La légèreté peut payer
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La légèreté peut payer
AUTOMOBILE ! FORMULE 1 – GRAND PRIX D’ITALIE « Il faut y aller » MONZA (Italie), HIER. – Kimi Räikkönen cache derrière son regard un objectif très clair : actuel quatrième au Championnat, il vise encore le titre mondial cette saison. (Photo Jérôme Prévost/L’Équipe) KIMI RÄIKKÖNEN, 4e au classement provisoire du Championnat du monde, croit sincèrement à ses chances pour le titre. Deux saisons de rallye ne l’ont pas changé : il n’est pas disert, le gaillard ! Mais, de même, le champion du monde 2007 a conservé tout ce qui faisait sa force et son charme deux ans plus tôt en F 1 : le talent au volant, un goût inné pour la compétition la plus rude… le tout dissimulé sous un flegme et un détachement inégalables. « LA FORMULE 1 vous a-t-elle un tout petit peu manqué, pendant ces deux ans ? – Non. Pas du tout. – Même pas pour le bonheur éprouvé sur les podiums, et que vous n’avez pas trouvé en rallye ? – (Le regard bleu vous transperce sans vous voir.) Mmmmhhh… – Non ? – Non. – Monza est l’un de vos circuits préférés. Cela doit tout de même être sympa de le retrouver. Attaquer Lesmo, se jeter dans la Parabolique… – C’est vrai que j’aime bien Monza. C’est un endroit différent de tous les autres où on va pendant la saison, un Grand Prix à part, un peu à l’ancienne. L’ambiance me plaît, oui. Et en plus j’ai toujours été bien accueilli, même avant de piloter pour Ferrari. Quand je courais chez McLaren, déjà, le public m’aimait bien, je crois. – Cette image de temple de la vitesse, pour le circuit de Monza, estelle toujours d’actualité ? – Mmmmhhhh... (regard perdu dans le vague). Peut-être que la vitesse moyenne est plus élevée ici qu’ailleurs, mais des courbes et des lignes droites aussi rapides qu’à Monza, il y en a d’autres ailleurs. – Quel est le secret d’un tour parfait à Monza ? – Ce n’est pas le circuit le plus facile en matière de réglages et de pilotage. Parce qu’il faut pouvoir aller très très vite dans les lignes droites, et, du coup, on se retrouve avec une voiture très allégée en appui aérodynamique à l’attaque des freinages pour les chicanes et les virages. En général, les chronos sont assez serrés parce qu’on n’a que sept virages pour faire la différence. avait pas conduit à d’autres réflexes, à d’autres habitudes ? – Non, franchement, ça n’a rien changé. Rien altéré. L’approche de la course, la façon de travailler, c’est quasiment la même chose en rallye et en F 1. Chaque écurie a ses propres méthodes, sa culture, mais ça, c’est valable partout. Donc on est habitués. On sait s’adapter. Évidemment, le pilotage n’est pas pareil. Mais je ne dirais pas que l’un est plus facile ou plus difficile que l’autre. C’est différent, c’est tout. On découvre des trucs, on sent, on essaie… – À Spa, votre dépassement sur Michael Schumacher, à l’Eau rouge, a donné des frissons à tous ceux qui vous ont vu. Et à vous ? « Spectaculaire ou pas, moi je m’en fiche, l’essentiel c’est de passer » – Vos ingénieurs ont été sidérés, diton, par votre rapidité d’adaptation à la voiture, cet hiver. Vous êtes monté, et aussitôt, vous étiez dans le rythme… – Ben, j’ai piloté comme j’ai toujours piloté, c’est tout. – Votre incursion en rallye ne vous – Ah ouais ? (Sourire en coin.) Non, pour moi, tous les dépassements me font le même effet. Il faut le faire, c’est la base de la course ! (Il rigole.) Que ce soit sur le sec ou sous la pluie, spectaculaire ou pas, moi je m’en fiche, l’essentiel c’est de passer. Chaque fois qu’une occasion se présente, j’y vais. J’essaie. Et je fais en sorte que ça marche. Des occasions, on n’en a pas