N` 85 - Version PDF : La dépêche du sud

Transcription

N` 85 - Version PDF : La dépêche du sud
Contrat-Programme Régional
Pour la relance du
tourisme
Secteur agricole d’export
Tirer profit sur
tous les plans
Scènes scandaleuses
Festival Founoun d’Agadir
Séquestration de
mineures
Karima Skalli, la diva
de la chanson limpide
Lire page 6
Lire page 3
Lire page 10
Lire page 12
A vrai dire
Eradiquer la
violence
Saoudi El Amalki
l n’y a guère de place au terrorisme
dans notre pays où la stabilité et la
synergie de ces constituantes nationales et démocratiques enragent les
ennemis réactionnaires et des lobbys
opportunistes tant locaux qu’étrangers.
La revendication des réformes dans
notre pays se manifestait depuis déjà
fort longtemps. Des résurrections encore
plus virulentes ont émaillé l’histoire du
pays, au moment où les émeutes constituaient un réel danger pour les manifestants. Aujourd’hui, grâce aux évolutions
sensibles mises en place par les forces
vives, les marges de liberté se sont élargies permettant ainsi le droit de manifester pour davantage d’égalité sociale et
spatiale, de développement équilibré, de
dignité…, en face de ceux qui n’arrêtent
jamais de défendre leurs intérêts personnels et ne voudront en aucun cas l’approfondissement de la démocratie, incompatible avec leurs agissements frauduleux.
La situation politique, socioéconomique
et culturelle de ces contrées, nécessite
en effet, une vaste mobilisation pour
l’amélioration des conditions de vie,
à travers des approches de concertation et d’unicité de visions et d’efforts.
La problématique du Sahara marocain
et des contraintes de développement
tournent très nettement en faveur de
notre camp, à travers la justesse de la
proposition relative à l’autonomie sous
la souveraineté marocaine et la pertinence de l’amorce imminente de la régionalisation avancée. Cependant, il est
bien évident qu’au regard des attitudes
belliqueuse des ennemis de notre intégrité nationale, la vigilance devra être de
mise et la mobilisation de toutes forces
actives de la nation est censée être pleine
et sans relâche en vue de poursuivre les
réformes multidimensionnelle, toute en
fortifiant les fronts intérieurs de notre
pays. Ces mesures majeures consistent
donc à renforcer les rangs et éviter toutes
les dissensions préjudiciables. Le Maroc
est bel et bien sur ses terres, dans le sud,
mais, il est loisible de demeurer vigilant
et attentif.
I
Directeur de la publication : Abdellah Tidrarine
L’Association Amana
Intervenir dans
plusieurs domaines
pour un meilleur
rendement
Lire page 16
N° 85
De 24 au 30 mai 2013
Dépôt légal: 64/94
4 Dhs
Région Souss Massa Drâa
Potentiel et enjeux
Lire Page 9
Tata, un bon
bout du monde
délaissé
Lire page 16
Vie politique
www.ladpechedusud.com
N° 85 du 24 au 30 mai 2013
2
Vie politique
Les enjeux de la nouvelle Constitution
N
otre pays se dote
d’une Constitution
de haut niveau. Son
architecture a fait l’objet
d’une large concertation
parmi toutes les constituantes de la société. Une
première dans les annales
de la vie politique nationale ! Le Maroc a donc
franchi une phase inédite
dans son histoire contemporaine. Celle de réviser
son document suprême
avec synergie et sérénité,
au moment où le torchon
brûle dans nombre de nations arabes, au cœur du
fer et du sang. Moult questions dont l’entame et le
traitement paraissaient relever, dans un passé récent,
de la complexité voire de
la chimère sont désormais
décortiquées et placées solennellement sur la scène
du débat. Aujourd’hui, on
ne peut qu’être fier de cette
mutation profonde qui
introduit la nation dans la
cour des grands. Certes,
les réformes multiformes
qui se sont succédées,
depuis la dernière décennie du millénaire écoulé,
avec des hauts et des bas,
ont logiquement balisé le
chemin de la grande performance dont les déclics
atomiseurs ont été enclenché précipitamment
avec les mouvements
des jeunes ayant rallié
les revendications incessantes des forces démocratiques pour l’instauration des principes de la
dignité, la justice sociale,
de la solidarité… Maintenant que la Constitution se taille un cachet
des plus novateurs, il
n’en demeure, en fin de
compte, qu’un document
sans aucun sens si on ne
s’ingénie pas à en faire
une âme vivante dont les
multiples fibres entrent en
vigueur avec rigueur, sans
faille ni complaisance. Le
premier test de la volonté
de transformer les écrits
en actes tangibles. Si la
constitution a changé on
se demande si les mentalités rétrogrades changeront
ou les obligera-t-on à le
faire ? Ce sont là les questions qui se posent avec
beaucoup d’acuité, si l’on
sait que les expériences
précédentes ont foncièrement asphyxié le champ
politique national. C’est
cela le plus beau feed back
qu’on puisse donner à une
si fabuleuse acquisition
constitutionnelle et la plus
cuisante raclée qu’on soit
amené à administrer aux
faussaires de la démocratie et aux fossoyeurs de
l’éclosion.
S.E
Réaménagement du territoire
Rompre avec les manies néfastes
Directeur de la publication
Abdellah Tidrarine
L
e Schéma Directeur
d’Aménagement
urbain
de l’Agglomération du
Grand Agadir (SDAU) a
été l’objet, récemment,
d’un profond débat Pouvoirs et administrations
publics, services extérieurs concernés, élus et
presse nationale avaient
assisté à ce rassemblement visant la concertation et la mise en place
d’un canevas global
d’orientation urbanistique
du Souss. Tout le monde
était conviée à faire de
son mieux pour enfanter
cette mouture susceptible
de maîtriser et fluidifier
une agglomération de
plus en plus galopanteIl
est donc question de la
mise en œuvre d’un support de planification de
l’agglomération du Grand
Agadir et son environnement de nature à assurer
l’harmonie et l’équilibre
de l’évolution spatiale
de cette région en pleine
expansion. Cette ébauche
renfermait 19 communes
dont 16 urbaines et rurales
appartenant aux préfectures d’Agadir Ida Outanane et Inezgane Ait Melloul, ainsi que la province
Rédacteur en chef
Saoudi El Amalki
Secrétaire de la rédaction
Amina Belkay
Rédaction
Maryem Lasri
Photographe/Maquettiste PAO
Hassan Kharraz
Département Commercial
05 28 84 58 24
de Chtouka Ait Baha, soit
une superficie de 2200
km2, englobant 28% de
la population rurale, 60%
urbaine et 60% de la base
économique au niveau
de la région SMD. Elle
comprend la méthodologie adoptée pour la mise
en application d’ un outil
et une plate-forme an
vue d’un développement
socio-économique
de
l’agglomération du Grand
Agadir, en termes de
choix qu’exige la réalisation de l’expansion cohérente et la détermination
des zones agraires, forestières, résidentiels, les
zones industrielles, touristiques et commerciales,
les zones des principaux
espaces verts, les grands
travaux infrastructurels
au niveau des routes, des
structures éducatives, sanitaires, sportives…, en
plus des réseaux d’assainissement et les lieux de
déversement des eaux
usées. Ce plan d’envergure permettrait alors
d’orienter l’aménagement
urbanistique,
d’asseoir
la cohérence des actions
d’aménagement de tous
les intervenants et de programme à bon escient les
investissements publics
à court et moyen terme.
Cette étude répondrait pareillement à des mutations
économiques et sociales
que subissent le Grand
Agadir et les zones avoisinantes et contrôlerait
la cadence accélérée du
mouvement urbanistique
afin de le diriger vers le
bon parcours et de rééquilibrer les espaces urbain et
rural.
S.E
Dossier de presse
Dépôt légal
ISSN
73/92
64/94
2028/6554
Rédaction, publicité et administration
17, Bis Rue Sidi Ifni, Impasse Sbouya,
Talborjt - Agadir
Tél.: 05 28 84 58 24 / 05 28 82 84 66
Fax : 05 28 82 84 67
Courriel
[email protected]
Site Web
www.ladepechedusud.com
Edité par Agadir Média
Impression : Ecoprint
Distribution : Sapress
Actualité
www.ladpechedusud.com
N° 85 du 24 au 30 mai 2013
3
Contrat-Programme Régional
L’école polytechnique
Pour la relance du tourisme
Signature d’un accord
de double diplôme
L
e 17 Mai 2013, a
connu le lancement officiel de
la feuille de route territoriale de développement
touristique à horizon
2020 par la signature du
contrat programme régional en cours de matinée
par le Ministre du Tourisme, Lahcen Hadad, le
Wali de la Région SMD
Mohamed Zellou, le Président du Conseil Régional SMD, Brahim Hafidi
et le Président du Conseil
Régional du Tourisme
d’Agadir, Salaheddine
Benhammane. De part sa
grande superficie et les
potentialités naturelles
et culturelles dont elle
dispose, la Région Souss
Massa Drâa bénéficie
d’un double positionnement touristique : « Souss
Sahara Atlantique » et «
Atlas et Vallées ». Cette
situation géographique
permettra de développer
de nouveaux produits axés
sur le balnéaire et l’écotourisme le tout couplé au
culturel afin d’élargir et
d’augmenter son potentiel de visiteurs et pouvoir accueillir environ 2.2
millions de touristes en
fin d’enrichir ses coopérations et s’ouvrir encore
plus sur l’international, un autre partenariat vient
d’être signé par l’école polytechnique d’Agadir.
Après plusieurs conventions d’échange avec des écoles
internationales qui ont permis de concevoir des formations
communes en doubles diplôme et d’établir des programmes
d’échanges d’étudiants et professeurs. Dans cette même
perspective, l’école polytechnique d’Agadir a signé le vendredi 17 mai un partenariat avec l’école Nationale Supérieure des mines de Nancy.
Ainsi, l’école des mines de Nancy rejoint, par le biais de
cet accord de double diplôme, le partenariat avec l’école
Polytechnique d’Agadir déjà initié par l’ENSAIA et l’ENSEM, deux autres écoles d’ingénieurs appartenant autrefois
à l’INPL et désormais à l’Université de Lorraine.
En plus de l’échange et de l’accueil des étudiants, ce partenariat ambitionne également à développer le volet recherche. Dans le cadre de cet accord, trois étudiants ont été
A
2020. Pour relever ce défi,
56 projets ont été arrêtés
par les parties prenantes,
visant le développement
du produit au niveau de
la Région avec une enveloppe budgétaire de 27,5
Milliards de Dh. Ce portefeuille se compose de 12
projets structurants (projets de dimensions importantes et à portée internationale) et de 44 projets
complémentaires qui permettront d’enrichir et de
densifier le tissu de l’offre
touristique
régionale.
Aussi et afin d’atteindre
les objectifs arrêtés, un
programme de promotion
et de commercialisation
des deux territoires a été
mis en place en sus d’un
programme de formation
et de renforcement des
capacités afin de disposer
des ressources humaines
qualifiées dans le secteur.
Les axes de gouvernance,
de durabilité et de compétitivité avec l’émergence
d’un tissu dynamique de
PME /TPE ,dans la région,
ne sont pas en reste dans
ce contrat. Ainsi que les
engagements financiers
et fonciers nécessaires
des partenaires pour la
mise en œuvre de ce programme régionale. Avec
la signature de ce contrat,
le Conseil Régional Souss
Massa Drâa s’est engagé
avec un montant de 26,6
millions de Dh pour la
réalisation de projets dans
les territoires « Souss
Sahara Atlantique » et «
Atlas et Vallées ».
S.E
La colère des pharmaciens du sud
Opération élective anti-démocratique
Session ordinaire du Conseil
Régional SMD à Tinghir
L
a grogne monte
chez les membres
de l’ordre du secteur d’officine dans le
sud du royaume. Depuis
le congrès régional, les
pharmaciens montent au
créneau. Ils estiment que
l’élection de leur instance
dirigeante est entachée
d’anomalies, au niveau
des élections des instances dirigeantes. Tout
d’abord, ils prétendent
que la majorité des électeurs n’a pas reçu de bulletin de vote, sans parler
de ramassage de ces bulletins auprès des pharmaciens dont la crédibilité
laisse à désirer. Ce procédé non démocratique favorise, en effet, la montée
d’un conseil régional de
l’ordre des pharmaciens
(plus de (5000 membres),
loin de refléter exactement la volonté des adhérents usurpés. D’autre
sélectionnés afin de poursuivre leurs études à l’école des
mines de Nancy, ce qui leurs permettra en plus d’un double
diplôme, un développement personnel, une ouverture pédagogique et une acquisition d’une expérience international.
