d`après La Boîte de Pandore, de Frank Wedekind
Transcription
d`après La Boîte de Pandore, de Frank Wedekind
d’après La Boîte de Pandore, de Frank Wedekind mise en scène de Natascha Rudolf, sur une proposition de La Compagnie Véhicule SUR UNE PROPOSITION DE une tragédie monstre La Compagnie Véhicule MISE EN SCÈNE et ADAPTATION Natascha Rudolf CRÉATION SON et LUMIÈRE Yann Richard d’après La Boîte de Pandore Frank Wedekind CRÉATEUR LUMIÈRE Cédric Enjoubault COSTUMES Sophie Carteron DISTRIBUTION TRADUCTION Jean-Louis Besson Henri Christophe Brice Beaugier Sabrina Bus Benoît Hamelin Alexandre Jazédé Olivier Boudrand ADMINISTRATION Rémi Bonnot PRODUCTION Jenny Lippmann ILLUSTRATION Sébastien Decazenove La bourgeoisie ne pourra pas m’écouter, le militant guère plus. Ou vous souscrivez à mon discours, ou vous me fermerez la gueule à coups de poing. Seule ma mort peut vous rassurer, en cela elle est cathartique pour vous comme pour moi. On vous propose un théâtre insupportable. Frank Wedekind Les mains dans les poches, il était planté là, laid, brutal et dangereux, les cheveux roux coupés court, et l’on sentait que celui-là, aucun diable ne l’emporterait. Il s’avançait devant le rideau, fouet et revolver au poing, et nul ne pouvait plus oublier cette voix sèche, dure, métallique, cet énergique visage de fauve aux yeux mélancoliques de chouette. Il paraissait indestructible. Brecht à propos de Wedekind LA COMPAGNIE véhicule La Compagnie Véhicule est née de la rencontre entre Brigitte Molkhou, Béatrice Gamba, Anna Collin (bureau de l’association), et Sabrina Bus, auteure et comédienne (directrice artistique de l’association). À peine 6 mois après sa création officielle (car la maturation a commencé depuis plusieurs années), la compagnie s’inscrit dans un réseau très dynamique. Elle intervient dans le cadre des ateliers bleus de la mairie de Paris pour l’association AAACY, elle est membre actif du réseau RAVIV, et membre adhérent de l’association Frères Poussière et de la Compagnie Acajou (soutenue par la mairie de Paris pour son action artistique.) Elle bénéficie du soutien du Théâtre de l’Opprimé et de l’aide de Marc Jeancourt, directeur du Théâtre Firmin-Gémier-La Piscine, à ChâtenayMalabry. Elle engage un travail avec le Centre Hubertine Auclert. L’ambition de la compagnie est de devenir un outil de cohésion sociale. À travers la création de spectacles, et en y associant toujours des événements complémentaires pertinents de qualité (ateliers de sensibilisation, projections, expositions), les membres de la compagnie favorisent l’approfondissement des sujets abordés et travaillent à contre-poil d’une pensée unique. Ces approches par des disciplines complémentaires et des artistes différents encouragent la circulation des idées. Luttant contre la ségrégation, cette circulation joue pour la cohésion sociale. Le premier axe de réflexion de la compagnie est la question de la posture de la femme dans la société contemporaine. En ce sens, ses actions sont les représentations de Looking for Lulu dans le cadre de la Carte Blanche au Théâtre de l’Opprimé, la diffusion du texte Neige qui Pique, actuellement en tournée dans les écoles élémentaires et les collèges de Basse-Normandie, et l’élaboration d’un programme de travail avec le Centre Hubertine Auclert. NOTRE projet Looking for Lulu est né de la rencontre entre Sabrina Bus, comédienne et Natascha Rudolf, metteure-en-scène. Toutes deux issues de sorories de 4 filles, c’est riches de leur point de vue de femmes, et sensibles au parcours de toutes celles-là qu’elles ont vues grandir, qu’elles s’intéressent à Lulu, figure mal connue de la femme dite fatale. Femme fatale, et même dit-on, seule figure de femme devant laquelle Dom Juan peut aller « se rhabiller ». Qui est cette Lulu ? Hommes et femmes qui lui gravitent autour se brûlent les ailes et la vie en cherchant à cerner et à disposer de celle qui a tous les noms : Katia, Nellie, Eva, Lilith, ou Mignon. Les enjeux décrits par Wedekind dans La Boîte de Pandore sont vitaux et fatals. Looking for