Bâtir de meilleures équipes
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Bâtir de meilleures équipes
Bâtir de meilleures équipes: . des outils pour consolider le travail des équipes interdisciplinaires dans les Centres de santé communautaires Ressources, .trucs .et .activités .visant .à .favoriser .une . meilleure .collaboration Bâtir de meilleures équipes : des outils pour consolider le travail des équipes interdisciplinaires dans les Centres de santé communautaires © Avril 2007, Association des centres de santé de l’Ontario. Gestionnaires de projet: Loralee Gillis et Ken Hoffman Coordonnatrices de projet: Karen Moss et Jennifer Boyko Auteurs de la boîte à ouitls: Lynda Davies et Laurienne Ring Nos remerciements les plus chaleureux à Patti Chmelyk et à Vathsala Wickrama-Varathan, qui ont assuré le soutien administratif nécessaire à la réalisation de ce projet. Pour plus de renseignements, veuillez contacter: L’Association des centres de santé de l’Ontario 1, chemin Eva, bureau 220, Toronto (Ontario) M9C 4Z5 Téléphone: 416 236-2539 Télécopieur : 416 236-0431 Site Web: www.aohc.org ISBN 978-0-9733727-4-8 La production de ce rapport a été rendue possible grâce au Fonds pour l’adaptation des soins de santé primaires, au ministère de la Santé et des Soins de longue durée de l’Ontario et à Santé Canada. Les points de vue exprimés dans le présent rapport sont ceux des auteurs et ne reflètent pas nécessairement ceux du ministère de la Santé et des Soins de longue durée de l’Ontario ou de Santé Canada. Remerciements Nous souhaitons remercier l’équipe de gens dévoués qui nous ont aidé à réaliser cette ressource, de même que tous ceux qui y ont contribué par leur expertise et leurs commentaires. L’ACSO remercie également le Fonds pour l’adaptation des soins de santé primaires pour le financement apporté à ce projet. Comité consultatif du projet de recherche de l’Association des centres de santé de l’Ontario: Gloria Casey Clibbery, CSC NorWest Jane Coyle, Santé et services communautaires Pinecrest-Queensway Judy Downer, CSC Lawrence Heights Kasia Filaber, CSC The Four Villages Catherine Fergusson, CSC South Riverdale Sue Finnie, Centre de santé Flemingdon Dorothyanne Brown, CSC North Kingston Kathy Lally-Edwards, Teen Health Centre Kevin Mardell, CSC West Elgin Josée Perreault, Centre de santé communautaire du Témiskaming Anne Phillips, CSC de Guelph Shelley Walkerley, CSC Stonegate Cochercheurs du projet de recherche de l’Association des centres de santé de l’Ontario: Judith Belle Brown, Centre for Studies In Family Medicine, Université Western Ontario Loralee Gillis, AOHC (chercheuse principale) Jeffrey Hoch, Hôpital St. Michael’s et Université de Toronto Liisa Jaakkimainen, Institut de recherche en services de santé Suzanne Jackson, Centre for Health Promotion, Université de Toronto Marilyn Laiken, Institut d’études pédagogiques de l’Ontario, Université de Toronto Bruce Minore, Centre de recherche en santé dans les milieux ruraux et du nord, Université Lakehead Souraya Sidani, Faculté des sciences infirmières, Université de Toronto Moira Stewart, Center for Studies in Family Medicine, Université Western Ontario Assistants à la recherche Natalie Gierman, Centre for Health Promotion, Université de Toronto Julia Bickford, Centre for Studies in Family Medicine, Université Western Ontario Consultants Dale McMurchy, Dale McMurchy Consulting Inc. David MacDonald, Consultant Dr Sue Weinstein, directrice, Sue Weinstein, consultants en recherche et en évaluation Le comité consultatif pancanadien de transfert de connaissances du Regroupement canadien des associations de centres communautaires de santé et l’Association des centres de santé de l’Ontario: Dawn Marie Buck, Centre de santé St. Joseph’s, Saint-Jean, N.-B. David Clements, Fondation canadienne de la recherche sur les services de santé, Ottawa, Ontario Mayo Hawco, REACH Community Health Centre, Vancouver, C.-B. Terry Kaufman, conseil d’administration du RCACCS, Montréal, Québec. James Leslie, conseil d’administration du RCACCS, Vancouver, C.-B. Sydney Lineker, Getting a Grip on Arthritis, Toronto, Ontario. ii Jack McCarthy, conseil d’administration du RCACCS, Ottawa, Ontario. Jane Page, CSC du district de Merrickville, Merrickville, Ontario. Janet Bowes, Services de santé communautaires Carlington, Ottawa, Ontario. Martha Duncan Myers, Lanark Community Health Services, Lanark, Ontario. Cathy Gillies, CSC NorWest, Thunder Bay, Ontario. Bill Davidson, Langs Farm Village Association, Cambridge, Ontario. Note: Le présent document a été d’abord produit en anglais. Aux fins de la traduction, le masculin utilisé dans le texte inclut le féminin et vise essentiellement à faciliter la lecture. Les titres des articles et documents cités dans les notes en bas de page ont été traduits aux seules fins de faciliter la compréhension par le lecteur. iii iv Sommaire Remerciements . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . i Introduction et cadre de travail . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 1 Définitions . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 1 Types de travail d’équipe . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2 L’étude de l’ACSO . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3 Méthode de recherche . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3 Ce que nous avons appris . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4 La boîte à outils . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5 À qui est destinée cette boîte à outils? . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5 Portée de la boîte à outils . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5 Faciliter les interventions pour le développement d’équipes Établir les besoins – Planifier – Intervenir – Évaluer . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 9 Établir les besoins . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 10 Planifier . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 16 Les étapes du développement d’une équipe . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 18 Intervenir . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 23 Module 1: Vision d’équipe . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 24 Module 2: Valeurs d’équipe . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 31 Module 3: Communication . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 38 Module 4: Collaboration . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 45 Module 5: La prise de décision . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 55 Module 6: Gestion de conflits . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 67 Module 7 : Optimiser le rendement des réunions . . . . . . . . . . . . . 87 Module 8 : Le leadership au quotidien . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 97 Évaluer . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 104 Conclusion . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 111 Ressources supplémentaires . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 113 Bibliographie . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 117 Évaluation de ce guide . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 133 Bâtir de meilleures équipes Introduction et cadre de travail Des pratiques exemplaires prometteuses La ressource a été validée en tant qu’outil efficace pour les équipes, à la suite d’ateliers destinés aux membres des équipes de soins de santé primaire qui se sont déroulés dans huit villes canadiennes et auxquels ont participé plus de 200 personnes. Ces ateliers ont été un forum qui nous a permis de partager les résultats de l’étude et de poursuivre le cycle d’échange du savoir avec les membres des équipes des CSC. Nous avons pu en apprendre davantage sur la façon dont les équipes travaillent avec les concepts et nous avons inclus des exemples de pratiques exemplaires fondées sur ces expériences un peu partout dans ce document. Il est important de noter que ces récits, présentés sous forme d’anecdotes, ne font pas partie du projet de recherche. Cette boîte à outils est une ressource qui vous est destinée, en tant que membre d’une équipe au sein d’un Centre de santé communautaire. Elle contient les résultats pratiques d’une étude de l’Association des centres de santé de l’Ontario (ACSO) portant sur les pratiques exemplaires du travail en équipe. Il s’agit d’une vaste étude pour laquelle une variété de méthodes qualitatives et quantitatives ont été utilisées pour recueillir et analyser des renseignements susceptibles de contribuer à l’amélioration de l’efficacité des équipes de soins de santé primaires. Cette ressource a pour objectif de soutenir le développement des compétences demandées par les équipes de soin de santé primaires afin qu’elles travaillent efficacement. On trouvera de l’information sur toutes les composantes de cette étude dans le site Web de l’ACSO, au www.aohc.org (en anglais). Les constatations de cette étude ont fourni la base conceptuelle de cette boîte à outils de ressources pour le développement des équipes. Un peu partout dans cette ressource, nous avons inclus des citations tirées d’entrevues menées dans 13 CSC de l’Ontario. Ces entrevues ont permis de recueillir de l’information qualitative d’une grande richesse, fondée sur l’expérience des membres d’équipes provenant aussi bien de centres en milieu rural qu’en milieu urbain, représentant l’ensemble des professions et disciplines dans lesquelles œuvrent les membres des équipes de soins de santé primaires. À partir de cette information, les compétences associées aux attributs et aux actions qui sont à la source d’un travail d’équipe efficace dans les Centres de santé communautaires (CSC) ont été identifiées comme pratiques exemplaires1. Cette ressource identifie ces compétences et fournit un ensemble d’exemples, des activités de formation et des ressources que vous pouvez utiliser pour renforcer le travail d’équipe. Définitions Pratiques exemplaires Pour les CSC, les pratiques exemplaires résultent d’un processus dynamique qui reconnaît le côté unique des communautés desservies par le CSC et les connaissances et l’expérience du personnel et des bénévoles, comporte une perspective communautaire, inclut des lignes directrices pertinentes, a recours à des données probantes et est fondée sur les valeurs et principes qui caractérisent le mouvement des Centres de santé communautaire dans son ensemble2. Cette définition des Ressources, trucs et activités visant à favoriser une meilleure collaboration Bâtir de meilleures équipes pratiques exemplaires valorise l’apprentissage par l’expérience et vise à tirer profit de l’expertise de chacun et à favoriser l’innovation. Types de travail d’équipe Avec la croissance du secteur des soins interdisciplinaires, et avec tout ce qui s’écrit sur la question, disposer de définitions claires devient important pour les chercheurs, les spécialistes en élaboration de politiques et les fournisseurs de soins. Ces termes peuvent avoir des significations différentes pour chacun et, dans la pratique, ils sont souvent utilisés de manière interchangeable. Une analyse documentaire3 réalisée dans le cadre de l’étude de l’ACSO a été conçue en vue de permettre aux membres des équipes de parler le même langage et de les aider à développer une compréhension commune des types et des modèles d’équipes de soins mis en place. Les définitions ci-dessous ont été tirées de cette analyse documentaire. Veuillez consulter le document la concernant pour des définitions plus élaborées et leur application aux soins en collaboration. Par multidisciplinarité, on entend les situations où plusieurs participants de plusieurs disciplines travaillent au même projet de façon limitée et transitoire. Même s’ils ne sont pas nécessairement appelés à se rencontrer, les membres d’une équipe interdisciplinaire travaillent de manière coordonnée. L’interdisciplinarité suppose une forme plus approfondie de collaboration entre les membres de l’équipe. Elle suppose le regroupement des connaissances et de l’expertise de plusieurs disciplines en vue de générer des solutions à des problèmes complexes, avec souplesse et ouverture d’esprit. Ce type d’équipe partage des objectifs communs et un processus de décision partagé. Les membres des équipes interdisciplinaires doivent ouvrir les frontières territoriales afin de profiter de plus de souplesse dans le partage des responsabilités professionnelles pour mieux répondre aux besoins des clients. Par transdisciplinarité, on entend la pratique professionnelle qui recherche le consensus. Cette pratique est plus ouverte et fait souvent en sorte que les champs de pratique professionnelle s’estompent. La transdisciplinarité se distingue par des échanges d’information délibérés, par des connaissances, des compétences et des expertises qui vont au-delà des frontières traditionnelles de chaque discipline. Ressources, trucs et activités visant à favoriser une meilleure collaboration Bâtir de meilleures équipes La collaboration est un processus dynamique de plus en plus reconnu comme un signe de pratique efficace dans le secteur des soins de santé où les frontières entre les disciplines sont outrepassées afin de permettre à tous les membres de l’équipe de travailler ensemble à améliorer les soins aux clients, tout en respectant les qualités et les compétences de chaque professionnel. Le terme interprofessionnel est utilisé de façon plus récente et est perçu comme celui qui traduit le mieux une pratique qui fait la promotion de la participation active de plusieurs disciplines et professions en soins de santé, qui travaillent en collaboration en plaçant les soins centrés sur le patient au cœur de leur démarche. Lorsque tous les membres se regroupent