 26 montreuillois issus de quartiers divers et crée avec eux Praxys, une réécriture à partir de L’assemblée des femmes
et de Lysistrata. Praxys, une comédie du pouvoir d’après Aristophane, a été jouée en
décembre 2015 à la Parole Errante (Montreuil).
Projets en cours Chantier Arno Schmidt,
en collaboration avec Hubertus Biermann.
2011 Lecture à 10 voix de l’adaptation de
Soir Bordé d’or à l’Odéon - Théâtre de l’Europe.
nationale de Vandœuvre-les-Nancy puis en tournée.
2015 Soir bordé d’or d’Arno Schmidt,
une adaptation du mythique tapuscrit de Schmidt.
Nous ne pouvons connaître le goût de l’ananas par
le récit des voyageurs. (Cie Arsène) Avec Hubertus
Biermann, Odile Darbelley, Michel Jacquelin,
Natascha Rudolf Mars 2013 Création à la Scène
Nationale de Vandoeuvre-les-Nancy.
2014 Bargfeld n°37, un quasi-monologue élaboré d’après Reprise en mars 2014 au Théâtre de l’Échangeur
(Bagnolet 93).
Arno Schmidt création en novembre 2014 à la Scène
2013 Lecture performance d’une page
polyphonique d’un tableau de Soir bordé d’or
au centre Pompidou (Festival Book Machine).
Natascha Rudolf aime également s’associer avec d’autres artistes. Précédemment elle
a mis en scène l’auteur et metteur en scène Noël Casale dans deux de ses textes, elle
a travaillé avec L’SKBL, une compagnie lorraine, à la création d’un spectacle musical,
Lorelei(s) Des Enchantements et a aussi rejoint Bernard Bloch pour un compagnonnage
autour de La Déplacée de Heiner Müller (Mai 2016 – Théâtre du Soleil – Cartoucherie de
Vincennes)
Aujourd’hui Natascha Rudolf est en résidence à la MC93 pour la saison 2016-2017.
2010-2012 Iphigénie à Versailles d’après
Iphigénie de Racine et d’Euripide, et avec un chœur
contemporain de 30 amateurs. Le spectacle a été
créé dans les Jardins du Château de Versailles et
repris en 2012 à la Parole Errante (Montreuil).
2007 La maison de Bernarda Alba de Federico
Garcia Lorca S’inscrivant dans la lutte contre
l’illettrisme, ce spectacle a été joué 12 fois
par un groupe de femmes françaises et migrantes
dont certaines analphabètes. Réalisé en partenariat
avec le Secours Populaire.
Cette aventure a fait l’objet d’un documentaire La Vie
plus douce, réalisé par Laurent Cibien et a été relatée
lors de la table ronde « Spectacle vivant, éducation
populaire et société » au festival In Avignon 2008.
LES
interprètes
Brice Beaugier Comédien depuis 1982, issu d’une formation
corporelle, (école de cirque et de mime),
Brice Beaugier se forme ensuite au théâtre
dans différents cours dont celui de Jean
Louis Martin Barbaz. Il travaille pour les
Centres Dramatique Nationaux, les Scènes
Nationales, ainsi qu’avec de nombreuses
compagnies. Son parcours de comédien
qui va du cirque au mime, des masques
au clown, de la danse à la musique
(saxophone) lui a permis de rencontrer de
nombreux metteurs en scène et formateurs.
Pierre Ascaride, Anita Picchiarini , Moni
Grego, Christian Jehanin, J.C. Berutti,
Marie José Malis, Stanislas Nordey, Jean
Pierre Vincent, Brigitte Jacques, François
Rancillac, Laurent
Gutmann… Depuis
1998 il travaille très
régulièrement comme
comédien dramaturge au service des écritures
contemporaines
francophones avec
le collectif À Mots
Découverts. Il complète sa formation par
l’obtention d’un diplôme universitaire DETS
à Paris III Sorbonne Nouvelle, ainsi qu’un
diplôme d’état (D.E.) pour l’enseignement
du théâtre - Son expérience professionnelle
lui donne également l’opportunité de
signer quelques mises en scènes au sein de
diverses structures (B. Brecht , G. Motton,
W. Shakespeare, Louis Calaferte , Hanock
Levin etc…) Pour l’image il se voit confier
les premiers rôles dans de nombreux courts
métrages (Femis / Louis Lumière) et est au
générique du dernier film de Roger Michel :
Le week-end.
Sabrina Bus
Son inventivité, son humour
et son énergie sont mis au
service de ses rôles.