cinquante en course. J’en avais une à l’Eau rouge, c’était ma seule chance de me rapprocher suffisamment de Michael avec le DRS, donc j’y suis allé. J’ai foncé. Et puis voilà. – Ne serait-ce qu’un centième de seconde, vous n’avez pas craint que Michael vous serre ? – On fait un sport dangereux, alors si c’est pour penser au danger, autant ne pas courir. Je crois avoir suffisamment d’expérience, je sais ce que je suis capable de faire, et ce dont Michael est capable, lui aussi. – En l’occurrence, vous avez confiance en lui ? – On n’est pas des cinglés. Moi, ça m’a bien plu ce petit moment-là. Ça se passe en un éclair. Je savais que si je ne le faisais pas à cet instant, à cet endroit, ensuite j’aurais du mal à dépasser une Mercedes, parce qu’elles vont tellement vite en ligne droite… Et puis voilà : on porte l’attaque, ça réussit, on gagne une place et c’est tout. On est heureux. Dépasser, c’est l’essence de mon boulot. Et c’est vrai que je trouve ça sympa. Évidemment, il y a du plaisir dans ces manœuvres. L’Eau rouge, certains pilotes l’aiment, d’autres pas du tout. Moi, je fais mon job, je crois que je ne me pose pas la question de savoir si j’aime ou non. Le but étant à chaque fois de gagner une place pour arriver au meilleur résultat possible, où que ce soit, on y va. « Des accidents, il y en aura toujours » – Vu votre approche du risque, pensez-vous que la sanction infligée à votre équipier Romain Grosjean a été trop sévère ? – Décider des sanctions, ce n’est pas mon job. Donc je ne ferai pas de commentaire. – Diriez-vous que certains pilotes sont un peu trop offensifs à l’instant du départ ? – Non. Tout le monde cherche à améliorer sa position au moment du départ. Évidemment, c’est le moment le plus dangereux, l’endroit le plus risqué pour le faire, mais c’est là qu’on peut gagner le plus de places en une seule manœuvre. Donc il faut essayer. Parce que, malheureusement, en course ça devient difficile d’espérer grand-chose. La course, on la bâtit en partie au départ. Mieux on est placé au premier virage, plus la course s’annonce confortable. Voilà. Les accidents, ça arrive ; ils font partie de la compétition automobile. Certains pourraient être évités, bien sûr. Mais moi, je pense qu’on n’y peut pas grand-chose. On peut parler de sécurité à l’infini, mais des accidents, il y en aura toujours ; celui de Spa ne sera pas le dernier. Si on ne veut pas se retrouver impliqué dans l’un d’eux, il faut changer de métier. Je ne dis pas qu’on doit ignorer le risque. Mais il faut voir les choses telles qu’elles sont et ne pas tout le temps dramatiser. Se dire qu’un petit accident peut avoir de grosses conséquences, et qu’un énorme crash peut se conclure sans le moindre bobo. On ne peut jamais tout prévoir. Parfois, on peut avoir un bol inimaginable, et d’autres jours n’avoir pas de veine du tout. Il suffit d’avoir ça en tête. – L’absence de Romain Grosjean pourrait-elle vous pénaliser ce weekend, dans le réglage de la voiture par exemple ? Ou la stratégie de course ? – On verra bien… – Vous avez pris le temps de donner quelques conseils à Jérôme d’Ambrosio, le pilote intérimaire ? – Non, ce n’est pas mon boulot. De toute manière, il a déjà roulé au moins une fois dans cette voiture. Et puis il a une saison d’expérience en F 1. – Croyez-vous sérieusement à vos chances pour le titre cette saison ? – Ah ben oui. Tant que le Championnat reste ouvert, il faut y aller ! » ANNE GIUNTINI D’Ambrosio en douceur Grosjean derrière Lotus Le Belge, qui remplace Grosjean chez Lotus ce week-end, a débuté son apprentissage sur une voiture compétitive, sans aucun souci. Bien que suspendu pour le Grand Prix d’Italie, le pilote