autour d’un client, le paternalisme professionnel et les méthodes d’intervention traditionnelles peuvent être minimisés. Ce terme inclut les fournisseurs de soins de santé qui apprennent à travailler ensemble, qui partagent la résolution de problèmes et la prise de décision pour le bien des patients. L’étude de l’ACSO Méthode de recherche L’approche des pratiques exemplaires de l’ACSO reconnaît que ces pratiques sont fondées sur l’expérience. Dans la même veine, l’approche qualitative du domaine de la recherche utilise aussi l’expérience comme une riche source de données. Dans le cadre de l’étude, les entrevues qualitatives ont été l’une des plus importantes stratégies de collecte des données : Une approche qualitative a été utilisée dans cette étude afin de mieux comprendre l’expérience du travail d’équipe dans les CSC. Des entrevues qualitatives ont permis aux chercheurs d’acquérir une compréhension approfondie de l’expérience quotidienne du travail en équipe. De plus, les entrevues qualitatives faisaient appel à des questions ouvertes et engageaient activement les participants en posant des questions. Le suivi des questions et des problèmes abordés par les participants a permis aux intervieweurs de cerner des éléments qu’ils n’avaient pas prévus. L’avantage de cette approche est de permettre aux chercheurs de prendre connaissance des vrais problèmes auxquels ont à faire face les participants dans le cadre de leur travail d’équipe. Enfin, en menant des entrevues dans chacun des CSC, les intervieweurs ont acquis une meilleure compréhension de Ressources, trucs et activités visant à favoriser une meilleure collaboration Bâtir de meilleures équipes la nature et de la structure de chaque CSC que celle dont ils auraient pu bénéficier en ayant recours à un sondage quantitatif4. Les compétences incluses dans la boîte à outils ont été choisies en identifiant les caractéristiques clés cernées dans l’étude comme étant nécessaires pour travailler efficacement en équipes interdisciplinaires. Elles constituent les vrais enjeux qui se sont dégagés des expériences vécues de gens qui travaillent dans les équipes interdisciplinaires dans les CSC et représentent les vraies questions qui sont sources d’apprentissage pour les membres des équipes et auxquelles ils sont confrontés. Le contenu proposé a été validé par un groupe consultatif de représentants des CSC et par les résultats de l’analyse documentaire. Ce que nous avons appris Selon l’étude, les équipes interdisciplinaires de soins de santé primaires sont renforcées lorsque sont créés les attributs et les actions5 associés à un travail d’équipe efficace. Renforcer les équipes signifie que l’on doive développer: • Des valeurs d’équipe • Une vision et des objectifs d’équipe • De la communication • Une collaboration • La prise de décision • La gestion et la résolution de conflits • Des processus pour des réunions efficaces • Un leadership au quotidien Ressources, trucs et activités visant à favoriser une meilleure collaboration Bâtir de meilleures équipes La boîte à outils À qui est destinée cette boîte à outils? Cette boîte à outils est une source d’information accessible pour les membres des équipes de soins de santé primaires de toutes les disciplines. Que vous soyez membre d’une équipe, chef d’une équipe ou administrateur d’un CSC, vous y trouverez quelque chose qui vous convient. Cette ressource intéressera toute personne qui évolue dans un cadre interdisciplinaire, peu importe que ses antécédents professionnels se situent en soins infirmiers, médecine, physiothérapie, travail social, promotion de la santé, développement communautaire, pharmacie, santé mentale, technologies de l’information, services financiers ou administratifs ou dans d’autres disciplines. Nous nous attendons également à ce que les membres d’équipes de n’importe quelle structure au sein d’un CSC apprendront de ce document. La boîte à outils a aussi été conçue pour favoriser le dialogue entre professionnels, paraprofessionnels, bénévoles et membres du conseil d’administration. La boîte à outils contient huit modules d’apprentissage, chacun abordant un aspect des connaissances, une compétence ou un attribut dont les membres des équipes ont besoin pour travailler efficacement au sein d’une équipe de soins de santé primaires. Portée de la boîte à outils Cette boîte à outils pourra vous inciter, vous et votre équipe, à examiner et à améliorer votre compétence reliée à un travail d’équipe fructueux dans le cadre d’une équipe de soins de santé primaires. Chaque module présente des données probantes ou des commentaires provenant de la recherche, fondés sur l’expérience des équipes. Nous avons inclus diverses activités d’apprentissage et des outils d’amorce de discussion provenant de sources fiables et prévus pour être utilisés par les équipes pour les aider à bâtir leurs capacités dans chacun des secteurs. Des sources et des ressources d’information supplémentaires sont proposées dans chacun des modules. La boîte à outils offre une structure pour réfléchir sur l’apprentissage et les étapes du développement d’une équipe, de même que des activités pratiques qui traitent de situations quotidiennes auxquelles doivent faire face les équipes de soins de santé primaires et les équipes des Centres de santé communautaires. Les idées proposées dans le présent document ont pour objectif de vous engager, vous et votre équipe, dans une réflexion. Les équipes peuvent apprendre à réfléchir sur leurs pratiques d’équipe en vue de les améliorer. Ressources, trucs et activités visant à favoriser une meilleure collaboration Bâtir de meilleures équipes Les membres de l’équipe peuvent apprendre à réfléchir au moment même où ils font certains gestes, en appliquant ce qu’ils ont appris et ce qu’ils veulent améliorer dans leur équipe. La ressource aide à créer des liens entre la théorie, la documentation et la recherche, et la pratique et l’expérience au quotidien des membres de l’équipe. Les activités d’apprentissage de la boîte à outils ont été conçues et y ont été incluses parce qu’elles : • sont issues de l’expérience des équipes de soins de santé primaires des CSC; • touchent des préoccupations précises de ces équipes; • peuvent être facilitées par les membres et par les chefs d’équipe d’une foule d’horizons, encourageant par le fait même une gestion et une prise en charge plus autonome. Quelques suppositions Nous avons supposé que les membres des équipes et les utilisateurs de ces documents sont familiarisés, sur le plan professionnel, avec l’enseignement aux adultes en milieu de travail. Nous avons choisi du matériel qui pourrait être aisément dispensé par des membres de l’équipe possédant une expérience intermédiaire ou avancée en animation. Les animateurs débutant qui souhaitent améliorer leurs capacités en la matière pourraient travailler avec un collègue plus expérimenté