LES PRINCIPAUX COURANTS LITTERAIRES L`HUMANISME (XVIe
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LES PRINCIPAUX COURANTS LITTERAIRES L`HUMANISME (XVIe
LES PRINCIPAUX COURANTS LITTERAIRES L'HUMANISME (XVIe siècle) courant européen Rabelais, Montaigne, Ronsard, Du Bellay, Shakespeare XVIe s. er La société féodale fait place à l'aristocratie cultivée : François 1 et Henri II, ouverts à la culture italienne. Les écrivains rejettent les formes littéraires médiévales : culte de l’antiquité grecque et latine, modèle : l'Italie. Mode du sonnet. -Réflexion sur les textes sacrés, la mythologie, la nature humaine, souvent associées dans les œuvres; confiance dans les capacités de l'homme. -Curiosité scientifique -naissance de l’esprit critique, en particulier face aux textes, aux croyances et doctrines de toute sorte. On doute et on s’interroge => naissance de la Réforme LA PLÉIADE ( 1549) mouvement français • Pierre de Ronsard, Joachim du Bellay, Pontus de Thyard, Baïf, Jodelle, Dorat, Belleau : Groupe de jeunes poètes qui conçurent le projet de renouveler la poésie en imitant en français les modèles antiques et italiens • La poésie est pour eux une mission sacrée; ils rejettent des genres médiévaux (rondeaux, ballades) au profit des sonnets, des hymnes, etc. méditent sur le temps • Recherche du naturel contre les rhétoriqueurs LE BAROQUE (début du XVIIe) courant européen Théophile de Viau, Agrippa d’Aubigné, Saint-Amant, Mouvement européen né en Italie au début du XVIIe siècle, sous le règne de Louis XIII en France, lié à l'art de la contre Réforme • Les œuvres se caractérisent par le goût du mouvement du changement (instabilité - métamorphose) le pathétique de l’excès que rejettera le classicisme au nom du bon goût. Ils apprécient la surprise ; la subtilité psychologique ; les bizarreries, les métaphores prolongées, les mots d'esprit; ils ne reculent pas devant les scènes d'horreur spectaculaires. Certains écrivains sont libertins.(Viau) LA PRÉCIOSITÉ (XVIIe) mouvement français Mme de Lafayette, Honoré d’Urfé, Mlle de Scudéry Mouvement né dans les salons féminins sous Louis XIII en réaction contre la «grossièreté» que l’on reprochait à la cour d’Henri IV. On cultive la galanterie, les bonnes manières, le beau langage, la sensibilité délicate en discutant de l'amour et des passions (La carte de Tendre). Le style travaillé évite les mots grossiers. Les métaphores sont doubles, filées, dans une recherche de raffinement, d'élégance, de politesse, que Molière trouvait ridicules… LE CLASSICISME (XVIIe XVIIIe) mouvement français Corneille à partir de 1645, Molière, Racine Boileau, La Fontaine (XVIIe s.) Doctrine développée sous Louis XIV en réaction contre le baroque par des artistes, des critiques, et des gens du monde (salons), encouragés par le roi qui crée l’Académie. • Une doctrine fondée sur des valeurs d'ordre et de clarté: - l’imitation des anciens, la tradition - la hiérarchie des genres (poésie>prose) - la Nature - la Raison la clarté (contre l’imagination baroque) • avec des principes des règles : l'œuvre doit être morale, bienséante (pas de meurtre sur scène), vraisemblable, sobre, sans excès, sans mélange des genres, écrite dans un langage soutenu. -Unité d'action pour l'épopée -Unité de temps, d'action, de lieu pour le théâtre LES LUMIÈRES (≈ 1750-1780) courant européen Montesquieu, Voltaire, Diderot, Rousseau XVIII e S, règne de Louis XV et Louis XVI. -classiques par le style et les genres • engagés au plan politique : réformistes (ils voudraient une monarchie parlementaire et plus de privilèges pour la bourgeoisie) souvent théistes ou déistes, voire agnostiques ou matérialistes, ils critiquent la religion établie et substituent aux valeurs religieuses des valeurs laïques : tolérance, vérité, justice etc. .leur grande œuvre : l'Encyclopédie. • optimistes, ils croient au progrès, à la toute puissance de la Raison humaine (sauf Rousseau) et recherchent le bonheur. LE ROMANTISME (≈1815-1850) courant européen Chateaubriand, Lamartine, Hugo, Musset Vigny • le romantisme est un état d'âme mais aussi une vision de l'homme né d'une déception après les espoirs de la révolution et de l’Empire : «Ah ! frappe-toi le coeur, c'est là qu'est le génie» (Musset)...L'art est caractérisé par 1° la liberté, le naturel (contre les règles de l’art classique) 2° l'influence des littératures du Nord, 3° le retour à la tradition nationale (contre les anciens), 4°le lyrisme individuel l'expression du "moi" 5° le développement du drame et des romans historiques, 6° le culte de l'idéal (la femme "ange") - Chez certains, exaltation de la sensibilité, souffrance révolte. Fuite du réel vers l’idéal (passion, religion). Goût de la nature. - Chez d’autres, au contraire, un fort engagement : conscience de leur temps, action sociale, soif d'absolu, culte de l'énergie, des grands hommes. Le PARNASSE (contre romantisme, ≈ 1850) français Gautier Baudelaire à ses débuts, Leconte de Lisle, Heredia, Banville (milieu XIXe), Catulle Mendès. • Doctrine poétique selon laquelle l'art ne doit avoir d'autre but que le beau. « L’art pour l’art » En réaction contre les Romantiques, les Parnassiens refusent l'exaltation du "moi" et l'engagement politique. Ils reviennent au modèle antique et au purisme formel. 