Cérémonie de remise des diplômes de l`ENS

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Cérémonie de remise des diplômes de l`ENS
N°98
Décembre 2007
La lettre de l’École normale supérieure
En couleur sur le web
www.ens.fr/actualites/
Cérémonie de remise des diplômes de l’ENS
L
a première cérémonie de remise des diplômes de l’ENS
s’est déroulée mardi 27 novembre en salle des Actes.
Cette première promotion de diplômés était constituée
d’étudiants de la Sélection internationale (SI), d’anciens
magistériens, d’étudiants admis à préparer le diplôme. Deux
normaliens entrés dans les grands corps de l’État (le corps
des mines et celui des « eaux et forêts ») faisaient également
partie de cette promotion.
La cérémonie a commencé par un discours de Mme la
Directrice qui a rappelé l’histoire du diplôme, ses raisons
d’être et son avenir. Mis en place par la précédente direction,
porté par les précédents directeurs des études, ce diplôme
d’établissement était nécessaire pour que l’École puisse
recruter plus largement, pour qu’elle puisse s’affirmer sur
la scène internationale et pour que les élèves et les étudiants
puissent identifier la qualité de la formation dispensée et
faire valider les cursus parfois très originaux. Quant à son
avenir, Madame Canto-Sperber a souligné qu’il était désormais
entre les mains de ceux à qui il était remis.
La directrice des études littéraires et le directeur des études
scientifiques ont rappelé le cursus de chaque diplômé, avant
de le laisser s’exprimer. Tous les étudiants se sont volontiers
prêté au jeu et ont prononcé quelques mots sur ce qui
les avait marqués durant leur scolarité et leur vie à l’École.
Beaucoup ont dit avoir apprécié la liberté des études, la
qualité de l’encadrement et la facilité d’accès à la pluridisciplinarité.
Témoignages de diplômés...
MORGANE PETIT (EAPD 2004, ancienne magistérienne, diplômée en chimie)
« Il y a un mois, je reçois à mon laboratoire de thèse une lettre prioritaire m’annonçant que je suis parmi les heureux
étudiants à qui l’ENS fait l’honneur de décerner son diplôme, fière d’une toute première édition. Jour J, 18h. Un attroupement
s’est formé devant la salle des Actes. Je retrouve là trois de mes collègues chimistes, un coéquipier de volley, ainsi que
deux de mes cavaliers salseros du jeudi soir. Quelques souvenirs et anecdotes échangés. Puis les portes s’ouvrent. Un
grand buffet est dressé. Futurs diplômés, nous nous rassemblons, tournés vers l’équipe de direction. Nous sommes
appelés un à un pour recevoir le précieux document, et rapporter notre parcours au sein de l’établissement. Tiens, lui
était dans mon cours d’italien…et lui, dans mon équipe au week-end d’intégration trois ans plus tôt ! C’est à mon tour
déjà. « Effectivement, je suis chimiste, et… oui je poursuis une thèse en recherche thérapeutique ». Merci pour la formation
diversifiée offerte dans le plus célèbre des quartiers étudiants. Nous sommes tous très honorés de cette cérémonie.
Car quelle École peut aujourd’hui se vanter de diplômer le même soir physiciens, chimistes, informaticiens, géologues,
économistes, linguistes ou encore musicologues ? L’École normale supérieure et nulle autre. »
SCIENCES: 27 DIPLÔMÉS
Biologie : 5
Chimie : 5
Géologie : 2
Géophysique : 3
Informatique : 4, dont 2 avec une
spécialité secondaire en mathématiques
Mathématiques : 1
Physique : 7, dont 1 avec une
spécialité secondaire en biologie
LILA LAMRANI (EAPD 2005, diplômée en philosophie, spécialité secondaire : études arabes)
« Cette cérémonie de remise des diplômes m’a à la fois réjouie et attristée. Elle m’a réjouie parce que c’était pour moi
l’occasion de dire ma satisfaction au terme de ces deux riches années passées à l’École, et ma reconnaissance envers
ceux qui les ont rendues profitables, tout autant qu’agréables, je pense notamment à Marwan Rashed, Francis
Wolff et Houda Ayoub, trois professeurs qui - j’ai de la chance ! - continuent de m’accompagner. Mais elle m’a
LETTRES : 13 DIPLÔMÉS
aussi attristée parce qu’elle officialisait ma "sortie" de cette École et m’invitait donc à tourner cette belle page ».
ANNE-SOPHIE GUITTARD (EAPD 2004, diplômée en histoire ancienne, spécialité secondaire : archéologie )
« Ma scolarité à l’École s’est achevée officiellement il y a quelques semaines par la toute première remise du
Diplôme. Quelle joie, et quelle fierté de pouvoir faire partie des pionniers de l’aventure ! Réunis en salle des Actes,
haut lieu normalien s’il en est, chacun des heureux lauréats de la soirée, tout en recevant son précieux sésame des
mains de Madame la Directrice et des directeurs des études littéraires et scientifiques, a eu l’opportunité d’exprimer
en quelques mots ce que ses années au sein de la rue d’Ulm lui ont apporté. Et il semblait qu’une voix commune
s’exprimait à travers nous : Merci à l’École de nous avoir accueillis, de nous avoir permis de continuer à ouvrir notre
esprit à bien des domaines, et d’officialiser ces années de partage par un diplôme. Nous avons ensuite eu l’occasion de discuter avec les amis et enseignants présents, et de constater que, venus d’horizons et de pays variés,
choisissant des voies différentes (thèses pour beaucoup, monde du travail pour quelques autres, celui de l’édition
pour moi-même), nous n’en formons pas moins la première promotion du Diplôme de l’ENS, qui, je l’espère, sera
suivie par beaucoup d’autres ».
