Les jeux de hasard chez les enfants et les adolescents

Transcription

Les jeux de hasard chez les enfants et les adolescents
Document de principes
Les jeux de hasard chez les enfants
et les adolescents
R Gupta, JL Pinzon; Société canadienne de pédiatrie
Comité de la santé de l’adolescent
Version abrégée : Paediatr Child Health 2012;17(5):265-6
Affichage : le 1 mai 2012 Reconduit : le 1 février 2016
Résumé
Même si, au Canada, les mineurs n’ont pas le droit
de jouer à des jeux de hasard légalisés, les
adolescents participent souvent à des jeux de
hasard soit légalisés (produits de loterie, casino,
terminaux de jeux vidéo), soit autonomes (jeux de
cartes, paris sportifs, dés) à la maison et en milieu
scolaire. Chez les adultes, le taux de prévalence de
dépendance aux jeux de hasard au cours de la vie
se situe entre 1 % et 2 %. D’après les données
existantes, la prévalence chez les adolescents
serait de deux à quatre fois plus élevée. On ne sait
pas grand-chose des facteurs de risque
d’apparition et de perpétuation d’une dépendance
pathologique aux jeux de hasard. Le présent
document de principes vise à informer les
pédiatres, les médecins de famille et les autres
professionnels de la santé des connaissances
émergentes sur les jeux de hasard pendant
l’enfance et l’adolescence et du risque de
conséquences graves qui s’y rattachent. On y
exhorte également les gouvernements fédéral,
provinciaux et territoriaux à inclure cette question
dans leur programme et à tenir compte des
facteurs sociopolitiques associés aux jeux de
hasard.
Mots-clés : Adolescent
gambling
gambling;
Pathologic
Introduction
Les jeux de hasard sont courants à l’adolescence et
sont perçus par certains comme une activité
inoffensive. À l’heure actuelle, le jeu pathologique est
conceptualisé comme un trouble de contrôle des
impulsions, caractérisé par un comportement de jeu
inadapté, persistant et récurrent qui a des
conséquences juridiques, financières, physiques et
psychologiques néfastes et graves, quoiqu’on ne pose
pas ce diagnostic si le comportement en matière de
jeu s’explique mieux par un épisode de manie [1]. Le
taux de prévalence chez les adultes au cours de la vie
oscille entre 1 % et 2 % dans le monde [2][3], mais un
taux plus élevé est constaté chez les adolescents [4].
Constatant les difficultés à comparer les ensembles de
données, le National Research Council (NRC) des
États-Unis conclut que la proportion de joueurs
pathologiques chez les adolescents américains
pourrait être plus de trois fois supérieure à celle des
adultes (5,0 % par rapport à 1,5 %) [2]. Les enfants
commencent souvent à jouer à des jeux de hasard
avec des membres de leur famille : achat de billets de
loterie, jeux de cartes et de bingo pour gagner de
l’argent ou cadeaux sous forme de billets de loterie ou
de « gratteux ». En vieillissant, les jeunes ont
tendance à jouer davantage avec leurs camarades [5].
D’après le consensus, les jeux de hasard et d’argent
sont relativement courants et populaires chez les
jeunes, et les garçons sont deux fois plus susceptibles
de contracter des problèmes [2][4][6]. Malgré le taux de
prévalence plus élevé, les données probantes
abondent pour indiquer que les joueurs compulsifs ne
forment pas un groupe homogène, qu’ils soient adultes
ou adolescents. Plusieurs approches théoriques
divergentes visent à expliquer le jeu compulsif et le jeu
pathologique, y compris la dépendance et les théories
psychodynamiques, biologiques ou génétiques,
neurobiologiques,
d’apprentissage,
cognitivocomportementales et sociologiques [7]. Pour les
besoins du présent document de principes, les jeux de
hasard désignent une activité qui comporte un élément
de risque pour les participants et qui entraîne le gain
COMITÉ DE LA SANTÉ DE L’ADOLESCENT, SOCIÉTÉ CANADIENNE DE PÉDIATRIE |
1
ou la perte d’argent ou d’un objet de valeur
sentimentale ou monétaire [8].
