Cérémonie de remise des diplômes de l`ENS
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Cérémonie de remise des diplômes de l`ENS
N°98 Décembre 2007 La lettre de l’École normale supérieure En couleur sur le web www.ens.fr/actualites/ Cérémonie de remise des diplômes de l’ENS L a première cérémonie de remise des diplômes de l’ENS s’est déroulée mardi 27 novembre en salle des Actes. Cette première promotion de diplômés était constituée d’étudiants de la Sélection internationale (SI), d’anciens magistériens, d’étudiants admis à préparer le diplôme. Deux normaliens entrés dans les grands corps de l’État (le corps des mines et celui des « eaux et forêts ») faisaient également partie de cette promotion. La cérémonie a commencé par un discours de Mme la Directrice qui a rappelé l’histoire du diplôme, ses raisons d’être et son avenir. Mis en place par la précédente direction, porté par les précédents directeurs des études, ce diplôme d’établissement était nécessaire pour que l’École puisse recruter plus largement, pour qu’elle puisse s’affirmer sur la scène internationale et pour que les élèves et les étudiants puissent identifier la qualité de la formation dispensée et faire valider les cursus parfois très originaux. Quant à son avenir, Madame Canto-Sperber a souligné qu’il était désormais entre les mains de ceux à qui il était remis. La directrice des études littéraires et le directeur des études scientifiques ont rappelé le cursus de chaque diplômé, avant de le laisser s’exprimer. Tous les étudiants se sont volontiers prêté au jeu et ont prononcé quelques mots sur ce qui les avait marqués durant leur scolarité et leur vie à l’École. Beaucoup ont dit avoir apprécié la liberté des études, la qualité de l’encadrement et la facilité d’accès à la pluridisciplinarité. Témoignages de diplômés... MORGANE PETIT (EAPD 2004, ancienne magistérienne, diplômée en chimie) « Il y a un mois, je reçois à mon laboratoire de thèse une lettre prioritaire m’annonçant que je suis parmi les heureux étudiants à qui l’ENS fait l’honneur de décerner son diplôme, fière d’une toute première édition. Jour J, 18h. Un attroupement s’est formé devant la salle des Actes. Je retrouve là trois de mes collègues chimistes, un coéquipier de volley, ainsi que deux de mes cavaliers salseros du jeudi soir. Quelques souvenirs et anecdotes échangés. Puis les portes s’ouvrent. Un grand buffet est dressé. Futurs diplômés, nous nous rassemblons, tournés vers l’équipe de direction. Nous sommes appelés un à un pour recevoir le précieux document, et rapporter notre parcours au sein de l’établissement. Tiens, lui était dans mon cours d’italien…et lui, dans mon équipe au week-end d’intégration trois ans plus tôt ! C’est à mon tour déjà. « Effectivement, je suis chimiste, et… oui je poursuis une thèse en recherche thérapeutique ». Merci pour la formation diversifiée offerte dans le plus célèbre des quartiers étudiants. Nous sommes tous très honorés de cette cérémonie. Car quelle École peut aujourd’hui se vanter de diplômer le même soir physiciens, chimistes, informaticiens, géologues, économistes, linguistes ou encore musicologues ? L’École normale supérieure et nulle autre. » SCIENCES: 27 DIPLÔMÉS Biologie : 5 Chimie : 5 Géologie : 2 Géophysique : 3 Informatique : 4, dont 2 avec une spécialité secondaire en mathématiques Mathématiques : 1 Physique : 7, dont 1 avec une spécialité secondaire en biologie LILA LAMRANI (EAPD 2005, diplômée en philosophie, spécialité secondaire : études arabes) « Cette cérémonie de remise des diplômes m’a à la fois réjouie et attristée. Elle m’a réjouie parce que c’était pour moi l’occasion de dire ma satisfaction au terme de ces deux riches années passées à l’École, et ma reconnaissance envers ceux qui les ont rendues profitables, tout autant qu’agréables, je pense notamment à Marwan Rashed, Francis Wolff et Houda Ayoub, trois professeurs qui - j’ai de la chance ! - continuent de m’accompagner. Mais elle m’a LETTRES : 13 DIPLÔMÉS aussi attristée parce qu’elle officialisait ma "sortie" de cette École et m’invitait donc à tourner cette belle page ». ANNE-SOPHIE GUITTARD (EAPD 2004, diplômée en histoire ancienne, spécialité secondaire : archéologie ) « Ma scolarité à l’École s’est achevée officiellement il y a quelques semaines par la toute première remise du Diplôme. Quelle joie, et quelle fierté de pouvoir faire partie des pionniers de l’aventure ! Réunis en salle des Actes, haut lieu normalien s’il en est, chacun des heureux lauréats de la soirée, tout en recevant son précieux sésame des mains de Madame la Directrice et des directeurs des études littéraires et scientifiques, a eu l’opportunité d’exprimer en quelques mots ce que ses années au sein de la rue d’Ulm lui ont apporté. Et il semblait qu’une voix commune s’exprimait à travers nous : Merci à l’École de nous avoir accueillis, de nous avoir permis de continuer à ouvrir notre esprit à bien des domaines, et d’officialiser ces années de partage par un diplôme. Nous avons ensuite eu l’occasion de discuter avec les amis et enseignants présents, et de constater que, venus d’horizons et de pays variés, choisissant des voies différentes (thèses pour beaucoup, monde du travail pour quelques autres, celui de l’édition pour moi-même), nous n’en formons pas moins la première promotion du Diplôme de l’ENS, qui, je l’espère, sera suivie par beaucoup d’autres ». VINCENT TEJEDOR (PC 2004, diplômé en chimie, corps des mines) « Il était assez émouvant d’entendre le bilan de nos années normaliennes. Beaucoup se rendaient a posteriori compte de l’extraordinaire liberté et de la grande richesse de cours que l’École propose, et ont remercié les enseignants, les tuteurs et l’École d’avoir permis à notre curiosité intellectuelle de s’épancher sans limite. Nous avons pu découvrir ou retrouver nos camarades de promotion, et entendre leurs perspectives d’avenir. La soirée s’est terminée par des discussions autour d’un délicieux buffet, où, heureux d’être passés par l’ENS et fiers d’en être diplômés, nous étions tous un peu tristes de devoir la quitter... » Philosophie : 4 Sciences sociales : 4 (2 en économie, 1 en droit et 1 en sociologie urbaine) LILA : 2 (1 en études allemandes, 1 en lettres modernes) Histoire : 1 Sciences de l’antiquité : 1 Histoire et Théorie des Arts : 1 (musicologie) Quatre spécialités secondaires ont été attribuées par le jury sur proposition du département ou de l’étudiant : une en archéologie, une en traduction, une en études anciennes et une en études arabes INFORMATIQUE • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • Un nouveau directeur de département : Jean Vuillemin Professeur à l’École, je dirige le département d’informatique depuis septembre 2007. Élève de l’école polytechnique et Ph.D. de l’université de Stanford, je partage ma vie entre le monde académique (professeur à Berkeley, Orsay, Polytechnique, Léonard de Vinci, École normale Jean Vuillemin supérieure), la recherche (directeur scientifique de l’INRIA en 2004-06) et l’industrie (Xerox, Thomson, Digital Equipment Corporation, Hewlett-Packard). Ma reconnaissance scientifique internationale (Scientific Advisory Board pour I2R-Singapour et NICTA-Australie) vient de mes publications sur les algorithmes et structures de données, circuits intégrés pour l’arithmétique, processeurs matériels programmables et de leurs applications en astronomie, cryptographie, physique des hautes énergies et traitements vidéos hautes fréquences. Le département d’informatique de l’École est issu des mathématiques, au début de ce siècle nouveau. Sous l’impulsion de Jacques Stern (médaille d’or du CNRS) et avec un soutien fort de la direction de l’École, ses effectifs ont doublé : près de 80 chercheurs maintenant (dont deux membres de l’académie des sciences et un de la Royal Society). Ses ambitions, pour les années à venir : doubler le nombre des élèves formés (avec les universités parisiennes) qui irriguent le tissu national des enseignants et chercheurs en informatique ; conforter l’impact international de ses équipes, avec le soutien de l’École, du CNRS et de l’INRIA. En ce siècle numérique, l’ambition du département d’informatique n’est pas de faire tout (chacun de nous passe pourtant plus de son temps professionnel devant son ordinateur qu’ailleurs), mais de soutenir ce qu’il fait de mieux au premier plan mondial. Les recherches du département concernent directement : la cryptographie (science du secret) sans laquelle la finance moderne s’effondre (il s’échange chaque jour plus de valeurs numériques que la terre ne comporte de billets de banques et de réserves d’or) ; les réseaux numériques sans lesquels le téléphone, la télévision et le courrier électronique reviennent 30 ans en arrière (il fallait alors 5 ans d’attente pour avoir une nouvelle ligne) ; la fiabilité des logiciels, sans lesquels le TGV ne saurait freiner, ni l’airbus A380 voler (accepteriez-vous de prendre un avion dont les commandes de vol comportent du code écrit par vous-même ?) ; la vision par ordinateur : le département d’informatique se targue d’en couvrir à la fois les aspects artificiels (plus de vidéos produites chaque jour par des particuliers qu’en un an par les médias) et naturels (pourquoi et comment la vision d’un enfant de 10 ans surpasse celle des meilleurs ordinateurs) ; l’efficacité des logiciels et des matériels (votre attention cesse dès que l’ordinateur met plus de 30 secondes à répondre) ; la géométrie algorithmique (et ses applications graphiques, en conception assistée par ordinateur, robotique, et systèmes d’information géographique); les problèmes théoriques qui se posent à l’interface entre modélisation informatique, physique et biologie. Au-delà de toute question particulière, les recherches du département sont verticales et elles allient pratique (plus de 60% de financement sur contrats) et théorie (plus de 80% des publications). Suivant le mathématicien Jean Leray : « il est des questions qui se posent, d’autres qu’on se pose ». Le département d’informatique de l’ENS se consacre avant tout aux premières, celles qui font fondamentalement avancer cette science à partir des multiples questions très pratiques auxquelles l’informatique doit quotidiennement faire face. JEAN VUILLEMIN COMMUNIQUÉ • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • Conseil scientifique de l’ENS Par arrêté de la ministre de l’Enseignement supérieur et de la recherche en date du 19 novembre 2007, sont nommées pour une période de trois ans membres du conseil scientifique de l’École normale supérieure les personnalités dont les noms suivent : Personnalités désignées ès qualités M. ALBERT FERT, professeur des universités à l’université Paris-XI. M. NICOLAS GRIMAL, président de la chaire de l’Égypte du