A souligner que ce partenariat a été précurseur d’une partie
du contenu de la feuille de route des gouvernements marocain et français pour la période 2013/2015 relative à la coopération franco-marocaine en matière d’enseignement supérieur. Avec une approche pédagogique transdisciplinaire
et un bagage scientifique d’excellence, l’école des Mines
de Nancy propose trois formations d’ingénieurs, la formation ingénieur civil des mines, la formation Ingénierie de la
conception et la formation ingénieur en matériaux gestion
de production.
Projets de développement à 19 millions dhs
L
part, les plaignants considèrent que la tradition
veut que, à la veille de
chaque assise générale
ou en cours, les congressistes prennent connaissance des rapports moral
et financier afin qu’ils
puissent émettre leurs
suggestions et leurs observations. Face à toutes
ces déficiences, les pharmaciens du sud ont observé, le 3 mai précédent, un
sit-in protestataire devant
le siège du conseil régio-
nal de l’ordre du sud. Au
cours de ce mouvement
auquel a adhéré un flopée
de professionnels du secteur, nombre de requêtes
ont été brandies, notamment la dissolution pure et
simple du conseil frauduleusement « élu », la création d’un certain nombre
de conseils régionaux
pour assurer la proximité
et faciliter l’opération
de vote d’une manière
saine et démocratique, la
restructuration de la ges-
tion du secteur de façon
à lui garantir la bonne
gouvernance aussi bien
au niveau des praticiens
que des citoyens…Dans
ce sens, le pharmaciens
font déplorent que la loi
1976 régissant le secteur
n’inclut pas les provinces
du sud, ce qui présente
un anachronisme qu’il
va falloir réviser, en vue
de pallier à cette lacune,
surtout que le concept de
la régionalisation est en
passe de voir le jour.
a province de Tinghir a abrité pour la première fois la
session ordinaire du Conseil Régional Souss Massa
Drâaa le Vendredi 10 Mai. L’événement a été une
occasion pour étudier plusieurs projets.
Il s’agit de l’examen et approbation du projet de modification budgétaire de la 1ème partie du budget du Conseil Régional, du projet de programmation de l’excédant de l’année
budgétaire en cours, de l’accord avec les services de la sureté
nationale et des rapports des Commissions permanentes du
Conseil Régional.
19 millions dirhams ont été reprogrammé dans le cadre des
projets relevant de la stratégie de développement régionale.
Cette décision vient répondre aux recommandations du Comité sectoriel et du Conseil régional qui insistent à s’engager
dans des projets prêts et prioritaires, qui relèvent de la stratégie de développement économique et sociale de la région.
En ce qui concerne l’accord avec les services de la sureté
nationale, il s’agit d’un projet de partenariat entre le Conseil
de Souss et les services de la sureté nationale, un million
de dirhams a été attribué pour soutenir cette institution pour
acquérir les moyens de transport nécessaires pour faciliter la
mission de sécurité qui lui est assignée.
Actualité
www.ladpechedusud.com
N° 85 du 24 au 30 mai 2013
Communication et information
Portes ouvertes des examens du baccalauréat
Un manque à gagner
« La communication,
la transparence et la
crédibilité »
L
a ligue du Souss
de football, en partenariat avec l’Association Marocaine de la
Presse Sportive (AMPS)
et le Hassania d’Agadir,
avait tenu, il y a quelques
temps, une conférence
animée par Jean-Louis
Morin, ancien journaliste
de l’audiovisuel français
et expert en la communication. Cette activité
sportivo-médiatique
à
laquelle a assisté une flopée de dirigeants de club
et de représentants de la
presse nationale s’inscrit
dans le cadre de la sensibilisation des acteurs
sportifs sur l’importance
que revêt la communication et l’information, à
la veille de l’instauration
du professionnalisme au
Maroc. Tour à tour, le
confrère Bouzit, président
de l’AMPS section local,
docteur Bizrane du HUSA
et maître Ait Alla, ont mis
en relief les objectifs et
les visées de cette manifestation. Par la suite, le
conférencier de l’Hexa-
A
gone a présenté un exposé
exhaustif sur ce thème de
grande acuité. D’emblée,
il souligne la nuance existant entre les deux terminologies, à savoir «
informer c’est renseigner
», alors que «communiquer c’est transmettre ». A
partir de cette distinction,
l’intervenant signale que
« l’éthique est une affaire
personnelle, tandis que la
déontologie reste à définir
». Dans le même ordre
d’idées, l’orateur met
l’accent sur la nécessité
de se doter d’un communiquant pour « éviter la
langue de bois et chasser
la rumeur ». Cette mission
devra, indique-t-il, être
munie de valeurs essentielles, notamment la crédibilité, la rigueur, l’honnêteté et la confiance. «
Si vous ne parlez pas de
votre club, d’autres en
parleront. La stratégie
de communication est
une obligation », dira-til. Après cette pertinente
communication axée sur
les rôles déterminants du
club et du journaliste en
matière d’information et
de communication, un
débat franc et responsable
était amorcé, au terme
duquel des recommandations ont été soulevées,
dont notamment la nécessité de multiplier ce genre
d’actions
communicationnelles et la mise en
fonction d’une stratégie
nationale de communication au niveau des décideurs centraux de la chose
S.E
sport
Commune de Tamri
Problématique à mettre au clair
L
’expropriation
de plus d’environs 630 hectares
de terrains à la localité d’Aghroud, située
dans la commune rurale
de Tamri, relevant de
la préfecture d’Agadir
Ida Outanane. En effet,
depuis 1976, la Société
Nationale de l’Aménagement de la Baie
d’Agadir (SONABA) a
procédé, inopinément et
discrètement, à la privation de ces douars de
familles déshéritées de
leurs biens fonciers qui
leur revenaient de droit,
depuis des siècles et dont
les sceaux des anciens
sultans sont encore apposés sur leurs documents
de propriété. Sous prétexte que cette opération
promulguée en dahir au
bulletin officiel 1.76.393
du 21 juin 1976, sur proposition des ministres de
l’Intérieur et du tourisme,
était dictée par l’intérêt
public général, présumé
être destiné à mettre en
valeur le littoral nord
aux sites attractifs. Or,
depuis plus de 35 ans,
ces superficies « confis-
4
quées » n’ont jamais été
valorisées, alors que les
propriétaires non indemnisés, jusqu’ici, sévissent
le martyr et crient au
scandale, devant cette
supercherie qui ne dit
pas son nom. Indignés
et révoltés par cette injustice, les ayants droit
montent au créneau, en
se constituant en association pour restituer leurs
lots spoliés, depuis des
décennies, sans procédure légale d’immatriculation par la SONABA,
transformée actuellement
en SMIT dont l’autonomie décisionnelle relève
maintenant des services
centraux. Parmi les victimes de cette mascarade
qui ne que durer, des propriétaires des Marocains
Résidents à l’Etranger
viennent renforcer les
rangs des propriétaires
usurpés, rassemblés dans
l’association mondiale
des résidents étrangers
propriétaires d’Aghroud
pour le développement
et la coopération. Leur
voix s’élève également
contre cette machination et réclament, aux
côtés de leurs collègues,
le rétablissement de ce
dossier. Lors de plusieurs
rencontres, cette problématique était posée aussi
bien par les acteurs associatifs que les élus des
environs, ainsi que les
populations victimes. Il
est donc temps de trouver
des solutions équitables à
ce dilemme.
S.E
près le succès de la première initiative l’année écoulée, l’Académie régionale pour
l’éducation et la formation de la région de
Souss-Massa organise, les 24 et 25 mai, la deuxième édition des portes ouvertes des examens
du baccalauréat session 2013, sous le slogan « La
communication, la transparence et la crédibilité ».
Cette session représente une occasion pour les
élèves, leurs parents ou tuteurs et les différents
acteurs et intéressés de découvrir de près toutes
les opérations liées à cet examen national, en particulier les préparations, l’organisation, l’édition,
la numérotation, la correction, la révision et l’annonce des résultats définitifs. Un groupe de cadres
et responsables de l’académie supervise l’organisation de cette session, il s’agit en l’occurrence des
inspecteurs, des chefs de centres des examens du
baccalauréat et du centre de correction, des cadres
d’orientation scolaire et du service des examens
universitaires et des chargés de la communication
et des relations publiques.
Des prix symboliques seront alloués au profit des
étudiants qui vont participer à cet événement dans
sa deuxième version.
Il convient de noter que l’ouverture officielle de
la deuxième session des portes ouvertes des examens du baccalauréat sera supervisée par le directeur de l’Académie régionale, le vendredi 24 mai
en présence des délégués de la région, les chefs
des départements et des divisions, des membres
du conseil d’administration, des représentants des
associations des parents et un certain nombre des
représentants d’autres secteurs extérieurs. Une
délégation d’élèves des régions éloignées (Zagora,
Ouarzazate, Tinghir ...) assistera également à cet
événement pour représenter le reste de leurs collègues.
M.L
www.ladpechedusud.com
Actualité
N° 85 du 24 au 30 mai 2013
5
Histoire désobligeante
« Dialogue de la ville »
Abus de pouvoir
Hussein Aderdour,
premier invité
L
’autre jour, un
employé de l’ONE
a frappé à notre
porte pour m’annoncer
qu’il était venu nous «
couper le courant » pour
non paiement.
- Mais Monsieur, lui fit
ma femme, nous payons
régulièrement et par virement bancaire !
- Désolé Madame, vous
êtes sur la liste, répond
l’employé, l’air apitoyé.
Mais puisqu’il en est ainsi, je vais vous accorder
quelques jours le temps
d’aller régler votre problème auprès de notre
administration.
- Vous êtes très gentil
Monsieur, mon mari va y
aller de ce pas.
Effectivement, j’y suis
allé mais, comme tout
Marocain face à l’impitoyable monstre qu’est
notre
administration,
j’ai d’abord appelé une
connaissance « influente
». Grâce à mon intermédiaire, j’ai été accueilli
sur le champ et même
avec quelque sourire et
une disponibilité rare.
L’employé, un peu confus
me sortit une liste d’une
douzaine de factures trimestrielles prétendument
non payées et ce depuis
plus de dix ans (plus de
5000 DH à payer).
- Monsieur, je ne com-
prends pas, n’est-ce pas
que vous procédez à la
coupure d’électricité au
plus tard après seulement
trois ou quatre factures
non payées ?
- En effet, me réponditil. Et, après un moment
d’hésitation et sans doute
pensant à mon intermédiaire, il m’apprend que
… le problème… viendrait d’un ancien système
informatique défaillant…
et depuis l’installation du
nouveau système…, les
erreurs de l’ancien sont
remontées en surface et
que l’ONE… essaie de
mettre à jour sa comptabilité…
- Mais, Monsieur, ce n’est
pas au client de subir les
conséquences des erreurs
de votre administration !
Là, l’employé, probablement conscient de la légitimité de ma revendication, me fit :
- Ecoutez, l’ennui c’est
que les clients nous
viennent
séparément.
Sachez que vous n’êtes
pas le seul ; chaque jour
nous recevons desdizaines de clients. Malheureusement, il y en a
qui –ayant la conviction
de ne pas pouvoir tenir
tête au monstre- payent.
Mais si les gens se mobilisaient et se constituaient
en groupe, l’administra-
tion serait obligée de les
écouter et de trouver une
solution.
Il avait raison, mais comment réunir ces dizaines
de clients-victimes ?
Devant cette situation,
je me résolus à essayer
d’être coopératif (nous
sommes au Maroc). Je me
retourne vers l’employé
pour lui demander ce
qu’il était nécessaire de
faire pour résoudre cette
énigme. Il me dit d’aller faire justifier par ma
banque, moyennent une
attestation dûment signée,
que ces factures ont été
réellement prélevées de
mon compte au profit de
l’ONE. Chose que j’ai essayé de faire mais qui m’a
valu une remarque désobligeante de mon banquier qui en a profité pour
me rappeler mes droits de
citoyen :
- Mais, Monsieur, me fitil, comment voulez-vous
que moi je fasse le travail
des autres, c’est à l’ONE
de vous prouver que vous
n’avez pas payé. Qu’ils
nous saisissent par écrit
et vous verrez quelle sera
notre réponse ! N’est-ce
pas que des justificatifs remontant à 2001 que vous
cherchez? Leur avez-vous
au moins rappelé qu’il y a
dans la loi marocaine ce
qu’on appelle le délai de
prescription ?
Non, je ne l’ai pas fait; je
n’y ai même pas pensé.
En fait, c’est vrai! Doisje justifier des factures
de plus de 5 ans, de plus
de 10 ans même! Enfin,
voilà que l’ONE, cherche
à régulariser une situation
scabreuse -qu’il a créée
par la négligence de je
ne sais qui parmi ses employés ou ses cadres- en
se rabattant sur le pauvre
consommateur. Celui-ci
est obligé de coopérer
sinon, le couperet de la
coupure de courant pourra
s’abattre sur lui. C’est en
tout cas ce qui se laisse
voir du comportement des
employés de l’ONE.