Lulu ne sera pas un théâtre d’amants dans le placard. Liberté, volonté de puissance, fantasme, dépendance, prostitution : nous voyons au contraire les abîmes que la pièce découvre, et nous voulons en aiguiser tous les dangers. Ce spectacle s’inscrit dans une recherche plus globale que mène La Compagnie Véhicule. Constatant les clivages que notre société ne cesse de creuser entre hommes et femmes, nous nous attachons à investir la possibilité d’une troisième voie, la voie d’une réconciliation. De l’identité poétique intérieure et rêvée à une identité politique sociale et publique. NOTE d’intuition Sabrina Bus Un road-movie initiatique autour du désir. Un voyage intérieur, mais une action qui jamais ne ralentit. Une tension, dramatique et sexuelle, qui monte en puissance. Voilà ce qui a surgi de ma première lecture de Lulu. Une société étouffée par ses fantasmes. Une sophistication, un luxe qui disent la béance du désir. Un monde sans frontières où l’on va de Berlin à Paris en passant par Le Caire, pour finir à Londres. Mondialisation d’avant l’heure créant un no man’s land où l’assouvissement du désir personnel est le seul repère. Des situations paroxystiques où le sordide côtoie le grotesque et le bouffon. Une crise économique aussi : actions et spéculations font chuter bourgeois, demi-mondaines, souteneurs, boursicoteurs, et indicateurs de police dans ce monde en perdition. C’est ce qui m’a semblé éminemment moderne à la seconde lecture de Lulu. Une femme, comme un animal de foire : Lulu, à la sensualité encombrante ou éclatante. Appartenant à tous, elle n’appartient à personne. Échappant à tous, elle se fuit elle-même, peut-être pour vivre selon les impulsions de sa vraie nature. Voilà le fil rouge qui apparaît à la troisième lecture de Lulu. NOTE d’intention Natascha Rudolf Relativiser Lulu Sabrina Bus m’a fait découvrir Lulu de Wedekind. Je connaissais « comme ça », ayant l’impression de connaître. Dans ma tête, Louise Brooks, le film de Pabst, la boîte de Pandore qui s’ouvre sur les fléaux du monde et même un vague souvenir d’une pub pour un parfum, je crois Et puis le mythe : cette femme fatale, cette prostituée sublime. Donc oui, je pensais connaître. Sabrina Bus m’a tendu un gros bouquin bleu. Trois versions de la même histoire, dont la première écrite (mais dernière découverte) nous embarque pour le moins dans cinq heures de théâtre, six actes et trois villes européennes, avec la mort comme fidèle compagne qui jalonne la pièce de toutes sortes de cadavres, accidentés, commandités, suicidés, assassinés Une tragédie-monstre, oui. Drôle et totalement amorale. Et au milieu de tout ce bazar-là, une « Lulu » qui semble ne s’intéresser que vaguement à son dernier sac de fringues. Le doute me saisit. Je secoue le livre dans tous les sens. Où est le mythe ? Où est-elle, cette Lulu pour qui la terre entière se damne ? A-t-elle vraiment quelque chose de si particulier ou n’est-elle pas plutôt l’épidermique surface blanche et lisse de tous les fantasmes d’amour, de pouvoir et de possession qui traînent ici bas ? L’agacement qu’elle peut provoquer aussi, ne provient-il pas plutôt du fait qu’on la possède sans l’avoir jamais ? À moins que cela ne soit l’inverse Lulu, qu’est-ce d’autre après tout, que cette peau soigneusement hydratée ? Lulu résiste, échappe, baille d’ennui, parle net et peu, promène un regard lucide sur elle et sur le monde. Sous son enveloppe charnelle, elle cache , marque de son temps – pas si éloigné du nôtre - une cérébralité joliment désespérée. Dans le grand bal du capital, Lulu depuis toujours, ne peut compter que sur elle-même. Ni famille, ni pécule pour la soutenir, c’est donc sur elle qu’elle mise. Point barre. Plus armée d’une désarmante franchise que d’un cynisme mordant, plus pragmatique que manipulatrice, Lulu sauve et préserve sa peau, avant tout. Et ce, jusqu’au bout. Quant à moi, j’avais trop « léché le sang », comme on dit en allemand, déjà trop goûté à cette histoire, pour pouvoir rendre son bouquin à Sabrina Bus en me contentant de la remercier de