centre universitaire méditerranéen de Nice. M. JACQUES LIVAGE, professeur au Collège de France, titulaire de la chaire « chimie de la matière condensée ». MME EVA PEBAY-PEROULA, professeure des universités à l’université Joseph Fourier à Grenoble. MME CHRISTINE PETIT, professeure au Collège de France, professeure à l’Institut Pasteur. M. TZVETAN TODOROV, directeur du centre de recherches sur les arts et le langage du CNRS. Personnalités désignées librement par le ministre chargé de l’Enseignement supérieur M. ALAIN ASPECT, directeur de recherche au CNRS, professeur à l’École polytechnique. M. ANTOINE COMPAGNON, professeur au Collège de France, titulaire de la chaire « littérature française moderne et contemporaine : histoire, critique, théorie ». MME SYLVIE JOUSSAUME, directrice de recherche au CNRS. M. OLIVIER CHALINE, historien, professeur à l’université Paris-IV. M. JEAN-CHRISTOPHE YOCCOZ, professeur au Collège de France, titulaire de la chaire « Équations différentielles et systèmes dynamiques », Médaille Fields. 2 Décembre 2007 CÉRÉMONIE DU 11 NOVEMBRE • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • Lors de la cérémonie du 11 novembre, Marcel Boiteux (1942 s) avait témoigné aux côtés de Henri Cabannes (1942 s) et de Gérard Wlérick (1940 s). Voici un extrait de son témoignage relatant son évasion vers la France libre. A rrivés au voisinage immédiat de Dancharinea, à la frontière espagnole, nous débarquons enfin dans un petit chemin de traverse où nous attendait notre guide, un vrai basque, avec béret et espadrilles. La nuit commençait à tomber et nous voilà, en file indienne, sur des chemins à flanc de coteau, des petits chemins à peine perceptibles dans l’obscurité salvatrice qui nous entourait. Et les choses commencèrent à se gâter. Habillés tant bien que mal par la Résistance, deux de nos quatre américains étaient chaussés de fins escarpins trop petits, et mieux destinés à la valse qu’à la marche en montagne. Heureusement, si les escarpins étaient trop petits, ceux qui les chaussaient n’étaient pas trop grands. Quand il a fallu aider ces vieux – ils devaient bien avoir trente ans –, et même porter le plus petit, on y parvint quand même, mais ce fut une épreuve. Enfin, cahin-caha, et poussés par le guide qui commençait à s’énerver, nous arrivâmes, au petit matin, au-dessus d’une vallée qui sortait à peine de la brume. Le guide nous déclara alors que sa prestation était terminée et que nous avions une décision à prendre. Ou bien nous allions nous livrer aux gendarmes espagnols dans le petit village qu’on apercevait à nos pieds, au fond de la vallée, et l’expérience montrait que les gendarmes ne renvoyaient pas leurs prises en France. Ou bien nous évitions le village, par la gauche, et bonne chance pour atteindre le Portugal sans se faire prendre. Nos américains nous déclarèrent alors que leurs instructions étaient claires : rejoindre la gendarmerie la plus proche et faire appeler le consul des États-Unis. Et ils ajoutèrent : « à notre tour de nous occuper de vous ; dites que vous êtes américains et on vous emmènera avec nous ». Grande décision stratégique. Si l’un de nous se débrouillait à peu près en anglais, j’étais le meilleur des quatre autres bien que j’ai eu 1 sur 20 dans l’épreuve de langue pour l’entrée à l’X, et 2 pour la rue d’Ulm. Cela étant, se faire passer pour des américains, disaient certains d’entre nous, ça ne prendra jamais. Après une longue discussion, j’emportais la décision par l’approche scientifique : si nous décidons de faire bande à part, il y a une forte probabilité, comme l’a dit notre guide, pour que nous allions en prison un certain temps, ici ou là, avant d’atteindre le Portugal ; si nous acceptons la proposition de nos amis américains, ou bien ça rate, on ira en prison, et ce ne sera pas bien pire que si on avait refusé l’offre, ou bien ça réussit et on aura gagné le gros lot. Dans un cas, le pire est quasiment sûr ; dans l’autre cas, il n’est que possible. Ainsi avons-nous pris la décision heureuse, qui commandera toute la suite, de devenir américains. L’intégralité de ce témoignage est accessible sur le site : http://www.archicubes.ens.fr ANNONCES • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • Appel à projet « VINCI 2008 » Bourses LVMH Asie 2008 L’Université franco italienne a mis en ligne le programme « VINCI 2008 » destiné à financer des projets franco-italiens : - Cursus universitaires binationaux : Licence/Laurea ; Master/ Laurea magistrale (specialistica). - Bourses d’aide à la mobilité pour thèses en cotutelle. - Allocations de recherche pour thèses en cotutelle (seront privilégiés les secteurs de recherche suivants : Développement durable ; Institutions, politiques et droits européens ; Médecine et biologie moléculaire ; Culture et société de l’aire euro-méditerranéenne ; Mécanique ; Sciences et technologies de l’information et de la communication ; Sciences de l’univers, de la terre et de la mer). Comme chaque année, la Fondation LVMH propose des bourses (5 000 et 4 000 e) à des élèves des Grandes Écoles pour soutenir leur projet sur un pays d’Asie. Seuls peuvent être candidats les élèves de l’ENS en cours de scolarité. Quelques-uns des domaines prioritaires : développement durable, ressources humaines, société, culture et management. Dates limite de retour des dossiers : - pour l’enregistrement on-line : 28 janvier 