Les jeux de hasard chez les jeunes
canadiens
Les taux de participation aux jeux de hasard et de jeu
compulsif chez les jeunes varient selon les provinces,
les territoires et les pays, probablement en raison de
facteurs comme l’accès et la disponibilité, les
méthodologies de mesures et les définitions
imprécises. Néanmoins, les taux au Canada sont très
similaires à ceux déclarés aux États-Unis et ailleurs,
ce qui laisse supposer que la majorité des adolescents
ont participé à des jeux de hasard, et que la
prévalence de jeu compulsif est similaire [9]. Par
exemple, des recherches menées au Québec
démontrent qu’environ 80 % des adolescents jouaient
pour gagner de l’argent et que 10 % à 15 % d’entre
eux étaient vulnérables à des problèmes de jeu.
Environ 4 % de la population d’adolescents
présentaient de graves problèmes de jeu [10]. Parmi les
élèves (de la 7e à la 12e année) qui participaient à un
sondage mené par le Centre de toxicomanie et de
santé mentale de l’Ontario, 42 % avaient déclaré avoir
participé à au moins une activité liée aux jeux de
hasard au cours de l’année précédente. La
participation aux jeux de hasard augmentait avec l’âge
et était plus courante chez les garçons; 2,8 %
respectaient les critères de jeu pathologique [11].
Dans la plupart des provinces canadiennes, les jeux
de hasard sont présentés comme des activités de
loisir, et pratiquement toutes les collectivités en
proposent, sous forme de billets de loterie, de
machines de jeux électroniques, de salles de bingo ou
de casinos. Les organismes religieux, de bienfaisance
et de services locaux, y compris les établissements de
santé, organisent des loteries, des tirages ou des
activités de divertissement de type casino pour
amasser des fonds. Quelle que soit l’activité, les jeux
de hasard sont très attrayants pour les jeunes,
notamment le poker et les jeux virtuels ces dernières
années [12].
Tous les jeux de hasard légalisés, gérés et
réglementés par les gouvernements provinciaux et
territoriaux sont interdits aux mineurs au Canada, l’âge
légal variant entre 18 et 19 ans selon l’activité et la
région [13][14]. Malgré ces restrictions, les jeunes
peuvent avoir facilement accès à des jeux légalisés
tels que les casinos, les machines de jeux
2 | LES JEUX DE HASARD CHEZ LES ENFANTS ET LES ADOLESCENTS
électroniques installées dans les bars et les
restaurants et les produits de loterie (notamment les
gratteux et les loteries à thématique sportive) [6][10][15].
Les activités de jeu autonomes, telles que les jeux de
cartes, les jeux de dés et les paris sportifs, sont
courantes chez les jeunes, et les jeux virtuels
représentent le segment de participation non légalisée
à la plus forte croissance [16][17]. Le jeu en ligne est
facilement accessible, pratique et anonyme, sans
compter qu’il fournit une réalité virtuelle associée à
une gratification immédiate, attrayante pour les
adolescents. On ne comprend pas encore tout à fait en
quoi la technologie influe sur l’apparition du jeu
pathologique [18]. Toutefois, l’accès facile et la
disponibilité du jeu virtuel sont une source importante
d’inquiétude.
L’évolution naturelle et les facteurs de
risque des jeux de hasard
La plupart des joueurs pathologiques affirment avoir
commencé à jouer avant ou pendant l’adolescence.
D’après des données rétrospectives obtenues auprès
de 35 joueurs pathologiques d’âge adulte, Dell et coll.
