Introduction - CCLIN Sud Ouest

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Introduction - CCLIN Sud Ouest
Introduction à l’utilisation des fiches EHPAD
1. CONTEXTE
La prévention des infections associées aux soins a
fait l’objet d’un plan stratégique national décliné dans
la circulaire du 19 août 2009.
Les infections acquises en EHPAD relèvent de ce
plan national. Tout EHPAD doit désormais organiser
et prévenir le risque infectieux chez les personnes
âgées hébergées.
Depuis l’arrêté du 17 mai 2006, relatif aux antennes
régionales de lutte contre les infections nosocomiales
(ARLIN), les missions des ARLIN s’étendent aux
EHPAD : « Elles doivent désormais apporter conseil
et assistance aux établissements de santé et aux
établissements hébergeant des personnes âgées
dépendantes sur les questions relatives à l’hygiène
et à la lutte contre les infections nosocomiales… ».
Dans ce cadre, le CCLIN Sud–Ouest a mis en place des projets pour faire progresser la maîtrise du risque
infectieux dans les EHPAD afin de prévenir la survenue d’évènements infectieux évitables :
-
Conseils et assistance par mail et téléphone dans la prévention des infections associées aux soins,
Réalisation d’un manuel d’évaluation du risque infectieux en EHPAD, repris et adapté au niveau
national par les 5 CCLIN via le Groupe d’évaluation des pratiques en hygiène hospitalière
http://www.grephh.fr,
Formations de professionnels référents en hygiène et d’agents d’entretien des locaux,
Animation d’un réseau des professionnels des EHPAD,
Mise à disposition d’un manuel d’évaluation du risque lié aux légionelles en EHPAD
Mise en place sur le site Internet du CCLIN Sud-Ouest d’une rubrique dédiée aux EHPAD regroupant
les textes législatifs relatifs à la prévention du risque infectieux, les recommandations et des liens
spécifiques,
2. JUSTIFICATION DU PROJET
Certains EHPAD dépendent d’un établissement de
santé et bénéficient de l’assistance de l’EOH,
cependant la majorité sont isolés et ne bénéficient
pas des compétences d’un hygiéniste et d’un
qualiticien pour la gestion et la rédaction de ces
documents. Leur capacité d’accueil est également
très inégale.
En août 2008, plusieurs EHPAD d’Aquitaine ayant
réalisé l’évaluation de la maîtrise du risque infectieux
ont sollicité l’ARLIN pour les aider dans la rédaction
de protocoles d’hygiène.
3. OBJECTIFS
Les objectifs principaux de ce travail sont :
- de mettre à disposition des documents consensuels adaptés aux EHPAD et
- d’accélérer la dynamique de progrès dans la gestion du risque infectieux en permettant une
formalisation rapide, basée sur les référentiels de gestion du risque infectieux en vigueur.
4. METHODE
Le choix des thèmes des fiches proposées est en lien
direct avec le manuel d’évaluation de la maîtrise du
risque infectieux en EHPAD.
Ce sont en tout une trentaine de fiches qui seront
mises
progressivement
à
disposition
des
établissements qui en feront la demande.
Contrairement à la démarche adoptée pour les établissements de santé, il est apparu plus pragmatique et efficient
de proposer des fiches techniques présentées au format qualité avec la possibilité pour les EHPAD de recevoir une
version Word modifiable, tout en constituant un gain de temps important, cela permettra la personnalisation et
l’adaptation nécessaire à leur usage local (par exemple : logo de l’EHPAD, nom des produits utilisés, numéros de
téléphone à appeler…).
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Une fois personnalisées, ces fiches seront ensuite
validées par la direction, le médecin coordonnateur, et
le référent hygiène.
Ces EHPAD seront alors accompagnés, s’ils le
souhaitent, pour :
- d’éventuelles adaptations plus importantes de
ces protocoles
- la présentation de ces documents à l’équipe
de soins.
L’accompagnement pourra être réalisé soit par
l’équipe opérationnelle d’hygiène si elle existe, soit
par un des membres de l’ARLIN de la région de
l’établissement.
Cet accompagnement est indispensable pour répondre
aux nombreuses questions qui vont se poser et
permettre à l’équipe de mieux appréhender ces
protocoles pour les appliquer fidèlement.
La présentation des documents aux professionnels nouvellement recrutés restera ensuite sous la responsabilité de
l’EHPAD.