VINCENT TEJEDOR (PC 2004, diplômé en chimie, corps des mines)
« Il était assez émouvant d’entendre le bilan de nos années normaliennes. Beaucoup se rendaient a posteriori
compte de l’extraordinaire liberté et de la grande richesse de cours que l’École propose, et ont remercié les
enseignants, les tuteurs et l’École d’avoir permis à notre curiosité intellectuelle de s’épancher sans limite. Nous
avons pu découvrir ou retrouver nos camarades de promotion, et entendre leurs perspectives d’avenir. La soirée
s’est terminée par des discussions autour d’un délicieux buffet, où, heureux d’être passés par l’ENS et fiers d’en
être diplômés, nous étions tous un peu tristes de devoir la quitter... »
Philosophie : 4
Sciences sociales : 4 (2 en économie, 1 en droit et 1 en sociologie
urbaine)
LILA : 2 (1 en études allemandes, 1
en lettres modernes)
Histoire : 1
Sciences de l’antiquité : 1
Histoire et Théorie des Arts : 1
(musicologie)
Quatre spécialités secondaires
ont été attribuées par le jury sur
proposition du département ou
de l’étudiant : une en archéologie,
une en traduction, une en études anciennes et une en études
arabes
INFORMATIQUE • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • •
Un nouveau directeur de département : Jean Vuillemin
Professeur à l’École, je dirige le
département d’informatique depuis
septembre 2007. Élève de l’école
polytechnique et Ph.D. de l’université
de Stanford, je partage ma vie entre
le monde académique (professeur
à Berkeley, Orsay, Polytechnique,
Léonard de Vinci, École normale
Jean Vuillemin
supérieure), la recherche (directeur
scientifique de l’INRIA en 2004-06) et l’industrie (Xerox,
Thomson, Digital Equipment Corporation, Hewlett-Packard).
Ma reconnaissance scientifique internationale (Scientific
Advisory Board pour I2R-Singapour et NICTA-Australie) vient
de mes publications sur les algorithmes et structures de
données, circuits intégrés pour l’arithmétique, processeurs
matériels programmables et de leurs applications en
astronomie, cryptographie, physique des hautes énergies
et traitements vidéos hautes fréquences.
Le département d’informatique de l’École est issu des mathématiques, au début de ce siècle nouveau. Sous l’impulsion de
Jacques Stern (médaille d’or du CNRS) et avec un soutien
fort de la direction de l’École, ses effectifs ont doublé :
près de 80 chercheurs maintenant (dont deux membres
de l’académie des sciences et un de la Royal Society). Ses
ambitions, pour les années à venir : doubler le nombre des
élèves formés (avec les universités parisiennes) qui irriguent
le tissu national des enseignants et chercheurs en informatique ; conforter l’impact international de ses équipes, avec
le soutien de l’École, du CNRS et de l’INRIA.
En ce siècle numérique, l’ambition du département d’informatique n’est pas de faire tout (chacun de nous passe pourtant
plus de son temps professionnel devant son ordinateur
qu’ailleurs), mais de soutenir ce qu’il fait de mieux au premier
plan mondial.
Les recherches du département concernent directement :
la cryptographie (science du secret) sans laquelle la finance
moderne s’effondre (il s’échange chaque jour plus de valeurs
numériques que la terre ne comporte de billets de banques
et de réserves d’or) ; les réseaux numériques sans lesquels le
téléphone, la télévision et le courrier électronique reviennent
30 ans en arrière (il fallait alors 5 ans d’attente pour avoir une
nouvelle ligne) ; la fiabilité des logiciels, sans lesquels le TGV
ne saurait freiner, ni l’airbus A380 voler (accepteriez-vous de
prendre un avion dont les commandes de vol comportent
du code écrit par vous-même ?) ; la vision par ordinateur :
le département d’informatique se targue d’en couvrir à la
fois les aspects artificiels (plus de vidéos produites chaque
jour par des particuliers qu’en un an par les médias) et
naturels (pourquoi et comment la vision d’un enfant de
10 ans surpasse celle des meilleurs ordinateurs) ; l’efficacité
des logiciels et des matériels (votre attention cesse dès
que l’ordinateur met plus de 30 secondes à répondre) ; la
géométrie algorithmique (et ses applications graphiques, en
conception assistée par ordinateur, robotique, et systèmes
d’information géographique); les problèmes théoriques
qui se posent à l’interface entre modélisation informatique,
physique et biologie.
Au-delà de toute question particulière, les recherches du
département sont verticales et elles allient pratique (plus de
60% de financement sur contrats) et théorie (plus de 80%
des publications). Suivant le mathématicien Jean Leray : « il
est des questions qui se posent, d’autres qu’on se pose ». Le
département d’informatique de l’ENS se consacre avant tout
aux premières, celles qui font fondamentalement avancer
cette science à partir des multiples questions très pratiques
auxquelles l’informatique doit quotidiennement faire face.
JEAN VUILLEMIN
COMMUNIQUÉ • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • •
Conseil scientifique de l’ENS
Par arrêté de la ministre de l’Enseignement supérieur et de la recherche en date du 19 novembre 2007, sont nommées pour
une période de trois ans membres du conseil scientifique de l’École normale supérieure les personnalités dont les noms
suivent :
Personnalités désignées ès qualités
M. ALBERT FERT, professeur des universités à l’université Paris-XI.
M. NICOLAS GRIMAL, président de la chaire de l’Égypte du centre universitaire méditerranéen de Nice.
M. JACQUES LIVAGE, professeur au Collège de France, titulaire de la chaire « chimie de la matière condensée ».
MME EVA PEBAY-PEROULA, professeure des universités à l’université Joseph Fourier à Grenoble.