ce supplément de connaissance. Nous voilà donc, elle et moi face à cette histoire, avec des points de vue finalement assez différents. Elle plus organique, plus fascinée, moi plus cérébrale, plus dubitative Mais Lulu ne se situe-t-elle pas dans ce grand écart-là ? D’où notre titre. Looking for Lulu, n’est pas une des trois versions de Wedekind. Looking for Lulu est une enquête théâtrale, qui navigue entre l’immersion du jeu, le regard de la mise-en-scène et les comptes rendus réguliers que nous nous donnons l’une à l’autre, à partir de ces deux pôles d’exploration complémentaires. À force d’allers-retours, Looking for Lulu est devenue une adaptation précise, et un point de vue fort, pour une Lulu plus contemporaine et plus dépouillée. Exit les trois villes, les cinq heures de théâtre, la foultitude de personnages. Exit Jack l’éventreur qui vient dévorer la brebis « égarée », dans tous les sens du terme, et qui vient apporter un éclairage rédempteur désagréablement mâtiné de morale. Looking for Lulu se passe en deux villes, deux heures, et cinq acteurs : une femme et quatre hommes. Tous père, mari, amant et futur mari de cette dernière, se targuent de sentiments paternels et fraternels à son égard. Une histoire de famille en somme. Quant à la mort, elle vient à force de vivre. Trop et vite. Et quand elle est violente, c’est par la main de ceux que l’on côtoie, plutôt que par le fait d’un total inconnu. Lulu suit son rail, mûe par un instinct de vie d’une force rare, ignorant les morts qui jonchent sa route, choisissant la vie, fût-elle creuse ou esquintante, plutôt que la terreur engendrée par le spectre de sa propre disparition. En cela elle est une vraie « créature », « un animal » comme dit son père. Une créature prête à s’enthousiasmer pour n’importe quelle option, même la plus abominable, pourvu qu’elle contienne en germe la survie. Se faisant, elle nous met face à notre part d’humanité et de possible monstruosité. INTENTIONS scénographiques Wedekind décrit, avec détail et minutie, les très nombreux décors dans lesquels se déroule son intrigue ainsi que les costumes de ses personnages. Cependant, un décalage saute aux yeux à la lecture de son texte, entre la modernité de son propos et des dialogues et le caractère daté des décors et costumes. Pour notre adaptation, nous choisissons d’aligner notre scénographie sur la modernité de l’œuvre. Notre spectacle se passe à Berlin, dans trois intérieurs différents, Paris n’est que traversé et devient une errance qui nous emmène à Londres. Comment rendre visible au plateau ces changements de lieux et d’atmosphère ? Notre espace volontairement peu caractérisé, occasionnellement traversé par les spectateurs en début de spectacle, offre un plateau relativement dépouillé, apte à recevoir les différents codes de jeu qui traversent la pièce de Wedekind. Puis, à partir d’une table surdimensionnée, de deux portants métalliques et de piles de chaises en métal brossé rappelant vaguement les vieux parquets de bals, les intérieurs se construisent : lumineux et brillants, modulables, déplaçables et adaptables, autant que Lulu semble l’être pour ses amants-maris. Au sol, une surface de jeu réfléchissante dessine une aire de jeu et des couloirs de circulation. Tapis précieux ? Piscine invitant au farniente et à la lascivité propre à Lulu, ou sanctuaire de la pire des noyades ? Mais surtout miroir aux alouettes contre lequel viennent se briser tous les fantasmes d’amour et de mariage. La table, tantôt établi de photographe, tantôt table surdimensionnée de salle à manger sans aucun convive à y inviter autour, se transforme en autel sacrificiel, puis en trottoir mouillé de la capitale anglaise où Lulu fera ses premiers pas de putain. Londres est un îlot de misère. Le plateau semble rétréci, les couloirs de circulation ont disparu, les perspectives sont bouchées. Les acteurs ne disposent plus que d’une surface étroite, enfermante pour faire « tourner en rond » leurs personnages. D’une scène à l’autre, d’un acte à l’autre, les personnages charrient avec