Mais ce qu’oublie ou feint
d’oublier l’ONE c’est que
depuis le 20 février le citoyen a exprimé son rasle-bol et il continue. Et,
parmi les revendications
des jeunes mécontents on
relève le départ de ceux
qui bafouent impunément
les droits du citoyen voire
sa dignité. Et, il s’avère
sans nul doute que les
familles « fassies » en
sont les plus mises sur la
sellette; mon histoire –
qui est celle de beaucoup
d’autres victimes des
exactions de l’ONE- est là
pour en témoigner. S.E
Triathlon d’Agadir
Un événement sportif de portée touristique
Universiapolis et BP du
Centre Sud
A
L
a
Fédération
Royale
Marocaine
‘’Sports
pour Tous’’ organise en
partenariat avec la Wilaya d’Agadir, la ville
d’Agadir, le Conseil
Régional du Tourisme
d’Agadir Souss Massa
Drâa, l’Office National
Marocain du Tourisme
ainsi qu’avec les Fédérations Françaises et
Africaines de Triathlon,
la 3ème édition de « Agadir Morocco Triathlon »,
le Samedi 25 mai 2013
sous un format de course
olympique : 1500m natation, 40km vélo et 10km
course à pied. Agadir
présente en effet tous les
atouts pour accueillir un
Triathlon de niveau inter-
D
ans le
cadre de
ses activités visant l’ouverture sur son
environnement,
l’association «
Jeunes pour développement » a
organisé le jeudi
23 mai à Ait
Melloul le premier épisode de
ses rencontres
hebdomadaires
« dialogue de la
ville ».
Hussein Aderdor, président du
conseil municipale d’Ait Melloul a été le premier invité du programme
« Dialogue de la ville ». Durant ses interventions, il a
mis l’accent sur la gestion communale et la gestion
sportive, sans omettre d’étaler les problématiques dont
soufre l’agriculture de la région.
A souligner que ces rencontres s’inscrivent dans un projet qui a pour objectif d’établir un dialogue et un débat
avec des responsables de la vie politique, économique,
sociale et culturelle de la région. « C’est une occasion
pour fonder une communication entres les acteurs politiques, économique, médiatiques et de l’état civile de
la ville, mettre en place des principes de proximité et
de citoyenneté en plus de revivifier la ville et la région
et créer un dialogue médiatique et culturel », précise
Abdeljalil Chahi, président de l’association.
Par le biais de ce projet, l’association vise à réaliser une
marge d’opinion régionale portant sur des thèses décentralisées dans l’objectif de concrétiser les principes et
les buts de la régionalisation considérée comme une des
M.L
clés du développement tant attendu.
national grâce à sa capacité d’accompagnement
technique et logistique,
au dynamisme et à l’efficacité de ses associations bénévoles et aussi
à son climat exceptionnel. Cette année, et pour
la 3ème fois consécutive, plus de 400 triath-
lètes élites et amateurs
venus de tous les coins
du monde vont pouvoir
vivre une belle épreuve
dans une destination
de rêve. Aux côtés des
élites, de nombreux amateurs seront également
au rendez-vous dont des
nationaux et étrangers du
monde entier. La 3ème
édition de «Agadir Morocco Triathlon 2013»
se déroulera comme à
l’accoutumée sur la promenade d’Agadir, qui
sera animée sportivement
le samedi 25 Mai 2013
face à la place Bijaouane,
à partir de 7h00 du matin
l’occasion de la signature de la convention de
partenariat entre Universiapolis-Université Internationale d’Agadir et la Banque Populaire du
Centre Sud, s’est tenue une conférence-débat le Lundi
20 Mai à l’institution.
En présence d’Aziz Bouslikhane, Président de Universiapolis, qui a ouvert la cérémonie de la signature de la
convention, Lbachir Benhmad, Président du directoire
de La Banque populaire du centre sud, a intervenu avec
une communication sous le thème : La Banque Populaire, un modèle de banque coopérative au service du
développement économique et social de la région. Yassine Gharmouni, président de la CGEM SMD a animé
une présentation portante sur la vision de la CGEM du
développent de la performance des entreprises de la
région. Pour Amar Ramudine de l’Université Georgiatech, il a met l’accent sur les outils décisionnels qui sont
au service du management intelligent, alors que Omar
Aktouf de l’HEC Montréal s’est concentré sur le capital
humain qui est un levier de l’innovation dans l’entreprise performante.
Ainsi, cette convention s’inscris dans les efforts des
acteurs régionales pour le développement de l’enseignement supérieur et au partenariat économique dans
la région.
Economie
www.ladpechedusud.com
N° 85 du 24 au 30 mai 2013
Axe Zagora-Ouarzazate
Un potentiel à mettre à contribution
a configuration
Ouarzazate
et
Zagora, conclue
dans la synergie, ambitionne d’assurer la régularité pour un essor
économique
pérenne.
C’est une opportunité
pour le tourisme interne
et une initiative idoine
afin d’appuyer pareillement les micro-entreprises et faciliter les
déplacements des administrateurs des services
extérieurs dont la majeure parties est basée
à la capitale du Souss.
L’importance de l’accessibilité dans ces régions
connues et reconnues
pour leur image exceptionnelle. C’est la raison
pour laquelle, il importe
de développer ces régions
prisées, en vue de fortifier
les retombées seront foncièrement positives. Les
atouts indéniables, en se
focalisant sur les trois clés
majeurs de la destination
régionale, à savoir le produit marqué par un combiné balnéaire/culturel de
rêve, l’aérien qui permet
le désenclavement et le
renforcement des sites
L
dier et se concerter sur
les activités à mettre en
fonction afin de valoriser
et fructifier toutes ces. Il
faut bien dire, finalement,
que, depuis l’intérêt porté
sur ces localités de haute
importance en termes
d’essor de tourisme rural
et d’écologie, après avoir
dépassé des zones de turbulence, les initiatives
fusent en abondance sur
la région. Nonobstant, il
a fallu, bien entendu, la
doigté et la sagesse des
intervenants tous azimuts
pour fédérer les énergies
en présence et éponger les
résidus qui ne faisaient,
malheureusement, que semer les discordes et attiser
les distorsions. A présent,
au vu de la symbiose ambiante, on prétendra, sans
peine, à un décollage serein, tout en attachant les
ceintures de sécurité pour
parvenir à bon port S.E
Secteur agricole d’export
Tirer profit sur tous les plans
N
otre export qui
ambitionne
de
contribuer
à
l’essor du secteur agricole vital de l’économie
marocaine, se lance dans
les prouesses de la qualité. Cette croissance à
laquelle participent des
professionnels de tous les
coins du royaume est en
passe de gagner par son
ampleur et son envergure,
grâce à la persévérance
des partenaires, à savoir
les degrés d’engagement
dans une politique de
qualité, de coopération,
de taux d’encadrement,
de performance technique, d’innovation, de
valorisation des productions et de respect de l’environnement. Le concours
Trofel, organisé chaque
année, est, en fait, l’une
des motivations de cet
entrain. « J’ai déjà participé à l’édition précédente
et je peux vous assurer
que cette participation
m’a insufflé des bouffées
d’oxygène au sein de mon
entreprise. Au-delà donc
de l’adhésion formelle
à ce concours, le déclic
psychologique nous a été
Hausse du trafic aérien
Agadir-Al Massira en
3ème position
elon les statistiques de l’Office National des Aéroports (ONDA), les aéroports du Maroc ont connu
en avril dernier une hausse de 5,7% du nombre de
passagers transportés par rapport à la même période de
l’année précédente, affichant ainsi une bonne performance pour le quatrième mois consécutif de l’année en
cours. Le nombre de passagers ayant transité par les aéroports du Royaume durant cette période a atteint plus de
1,39 million, dont 607.784 passagers enregistrés à l’aéroport Mohammed V (+0,95%), 659.061 à l’aéroport Marrakech-Menara (+8%) et 129.686 passagers à l’aéroport
Agadir-Al Massira (+8,8%). Durant le mois d’avril, le
trafic aérien international a progressé de 7,4% par rapport
à la même période de l’an dernier, avec 1,2 million passagers, alors que le trafic interne s’est contracté de 8,7% lors
de la même période. Le marché européen, qui représente à
peu près trois quarts du volume de trafic aérien international, a enregistré une nette augmentation de 7%. Quant aux
destinations desservant les pays du Maghreb, du Moyen
Orient et d’Afrique, elles ont connu une hausse significative, progressant respectivement de 22,3%, 8,1% et 5,3%.
En revanche, les dessertes liant le Maroc à l’Amérique du
Nord ont reculé de 5,3%. Les mouvements d’avions ont
aussi progressé durant le mois d’avril de 6,8 pc par rapport à la même période de l’année précédente, totalisant
12.111 avions ayant utilisé les aéroports du Maroc. La
part de l’aéroport Mohammed V est de 46,6% de ce trafic, Marrakech-Menara 21,7% et Agadir Al Massira 8,9%.
Pour sa part, le trafic fret s’est apprécié en avril dernier
de 6,1% par rapport à la même période de l’année précédente, atteignant 4891,53 tonnes contre 4607,30 tonnes
en 2012.
S
et, enfin, la promotion de
toutes ces donnes prometteuses et dont la tâche est
commune à tout le monde.
Les capacités litières sont
encourageantes, au regard
des arrivées et des nuitées
en perpétuelle hausse. Il
est à envisager dans les
meilleurs délais un plan
d’action avec tous les
acteurs aussi bien institutionnels, professionnels
qu’associatifs de Zagora
et Ouarzazate pour étu-
d’un grand apport » s’esclaffe l’un des lauréats,
tout en louant cette initiative innovante. D’autres
témoignages poignants
ont meublé cette manifestation laquelle s’adjoignent
pareillement
ceux des intervenants
associatifs, notamment
Kabbage de l’APEFEL,
Jrid de l’ASPAM… Après
chaque ébauche, marquée
par de sérieuses communications informatives,
un débat s’enclenche autour des problématiques
du secteur, entamé aussi
bien par l’assistance. On
retiendra, dans ce sens,
les marques de transparence qui émaillent ces
échanges entreles journalistes présents et les
représentants des diverses
entités associatives. Le
déficit de communication, entre autres, a été
soulevé, d’autant plus que
d’une part les journalistes
se plaignent de l’hermétisme dont font preuve les
responsables du secteur
agricole export et, d’autre
part, la dénaturation des
déclarations de ceux-ci,
colportées par certains
journalistes peu pointilleux sur les faits de telle
sorte qu’ils portent préjudice à l’image du produit
du Maroc à l’étranger.
D’autres sujets ayant trait
à la situation de l’agriculture dans le pays, en corrélation avec le plan Maroc vert, ont été abordés
et seraient l’objet de discussions plus profondes
ultérieurement.
S.E
6
Economie
www.ladpechedusud.com
N° 85 du 24 au 30 mai 2013
Industrie touristique
Développement agricole
Migrations ouvrières dans le Souss
L
e Centre d’Etudes
et de Recherches
Aziz Belal-section Agadir (CERAB) a
organisé, dernièrement,
à l’Ecole nationale de
Commerce et de Gestion
(ENCG), une conférence
donnée par Dr Mohamed
Bouchelkha, président
du centre et enseignant
chercheur à la faculté
des lettres et sciences
humaines, autour du
thème « Développement
agricole et migrations
ouvrière dans le Souss.
Tout d’abord, l’intervenant a mis en exergue les
évolutions de l’agriculture en termes de mutations spatiales, de dualité tradition/modernité,
de progrès technique, de
performance en matière
d’exportation et de compétitivité. Or, enchaine le
conférencier, les conditions humaines et sociales
de la production agricole
sont souvent mis sous
l’éteignoir, le cas du
Souss est, dans ce sens,
fort révélateur. Cette zone,
poursuit l’orateur, est
connu pour son potentiel
considérable qui draine
à la fois des contingents
d’investisseurs étrangers
et une migration de main
d’œuvre de plus en plus
soutenue. Cette dernière,
précise-t-il, est souvent
déconsidérée en dépit de
l’effort déployé, en tant
que nouvelle masse salariale, qu’on pourrait qualifier de prolétariat rural.