pour faciliter certaines de ces activités. Une séance de « formation des formateurs a été organisée afin de familiariser les animateurs expérimentés dans chaque région du pays avec l’approche et les compétences incluses dans la ressource. Les renseignements concernant les animateurs et les consultants qui connaissent bien ce matériel et qui sont en mesure d’aider votre équipe se trouvent dans le site Web de l’ACSO, au www.aohc.org (en anglais). Adapter les activités et les modules à votre équipe La trousse de ressources met l’accent sur les activités qui peuvent aisément être adaptées à une variété de situations d’apprentissage, notamment pour les réunions d’équipes ou les journées de réflexion (retraites). On y trouvera du matériel offrant une vaste capacité d’application à l’ensemble des compétences. Nous avons choisi un large éventail d’approches d’apprentissage expérimentales, parce que nous Ressources, trucs et activités visant à favoriser une meilleure collaboration Bâtir de meilleures équipes estimons qu’il s’agit là du moyen d’apprentissage le plus efficace pour les équipes. Nous avons privilégié les outils et les activités qui ont démontré leur efficacité. Aucune boîte à outils ne peut fournir l’activité en tous points parfaite pour chaque équipe et chaque circonstance précise. Nous vous invitons à vous approprier cette boîte à outils, en y ajoutant des questions ou des activités entières tirées de votre propre répertoire, ou en modifiant les propositions existantes afin qu’elles reflètent mieux les besoins actuels de votre équipe. Mais par-dessus tout, nous espérons que vous vous sentirez inspirés et soutenus pour faire du développement d’équipe l’un des aspects les plus enrichissants de votre travail. Cette ressource ne peut toutefois pas vous fournir toutes les activités d’apprentissage possible pour chacune des compétences. Son bagage de connaissances n’est pas suffisant pour qu’elle soit considérée comme un manuel pour l’enseignement d’habiletés en animation ou comme un cours en développement du leadership ou de la gestion. Si vous estimez que vous bénéficieriez de plus de formation dans ces secteurs, nous vous invitons à consulter la liste de références incluse à la fin du présent document. Vous pourriez aussi vous adresser à un membre du groupe consultatif de ce projet ou à un consultant associé au volet « formation des formateurs » de cette initiative, qui pourront vous guider vers du matériel qui répondra à vos besoins. N’oubliez pas que l’information que nous avons utilisée pour établir le contexte de chaque module provient des expériences vécues de personnel comme vous. Nous espérons que les membres et les chefs d’équipe d’horizons variés se sentiront à l’aise d’amorcer des discussions et de mettre en œuvre des activités de la façon dont nous l’avons proposé. En mettant en pratique ces activités, vous constaterez que les capacités d’autogestion et de réelle prise en charge de votre équipe augmenteront concrètement. Ressources, trucs et activités visant à favoriser une meilleure collaboration Bâtir de meilleures équipes Ressources, trucs et activités visant à favoriser une meilleure collaboration Bâtir de meilleures équipes Faciliter les interventions pour le développement d’équipes Établir les besoins – Planifier – Intervenir – Évaluer Cette ressource a été conçue à partir d’une structure qui sera familière pour les disciplines associées aux soins de santé primaires. Dans cette section, vous trouverez des points à prendre en compte pour chaque étape du développement d’une équipe. À l’aide de la structure du cycle établir les besoins-planifier-intervenir-évaluer, les outils et les ressources sont offerts pour aider votre équipe. Comme pour toutes les interventions dans les systèmes humains, choisir les initiatives de développement des équipes est plus efficace lorsqu’on dispose d’un objectif et d’un plan. Commencez par établir les besoins – formellement ou de manière informelle – en évaluant quels secteurs il serait le plus profitable d’explorer pour votre équipe; identifiez par exemple un processus qui pourrait améliorer l’étape de développement où se trouve votre équipe, ou qui y serait adapté. Planifiez comment vous travaillerez sur la compétence identifiée et considérez les ressources dont vous aurez besoin pour le faire. Effectuez ensuite votre intervention et faites suivre le tout d’une évaluation afin d’établir dans quelle mesure cette intervention a pu avoir un effet sur l’étape de développement que vous aviez établie. Établir .les besoins Évaleur Étapes .du développement d’une .équipe Planifier Intervene Ressources, trucs et activités visant à favoriser une meilleure collaboration Bâtir de meilleures équipes Établir les besoins Objectif poursuivi en établissant les besoins Pour intervenir efficacement afin d’améliorer le travail des équipes interdisciplinaires, il est important de se renseigner sur les secteurs auxquels on devra s’attarder. Ces secteurs sont parfois très familiers et dans ce cas, bien peu d’évaluation formelle sera nécessaire. Les membres d’équipes sont peut-être conscients que du travail est nécessaire dans un secteur précis, soit pour des raisons de prévention ou parce qu’un événement quelconque a permis de s’en rendre compte. Même si les membres et les chefs d’équipes auront sans doute instinctivement une bonne idée de ce qui est à travailler et des problèmes qui surviennent lorsque quelque chose ne tourne pas rond, il serait sage d’avoir un portrait d’ensemble avant d’aller de l’avant. Vous pourriez mettre en place une intervention de haute qualité, mais elle ne donnera les résultats escomptés que si elle s’attaque aux bonnes questions. Vous voudrez modeler le travail d’équipe du début, en incluant tout un chacun dans le travail d’estimation. Réunir un comité spécial de planification pourrait constituer un mécanisme utile pour susciter la participation, la prise en charge et pour stimuler les possibilités d’apprentissage. Vous pourriez aussi décider de commencer par une seule équipe, ou d’y aller avec l’ensemble de l’organisme. Il n’y a pas de bonne ou de mauvaise formule pour débuter. Méthodes visant à établir les besoins Les entrevues individuelles, les groupes de discussion et les sondages sont les techniques les plus usuelles pour cerner les difficultés d’une équipe qui veut atteindre un haut degré d’efficacité. Les sondages peuvent être réalisés à l’interne et demeurer quand même anonymes. Cette méthode assure une diversité d’opinions et de points de vue, tant sur les points forts que sur ceux à améliorer. Les sondages peuvent aider à réduire les effets des disparités en matière de pouvoir, puisqu’ils donnent à tous une chance égale de contribuer, sans compter que les résultats traduiront bien la diversité et l’éventail de points de vue de chacun. Si l’on désire organiser des entrevues ou des groupes de