2008 - pour l’envoi du dossier papier : 4 février 2008 Toutes les informations sont disponibles sur le nouveau site de l’UFI : www.universite-franco-italienne.org Date limite de remise des avant-projets (10 pages) : 14 mars 2008 Pour plus d’informations (liste exhaustive des pays et domaines concernés, descriptif détaillé du processus de sélection), envoyez un mail à la DRI : [email protected] [email protected] Programme Fulbright 2008-2009 Les étudiants candidats à une mobilité vers l’Italie disposent, par ailleurs, d’un guide et d’un forum d’échanges d’expériences sur le site : www.etudierenitalie.org La Commission franco-américaine propose comme chaque année des postes d’assistants-lecteurs (école primaire, collège, lycée, université) aux États-Unis. Éligibilité : être titulaire d’une licence avant le départ. Avoir un niveau d’anglais correct. Prix Holberg Date limite de dépôt des candidatures auprès de la Commission franco-américaine : 26 janvier 2008 Le comité du Fonds commémoratif Ludvig Holberg (célèbre universitaire et dramaturge dano-norvégien) lance un appel à nomination pour le prix international Holberg 2008 qui récompense des travaux universitaires exceptionnels en sciences humaines, sciences sociales, droit ou théologie. Le lauréat du prix sera désigné en septembre 2008. Pour plus d’informations, contacter la DRI : [email protected] [email protected] Date limite d’envoi des dossiers : 10 février 2008. Pour plus d’informations : www.holbergprisen.no Décembre 2007 3 BIOLOGIE / ÉCOLOGIE • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • Naissance du CEREEP – ÉCOTRON Ile-de-France à Foljuif Pour beaucoup à l’ENS, « Foljuif » est un lieu de stages, de conférences et de retraite littéraire, artistique ou sportive. On connaît moins la vocation de cette « station biologique » à héberger les programmes de recherche des laboratoires d’écologie de l’École et de leurs partenaires. Cette activité est à l’aube d’une rapide amplification : la station biologique de Foljuif devient « Centre de recherche en écologie expérimentale et prédictive » (CEREEP) et s’apprête à accueillir l’ÉCOTRON Ile-de-France, grand dispositif instrumenté dédié à l’étude de la dynamique des systèmes écologiques soumis aux changements climatiques. temps, d’espace et de complexité. L’ouverture du CEREEP – ÉCOTRON Ile-de-France donnera aussi une nouvelle dimension à la diffusion de connaissances transdisciplinaires à l’École. L’usage de la station comme creuset d’innovation pédagogique autour des sciences de l’environnement et à destination de multiples publics (masters, écoles doctorales, chercheurs, mais aussi écoles, collèges et lycées, associations, entreprises…) est donc appelé à s’intensifier. L’École entend ainsi exprimer pleinement ses vocations premières : s’affirmer comme référence dans l’analyse et l’évolution des contours des champs de la connaissance, et promouvoir une diffusion des savoirs en résonance avec l’avancée des sciences. Depuis plus de douze ans, les prairies et forêts de Foljuif offrent aux écologistes parisiens un puissant outil d’études À l’heure où le GIEC et Al Gore reçoivent leur prix Nobel, où en conditions semi-naturelles – démographie animale et se tient le sommet de Bali et où l’écologie revêt une imporcomportements sociaux, immunologie écologique, dynatance jamais égalée dans l’ordre des priorités nationales, les mique des réseaux trophiques et mutualistes, impact de mécanismes biologiques et physico-chimiques du fonctionla biodiversité des plantes sur le fonctionnement des éconement et de l’évolution des systèmes écologiques sont au systèmes... Sur la base d’un bilan sciencœur de vives controverses scientifiques. tifique riche et diversifié (www.foljuif. Qu’en est-il du rôle des forêts dans la dynaens.fr), l’ENS et le CNRS s’engageaient mique du « réseau carbone » de la planète ? dès l’année 2000 pour faire de la station Quelle est l’importance relative des sources de Foljuif une plateforme de recherche de gaz à effet de serre comme le méthane ? de niveau international dédiée à l’étude Quelle est l’influence des interactions entre expérimentale et prévisionnelle de la biobiodiversité et climat sur la stabilité des diversité et des écosystèmes. Ce projet est écosystèmes ? L’expérimentation contrôlée, aujourd’hui soutenu par le Département étroitement articulée sur la modélisation Environnement et Développement mathématique des systèmes biologiques Durable du CNRS dans le cadre de son L’Écolab est un ensemble de trois simulateurs et de leur environnement, doit permettre fortement instrumentées, d’un programme national « Écotrons » – du climatiques d’apporter rapidement des réponses à ces volume de 6 m3 chacun, servies par un laboranom donné aux grands plateaux techniques toire de pilotage. De conception complètement questions fondamentales. nouvelle, le prototype en sera livré à la station de la recherche écologique. de Foljuif en janvier 2008. L’année 2007 fut marquée d’étapes décisives pour Foljuif : l’ouverture des nouveaux bureaux et laboratoires avec réseau haut-débit et serveur dédié ; la construction du prototype des « Écolabs », ces « simulateurs climatiques » dédiés à l’assemblage et à la manipulation d’écosystèmes de synthèse ou de fragments d’écosystèmes naturels ; la création d’une Unité mixte de services CNRS-ENS; et enfin la présentation formelle, le 10 décembre