Myopathie de Duchenne - Centre de référence neuromusculaire
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Myopathie de Duchenne - Centre de référence neuromusculaire
Myopathie de Duchenne Cette myopathie résulte d’une anomalie de la protéine du muscle appelée dystrophine. On l’appelle donc aussi dystrophinopathie, dystrophie musculaire de Duchenne (DMD). Quelle est la fréquence de la maladie ? Un garçon sur 3500 est touché. Les filles ont exceptionnellement des signes de la maladie. Quelle est son origine ? Quel est son mode de transmission ? Il s’agit d’une maladie génétique due à une anomalie dans le gène de la dystrophine, protéine essentielle au bon fonctionnement des cellules musculaires. Le gène étant situé sur le chromosome X, les filles (qui ont deux chromosomes X) sont transmettrices de la maladie sans l’exprimer habituellement sauf exception. La protéine est absente dans la maladie de Duchenne. Quels sont les symptômes ? Le principal symptôme d’appel est une faiblesse des muscles du bassin expliquant les difficultés à courir, monter les escaliers ou sauter et responsables de chutes fréquentes. Cette faiblesse apparaît vers 3 ans puis tend à s’aggraver au cours du temps. Certains enfants ont aussi des difficultés d’apprentissage. Une atteinte cardiaque (cardiopathie) et/ou une atteinte respiratoire peuvent s’observer d’emblée ou au cours de l’évolution. Quelle est son évolution ? La faiblesse musculaire va concerner l’ensemble des muscles. Elle entraîne un risque de scoliose avec la croissance et la plupart des adolescents doivent être opérés de la colonne. L’atteinte musculaire pouvant aussi s’étendre aux muscles respiratoires et au cœur, une prévention et un traitement adaptés doivent alors être mis en place. Comment confirme-t-on le diagnostic ? Une prise de sang avec dosage des enzymes musculaires (CK) permet d’éliminer (taux normal) ou de suspecter (taux très élevé) la maladie. Le diagnostic est confirmé par la biopsie musculaire qui permet d’étudier la dystrophine et l’analyse directe du gène de la dystrophine (prise de sang). Quelle surveillance et quelle prise en charge thérapeutique ? Un suivi multidisciplinaire annuel est nécessaire pour surveiller la fonction cardiaque et respiratoire, et les complications orthopédiques. Il n’y a pas à ce jour de médicament permettant de guérir la maladie de Duchenne. Deux sont cependant utilisés pour ralentir l’évolution : les inhibiteurs de l’enzyme de conversion et les corticoïdes. Le traitement fait appel aux techniques habituelles de rééducation, notamment la kinésithérapie, l’appareillage et les aides techniques afin de prévenir les complications. Un conseil génétique est nécessaire dans la famille pour informer sur le risque de transmission en particulier en cas de désir de grossesse. Texte rédigé par le Centre Maladies Neuromusculaires Rares Rhône-Alpes. Version du 9 juillet 2010.