GROS PLAN sur le cancer colorectal
Transcription
GROS PLAN sur le cancer colorectal
Santé-mag >DOSSIER>CANCER GROS PLAN sur le cancer colorectal Par le Dr Adda BOUNEDJAR et le Pr Farida SMAILI, service d'oncologie médicale, Centre anti cancer de Blida Le cancer colorectal (CCR) est un problème, mondial, de santé publique. Avec une incidence, annuelle, d’environ 1,2 million de nouveaux cas et une mortalité, annuelle, de plus de 600000 décès, le nombre, absolu, de cas est en augmentation, constante, du fait du vieillissement et de l’expansion des populations, dans le monde. L’incidence, la plus élevée, est trouvée en Amérique du nord et en nouvelle Zélande ; la plus faible, en Afrique et en Asie. Le cancer colorectal est la seconde cause de mortalité, dans le monde, par cancer, chez les deux sexes. En Algérie, le cancer colorectal est classé en troisième position, après le cancer du poumon et de la vessie, chez l’homme et le cancer du sein et du col utérin, chez la femme (INSP2007). a plupart des cancers colorectaux résultent de la dégénérescence d’adénomes sporadiques et de polypes adénomateux. Les formes familiales (PAF et HNPCC) représentent 6 à 10%. Le risque de cancer colorectal varie, selon les pays. Il diffère, également, entre les individus, selon leur alimentation, leur mode de vie et les facteurs héréditaires. Le cancer colorectal est le cancer digestif, le plus fréquent, pour les deux sexes. Selon Globocan 2008, base du centre international de recherche, sur le cancer (IARC CIRC), le cancer colorectal représente 663000 nouveaux cas, dont 320000 décès, chez l’homme et 570000 nouveaux cas, dont 288000 décès, chez la femme. En 2008, le cancer colorectal représentait 9,7% de l’ensemble des cancers pour les deux sexes. Il est plus fréquent en Australie 46/100000, Nouvelle Zélande 44,1/100000 et certaines parties de l’Europe Allemagne 45,2 et Espagne 39,7/100000 ainsi qu’au japon 41,7/100000. Une incidence intermédiaire, supérieure à 20 par 100000, est observée en Amérique latine, en France, en Suède et en Russie. Une incidence faible < 20/100000 est enregistrée en Asie, en Amérique du sud, et en Afrique (sauf l’Afrique du sud.). En Algérie, selon l’enquête nationale, 2002, de l’institut national de la sante publique (INSP), le cancer colorectal est au deuxième rang, pour les deux sexes, avec une prévalence de 2269 cas, soit 7,8%. Chez l’homme, la prévalence a été de L 1180 cas soit 7,1% après le cancer du poumon. Chez la femme, la prévalence a été de 1082 soit 7,1% après le cancer du sein et du col utérin. Le cancer colorectal est la troisième cause de mortalité dans le monde, après les cancers du poumon et du sein, avec plus de 600000 cas de décès soit 8% de l’ensemble des décès. Les taux de mortalité par âge pour le CCR, chez l’homme et la femme, dans les pays occidentaux sont restés stables, tout au long du XXe siècle. Ils pourraient, maintenant, commencer à diminuer. A l’inverse, des changements rapides sont en train de se produire dans des pays considérés, jusquelà, comme étant à risque faible. En Europe, la mortalité a augmenté dans les régions du sud et de l’est, contrairement aux pays du nord et du centre du vieux continent. Les données épidémiologiques permettent de définir, comme sujets à risque moyen, les individus asymptomatiques des 2 sexes de plus de 50 ans, sans antécédent personnel ou familial, leur conférant un risque élevé. Le risque, net moyen, d’être atteint d’un cancer colorectal, avant 74 ans, est évalué à 3,5%. Des études, contrôlées et randomisées, réalisées dans la population générale, chez des personnes âgées de 45 à 75 ans, ont