à l’ENS en présence de Monsieur Yves Guldner, directeur adjoint de l’École, du programme officiel de développement du CEREEP – ÉCOTRON Ile-de-France pour les quatre prochaines années. C’est une deuxième vie qui commence pour la station de Foljuif ! Accompagnant l’arrivée des premiers Écolabs sur le site, des Bassins et des Serres de recherche d’une conception modulaire originale viendront au printemps 2008 compléter les dispositifs de recherche déjà présents. Le recrutement d’un ingénieur de recherche et d’un chercheur post-doctorant permettra d’ouvrir l’Observatoire international des sciences écologiques (OBISC), réseau virtuel dédié à la synthèse et à la communication « en temps réel » des avancées de la recherche écologique à grandes échelles de Le développement européen et l’ouverture internationale du CEREEP - ÉCOTRON Ile-de-France joueront de cinq atouts majeurs : la complémentarité des plateaux techniques et la polyvalence de la plateforme ; un très haut degré de réplication expérimentale dans des conditions artificielles ou seminaturelles où les facteurs environnementaux d’intérêt peuvent être manipulés sur des échelles multiples ; les capacités de calcul offertes in situ pour la modélisation et la simulation d’écosystèmes virtuels et l’écologie prévisionnelle ; le contexte académique de l’École, dans lequel l’articulation recherche-formation est essentielle ; la configuration géographique du site et son environnement scientifique multidisciplinaire exceptionnel. Selon les moyens financiers que le projet saura rassembler, le CEREEP - ÉCOTRON Ile-deFrance pourrait accueillir à l’horizon 2011 une cinquantaine de chercheurs réguliers, ingénieurs, techniciens, auxquels s’ajouteront professeurs et chercheurs invités, étudiants, stagiaires et personnels temporaires. Contact : Régis Ferrière / Laboratoire Écologie & Évolution, Département de Biologie, 46 rue d’Ulm [email protected] / www.foljuif.ens.fr Contact : [email protected] COMMUNIQUÉS • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • Diagnostic énergétique de l’ENS Dans le cadre du contrat quadriennal 2006-2009, l’ENS s’est engagée dans la mise en œuvre d’un diagnostic énergétique de l’ensemble de ses bâtiments, de sorte à optimiser les dépenses de viabilisation, et à intégrer les actions de protection de l’environnement et de maîtrise de l’énergie dans toute nouvelle opération de rénovation. L’ENS a ainsi obtenu du ministère de l’Éducation nationale, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche l’attribution d’un crédit de 100 000 € destiné à la réalisation de ce diagnostic. L’Ademe (Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie) Ile-de-France, représentée par M. Amjhadi, a été sollicitée en amont de ce projet. Cet établissement public à caractère industriel et commercial, placé sous la tutelle conjointe des ministères en charge de l’Écologie et du Développement durable, de l’Industrie et de la Recherche, a en effet pour mission de « susciter, animer, coordonner, faciliter ou réaliser des opérations ayant pour objet la protection de l’environnement et la maîtrise de l’énergie » (voir leur site : www2.ademe.fr). Suite à un appel d’offres, le bureau Véritas a été retenu pour la mise en œuvre du pré-diagnostic et du diagnostic, pour un montant de 56 400 € HT. L’objectif de l’étude est de dresser des propositions chiffrées et un programme pluriannuel de travaux d’économies d’énergie. Cette mission est réalisée en deux temps : 1er temps : un pré-diagnostic simplifié de chaque site comportant les étapes suivantes : – collecte des renseignements ; – visites et investigations ; – rapport d’étude comprenant un descriptif des principales installations techniques, un bilan énergétique de chaque site sur une année, un bilan sommaire des principaux postes de consommation, les conclusions de travaux avec un chiffrage des économies correspondantes. Cette étape est aujourd’hui terminée et a fait l’objet fin septembre d’une restitution présentant les premiers résultats de l’étude. 2nd temps : un diagnostic de chaque site ou une partie du site identifié comme « énergivore » lors du pré-diagnostic. Cette étude est structurée en 3 phases : – Phase 1 : relevé sur site et mise en place des mesures. Examen et description des locaux (utilisation, état du bâti et des installations, exploitation…). Mise en place des mesures sur les postes énergivores. – Phase 2 : Exploitation et traitement des données recueillies. Calculs et interprétations de ces derniers pour mettre en évidence les améliorations envisagées, indication pour chaque intervention de son coût, des économies à en attendre et du temps de retour brut des investissements. – Phase 3 : Propositions de programmes de travaux cohérents. Adaptées aux caractéristiques propres de chaque site, ces propositions seront présentées dans le rapport de synthèse, accompagnées d’un outil de suivi des consommations en vue d’évaluer les résultats de ces mesures. Une réunion de présentation est prévue en fin de mission (fin janvier 2008), à destination des différents acteurs de l’École normale supérieure. Résultats élections CA/CS Mutations internes CONSEIL D’ADMINISTRATION COLLEGES ELUS 1er siège : Yannick FAURE Suppléant : Jérôme d’HARCOURT 2ème siège : Antony BURLAUD suppléant : Thomas CORTADO 1er siège : Alexis BOUTHIER Suppléant : Thibault ESPINASSE 2ème siège : Emmanuel