MME CHRISTINE PETIT, professeure au Collège de France, professeure à l’Institut Pasteur.
M. TZVETAN TODOROV, directeur du centre de recherches sur les arts et le langage du CNRS.
Personnalités désignées librement par le ministre chargé de l’Enseignement supérieur
M. ALAIN ASPECT, directeur de recherche au CNRS, professeur à l’École polytechnique.
M. ANTOINE COMPAGNON, professeur au Collège de France, titulaire de la chaire « littérature française moderne et contemporaine : histoire, critique, théorie ».
MME SYLVIE JOUSSAUME, directrice de recherche au CNRS.
M. OLIVIER CHALINE, historien, professeur à l’université Paris-IV.
M. JEAN-CHRISTOPHE YOCCOZ, professeur au Collège de France, titulaire de la chaire « Équations différentielles et systèmes dynamiques », Médaille Fields.
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Décembre 2007
CÉRÉMONIE DU 11 NOVEMBRE • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • •
Lors de la cérémonie du 11 novembre,
Marcel Boiteux (1942 s) avait témoigné
aux côtés de Henri Cabannes (1942 s) et
de Gérard Wlérick (1940 s).
Voici un extrait de son témoignage relatant
son évasion vers la France libre.
A
rrivés au voisinage immédiat de Dancharinea, à la frontière
espagnole, nous débarquons enfin dans un petit chemin de
traverse où nous attendait notre guide, un vrai basque, avec béret
et espadrilles.
La nuit commençait à tomber et nous voilà, en file indienne, sur
des chemins à flanc de coteau, des petits chemins à peine
perceptibles dans l’obscurité salvatrice qui nous entourait. Et les
choses commencèrent à se gâter. Habillés tant bien que mal par la
Résistance, deux de nos quatre américains étaient chaussés de fins
escarpins trop petits, et mieux destinés à la valse qu’à la marche en
montagne. Heureusement, si les escarpins étaient trop petits, ceux
qui les chaussaient n’étaient pas trop grands. Quand il a fallu aider
ces vieux – ils devaient bien avoir trente ans –, et même porter le
plus petit, on y parvint quand même, mais ce fut une épreuve. Enfin,
cahin-caha, et poussés par le guide qui commençait à s’énerver,
nous arrivâmes, au petit matin, au-dessus d’une vallée qui sortait
à peine de la brume.
Le guide nous déclara alors que sa prestation était terminée et que
nous avions une décision à prendre. Ou bien nous allions nous livrer
aux gendarmes espagnols dans le petit village qu’on apercevait
à nos pieds, au fond de la vallée, et l’expérience montrait que les
gendarmes ne renvoyaient pas leurs prises en France. Ou bien nous
évitions le village, par la gauche, et bonne chance pour atteindre
le Portugal sans se faire prendre.
Nos américains nous déclarèrent alors que leurs instructions étaient
claires : rejoindre la gendarmerie la plus proche et faire appeler
le consul des États-Unis. Et ils ajoutèrent : « à notre tour de nous
occuper de vous ; dites que vous êtes américains et on vous
emmènera avec nous ». Grande décision stratégique. Si l’un de
nous se débrouillait à peu près en anglais, j’étais le meilleur des
quatre autres bien que j’ai eu 1 sur 20 dans l’épreuve de langue
pour l’entrée à l’X, et 2 pour la rue d’Ulm. Cela étant, se faire passer
pour des américains, disaient certains d’entre nous, ça ne prendra
jamais. Après une longue discussion, j’emportais la décision par
l’approche scientifique : si nous décidons de faire bande à part, il
y a une forte probabilité, comme l’a dit notre guide, pour que nous
allions en prison un certain temps, ici ou là, avant d’atteindre le
Portugal ; si nous acceptons la proposition de nos amis américains,
ou bien ça rate, on ira en prison, et ce ne sera pas bien pire que si
on avait refusé l’offre, ou bien ça réussit et on aura gagné le gros
lot. Dans un cas, le pire est quasiment sûr ; dans l’autre cas, il n’est
que possible. Ainsi avons-nous pris la décision heureuse, qui
commandera toute la suite, de devenir américains.
L’intégralité de ce témoignage est accessible sur le site :
http://www.archicubes.ens.fr
ANNONCES • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • •
Appel à projet « VINCI 2008 »
Bourses LVMH Asie 2008
L’Université franco italienne a mis en ligne le programme
« VINCI 2008 » destiné à financer des projets franco-italiens :
- Cursus universitaires binationaux : Licence/Laurea ; Master/
Laurea magistrale (specialistica).
- Bourses d’aide à la mobilité pour thèses en cotutelle.
- Allocations de recherche pour thèses en cotutelle
(seront privilégiés les secteurs de recherche suivants :
Développement durable ; Institutions, politiques et droits
européens ; Médecine et biologie moléculaire ; Culture
et société de l’aire euro-méditerranéenne ; Mécanique ;
Sciences et technologies de l’information et de la communication ; Sciences de l’univers, de la terre et de la mer).
Comme chaque année, la Fondation LVMH propose des
bourses (5 000 et 4 000 e) à des élèves des Grandes Écoles
pour soutenir leur projet sur un pays d’Asie. Seuls peuvent
être candidats les élèves de l’ENS en cours de scolarité.
Quelques-uns des domaines prioritaires : développement
durable, ressources humaines, société, culture et management.