D’autre part, l’intervenant
fait observer qu’au côté
des surfaces agricoles
dotées des techniques
modernes de production
et de pompage des ressources hydriques aux
effets néfastes sur l’environnement, se propagent
des masures en plastique
et des conditions de vie
précaires. « L’agriculture
intensive telle qu’elle est
pratiquée
actuellement
est sans doute créatrice
d’emplois, mais ne produit-elle pas une autre
forme de marginalisation
et d’exclusion sociale
contre laquelle le Maroc
se mobilise et lutte avec
acharnement ? Comment
pourrait-on concilier dans
l’agriculture intensive la
recherche du profit et le
maintien des conditions
sociales acceptables des
travailleurs, ainsi que les
équilibres écologiques ?
», constate l’intervenant.
Après une longue et pertinente analyse relative
à l’introduction capitaliste et la naissance de
salariat, à la modernisation de développement
de ce salariat, à la dyna-
7
mique
démographique
en tant que résultante de
l’agriculture moderne, à
la prédominance du travail saisonnier et temporaire et l’émergence
des luttes syndicales, le
conférencier a émis des
conclusions conclut que
les différentes catégories
d’ouvriers font partie
sans conteste des paysans
sans terres ou insuffisamment pourvus en terre.
Leur évolution et leur
importance
traduisent
les profondes mutations
de la société rurale et
plus particulièrement les
structures agraires. S’ils
sont désignés de criminalité dans nombre de
communes rurales, c’est
par manque d’accompagnement, d’encadrement
et de structures d’accueil
pour cette paysannerie
laissée pour compte. Il
s’agirait donc de protection sociale, de statut, de
droits sociaux, de temps
de travail…cette communication a été par la suite,
suivie d’un débat des plus
intéressants, d’autant plus
que le CERAB a toujours
constitué un espace de
réflexion et d’échange
S.E
Relever la capacité
litière
E
n face de la situation préoccupante que traversent
le tourisme marocain et, en particulier, la première station balnéaire du royaume, les opérateurs du secteur, aussi bien nationaux que régionaux, sont
en passe de réfléchir sur les tenants et les aboutissants
de cette déconfiture. Au-delà des contraintes d’ordre
mondial, notamment les récessions qui frappent nombre
de pays émetteurs et les conjonctures financières planétaires, on ne pourrait, en fait, taire les tares et les avatars
du tourisme national, en termes de gestion et de gouvernance. Plusieurs facteurs spécifiques à notre système
de conduite relèvent, en effet, de nos choix et de nos
conceptions aléatoires. Il s’agit, effectivement de mener
un débat sérieux, responsable et fructueux au sujet des
grandes thématiques de l’heure et les questionnements
majeurs sur les évolutions notables des marchés suite
aux contextes géopolitiques actuels, les enseignements
à tirer et les attentes et les perspectives de l’année en
cours, tout en se focalisant sur le tourisme interne, outil
principal de la croissance et les nouvelles approches à
développer, à la lumière de cette dynamique. Les insuffisances matérielles et les entraves logistiques que
vivent toutes les antennes de tourisme dont la plupart
vivotent avec des moyens mis à leur disposition aussi
dérisoires que lamentables, sont criantes. Il va sans dire
que ces échanges internationaux qui draineront, certainement, un grand monde du domaine de l’hôtellerie, de
la restauration, des agences de voyages…, permettront
de réunir tous les opérateurs du secteur pour des objectifs s’articulant autour du développement escompté
du secteur, en tant que levier primordial de l’économie
national. L’industrie du tourisme nécessite une véritable
révolution, en termes de produits diversifiés et de promotion intelligente. D’aucuns diraient, en perspective,
que le drainage des flux touristique devrait être accompagné d’une politique capacitaire d’envergure. Car, on
ne peut espérer grand ‘chose d’une destination comme
Agadir dont la capacité d’accueil laisse à désirer
L’économie au cœur de l’essor
Redynamiser les zones offshores
O
n mettra en
exergue certains
programmes de
développement
entrepreneurial de son département, notamment les
opérations « Imtiaz »
et « Mousanada ». A ce
propos, il convient de
noter que les opérateurs
d’entreprises de la région
SMD bénéficient rarement de ces opportunités,
lancées par le ministère
de tutelle pour insuffler
une dynamique dans le
réseau économique dans
le pays. En effet, à la différence de leurs homologues de l’axe central qui
s’accaparent la part du
lion, les entreprises locales restent en dehors de
cet appui potentiel dont
les retombées sont positives, en particulier dans
le domaine du textile. A
cet effet, la capitale du
Souss abrite une zone
offshore, en collaboration
avec tous les intervenants
concernés, notamment
les pouvoirs publics, les
autorités locales, les instances élues…, afin de
doter cette région des
moyens d’amorcer le
décollage industriel escompté. C’est en somme,
l’idée d’entreprendre de
créer de zones d’activités
permanente et de procéder à la qualification des
ressources humaines. En
fait, ce projet d’envergure qui a connu un ralentissement en termes
de concrétisation à cause
de la complexité des
entraves procédurières,
permettrait la redynamisation des petites et
moyennes entreprises et
l’activation de l’essor
économique dans une
région aux potentialités
indéniables, d’autant plus
qu’elle englobe la trilogie
agissante, à savoir l’agriculture, la pêche maritime
et le tourisme. Dans ce
sillage, les PME s’attelleraient, sans doute, à promouvoir leurs projets en
s’octroyant des crédits de
ce soutien national allant
jusqu’à 5 millions de dhs
pour une seule unité de
production. Il est à signaler, enfin que l’épanouissement des entreprises est
une nécessité impérieuse.
Il va donc falloir lancer le concept de l’esprit
d’entreprise, par le biais
duquel toute démarche
volontariste apporterait
la flexibilité des perspectives abordées. Une
démarche qui s’avère
accessible dans un environnement économique
émergent et une nomenclature institutionnelle de
plus en plus fiable.
S.E
Publication
immédiate de toutes
vos annonces
légales dans
Dossier
www.ladpechedusud.com
N° 85 du 24 au 30 mai 2013
8
Région Souss Massa Drâa
Potentiel et enjeux
A
touts
et
contraintes
Il y quelques temps, le
conseil régional Souss
Massa Draa a tenu une
session extraordinaire
consacrée à l’élaboration
de la stratégie de développement économique
et social de la région
SMD. Cette rencontre
a laquelle ont pris part
tous las acteurs socioéconomique de la région
s’ inscrit dans la dynamique de croissance qui
émaille l’action régional
de tant plus que la région Souss Massa Drâa
s’érige en pôle économique de premier ordre
.Tous d’ abord la réunion
a pu drainer également
les institutionnelles de
toutes les composantes
de la région au côté
des instances représentatives et des chefs
de services extérieurs
.La réunion s’est penchée en premier lieu sur
les caractéristiques de
cette approche délibératoire et participative a
savoir que la région est
constamment considérée comme pionnière au
niveau national a travers
son potentiel économique et son impulsion
procédurière en terme de
démarches et activités
multidimensionnelles.
L’objectif étant de réaliser un bilan d’étape
circonstanciée et de
redynamiser le développement autour d’un programme
économique
et social le projet de
la stratégie est articule
autour de trois grandes
phases à savoir le bilan
d’étape et les principales
évolutions la stratégie de
développement de l’ensemble de la région est
le master plan d implémentation et plate forme
de communication ce canevas de travail est dicté
en conséquence par
une feuille de route de
projet dont les grandes
lignes s articulent autour de la concertation
et d’exploitation de
nombreuses
sources
de données pour l’élaboration de diagnostic
stratégique . Il s’avère
enfin que cette stratégie
suppose une mobilisation et une syndication
large pour relever le défi
d’exécution Le point
est en fait, sur les potentialités de la région et
l’ importance capitale
de la mise en œuvre du
stratégie régionale permettant la dynamisation
et la capitalisation de
toute les ressources naturelles économiques et
humaines dont regorge
la région surtout que
dans cette dynamique
les projets structurants
et les chantiers infrastructurelles dans moult
secteurs ne font que fleurir de part la politique
d’inclusion que ne cesse
de s’incruster. Toutefois,
on ne saurait passer sous
silence les déficits et les
retards dont souffrent
certains secteurs, surtout en matière des carences hydriques et des
indicateurs sociaux, au
sujet desquels il va falloir redoubler d’effort et
fédérer toutes les énergies a travers justement
cette stratégie régionale
proposer
aujourd‘hui
pour un débat large et
fécond.
Autonomie et régionalisation
La régionalisation et
de l’autonomie, deux
concepts indissociables.
On mettra l’accent sur
l’importance de ce rapport conceptuel, au moment où le débat national autour de ces sujets
d’actualités va tambours
battants. Dans ce sens,
on ne manquera pas
d’insister de l’apport de
la communication et de
l’information en termes
du rehaussement du niveau de sensibilisation
et de mobilisation, tout
en facilitant l’accès à
l’information plausible.
L’Etat, à lui seul, est incapable de combler tous
les manques devant les
besoins grandissants. La
réforme des régions est
une nécessité impérieuse
pour hisser les politiques
publiques, tout en se focalisant sur le système
territorial et l’unicité de
la responsabilité politique. On portera pareillement tout l’intérêt
sur l’encadrement des
citoyens, en se basant
sur les spécificités culturelles des régions, sans
pour autant les cantonner en sortes de ghettos.
L’information régionale
constitue, de ce fait, un
levier incontestable afin
de révéler toutes les
potentialités régionales.
Cependant, on dénoncera également la politique
de la rente qui a toujours
«
Toutefois, on
ne saurait
passer sous
silence les
déficits et les
retards dont
souffrent certains secteurs,
surtout en
matière des
carences hydriques et des
indicateurs
sociaux, au
sujet desquels
il va falloir redoubler d’effort et fédérer toutes les
énergies a travers justement
cette stratégie
régionale
proposer
aujourd‘hui
pour un débat
large et fécond
«
S.E
buer efficacement et
consciencieusement
à l’expansion de cette
zone connue pour leur
histoire empreinte d’intelligence, d’audace et
de civisme. Le potentiel
humain est le meilleur
garant de cette région
des oasis, au sein d’une
régionalisation prometteuse. Ces ressources
humaines pleines de volontarisme est à même de
combattre les faussaires
de la volonté du peuple,
à travers des agissements frauduleux et rétrogrades. Dans ce sens,
il serait indispensable
de se pencher sérieusement sur les problématiques qui secouent les
populations dans tous
les domaines, notamment l’enseignement, la
santé, l’emploi, les loisirs…C’est aux élites,
jeunes et conscientes,
qui se doivent de saisir
toutes les attentes à bras
le corps pour sortir leurs
régions des ornières. Le
temps du Maroc utile
et du Maroc inutile est
bien révolu et il va falloir s’octroyer toutes les
opportunités régionales
dans l’équité, la justice
Implication des sociale et l créativité.
cadres au proces- Les jeunes sont amenés
sus du développe- alors à contribuer fonment
cièrement au développement de la région, loin
Les élites de la région de l’extrémisme, du fasont appelées à se natisme et du passéisme.
mobiliser pour contrifavorisé une frange des
populations sahraouies,
aux dépens des autres,
chose qui déclenché des
sentiments de malaise et
compliqué l’installation
des solutions idoines.
Chose sur laquelle on
s’étendra, tout en mettant en exergue les multiples réalisations que le
Maroc n’a pas cessé de
mettre en branle. Enfin,
on ne passera nullement
sous silence le fait de
définir les prérogatives
du système régional,
visant les équilibres et
les
développements.
Après ces constats qui
s’avèrent complémentaires, on s’attaquera
aussi aux atouts d’une
région aussi porteuse
que Souss Massa Drâa,
en réunissant toutes les
potentialités à même de
mettre le focus sur les
secteurs prisés tels, que
le tourisme, en dépit
de son essoufflement,
l’agriculture qui connait
actuellement une certaine embellie, la pêche
maritime dont les lobbys
continuent à affecter, le
bâtiment qui n’arrête pas
de monter en flèche…
Dossier
www.ladpechedusud.com
N° 85 du 24 au 30 mai 2013
9
Région Souss Massa Drâa
Potentiel et enjeux
L
e tourisme,
le levier de
décollage
a mis en exergue, lors des
multiples rencontres, les
potentialités touristiques
d’Agadir, la destination
balnéaire phare de l’offre
touristique
marocaine,
ainsi que les atouts indéniables dont jouit la Région Souss Massa Draa.
A cet effet, plusieurs Rendez-vous de travail sont
prévus avec les Tour-opérateurs du Moyen orient,
entre autres, l’Office National Marocain du Tourisme et le CRT d’Agadir
Souss Massa Draa. C’est
en fait maintenant que les
professionnels et les institutionnels se doivent se
tendre la main et endiguer
toutes les manœuvres déstabilisatrices des malfrats
terroristes.