(1981) ont conclu que l’âge moyen d’apparition était de
13 ans, 37 % ayant commencé avant dix ans et 49 %
entre 11 et 19 ans [9]. Des recherches préliminaires ont
établi que les modes de jeu se fixent pendant les
années du primaire [20] et évoluent simplement au fil du
temps selon l’accès aux fonds et la disponibilité par les
nouvelles technologies. Les comportements de jeu se
perçoivent mieux sur une ligne droite, les jeux sociaux
et non compulsifs se situant à une extrémité et le jeu
pathologique à l’autre, entrecoupés de divers degrés
de participation. La majorité des gens qui s’adonnent
aux jeux le font sans problème [21][22]. D’après les
recherches et les présentations cliniques, certains
facteurs rendraient certaines personnes plus
vulnérables au jeu compulsif, tels que la dépression,
un deuil, la maltraitance, l’impulsivité, des
caractéristiques
antisociales
et
des
troubles
d’apprentissage [23]-[25]. L’évolution du jeu non
problématique au jeu compulsif se fait rapidement
dans certains cas, et selon le consensus, les jeunes y
sont vulnérables en raison de leur tendance à prendre
des risques et de leurs processus de prise de décision
en développement [21][26]. Puisque la majorité des
jeunes déclarent avoir joué au moins une fois à un jeu
de hasard, il est important de distinguer le jeu
compulsif de celui qui ne l’est pas. Les recherches
tendent à indiquer que les jeunes qui jouent
régulièrement, soit au moins une fois par semaine, ont
tendance à accroître leur risque d’acquérir des
problèmes liés aux jeux [10]. Les plus vulnérables sont
ceux qui jouent pour échapper à des problèmes ou
pour satisfaire des besoins physiques [27][28]. Les
jeunes ayant des problèmes de jeu se disent très
préoccupés par des pensées liées aux jeux, au point
de nuire à leur sommeil et à leurs activités scolaires ou
professionnelles. La pratique des jeux de hasard à
l’adolescence constitue le comportement à risque pour
la santé le plus prévalent dans les écoles secondaires
du Québec (28,2 % y participent toutes les semaines),
suivi du tabagisme (17,4 %), puis de la consommation
de drogues (13,8 %) et d’alcool (13,5 %) [10]. La plupart
des adolescents jouaient à des jeux de hasard à la
maison (65,3 %), les joueurs pathologiques étant plus
susceptibles de participer à des activités illégales pour
financer leur habitude et d’avoir des parents qui
jouaient également [10].
Les jeux de hasard et la comorbidité
Les personnes qui ont des problèmes liés au jeu sont
plus susceptibles de présenter des comorbidités. Les
chercheurs ont découvert que le risque de jeu
pathologique est 8,3 fois plus élevé chez les
personnes qui ont des troubles de la personnalité, 6,0
fois plus élevé chez celles qui font une consommation
abusive d’alcool, 4,4 fois plus élevé chez celles qui
consomment des drogues au cours de leur vie et 4,4
fois plus élevé chez celles qui ont des troubles de
l’humeur [29]. Une étude nationale auprès d’un
échantillon représentatif de 36 948 Canadiens de 15
ans et plus a conclu que les problèmes de jeu étaient
fortement associés à des troubles de consommation
de drogues et d’alcool au cours de l’année précédente
[30]. Une étude auprès de 3 426 élèves québécois (de
la 7e à la 11e année) a établi que le jeu pathologique
s’associe à la consommation d’alcool, à de mauvaises
notes et à des comportements délinquants [8]. Selon
d’autres recherches, le jeu pathologique est courant
chez les jeunes qui consomment de la marijuana, et
ces adolescents ont des problèmes psychosociaux
importants [31]. Une étude menée aux États-Unis en
2009 sur l’association entre les jeux de hasard et les
troubles des conduites auprès d’un échantillon de
jeunes de 14 à 21 ans fait état d’une solide
comorbidité entre ces deux phénomènes, les joueurs
dont les problèmes se sont déclarés plus jeunes étant
plus vulnérables [32]. Le jeu pathologique s’associe
également aux TDAH, à la dépression et à l’anxiété [33]
-[35].