Dates limite de retour des dossiers :
- pour l’enregistrement on-line : 28 janvier 2008
- pour l’envoi du dossier papier : 4 février 2008
Toutes les informations sont disponibles sur le nouveau site de l’UFI :
www.universite-franco-italienne.org
Date limite de remise des avant-projets (10 pages) : 14 mars 2008
Pour plus d’informations (liste exhaustive des pays et domaines concernés, descriptif détaillé du processus de sélection), envoyez un mail à la DRI :
[email protected] [email protected]
Programme Fulbright 2008-2009
Les étudiants candidats à une mobilité vers l’Italie disposent, par ailleurs,
d’un guide et d’un forum d’échanges d’expériences sur le site :
www.etudierenitalie.org
La Commission franco-américaine propose comme chaque
année des postes d’assistants-lecteurs (école primaire, collège,
lycée, université) aux États-Unis.
Éligibilité : être titulaire d’une licence avant le départ. Avoir
un niveau d’anglais correct.
Prix Holberg
Date limite de dépôt des candidatures auprès de la Commission
franco-américaine : 26 janvier 2008
Le comité du Fonds commémoratif Ludvig Holberg (célèbre
universitaire et dramaturge dano-norvégien) lance un appel
à nomination pour le prix international Holberg 2008 qui
récompense des travaux universitaires exceptionnels en
sciences humaines, sciences sociales, droit ou théologie. Le
lauréat du prix sera désigné en septembre 2008.
Pour plus d’informations, contacter la DRI :
[email protected] [email protected]
Date limite d’envoi des dossiers : 10 février 2008.
Pour plus d’informations : www.holbergprisen.no
Décembre 2007
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BIOLOGIE / ÉCOLOGIE • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • •
Naissance du CEREEP – ÉCOTRON Ile-de-France à Foljuif
Pour beaucoup à l’ENS, « Foljuif » est un lieu de stages, de
conférences et de retraite littéraire, artistique ou sportive.
On connaît moins la vocation de cette « station biologique »
à héberger les programmes de recherche des laboratoires
d’écologie de l’École et de leurs partenaires. Cette activité
est à l’aube d’une rapide amplification : la station biologique
de Foljuif devient « Centre de recherche en écologie expérimentale et prédictive » (CEREEP) et s’apprête à accueillir
l’ÉCOTRON Ile-de-France, grand dispositif instrumenté dédié
à l’étude de la dynamique des systèmes écologiques soumis
aux changements climatiques.
temps, d’espace et de complexité. L’ouverture du CEREEP
– ÉCOTRON Ile-de-France donnera aussi une nouvelle
dimension à la diffusion de connaissances transdisciplinaires
à l’École. L’usage de la station comme creuset d’innovation
pédagogique autour des sciences de l’environnement et à
destination de multiples publics (masters, écoles doctorales,
chercheurs, mais aussi écoles, collèges et lycées, associations,
entreprises…) est donc appelé à s’intensifier. L’École entend
ainsi exprimer pleinement ses vocations premières : s’affirmer
comme référence dans l’analyse et l’évolution des contours
des champs de la connaissance, et promouvoir une diffusion
des savoirs en résonance avec l’avancée des sciences.
Depuis plus de douze ans, les prairies et forêts de Foljuif
offrent aux écologistes parisiens un puissant outil d’études
À l’heure où le GIEC et Al Gore reçoivent leur prix Nobel, où
en conditions semi-naturelles – démographie animale et
se tient le sommet de Bali et où l’écologie revêt une imporcomportements sociaux, immunologie écologique, dynatance jamais égalée dans l’ordre des priorités nationales, les
mique des réseaux trophiques et mutualistes, impact de
mécanismes biologiques et physico-chimiques du fonctionla biodiversité des plantes sur le fonctionnement des éconement et de l’évolution des systèmes écologiques sont au
systèmes... Sur la base d’un bilan sciencœur de vives controverses scientifiques.
tifique riche et diversifié (www.foljuif.
Qu’en est-il du rôle des forêts dans la dynaens.fr), l’ENS et le CNRS s’engageaient
mique du « réseau carbone » de la planète ?
dès l’année 2000 pour faire de la station
Quelle est l’importance relative des sources
de Foljuif une plateforme de recherche
de gaz à effet de serre comme le méthane ?
de niveau international dédiée à l’étude
Quelle est l’influence des interactions entre
expérimentale et prévisionnelle de la biobiodiversité et climat sur la stabilité des
diversité et des écosystèmes. Ce projet est
écosystèmes ? L’expérimentation contrôlée,
aujourd’hui soutenu par le Département
étroitement articulée sur la modélisation
Environnement et Développement
mathématique des systèmes biologiques
Durable du CNRS dans le cadre de son L’Écolab est un ensemble de trois simulateurs et de leur environnement, doit permettre
fortement instrumentées, d’un
programme national « Écotrons » – du climatiques
d’apporter rapidement des réponses à ces
volume de 6 m3 chacun, servies par un laboranom donné aux grands plateaux techniques toire de pilotage. De conception complètement questions fondamentales.
nouvelle, le prototype en sera livré à la station
de la recherche écologique.
de Foljuif en janvier 2008.
L’année 2007 fut marquée d’étapes décisives pour Foljuif :
l’ouverture des nouveaux bureaux et laboratoires avec réseau
haut-débit et serveur dédié ; la construction du prototype
des « Écolabs », ces « simulateurs climatiques » dédiés à
l’assemblage et à la manipulation d’écosystèmes de synthèse
ou de fragments d’écosystèmes naturels ; la création d’une
Unité mixte de services CNRS-ENS; et enfin la présentation
formelle, le 10 décembre à l’ENS en présence de Monsieur Yves
Guldner, directeur adjoint de l’École, du programme officiel
de développement du CEREEP – ÉCOTRON Ile-de-France pour
les quatre prochaines années.