Formée au
Conservatoire de
Saint Germain-enLaye et à l’Ecole
Florent.
Elle co-fonde la
Compagnie Habaquq
avec le metteur-en-scène
Jérémie Fabre. Sous sa
direction, elle joue Silvia
dans le Jeu de l’amour et
du Hasard de Marivaux,
ou encore Médée et Iphys
dans une adaptation des
Métamorphoses d’Ovide.
Comédienne inattendue,
elle est également
Sganarelle dans une version
contemporaine de Dom
Juan de Molière. Avec Cyril
Roche, elle est Calamity
Jane dans le Bonheur du
Vent de Catherine Anne.
Avec la metteuse en scène
Delphine Garczynska, elle
joue Baal et ses maîtresses
dans Baal de Brecht. Cette
année, avec la metteuseen-scène Anne Carrard elle
joue un spectacle seuleen-scène inspiré par le
Carnaval des Animaux de
Saint Saëns.
Benoît Hamelin Il commence le théâtre à l’université de
Nanterre, notamment dans les premières
créations d’Hervé Blutch mises en
scène par Ludovic
Nobileau. En 1996,
il est régisseur
administratif des
Chantiers de Théâtre
Ouvert au côté de
Philippe Minyana,
Noëlle Renaude et Enzo Cormann. Il
rencontre Anne Carrard en 1998 et
intègre La Cie des Anges Mi- Chus pour
le spectacle Ripailles, compagnie avec
laquelle il travaille encore aujourd’hui.
Après un passage dans la revue
Cassandre pour laquelle il sera chargé
de mission pour la programmation de
l’évènement Horschamps sur l’ile à
Avignon en 2001, il cofonde en 2003
la Villa Mais d’Ici, friche culturelle de
proximité à Aubervilliers. Il y travaille
régulièrement notamment au sein des
compagnies Les Grandes Personnes,
Les Anges Mi- Chus, La tribu Collectif
Poussière et la Cie Méliadès. Par ailleurs
il fut chef cuisiniers des restaurants Le
Karton, Les Tables du Père Lachaise et
le Saint Max. Il chante au sein du groupe
Warzim Boulle de Feu. Il aime Michel
Vinaver, Brigitte Fontaine, le cochon, et
bien d’autres choses…
Olivier Boudrand
Alexandre Jazédé Après avoir suivi les cours de l’école
du Théâtre National de Chaillot,
Alexandre Jazédé travaille avec les
metteurs en scène Hans Peter Cloos,
Wladyslav Znorko puis Dominique
Pompougnac sur des pièces
contemporaines d’auteurs aussi divers
que François-Henri Soulié, Dea Loher,
Koffi Kwahulé et Joel Jouanneau.
Une audition concluante le conduit
à collaborer avec Michèle Bernier,
déjà aux Bouffes Parisiens, dans
l’adaptation du culte Dolorès
Claiborne, l’œuvre de Stephen King
mise en scène pour l’occasion par
Marie Pascale Ostherrieth.
On peut le voir également au cinéma
dans Les Femmes De L’Ombre et dans
les oeuvres de jeunes auteurs comme
Antoine Benoit, Alban
Mench ou encore
Grégory Rateau.
Lors du tournage
d’une fiction
d’Elisabeth
Rappeneau pour
France 2 dans laquelle
il joue son fils, il fait la
rencontre de Lionnel Astier.
Ce dernier se souviendra de lui pour
Pouic qui se jouera aux
Bouffes Parisiens.
Comédien polymorphe et d’origines franco-argentines, Olivier
Boudrand grandit entre Paris, Londres, Buenos Aires et New
York. Après 4 ans de formation à l’Ecole Claude Mathieu (Paris),
il décide d’élargir sa palette dans divers domaines, comme par
exemple le théâtre classique et contemporain, le chant, la danse
ou les marionnettes. En plus de 10 années, il a ainsi pu créer tous
les moyens du monde pour monter sur scène (ou pas) et exprimer
son plaisir de jouer, en collaboration avec Didier Bailly, dans « La guinguette a
rouvert ses volets » (nominé aux Molières 2003), l’Orchestre National d’Ile de France, la
Fox Cie, The Company Déracinémoa, la Fine Cie et de nombreux d’autres.
Il travaille également pour la télévision et le cinéma (V.Herpe, S.Coppola, Fictions France
3, A.Bouche, P.Calvario…). Aujourd’hui c’est avec plaisir, enthousiasme et passion qu’il
rejoint la compagnie du Véhicule.
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