Un
urbanisme
protégé des efficiences
La situation rocambolesque qui prévaut dans
nombre de points noirs
à la préfecture d’Agadir
Ida Outanane nécessite
une réelle cure en termes
de respect et de conformité des normes de l’urbanisme. On ne cessera
jamais de soulever non
sans révolte la complicité
corruptive qui avait émail-
«
Il est à rappeler que
le marché
du Moyen
Orient à enregistré des
taux fort intéressants..
Les principaux pays
émetteurs de
pays du Golf
sont l’Arabie Saoudite,
les Emirats
Arabes Unis,
le Koweit,
Oman,
Bahreïn et
Qatar
«
Tous les intervenants du
secteur se devraient de
redoubler d’efforts pour
juguler la crise actuelle,
en termes de sensibilisation, de mobilisation et
de promotion. Ce que les
promoteurs et les professionnels d’Agadir SMD
n’ont pas manqué de
mettre en place en réunissant, leurs énergies et
leur plan d’action dont
les grandes lignes traitent
la problématique dans ce
sens. Il en ressort donc
que toutes constituantes
du domaine sont déterminés à affronter cette récession avec beaucoup de
sérénité et d’engagement
en matière d’assurance et
quiétude auprès des visiteurs étrangers. Dans le
même ordre d’idée, le programme des participations
aux salons internationaux
des voyages ne semble
guère en pâtir. En effet, la
destination Agadir est présente dans les salons les
plus attractifs du monde
des voyages. Le salon
organisé chaque année à
Dubaï, à titre d’exemple,
est une vitrine du monde
offrant un large éventail
d’options d’hébergement
et attractions touristiques.
Les trois jours du Salon,
rassemblent
plusieurs
destinations, compagnies
aériennes, hôtels agents
de Voyage, voyagistes,
spécialistes de vacances
et bien d’autres. Les Visiteurs de l’ATM ont exploré de nouvelles destinations, nouvelles formules
d’hébergement, et une
variété de services touristiques. La participation du
CRT d’Agadir SMD dans
ces salons vise à renforcer sa stratégie promotionnelle ainsi que le repositionnement d’Agadir et sa
région Souss Massa Draa
sur le marché Arabe, renfermant un bon potentiel.
Il est à rappeler que le
marché du Moyen Orient
à enregistré des taux fort
intéressants.. Les principaux pays émetteurs de
pays du Golf sont l’Arabie Saoudite, les Emirats
Arabes Unis, le Koweit,
Oman, Bahreïn et Qatar.
La délégation représentant
Agadir Souss Massa Draa,
lé les rapports autorité/
corps élus/spéculateurs,
favorisant la prolifération
des constructions illicites
à coups de millions, à travers des décennies. Il y a
quelques temps, avec les
soulèvements
protestataires contre la cherté de la
vie et la contamination du
printemps démocratiques,
les pratiques de l’illicéité urbanistique ont pris
des cadences infernales,
partout dans les milieux
urbains et périurbains,
sans que les Autorités ne
puissent réagir, de peur
d’attiser davantage les
éclatements émeutiers. Le
phénomène de l’anarchie
urbanistique qui macule
plusieurs lieux de la cité
et les environs s’amplifie
à mesure que les mouvements
d’indignation
s’intensifient, depuis la
politique de l’habitat économique du promoteur
immobilier national et
ses acolytes privés a été
abjectement dénaturée, au
regard des flambées astronomiques des unités mises
en vente, alors que les terrains cédés à cet effet ne
valaient pas la chandelle.
Dans ce dilemme qui
prend de plus en plus de
l’ampleur, il y a lieu de noter que l’accaparement du
domaine public sans étude
ni autorisation prolifère.
Sur la base de plus de 3000
contraventions verbalisées
à ce niveau, la commission qui serait incessamment dépêchée sur les
endroits en question, ferait
le point sur cette situation
déplorable, d’autant plus
que des contrevenants des
instances étatiques y sont
impliqués. Entre temps,
après les interventions
entamées par les services
de la Wilaya auprès des
collectivités et les investigations de la gendarmerie,
il est fort probable que les
recherches dévoileraient
de hautes personnalités
de la ville. C’est dire que
l’urbanisme devrait être
assaini pour prétendre au
développement escompté.
Société
www.ladpechedusud.com
N° 85 du 24 au 30 mai 2013
Caravane sociale et médicale
« Bassmat Khayr »
Espace amazigh
Officialiser l’officialisé !
Tous contre l’exclusion
L
’officialisation
concrète de la
langue amazighe
et mécanismes d’activation, tels sont les soucis majeurs de l’après
–constitutionalité de la
langue amazighe. Tout
d’abord, il faudra valoriser les positions favorables à l’égard de la
question amazigh dont le
mouvement progressiste
a été, pendant longtemps,
un fervent défenseur, depuis les années cinquante.
L’amazighité est partie
intégrante de l’identité
nationale. Dans le même
contexte. Il convient de
mettre l’accent sur la relation dialectique historique
qui émaille la notion de la
croissance en corrélation
avec les fondements de
la démocratie, du progrès
et de la justice sociale.
La constitutionnalisation
de tamazight représente
donc, l’aspect saillant du
retour à la dignité nationale. D’autre part, l’officialisation de tamazight
dans la Constitution marocaine est un fait démocra-
L
tique qui renforce l’idée
de la réconciliation au
lieu et place de la culture
du pays du « Makhzen »,
axée sur la soumission
et l’allégeance, depuis le
début du siècle révolu.
Cette constitutionnalité,
n’est guère un fait fortuit ou anodin, mais une
assise fondamentale qui
promet un horizon révélateur. Les droits humains
renferment tous les volets
y compris ceux ayant trait
à la langue et la culture
dans laquelle l’amazighité
représente l’épine dorsale.
Il importe dans cette dynamique qui ne cesse de
s’accroitre, de souligner
que la concrétisation de
la langue amazighe devra
se faire dans l’assiduité,
mais également dans la
sérénité. Il est vrai que
notre pays a franchi des
étapes colossales dans ce
sens, en termes de l’officialisation de la langue
amazighe. On retiendra à
ce propos, l’effort considérable, déployé dans le
domaine de l’éducation et
de la formation, ainsi que
la communication, à travers la scolarisation et la
médiatisation. Cependant,
il va falloir redoubler
d’efforts dans le même
sillage afin de mettre les
outils juridiques pour une
réelle et meilleures offiM.L
cialisation.
Scènes scandaleuses
Séquestration de mineures
T
oute la communauté du Souss
s’indigne à des
conduites ignobles, causées par des délinquants,
par-ci, par-là, dans le
grand Agadir. Ces hideuses scènes semblables
à des films d’horreur
qu’on a l’habitude de
voir dans les satellites,
font tout de suite, le tour
de la région. Ces comportements suscitent des
rassemblements de la société civile qui s’assigne
comme mission la défense auprès des autorités
judiciaire en direction des
jeunes victimes, malmenées et violentées. La mise
en place des institutions
solidaires vise pareillement à inciter les procédures légales de la gendarmerie et de la justice
d’entamer leur cours normal, sans complaisance ni
opacité, d’autant plus que
les coupables trouvent
toujours des moyens de
s’éclipser, et en consé-
quence, se trouvent en
état d’impunité, en dépit
de la plainte des parents et
de la réaction de la société
civile. Ce regroupement
qui s’ingénie à poursuivre
ces affaires scandaleuses
à terme condamne énergiquement, dans un communiqué rendu public,
ces attitudes despotiques
qui s’en prennent, généralement, à des jeunes
réclame vivement l’ouverture d’une enquête
sérieuse pour jeter l’éclairage sur les dossiers et
sanctionner comme il se
doit les délits. Tout en
exprimant son entière solidarité avec les victimes,
encore traumatisées par
le choc qu’ils subissent,
cette instance sollicitent
également la mise en
fonction des rondes sécuritaires autour des établissements scolaires où les
trafiquants de drogue et
des tortionnaires rôdent
dans les parages pour
liquider leurs denrées
meurtrières et s’adonner
à leurs pratiques sexuelles
10
malsaines. Dans le même
ordre d’idées, cette structure lancent aussi un appel
à toutes les associations
de l’enfant afin de redoubler d’effort en faveur des
enfants victimes de la pédophilie et de la terreur et
de porter secours, moralement et judiciairement,
aux jeunes filles enlevées
et réquisitionnées. La
société civile devra donc
s’associer à ces gestes de
haute marque de civisme.
S.E
a population de Hed Amssker, non loin de la
région d’Ida Outanane, a pu profiter les 18 et 19
mai de la caravane sociale et médicale « Bassmat
Khayr ». La caravane a été organisée par l’association
« Initiative Faael Khayr le Grand Agadir » en partenariat avec la Fédération des associations d’Ida Outanane,
l’association « Lueur d’espoir Massa » et l’association
« Azul » pour les actions sociales. La campagne ambitionne principalement de faire sortir les régions du Maroc oublié du gouffre de la marginalisation et de l’exclusion. La région d’Ida Outanane en est un exemple
parmi d’autres, avec un dispensaire fermant les portes
depuis plus d’une année et demie et un circuit routier
non pavé. Ainsi la caravane a fournit l’assistance humanitaire et sanitaire à la population des douars. Le comité
d’organisation a mis en place un programme intégré et
diversifié, divisé entre les activités sociales, médicales,
celles liées à l’école et au dispensaire, en plus des activités de divertissement. Tout au long des deux journées,
la caravane à fournit des tests de diagnostic gratuits, une
distribution gratuite de médicaments, vêtements, couvertures et produits alimentaires. Les enfants ont eu leur
part de gâteau en assistant à des activités de divertissement à l’école Tariq Ibn Ziyad. La cérémonie de clôture
a connu la distribution d’attestations de mérite délivrées
aux participants à la caravane. Côté chiffres, près de
600 personnes ont pu bénéficier de dons en vêtement
et couvertures et plus de 80 familles ont profité de dons
en produits alimentaires. Du côté médical, elles étaient
près de 400 personnes à avoir bénéficié des diagnostic
et médicaments.
A.B
www.ladpechedusud.com
Société
Projet Tanouir
Près de 90 enfants et jeunes ayant bénéficié du projet Tanouir ont pu participer au spectacle
« Trésors révélés » organisé par l’Association Kane Ya Makane. Une occasion de découvrir
leurs talents artistiques.
O
de trois ans, le projet a pu
bénéficier à plus de 3.000
élèves et près de 60 instituteurs.
Le spectacle « Trésors
révélés » a permis aux
enfants participants de
déployer leur talents et
de présenter les différentes activités réalisées au sein des ateliers
Tanouir. Ceux relevant
des huit écoles primaires
participantes ont chacune
pièces de théâtre, contes,
comptines, marionnettes,
chansons et danses ama-
C
réée en août 2009, l’Association Kane Ya Makane émane de la conviction de ses fondatrices
que l’art et la culture peuvent contribuer de
manière significative au développement humain, éducatif, social et économique des populations défavorisées. Les actions de l’association sont destinées aux
enfants, jeunes et femmes vivant dans des conditions
de précarité. Le projet « Tanouir », pour sa part, est déployé depuis début 2013 dans la région de Marrakech
au profit de 6 écoles primaires publiques, et ce grâce à
un partenariat avec la Fondation Drosos. Par ailleurs,
l’Association Kane Ya Makane a mis en place, depuis
septembre 2009, le projet « Talents de femmes » en
faveur d’un groupe de 14 femmes rurales, originaires
du douar d’Alma dans la région d’Agadir, dont l’objectif est de favoriser leur développement personnel et
socioéconomique à travers leur formation artistique et
la vente de leurs tableaux.
zighes.
Parallèlement,
s’est tenue une exposition
dans le hall de la salle du
spectacle où ont été présentés une série de dessins et bandes dessinées
réalisés par les enfants
tout au long de ces trois
années. En outre, cette
manifestation sera l’occasion de rassembler tous
les acteurs du projet :
partenaires, directeurs et
instituteurs des établissements d’intervention,
familles des élèves participants, formateurs et
toute l’équipe de Kane Ya
Makane.
Selon Mounia Benchekroun, présidente de
l’Association Kane Ya
Makane, « Utiliser les
différentes
disciplines
artistiques telles que le
conte, le théâtre, les arts
plastiques, … pour favoriser l’épanouissement,
l’éveil et la créativité
des enfants, et leur transmettre des valeurs universelles, tel est le pari du
projet Tanouir ».
M.L
Victimes des bidonvilles
Relever l’élan de relogement
D
epuis déjà quelques
années de privation de droit au
logement, les victimes des
bidonvilles des quartiers
démolis endurent le martyr.