discussion, il est utile de confier le tout à une ressource extérieure, qui fera ensuite rapport sur les grands thèmes abordés. Cette façon de faire garantira la confidentialité des membres de l’équipe et permettra d’obtenir un vaste échantillonnage de points de vue. 10 Ressources, trucs et activités visant à favoriser une meilleure collaboration Bâtir de meilleures équipes Le sondage Le sondage des pages qui suivent peut servir de point de départ. Vous pouvez ajouter ou supprimer des questions selon les points ou les compétences que vous souhaitez explorer davantage. Le comité de planification discutera des meilleures questions à poser en vue d’en apprendre le plus possible sur les aspects qui gagneraient à être améliorés. Chaque membre de l’équipe devrait disposer du même délai pour remplir le questionnaire; tous seront invités à garder leurs réponses confidentielles. Les sondages ne devraient être manipulés que par l’équipe de planification. Le sondage tout simple, proposé dans les pages qui suivent, peut aussi être transposé dans un tabulateur. Il existe maintenant de plus en plus de sites Web à partir desquels il est possible de procéder à des sondages confidentiels et d’en calculer les résultats. Il serait important que tout le monde au sein de l’équipe puisse avoir accès et se sente bien à l’aise avec cette méthode. Le site Web www.surveymonkey.com (en anglais) est couramment utilisé par les organismes sans but lucratif. Pour des frais modiques, il vous aide à distribuer votre questionnaire, à recueillir les données, à les analyser puis à préparer un rapport. Une fois le sondage rempli, les réponses doivent être analysées. Le sondage en format papier des pages suivantes peut fournir de l’information fort utile en permettant de calculer une moyenne pour chacun des points abordés. Pour accorder plus d’importance à la diversité, on peut aussi se concentrer sur l’étendue du pointage. Si la moitié de l’équipe évalue un point comme étant un 2 et que l’autre moitié l’évalue à 7, on voit clairement qu’on a affaire à des points de vue différents. L’équipe de planification (voir la section sur la planification) se chargera d’analyser et de fournir à toute l’équipe un rapport facile à lire. Profitez-en pour convoquer aussi une réunion où l’équipe pourra discuter à fond des résultats et décider des priorités d’intervention. L’équipe de planification devrait ensuite se réunir pour planifier les interventions en utilisant cette boîte à outils ou d’autres ressources. N’oubliez pas de souligner les aspects où les gens estiment que l’équipe fonctionne particulièrement bien. Ressources, trucs et activités visant à favoriser une meilleure collaboration 11 Bâtir de meilleures équipes Sondage sur l’efficacité des équipes 6 Directives: Veuillez donner une opinion la plus sincère possible sur cette équipe à l’aide d’une note de 1 à 7. Encerclez le chiffre traduisant le mieux votre évaluation. N’écrivez pas votre nom sur ce questionnaire et retournez-le, une fois rempli, dans l’enveloppe prévue. 1. Clarté des objectifs Les buts et objectifs sont-ils compris et bien acceptés de tous les membres? 1 2 3 Les buts et objectifs ne sont ni connus, ni compris, ni acceptés. 4 5 6 7 Les buts et objectifs sont clairs et acceptés de tous. 2. Participation Est-ce que tout le monde est écouté et peut prendre aisément la parole au sein de l’équipe ou est-ce plutôt la «dictature d’une minorité? 1 2 3 4 Un petit groupe de gens a tendance à prendre le plancher. 5 6 7 Tout le monde participe et a son mot à dire. 3. Consultation Les membres de l’équipe sont-ils consultés sur les sujets qui les touchent? 1 2 3 4 5 Nous sommes rarement consultés. 6 7 Les membres de l’équipe sont toujours consultés. 4. Prise de décision Le groupe est-il objectif et efficace au moment de prendre des décisions? 1 2 3 L’équipe est inefficace lorsqu’il faut prendre des décisions. 12 4 5 6 7 L’équipe est très efficace au moment de prendre des décisions Ressources, trucs et activités visant à favoriser une meilleure collaboration Bâtir de meilleures équipes 5. Rôles et responsabilités Lorsqu’on planifie une action, l’attribution des tâches est-elle claire et bien acceptée? 1 2 3 4 5 Les rôles sont plutôt mal définis. 6 7 Les rôles sont clairement définis. 6. Procédures L’équipe dispose-t-elle de règles claires, ainsi que de méthodes et procédures pour leur servir de guides? Existe-t-il des méthodes convenues pour résoudre les problèmes? 1 2 3 4 5 Il y a peu de structures et nous manquons de procédures. 6 7 L’équipe dispose de règles et de procédures claires. 7. Communications Les communications entre les membres sont-elles ouvertes et honnêtes? Les membres pratiquent-ils l’écoute active? 1 2 3 4 Les communications ne sont pas ouvertes; pas assez d’écoute. 5 6 7 Les communications sont ouvertes et les gens s’écoutent les uns les autres. 8. Faire face aux difficultés Les questions difficiles ou qui suscitent un inconfort sont-elles désamorcées ouvertement ou cherche-t-on plutôt à éviter les conflits? S’assure-t-on de bien régler les conflits? 1 2 3 On évite les difficultés; Il y a peu de gestion directe des conflits. 4 5 6 7 On attaque les problèmes de front, de façon ouverte et directe. Ressources, trucs et activités visant à favoriser une meilleure collaboration 13 Bâtir de meilleures équipes 9. Ouverture et confiance Les membres de l’équipe traitent-ils de façon ouverte? Existe-t-il des intentions cachées? Les membres se sentent-ils à l’aise de faire preuve de sincérité? 1 2 3 4 Certaines personnes sont protégées et cachent leurs vraies motivations. 5 6 7 Les gens sont ouverts et parlent librement. 10. Engagement Les gens de l’équipe respectent-ils les échéances et sont-ils pleinement engagés lors de réunions et d’autres activités? 1 2 3 4 5 Les échéances et les engagements sont souvent manqués. 6 7 L’engagement est absolu. 11. Soutien Les membres se soutiennent-ils entre eux? Qu’arrive-t-il si une personne fait une erreur? Les membres s’aident-ils les uns les autres? 1 2 3 4 5 Peu de preuves d’un réel soutien. 6 7 Beaucoup de soutien. 12. Prise de risques Les gens sentent-ils qu’ils peuvent essayer de nouvelles choses, et risquer des échecs? L’équipe encourage-t-elle la prise de risques? 1 2 3 4 5 On encourage peu le risque. 6 7 On l’encourage beaucoup. 13. Ambiance de travail L’ambiance au sein de l’équipe est-elle détendue, confortable et relaxe? 1 La tension règne. 14 2 3 4 5 6 7 L’équipe est détendue et à l’aise. Ressources, trucs et activités visant à favoriser une meilleure collaboration Bâtir de meilleures équipes 14. Leadership Les rôles de leadership sont-ils partagés, ou est-ce que ce sont toujours les mêmes gens qui contrôlent et qui dominent? 1 2 3 4 5 Quelques personnes dominent. 6 7 Le leadership est partagé. 15. Évaluation L’équipe s’arrête-t-elle régulièrement pour faire le point et voir ce qui devrait être amélioré? 