VINCENT Suppléant : Olivier BOISSIER 5 - élèves littéraires 6 - élèves scientifiques Étudiants lettres Mickael CICCOTELLI Étudiants sciences Alexandre FLAVIER 8 – Ita et IATOSS de catégorie C Cécilia CHEMOUNI Quelques mouvements de personnel sont à signaler en interne : JULIEN GAL anciennement vacataire au service des concours puis au service de la scolarité a rejoint l’équipe du Secrétarait général. Il remplace GISÈLE GERMÉ qui prend de nouvelles fonctions au service logistique aux côtés de Françoise Chaussat. VANESSA MAYNARD quitte la logistique pour rejoindre le service des ressources humaines de l’École. CONSEIL SCIENTIFIQUE COLLEGES 2 – professeurs et assimilés scientifiques 5 - élèves littéraires 6 - élèves scientifiques ELUS François LOESER Titulaire : Clément DHERBECOURT Suppléant : Samuel NEUBERG Titulaire : Nicolas BRANTUT Suppléant : Luc ESTEBANEZ Décembre 2007 5 TUTORAT • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • Entrer en prépa, entrer à l’ENS, c’est possible ! son groupe. Le tutorat repose avant tout sur la motivation des lycéens sélectionnés, et poursuit trois buts principaux : informer les lycéens sur les différentes filières qui s’ouvrent à eux après le bac pour éviter l’autocensure, les accompagner de manière personnalisée et les aider à combler d’éventuelles lacunes, et enfin, éveiller leur curiosité à de nouveaux horizons culturels. Après la présentation, les lycéens, les parents et les professeurs se dirigèrent vers l’École où quelques petits fours et boissons réconfortantes les attendaient au Pôt. Ce fut l’occasion pour les lycéens parfois intimidés, souvent enthousiastes, de rencontrer pour la première fois leurs tuteurs-normaliens, très impatients de commencer enfin leur travail pédagogique d’accompagnement. De petits groupes se formèrent alors, certains parents et professeurs cherchaient visiblement à parler au tuteur de leur enfant ou élève, tandis que les lycéens plus ou moins timides commençaient à expliquer ce dont ils avaient besoin. Dans une atmosphère chaleureuse et dynamique, le coup d’envoi fut donc donné à ce projet visant à permettre à des lycéens d’origines modestes de décider de leur avenir avec ambition et en toute connaissance de cause. FRÉDÉRIC GLORIANT L’association créée en 2006 « Entrer en prépa, entrer à l’ENS, C’est possible ! » a tenu sa journée de rentrée le 10 novembre 2007. Cette initiative permet à quelques normaliens d’accompagner sur un plan éducatif des lycéens issus de milieu modeste qui envisagent de suivre des études supérieures. N’avez-vous pas vu le samedi 10 novembre une foule de lycéens, entourés de leurs parents, et parfois de leurs professeurs, se faire photographier au beau milieu de la Cour aux Ernest, par miracle ouverte à ces invités inaccoutumés, alors qu’elle restait obstinément fermée depuis septembre aux élèves de l’École ? L’ENS s’était-elle décidée à recruter directement des lycéens ? non sans doute, mais presque ! L’association « Entrer en prépa, entrer à l’ENS, c’est possible ! » avait organisé ce jour-là une réunion de rentrée et de présentation de son projet. En la présence de Mme CantoSperber, les membres du bureau expliquèrent, devant une vaste assemblée en salle Jules Ferry, comment le tutorat allait fonctionner. Chaque semaine, un tuteur rencontre ses trois ou quatre élèves pour une séance d’1h30 et élabore un programme de travail personnalisé selon les besoins et les intérêts de ÉDITIONS RUE D’ULM • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • Élu par le magazine LIRE LA SOCIÉTÉ DE DÉFIANCE Comment le modèle social français s’autodétruit Meilleur essai 2007 YANN ALGAN ET PIERRE CAHUC ULM te 09 DÉFIA NCE ques êtes rs, LA SO CIÉTÉ DE Neuvième titre publié fin octobre dans la collection du Cepremap aux éditions Rue d’Ulm, le petit livre de Yann Algan et Pierre Cahuc, La Société de défiance. Comment le modèle social français s’autodétruit, connaît un vif succès en librairie. Il a été élu par le magazine LIRE meilleur essai de l’année 2007. Une conférence de présentation sera organisée en janvier en salle Jules Ferry. ME é ILL lu pa EU r L R E ire | 09 SS | LA SO AI Comm 20 CIÉ ent le 07 modèl TÉ DE DÉ FI e soci al fran ANCE çais s’ YANN au todétr ALGA uit N et PI ER RE CA HUC La France est engagée dans un cercle vicieux dont les coûts économiques et sociaux sont considérables. Depuis plus de vingt ans, des enquêtes menées dans tous les pays développés révèlent qu’ici plus qu’ailleurs, on se méfie de ses concitoyens, des pouvoirs publics et du marché. Cette défiance allant de pair avec un incivisme plus fréquent… Or la défiance et l’incivisme, loin d’être des traits culturels immuables, sont alimentés par le corporatisme et l’étatisme du modèle social français. En retour, le manque de confiance des Français entrave leurs capacités de coopération, ce qui conduit l’État à tout réglementer et à vider de son contenu le dialogue social. En comparant les relations entre les performances économiques et les attitudes sociales dans une trentaine de pays du début des années 1950 à nos jours, Yann Algan et Pierre Cahuc montrent comment ce déficit de confiance réduit significativement l’emploi, la croissance et, surtout, l’aptitude des Français au bonheur. « Un petit livre qui en dit très long et qu’il faut lire d’urgence. » F.