démontré qu’un programme de dépistage, basé sur le test Hémoccult ®, répété tous les deux ans et suivi d’une coloscopie, en cas de positivité, peut diminuer la mortalité, par CCR, de 15 à 18%, 8 à 10 ans, 28 Santé-Mag - N° 03 Février 2012 Le risque est multiplié par 4, chez les sujets, atteints d’un adénome avec structures villeuses ou de plus d’un centimètre de diamètre et multiplié par 7, si ces adénomes sont multiples. après sa mise en place. Parmi les sujets à risque élevé, le groupe le plus important est représenté par les apparentés, au 1er degré, de sujets atteints d’un cancer CCR. Un tel antécédent est trouvé chez, environ, 15% des sujets atteints d’un CCR. Le risque d’être atteint d’un CCR avant 74 ans, qui est de 3,5% dans la population générale, augmente à 6%, lorsqu’il y a 1 apparenté au 1er degré et à 10%, lorsque l’apparenté avait moins de 45 ans, au moment du diagnostic ou lorsqu’il y avait 2 apparentés, au 1er degré, atteints. Les résultats, des différentes études de cohorte et cas-témoin, ont permis d’élaborer, lors de conférence de consensus sur le cancer du côlon (Paris, 1998) des recommandations, en matière de prévention ; une coloscopie de dépistage est conseillée chez tout apparenté, au 1er degré, d’un malade atteint de CCR avant 60 ans, ou si 2 parents sont atteints d’un CCR, quel que soit l’âge au diagnostic. La coloscopie est faite à partir de 45 ans ou 5 ans avant l’âge, au diagnostic du cas index le plus précoce. Des recommandations, équivalentes, concernent les apparentés au 1er degré de sujets atteints de gros adénomes> 1 cm et /ou, avant 60 ans, également, à risque élevé. Les sujets atteints d’adénome unique Santé-mag >DOSSIER>CANCER < 1 cm de diamètre n’ont pas un risque de CCR supérieur à celui de la population générale. Dans les autres cas, une surveillance coloscopique, tous les 3 ans suffit (sauf si la qualité de préparation colique et/ou de l’exérèse coloscopique est douteuse). Après une coloscopie normale, la surveillance peut être espacée à 5 ans. Personnels d’adénome ou de cancer colorectal chez les sujets atteints d’adénomes colorectaux, le risque de cancer colorectal dépend des caractéristiques des adénomes découverts, initialement. Le risque est multiplié par 4, chez les sujets atteints d’un adénome avec structures villeuses ou de plus d’un centimètre de diamètre et multiplié par 7, si ces adénomes sont multiples. Chez les sujets, atteints d’un ou plusieurs adénomes de moins de 1 cm de diamètre, le risque de cancer colorectal ne diffère pas, significativement, de celui de la population générale. Dans 2 à 5 % des cas, le CCR survient dans un contexte d’agrégation familiale, évoquant le rôle d’un facteur génétique. Les maladies, prédisposant au CCR, sont des maladies héréditaires, dont la transmission est autosomique, à forte pénétrance (plus de 90% des sujets, atteints d’une mutation constitutionnelle, présentent un CCR et à expressivité variable). Actuellement, trois maladies, associées aux gènes majeurs de susceptibilité du CCR, ont été identifiées : Polypose adénomateuse familiale (PAF) ; la polypose associée au gène MYH(MAP). Outre les facteurs génétiques, la responsabilité de l’environnement et des facteurs alimentaires, dans le développement des CCR est, maintenant, un fait établi. Le colon est subdivisé en deux parties : Le colon droit, sous la dépendance du pédicule mésentérique supérieur, comprend : le caecum, le colon ascendant, l’angle colique droit et les 2/3 droits du colon transverse. Le colon gauche, sous la dépendance du pédicule mésentérique inférieur, comprend : le 1/3 gauche du colon transverse, l’angle