1 2 3 4 5 Nous ne nous évaluons jamais. 6 7 Nous le faisons régulièrement. 16. Réunions Les réunions se déroulent-elles dans l’ordre? Sont-elles productives et bien planifiées? 1 2 3 4 5 Elles sont une perte de temps. 6 7 Ça ne pourrait être mieux. 17. Plaisir de travailler Existe-t-il un esprit de corps et un souci d’avoir du plaisir à travailler au sein de l’équipe? 1 2 3 4 Jamais de la vie! Ressources, trucs et activités visant à favoriser une meilleure collaboration 5 6 7 On a beaucoup de plaisir. 15 Bâtir de meilleures équipes Planifier La mise en place d’un plan Dans la pratique, vous pourriez avoir réuni une équipe de planification avant que se tienne l’étape de l’estimation. Sinon, c’est maintenant le temps de le faire. Le comité de planification a la responsabilité de planifier, de mettre en œuvre et d’évaluer les interventions. Ce comité doit être représentatif de ceux qui participeront à toute intervention. Avec les résultats de l’estimation des besoins de l’équipe en mains, le comité peut aller de l’avant et passer à la planification à l’aide d’objectifs d’apprentissage précis. Lorsque vous planifiez votre intervention, ayez toujours bien en tête l’objectif ou l’amélioration recherchés. Choisissez les activités d’apprentissage en fonction du degré avec lequel la ressource va permettre d’atteindre le résultat attendu. Si, par exemple, les résultats du sondage sur l’efficacité de votre équipe montrent que les gens souhaitent améliorer la prise de décision, planifiez vos interventions en examinant les possibilités d’interventions portant sur ce thème. Concevoir des interventions efficaces En plus de demeurer concentrée sur l’objectif qui est important pour l’équipe, une intervention efficace exige suffisamment de temps pour pouvoir être menée à bien. L’apprentissage sera moindre si vous amorcez une discussion sans mettre en application votre expertise et votre expérience. Rappelez-vous qu’un réel apprentissage chez les adultes n’est possible que lorsque les participants sont en mesure de synthétiser et de mettre en pratique ce dont ils ont discuté. Investir dans le développement de l’équipe En Ontario, les CSC ont adopté très tôt le modèle du travail en équipe. Cette manière de faire est en parfaite harmonie avec les racines et les valeurs participatives qui sont devenues la marque de commerce de la culture organisationnelle et du style de gestion de la plupart des centres. Lorsque le théoricien du changement Peter Senge défend la nécessité des organisations de changer et d’innover pour réaliser leurs aspirations, il parle expressément de la capacité de travailler en équipe comme d’une discipline ou d’une habileté essentielle, tant pour les individus que pour les équipes qui veulent créer une organisation basée sur l’apprentissage7. L’étude de l’ACSO suggère que les CSC qui ont réussi à surmonter certains des défis posés par le travail d’équipe ont aussi investi dans le développement de ces équipes : 16 Ressources, trucs et activités visant à favoriser une meilleure collaboration Bâtir de meilleures équipes La promotion du travail d’équipe est considérée comme une priorité qui s’accomplit d’une multitude de façons, incluant notamment le fait d’assurer à l’équipe du temps pour se rencontrer de façon régulière, tant pour accomplir certaines tâches que pour souligner ses réussites ou pour célébrer et socialiser. Les membres de l’équipe qui travaillent ensemble directement se rencontrent régulièrement, chaque jour ou chaque semaine, alors que les groupes plus importants se voient une fois par mois pour une mise à jour, pour partager de l’information et pour assurer une bonne coordination entre les équipes8. Pour profiter au maximum des réalisations et de la créativité qu’offre une équipe à haut rendement, les équipes doivent être appuyées pour faire l’apprentissage d’habiletés propres à un travail d’équipe fructueux. En raison de la croissance rapide et de l’environnement changeant des CSC en Ontario, les équipes interdisciplinaires de soins de santé évolueront, perdront des membres et en verront d’autres s’ajouter et devront aussi répondre à des problèmes nouveaux en santé et à l’échelle communautaire. Cela signifie que les équipes et leurs dirigeants doivent être conscients que le développement des équipes est à la fois cyclique et récurrent. Qui assurera l’animation ? Dans le cadre de votre planification, vous devrez trouver qui agira comme animateur lors de ces interventions. Les membres de l’équipe peuvent aisément chapeauter plusieurs des discussions et des activités qui sont proposées dans la présente ressource. Cette façon de faire permettra de disposer d’un environnement parfait pour essayer divers types et méthodes d’animation, pour répartir les pouvoirs et accroître le leadership. À certains moments, il peut être contre-productif pour un membre d’assurer l’animation. Être à la fois animateur et membre d’une équipe peut empêcher la personne concernée de contribuer pleinement à l’exercice et peut, dans certaines circonstances, générer une dynamique négative. Une autre option consiste à demander à une personne crédible et digne de confiance, même d’une autre équipe ou provenant d’un autre CSC, d’assumer ce rôle. Cette façon de faire aidera à promouvoir les échanges de bons procédés entre les programmes ou les centres, et ajoutera aux possibilités de développement du personnel, puisque les frontières et l’autorité seront inexistantes. Ressources, trucs et activités visant à favoriser une meilleure collaboration 17 Bâtir de meilleures équipes Assurer l’animation à l’interne ne sera peut-être pas un bon choix si l’on est appelé à traiter d’une question complexe, difficile ou à la source d’un conflit. L’objectivité et l’expérience d’une personne de l’extérieur, familiarisée avec la dynamique propre à une équipe et avec la théorie du changement, pourraient constituer un meilleur choix. Les consultants et les animateurs professionnels chevronnés et responsables voudront toujours évaluer une équipe par eux-mêmes, en faisant circuler un sondage ou en menant des entrevues. La personne-ressource devrait recommander de travailler avec un comité interne de planification, ou être prête à le faire, et devrait créer un modèle de conduite pour un travail d’équipe efficace. L’animateur devrait posséder des habiletés de gestion et de dynamique de groupe bien développées. Les étapes du développement d’une équipe Toutes les équipes franchissent des étapes dans leur développement. Même si l’étude a été incapable de confirmer que ces étapes de développement sont nécessairement séquencées ou universelles, il a été démontré dans la pratique que la reconnaissance de ces caractéristiques de fonctionnement d’une équipe est utile dans la compréhension de ce qui arrive au sein de l’équipe et de ce qui doit être fait par la suite9. D’abord proposé en 196510, le modèle des