Français est tout de même présent ce week-end dans le paddock pour soutenir son équipe. MONZA – MONZA – de notre envoyé spécial MONZA, HIER. – Un nouveau casque dans la Lotus no 10 ce week-end : celui du Belge Jérôme D’Ambrosio. (Photo Jérôme Prévost/L’Équipe) d’antan. Il aura à disposition ce qui se fait de mieux sur la planète treiziste en termes de joueurs, et notamment un certain Sonny Bill Williams, international all black, passé par Toulon, qui enfilera le maillot des Roosters après son intermède japonais ! Sacré entraîneur de l’année 2011 en Super League, Robinson deviendra le plus jeune coach de NRL la saison prochaine.À trente-cinqans, il atteint la consécration. Du coup, les Dragons se retrouvent sans entraîneur pour la saison prochaine. « On a une ou deux pistes », assure le président de la franchise catalane, Bernard Guasch, qui rêve d’un final en fanfare de son club avec Robinson aux commandes. Dès cet après-midi face à Bradford. – G. N. e Le programme de la 27 et dernière journée. – HIER : Wigan - Saint Helens. AUJOURD’HUI : Salford Wakefield ; Dragons Catalans - Bradford ; London Broncos - Hull KR ; Hull FC - Castleford. DEMAIN : Huddersfield - Leeds ; Widnes - Warrington. Classement : 1. Wigan, 42 points ; 2. Warrington, 39 ; 3. Saint Helens, 34 ; 4. Dragons Catalans, 34 ; 5. Leeds, 32 ; 6. Hull FC, 30 ; 7. Huddersfield, 26 ; 8. Wakefield, 24 ; 9. Bradford, 23 ; 10. Hull KR, 21 ; 11. Salford, 17 ; 12. London Broncos, 12 ; 13. Castleford, 12 ; 13. Widnes, 12. NB : Bradford a été pénalisé de 6 points pour raisons administratives. GOLF " BMW CHAMPIONSHIP (USA, Indiana, Carmel, Crooked Stick Golf Club, play-offs du circuit américain hommes, 6 350 000 #, 6-9 septembre). – Deuxième tour (par 72) : 1. (– 13) Singh (FIJ), 65 + 66 ; 2. (– 12) McIlroy (ILN), 64 + 68, Woods (USA), 65 + 67, Moore (USA), 66 + 66 ; 5. (– 11) Westwood (ANG), Van Pelt (USA) ; … 9. (– 9) D. Johnson (USA), McDowell (ILN), Harrington (IRL) ; 13. (– 8) Mickelson (USA), Poulter (ANG), Scott (AUS) ; 28. (– 6) Donald (ANG), Garcia (ESP) ; 33. (– 5) Els (AFS) ; etc. " KLM OPEN (HOL, Hilversum, Hilversumsche Golf Club, circuit européen hommes, 1 800 000 #, 6-9 septembre). – Deuxième tour (par 70) : 1. (– 11) Storm (ANG), 63 + 66 ; 2. (– 8) Hanson (SUE), Fernandez-Castaño (ESP), Jamieson (ECO) ; 5. (– 6) Larrazabal (ESP), Kapur (IND) ; 7. (– 5) Jacquelin, 65 + 70, Dredge (GAL), Colsaerts (BEL), Thornton (IRL), Willett (ANG) ; 12. (– 4) Kaymer (ALL) ; … 21. (– 3) Bourdy, 69 + 68 ; 39. (– 1) Dubuisson, 72 + 67. N’ont pas passé le cut : 74. (+ 1) Levet, 72 + 69 ; 87. (+ 2) Quesne, 72 + 70 ; 107. (+ 4) Wattel, 71 + 73, Hébert, 69 + 75 ; 137. (+ 8) Dubois, 76 + 72 ; Havret, 79 + 69. Jean-Baptiste Gonnet a déclaré forfait après un premier tour à + 9. SAMEDI 8 SEPTEMBRE 2012 MONZA, HIER. – Romain Grosjean va vivre comme spectateur ce Grand Prix d’Italie. Pas le rôle le plus confortable… (Photo Jérôme Prévost/L’Équipe) JULIEN FÉBREAU BOXE ! CHAMPIONNAT WBC-WBA DES SUPER-MOYENS La « bombe » Robinson LA NOUVELLE a fait l’effet d’une bombe hier matin à Perpignan. La veille du dernier match à domicile de la saison régulière des Dragons Catalans, face aux Bradford Bulls, Trent Robinson, l’entraîneur australien de la franchise perpignanaise, dirigera la prestigieuse équipe des Roosters de Sydney, en NRL, la saison prochaine. Robinson, qui était lié à la franchise catalane jusqu’à la fin de l’année 2013, va retrouver un club où il a joué (1995-1998) et dont il fut l’entraîneur adjoint (2010). « Les Roosters m’ont proposé un contrat de trois ans. C’est le plus grand honneur dans mon métier que de se voir proposer ce poste-là. » À Sydney, Trent