C’est une deuxième vie qui commence pour la station
de Foljuif ! Accompagnant l’arrivée des premiers Écolabs
sur le site, des Bassins et des Serres de recherche d’une
conception modulaire originale viendront au printemps
2008 compléter les dispositifs de recherche déjà présents. Le
recrutement d’un ingénieur de recherche et d’un chercheur
post-doctorant permettra d’ouvrir l’Observatoire international des sciences écologiques (OBISC), réseau virtuel dédié
à la synthèse et à la communication « en temps réel » des
avancées de la recherche écologique à grandes échelles de
Le développement européen et l’ouverture internationale
du CEREEP - ÉCOTRON Ile-de-France joueront de cinq atouts
majeurs : la complémentarité des plateaux techniques et la
polyvalence de la plateforme ; un très haut degré de réplication
expérimentale dans des conditions artificielles ou seminaturelles où les facteurs environnementaux d’intérêt peuvent
être manipulés sur des échelles multiples ; les capacités
de calcul offertes in situ pour la modélisation et la simulation d’écosystèmes virtuels et l’écologie prévisionnelle ;
le contexte académique de l’École, dans lequel l’articulation
recherche-formation est essentielle ; la configuration
géographique du site et son environnement scientifique
multidisciplinaire exceptionnel. Selon les moyens financiers
que le projet saura rassembler, le CEREEP - ÉCOTRON Ile-deFrance pourrait accueillir à l’horizon 2011 une cinquantaine
de chercheurs réguliers, ingénieurs, techniciens, auxquels
s’ajouteront professeurs et chercheurs invités, étudiants,
stagiaires et personnels temporaires.
Contact : Régis Ferrière / Laboratoire Écologie & Évolution, Département
de Biologie, 46 rue d’Ulm
[email protected] / www.foljuif.ens.fr
Contact :
[email protected]
COMMUNIQUÉS • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • •
Diagnostic énergétique de l’ENS
Dans le cadre du contrat quadriennal 2006-2009, l’ENS s’est
engagée dans la mise en œuvre d’un diagnostic énergétique
de l’ensemble de ses bâtiments, de sorte à optimiser les
dépenses de viabilisation, et à intégrer les actions de
protection de l’environnement et de maîtrise de l’énergie
dans toute nouvelle opération de rénovation.
L’ENS a ainsi obtenu du ministère de l’Éducation nationale,
de l’Enseignement supérieur et de la Recherche l’attribution
d’un crédit de 100 000 € destiné à la réalisation de ce
diagnostic.
L’Ademe (Agence de l’environnement et de la maîtrise de
l’énergie) Ile-de-France, représentée par M. Amjhadi, a été
sollicitée en amont de ce projet.
Cet établissement public à caractère industriel et commercial,
placé sous la tutelle conjointe des ministères en charge de
l’Écologie et du Développement durable, de l’Industrie et de
la Recherche, a en effet pour mission de « susciter, animer,
coordonner, faciliter ou réaliser des opérations ayant pour
objet la protection de l’environnement et la maîtrise de
l’énergie » (voir leur site : www2.ademe.fr).
Suite à un appel d’offres, le bureau Véritas a été retenu pour
la mise en œuvre du pré-diagnostic et du diagnostic, pour
un montant de 56 400 € HT.
L’objectif de l’étude est de dresser des propositions chiffrées
et un programme pluriannuel de travaux d’économies
d’énergie.
Cette mission est réalisée en deux temps :
1er temps : un pré-diagnostic simplifié de chaque site
comportant les étapes suivantes :
– collecte des renseignements ;
– visites et investigations ;
– rapport d’étude comprenant un descriptif des principales
installations techniques, un bilan énergétique de chaque site
sur une année, un bilan sommaire des principaux postes de
consommation, les conclusions de travaux avec un chiffrage
des économies correspondantes.
Cette étape est aujourd’hui terminée et a fait l’objet fin
septembre d’une restitution présentant les premiers résultats
de l’étude.
2nd temps : un diagnostic de chaque site ou une partie du
site identifié comme « énergivore » lors du pré-diagnostic.
Cette étude est structurée en 3 phases :
– Phase 1 : relevé sur site et mise en place des mesures.
Examen et description des locaux (utilisation, état du bâti
et des installations, exploitation…).
Mise en place des mesures sur les postes énergivores.
– Phase 2 : Exploitation et traitement des données
recueillies.
Calculs et interprétations de ces derniers pour mettre en
évidence les améliorations envisagées, indication pour
chaque intervention de son coût, des économies à en attendre
et du temps de retour brut des investissements.
– Phase 3 : Propositions de programmes de travaux cohérents.
Adaptées aux caractéristiques propres de chaque site, ces
propositions seront présentées dans le rapport de synthèse,
accompagnées d’un outil de suivi des consommations en
vue d’évaluer les résultats de ces mesures.
Une réunion de présentation est prévue en fin de mission
(fin janvier 2008), à destination des différents acteurs de
l’École normale supérieure.
Résultats élections CA/CS
Mutations internes
CONSEIL D’ADMINISTRATION
COLLEGES
ELUS
1er siège : Yannick FAURE
Suppléant : Jérôme d’HARCOURT
2ème siège : Antony BURLAUD
suppléant : Thomas CORTADO
1er siège : Alexis BOUTHIER
Suppléant : Thibault ESPINASSE
2ème siège : Emmanuel VINCENT
Suppléant : Olivier BOISSIER
5 - élèves littéraires
6 - élèves scientifiques
Étudiants lettres
Mickael CICCOTELLI
Étudiants sciences
Alexandre FLAVIER
8 – Ita et IATOSS de catégorie C
Cécilia CHEMOUNI
Quelques mouvements de personnel
sont à signaler en interne :
JULIEN GAL anciennement vacataire
au service des concours puis au
service de la scolarité a rejoint
l’équipe du Secrétarait général. Il
remplace GISÈLE GERMÉ qui prend
de nouvelles fonctions au service
logistique aux côtés de Françoise
Chaussat. VANESSA MAYNARD quitte
la logistique pour rejoindre le
service des ressources humaines
de l’École.