Le dépistage des problèmes liés aux
jeux de hasard
Les dispensateurs de soins devraient procéder au
dépistage des comportements liés aux jeux. Il faut
particulièrement les craindre lorsque :
• les parents expriment leur inquiétude au sujet de la
santé affective de leur adolescent;
• la performance scolaire semble en souffrir;
• on constate des troubles du sommeil;
• l’argent ou les possessions de la maison
disparaissent ou on remarque des activités
criminelles, telles que le vol;
• on sait ou on craint que l’adolescent fasse un
mésusage d’alcool ou de drogues, ou la situation
justifierait un test de dépistage de consommation
d’alcool ou de drogues;
• les relations familiales ou les amitiés en souffrent
(les adolescents qui ont perdu le contrôle de leur
comportement en matière de jeu auront
probablement eu recours au vol ou à la tromperie
pour financer leur habitude);
• on remarque l’une des comorbidités figurant à la
rubrique précédente.
Les dispensateurs de soins pourraient utiliser les
lignes directrices suivantes pour dépister un problème
de jeu :
• s’informer de la fréquence (la valeur seuil est d’au
moins une fois par semaine);
• s’informer si le patient a tendance à jouer plus que
ce qu’il a prévu (incapacité de respecter ses limites
personnelles);
• s’informer de comportements indiquant qu’il cache
son comportement en matière de jeu aux autres,
tels que les mensonges.
Les stratégies de prévention et de
traitement
Les renseignements figurant dans les publications sont
limités quant aux stratégies de prévention et de
traitement des jeux de hasard à l’adolescence. En
COMITÉ DE LA SANTÉ DE L’ADOLESCENT, SOCIÉTÉ CANADIENNE DE PÉDIATRIE |
3
2001, l’Université McGill a ouvert le Centre
international d’étude sur le jeu et les comportements à
risque chez les jeunes, lequel a élaboré une série de
documents de prévention conçus pour accroître les
connaissances, rajuster les attitudes et corriger les
croyances erronées au sujet de la participation aux
jeux de hasard. Ces produits sont très utilisés au
Canada, aux États-Unis et dans plusieurs pays
européens. Récemment, Taylor et coll. ont mis au
point un programme de sensibilisation au jeu intitulé
Don’t Gamble Away our Future [36]. Le programme est
conçu pour les jeunes de huit à 18 ans et a été évalué
auprès d’un échantillon de 8 455 élèves. L’évaluation
avant le test est suivie d’un programme de prévention
de 45 minutes composé des conférences, d’activités et
de discussions, animés par des enseignants qui
s’appuient sur un manuel et un cédérom interactif de
formation. Les résultats ont démontré une
augmentation des connaissances sur les effets
négatifs du jeu à court terme [36]. Il n’existe pas encore
d’évaluation à long terme de ces programmes.
Un autre type de prévention non structurée peut
s’associer au style de pratiques parentales. Il est établi
que la fréquence de participation aux jeux de hasard à
l’adolescence est liée à la fréquence et aux problèmes
de jeu des parents, au faible taux de surveillance
parentale et au taux élevé de pratiques disciplinaires
inadéquates [37]. Heureusement, des pratiques
parentales positives peuvent faire office de mécanisme
protecteur, un taux plus élevé d’attachement, de
supervision et de surveillance de la part des parents
s’associant à un taux moins élevé de problèmes de
jeux à l’adolescence [38]. Ces données sont de nature
corrélationnelle, mais d’après la modélisation
statistique, on remarque une association causale entre
le type de pratiques parentales et le jeu responsable.