eux des sacs : à la fois sacs de courses de luxe, souvenirs des grandeurs passées, et balluchons contenant les derniers effets de sans-abris ; signalant l’errance, et le refuge dans la possession. Ils questionnent aussi une société de panoplies toutes faites, de « prêtà-porter » comme de « prêt-à-penser », une société avec laquelle Lulu flirte en permanence, mais dans laquelle elle ne se fond pas. La lumière crée une zone de jeu et une zone d’entre deux, permettant les circulations, les antichambres, les placards à amants, les piétinements, les évitements et les fuites. Éclaboussant complètement le plateau au début, elle se resserre insensiblement pour n’offrir in fine qu’une toute petite flaque des possibles. À l’occasion, la musique techno rythme les pas des acteurs et les transitions dans l’espace que demande le texte. À la fois organique et mécanique, non instrumentale mais porteuse de transe, facile à oublier tout autant qu’entêtante, elle nous évoque cette Lulu qui échappe. RÉSUMÉ Lulu a certes une peau exceptionnellement blanche. Une peau qui éblouit et met en déroute ceux qui l’approchent. D’ailleurs, elle enchaîne les conquêtes. À moins qu’elle ne soit enchaînée par les conquêtes. Pendant les quelques années d’une vie intense, elle tire son épingle du jeu, exécutant avec jubilation et rage les pas d’une danse de mort. Une danse qui la mènera de Berlin à Londres, en passant par Paris... Sabrina Bus directrice artistique Après un DEA de philosophie, Sabrina Bus est engagée comme journaliste en presse écrite jeunesse chez Bayard. Elle crée la rubrique Les P’tits Philosophes, pour Pomme d’Api, qu’elle pilote et rédige pendant 2 ans. Elle a également en charge la rédaction de scenarii de BD, de grands dossiers, et de fictions pour les magazines Astrapi, Je Bouquine et Grain de Soleil. Elle se tourne vers le théâtre pour réellement donner corps aux questionnements qui la traversent, et les représenter. Elle co-fonde la compagnie Habaquq qu’elle travaille à inscrire sur le territoire de Basse-Normandie. La Compagnie Habaquq est rapidement soutenue par les tutelles : CG, CR et DRAC. Dans le cadre de cette compagnie, elle développe des actions artistiques sur le territoire local, toujours soucieuse de proposer un travail de qualité dans des zones désertées par les propositions artistiques. Elle est invitée à adapter et mettre en scène Le maître a de plus en plus d'humour, de Nô Yan, avec des ouvriers chinois en usine à Shangaï. Elle met également en scène des contes indous dans le cadre de l’Université d’été du groupe Bayard, intégrant un travail chorégraphique. Depuis plusieurs années, elle s’intéresse à la question du genre, et à la posture des femmes dans la société contemporaine. Pour approfondir son travail sur cette question elle crée en 2013 sa compagnie : La Compagnie Véhicule. Elle écrit alors son premier texte pour le théâtre : Neige qui pique, et se rapproche de la chercheuse Cendrine Maro. Elle met au point un Questionnaire d’identité poétique, installation vidéo pour les cours de récréation. Dans la même veine, mais vers un autre public, son scénario Gynécée, monographie de femmes, est en cours de production. La création de Looking for Lulu, une tragédie-monstre s’inscrit dans cette recherche. S’intéressant aux femmes, c’est naturellement qu’elle s’intéresse aux vies en marge, aux vies qui se développent dans les interstices de la société, là où il n’y a pas d’enjeu de pouvoir. Des vies pas sérieuses ou pas prises au sérieux. Elle travaille actuellement à un scénario autour de Maxa, comédienne de grand-guignol fort connue au XXème siècle, et Nonoche, cocotte légère et décalée d’Irène Némirowski. Natascha Rudolf metteuse-en-scène Metteure en scène et comédienne franco-allemande, crée en 2001 la compagnie Ligne 9 Théâtre (L9T), et y développe ses projets alliant poétique et politique, réécritures, montages et collages de textes pour créer des patchworks textuels et théâtraux toujours en relation avec une actualité à la fois intime et sociale. Ses premiers spectacles