si c`était lui
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si c`était lui
«SI C’ÉTAIT LUI» : 6 Photo Benoît Meudec Evénement le mardi 4 décembre au Gaumont, Carole BOUQUET présentait son nouveau film SI C’ÉTAIT LUI au public rennais devant une grande salle comble. Hélène (Carole BOUQUET), auteure à succès, découvre son nouveau voisin Valentin (Marc LAVOINE) projectionniste au chômage. Tout les oppose, sauf peut-être un chat et un petit garçon en quête de père. L’acceuil est plutôt froid dans ce bel immeuble bourgeois, de la part de celle qui écrit sur les inégalités sociales et les à priori, car c’est bien connu : si on peut s’intéresser aux malheurs des autres à distance, c’est plus confortable. Anne-Marie ETIENNE scénariste-réalisatrice a trouvé, dans ces personnages que tout oppose, le terreau idéal pour cette comédie de fin d’année : j’en ai fait un récit multi-thèmes, je traite de la précarité, de l’écart entre les milieux socioculturels et puis il y a l’histoire d’amour. Il faut avouer que Valentin détonne avec son bleu de travail, écorché vif, désabusé, face au confort très voyant d’Hélène pourtant prête à lui donner un coup de main. Heureusement le lien se fait souvent à partir de détails, ici c’est le chat qui ne cesse de passer d’un appartement à l’autre et puis le fils d’Hélène, moins coincé que sa mère, trouve une complicité virile chez ce nouveau voisin. L’occasion de questionner la réalité : est-ce que la différence à ce point est viable au quotidien ? Sera-t’elle supportable ? interroge Carole BOUQUET Si la cinéaste a choisi le ton léger pour traiter son sujet c’est parce qu’il n’y a rien de mieux que le rire pour raconter nos travers souligne Anne-Marie ETIENNE qui a fait appel à Florence FORESTI, spasmophile- angoissée-désespérée à la recheche de l’âme soeur, pour incarner la sœur d’Hélène. Ce choix comble Carole BOUQUET qui confie je bénis les gens comme elle qui me font rire au cinéma, si je pouvais garder Florence dans une boîte, ça m’arrangerait. Nos voisins vont-ils réussir à dépasser leurs préjugés et à sortir de leur coquille respective, sachant que 98 % des gens se marient dans leur milieu socioculturel ? C’est tout le RM propos d’Anne-Marie ETIENNE. Photo Benoît Meudec Photo ARP sélection rencontre avec Carole Bouquet et Anne-Marie Etienne