CONSEIL SCIENTIFIQUE
COLLEGES
2 – professeurs et assimilés scientifiques
5 - élèves littéraires
6 - élèves scientifiques
ELUS
François LOESER
Titulaire : Clément DHERBECOURT
Suppléant : Samuel NEUBERG
Titulaire : Nicolas BRANTUT
Suppléant : Luc ESTEBANEZ
Décembre 2007
5
TUTORAT • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • •
Entrer en prépa, entrer à l’ENS, c’est possible !
son groupe. Le tutorat repose avant tout sur la motivation
des lycéens sélectionnés, et poursuit trois buts principaux :
informer les lycéens sur les différentes filières qui s’ouvrent à
eux après le bac pour éviter l’autocensure, les accompagner
de manière personnalisée et les aider à combler d’éventuelles
lacunes, et enfin, éveiller leur curiosité à de nouveaux horizons
culturels. Après la présentation, les lycéens, les parents et
les professeurs se dirigèrent vers l’École où quelques petits
fours et boissons réconfortantes les attendaient au Pôt. Ce
fut l’occasion pour les lycéens parfois intimidés, souvent
enthousiastes, de rencontrer pour la première fois leurs
tuteurs-normaliens, très impatients de commencer enfin
leur travail pédagogique d’accompagnement. De petits
groupes se formèrent alors, certains parents et professeurs
cherchaient visiblement à parler au tuteur de leur enfant
ou élève, tandis que les lycéens plus ou moins timides commençaient à expliquer ce dont ils avaient besoin. Dans une
atmosphère chaleureuse et dynamique, le coup d’envoi fut
donc donné à ce projet visant à permettre à des lycéens
d’origines modestes de décider de leur avenir avec ambition
et en toute connaissance de cause.
FRÉDÉRIC GLORIANT
L’association créée en 2006 « Entrer en prépa, entrer à l’ENS, C’est
possible ! » a tenu sa journée de rentrée le 10 novembre 2007. Cette
initiative permet à quelques normaliens d’accompagner sur un plan
éducatif des lycéens issus de milieu modeste qui envisagent de suivre
des études supérieures.
N’avez-vous pas vu le samedi 10 novembre une foule de
lycéens, entourés de leurs parents, et parfois de leurs professeurs, se faire photographier au beau milieu de la Cour
aux Ernest, par miracle ouverte à ces invités inaccoutumés,
alors qu’elle restait obstinément fermée depuis septembre
aux élèves de l’École ? L’ENS s’était-elle décidée à recruter
directement des lycéens ? non sans doute, mais presque !
L’association « Entrer en prépa, entrer à l’ENS, c’est possible ! » avait organisé ce jour-là une réunion de rentrée et de
présentation de son projet. En la présence de Mme CantoSperber, les membres du bureau expliquèrent, devant une
vaste assemblée en salle Jules Ferry, comment le tutorat
allait fonctionner.
Chaque semaine, un tuteur rencontre ses trois ou quatre
élèves pour une séance d’1h30 et élabore un programme
de travail personnalisé selon les besoins et les intérêts de
ÉDITIONS RUE D’ULM • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • •
Élu par le magazine LIRE
LA SOCIÉTÉ DE DÉFIANCE
Comment le modèle social français s’autodétruit
Meilleur essai 2007
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Neuvième titre publié fin octobre dans la
collection du Cepremap aux éditions Rue
d’Ulm, le petit livre de Yann Algan et Pierre
Cahuc, La Société de défiance. Comment
le modèle social français s’autodétruit,
connaît un vif succès en librairie. Il a été
élu par le magazine LIRE meilleur essai
de l’année 2007. Une conférence de
présentation sera organisée en janvier
en salle Jules Ferry.
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La France est engagée dans un cercle vicieux dont les coûts économiques
et sociaux sont considérables. Depuis plus de vingt ans, des enquêtes
menées dans tous les pays développés révèlent qu’ici plus qu’ailleurs,
on se méfie de ses concitoyens, des pouvoirs publics et du marché. Cette
défiance allant de pair avec un incivisme plus fréquent…
Or la défiance et l’incivisme, loin d’être des traits culturels immuables,
sont alimentés par le corporatisme et l’étatisme du modèle social français.
En retour, le manque de confiance des Français entrave leurs capacités
de coopération, ce qui conduit l’État à tout réglementer et à vider de son
contenu le dialogue social.
En comparant les relations entre les performances économiques et les
attitudes sociales dans une trentaine de pays du début des années 1950
à nos jours, Yann Algan et Pierre Cahuc montrent comment ce déficit de
confiance réduit significativement l’emploi, la croissance et, surtout,
l’aptitude des Français au bonheur.
« Un petit livre qui en dit très long et qu’il faut lire d’urgence. »
F.-O. Giesbert, Le Point
6
Décembre 2007
« Un lumineux commentaire des ravages du corporatisme et de l’étatisme. »
G. Moatti, Les Échos
BIBLIOTHÈQUE DES LETTRES • • • • •
À nouvelle année, nouvelle entrée
pour la bibliothèque d’Ulm-lettres,
à compter du vendredi 4 janvier 2008
Vous entriez depuis 1847 par la grande salle du premier étage...
au seuil de cette nouvelle année, vous serez accueillis, avec
tous nos vœux, au rez-de-chaussée du Nouvel Immeuble
Rataud (NIR, à gauche au fond du hall). Les « lettres »
deviennent ainsi voisines des « maths », dont l’accueil
modernisé est ouvert depuis septembre 2006.