5. APRES LA MISE EN PLACE DES FICHES
L’évaluation des pratiques professionnelles sera la prochaine étape. Elle devra améliorer l’application des
protocoles, permettant à l’établissement de se situer dans la démarche globale d’amélioration de la qualité, la
gestion des risques et de la sécurité des soins en EHPAD.
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Définition de l’infection associée aux soins (IAS)
Une infection est dite associée aux soins si elle survient au cours ou au décours d’une prise en charge
(diagnostique, thérapeutique, palliative, préventive ou éducative) d’un patient, et si elle n’était ni présente, ni en
incubation au début de la prise en charge.
Lorsque l’état infectieux au début de la prise en
charge n’est pas connu précisément, un délai d’au
moins 48 heures ou un délai supérieur à la période
d’incubation est couramment accepté pour définir
une IAS. Toutefois, il est recommandé d’apprécier
dans chaque cas la plausibilité de l’association entre
la prise en charge et l’infection.
Pour les infections du site opératoire, on considère
habituellement comme associées aux soins les
infections survenant dans les 30 jours suivant
l’intervention ou, s’il y a mise en place d’un implant,
d’une prothèse ou d’un matériel prothétique dans
l’année qui suit l’intervention. Toutefois, et quel que
soit le délai de survenue, il est recommandé
d’apprécier dans chaque cas la plausibilité de
l’association entre l’intervention et l’infection,
notamment en prenant en compte le type de germe
en cause.
L’infection associée aux soins (IAS) englobe tout
événement infectieux en rapport plus ou moins
proche avec un processus, une structure, une
démarche de soins, dans un sens très large. L’IAS
comprend l’infection nosocomiale, au sens de
contractée dans un établissement de santé, et
couvre également les soins délivrés en dehors des
établissements de santé.
Le critère principal définissant une IAS est constitué par la délivrance d’un acte ou d’une prise en charge de soins
au sens large (à visée diagnostique, thérapeutique, de dépistage ou de prévention primaire) par un professionnel
de santé ou le patient ou son entourage, encadrés par un professionnel de santé. Aucune distinction n’est faite
quant au lieu où est réalisée la prise en charge ou la délivrance de soins.
Les IAS concernent les patients, malades ou non, mais également les professionnels de santé et les visiteurs.
Il est possible de suspecter le caractère associé aux soins d’une infection survenue chez un professionnel de la
santé devant :
-
une infection documentée chez le professionnel de santé, dont le développement survient dans un
délai compatible avec le délai d’incubation de la pathologie ; associée à :
un comptage documenté avec un patient-source connu porteur d’une infection avec le même germe ;
OU la notion de la prise en charge par le professionnel de santé de patients atteints par le même
germe que celui dont il est atteint ;
OU le fait que le professionnel de santé ait travaillé dans un secteur prenant en charge de tels
patients, même s’il ne les a pas directement pris en charge, sous réserve que le mode de
transmission du germe considéré soit compatible avec la contamination du professionnel de santé.
On identifie trois grands facteurs de risque d’acquisition
pathologique du patient.
1. La présence physique dans des structures ou
lieux dans lesquels sont délivrés des soins
(environnement des soins) dans le cadre d’une prise
en charge. Ces infections vont concerner les
résidents dans ces structures, malades
ou non, mais également les soignants et les visiteurs,
2. La réalisation d’actes de soins, que ces actes
soient effectués dans un établissement de santé ou
en dehors. Il s’agit
de gestes de soins ayant une finalité diagnostique,
thérapeutique (initiale ou de suivi), de dépistage ou
de prévention primaire,
d’une IAS : environnement, acte de soin et état
3. La présence de certaines pathologies sousjacentes.
De même qu’au sein d’un établissement de santé, un
système de prise en charge coordonnée au domicile
d’un patient particulièrement fragile en raison de sa
pathologie sous-jacente (hospitalisation à domicile
notamment) doit être en mesure d’assurer la
prévention de la transmission des infections
associées à l’environnement de soins (ici constitué
par le domicile) et des infections associées aux actes
de soins.
N’entrent pas dans la définition des IAS les colonisations asymptomatiques (urinaires, de cathéter, cutané,
d’escarres ou d’ulcère non inflammatoire, bronchique), les infections présentes ou en incubation lors du contact
avec le système de santé, les infections materno-fœtales, sauf dans certains cas (infection à germes hospitaliers,
ou consécutive à une colonisation maternelle non traitée, ou les entérocolites ulcéro-nécrosantes du nouveau-né
de forme épidémique).
