D:\Fiche03 FDLSau Canada Rêve de Marie
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D:\Fiche03 FDLSau Canada Rêve de Marie
Fiche 3 Les Filles de la Sagesse au Canada: un vieux rêve de Marie-Louise L'établissement des Filles de la Sagesse dans le Nouveau-Monde est un vieux rêve de Montfort et Marie-Louise Trichet. En 1734, l'évêque de Québec, qui séjourne à Paris, exprime son désir de voir s'installer des missionnaires dans son diocèse. Mais faute de moyens suffisants, le rendez-vous est repoussé au siècle suivant. En 1883, les Pères Montfortains, congrégation masculine fondée par Louis-Marie de Montfort, acceptent une proposition d’établissement au Canada. En1884 , les Filles de la Sagesse arrivent au nombre de sept, en ce village qui porte toujours le nom de Montfort, au nord de Saint-Jérôme. C'est la loi Jules Ferry, sur la laïcité de l'enseignement primaire en 1880, peu favorable aux communautés religieuses, qui les pousse à s'expatrier. Puis les fondations se multiplient. À la fin du XIXe siècle et au cours du XXe, les Filles de la Sagesse essaiment de l’Est à l’Ouest du Canada et vers les États-Unis. On les rencontre dans la fondation de plusieurs hôpitaux entres autres à Ste Justine, Val d’Or, Mont-Joli, Macamic, au Québec, à Sturgeon Falls, Ottawa-Monfort en Ontario, à Castor en Alberta et à Port Jefferson (USA). Du côté de l’éducation, elles fondent des pensionnats et des écoles pour jeunes filles entre autres à Ottawa, Dorval, Ste Agathe, Montréal, Edmundston, Red Deer, et aux États-Unis, dans les états du Maine et de New York. Partout, et en tout temps, elles répondent aux besoins de la société. Plusieurs Filles de la Sagesse, pour la plupart francophones d'origine, travaillent dans des provinces à majorité anglophone. La minorité-francophone se trouve être au début du siècle la plus démunie. En Ontario, par exemple, il s'agit surtout de mineurs et d'agriculteurs venus du Québec en quête de travail. Ainsi, dans ce milieu, les fondations des Filles de la Sagesse se feront à partir d'Ottawa, le long de la route 17, vers le Nord de la province. Aujourd'hui, au Canada, comme dans l'ensemble des pays industrialisés, les Filles de la Sagesse s'interrogent sur l'orientation de la congrégation. L'Etat a pris la relève dans les domaines de l'éducation et de la santé. Il faut débusquer les nouveaux visages de la pauvreté: personnes atteintes du sida, itinérants, familles monoparentales, jeunes guettés par le suicide. Mais répondre à ces besoins nécessite des forces vives et de l'argent... Malgré leur décroissance, les Filles de la Sagesse restent ouvertes aux besoins actuels de notre société. Elles croient à la transmission de leur charisme et de leur spiritualité-Sagesse unique dans le panorama des congrégations. Actuellement de nombreuses Filles de la Sagesse ont laissé écoles et hôpitaux où l'on a moins besoin d'elles, mettant leurs compétences d'enseignantes ou d'infirmières au service des malades proches de la mort (soins palliatifs). Elles permettent à des personnes âgées de vieillir chez elles (maintien à domicile), ou à des personnes handicapées mentales de vivre hors d'une institution. D'autres travaillent dans les médias, à l'université, dans le domaine de la pastorale paroissiale. Au Canada, on compte une soixantaine d'établissements des Filles de la Sagesse (Nouveau-Brunswick, Québec, Ontario et Alberta). La congrégation a une vocation missionnaire. Des Filles de la Sagesse du Canada travaillent aussi en Haïti, au Madagascar, au Malawi, au Congo, en Inde, aux Philippines, en Papouasie Nouvelle Guinée, au Brésil et bientôt en Indonésie. Ainsi, le rêve de leur fondatrice, Marie-Louise Trichet, se réalise au-delà de ses attentes; et Montfort qui voyait une pépinière de Filles de la Sagesse, peut voir du haut du ciel ses filles a l’oeuvre dans le monde entier. Filles de la Sagesse, comité du dossier de presse du Tricentenaire 19 11 02