s’intéressent à la folie décrite par Albert Londres et Charcot (À l’Ouest), au monde de la rue (Lambeaux-Lumpen d’après Brecht et les Naufragés de Patrick Declerck), à l’univers grinçant de Hanokh Levin (Kroum l’ectoplasme), à l’institution du mariage chez Tchekhov (De l’eau !) Par ailleurs son travail fait la part belle à la dramaturgie allemande. En 2008 elle monte La Contrebasse de Patrick Süskind avec le comédien et contrebassiste Hubertus Biermann. En 2013 elle aborde Aristophane avec 4 comédiens et 26 montreuillois issus de quartiers divers et crée avec eux Praxys, une réécriture à partir de L’assemblée des femmes et de Lysistrata. Praxys, une comédie du pouvoir d’après Aristophane, a été jouée en décembre 2015 à la Parole Errante (Montreuil). Projets en cours Chantier Arno Schmidt, en collaboration avec Hubertus Biermann. 2011 Lecture à 10 voix de l’adaptation de Soir Bordé d’or à l’Odéon - Théâtre de l’Europe. nationale de Vandœuvre-les-Nancy puis en tournée. 2015 Soir bordé d’or d’Arno Schmidt, une adaptation du mythique tapuscrit de Schmidt. Nous ne pouvons connaître le goût de l’ananas par le récit des voyageurs. (Cie Arsène) Avec Hubertus Biermann, Odile Darbelley, Michel Jacquelin, Natascha Rudolf Mars 2013 Création à la Scène Nationale de Vandoeuvre-les-Nancy. 2014 Bargfeld n°37, un quasi-monologue élaboré d’après Reprise en mars 2014 au Théâtre de l’Échangeur (Bagnolet 93). Arno Schmidt création en novembre 2014 à la Scène 2013 Lecture performance d’une page polyphonique d’un tableau de Soir bordé d’or au centre Pompidou (Festival Book Machine). Natascha Rudolf aime également s’associer avec d’autres artistes. Précédemment elle a mis en scène l’auteur et metteur en scène Noël Casale dans deux de ses textes, elle a travaillé avec L’SKBL, une compagnie lorraine, à la création d’un spectacle musical, Lorelei(s) Des Enchantements et a aussi rejoint Bernard Bloch pour un compagnonnage autour de La Déplacée de Heiner Müller (Mai 2016 – Théâtre du Soleil – Cartoucherie de Vincennes) Aujourd’hui Natascha Rudolf est en résidence à la MC93 pour la saison 2016-2017. 2010-2012 Iphigénie à Versailles d’après Iphigénie de Racine et d’Euripide, et avec un chœur contemporain de 30 amateurs. Le spectacle a été créé dans les Jardins du Château de Versailles et repris en 2012 à la Parole Errante (Montreuil). 2007 La maison de Bernarda Alba de Federico Garcia Lorca S’inscrivant dans la lutte contre l’illettrisme, ce spectacle a été joué 12 fois par un groupe de femmes françaises et migrantes dont certaines analphabètes. Réalisé en partenariat avec le Secours Populaire. Cette aventure a fait l’objet d’un documentaire La Vie plus douce, réalisé par Laurent Cibien et a été relatée lors de la table ronde « Spectacle vivant, éducation populaire et société » au festival In Avignon 2008. LES interprètes Brice Beaugier Comédien depuis 1982, issu d’une formation corporelle, (école de cirque et de mime), Brice Beaugier se forme ensuite au théâtre dans différents cours dont celui de Jean Louis Martin Barbaz. Il travaille pour les Centres Dramatique Nationaux, les Scènes Nationales, ainsi qu’avec de nombreuses compagnies. Son parcours de comédien qui va du cirque au mime, des masques au clown, de la danse à la musique (saxophone) lui a permis de rencontrer de nombreux metteurs en scène et formateurs. Pierre Ascaride, Anita Picchiarini , Moni Grego, Christian Jehanin, J.C. Berutti, Marie José Malis, Stanislas Nordey, Jean Pierre Vincent, Brigitte Jacques, François Rancillac, Laurent Gutmann… Depuis 1998 il travaille très régulièrement comme comédien dramaturge au service des écritures contemporaines francophones avec le collectif À Mots Découverts. Il complète sa formation par l’obtention d’un diplôme universitaire DETS à Paris III Sorbonne Nouvelle, ainsi qu’un diplôme d’état (D.E.) pour l’enseignement du théâtre - Son expérience professionnelle lui donne également l’opportunité de signer quelques mises en scènes au sein de diverses structures (B. Brecht , G. Motton, W. Shakespeare, Louis Calaferte , Hanock Levin etc…) Pour l’image il se voit confier les premiers rôles dans de nombreux courts métrages (Femis / Louis Lumière) et est au générique du dernier film de Roger Michel : Le week-end. Sabrina Bus Son inventivité, son humour et son énergie sont mis au service de ses rôles. Formée au Conservatoire de Saint Germain-enLaye et à l’Ecole Florent. Elle co-fonde la Compagnie Habaquq avec le metteur-en-scène Jérémie Fabre. Sous sa direction, elle joue Silvia dans le Jeu de l’amour et du Hasard de Marivaux, ou encore Médée et Iphys dans une adaptation des Métamorphoses d’Ovide. Comédienne inattendue, elle est également Sganarelle dans une version contemporaine de Dom Juan de Molière. Avec Cyril Roche, elle est Calamity Jane dans le Bonheur du Vent de Catherine Anne. Avec la metteuse en scène Delphine Garczynska, elle joue Baal et ses maîtresses dans Baal de Brecht. Cette année, avec la metteuseen-scène Anne Carrard elle joue un spectacle seuleen-scène inspiré par le Carnaval des Animaux de Saint Saëns. Benoît Hamelin Il commence le théâtre à l’université de Nanterre, notamment dans les premières créations d’Hervé Blutch mises en scène par Ludovic Nobileau. En 1996, il est régisseur administratif des Chantiers de Théâtre Ouvert au côté de Philippe Minyana, Noëlle Renaude et Enzo Cormann. Il rencontre Anne Carrard en 1998 et intègre La Cie des Anges Mi- Chus pour le spectacle Ripailles, compagnie avec laquelle il travaille encore aujourd’hui. Après un passage dans la revue Cassandre pour laquelle il sera chargé de mission pour la programmation de l’évènement Horschamps sur l’ile à Avignon en 2001, il cofonde en 2003 la Villa Mais d’Ici, friche culturelle de proximité à Aubervilliers. Il y travaille régulièrement notamment au sein des compagnies Les Grandes Personnes, Les Anges Mi- Chus, La tribu Collectif Poussière et la Cie Méliadès. Par ailleurs il fut chef cuisiniers des restaurants Le Karton, Les Tables du Père Lachaise et le Saint Max. Il chante au sein du groupe Warzim Boulle de Feu. Il aime Michel Vinaver, Brigitte Fontaine, le cochon, et bien d’autres choses Olivier Boudrand Alexandre Jazédé Après avoir suivi les cours de l’école du Théâtre National de Chaillot, Alexandre Jazédé travaille avec les metteurs en scène Hans Peter Cloos, Wladyslav Znorko puis Dominique Pompougnac sur des pièces contemporaines d’auteurs aussi divers que François-Henri Soulié, Dea Loher, Koffi Kwahulé et Joel Jouanneau. Une audition concluante le conduit à collaborer avec Michèle Bernier, déjà aux Bouffes Parisiens, dans l’adaptation du culte Dolorès Claiborne, l’œuvre de Stephen King mise en scène pour l’occasion par Marie Pascale Ostherrieth. On peut le voir également au cinéma dans Les Femmes De L’Ombre et dans les oeuvres de jeunes auteurs comme Antoine Benoit, Alban Mench ou encore Grégory Rateau. Lors du tournage d’une fiction d’Elisabeth Rappeneau pour France 2 dans laquelle il joue son fils, il fait la rencontre de Lionnel Astier. Ce dernier se souviendra de lui pour Pouic qui se jouera aux Bouffes Parisiens. Comédien polymorphe et d’origines franco-argentines, Olivier Boudrand grandit entre Paris, Londres, Buenos Aires et New York. Après 4 ans de formation à l’Ecole Claude Mathieu (Paris), il décide d’élargir sa palette dans divers domaines, comme par exemple le théâtre classique et contemporain, le chant, la danse ou les marionnettes. En plus de 10 années, il a ainsi pu créer tous les moyens du monde pour monter sur scène (ou pas) et exprimer son plaisir de jouer, en collaboration avec Didier Bailly, dans « La guinguette a rouvert ses volets » (nominé aux Molières 2003), l’Orchestre National d’Ile de France, la Fox Cie, The Company Déracinémoa, la Fine Cie et de nombreux d’autres. Il travaille également pour la télévision et le cinéma (V.Herpe, S.Coppola, Fictions France 3, A.Bouche, P.Calvario…). Aujourd’hui c’est avec plaisir, enthousiasme et passion qu’il rejoint la compagnie du Véhicule. CONTACT [email protected] www.facebook.com/lacompagnievehicule www.twitter.com/LaCieVehicule