-O. Giesbert, Le Point 6 Décembre 2007 « Un lumineux commentaire des ravages du corporatisme et de l’étatisme. » G. Moatti, Les Échos BIBLIOTHÈQUE DES LETTRES • • • • • À nouvelle année, nouvelle entrée pour la bibliothèque d’Ulm-lettres, à compter du vendredi 4 janvier 2008 Vous entriez depuis 1847 par la grande salle du premier étage... au seuil de cette nouvelle année, vous serez accueillis, avec tous nos vœux, au rez-de-chaussée du Nouvel Immeuble Rataud (NIR, à gauche au fond du hall). Les « lettres » deviennent ainsi voisines des « maths », dont l’accueil modernisé est ouvert depuis septembre 2006. L’espace du rez-de-chaussée cour sera consacré aux inscriptions, au prêt et à la reprographie ; puis l’escalier vous conduira aux salles de lecture ainsi qu’au nouveau bureau du renseignement bibliographique, implanté à proximité des cotes B et de la grande table de consultation salle 7 NIR. Pensez à vous munir de votre carte de lecteur pour franchir sans encombre le nouveau portillon d’accès ! Et bienvenue à tous pour la découverte des services ainsi rénovés. Fermeture de Noël : du samedi 22 décembre 17h au vendredi 4 janvier 9h00 2 et 3 janvier : fermeture au public pour emménagement dans le nouvel espace 4 et 5 janvier : ouverture de 9h à 12h30 et 13h30 à 17h00 ANNONCE • • • • • • • • • • • • • • Délégation de recherche au CNRS Le CNRS lance sa campagne d’accueil en délégation des enseignants chercheurs pour activité de recherche au CNRS. Les maîtres de conférences et les professeurs des universités délégués continuent d’être rémunérés par leur administration d’origine. Une contrepartie financière est versée à l’établissement d’enseignement supérieur d’origine pour financer le remplacement de l’enseignant chercheur pour le service d’enseignement qu’il n’accomplit pas. Les maîtres de conférences et les professeurs des universités intéressés par cette campagne doivent télécharger un dossier sur le site : www.cnrs.fr Ceux déjà accueillis peuvent demander le renouvellement de leur accueil. Les enseignants chercheurs retenus par le CNRS seront informés au début du mois de mai. Les prises de fonction sont en principe effectives soit le 1er septembre, soit le 1er février suivant. PROCHAINS RENDEZ-VOUS • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • Histoire Philosophie Sciences Biologie Grande conférence de la rue d’Ulm, Barbara Hohn (Friedrich Miescher Institute for Biomedical Research (FMI), Bâle, Suisse) : « Transgenerational Memory of Stress in Plants ». Vendredi 11 janvier, 12h, salle Dussane. Prof. Patrick Doherty (Director, the Wolfson CARD, King’s College London) « Control of adult neurogenesis by endocannabinoid signalling ». Lundi 21 janvier, 11h, salle P. Favard. Dr. Nektarios Tavernarakis (IMBB, Heraklion – Grèce) : «An acid sensing ion channel mediates associative learning by modulating dopamine signaling in C. elegans ». Vendredi 25 janvier, 11h, salle P. Favard. Dr. Antonello Provenzale (Institute of Atmospheric Sciences and Climate, CNR, Torino, Italy) : « Soil-vegetation-atmosphere interactions : from simple box models to pattern formation ». Lundi 28 janvier, 10h30, salle P. Favard.. Prof. Dominique Muller (Département Neurosciences, Centre médical universitaire, Genève – Suisse : « Mechanisms regulating synaptic network remodelling in hippocampal slice cultures ». Lundi 4 février, 11h, salle P. Favard. DERNIÈRE PARUTION JEAN-CHARLES DARMON, directeuradjoint de l’École normale supérieure et professeur à l’Université de Versailles a dirigé l’ouvrage Le moraliste, la politique et l’histoire. De La Rochefoucauld à Derrida qui vient de paraître chez l’éditeur Desjonquères dans la collection « L’Esprit des lettres ». Il est l’auteur de nombreuses études consacrées aux relations entre littérature, philosophie et morale à l’Âge classique. Colloque du Centre Cavaillès : « Le hasard au cœur de la cellule ». Lundi 22 Janvier, salle Dussane. Sciences sociales Conférence-débat avec Florence Weber (professeur de sociologie, ENS) : « Le travail au noir : une fraude parfois vitale ? ». Mercredi 30 janvier, 14h30, amphi Jules Ferry, 29 rue d’Ulm. Littérature Correspondances entre les arts et la littérature dans les salons au XVIIIe siècle : demi-journée organisée par le Centre Lumières, Révolution, Romantisme, en relation avec le programme d’agrégation 2008. Lundi 28 janvier, 14h-18h, salle à préciser. Genèse & Autobiographie (ITEM, CNRS-ENS) Ruth Vogel-Klein : « Jeanne d’Arc, Rouen, Minsk : deuils laconiques. Genèse d’un poème autobiographique d’Ilse Aichinger ». Thanh-Vân Ton-That : « Genèse des Mémoires de Montesquiou (Les pas effacés) : au croisement de l’autobiographie, de l’épistolaire et de la poésie ». Samedi 19 janvier, 10h-13h, salle Beckett. Le moraliste, la politique et l’histoire. De La Rochefoucauld à Derrida Sous la direction de Jean-Charles Darmon Desjonquères, « L’Esprit des lettres » Pour qui s’intéresse aux formes les plus subtiles de la pensée morale en Europe, ceux que l’on nomme les « moralistes » brillent d’un éclat particulièrement vif. Le moraliste se présente souvent comme « un anatomiste du cœur » ou un spectateur de la vie, non comme l’architecte d’un système ou le porte-parole d’une doctrine générale. La présente enquête collective est tout entière guidée par le souci de s’interroger sur les significations proprement historiques et politiques émanant de l’œuvre des moralistes. Et cela, depuis ce moment de crise