Comment bien choisir son conseiller en gestion de patrimoine
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Comment bien choisir son conseiller en gestion de patrimoine
14 AVR 14 Hebdomadaire 25 AVENUE MICHELET 93408 SAINT OUEN CEDEX - 01 40 10 30 30 Surface approx. (cm²) : 244 N° de page : 46 Page 1/1 Supplément Economie Toutes rubriques Comment bien choisir son conseiller en gestion de patrimoine ? Gontier son portefeuille à un conseiller en gestion de patrimoine indépendant n'est pas forcement un privilège réserve aux grosses fortunes « Les conseils ont évolué et ils repondent désormais aux besoins larges des particuliers de se constituer une epargne, de préparer leur retraite, de protéger leur famille », souligne ainsi Herve de la Tour d'Artaise, president de l'association Conseils en gestion de patrimoine certifiés (CGPC) « A condition de pouvoir générer un minimum d'épargne chaque mois, tout le monde peut être concerné » Maîs encore faut-il savoir faire son choix Hors du réseau bancaire, il existe en France plus de 3 DOO cabinets de conseillers indépendants Bien comprendre qui il est A la difference du metier de notaire ou d'avocat, celui de conseiller en gestion de patrimoine n'est pas réglemente « Le CQP indépendant, qui bien souvent travaille seul, exerce en réalité trois voire quatre professions, résume Isabelle Monm Lafm, avocate associée du cabinet Astrée II peut être conseiller en investissements financiers, courtier en assurance, courtier en operations de banque et agent immobilier » En d'autres termes, il peut aussi bien conseiller son client sur une stratégie patrimoniale que lui proposer un produit financier, une solution bancaire (compte sur livret, compte à terme ) ou un contrat de crédit II peut aussi, le cas échéant, accompagner un investissement immobilier Vérifier son droit d'exercer Dans la mesure où il n'existe pas de formation obligatoire, n'importe qui peut s'autoproclamer conseiller en gestion de patrimoine Si le marche s'est assaini, il subsiste toujours un risque pour le consommateur de confier ses économies à un intermédiaire peu vertueux « Pour limiter les risques, la première chose à faire est donc de vérifier ses statuts », souligne Isabelle Monm Lafm S'il propose des produits, il doit obligatoirement être inscrit au registre de l'Orias, un organisme que son secrétaire général, Grégoire Dupont, compare au permis de conduire pour les automobilistes « Sans inscription, il n'a pas le droit d'exercer » Pour s'en assurer, il suffit de rentrer son nom ou celui de son cabinet sur le site www orias fr Très important aussi, ajoute Herve de la Tour d'Artaise « Le conseiller doit disposer d'une assurance en responsabilité civile professionnelle qui couvre l'activité pour laquelle il est en relation avec son client (NDLR et qui permet à celui-ci de se retourner contre lui en cas de dommage lié à un montage financier douteux par exemple) » C'est le cas des professionnels répertoriés par l'Orias S'assurer de ses compétences Le fait d'avoir obtenu le droit d'exercer n'est pas pour autant un gage de qualite Or, cette profession très exigeante requiert de multiples competences, comme le rappelle Isabelle Monm Lafm « II faut être à la fois notaire, avocat, stratège, connaître parfaitement l'environnement bancaire . » Et si les formations en master 2 de gestion du patrimoine existent, les conseillers en exercice ont souvent acquis leurs compétences par équivalence professionnelle « II ne faut donc pas hésiter à se renseigner sur son parcours professionnel », poursuit l'avocate Des certifications délivrées par divers organismes peuvent être un repère sécurisant « Nous faisons passer à nos conseillers certifiés un examen, nous leur demandons d'adhérer à un code de déontologie, et nous leur imposons une obligation de formation continue de 60 heures tous les deux ans », souligne Hervé de la Tour d'Artaise, de CGPC « Maîs le bouche-à-oreille reste encore la source la plus fiable », précise-t-il « Comme pour un médecin, il est toujours préférable d'avoir ses propres recommandations », confirme Isabelle Monm Lafm Exiger des écrits La confiance entre le conseil et son client est essentielle Elle passe notamment par une transparence réciproque « Le consommateur doit se faire préciser les coûts (honoraires, coûts de gestion, autres ) lies au conseil fourni et à la souscription des produits et contrats », souligne Grégoire Dupont Par ailleurs, « toute proposition doit être formulée par écrit », indique Isabelle Monm Lafm Outre la lettre de mission qui sert de contrat aux deux parties, le CQP doit systématiquement coucher sur papier ses precomsations orales pour justifier ses conseils, maîs aussi préciser les risques liés aux investissements Se faire expliquer les produits Ce qui se conçoit bien s'énonce clairement Le bon conseiller en gestion de patrimoine doit ainsi être en mesure d'expliquer de façon compréhensible les solutions qu'il propose à son client A charge pour celui-ci de faire preuve de curiosité, avertit Grégoire Dupont « II ne faut surtout jamais investir dans un produit que l'on ne comprend pas » Et ne pas perdre de vue le fait que plus les perspectives de rendement sont élevées, plus le risque financier est important Charlotte Robinet 717085645960DC05E28641A4D10E95561A104145F16643B108FE89C CGPC 3823689300509/XVR/OTO/2 Eléments de recherche : Toutes citations : - CGPC ou ASSOCIATION FRANCAISE DES CONSEILS EN GESTION DE PATRIMOINES CERTIFIES - HERVE DE LA TOUR D'ARTAISE : président de la CGPC