Au lieu de répondre à leurs
doléances légitimes, on agit
dans la négligence et l’atermoiement envers leurs dossiers en suspens. Cette crise
a duré des années, depuis
que les tentacules des bulldozers ont anéanti toutes les
masures des lieux en question, d’une manière violente
et inopinée. De nombreuses
familles se trouvent désormais dans la déperdition la
plus totale, à cause de cette
politique d’abandon dont
ils furent objet. Pour rétablir leurs intérêts confisqués
arbitrairement, ces victimes
se sont mobilisées en masse
pour revendiquer leurs
droits légaux dans le cadre
du programme de recase-
ment. Des manifestations de
protestation se sont formées,
durant des semaines, au sujet desquelles les forces de
l’ordre se sont intervenues
pour faire disperser des sitin. Ces interventions musclées ont occasionné malheureusement des victimes
parmi les manifestants,
sous le choc des coups de
matraques. Devant toutes
ces atteintes, ces victimes
se sont organisées dans un
cadre associatif. Ce cadre
a pris en charge ce dossier
11
Vie associative
Trois ans déjà
rganisé en partenariat avec la délégation de l’éducation nationale d’Agadir
Idaoutanane, l’événement
a eu lieu le samedi 18
mai au complexe Jamal
Addorra à Agadir. Une
occasion pour célébrer
le 3ème anniversaire du
projet Tanouir, déployé
au sein de huit écoles
primaires publiques et
de deux centres de l’Entraide nationale au niveau
du monde rural de la région d’Agadir. Au bout
N° 85 du 24 au 30 mai 2013
délicat et épineux. Après de
maintes réunions et de rencontres des représentants et
des commissions des victimes, cette coordination a
commencé par procéder à
la délimitation des listes des
victimes et mettre en œuvre
un programme d’activités
visant le recouvrement de
leurs droits. Plusieurs points
ont été soulevés notamment
celui se rapportant aux intrus
et spéculateurs de cette opération, à la problématique de
la multiplication des bénéfi-
ciaires du même toit, aux
complexités des procédures
administratives…Ces manifestations qui ont connu une
forte adhésion à la cause
des victimes bidonvilloises
sera suivie d’autres mouvements. Il est bien évident
que nombre des bidonvillois
ont déjà été recasés, à travers des opérations économiques, mais, il va falloir
généraliser cette initiative,
tout en se mettant en garde
contre les spéculateurs fonciers.
S.E
Renforcer l’action
de proximité
A
près de belles prouesses en termes d’appui à la femme
rurale au niveau des activités génératrices de revenus,
en corrélation avec l’Initiative Nationale de Développement Humain, l’association Admim des femmes de la
commune rurale d’Oulad Dahou, relevant de la préfecture
d’Inezgane Ait Melloul, s’engage dans d’autres actions partenariales axées sur le renforcement des acquisitions des ressources humaines au bas âge. Dans ce sens, elle met en place
un cursus de formation destiné aux enfants dans le but de
consolider en eux les capacités d’évoluer et d’agir. Pour ce,
elle fait appelle, en guise de partenaire dans cette œuvre d’envergure, à l’association euro-contact jeune de Strasbourg de
France. Afin de concrétiser dans la pratique cette démarche
formative, elle tient une longue session de sensibilisation de
longue durée, au profit des élèves de ce patelin reculé. Cette
formation de certification à l’animation socio-éducative et
aux métiers de prévention vise à préparer l’éducation à de
maints exercices fonctionnels. Cette dynamique structure associative qui a déjà donné ses preuves en matière de soutien
de la vie campagnarde décente, particulièrement la mise en
œuvre d’activités susceptibles de subvenir aux attentes des
femmes aux plans socioéconomiques, se fait sienne une tâche
plutôt éducationnelle et pédagogique. Elle ambitionne, de
ce fait, d’assurer la sécurité physique et morale des mineurs,
confectionner des rapports performants en termes de communication et accompagner les jeunes dans la mise en fonction de leurs projets. Pour cette session qui dure près de six
mois en direction des jeunes de cette région précaire, il est
question plus spécialement d’apporter une complémentarité à
la formation scolaire, permettre aux bénéficiaires d’acquérir
une certification supplémentaire et des compétences transposables dans la structure au niveau de l’animation, la prise
de parole, l’élaboration des projets, l’instauration du travail
d’équipe, l’acquisition des savoirs et du savoir faire…On ne
peut alors que saluer très vivement cette entreprise qui s’insère parfaitement dans l’esprit de rehaussement des aptitudes
de l’élément humain que prône notre pays à plus d’un registre. C’est en fait, un bel exemple de citoyenneté agissante.
Arts & culture
www.ladpechedusud.com
N° 85 du 24 au 30 mai 2013
Festival Founoun d’Agadir
12
Echanges culturels
Adonis, l’apollon de la poésie rebelle Hassan Wahbi,
faiseurs de fins mots
L
a 4ème manche du
festival Founoun
des poésies marocaines aura levé la barre
tellement haut que son
chef de file, Leila Errhouni, obnubilée par le faste
qui s’empare des sens,
présente son collègue,
Hassan Wahbi, pertinent
témoin de la circonstance
qu’Adonis agrémentait
à merveille. Auparavant
Salah El Ouadia, un autre
témoin de taille, fredonnait son exaltation en ces
termes : « D’habitude,
le poète écrit pour soimême, mais Adonis, lui,
écrit pour nous, en nous,
à travers nous ! ». Et c’est
toujours un immense plaisir d’écouter cet érudit de
sensation, comme disait
Garcia Lorca « la poésie
s’annonce et s’énonce,
celle, transcrite n’a pas
d’âme », conclut-il, d’un
lyrisme frémissant. Et
puis trône sur la scène
vermeille, avec vista et
majesté, l’homme tant
attendu, sous une rafale
d’ovations de l’audience
I
guillerette, sur les pointes
des pieds. Adonis, était
bien là, en chair et en
os, balbutiant, de long en
large, des compliments
à toutes ces amours. Les
mots lui faisaient défaut
pour rendre la monnaie
de la pièce de toutes ces
convives. « Tout espace
non « féminin » ne compte
nullement », s’esclaffe-til, devant cette marée pléthorique de femmes dont
la salle bonde à craquer.
Et, comme les éloges de
reconnaissance ne lui suffisaient pas, il sortit de ses
entrailles une métaphore
exquise à l’adresse de la
cité adoptive « Relèvetoi et danse avec les pieds
d’Agadir ! ». Toute la flopée flattée se met debout
et acclame l’illustre instigateur, aux regards profonds et furtifs. Adonis
maniait magistralement
la complicité de l’idéel
et de l’idéal. La splendeur de l’expression, sous
ses divers affronts, est au
paroxysme ! Le texte et
le contexte ne font plus
qu’un, chez le vieux routier des antagonismes féconds. « Plus Adonis est
pluriel dans la mosaïque
de l’univers, plus il est uni
dans la clarté de la vision
S.E
», disait l’autre.
Festival Founoun d’Agadir
Karima Skalli, la diva de la chanson limpide
C
ette soirée du
samedi 19 mai
serait, incontestablement, gravée dans
les annales de l’art composite dans la capitale
du Souss. L’occasion de
cette béatitude au sens
plein du mot n’est autre
que la cérémonie de clôture du festival Founoun
des poésies marocaines.
« Ce n’est nullement la
fin de l’événement, mais
bel et bien l’ouverture
d’une épopée pittoresque
qui n’en finit jamais »,
s’extasia Leila Errhouni,
la présidente euphorique.
Il y avait vraiment de
quoi, ce rassemblement
mémorable eut retenu en
haleine, de bout en bout,
l’assistance séduite par le
raffinement convivial de
la rencontre. On ne pouvait pas tomber mieux
avec cette onctuosité pimpante de Karima Skalli, la
diva incontestée de la musique douce et limpide.
La chanteuse scandée par
une foule débordant d’admiration, faisait savourer le classique immortel
l y avait cette soirée-là, une flopée d’intellectuels,
d’artistes, de chercheurs…Toute une pléthore de
mordus de la bonne parole et de la pensée rebelle.
Il n’y a qu’un seul hameçon qui ait pu mordre tout ce
beau monde, il y a quelques temps, à la congratulation
de théâtre Ounamir d’Agadir, c’était la volupté poétique
qui, aux caresses idylliques de Hassan Wahbi, embaumait la rencontre conviviale. L’invité du jour, au fil du
temps qui s’égrenait d’une traite, « naviguait » dans son
univers passionnant et passionnel, dans les méandres
des méditations ensorcelantes et les emphases de son
éternel idole Abdelakbir Khatibi auquel l’essayiste dédie « la beauté de l’absent ». L’idolâtrie n’a jamais, en
fait, émoussé ni la création, encore moins l’inspiration
rêveuse dont l’hôte, fervent et ardent, faisait gratifier, à
souhait l’imposante assistance. Sans plus tarder, Wahbi
claironne, festoie et jubile le moment de culture qui «
nous permet de quitter la pesanteur du quotidien où l’aigreur et l’obscénité prennent le dessus ». Cet instant de
contemplation que secrétait le poète, conquis d’extase
chevaleresque, allait créer, à mesure qu’il crucifiait l’intolérance et la tyrannie, une ambiance de sérénité que
même la souffrance se réduisait au jeu délicat à prendre
en charge, bien loin de ce que pouvait sortir de fabuleux une sommité telle Al Maârri à cet égard. « La passion nous abandonne et il ne suffit guère de se plaire de
confirmer son existence, encore faut-il en définir le devenir, histoire de se confronter aux insolences de l’égocentrisme ». Hassan Wahbi, ce bouillonnant faiseur de
propos fins et limpides, sans dérobade ni fébrilité et dont
la proximité khatibienne raisonne et résonne toujours,
aura, sans doute, baigné dans cette mare intarissable de
la regrettée flamme et rafraichit cette atmosphère bon
enfant, au terme de laquelle, on se ruait pour se procurer
la griffe de l’invité, fort auréolé de mettre des mots doux
dans ses œuvres signés. « C’est au milieu de ce qui ne se
ressuscite pas, de ce qui se dérobe, ou s’abolit, au milieu
du dérisoire même, que la permanence des choses, des
êtres et de leur secret, continue », intitule-t-il son recueil
« ICI ». L’échange que Masrah Ounamir a permis ce
soir-là, par son initiative cordiale, la beauté de la permanence et du secret, pour le bonheur de l’être.
d’Oum Kalthoum, avec
beaucoup de finesse et de
maestria. On n’en revenait
pas, tellement le moment
était fastueux et, comme
le bonheur était total, la
cerise sur le gâteau en
rébellion, fit éclater une
bourrasque
d’émotion.
Il ne manquait alors que
cette bouffée chatoyante
pour donner à ce partage
tout le panache d’une
manifestation de régal.
Le mot de la fin eut, après
cette rafale de sensualités
fracassantes, toutes les
peines du monde à sortir
du gosier obstrué de la
présidente. Le forum Founoun d’Agadir aura donc
permis d’insuffler du
punch dans les multiples
facettes de notre poésie
joliment émergée dans le
firmament de la gloire.
Et c’est tout à l’honneur
des initiateurs auxquels
les expressions de reconnaissance sont vivement
embaumées de gerbes de
lilas et d’écumes de vivats, aux renvois soyeux
de cet octosyllabe de Victor Hugo :
Le poète en des jours impies
Vient préparer des jours
meilleurs
Il est l’Homme des utopies
Les pieds ici, les yeux ailleurs.
S.E
Arts & culture
www.ladpechedusud.com
13
N° 85 du 24 au 30 mai 2013
Festival Tifaouine de Tafraout
Festival « Tirwissa »
Un événement de tous les goûts
Valoriser le patrimoine
culturel
F
onsidérée comme le lieu de naissance de Tirwissa, un art particulier de chants et poèmes amazighes, Dcheira Eljihadia accueille
Du 17 au 19 mai s’est tenue la troisième édition de festival des rwaïss « Tirwissa » Dcheira Eljihadia. Initié par
la Direction régionale de la culture Souss-Massa-Drâa,
en collaboration avec la commune urbaine de la ville
de Dcheira Al Jihadiya, le festival des rwaïss s’inscrit
dans le cadre de la mise en valeur des différentes formes
du patrimoine culturel, des arts musicaux et des chants
populaires parrainés par le ministère de la Culture.
Selon Abdelaziz Bounnite, directeur régional de la
culture « Cette édition ambitionne de faire connaître les
particularités de la musique des rwaïss en tant que composante essentielle du répertoire culturel et artistique
marocain ».