Robinson deviendra l’entraîneur d’une équipe qui veut retrouver son lustre SI SON HABITUEL sourire n’était pas de sortie hier à Monza, Romain Grosjean n’affichait pourtant pas la mine des mauvais jours. Discret dans le paddock, le Français, suspendu pour son accrochage avec Hamilton en Belgique et le carambolage qui s’en suivit, était pourtant bien au travail avec son équipe. Tantôt présent dans le garage, tantôt sur le muret des stands, il n’a pas manqué de suivre l’évolution en piste, lors des deux séances d’essais libres du jour, de Kimi Räikkönen et de son remplaç ant d’une cours e, Jérôme D’Ambrosio. « Bien sûr, ce n’est pas le plus agréable des sentiments que de me retrouver à Monza et de ne pas pouvoir rouler, commentait sobrement Grosjean hier après-midi. Maintenant, je fais partie d’une équipe qui m’a apporté un soutien assez extraordi- naire toute cette semaine et je suis content d’être là pour essayer de l’aider au maximum. Si Jérôme a des questions à me poser, je serai ravi de lui répondre pour faire en sorte que l’on inscrive des points au Championnat. » Malgré une sanction difficile à accepter, Romain Grosjean endossait une nouvelle fois sans broncher sa responsabilité dans l’accident de Spa et semblait avoir profité des derniers jours pour entamer une certaine introspection : « Réfléchir à ce qui s’est passé, oui, confirme le pilote Lotus F 1. Revivre l’incident du départ, non, car on n’a jamais trop envie de se replonger dans ce genre de situation. Mon envie est de comprendre le pourquoi du comment et de remanier un peu ma façon de gérer mes week-ends pour revenir plus fort sur la prochaine course, à Singapour (23 septembre). » La légèreté peut payer Pour affronter son compatriote Ward, ce soir en Californie, l’Américain Dawson a dû descendre de catégorie. Rarissime mais pas rédhibitoire, au contraire. LES AMÉRICAINS Andre Ward et Chad Dawson sont les incontestés numéros 1 à leur poids. Le premier, vainqueur de l’Anglais Froch, actuel champion IBF, et de l’Allemand Abraham, tenant WBO, défend ce soir à Oakland, en Californie, ses titres de champion WBC-WBA des supermoyens, face à son compatriote, tombeur de Bernard Hopkins et détenteur de la ceinture WBC des mi-lourds. Si la légende de la boxe s’est écrite lors de combats entre champions de catégories différentes (en 1974, la France en a accueilli un, organisé par Alain Delon sur le parvis de la Défense, à Paris, qui avait vu la victoire du moyen argentin Carlos Monzon sur le welter mexicain José Napoles), c’est quasi systématiquement le champion le plus léger qui est monté défier le plus lourd. Très rares sont ceux, comme Chad Dawson, à perdre du poids pour affronter un champion plus léger, car il est plus naturel de monter de catégorie (à l’image du Philippin Manny Pacquiao, qui a conquis des titres dans huit catégories différentes). Il n’existe que quatre exceptions dans l’histoire de la boxe, et à trois reprises le boxeur au régime l’a emporté. Les deux derniers combats de ce genre ont eu lieu assez récemment. En 2003 à Las Vegas, Andre WARD Chad DAWSON USA USA 28 ans Professionnel depuis 2004 30 ans Professionnel depuis 2001 Champion olympique des mi-lourds 2004. 25 victoires (dont 13 avant la limite). Champion WBA des super-moyens depuis 2009 et WBC depuis décembre 2011. 