Il existe très peu de publications sur le traitement des
problèmes de jeu à l’adolescence. Une étude (1994)
fondée sur un modèle cognitivo-comportemental a été
menée auprès d’un échantillon trop restreint pour
justifier des commentaires [39]. Des cliniciens du
Centre international d’étude sur le jeu et les
comportements à risque traitent de jeunes joueurs
compulsifs depuis plus d’une décennie et obtiennent
de bons résultats, mais ceux-ci sont limités par
l’absence de groupe témoin [40][41]. Même s’il n’existe
pas de norme de traitement, on pense généralement
que le jeu pathologique peut et doit être abordé selon
le même paradigme que les autres dépendances
comportementales [7], même s’il demeure classé parmi
les troubles de contrôle des impulsions.
4 | LES JEUX DE HASARD CHEZ LES ENFANTS ET LES ADOLESCENTS
Conclusions et recommandations
La participation aux jeux de hasard chez les jeunes se
produit dans le cadre d’activités légalisées et
autonomes, à domicile, à l’école ou en milieu de
travail. Selon les données, la prévalence de jeu
compulsif est plus élevée chez les adolescents et les
jeunes adultes. On ne sait pas grand-chose des
facteurs de risque sur l’apparition et la perpétuation du
jeu à problème et du jeu pathologique. En cette
époque de plus en plus axée sur Internet et les
réseaux sociaux, une nouvelle frontière s’est créée, et
on n’a pas encore déterminé les répercussions des
nouvelles technologies sur cette activité très risquée. Il
faudra mener des recherches sur le jeu virtuel pour
mieux soutenir les jeunes qui s’adonnent à ce type de
pratique, notamment les garçons. Les gouvernements
fédéral, provinciaux et territoriaux ont besoin de
travailler avec des cliniciens et des chercheurs pour
mieux comprendre ce problème sociétal complexe et
déterminer les interventions qui s’imposent.
Recommandations
Les médecins et les autres professionnels de la
santé devraient :
• s’informer auprès des enfants plus âgés,
notamment
les
adolescents,
de
leurs
comportements à l’égard des jeux de hasard,
surtout en présence de comportements connexes
connus.
• utiliser des lignes directrices connues pour dépister
un problème de jeu : fréquence, tendance à jouer
plus que prévu et attitudes laissant croire que les
jeunes cachent leur comportement relativement
aux jeux de hasard.
• dépister le risque de dépression et de suicide chez
les adolescents qui sont conscients de leur
problème de jeu, car ils ont probablement contracté
une dette importante.
• se familiariser avec les dispensateurs et les
services de traitement locaux relativement aux
problèmes de jeux de hasard. Les dispensateurs
qui soignent la consommation abusive de drogues
ou d’alcool seront peut-être prêts à travailler avec
des jeunes qui surconsomment les jeux de hasard.
• préconiser que les écoles deviennent proactives au
sujet des jeux de hasard chez les élèves :
– en faisant prendre conscience aux enseignants
et aux conseillers scolaires que les
comportements liés aux jeux de hasard chez les
jeunes s’associent à des risques, y compris
l’échec scolaire et l’absentéisme.
– en s’assurant que des conseillers scolaires
parlent aux adolescents des risques liés aux
jeux de hasard lorsqu’ils sont au courant d’une
consommation de drogues ou d’alcool, en
raison du lien important entre ces deux
comportements.
– en aidant les conseils ou commissions scolaires
à adopter et à mettre en œuvre une politique
interdisant les jeux de hasard dans leurs écoles.
Les gouvernements fédéral, provinciaux et
territoriaux qui dirigent des programmes de jeux
de hasard devraient :
D’autres recherches s’imposent pour mieux
comprendre ce problème de santé publique :
• Malgré un ensemble croissant de recherches
transversales établissant les facteurs de risque liés
à l’apparition et à la perpétuation d’une
dépendance pathologique aux jeux de hasard, des
projets de recherche longitudinaux à grande
échelle s’imposent.
• Il faut mener une étude sur les répercussions
économiques, personnelles et sociales globales
des jeux de hasard légalisés sur la société
canadienne. Dans d’autres pays, des initiatives
similaires se sont révélées bénéfiques [42][43].