colique gauche, le colon descendant et sigmoïde. Le Rectum est le segment terminal du tube digestif qui fait suite au colon sigmoïde. Il comporte deux parties : le rectum pelvien, qui mesure 12 à 15 cm, dérivé de l’intestin primitif, ayant un méso dorsal (méso rectum) et le rectum périnéal, ou canal anal, qui mesure 3- 4 cm, correspondant aux sphincters ; repérable par le toucher rectal. Le Rectum est divisé en trois parties de 5 cm, chacune : le haut rectum qui fait suite au sigmoïde, le moyen et le bas rectum. Le plus souvent atypique, vague ou localisée au cadre colique ou évoluant par crise d’aggravation progressive et cédant par une débâcle de selles ou de gaz ; trouvée, dans 50% à 60%, dans le cancer du côlon droit et 60 à 80%, dans le cancer du côlon gauche ; parfois sous forme de ténesme ou d’épreinte pour les tumeurs rectales. Les troubles du transit sont fréquents, sous la forme d’une diarrhée rebelle, constipation inhabituelle ou d’une alternance des deux même ; un syndrome dysentérique avec glaires muco-purulente (tumeur villeuse). Ils sont trouvés dans 50 à 80% de tumeurs coliques gauches, 20 à 40 % de tumeurs coliques droites et 16% dans les tumeurs rectales. Hémorragies : Révélées, soit par des rectorragies dans 75% des tumeurs rectales ou méléna, surtout dans les cancers caecal ou coliques droits et parfois, des anémies, chroniques, dans 5 à 20 % des cas. Autres Symptômes : – Stade de complication : occlusion aigue: Le cancer est la première cause d’occlusion ; observée dans 10 à 20 % des cancers coliques gauches ; avec dilatation colique; en amont. • perforation colique : Elle survient dans 1 à 8% des cas, faite de brèche unique, souvent située dans le caecum, parfois le transverse ou les angles coliques. • Fistules : Les fistules entéro cutanées, par envahissement pariétal, sont exceptionnelles ; les fistules internes se font par extension aux organes de voisinage. • Révélation par des métastases – Lymphatiques : la palpation peut trouver un ganglion sus claviculaire gauche (ganglion de Troisier). • Hépatiques : l’examen peut trouver une hépatomégalie douloureuse. • Péritonéale : avec une ascite, témoignant d’une carcinose péritonéale. L’examen physique est, le plus souvent, normal. • On découvre, rarement, une masse abdominale : il s’agit d’une masse ferme, irrégulière, peu sensible et bien limitée. L’appréciation de la mobilité est une étape, importante, de l’examen. Cependant, la palpation de cette masse est, souvent, laborieuse, en raison de l’adiposité, importante, de la paroi abdominale, chez Santé-Mag - N° 03 Février 2012 29 L’aspect macroscopique, le plus souvent trouvé, est une lésion ulcéro-végétante hémorragique, au contact de l’endoscope, obstruant, le plus souvent, la lumière digestive. beaucoup de patients ; surtout si la tumeur est de siège colique droit. • L’examen est complété par la mesure de la flèche hépatique, à la recherche d’une éventuelle hépatomégalie, dont il faut apprécier la surface et la consistance. – Toucher rectal (TR) : Il permet le diagnostic des tumeurs du bas rectum et apprécie ses caractères : dure ou friable à base indurée, irrégulière et le doigtier souillé de sang. Il est combiné au toucher vaginal chez la femme pour apprécier la cloison recto-vaginale. • L’examen général : L’interrogatoire précise les antécédents carcinologiques personnels et familiaux, à la recherche d’une maladie héréditaire et permet la réalisation d’un arbre généalogique. Il faudra rechercher, systématiquement, une adénopathie sus claviculaire (Ganglion de Troisier). La tumeur est, rarement, accessible à la palpation. Une hépatomégalie