politique et morale qui fut celui de La Rochefoucauld jusqu’à l’ère du soupçon de Nietzsche et de ses successeurs : ainsi, tout près de nous, Emil Cioran et Jacques Derrida. Entre ces deux pôles, des lieux essentiels de la pensée et de l’écriture morales sont revisités en ce livre : de La Bruyère à Marivaux, de Gracián à Vauvenargues et à Chamfort, de Diderot 7 Décembre 2007 à Joubert. PORTRAIT • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • Entretien avec Julien Fournigault JULIEN FOURNIGAULT a 33 ans, il travaille à l’ENS depuis quatre ans. L’École recherchait alors un assistant de communication qui puisse développer des supports de communication visuelles. En répondant à une annonce de l’ANPE, il se retrouve à travailler au sein de l’Antenne graphique sous l’autorité de la Secrétaire générale de l’École. Son parcours universitaire. Le bac littéraire en poche, Julien suit une hypokhâgne au lycée Claude Monet. Il a un goût certain pour les lettres et peu d’amitié pour les chiffres. Il se réoriente par la suite pour la géographie à l’université Paris I où il passe une maîtrise un peu particulière qui se présente sous la forme d’un documentaire consacré aux mutations urbaines et sociales du faubourg Saint-Antoine. Un stage de journalisme au service politique d’RTL lui fait abandonner l’urbanisme et postulé au DESS de communication de l’université Paris II. En novembre 2003, il est recruté à l’ENS. Son activité. Julien travaille pour l’ensemble de l’École, il a réalisé plus de 200 affiches, une trentaine de plaquettes, a conçu la signalétique du restaurant de l’École et celle du site de Jourdan. Mais ce qu’il apprécie par-dessus tout c’est la préparation des expositions. Il a réalisé l’ensemble des supports visuels des Normaliens au sommet de l’État en avril 2004, du mois de la science fiction en avril 2006 et de l’exposition Dreyfus en novembre 2006. Julien se dit d’humeur constante, on le connaît surtout pour son humour constant. Faire face au quotidien à la diversité des demandes et de ses interlocuteurs, aux délais très serrés qui lui sont parfois demandés, réclame une capacité d’adaptation et d’écoute qu’il a su développer durant ces quatre années passées à l’ENS. Ses centres d’intérêt. Julien est passionné de cinéma, son film fétiche est Métropolis de Fritz Lang, il aime aussi Truffaut (L’homme qui aimait les femmes) et les films d’animation de Miyazaki (Le voyage de Chihiro). Le film qu’il conseille de voir en ce moment est celui de Fatih Akin : De l’autre côté. Il partage une autre passion, celle de l’Art nouveau et principalement les vitraux. Il en stocke quelques-uns dans son studio parisien et se déplace parfois à Drouot et à Bruxelles pour y dénicher la perle rare. Il aime chanter le Magnificat de Bach qu’il a appris dans l’orchestre et les chœurs des universités de Paris. S’il avait plus de temps, il se mettrait à la guitare. En attendant, il écrit des histoires pour enfants à ses heures perdues. Pour Noël, que compte-t-il s’offrir ? une anthologie des meilleurs films de sciences fictions des années 50/60. SPÉCIAL NOËL• • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • La recette de Noël Galettes aux deux saumons Pour 4 personnes Pour la pâte 250 g de farine de sarrasin 2 cuillerées à soupe de farine de froment 1 œuf 1 pincée de sel 1 cuillerée à soupe d’huile de tournesol 5 cl de lait Pour la garniture 4 pavés de saumon 30 g de beurre 4 tranches de saumon fumé 100 g de champignons 20 cl de crème liquide Quelques brins d’aneth sel et poivre Mélanger les farines, faire un puits au centre et verser l’œuf battu et le sel. Travailler la pâte en y incorporant peu à peu de l’eau froide. Quand la pâte à la consistance d’une mayonnaise épaisse, la battre au fouet pendant 10 minutes. Finir la pâte en l’allongeant d’eau froide jusqu’à ce qu’elle ait la consistance d’une crème fluide. Couvrir et réserver 2 heures au frais. Ajouter l’huile et le lait dans la pâte, battre au fouet et faire cuire les galettes avec un peu de beurre fondu Faire dorer les pavés de saumon dans une poêle avec le beurre, 1 minute sur chaque face pour qu’il reste rose à l’intérieur. Ajouter le sel et le poivre. Ensuite découper les tranches de saumon en lanières et nettoyer les champignons. Les découper et les faire sauter dans la poêle. Ajouter la crème et les lanières de saumon. Faites chauffer doucement. Poser les pavés au centre des crêpes, napper de sauce et parsemer d’aneth. Replier les crêpes en carré et finir la cuisson au four pendant 10 minutes à 210°C. La recette du pâtissier de l’École Les financiers à la pistache (pour dix pièces) : 200 g de beurre noisette 350 g de sucre glace 100g de farine 50g d’amandes poudre 15grs de noisette poudre 11 blancs d’oeufs 100 grs de pâte à pistache Faire chauffer le beurre dans une petite casserole jusqu’à ce qu’il prenne une couleur noisette. Dans un saladier, mélanger le sucre, la poudre d’amande, la farine, et la pâte à pistache, incorporer les blancs en travaillant à la spatule, puis le beurre noisette chaud. Beurrer généreusement les moules et les remplir à moitié. Les poser sur la plaque du four. Cuire au four de façon à commencer à 240° pendant 5 mn, puis 200° (th 6) pendant 5 mn Éteindre le four et attendre 5 mn avant de les sortir On peut faire la même recette dans un grand moule. Bonnes fêtes Décembre 2007 à tous et à l’année prochaine ! 8