Vote organisé par le Maire d`Arcueil et territorialisation de l`école

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Vote organisé par le Maire d`Arcueil et territorialisation de l`école
Vote organisé par le Maire d’Arcueil
et territorialisation de l’école
Samedi 16 novembre, le Maire d’Arcueil a organisé un vote des parents sur la mise en œuvre du décret sur
les rythmes. Il nous semble indispensable de rappeler quelques faits et de poser quelques questions :
- Pour la première fois un Maire demande aux parents de choisir par un vote les jours où il y aura
classe, ce qui revient dans les faits à faire définir par ce vote les obligations de service des
enseignants qui, comme fonctionnaires d’Etat, ne sont pourtant ni ses employés, ni ceux des parents.
Va-t-on demain faire voter les usagers sur les jours de travail des fonctionnaires municipaux, des animateurs,
des postiers, des agents des impôts, des employés de sécurité sociale ?
En organisant un tel vote, le Maire d’Arcueil n’ouvre-t-il pas la porte à l’explosion de l’Education nationale et à
sa territorialisation ? Les horaires de travail des enseignants, les jours de classe seraient déterminés
localement en fonction de majorité et de minorité locale : le décret Peillon organise la territorialisation de
l’école et en organisant ce vote le Maire d’Arcueil la met en œuvre.
- Comment un Maire peut-il faire fi de l’opposition à la mise en œuvre du décret Peillon de la grande
majorité des parents (qui sont solidaires des enseignants) ce que tous les sondages d’opinion montrent ?
Les machines à voter n’autorisent qu’un choix celui du mercredi ou du samedi, mais ne permettent pas aux
parents d’exprimer leur opposition au décret.
424 votes pour « le mercredi », 163 votes pour « le samedi » et plus de 2500 parents (soit 70 à 75%) qui ne
vont pas voter
Dans ces conditions quelle légitimité accorder à une telle consultation qui n’est orientée que sur la
mise en place d’un décret rejeté par l’immense majorité (la FCPE 94 et la PEEP 94 appellent d’ailleurs à
la suspension du décret et s’oppose à sa mise en œuvre dans le département) ?
- Comment un Maire peut-il faire fi des 77% d’enseignants en grève à Arcueil le 14 novembre ? C’est
un fait incontestable, 77% des enseignants ont fait à nouveau grève pour affirmer qu’il ne s’agit pas de
choisir entre le mercredi et le samedi, mais d’abroger ce décret néfaste pour tous, élèves, enseignants,
animateurs, ATSEM, agents municipaux ...
77% des enseignants en grève, car tous ont bien compris qu’à Arcueil, comme ailleurs, par delà les discours
lénifiants, le décret sur les rythmes c’est la confusion scolaire-périscolaire, entrainant fatigue, perte de repères
générale pour les enfants qui ne comprennent plus l’organisation de l’école, avec les salles de classes
utilisées comme des salles de loisirs.
77% des enseignants en grève et à leurs côtés les ATSEM, animateurs, agents qui, à Arcueil étaient aussi
en grève à l’appel des syndicats CGT et SNUCLIAS-FSU pour exiger l’abrogation du décret.
Dans l’intérêt des enfants et de l’école publique, Monsieur le Maire d’Arcueil devrait plutôt rejoindre
les Maires, chaque jour plus nombreux, qui refusent de mettre en place ce décret et reprendre ce
qu’a déclaré son homologue le Maire de Vitry, au soir de la grève du 14 novembre :
« c’est non pour 2013, non pour 2014, non pour 2015, nous refusons d’appliquer la réforme ! »
(le Parisien du 15/11/2013)
Le 15/11/2013
Syndicat National Unifié des Directeurs, Instituteurs et professeurs des écoles de l’enseignement public, de
la Confédération Générale du Travail - Force Ouvrière
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