31 victoires (dont 17 avant la limite), 1 défaite, 2 no-contests. Champion WBC des mi-lourds de 2007 à 2008 et depuis avril dernier, IBF 2008-2009. (Photo US Presswire/ Presse Sports) RUGBY À XIII FRÉDÉRIC FERRET de notre envoyé spécial (Photo Mark Ralston/AFP) IL N’Y A PAS UNE SECONDE à perdre. Il y en a même presque une à gagner. Mais Jérôme D’Ambrosio ne s’en inquiète pas, à l’issue de sa première journée au volant de l’E 20, une F 1 qui compte déjà neuf podiums cette année. Un monde comparé à la Virgin qu’il pilotait l’an dernier. « Aujourd’hui, sur une piste où la voiture est censée avoir peu d’aéro, je ressentais plus d’appui que sur ma Virgin l’an dernier à Monaco, où l’on est censé en avoir un max ! » Le Belge a bien senti la différence. Mais pas la pression qui va avec. Car Lotus compte sur lui pour ramener des points dans la bataille au Championnat des constructeurs (3e devant Ferrari). « Il n’est pas question de vouloir trop en faire, explique-t-il avec sérénité. Hors de question de forcer. Je risquerais de me perdre. » Alors, le traditionnel troi- sième pilote Lotus prend son temps même si au moment de grimper dans la voiture, hier matin, il a senti « l’adrénaline et la nervosité » le gagner. « Sans que cela soit une sensation négative, s’empresse-t-il d’ajouter. J’avais envie de bien faire. » Une première séance d’apprentissage, un déjeuner passé à ausculter les données de Räikkönen – « et même discuter un peu avec lui » –, avant d’attaquer une deuxième séance avec « plus de confiance ». Et un temps dont il s’estimait « satisfait » (à 6 dixièmes du chrono de Räikkönen). Même le difficile exercice de la qualification ne l’inquiète guère. « Il me faut encore du temps pour savoir ce qui vient du pneu et de la voiture, conclut-il philosophe. J’ai encore les tests du matin pour comprendre un peu mieux la voiture. Après, je donnerai tout ce que j’ai. Si ça va en Q 2, c’est bien. Et si c’est la Q 3, ce sera encore mieux. » l’Américain Roy Jones conservait son titre WBC des mi-lourds (contre son compatriote Antonio Tarver) alors que huit mois plus tôt,il pesait huit kilos de plus au moment de détrôner le champion WBA des lourds, le Porto-Ricain Ruiz. En France, en 2004, Fabrice Tiozzo, 103 kg, décidait de défier à Villeurbanne l’Italien Branco, champion WBA des mi-lourds. En six mois, il réussit à descendre à 79,387 kg. « J’y suis parvenu en retirant le plus possible le sucre de mon alimentation, se souvient Tiozzo. J’ai morflé, cela a été l’enfer, je ne pensais plus qu’à manger. À l’entraînement, je ne pouvais pas forcer autant qu’à mon habitude car j’étais affaibli, pas assez nourri. Même si Dawson a eu moins de poids à perdre que moi, il va se poser des questions, se demander s’il ne sera pas fatigué, s’il aura du jus jusqu’à la fin du combat. » En affrontant un mi-lourd, l’ex-lourdléger Tiozzo était à la fois avantagé et désavantagé : « Branco ne me faisait pas mal alors que certains coups de lourds-légers m’arrachaient la tête. Si je suis quand même allé au tapis, ce n’est pas parce qu’il m’a fait mal mais parce que j’étais affaibli par le régime, déshydraté. En revanche, j’ai été dérangé par sa vitesse de mi-lourd. » Même si Dawson détrône Ward, il ne fera pas oublier l’exploit de Tiozzo, qui avait gagné aux points ce soir-là… ANDRÉ-ARNAUD FOURNY 3,184 En kilos, le poids que Dawson a dû perdre pour passer des mi-lourds (79,387 kg) aux supermoyens (76,203 kg). PROGRAMME AUJOURD’HUI (la nuit prochaine en France). – Oracle Arena, Oakland. En direct sur Canal + à partir de 3 h 30 du matin. Champio nnat WBC de s légers (12 × 3) : DeMarco (MEX)-Molina (USA). Championnat WBC-WBA des super-moyens (12 × 3) : Ward (USA)-Dawson (USA). " UN INVAINCU POUR VITALI KLITSCHKO. – Champion WBC des lourds, l’Ukrainien Vitali Klitschko (41 ans, 2,01 m, 112,718 kg, 44 victoires, 2 défaites) défend son titre contre l’Allemand Manuel Charr (27 ans, 1,92 m, 109,656 kg, 21 victoires), ce soir à Moscou. Né au Liban Charr n’a jamais affronté d’hommes réputés. PAGE 17