Hommage aux marins disparus Le Capitaine de vaisseau, Le

Transcription

Hommage aux marins disparus Le Capitaine de vaisseau, Le
Hommage aux marins disparus
Intervention de Gérard Allard, Maire de Rezé
Dimanche 1er novembre
Le Capitaine de vaisseau,
Le Capitaine de corvette de réserve,
Le Lieutenant de vaisseau de réserve,
Le Maître de réserve,
Monsieur l’Adjoint au maire de Nantes en
charge de la Loire, des activités maritimes et
nautiques,
Monsieur le Président de l’Amicale des
marins et marins anciens combattants de la
région nantaise,
(Mesdames et messieurs) les stagiaires de la
PMM,
Mesdames, Messieurs,
Comme chaque année, en ce 1er novembre,
nous rendons hommage aux marins
disparus. A travers eux, c’est le monde de la
mer et de la navigation que nous
commémorons.
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Ce monde de la navigation qui a tant marqué
notre commune de Rezé dans son histoire
tant lointaine que plus récente : du port
antique de Ratiatum, au 1er siècle après
Jésus-Christ, aux chantiers navals que la
commune de Rezé a longtemps hébergés.
Nous pensons donc, aujourd’hui aux marins
disparus et à tous les naufragés que les mers
ont emportés.
On songe, bien sûr aux temps lointains où la
Loire voyait partir pour toutes les mers de la
planète ces vaisseaux impressionnants, et où
la mer était un horizon mystérieux. Au XIX
siècle, à la grande époque des cap-horniers,
la moyenne d’âge des marins était de 29
ans…
2
Malgré les progrès extraordinaires qui nous
permettent aujourd’hui de construire des
navires
plus
sûrs,
plus
avancés
technologiquement, malgré une organisation
des secours qui s’est considérablement
améliorée, chaque marin sait qu’un accident
en mer peut survenir n’importe quand. Et l'on
sait aussi que demain les dérèglements
climatiques provoqueront en mer des
tempêtes dont les conséquences seront
toujours plus redoutables.
On annonce que les ouragans pourraient être
multipliés par 10.
La mer ne se dompte pas. La mer ne se laisse
pas commandée. Elle peut être un formidable
compagnon de voyage, elle est aussi le plus
redoutable.
Chaque marin sait qu’on n’apprivoise pas la
mer et qu’il faut composer avec ses humeurs,
ses
colères,
ses
douceurs
et
ses
vicissitudes.
3
Aujourd’hui encore, plus de 400 personnes
par an perdent la vie rien que dans nos
approches maritimes : un tiers en accident de
baignade, un tiers dans les zones de loisirs
nautiques et un tiers plus au large.
Je ne peux m’empêcher, cette année, d’avoir
un mot et une pensée particulière pour tous
ces naufragés de la Méditerranée. L’actualité
nous a montré de trop nombreuses images
de naufrages de ces embarcations précaires
dans lesquelles s’entassent des milliers de
personnes qui fuient les guerres pour
rejoindre les côtes de l’Europe.
La Mer est pour eux une issue, une voie de
sortie mais elle est aussi l’un de leurs pires
ennemis.
4
Les gens de la mer sont solidaires et
fraternels. L’entraide est importante sur les
bateaux et entre bateaux. Et nous voulons, à
Rezé, préserver cette tradition d’accueil et de
solidarité.
Partir en mer, prendre la mer, cela nécessite
engagement et solidarité, cela implique
responsabilité et humilité, respect et dignité.
Mais c’est aussi synonyme de liberté :
« Homme libre, toujours tu chériras la mer »
disait Charles Beaudelaire.
Ayons donc, ici, aujourd’hui à Trentemoult,
une pensée particulière pour tous les marins
disparus en mer quel qu’ait été leur port de
départ ou leur port d’arrivée pensons à tous
ceux que la mer a emportés dans son silence,
a gardés en son antre.
5
De ce fragment terrestre offert à la lumière, et
parfois au ciel gris et à la pluie, ici à
Trentemoult, sur les bords de ce fleuve qui
mène à l’Atlantique, pensons à ces marins et
au sacrifice de leurs vies qui ont bâti nos
cités et en ont construit la prospérité comme
la postérité.
Merci à toutes et à tous d'être présents pour
vous souvenir.
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