La manifestation a connu une programmation culturelle
et artistique riche, des soirées musicales animées par des
stars de l’art des rwaiss et de la chanson amazighe en
plus des artistes hassanie. Le programme a tenu également des ateliers et conférences mettant l’accent sur
cette composante du patrimoine marocain, son histoire,
les noms qui l’ont marqué en plus des problèmes qui
entravent son évolution. Des instruments de l’art des
rwaïss et des photos de noms, des célébrités et des symboles de cet art seront exposés toute au long de cette
édition.
idèle à sa tradition,
le festival Tifaouine du centre
d’Imelne et de la ville de
Tafraout, fief des amandiers par excellence, s’apprête à ouvrir ses portes,
en été prochain. Durant
un peu moins d’une semaine les estivants de
tous bords sont envoûtés
par le programme riche
et varié événement qui se
tient, depuis 2008, sous
le mot d’ordre « succès
aux arts du village. Cette
manifestation qui draine
un public de plus en plus
grandissant s’articule autour deux aspects clés qui
la caractérisent, à savoir
la question culturelle et
développementale, dans
une ambiance festive et
ludique, brassant toutes
les expressions créatives
et patrimoniales d’une région regorgeant de sites et
de compétences connues
et reconnues, à travers
l’histoire. Il est donc
question d’une panoplie
d’artistes de la chanson
populaire amazighe, qui
ont déjà meublé l’espace
C
Tifaouine, tels Raissa Fatima Tihihit, Raiss Hassan
Arsmouk, au côté de Hamid Bouchnak et la troupe
Lariach, ainsi que l’ensemble Amarg Fusion et la
chanteuse en herbe Fatima
Tachtoukt et une kyrielle
de groupes d’Ahouach.
Tous ces moments de plaisir et communion artistique ont été accompagnés
par des l’université rurale,
un forum culturel qui ras-
semble un parterre d’intellectuels, de créateurs, de
chercheurs, de cadres…
pour débattre de thématiques autour du sujet central « la jeunesse rurale au
centre des questions du
présent et de l’avenir ». En
parallèle, un concours de
poésie dédié aux jeunes,
intitulé MEGAMDYAZ a
été introduit, pour la première fois, dans cet éventail en direction de tous
les goûts. La dimension
internationale est pareillement mise en valeur qui, à
chaque fois, attire les flots
humains lors de la cérémonie d’ouverture. Il faut
bien dire que Tifaouine
s’érige en événement de
haute qualité prestataires,
mais surtout par la diversité des menus imprégnés
d’imagination et de novation répondant à toutes les
S.E
attentes.
Culture populaire
Ancrer l’art traditionnel
L
e fameux arbre
exotique, le jacaranda fleurit actuellement dans certaines
avenues de la capitale du
Souss. Les belles fleurs
mauves de cette plantation de rêve donnent à ces
lieux un panorama des
plus exquis, faisant frémir les sens et ragaillardir les yeux. En fait, c’est
la meilleure manière
de souhaiter la bienvenue de plus de trois cent
mômes qui se sont donnés rendez-vous, dans la
première station balnéaire
du royaume. Ils viennent
en effet, ces mioches de
toutes les régions du pays
pour se partager les plaisirs de la rencontre et de
la prestation. Il s’agit
donc de la seconde édition
du festival national de la
culture populaire qui s’est
tenu à Agadir du 9 au 15
avril, sous le thème central « les enfants innovent
la culture populaire ».
‫حوار يف السياسة‬
‫�أ�صبوعية م�صتقلة ت�صدر كل جمعة من �أكادير‬
2/2 ‫ أستاذ باحث‬:‫رشيد الحاحي‬
‫سوس شبه‬
‫محجوزة ومحفظة‬
‫سياسيا‬
16 ‫ص‬
4
‫دراهم‬
Plus de trois cent gamins
et leurs accompagnateurs
répondent l’appel de la
délégation préfectoral de
l’éducation nationale, initiatrice de cet événement
de taille. Ils arrivent de
pas moins de 15 villes,
d’Oujda à Layoune, de
Larache en passant par
Meknès, Tiznit et Taroudant…pour
présenter
leurs petits numéros de
l’art patrimonial local,
sous les feux braqués du
théâtre de verdure. Outre
les chants et danses exhibés en tuniques populaires, la manifestation
prévoit pareillement le
campement printanier au
profit de tous ces garnements, ravis de se mouvoir dans l’enceinte du
superbe lycée technique
Al Idrissi, baptisé communément « le lycée vert
». Une opportunité pour
ces enfants guillerets de
s’épanouir, à partir d’un
programme fluide et enrichissement, conçu à cet
effet. Un autre moment
saillant de cet événement
est incontestablement la
parade costumée qui s’est
produite, dans les principales artères de la ville,
en présence d’un millier
d’enfants en habits et instruments populaires, dans
le but mettre en évidence
cette manifestation. Une
occasion d’exprimer des
marques de gratitude et de
reconnaissance, pour ses
efforts louables déployés.
2013 ‫ ماي‬30 ‫ اىل‬24 ‫ من‬230 :‫العدد‬
‫ الحسن أنفلوس‬:‫رئيس التحرير‬
www.alinbiaat.press.ma
9-8-7‫ص‬
.."‫"وفيات وعاهات م�ستدمية‬
‫حكايات "�سحايا" �سناعة‬
‫الأ�سنان باأكادير‬
‫ عبد الله تدرارين‬:‫مدير النرش‬
4‫ص‬
‫حدث األسبوع‬
»‫«س��ليمة»و»نادية‬
‫حكاية �ختفاء فتاتني يف يوم‬
‫و�حد باأكادير‬
6‫ص‬
‫حوار‬
‫مصطفى مرش��وقي مستش��ار جماعي ببلدية أكادير‬
‫تاأخر �حلكم جعلني خارج �للعبة طيلة‬
‫�ل�صنو�ت �ملا�صية‬
5‫ص‬
‫ربورطاج‬
‫لهذه �لأ�صباب تقبل �لن�صاء‬
‫على و�صفات �لأع�صاب‬
15 ‫ص‬
‫لقاح الحصبة والحمرياء‬
‫يثري الشكوك بعد حاالت‬
‫اإلغماء وسط تالميذ بأكادير‬
2‫ص‬
‫غموض يلف تكوينات‬
‫أطلقتها الوكالة الوطنية‬
‫إلنعاش التشغيل والكفاءات‬
2‫ص‬
‫رياضة‬
‫جمعية كامل للكر�طي و فنون �حلرب تكرم‬
‫�أبطالها �ملتفوقني يف �لتظاهر�ت �لوطنية‬
Service
www.ladpechedusud.com
Le chat est mort…
Agenda
U
ne femme téléphone à son mari de son lieu de vacances :
- Tout va bien ? Le chat est en forme ?
- Non, il est mort !
- Tu pourrais me ménager, me préparer à cette terrible
nouvelle. Tu aurais pu me dire qu’il se promenait sur le
bord du balcon, et… Bref. Et maman, elle va bien ?
-Elle se promenait sur le bord du balcon et…
Le feu rouge
Un gendarme demande à un chauffard de se garer sur le
bas coté.
Le gendarme:
- Bonjour monsieur, gendarmerie nationale, papiers du
véhicule s’il vous plait. Vous n’avez pas vu le feu rouge ?
Le conducteur de la voiture:
- Si, le feu rouge oui, c’est vous que je n’avais pas vu !
•
3ème édition du Triathlon d’Agadir le samedi 25 mai 2013
•
Startup Weekend Agadir, les 24-25 et 26 Mai 2013
•
2ème édition des portes ouvertes des examens du baccalauréat session 2013 les 24 et 25 mai à l’Académie régionale pour l’éducation et la formation de la région de Souss-Massa
•
Exposition «REVE DE FEMMES» à l’Institut Français Agadir du 28 mai au 8 juin
•
La 10è édition du festival Timitar du 26 au 29 juin à Agadir
•
Sortie photo avec le club photo d’Agadir le 26 Mai 2013
•
Journée TIC «Les TIC un catalyseur de l’innovation au sein
de l’Université» à l’Université Ibn Zohr, du 22 au 25 Mai
•
Débat autour de la recherche scientifique et l’innovation à
l’Université Ibn Zohr, le 31 mai et le 01 juin.
•
3ème édition du printemps Souss des arts plastiques, du 31
mai au 02 juin.
•
Délire d’Agadir» par les «Allumés du Souss» le 3 juin 2013 à
20h00 à l’Institut Français Agadi
Pharmacies de Garde d’Agadir
Du 20 Mai 2013 Au 26 Mai 2013
2000
Av, My Abdellah à coté de LE Résidence Isni face aux Pompiers
0528-84-25-97
Panier de la ménagère
Tomate
Courge
Oignons
Petits pois
Choux-fleurs
Fèves
Carottes
Betteraves
Navet
Choux
Poivron
Concombres
Aubergine
Laitue
Courgette
Citron
Pomme de terres
Artichaut
: 3 dhs
: 8 dhs à 10 dhs
: 3 dhs
: 5.5 dhs à 6 dhs
: 6dhs
: 3dh à 4dhs
: 3 dhs
: 3 dhs
: 2,5 dhs
: 6 dhs
: 4 dhs à 5 dhs
: 2.5 dhs à 3 dhs
: 2.5 dhs à3 dhs
: 7 hs
: 6 dhs
: 6 dhs à 7 dhs
: 4,5 dh
: 5 dhs à 6 dhs
AL AMAL
En face de la clinique Jihane Derrière le Complexe Artisanal
0528-84-39-26
EL OUAZZANY
Residence Fal Oumlil en face de la station Afriquia, les Amicales et vers
Addoha Islane Hay Mohammadi Agadir
0528-22-06-81
UNIVERSITE
Av. 11 Janvier Quertier Dakhla place des Taxi rouges
0528-23-03-87
ERRAJI
Bd Abou Jihad, près de la Bibliothèque Municipale Al Massira Q. Al
Massira
0528-23-62-73
AL WAFA
Bd Abderrahim Bouaabid, cité El Wafa E.R.A.C près de terminus 17-15
0528-22-59-46
Horaires voyages
Horaires voyages Supratours :
Agadir Marrakech
Départ
Arrivée
00h30mn04h30mn
02h00mn06h30mn
02h30mn08h29mn
03h00mn06h30mn
05h00mn08h45mn
06h00mn09h59mn
07h00mn10h30mn
07h00mn10h45mn
09h00mn12h45mn
09h15mn12h45mn
09h30mn12h30mn
11h00mn14h45mn
13h00mn16h45mn
14h30mn18h00mn
15h00mn18h45mn
17h00mn20h45mn
19h30mn22h59mn
Horaires voyages Supratours :
AGADIR- ESSAOUIRA
Départ
Arrivée
09h00mn12h44mn
Horaires voyages Supratours :
AGADIR- Casablanca
Départ
Arrivée
00h30mn08h10mn
02h00mn10h10mn
02h30mn12h10mn
03h00mn10h10mn
05h00mn12h10mn
06h00mn14h10mn
07h00mn14h10mn
07h00mn14h10mn
09h00mn16h10mn
09h15mn16h10mn
11h00mn18h10mn
13h00mn20h12mn
14h30mn22h10mn
15h00mn22h10mn
17h00mn00h14mn
N° 85 du 24 au 30 mai 2013
14
Adresses Utiles
Wilaya de la Région Souss Massa Drâa
et Préfecture d’Agadir Idda Outanane
Tél: 0528 84 01 03
Fax: 0528 84 04 14
Conseil Régional Souss Massa Draa
Avenue Général El Kettani-BP 454
-Agadir 80 000
Tél: 0528 82 18 26 / 0528 82 17 99 /
0528 82 18 24
Fax: 0528 82 18 33 / 0528 82 17 98
Le Centre Régional d’Investissement
CRI SMD
Cité Founty Agadir, près de l’Agence
Poste Maroc et de l’Institut Spécialisé
en Tourisme et Hôtellerie Founty
BP : 31.333 Agadir
Tél.: 05.28.23.08.77
Fax: 05.28.23.08.81
GSM: 06.61.20.92.02
e-mail [email protected]
Conseil régional du tourisme d’Agadir
Imeuble Chambre de commerce
d’Industrie et des Services d’Agadir,
Avenue Hassan II-Agadir
Tél: 0528 84 26 29-84 26 38-84 26 58
Tél: 0528 84 25 95
La Délégation Provinciale de Commerce et d’Industrie d’Agadir
cité des administrations Agadir
Tél: 0528 84 06 49
Fax: 0528 84 73 60
La Délégation Provinciale de Commerce et d’Industrie de Tiznit
Quartier Youssoufia, Province de
Tiznit - TIZNIT
Tél: 05 28 86 29 48
Fax: 05 28 86 64 82
Université Ibnou Zohr
B.P. S 32 Agadir
Tél:0528 22 70 17 / 22 71 25
Fax:0528 22 72 60
L’Agence Nationale de Promotion de
l’Emploi et des Compétences Agadir
n°1 Bis Avenue 11 Janvier Cité Dakhla
tél. 0528 22 40 45
Direction Régionale CNSS
Avenue générale Kettani BP 41 Agadir
Tel :0528.82.32.57/58/59
Fax : 0528.84.03.81
Direction Régionale des Impôts
DAKHLA HASSAN I
Tel : 0528.23.31.10/20
Fax : 0528.22.76.00
Tribunal de Commerce
Lot Najah Extension BP : 5241 Agadir
Tel : 0528.23.96.64
Fax : 0528.23.32.41
Délégation de l’Emploi
Quartier administratif BP 224
Tel : 0528.84.01.56/ 48.05.58
Fax : 0528.84.48.70
RAMSA
Angle rue Ibnou Laarabi
Bd 754 Agadir
Tel : 0528.22.44.93/22
Fax : 0528.22.01.15
ONEP
Rue 18 novembre Agadir BP 108
Tel : 0528.84.20.55/84.21.46
Fax : 0528.82.34.00
Consulat d’Espagne
49, rue Ibn Batouta secteur mixte - BP
3179-80005, Agadir
Tél: 0528 84 57 10
Fax: 0528 84 58 43
Consulat Général de France
Bd Mohamed Cheikh Saadi - Agadir
Tél: 0528 84 08 26
Fax: 0528 84 23 30
Reportage
www.ladpechedusud.com
N° 83 du 10 au 16 mai 2013
15
Tata, un bon bout du monde délaissé
V
oir Tata et mourir ! ». Une citation courante
qui conviendrait, sans
doute, à une contrée vachement pittoresque. Mais, il
va, assurément, sans dire
que cette rhétorique serait
exclusivement
destinée
aux visiteurs qui, par désir
d’exploration et recherche
de plaisirs sensuels, se
rendent laconiquement à
ses patelins de rêve. Marquée par une cohérence
physique légendaire, avec
un paysage oasien féerique et un potentiel hydrique à portée de main,
cette région est constituée
d’oueds et d’eaux souterraines alimentées de
crues pour une agriculture
vivrière et une abondance
aux nappes phréatiques.
