Envoyer un signal clair au sujet des textos
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Envoyer un signal clair au sujet des textos
Envoyer un signal clair au sujet des textos Jeff Caird garde un souvenir très vif de son voyage à Washington D.C. en 2012, durant lequel il a témoigné devant un forum organisé par le National Transportation Safety Board des États-Unis. Ce professeur de psychologie de l’Université de Calgary faisait partie d’un panel chargé de présenter les derniers résultats en recherche sur la façon dont les conducteurs peuvent se laisser distraire de l’activité exigeante de la conduite de leur véhicule, un thème qu’il explore depuis une décennie. Le forum d’une journée, qui comptait 17 conférenciers explorant divers aspects de ce problème, visait à identifier les meilleures contremesures envers la distraction au volant. Au cours de la conférence, Caird a été frappé par les sérieux dangers causés par l’envoi de textos au volant. Il a décidé de synthétiser la somme des écrits à ce propos pour fournir une étude d’études, également dénommée métaanalyse. Deux ans plus tard, les résultats de cette démarche — menée en collaboration avec des collègues du campus, ainsi qu’avec l’Université de la Saskatchewan et l’Université Dalhousie — ont été publiés dans le journal Accident Analysis and Prevention. Ensemble, ils ont étudié plus de 1476 résumés de recherches, sélectionné 28 études importantes centrées sur les activités intrinsèques à l’envoi d’un texto, c’est-à-dire la lecture, la rédaction et tout mouvement susceptible de distraire le conducteur de ce qui se passe sur la route. « La plupart d’entre nous comprennent qu’il n’est pas une bonne idée d’envoyer un message texte en conduisant », déclare Caird. « Cette étude réunit tous les écrits expliquant pourquoi ce n’est pas une bonne idée et comment la performance du conducteur est affectée. » Il ajoute que la métaanalyse qui en découle résume les données recueillies à partir des statistiques sur la circulation et d’études expérimentales, telles que l’observation d’individus utilisant des simulateurs de conduite en laboratoire, ou étroitement surveillés dans des conditions réelles de conduite. « Il en résulte une meilleure compréhension de l’impact de l’envoi de textos sur la sécurité au volant, » ajoute-t-il. Jeff Caird a supervisé quelques projets de recherche primaire dans ce domaine en sa qualité de directeur du Cognitive Ergonomics Research Lab de Calgary, ainsi qu’en tant que chercheur principal d’AUTO21 pour le projet Converging Evidence from Naturalist, Simulation and Epidemiological Data, qui se penche sur les causes de la distraction au volant et les méthodes permettant de la réduire. Au-delà de la simple constatation que l’envoi de textos déconcentre un conducteur, M. Caird identifie trois caractéristiques distinctes de ce processus : le fait de détourner le regard de la route (distraction visuelle), d’éloigner une ou deux mains du volant (distraction physique) et de réfléchir au contenu du message texte (distraction cognitive). La publication est claire là-dessus : la conjugaison de ces distractions rend l’envoi de textos au volant particulièrement dangereux. « L’évolution du matériel pour téléphones intelligents, des systèmes d’exploitation et des applications continuera à avoir des conséquences imprévues lorsque ces téléphones sont utilisés au volant », peut-on lire. « Les choix de divertissement et d’information disponibles aux conducteurs continueront à se multiplier dans un avenir proche par l’entremise de téléphones intelligents et de fonctionnalités intégrées, au sein de concepts de véhicules connectés et sociaux. » Dans ce contexte, il est nécessaire d’élaborer immédiatement des stratégies efficaces permettant d’éviter que les conducteurs envoient des textos en conduisant, mais comme le démontre la recherche, l’efficacité de telles contremesures est sérieusement compromise. Le document cite des initiatives populaires qui tentent d’ajouter une dimension humaine à la destruction causée par l’envoi de textos au volant, y compris des entrevues touchantes et pénibles menées avec les victimes d’accidents, dans le vidéo One Second to the Next. « Il existe une foule de contremesures potentielles et nous aurons besoin de chacune d’elles pour prévenir les blessures et les décès, car il s’agit d’un problème épineux » explique Caird, qui soutient que l’attrait des médias sociaux l’emporte souvent sur le bon sens ou même sur la peur, particulièrement chez les plus jeunes conducteurs. AUTO21 is supported by the Government of Canada through a Networks of Centres of Excellence program 401 Sunset Avenue t Windsor, Ontario t N9B 3P4 519.253.3000 ext. 4130