avec hépatalgie et ictère évoque des métastases hépatiques ; une ascite peut évoquer une carcinose péritonéale. L’exploration d’une anémie microcytaire est le mode de diagnostic de 10% des cancers du côlon. Rechercher un amaigrissement et apprécier son importance ; évaluer l’état cardio-vasculaire, pulmonaire et rénal du patient. Coloscopie : C’est l’examen diagnostic de référence ; il permet l’évaluation, clinique, de la lésion, de faire des biopsies et de rechercher des lésions associées. Avec une sensibilité de 96,7 % et une spécificité de 98 %, explore la totalité du rectocolon : Le colon ascendant et le Cæcum sont atteints, dans 78% des examens; ses complications diminuent, avec l’expérience : 0.1 à 0.2% de perforations et 0.04% de mortalité. L’aspect macroscopique, le plus souvent trouvé, est une lésion ulcéro-végétante, hémorragique, au contact de l’endoscope, obstruant, le plus souvent, la lumière digestive. L’examen permet, également, de réaliser des biopsies, dont le nombre doit être supérieur à 3, afin de réduire les faux négatifs - dont le taux reste de l’ordre de 16%-, de préciser les limites, supérieures et inférieures, de la tumeur, par rapport à la marge anale, Santé-mag >DOSSIER>CANCER quand le franchissement tumoral est possible, d’explorer tout le recto-colon, à la recherche d’un éventuel autre cancer, dont la fréquence est, en moyenne, de 4.4 % et de polypes de plus de 1 cm de diamètre. L’examen permet, en outre, l’exploration colique une exérèse à la pince ou à l’anse diathermique de lésions polypoïdes, dont l’analyse anatomo - pathologique est systématique, entre autres. Coloscopie virtuelle : Elle correspond à la reconstruction virtuelle du colon, à partir d’examen tomodensitométrique (TDM) ou d’imagerie par résonance magnétique (IRM) 192. Elle nécessite une préparation colique de qualité, et ne permet pas de différencier des stercorites des lésions muqueuses. Cet examen peut être douloureux et source de complications. Il ne permet pas la réalisation de prélèvements histologiques, et méconnaît les adénomes plans à fort potentiel dégénératif. Traitement spécifique : Armes thérapeutiques : Chirurgie : C’est le traitement curatif. a) Le cancer du côlon : - l’exérèse de la tumeur primitive, avec des marges de colon sain de 5 cm. Modalités: suivant la localisation: Chirurgie radicale - Hémi-colectomie Droite: exérèse du colon droit, Hémi-colectomie Gauche: exérèse du colon Gauche - Sigmoidectomie: exérèse du colon pelvien limite, à la jonction recto-sigmoïdienne, avec un curage ganglionnaire - Colectomie segmentaire: exérèse de la tumeur, en passant 4 cm d’une part et d’autre de celle-là. Avec curage ganglionnaire - Colectomie totale ou subtotale: emportant tout le colon b) Cancer du rectum : Interventions conservatrices : - Résection antérieure du rectum : exérèse par voie abdominale du rectum et du méso rectum. L’anastomose est colorectale (ACR) ou colo anale (ACA), manuelle ou mécanique. Interventions mutilantes: - Amputation abdomino-périnéale (AAP): résection, par voie abdominale, du bas sigmoïde, du rectum pelvien avec le méso rectum - Intervention d’Hartmann: pas de rétablissement de continuité. Elle se termine par une colostomie iliaque gauche, le plus souvent temporaire, s’adressant aux cancers du haut et du moyen rectum, chez les sujets fragiles, ou dans le cadre de l’urgence . Radiothérapie : elle est indiquée dans le cancer du bas et moyen rectum : Chimiothérapie : c) Protocoles utilisés : -FUFOL : Acide foloinique (AF): 20 mg/m. J1. J5 (en 2 heures). 