Etendue sur environs 26
000 km2 et englobant une
population de plus de 130
000 habitants, cette province renferme des sites
naturels d’une beauté captivante. Sans nullement
dans l’exagération ni la
présomption démesurée,
cet environnement spatial
est, peut être, unique au
monde, de par l’originalité
et le raffinement de son
équilibre morphologique
saisissant. « Voir Tata et
mourir !», ne cessera-t-on
jamais de répéter. Cependant, les citoyens de ce
bout du monde fabuleux «
meurent » sans voir Tata.
Car, tout simplement, de
tout temps, les populations
qui devraient voir Tata et
mourir dans la dignité son
longtemps acculés au Maroc inutile. Eternellement
abandonnée à son sort, la
province se voit dégrader
de jour en jour, aussi dans
sa dimension humaine qui
se détériore dans la précarité atroce que naturelle
qui s’effrite dans l’érosion macabre. Des années
«
Car, tout simplement, de
tout temps, les
populations
qui devraient
voir Tata et
mourir dans
la dignité son
longtemps acculés au Maroc inutile
ils ne se sont jamais insurgés contre ces brutalités qui les assaillent dans
leur quotidien, au point de
sombrer continuellement
dans la soumission, depuis
l’époque de Glaoui qui les
marque du sceau funeste
du Makhzen. Parallèlement, l’entourage subit
pareillement les atrocités
du massacre, à l’image du
lac Iriqui qui s’étendait
sur 30 km de long en large
et qui imprimait à cette
région une splendeur naturelle ahurissante. Ce joyau
qui faisait la fierté et la joie
de toute la communauté de
Drâa fut lâchement poignardé par l’ancien gouverneur, sous prétexte que
les bordures marécageuses
enlisaient les dromadaires
qui venaient s’abreuver
dans ces eaux émanant de
la kyrielle d’oueds avoisinants. C’est ainsi que
la déviation de ces cours
d’eau faisait tarir le lac
pour sauver les bêtes. Toutefois, il convient aussi de
relever que la récupération
des eaux dans les cuvettes
du barrage pour à d’autres
fins aussi vitales a accéléré, en fait, le tarissement
du lac, mis à sec définitivement. On déplorerait
également
l’amenuisement systémique d’une
denrée rare dans les lieux,
d’une qualité mondiale-
«
Toutefois,
il convient
aussi de
relever que
la récupération des
eaux dans
les cuvettes
du barrage pour
à d’autres
fins aussi
vitales a
accéléré,
en fait, le
tarissement
du lac, mis
à sec définitivement
«
«
durant, depuis sa création
en 1977, la province vit le
martyr des politiques ségrégatives qui ont émaillé
le Maroc des contrastes.
L’Homme et la Nature en
pâtissent, depuis qu’on
tourné le dos à ses populations connues pour
leurs bravoures ancestrales en face des occupants et ses richesses naturelles hors pair. Depuis
une éternité, les bledards
qui subissent les affres
de la canicule torride et
le froid glacial se privent
des conditions de vie les
plus élémentaires, en
termes de projets structurants et de commodités
socio-éducatives. Dotés
de valeurs de noblesse,
«
Réalisé par Saoudi
El Amalki
ment reconnue, à savoir le
palmier-dattier qui s’expose également à des génocides éhontés pour des
usages souvent personnels
et inavoués. Des arbres
qui s’élèvent dans le fir-
verdoyants et les la flore
luxuriante. « Voir Tata et
mourir », dira-t-on encore
et toujours. Mais les responsables dans notre pays
sont si sectaires qu’ils ne
voient que le bout de leur
mament hautain et anisent
de saveur chatoyante
durant des décennies sont
vilement abattus et perpétuellement déshydratés,
depuis qu’on n’a jamais
songé mettre en amont des
canaux aux crues déversant des coulées d’eau une
ou deux fois par an pour
vivifier ces plantations
moribondes. A plan touristique, point d’attractivité
certain, on mit beaucoup
de temps à mettre au point
une stratégie de valorisation tous ces patrimoines
naturels de haute notoriété universelle, alliant
les sites rocailleux, les
versants abrupts, les oasis
nez, c’est-à-dire le Maroc
utile. Tata devrait, en fait,
ne plus compter sur ces
mentalités
rétrogrades.
Désormais, l’élite naissante de cette région devrait secouer le cocotier, se
débarrasser des carcans du
Makhzen glaouien et s’en
aller taper sur les tables,
au côté de ses consœurs
de la vallée de Drâa et
du Tafilalet, Errachidia,
Tighir, Zagora…, à la
veille de la régionalisation
avancée pour lutter contre
cette sottise infâme que
la Réaction avait cultiver,
pendant des décennies, à
savoir « le Maroc utile et
le Maroc inutile ».
Au feminin
www.ladpechedusud.com
L’Association Amana
N° 85 du 24 au 30 mai 2013
16
« Kouloub errahma » à
douar Ait Taoukt
Intervenir dans plusieurs domaines
Campagne médicale
pour un meilleur rendement
pluridisciplinaire
fin de venir en aide aux populations en situation
de précarité, l’association « Kouloub Errahma »
pour les actions sociales, l’artisanat et le soutien
aux femmes et enfants a organisé les 18 et 19 une campagne médicale pluridisciplinaire au profit de la population du douar Ait Taoukt. Une campagne qui s’est faite
en partenariat avec l’Institut Abdaou pour la réparation
dentaire et l’optique. Ainsi des services médicaux ont
été offerts aux citoyens en situation précaire, tout en
mettant l’accent sur le travail social. Les services médicaux ont inclus une correction médicale de la vue, un
diagnostic diabétique et la mesure de la pression artérielle, sans oublier des services de médecine générale.
Les membres de l’association ont également procédé à
la distribution gratuite de lunettes au profit des nécessiteux. Près de 500 personnes du douar ciblé ont pu bénéficié des actions menées par ladite association.
A
Propos recueillis par
Meryam Lasri
C
omment avezvous commencé
dans le domaine
associatif ?
Le travail associatif a toujours été ancré dans mon
quotidien, aider les gens
me tient à cœur. J’ai commencé officiellement avec
l’association « Voix d’enfant », ensuite j’ai crée
l’association Amana pour
l’éducation et le développement dont je suis présidente.
Fraîchement
créée,
l’association a pu réaliser plusieurs objectifs,
quel sont vos domaines
d’intervention?
Effectivement,
durant
cette année, l’association
a organisé plusieurs activités sociales, artistiques
et culturelles, elle a également participé dans des
actions de sensibilisation,
d’éducation et de formation. Il s’agit en l’occur-
A
mina Sahif, présidente de l’association Amana
pour l’éducation et le
développement.
Une femme très active
et militante associative,
rence de la participation
à l’élaboration des formations qu’organise la division de lutte contre l’analphabétisme et l’éducation
non formelle à la préfecture d’Inzgane Ait melloul, l’organisation d’une
opération de circoncision
au profit de 23 enfants issus des familles pauvres.
Aussi la participation à
l’action de sensibilisation
qu’organise la Direction
de la Sûreté Nationale en
partenariat avec le Ministère de l’éducation et la
Commission nationale de
prévention contre les accidents de la route. L’association a également organisé des actions médicales
au profit des élèves et leurs
familles. Grâce à la dernière action tenue à l’école
Idriss I à Inzegane, 1600
personnes ont bénéficié
de plusieurs soins. Nous
avons intervenu au forum
de lutte contre la violence
contre la femme initié par
la délégation de la coopération nationale, en plus de
notre participation au forum national des arts plaselle a pu réussir à se faire
démarquer et participer
au développement de
son environnement grâce
à l’association créée en
2012 à Inzegane. Amina
a fais le choix d’inter-
tiques organisé par l’association de la Plume d’or.
Notre grande occupation
c’est l’enfant, pour cela
nous travaillons pour défendre les droits des élèves
contre les agressions
sexuelles et toutes sortes
de violence. L’association
a également organisé des
opérations de dons de vêtements pour des élèves en
situation difficile en plus
des matinées culturelles
pour les enfants et des
journées de sensibilisation
pour les femmes en situation difficile. Nous avons
accueillis la caravane de la
vie médicale pour la coopération sociale à la région
Souss Massa Draa dans le
but d’apporter des soins
au profit de la population
locale dans les spécialités d’ophtalmologie, de
la médecine générale, de
pédiatrie, de la santé de la
reproduction, du cancer du
sein, de la pression artérielle et le diabète.
sociation ?
Après notre intervention
dans les 23 établissements scolaires primaire
et collège, nous avons pu
sensibiliser les élèves au
danger de la violence, de
la drogue et des agressions sexuelles en leurs
montrant les mesures
de précaution à prendre.
Pendant ces actions nous
avons découvert de graves
problèmes auxquels il
faut absolument trouver
des solutions. Pour cette
raison et en réponse à la
demande des parents qui
ont approuvé cette action,
nous sommes entrain de
préparer un forum pour
sensibiliser les parents et
surtout les mères contre
tous les dangers que peut
subir leurs enfants.
L’association ambitionne
de réaliser plusieurs objectifs et déploie tous ses
efforts pour cette cause,
mais reste encore le
manque de soutien dont
Quels sont les pro- nous souffrons le plus.
chains projets de l’as-
venir dans les établissements scolaires où elle
essaye de créer un climat
convenable pour former un bon citoyen de
demain.
En moins d’une année,
elle a pu réaliser plusieurs projets dans le domaine social et intervenir dans de nombreuses
actions de sensibilisation
au profit de la population
locale.
Caravane de l’amitié
Communiquer
pour mieux
développer
L
’association féminine Afoulki, basée dans la région de Tafraout, prévoit organiser les 25 et 27
mai la caravane de l’amitié. Un évènement en
partenariat avec l’association Imghrane pour la culture
et l’art, ainsi que le journal électronique Adrar Presse,
sans oublier la participation de l’artiste Larbi Imghrane.
Il s’agit plus exactement d’une caravane, dont le départ
se fera de la ville de Tafraout en direction de la région
d’Aouzioua à Taroudant et la région de Mikhfman à Taliouine. Au programme de cette caravane d’amitié, des
actions sociales seront entreprises. Il s’agit plus exactement de dons et de distribution de vêtements, habits
traditionnels de la région, et matériel scolaire au profit
des populations des régions ciblées.
A travers cet évènement à caractère social, l’association
Afoulki ambitionne de faire évoluer le trait de communicatif entre les différentes entités de la population,
mais aussi de médiatiser et faire découvrir aux femmes
des régions ciblées l’expérience féminine Afoulki.
Ajoutons que cette caravane de l’amitié s’inscrit dans le
cadre d’une série d’initiatives que l’association entreprend de réaliser dans des régions enclavées, et ce sous
le thème de « La communication, un outil qui favorise
le développement de l’action associative dans la région
d’adrar.