L’espace du rez-de-chaussée cour sera consacré aux
inscriptions, au prêt et à la reprographie ; puis l’escalier vous
conduira aux salles de lecture ainsi qu’au nouveau bureau du
renseignement bibliographique, implanté à proximité des
cotes B et de la grande table de consultation salle 7 NIR.
Pensez à vous munir de votre carte de lecteur pour
franchir sans encombre le nouveau portillon d’accès !
Et bienvenue à tous pour la découverte des services
ainsi rénovés.
Fermeture de Noël : du samedi 22 décembre 17h
au vendredi 4 janvier 9h00
2 et 3 janvier : fermeture au public pour emménagement dans
le nouvel espace
4 et 5 janvier : ouverture de 9h à 12h30 et 13h30 à 17h00
ANNONCE • • • • • • • • • • • • • •
Délégation de recherche au CNRS
Le CNRS lance sa campagne d’accueil en délégation des
enseignants chercheurs pour activité de recherche au CNRS.
Les maîtres de conférences et les professeurs des universités
délégués continuent d’être rémunérés par leur administration d’origine. Une contrepartie financière est versée à
l’établissement d’enseignement supérieur d’origine pour
financer le remplacement de l’enseignant chercheur pour
le service d’enseignement qu’il n’accomplit pas.
Les maîtres de conférences et les professeurs des universités
intéressés par cette campagne doivent télécharger un dossier
sur le site : www.cnrs.fr
Ceux déjà accueillis peuvent demander le renouvellement
de leur accueil.
Les enseignants chercheurs retenus par le CNRS seront
informés au début du mois de mai.
Les prises de fonction sont en principe effectives soit le 1er
septembre, soit le 1er février suivant.
PROCHAINS RENDEZ-VOUS • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • •
Histoire Philosophie Sciences
Biologie
Grande conférence de la rue d’Ulm, Barbara Hohn (Friedrich Miescher
Institute for Biomedical Research (FMI), Bâle, Suisse) : « Transgenerational
Memory of Stress in Plants ». Vendredi 11 janvier, 12h, salle Dussane.
Prof. Patrick Doherty (Director, the Wolfson CARD, King’s College London)
« Control of adult neurogenesis by endocannabinoid signalling ».
Lundi 21 janvier, 11h, salle P. Favard.
Dr. Nektarios Tavernarakis (IMBB, Heraklion – Grèce) : «An acid sensing
ion channel mediates associative learning by modulating dopamine
signaling in C. elegans ». Vendredi 25 janvier, 11h, salle P. Favard.
Dr. Antonello Provenzale (Institute of Atmospheric Sciences and Climate,
CNR, Torino, Italy) : « Soil-vegetation-atmosphere interactions : from
simple box models to pattern formation ».
Lundi 28 janvier, 10h30, salle P. Favard..
Prof. Dominique Muller (Département Neurosciences, Centre médical universitaire, Genève – Suisse : « Mechanisms regulating synaptic network
remodelling in hippocampal slice cultures ».
Lundi 4 février, 11h, salle P. Favard.
DERNIÈRE PARUTION
JEAN-CHARLES DARMON, directeuradjoint de l’École normale supérieure et professeur à l’Université
de Versailles a dirigé l’ouvrage Le
moraliste, la politique et l’histoire.
De La Rochefoucauld à Derrida qui
vient de paraître chez l’éditeur
Desjonquères dans la collection
« L’Esprit des lettres ». Il est l’auteur
de nombreuses études consacrées
aux relations entre littérature, philosophie et morale à l’Âge classique.
Colloque du Centre Cavaillès : « Le hasard au cœur de la cellule ».
Lundi 22 Janvier, salle Dussane.
Sciences sociales
Conférence-débat avec Florence Weber (professeur de sociologie, ENS) :
« Le travail au noir : une fraude parfois vitale ? ».
Mercredi 30 janvier, 14h30, amphi Jules Ferry, 29 rue d’Ulm.
Littérature
Correspondances entre les arts et la littérature dans les salons au
XVIIIe siècle : demi-journée organisée par le Centre Lumières, Révolution,
Romantisme, en relation avec le programme d’agrégation 2008.
Lundi 28 janvier, 14h-18h, salle à préciser.
Genèse & Autobiographie (ITEM, CNRS-ENS) Ruth Vogel-Klein : « Jeanne
d’Arc, Rouen, Minsk : deuils laconiques. Genèse d’un poème autobiographique d’Ilse Aichinger ». Thanh-Vân Ton-That : « Genèse des Mémoires
de Montesquiou (Les pas effacés) : au croisement de l’autobiographie, de
l’épistolaire et de la poésie ». Samedi 19 janvier, 10h-13h, salle Beckett.
Le moraliste, la politique et l’histoire. De La Rochefoucauld à Derrida
Sous la direction de Jean-Charles Darmon
Desjonquères, « L’Esprit des lettres »
Pour qui s’intéresse aux formes les plus subtiles de la pensée morale en
Europe, ceux que l’on nomme les « moralistes » brillent d’un éclat particulièrement vif. Le moraliste se présente souvent comme « un anatomiste du
cœur » ou un spectateur de la vie, non comme l’architecte d’un système ou
le porte-parole d’une doctrine générale.
La présente enquête collective est tout entière guidée par le souci de
s’interroger sur les significations proprement historiques et politiques
émanant de l’œuvre des moralistes. Et cela, depuis ce moment de crise
politique et morale qui fut celui de La Rochefoucauld jusqu’à l’ère du
soupçon de Nietzsche et de ses successeurs : ainsi, tout près de nous,
Emil Cioran et Jacques Derrida. Entre ces deux pôles, des lieux essentiels
de la pensée et de l’écriture morales sont revisités en ce livre : de La
Bruyère à Marivaux, de Gracián à Vauvenargues et à Chamfort, de Diderot
7
Décembre 2007
à Joubert.