étapes de développement d’un groupe appelé Formation, Confrontation, Normalisation et Production, continue d’avoir un sens pour les gens et d’être largement étudié et appliqué aux équipes. L’étape dite de la Dissolution a par la suite été ajoutée au modèle. Ce modèle suggère que lorsqu’une équipe se développe, elle traverse des étapes plus ou moins prévisibles et est dotée de jalons de développement précis, qu’elle se doit de franchir. La valeur de ce modèle tient au fait qu’il peut aider tant les membres que le chef d’une équipe à chaque étape de son développement. Au moment de concevoir ses interventions, le comité de planification voudra définir l’étape du développement où se trouve l’équipe concernée. Chacun des modules de la présente boîte à outils propose des idées qui permettent de juger s’ils sont adéquats en fonction de l’étape où l’on se trouve dans le modèle de développement. Étape 1 : Formation Cette étape initiale de développement caractérise habituellement les nouveaux groupes ou un groupe existant qui doit faire face è une nouvelle tâche, à une nouvelle structure ou à un changement de ses 18 Ressources, trucs et activités visant à favoriser une meilleure collaboration Bâtir de meilleures équipes membres11. Il a été suggéré également qu’un nouveau chef oblige toujours une équipe à se « reformer »12. Le roulement du personnel et les changements aux structures de gestion des CSC, tels qu’identifiés dans l’étude de l’ACSO13, signifient que plusieurs équipes devront être fréquemment reformées. Le tout peut s’avérer frustrant pour les membres et/ou les chefs d’équipe qui font partie de l’équipe touchée depuis longtemps. Comme le disait l’un des participants à l’étude de l’ACSO : « Il n’y a pas que le fait d’intégrer de nouvelles personnes qui soit un défi; aider ceux qui sont là depuis longtemps à comprendre que les choses ne seront plus comme avant l’est tout autant14. » À l’étape de la formation, il existe un fort degré de dépendance envers le chef de l’équipe, sur qui l’on compte pour fournir des orientations et des directives. Le climat émotionnel est teinté d’incertitude15. Les membres vivent un large éventail d’émotions, comprenant notamment la fierté de faire partie de cette équipe, l’enthousiasme, l’anticipation, mais aussi l’anxiété face aux choses à venir16. Certains sont préoccupés par le fait d’être acceptés ou non ou de se sentir en sécurité. Les gens demanderont (ou penseront) à des questions telles que : « Quelles sont les règles au sein de ce groupe ? »; « Les gens m’apprécieront-ils et respecteront-ils mes opinions ? »; « Qu’attend-on de moi ? »; « Ma place est-elle bien ici ? »; « Est-ce que j’ai envie d’être ici ? » À cette étape, il y a peu d’entente entre les membres sur les objectifs de l’équipe autres que ceux qui sont établis par le chef de cette équipe. Les rôles et les responsabilités individuels ne sont pas encore clairs. Le chef de l’équipe doit être prêt à répondre à beaucoup de questions sur l’utilité de l’équipe, sur ses objectifs et sur ses relations avec l’extérieur. Le chef d’équipe doit concentrer ses efforts à créer une ambiance à l’aide d’activités structurées qui permettront aux gens de se rencontrer, d’apprendre sur les rôles respectifs de chacun, de communiquer et de créer les interactions nécessaires à instaurer un climat de confiance mutuelle. Il doit jouer un rôle actif afin d’aider chaque membre de l’équipe à se sentir accepté17. Au stade de la formation, les membres d’une équipe sont davantage portés à penser que « Peu importe à quel point cela paraît sensé pour le chef de mon équipe, la situation dans laquelle je me trouve doit signifier quelque chose pour moi18. » On a suggéré que puisque le travail de formation d’une équipe semble être séparé des tâches que cette équipe effectuera par la suite, plusieurs équipes tentent d’ignorer l’étape de la formation et ne connaissent pas de bons résultats par la suite19. Ressources, trucs et activités visant à favoriser une meilleure collaboration 19 Bâtir de meilleures équipes Étape 2 : Confrontation Une fois les membres bien à l’aise les uns avec les autres, arrive une étape de transition pour l’équipe : c’est le moment où les gens consentent à prendre plus de risques. Chacun apporte aisément ses idées et ses opinions et les membres tentent et influencent l’orientation de l’équipe20. Le pouvoir et le contrôle deviennent des enjeux clés. Les gens adoptent des comportements pour « tester » afin de voir quelles sont les limites, les styles de communication et les réactions personnelles des autres membres de l’équipe et du chef. De tels comportements peuvent inclure des désaccords avec la forme des réunions et des sujets qui y sont abordés21. Les membres entrent en compétition pour trouver leur place au sein de l’équipe et pour établir leur position en relation avec les autres membres et avec le chef, qui peut devoir faire face à des défis imposés par des membres de son équipe. Des sous-groupes et des factions se forment et peuvent engendrer des luttes de pouvoir. Le climat émotionnel du groupe est teinté de conflit22. Les gens ressentent de la frustration; certaines personnes se retirent pour éviter les conflits, et d’autres résistent aux tâches de l’équipe23. Lorsque les objectifs de l’équipe sont dans le point de mire, cela permet d’éviter les distractions reliées aux relations interpersonnelles ou aux questions émotives. L’un des rôles premiers du chef d’équipe est d’établir quels comportements sont acceptables lors de conflits et de s’assurer que la controverse et les divergences d’opinions sont valorisées et acceptées24. C’est au cours de l’étape de la confrontation que les différences entre les divers fournisseurs de soins de santé au sein d’une équipe interdisciplinaire ressortiront le plus. L’une des participantes à l’étude de l’ACSO explique ce qu’elle attend d’un chef d’équipe: Un gestionnaire doit avoir la volonté de s’engager, d’encourager les gens à parler et doit aussi les défendre. Je pense que cela aide beaucoup lorsqu’une gestionnaire n’a pas peur des conflits… Le gestionnaire ne semble pas désarçonné par le conflit et semble même l’accueillir25. L’étude de l’ACSO suggère que de mettre en place un processus pour la gestion de conflits constitue un facteur de soutien important pour les équipes interdisciplinaires26. C’est à cette étape de son développement que le groupe bénéficierait le plus d’un tel processus. Créer puis mettre en place des ententes sur la façon dont les décisions seront prises et sur qui les prendra peut aussi aider les équipes à dompter les perturbations auxquelles elles font face27. 