Lundi 3 octobre 2016

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Lundi 3 octobre 2016
Lundi 3 octobre 2016
14H00-18H00 Energies marines renouvelables (Table ronde)
Protection des champs éolien. - Nouveaux métiers maritimes et portuaires.
Sylvain TRAVERSA, Enseigne de vaisseau de 1ère classe, Chef du bureau « Énergies marines
renouvelables », Division « Action de l’État en Mer », Préfecture maritime de la Manche et de la mer
du Nord (France)
Le développement des énergies marines renouvelables et la sécurité maritime
Le développement des énergies marines renouvelables est incontestable et en plein essor en
France. Les premiers appels d’offres pour l’éolien offshore posé vont se voir concrétiser par la
réalisation des premiers parcs éoliens en mer d’ici peu de temps. Garant de la sécurité maritime et
de la sauvegarde de la vie humaine en mer, l’Etat, par le biais de son représentant en mer, le préfet
maritime, œuvre avec les différents acteurs du monde maritime et les porteurs de projets, dans
l’optique de maintenir un niveau optimal de sécurité maritime alliant mise en place de sites
industriels en mer et maintien encadré des activités préexistantes.
Pierre LEONIDAS, Consultant juridique indépendant - Projets offshore, (La Rochelle, France)
Les problématiques d'encadrement juridique des Plateformes Offshore Multi Usages (POMU)
Le financement et le soutien au développement de concepts innovants de plates-formes offshores
multi-usages est devenu une initiative stratégique de l'Union européenne. Elle vise non seulement
à assurer une utilisation durable de l'environnement marin-maritime, mais aussi à stimuler le
développement industriel et la création d'emplois dans des secteurs émergents comme les
énergies renouvelables, l’ingénierie offshore, les biotechnologies marines et l'exploitation en mer
des ressources vivantes d’une manière plus durable. Plusieurs projets en Europe et dans le monde
sont à l’étude, et les atouts de l’industrie française (navale, offshore, BTP) la placent au premier
rang pour le développement de ces POMU.
François RENELIER, Responsable de la Cellule EMR, Cabinet Bessé Conseil et Courtier en
Assurances, (Nantes, France)
Comment embarquer les assureurs dans les projets EMR ?
L’assurabilité des projets EMR est essentielle : à l’échelle d’un démonstrateur, c’est la viabilité de
l’entreprise qui est souvent en jeu en cas de sinistre ; les grands projets sont financés sans recours
aux maisons-mères et doivent faire face seuls à leurs risques ; enfin, il est impératif qu’une société,
commercialement, montre à ses partenaires et clients qu’elle est suivie dans ses Projets par les
assurances. En face de ce besoin, les assureurs hésitent encore entre les opportunités découlant de
ce nouveau marché et l’insuffisance du retour d’expérience en matière de sinistralité ; sans oublier
que tout ce qui se passe en mer coûte plus cher que sur la terre ferme.
Gérard PODEVIN, Docteur en Économie et Démographie. Chercheur au CEREQ (Centre d’Études et
de Recherche sur les Qualifications). Centre associé à la faculté des Sciences Économiques de
Rennes. (France)
Les énergies marines renouvelables génèrent-elles de nouveaux emplois ?
L'émergence d'une filière industrielle des énergies marines renouvelables (EMR) en France ne crée
pas à proprement parler de nouveaux métiers. Mais, elle invite à réinterroger les dynamiques qui
conduisent les métiers à évoluer, loin des « métiers nouveaux » fantasmés. Ainsi, cette émergence
se présente comme une opportunité pour réinterroger nombre de tensions sur le marché du
travail, revisiter les relations entre formations et développement des compétences, découvrir de
nouvelles logiques d’actions et configurations d’acteurs adossées à des coopérations et dispositifs
innovants, le plus souvent définis sur des bases territoriales. Ainsi, la filière des EMR est-elle en
mesure de venir transformer les métiers pour lesquels les entreprises peinent à recruter, en
redistribuant leur socle de compétences et en recomposant l’offre de formation. Elle favorise aussi
de nouvelles dynamiques de professionnalisation que le travail en mer rend indispensables,
comme l'illustre notamment le métier de technicien de maintenance éolienne offshore.
Elle génère plusieurs effets qui tendent à déborder cette seule filière : Effet de loupe qui redonne
de la visibilité et réexamine les déterminants des tensions sur certains métiers ; Effet de visibilité
pour faire connaitre et structurer certaines professions mal connues (Scaphandrier, pilote de
drone, HQSE, SLI,...) ; Effet levier pour restaurer une attractivité nouvelle qui se diffuse à
l’ensemble de l’industrie ; Effet de réagencement de certains blocs de compétences (électronique
de puissance, hydraulique, automatisme,…) pour définir de « nouveaux » métiers (Mécatroniciens)
; Effet d’accélération dans la rénovation de certains diplômes (ex, BTS MS) ; Effet d’innovation en
offrant des opportunités pour innover dans les partenariats, les relations écoles-entreprises et les
dispositifs de formation en alternance (PPA), et GPEC territoires.
Yves GUIGNOT, Professeur de l’enseignement maritime, École Nationale Supérieure Maritime
(ENSM), site de Nantes (France)
L’offre de formation de l’ENSM aux nouveaux métiers maritimes liés aux EMR
Après un rappel des nouveaux métiers maritimes induits par le déploiement, la mise en service et
la conduite des EMR, une présentation sera faite des nouvelles formations « Déploiement et
maintenance Offshore » mises en place dès cette année 2016-2017 par l’ENSM sur le site de
Nantes.
Márcio RIGUETI de ALENCAR, Ingénieur électricien, M.Sc., M.B.A., Directeur général à Brasca Ltd,
(Norvège)
Les défis imposés par le démantèlement des champs de pétrole et l'entretien de turbines éoliennes à
huile.
En 2015, les compagnies pétrolières dans le secteur britannique de la mer du Nord ont dépensé 1 £
milliard pour le démantèlement et il est prévu qu'un total de 15 £ milliards seront mobilisés pour
la période 2015-2023. Plus de 80 institutions, y compris les ONG et les milieux universitaires ont
été impliqués dans l'un des programmes les plus ambitieux de démantèlement en mer du Nord
visant à éliminer, en une seule pièce de 24.000. Alors que les champs pétrolifères vieillissent et
deviennent improductifs, un nombre croissant de turbines éoliennes ont commencé à peupler nos
côtes. Selon les spécialistes, 80 % de toutes les pannes dans les systèmes d'engrenages et de
lubrification de ces systèmes sont dus à des fluides hydrauliques. De nouvelles méthodes pour
changer l'huile sont mises au point par rapport aux anciennes - dans lesquelles des conteneurs ont
été utilisés pour remplir et vider l'huile dans les systèmes d'engrenages et de lubrification - en
minimisant les risques de déversements d’huile et gagner du temps.
Aurélie KLEIN, Chef de projet EMR & Éoliennes en mer, VALEMO (France)
De l’onshore à l’offshore : les enjeux de l’exploitation et la maintenance des fermes éoliennes en mer.
En tant qu’exploitant et mainteneur de fermes éoliennes, VALEMO doit, comme beaucoup d’autres
métiers maritimes naissants, relever les défis de l’éolien en mer et développer des compétences
nouvelles pour appréhender les risques et opportunités liés à ce secteur émergent. Par la
formation, l’accompagnement de projets et sites d’essai, par le recrutement et l’apprentissage ainsi
que l’échange avec des spécialistes du secteur, VALEMO apprend à affronter les conditions marines
et à s’entourer des partenaires nécessaires à l’extension de ses activités à l’offshore.