1 Ils veulent être impersonnels. 2. Ils apprécient les descriptions, le récit, le mythe :le poème est un vrai « tableau » . 3. Ils exigent un travail parfait de la forme poétique. Pas de licences poétiques, recherche de rythmes, de rimes. . LE RÉALISME (≈1850-1880) courant européen Flaubert, Maupassant, les Goncourt milieu XIXe • privilégient le genre romanesque • s'attachent à décrire dans le détail toute la réalité et rien que la réalité. Veulent donner de leur époque une image fidèle. • se fondent sur une documentation précise • Pessimistes, croient plus à l'art qu'à la politique. LE NATURALISME (≈1870-1890) français Zola, Maupassant, Huysmans à ses débuts fin XIX - Les réalistes se pensaient historiens, les naturalistes vont plus loin, pour Zola, le roman est une œuvre scientifique. • Zola se fonde sur les études de Claude Bernard. • Marqué par la philosophie positive d'Auguste comte, il est déterministe au point de vue physique et moral • Souvent matérialistes, les naturalistes dénoncent les inégalités sociales de leur époque et s'engagent politiquement (dreyfusards et à gauche). • optimistes, croient au progrès social. DÉCADENTS et SYMBOLISTES (1885-1914) européen Huysmans, Verlaine, Rimbaud, Mallarmé, Henri de Régnier, En réaction contre le naturalisme et l’académisme, dont ils rejettent le matérialisme, les décadents et les symbolistes exaltent un art "fin de siècle" dont le modèle mythique la décadence romaine. Ils se considèrent comme les héritiers de Baudelaire et des «Correspondances», veulent un retour au spirituel. Ils mélangent les références religieuses et réalistes, apprécient tout ce qui est bizarre, ont un style maniéré. Ils mélangent des genres, créent des pastiches. Leur valeur essentielle est l'art. Ils ont le sens du mystère, de la vie intérieure. Le monde sensible est pour eux le reflet d'un au-delà (pas nécessairement celui des chrétiens). La poésie est un moyen d'accéder à la connaissance. Caractères du style : symboles, vers libre (sans métrique régulière et parfois sans rime) «De la musique avant toute chose» (Verlaine). LE SURRÉALISME (1914-1939) courant européen - A. Breton, P. Eluard, R. Desnos (XXe s.) Gracq à ses débuts, • Né d'un refus de la civilisation actuelle (pendant la guerre de 1914), le mouvement se propose de libérer l'individu en lui faisant utiliser sa pensée de façon désintéressée et en ayant recours à son inconscient. • Ils créent des méthodes d'écriture qui font appel au hasard et à l'inconscient comme l'écriture automatique. Ils intègrent dans leurs œuvres des comptes-rendus de rêve et pratiquent l'humour et la mystification. Ils apprécient les alliances de mots, les rapprochements d'images imprévus LA LITTÉRATURE EXISTENTIALISTE (≈ 1945-1955) Sartre, Camus, après la seconde guerre mondiale Mouvement littéraire et philosophique né d'une réflexion sur la guerre et la destinée. C'est une littérature d’idées qui accorde une grande place à l’essai, la critique et l’action politique. L’écrivain s’engage et examine lucidement son époque. • Marqués par Nietzsche (philosophe allemand ayant affirmé «Dieu est mort») et par la guerre, s’interrogent sur le sens de l’existence. Ils ont une conscience aiguë de l’absurdité de l’existence "les hommes meurent et ils ne sont pas heureux." (Camus). Pour Sartre, «l’existence précède l’essence» et l'individu est "la somme de ses actes" LE NOUVEAU ROMAN (≈1957) français Robbe-Grillet, Sarraute, Butor, certains textes de M. Duras Marqués par le marxisme et la philosophie, les nouveaux romanciers refusent le roman de personnages (individualiste et bourgeois) pour rechercher l'objectivité parfaite dans une écriture qui puisse rendre compte de la complexité du réel. Rejetant la chronologie (trompeuse) : ils s'attachent à l'instant plus qu'aux longues périodes. •refus de l'anthropomorphisme •culte de l'objet OULIPO (Ouvroir de littérature potentielle,1960) Raymond Queneau, Georges Perec, Italo Calvino, Jacques Roubaud Groupe fondé en 1960 par le philosophe et mathématicien Raymond Queneau, l'Oulipo regroupe des écrivains passionnés par les jeux sur le langage. A partir de différentes contraintes (par exemple écrire un roman dont aucun mot ne contienne de "e"), les écrivains développent une littérature pleine de virtuosité et d'humour.