les miroirs feraient bien de reflechir un peu avant de renvoyer les

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les miroirs feraient bien de reflechir un peu avant de renvoyer les
« LES MIROIRS FERAIENT BIEN DE REFLECHIR
UN PEU AVANT DE RENVOYER LES IMAGES »
Pièce pour deux danseurs, création 2015.
Le projet :
« Les miroirs feraient bien de réfléchir un peu avant de
renvoyer les images », phrase de Jean Cocteau.
Les premières idées sont venues d’un questionnement sur notre
mini fascination pour notre enveloppe. Que s’est-il passé pour
que notre image soit notre principale source de
préoccupation comme représentation du « je » ?
«Le corps s’affiche à la façon d’un faire-valoir. Il se mue en
accessoire de la personne, en objet privilégié d’un rapport au
regard des autres. L’image donnée à voir à la surface vaut pour
l’intériorité »*.
L’homme est un être corporel.
Il était évident que cette question de l’image et du corps devaient
être exploré par la danse, art premier du corps.
Notre attention s’est portée sur le miroir, objet devenu essentiel à
la constitution de notre identité. C’est sur cette idée que s’est
construite la scénographie, en résonnance avec le miroir de loge
entouré de petites ampoules, les danseurs évoluent à l’intérieur
d’un grand miroir. Un espace de 8m sur 7m où se déploient 120
ampoules.
*David Le Breton « Anthropologie du corps et modernité »
A partir de différentes lectures sur le sujet du corps et de sa
représentation, nous avons défini trois tableaux à travers lesquels
nous tentons de traverser par le mouvement les questions
d’individuation et d’individualité.
Dans le premier tableau, nous cherchons à faire apparaître l’idée
de « Tout », dans une danse matière où l’individu n’existe pas, un
corps faisant partie d’un tissu, un corps confondu au monde, un
corps qui n’est pas frontière, un corps perméable.
Dans le deuxième tableau nous explorons la scission du corps et
de l’environnement à travers la conscience du reflet. Nous
revenons au corps enveloppe et aux attentions que nous lui
portons en tant que porteur de notre représentation au monde. A
cela s’ajoute la question du masculin et du féminin, dans cette
pièce, le reflet du masculin est le féminin et vice et versa, ce qui
pose la question de l’équilibre entre les deux dans chacun de nous.
Dans le dernier tableau, nous tentons de reconstruire le « moi » à
travers le mouvement et la sensation, nous retraçons la formation
de l’identité dans une construction personnelle qui passe de la
naissance à l’expression, et qui continue à évoluer dans la relation
incontournable à l’autre.
Le collectif :
Ce projet se base sur une idée forte qui est celle d’un travail
collectif dès le départ.
Les premières explorations se font à partir des propositions de
chacun, quel que soit leur rôle.
L’interdisciplinarité étant un principe fondateur de la compagnie,
les temps de travail s’effectuent directement avec les danseurs, le
scénographe et le metteur en scène et ceci dès le début.
Le mouvement est directement nourri par l’influence des regards
scénographique et dramatique.
Le groupe de création :
Gilles Lebreton (danseur) :
Tout d’abord formé à l’école de cirque d’Amiens, il créé une
compagnie de spectacle de rue à Rouen qui jouera ses spectacles
dans différents festivals d’arts de rue et (Aurillac, Châlon, Viva
Cité… )
Ses premiers rapprochements avec la danse se font sous forme de
stages et d’ateliers, essentiellement par l’intermédiaire de
pratiques telles l’improvisation, le contact improvisation, le
mouvement sensoriel (body mind…).
Il participe à de nombreux projets amateurs avec des compagnies
rouennaises notamment la compagnie Beau Geste.
Professionnellement, il multiplie les projets qui mélangent les
pratiques artistiques du cirque et de la danse avec des compagnies
de théâtre, (la compagnie des singes, la compagnie Ça va aller…).
Il travaille quelques années avec la troupe de l’Escouade, autour
de trois créations, en parallèle il participe à diverses performances
réunissant arts du cirque et musique, danse, théâtre…
D’autre part, il intervient sur des ateliers d’arts du cirque, des
stages sous chapiteau, Cirque à l’école… et en milieu hospitalier
avec « Clowns à l’hôpital » pendant plusieurs années.
Thierry Lachkar (metteur en scène) :
Metteur en scène, conteur, comédien et pédagogue, il a fondé la
Compagnie des Singes, lieu de création et de formation, avec
Florence Marty en 1990.
Formé au Conservatoire d’Art Dramatique de Grenoble, il a suivi
pendant vingt ans des stages réguliers d’entraînement de l’acteur
avec Ludwik FLASZEN (cofondateur du Théâtre Laboratoire de
Grotowski), ces stages sont consacrés à l’énergétique corporelle et
vocale de l’acteur.
Dirigé en tant que comédien par Florence Marty, Thomas
Schetting, Denis Buquet, Ludwik Flaszen, Sophie Berckelaers… il
a également à son actif plusieurs mises en scène et Stages et
Ateliers en tant qu'enseignant.
Lucile Ségala (danseuse):
Débutant son parcours par une formation en danse jazz à
Paris auprès de Géraldine Armstrong et Cathy Grouet, elle
glisse vers la danse contemporaine tout en gardant un
attrait particulier pour la relation entre la musique et la
danse, l'énergie qu'elles provoquent l'une sur l'autre.
Elle se forme alors avec différents pédagogues et artistes
notamment Nathalie Pubellier, Martha Rodezno et
Catherine Diverrès, interrogeant la notion d'improvisation,
de conscience corporelle et spatiale.
Parallèlement, elle danse dans la compagnie Adequate en
2009/2010 puis participe à différents projets, spectacles,
performances (notamment Autour de Blowin’ avec
Catherine Diverres, Joy avec Kathleen Reynold’s…).
Elle participe à la création de deux pièces avec la
compagnie Ambitus, Les causeuses (2011/2012) et
Souffle-moi (2013/2014).
Elle intervient sur différents projets pédagogiques dans les
écoles (Petites cartes postales chorégraphiques, danse en
scolaire…) et mène différents ateliers et stages de danse.
Virgile Baron (scénographe) :
Décorateur/constructeur, formé à l’art dramatique au
conservatoire de Rouen, il s’est ensuite intéressé au métier de
constructeur menuisier.
Il développe son activité créatrice dans un atelier en Bretagne et
collabore avec différents artistes (cie des singes, cie Ambitus, cie
AK entrepôt, Gazibul….) en tant que créateur lumière, décor et
régisseur lumière.
Il collabore aujourd’hui avec les théâtres locaux (La Passerelle , St
Brieuc), Bleu pluriel, Trégueux…..),