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Membres du groupe de travail
Coordinateur du groupe de travail :
Monsieur Dominique PILLES
Cadre de santé coordonnateur
Antenne régionale Aquitaine du CCLIN Sud-Ouest
 05 56 79 60 58
Membres du groupe de travail :
Madame Joëlle BIENAIME
Infirmière hygiéniste
Centre Hospitalier de Cadillac sur Garonne (33)
Docteur Josiane DARRIEUMERLOU
Praticien Hygiéniste
Etablissements du Sud-Gironde : CH de Langon, CH de La
Réole, HL de Monségur, HL de Bazas
Madame Françoise DENTRAYGUES
Cadre de santé de l’EHPAD « Seguin » à Cestas (33)
Membre d’une association des cadres de santé d’EHPAD
Docteur Mireille DOM
Médecin gériatre
Médecin coordonnateur l’EHPAD « Seguin » à Cestas (33)
Madame Christiane ETCHEGOIN
Responsable qualité et Cadre de santé hygiéniste
Hôpital local de Mauléon (64) et Maison de convalescence de
Tardets (64)
Mademoiselle Martine DUPONT
Cadre hygiéniste
CH et EHPAD de Villeneuve sur Lot (47)
Madame Martine FAVREAU
Directrice d’EHPAD
Monsieur Gilles FOURNIER
Docteur Catherine QUESNEL
Directeur
EHPAD « Le Mont des Landes » Saint SAVIN (33) et ancien
responsable qualité d’établissements privés
Praticien hygiéniste
Multi-établissements région bordelaise : Hôpital suburbain du
Bouscat, Cliniques mutualistes de Pessac et du Medoc à
Lesparre et centre médico chirurgical d’Ares (33)
Madame Marielle TURCIN
Manipulatrice en électroradiologie hygiéniste
CH, hôpitaux locaux et EHPAD de Langon, Bazas, Monségur
(33)
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Membres du groupe de relecture
Monsieur Marc BARANSADE
Responsable qualité région Sud-Ouest
groupe KORIAN
Docteur Françoise CAMPAGNE
Médecin coordonnateur
EHPAD « Compostelle », Soulac sur Mer (33)
Docteur COLAVOPE
Médecin coordonnateur
EHPAD « La tour du Pin », Saint André de Cubzac (33)
Madame Rachel DUTRECH
Cadre de santé coordonnateur
Antenne régionale Aquitaine du CCLIN Sud-Ouest
Docteur Christophe GAUTIER
Praticien Hygiéniste
Antenne régionale Aquitaine du CCLIN Sud-Ouest
Madame Elisabeth GALY
Cadre de santé coordonnateur
Antenne régionale Midi-Pyrénées du CCLIN Sud-Ouest
Docteur Xavier GERVAIS
Médecin coordonnateur
EHPAD « Les Jardin de Tivoli », Le Bouscat (33)
Madame Bernadette ETCHEVERRY
Infirmière coordonatrice hygiéniste
EHPAD « Pausa Lekua », Isturitz (64)
Mesdames JEUFFRAULT Claudine
SOURBES Nicole
Infirmière hygiéniste
Centre Hospitalier d’Agen (47)
Madame Catherine LEONARDON
Cadre de santé hygiéniste
CH « La Meynardie » Saint Privat les près (24)
Monsieur Serge MARIE
Cadre supérieur de santé
Antenne régionale limousin CCLIN Sud-Ouest
Madame Agnès MICHEL
Responsable qualité et gouvernante
EHPAD de Bassillac (24)
Madame Christelle MIQUEL
Cadre de santé hygiéniste
Hôpital local de Belvès (24)
Madame Odile PITOT
Infirmière coordinatrice
Maison SERENISSIM, Pessac (33)
Madame Geneviève PLATON
Cadre de santé
EHPAD « Compostelle », Soulac sur Mer (33)
Madame Sylvianne SIMONETTI
Cadre de santé
EHPAD « Château Gardères », Talence (33)
Madame Nadine SOUBRIER
Cadre supérieur de santé
Hôpital local de Penne d’Agenais (47)
Monsieur VERGNES Hervé
Cadre de santé hygiéniste
Antenne régionale Midi-Pyrénées du CCLIN Sud-Ouest
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