5FU : 425 mg/m. J1. J5 (en bolus de 30 min) Cycle de 28 jours LV5FU2 AF : 200 mg/m. J1-J2 (en 2 heures 5FU : 400 mg/m. J1-J2 (en bolus 10 min. 5FU : 600 mg/m. J1-J2 (continu de 22 heures) Cycle 14 jours. -FOLFIRI: Irinotecan : 180 mg/m. J1+ LV5FU2 cycle de 14 jours -FOLFOX 4 : Oxaliplatine : 85 mg/m. J1 + LV5FU2 cycle de 14 jours -Xeliri : Irinotecan : 240 mg/m. J et Xéloda : 1000 mg/m. en 2 prises J1. J14 ; cycle de 21 jours -XELOX:OXALIPLATINE 130mg/m² et Capécitabine 1000mg/m², deux fois par jours, pendant 14 jours ; un cycle tous les 21 jours. érapie ciblées : • depuis 2004,elles sont utilisées, en combinaison avec un protocole de chimiothérapie(Bevacizumab, Cetuximab) Elle augmente la survie des cancers colorectaux métastatiques avec des survies médianes de 21-25 mois. Modalités de chimiothérapie : Chimiothérapie néo-adjuvant. : Réservée aux cancers colorectaux, avec métastases hépatiques, afin d’obtenir ou d’améliorer la résécabilité, ou dans les cancers rectaux, localement avancée. Chimiothérapie adjuvante : Son but est de lutter contre la composante micro métastatique et augmenter la survie Elle est indiquée dans le cancer colique, stade III ou stade II, avec facteurs de mauvais pronostic. Chimiothérapie palliative : Son but est d’augmenter la survie et d’assurer le confort du patient. Elle est indiquée, dans les formes évoluées et métastatiques 9. Surveillance, après un traitement, a visée curative, d’un cancer colorectal : - un exa- 30 Santé-Mag - N° 03 Février 2012 men clinique tous les 3 mois pendant 2 ans, puis tous les 6 mois, pendant 3 ans Une échographie abdominale, tous les 3 mois, durant les 3 premières années, puis annuelle, les 2 ans suivantes. - Une radiographie pulmonaire annuelle, pendant 5 ans - Une coloscopie 3 ans après l’intervention, puis tous les 5 ans, si elle est normale. - Dosages des marqueurs tumoraux (ACE), tous les trois mois. Conclusion : Le cancer colorectal est un problème mondial de santé publique, avec une incidence, annuelle, de plus de 1,2 million de nouveaux cas et plus de 600000 décès, par an. En Algérie, le cancer colorectal est classé en troisième position, après le cancer du poumon et celui de la vessie, chez l’homme et le cancer du sein et du col utérin, chez la femme. Le risque de CCR varie, selon les pays et même à l’intérieur d’un même pays. Il diffère, également, entre les individus, selon leur alimentation, leur mode de vie et les facteurs héréditaires. La moitié des cancers colorectaux sont diagnostiqués tardivement (localement avancés et/ou métastatiques). 70% des patients sont porteurs de métastases hépatiques ? Devant les récents progrès thérapeutiques, enregistrés ces dernières années, dans les traitements des cancers colorectaux avancés, grâce au traitement chirurgical, qui comprend la résection chirurgicale des lésions en un ou plusieurs temps, possiblement combinée avec la radiofréquence ou la cryothérapie. Ainsi, d’importants progrès ont été réalisés, avec l’utilisation en pratique quotidienne de l’oxaliplatine, de l’irinotecan, ou d’analogues oraux de la 5 fluoro-uracile (capécitabine ou UFT). L’identification de nouvelles cibles moléculaires a permis le développement de nouveaux agents anti-tumoraux, dirigés contre des récepteurs de facteurs de croissance ou contre les principaux facteurs impliqués dans le processus d’angiogenèse. En 40 ans, les progrès des chimiothérapies des CCRM ont permis d’améliorer la survie, médiane, des malades, de six à 20 mois. La prise en charge des malades présentant des CCRM doit être multidisciplinaire, selon les standards thérapeutiques, pour donner aux patients une meilleure prise en charge et mettre en place une stratégie thérapeutique, complexe.•