• Les gouvernements fédéral, provinciaux et
territoriaux devraient soutenir activement de tels
projets de recherche et affecter des fonds
expressément à l’étude du problème des jeux de
hasard chez les jeunes.
RESSOURCES SUPPLÉMENTAIRES
• Centre international d’étude sur le jeu et les
comportements à risque chez les jeunes
<www.youthgambling.com> (cliquez sur français
dans le coin supérieur droit)
• s’attarder aux répercussions sociologiques et
environnementales des jeux de hasard sur les
jeunes Canadiens (c.-à-d., exposition, accessibilité
et attitudes publiques) et au ratio coûts-avantages
de la situation actuelle.
Remerciements
• élaborer des stratégies efficaces pour soutenir les
jeunes et les familles touchées par ce phénomène
de santé publique.
Le comité de la santé mentale et des troubles du
développement de la Société canadienne de pédiatrie
ont révisé le présent document de principes.
• Les organismes gouvernementaux et législatifs
devraient évaluer et contrôler les répercussions
potentielles de la publicité sur l’initiation aux jeux
de hasard et sur leur maintien dans les populations
vulnérables, y compris les enfants et les
adolescents.
Références
• Les gouvernements provinciaux et territoriaux
devraient évaluer les répercussions potentielles
des nouvelles offres en matière de jeux de
hasard (comme les jeux de hasard virtuels par des
corporations de loterie) sur les jeunes avant de les
adopter, afin de s’assurer de réduire au minimum
les dommages causés par de telles initiatives.
• Centre canadien de lutte contre l’alcoolisme et les
toxicomanies
<http://www.ccsa.ca/fra/pages/
default.aspx>
1. Pathologic Gambling. In: American Psychiatric
Association, Task Force on DSM-IV. Diagnostic and
Statistical Manual of Mental Disorders, 4e éd., révision
de texte. Washington, DC: American Psychiatric
Association, 2000:671-4.
2. Committee on the Social and Economic Impact of
Pathological Gambling, Committee on Law and Justice,
Commission on Behavioral and Social Sciences and
Education, National Research Council. Pathological
gambling: A critical review. Washington, DC: National
Academy Press, 1999;89:274.
3. Shaffer HJ, Hall MN. Updating and refining prevalence
estimates of disordered gambling behaviour in the
United States and Canada. Can J Public Health
2001;92(3):168-72.
COMITÉ DE LA SANTÉ DE L’ADOLESCENT, SOCIÉTÉ CANADIENNE DE PÉDIATRIE |
5
4. Jacobs DF. Youth gambling in North America: Long-term
trends and future prospects. In: Derevensky JL, Gupta R
(éd). Gambling problems in youth: Theoretical and
applied perspectives. New York: Kluwer Academic/
Plenum Publishers, 2004.
5. Gupta R, Derevensky JL. Familial and social influences
on juvenile gambling behavior. J Gambl Stud
1997;13(3):179-92.
6. Derevensky JL, Gupta R. Lottery ticket purchases by
adolescents: A qualitative and quantitative examination:
Report to the Ministry of Health and Long-Term Care,
Ontario. Dollard-des-Ormeaux, Québec: R & J Child
Development Consultants, 2001:152.
7. Gupta R, Derevensky JL. A treatment approach for
adolescents with gambling problems. In: Derevensky JL,
Gupta R (éd). Gambling problems in youth: Theoretical
and applied perspectives. New York: Kluwer Academic/
PlenumPublishers, 2004:165-88.
8. Ladouceur R, Boudreault N, Jacques C, Vitaro F.
Pathological gambling and related problems among
adolescents. J Child Adolesc Subst Abuse 1999;8(4):
55-68.
9. Volberg R, Gupta R, Griffiths MD, Olason DT, Delfabbro
P. An international perspective on youth gambling
prevalence studies. Int J Adolesc Med Health
2010;22(1):3-38.
