S`installer à Madagascar n`a rien de comparable avec l

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S`installer à Madagascar n`a rien de comparable avec l
DOSSIER INTERNATIONAL
« S’installer à Madagascar n’a rien de
comparable avec l’ouverture d’un centre au
Maroc, en Tunisie ou bien encore à l’Ile Maurice »
Claude Briqué, PDG d’ADM Value, a dû regarder Bullit. Sa 406 grise ne
ressemble guère à la Ford Mustand de Steve McQueen, mais il chasse en solitaire. Et c’est à Madagascar qu’il a fini par planter son bivouac. Un territoire
quasiment vierge de centres d’appels français lorsqu’il y est arrivé, il y a cinq
ans déjà. Et si le pays est bien différent de ses autres terrains de chasse au
Maroc, il les complémente à merveille.
Pourquoi avez-vous décidé,
voici 5 années de créer un
nouveau site à Madagascar,
et quelles sont les principales
difficultés que vous vous rappelez avoir rencontré ?
Nous souhaitions proposer à
nos clients une alternative à
la délocalisation dans les pays
du Maghreb. Le point principal était de pouvoir offrir un
travail de qualité tout en étant
très compétitifs financièrement.
Madagascar propose nombre
de qualités à exploiter, notamment une pratique native de la
langue française et un bassin
d’emploi important.
Notre choix s’est donc porté
naturellement sur ce pays et sa
capitale. Nous nous sommes
implantés sur place dès 2008
au cœur du quartier d’affaires
d’Antananarivo. Comme lors
de notre première implantation au Maroc en 2001 nous
avons été des précurseurs dans
le choix de cette destination.
On note, en effet, que de plus
en plus d’acteurs souhaitent s’y
installer mais la création d’un
centre de contacts sur place
demande une connaissance de
la culture locale, économique,
54 | MAGAZINE EN-CONTACT | JUIN - JUILLET 2013
CLAUDE BRIQUÉ
PDG d’ADM Value
S'organiser à
Madagascar
nécessite un
délai de 18 à
24 mois
politique, administrative et environnementale forte.
En cinq ans de présence locale
nous maitrisons parfaitement
tous les aspects de la délocalisation sur une telle destination.
Est-il désormais plus simple
de s’y installer ou y a-t-il au
contraire encore des barrières
à l’entrée ?
S’installer à Madagascar n’a
rien de comparable avec l’ouverture d’un centre au Maroc,
en Tunisie ou bien encore à
l’Ile Maurice. Il n’y a pas, de
prime à bord, de barrières
particulières à l’entrée, et la
législation pourrait sembler
moins compliquée que dans
bien d’autres pays. Mais dans
les faits, les écueils sont encore
aujourd’hui très importants
et une phase d’apprentissage
est nécessaire avant d’être vraiment opérationnel. Je la situe
entre 18 et 24 mois.
Grâce à vos sites installés
exclusivement en offshore, au
Maroc et même comme ce fut
le cas en Côte d’Ivoire, vous
disposez d’une bonne vision
à 360° sur les avantages
comparés des différentes
localisations. Comment résumeriez-vous celles de l’île et
sur quelles prestations vous
semble-t-elle bien positionnée ?
Madagascar offre aux donneurs d’ordres français, la possibilité de réaliser une bonne
combinaison entre le prix et la
qualité de service rendu. Voici
les principaux avantages que
nous pouvons retenir : une
main d’œuvre jeune, dynamique et motivée, un niveau de
français incomparable par rapport aux autres destinations
habituelles de l’offshoring, des
équipes qualifiées d’une équivalence bac +4 français, des
infrastructures technologiques
à l’égal des autres destinations,
enfin, un décalage horaire réduit (une à deux heures).

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