PORTRAIT • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • •
Entretien avec Julien Fournigault
JULIEN FOURNIGAULT a 33 ans, il travaille à l’ENS depuis quatre
ans. L’École recherchait alors un assistant de communication
qui puisse développer des supports de communication
visuelles. En répondant à une annonce de l’ANPE, il se
retrouve à travailler au sein de l’Antenne graphique sous
l’autorité de la Secrétaire générale de l’École.
Son parcours universitaire. Le bac littéraire en poche,
Julien suit une hypokhâgne au lycée Claude Monet.
Il a un goût certain pour les lettres et peu
d’amitié pour les chiffres. Il se réoriente par la
suite pour la géographie à l’université Paris I
où il passe une maîtrise un peu particulière
qui se présente sous la forme d’un documentaire consacré aux mutations urbaines et
sociales du faubourg Saint-Antoine. Un stage de
journalisme au service politique d’RTL lui fait
abandonner l’urbanisme et postulé au DESS
de communication de l’université Paris II. En
novembre 2003, il est recruté à l’ENS.
Son activité. Julien travaille pour l’ensemble de l’École, il
a réalisé plus de 200 affiches, une trentaine de plaquettes,
a conçu la signalétique du restaurant de l’École et celle
du site de Jourdan. Mais ce qu’il apprécie par-dessus tout
c’est la préparation des expositions. Il a réalisé l’ensemble
des supports visuels des Normaliens au sommet de l’État
en avril 2004, du mois de la science fiction en avril 2006 et
de l’exposition Dreyfus en novembre 2006. Julien se dit
d’humeur constante, on le connaît surtout pour son humour
constant. Faire face au quotidien à la diversité des demandes
et de ses interlocuteurs, aux délais très serrés qui lui sont
parfois demandés, réclame une capacité d’adaptation et
d’écoute qu’il a su développer durant ces quatre années
passées à l’ENS.
Ses centres d’intérêt. Julien est passionné
de cinéma, son film fétiche est Métropolis de
Fritz Lang, il aime aussi Truffaut (L’homme
qui aimait les femmes) et les films d’animation
de Miyazaki (Le voyage de Chihiro). Le film
qu’il conseille de voir en ce moment est
celui de Fatih Akin : De l’autre côté. Il partage
une autre passion, celle de l’Art nouveau
et principalement les vitraux. Il en stocke
quelques-uns dans son studio parisien et se
déplace parfois à Drouot et à Bruxelles pour y dénicher la
perle rare.
Il aime chanter le Magnificat de Bach qu’il a appris dans
l’orchestre et les chœurs des universités de Paris. S’il avait
plus de temps, il se mettrait à la guitare. En attendant, il écrit
des histoires pour enfants à ses heures perdues.
Pour Noël, que compte-t-il s’offrir ? une anthologie des
meilleurs films de sciences fictions des années 50/60.
SPÉCIAL NOËL• • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • •
La recette de Noël
Galettes aux deux saumons
Pour 4 personnes
Pour la pâte
250 g de farine de sarrasin
2 cuillerées à soupe de farine
de froment
1 œuf
1 pincée de sel
1 cuillerée à soupe d’huile de
tournesol
5 cl de lait
Pour la garniture
4 pavés de saumon
30 g de beurre
4 tranches de saumon
fumé
100 g de champignons
20 cl de crème liquide
Quelques brins d’aneth
sel et poivre
Mélanger les farines, faire un puits au centre et verser l’œuf battu
et le sel. Travailler la pâte en y incorporant peu à peu de l’eau
froide. Quand la pâte à la consistance d’une mayonnaise épaisse,
la battre au fouet pendant 10 minutes. Finir la pâte en l’allongeant
d’eau froide jusqu’à ce qu’elle ait la consistance d’une crème fluide.
Couvrir et réserver 2 heures au frais. Ajouter l’huile et le lait dans la
pâte, battre au fouet et faire cuire les galettes avec un peu de beurre
fondu
Faire dorer les pavés de saumon dans une poêle avec le beurre,
1 minute sur chaque face pour qu’il reste rose à l’intérieur. Ajouter le
sel et le poivre. Ensuite découper les tranches de saumon en lanières
et nettoyer les champignons. Les découper et les faire sauter dans
la poêle. Ajouter la crème et les lanières de saumon. Faites chauffer
doucement. Poser les pavés au centre des crêpes, napper de sauce
et parsemer d’aneth. Replier les crêpes en carré et finir la cuisson au
four pendant 10 minutes à 210°C.
La recette du pâtissier
de l’École
Les financiers à la pistache
(pour dix pièces) :
200 g de beurre noisette
350 g de sucre glace
100g de farine
50g d’amandes poudre
15grs de noisette poudre
11 blancs d’oeufs
100 grs de pâte à pistache
Faire chauffer le beurre dans une petite casserole jusqu’à
ce qu’il prenne une couleur noisette.
Dans un saladier, mélanger le sucre, la poudre d’amande,
la farine, et la pâte à pistache, incorporer les blancs en
travaillant à la spatule, puis le beurre noisette chaud.
Beurrer généreusement les moules et les remplir à
moitié.
Les poser sur la plaque du four.
Cuire au four de façon à commencer à 240° pendant
5 mn, puis 200° (th 6) pendant 5 mn
Éteindre le four et attendre 5 mn avant de les sortir
On peut faire la même recette dans un grand moule.
Bonnes
fêtes
Décembre
2007 à tous et à l’année prochaine !
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