10. Gupta R, Derevensky JL. Adolescent gambling
behavior: A prevalence study and examination of the
correlates associated with problem gambling. J Gambl
Stud 1998;14(4):319-45.
11. Problem Gambling Institute of Ontario. Ontario youth
gambling report: Data from the 2009 Ontario Student
Drug
Use
and
Health
Survey.
http://
www.problemgambling.ca/EN/Documents/
OntarioYouthGamblingReport2010_Final.pdf (consulté
le 14 novembre 2011)
12. Derevensky JL, Gupta R. Internet gambling amongst
adolescents: A growing concern. Int J Ment Health
Addiction 2007;5(2):93-101.
13. Derevensky JL, Shek DT, Merrick J. Adolescent
gambling. Int J Adolesc Med Health 2010;22(1):1-2.
14. MacDonald M, McMullan JL, Perrier DC. Gambling
households in Canada. J Gambl Stud 2004;20(3):
187-236.
15. Derevensky JL, Sklar A, Gupta R, Messerlian C. An
empirical study examining the impact of gambling
advertisements on adolescent gambling attitudes and
behaviors. Int J Ment Health Addiction 2010;8(1):21-34.
16. Griffiths M, Barnes A. Internet gambling: An online
empirical study among student gamblers. Int J Ment
Health Addiction2008;6(2):194-204.
17. Griffiths M, Parke J, Derevensky JL. Remote gambling
in adolescence. In: Derevensky JL, Shek DTL, Merrick J
(éd). Youth gambling: The hidden addiction. Berlin: De
Gruyter, 2011.
18. Delfabbro P, King D, Lambos C, Puglies S. Is videogame playing a risk factor for pathological gambling in
Australian adolescents? J Gambl Stud 2009;25(3):
391-405.
6 | LES JEUX DE HASARD CHEZ LES ENFANTS ET LES ADOLESCENTS
19. Dell LJ, Ruzicka MF, Palisi AT. Personality and other
factors associated with the gambling addiction. Int J
Addict 1981;16:149-56.
20. Gupta R, Derevensky JL. The relationship between
gambling and video-game playing behavior in children
and adolescents. J Gambl Stud 1996;12(4):375-94.
21. Korn DA, Shaffer HJ. Gambling and the health of the
public: Adopting a public health perspective. J Gambl
Stud1999;15(4):289-365.
22. Messerlian C, Derevensky JL. Youth gambling: A public
health perspective. J Gambl Issues2005;14:97-116.
23. Blaszczynski A, Nower L. A pathways model of problem
and pathological gambling. Addiction2002;97(5):487-99.
24. Derevensky JL, Gupta R. Youth gambling problems: A
new issue for school psychologists. Nova Scotia
Psychologist 1999;12(11):8-11.
25. Jacobs DF. A general theory of addictions: A new
theoretical model. J Gambl Stud 1986;2(1):15-31.
26. Shaffer HJ, LaBrie R, Scanlan KM, Cummings TN.
Pathological
gambling
among
adolescents:
Massachusetts Gambling Screen (MAGS). J Gambl
Stud1994;10(4):339-62.
27. Gupta R, Derevensky JL. An empirical examination of
Jacobs’ General Theory of Addictions: Do adolescent
gamblers fit the theory? J Gambl Stud1998;14(1):17-49.
28. Nower L, Gupta R, Blaszczynski AP, Derevensky JL.
Suicidality and depression among youth gamblers: A
preliminary examination of three studies. Int Gambl
Stud2004;4(1):69-80.
29. Petry NM, Stinson FS, Grant BF. Comorbidity of DSM-IV
pathological gambling and other psychiatric disorders:
Results from the National Epidemiologic Survey on
Alcohol and Related Conditions. J Clin Psychiatry
2005;66(5):564-74.
30. Rush BR, Bassani DG, Urbanoski KA, Castel S.
Influence of co-occurring mental and substance use
disorders on the prevalence of problem gambling in
Canada. Addiction 2008;103(11):1847-56.
31. Petry NM, Tawfik Z. Comparison of problem-gambling
and non-problem-gambling youths seeking treatment for
marijuana abuse. J Am Acad Child Adolesc
Psychiatry2001;40(11):1324-31.
32. Welte JW, Barnes GM, Tidwell MC, Hoffman JH.
Association between problem gambling and conduct
disorder in a national survey of adolescents and young
adults in the United States. J Adolesc Health
2009;45(4):396-401.
33. Breyer JL, Botzet AM, Winters KC et coll. Young adult
gambling behaviors and their relationship with the
persistence of ADHD. J Gambl Stud2009;25(2):227-38.
34. Jiménez-Murcia S, Álvarez-Moya EM, Stinchfield R et
coll. Age of onset in pathological gambling: Clinical,
therapeutic and personality correlates. J Gambl
Stud2010;26(2):235-48.
35. Lee GP, Storr CL, Ialongo NS, Martins SS. Compounded
effect of early adolescence depressive symptoms and
impulsivity on late adolescence gambling: A longitudinal
study. J Adolesc Health 2011;48(2):164-9.
36. Taylor LM, Hillyard P. Gambling awareness for youth: An
analysis of the “Don’t Gamble Away our Future”
program. Int J Mental Health Addiction 2009;7(1):
250-61.
37. Vachon J, Vitaro F, Wanner B, Tremblay RE. Adolescent
gambling: Relationships with parent gambling and
parenting practices. Psychol Addict Behav 2004;18(4):
398-401.
38. Magoon ME, Ingersoll GM. Parental modeling,
attachment, and supervision as moderators of
adolescent gambling. J Gambl Stud 2006;22(1):1-22.
39. Ladouceur R, Boisvert JM, Dumont J. Cognitivebehavioral treatment for adolescent pathological
gamblers. Behav Modif 1994;18(2):230-42.
40. Gupta R, Derevensky JL. Adolescents with gambling
problems: From research to treatment. J Gambl Stud
2000;16(2-3):315-42.
41. Ellenbogen S, Derevensky JL, Gupta R. Gender
differences among adolescents with gambling-related
problems. J Gambl Stud 2007;23(2):133-43.
42. Australian Government, Productivity Commission.
Gambling. Public Inquiry. http://www.pc.gov.au/projects/
inquiry/gambling-2009 (consulté le 14 novembre 2011)
43. National Gambling Impact Study Commission Act of
1996, Pub. L. no. 104-169. United States Statutes at
Large 110 (1996):1482-1488.
COMITÉ DE LA SANTÉ DE L’ADOLESCENT
Membres : Franziska Baltzer MD; April S Elliot MD;
Johanne Harvey MD; Margo A Lane MD; Stan
Lipnowski MD (représentant du conseil); Jorge L
Pinzon MD (président)
Représentant : Mark Norris MD, section de la santé
de l’adolescent de la SCP
Auteurs principaux : Rina Gupta Ph. D.; Jorge L
Pinzon MD
Aussi disponible à www.cps.ca/fr
© Société canadienne de pédiatrie 2017
La Société canadienne de pédiatrie autorise l’impression d’exemplaires uniques de ce document à partir
de son site Web. Pour obtenir la permission d’imprimer ou de photocopier des exemplaires multiples,
consultez notre politique sur les droits d'auteurs.
Avertissement : Les recommandations du présent document de principes ne
exclusif. Des
variations tenant compte de la situation du patient peuvent se révéler
pertinentes. Les adresses Internet sont à jour au moment de la publication.
constituent
pas uneCANADIENNE
démarche ou unDEmode
de traitement
COMITÉ DE LA SANTÉ DE L’ADOLESCENT,
SOCIÉTÉ
PÉDIATRIE
|
7