20 Ressources, trucs et activités visant à favoriser une meilleure collaboration Bâtir de meilleures équipes Étape 3 : normalisation Du conflit émergera une nouvelle collaboration28. Des ententes et des consensus se formeront parmi les membres de l’équipe qui réagissent bien à la supervision de leur chef. Les rôles et les responsabilités sont clairs et bien acceptés. Les décisions importantes se prennent avec l’accord du groupe. Les décisions de moindre importance peuvent être confiées à des personnes ou à de petites équipes au sein du groupe. L’engagement et l’unité sont forts. Pour les équipes interdisciplinaires, cette étape est marquée par le développement d’un concept d’unité, où l’on se perçoit comme une « vraie » équipe. Les membres de l’équipe peuvent prendre part à des activités agréables ou de loisirs et le climat émotionnel se distingue par sa cohésion. À cette étape, des exercices visant à accroître l’esprit d’équipe peuvent être utiles : le développement professionnel, particulièrement lors de journées de réflexion (retraites), offre la possibilité de « prendre du recul et avoir une perspective différente [sur la situation] », a fait valoir un chef d’équipe29. Le chef d’équipe est en général respecté et l’équipe se partage une part plus importante du leadership. Au cours de cette étape, le chef peut aider l’équipe de bien des façons. Participer activement au processus par lequel l’équipe élabore ses propres normes et ses lignes directrices de travail est important30, tout comme le fait de mettre pleinement à contribution les compétences, les connaissances et l’expérience de chacun31. Étape 4 : Production L’équipe est stratégiquement plus sensible et sait clairement pourquoi elle fait ce qu’elle fait. La cohésion atteint un stade encore plus élevé, si bien que l’équipe est libre de travailler sur des questions qui sont liées à l’atteinte de ses objectifs32. L’équipe jouit d’une vision commune et est en mesure de se tenir debout d’elle-même. Elle est dotée d’une forte capacité d’autonomie. Des désaccords surviennent encore, mais sont maintenant résolus de façon positive à l’intérieur de l’équipe; les changements nécessaires aux processus et aux structures sont effectués par l’équipe. Elle est en mesure de travailler en vue d’atteindre ses objectifs, et peut en même temps gérer les relations et les questions de style et de processus. Les membres de l’équipe se sentent légitimés, respectés et sentent aussi qu’on se soucie d’eux en tant que personnes33; le climat émotionnel est marqué par l’interdépendance34. Les membres de l’équipe peuvent demander de l’aide au chef sur des questions touchant leur développement personnel et interpersonnel. La tâche Ressources, trucs et activités visant à favoriser une meilleure collaboration 21 Bâtir de meilleures équipes du chef d’équipe est d’appuyer la collaboration, d’aider l’équipe à gérer le changement, de prendre parti pour l’équipe auprès des autres et de souligner les réalisations35. Une responsable de la promotion de la santé dans un CSC décrit en ces termes son équipe, qui a visiblement atteint sa vitesse de croisière: [Nous] avons un genre de mission qui fait en sorte que nous savons ce que nous avons à faire et, à travers elle, nous respectons l’expertise de chacun et qui est bon dans quoi. Ce qui fait que nous savons comment résoudre les problèmes… et que nous avons confiance les uns dans les autres et dans les capacités de chacun… Nous sommes tous confiants que chacun mettra l’objectif [en premier] … au lieu de se concentrer sur nos différences. Bien sûr… nous devrions aussi comprendre les différences… et nous comprendre entre nous. Mais je pense qu’en cours de route, il est important que chacun se respecte… Et que nous nous soutenions les uns les autres36. Étape 5: Dissolution Les équipes mises sur pied en vue d’accomplir une tâche en particulier arrivent éventuellement à l’étape de la dissolution. Même s’il n’y a aucune raison pour continuer et que les tâches prévues ont été accomplies, les membres trouvent souvent difficile de lâcher prise face à une expérience qui a été enrichissante pour eux37. La fin d’une collaboration suscite de l’appréhension au sein de l’équipe et, dans la documentation, on a décrit le tout comme une crise mineure38. Le rôle du chef d’équipe est d’aider ses membres à exprimer leurs sentiments et à accepter la séparation. Une bonne conclusion pour une équipe comprend une évaluation du travail accompli, une documentation des processus et des résultats obtenus et un partage de l’expérience de chacunavec d’autres personnes39. 22 Ressources, trucs et activités visant à favoriser une meilleure collaboration Bâtir de meilleures équipes Dissolution .ou reformation Production Formation Étapes .de développement d’une .équipe Confrontation Normalisation Intervenir Le terme intervention, tel qu’utilisé dans le présent document, décrit les activités qui font partie d’un changement organisationnel planifié40. Ces interventions peuvent être simples ou complexes; il peut s’agir par exemple de poser des questions bien structurées sur le sondage d’évaluation, d’animer les diverses étapes de la formation à multiples composantes ou du plan de développement ou de mettre en place des stratégies de coaching ou de mentorat. Les modules de la présente ressource comprennent des outils et des processus qui mettent l’accent sur les interventions auxquelles toute l’équipe peut prendre part. Quelques-unes se prêtent aussi à la réflexion personnelle. Elles ont été retenues parce que les compétences pour chacune d’elles sont associées avec les caractéristiques d’un travail efficace au sein d’une équipe interdisciplinaire, telles qu’identifiées dans l’étude de l’ACSO et confirmées par l’analyse documentaire. Chaque module débute par un fondement théorique qui fournit une mise en contexte qui explique l’importance et la pertinence de la compétence visée. Des exemples d’objectifs d’apprentissage sont indiqués, suivis d’activités d’apprentissage que vous pouvez adapter à votre équipe, à ses besoins et à ses intérêts. Le module comprend aussi les étapes que vous pouvez suivre pour l’animation de ces activités, de même que des fiches de travail et des documents à distribuer dans le cadre de l’activité. Des ressources pour approfondir davantage le sujet traité sont aussi proposées à la fin de chaque module. Ressources, trucs et activités visant à favoriser une meilleure collaboration 23 Bâtir de meilleures équipes Module 1: Vision d’équipe 1.1 Introduction et fondements théoriques Une pratique exemplaire prometteuse Le Centre de santé communautaire Flemingdon et la Anne Johnston Health Station de Toronto commanditent conjointement un programme de prévention du diabète. Avant d’embaucher de nouveaux employés pour ce programme, les CSC se sont réunis pour discuter de la vision, des valeurs et de la culture de chaque centre, afin de s’assurer que tout le personnel embauché serait en mesure de travailler et d’être bien à l’aise avec les équipes des deux centres. Les pratiques exemplaires dans l’étude sur le travail des équipes interdisciplinaires ont identifié le fait de créer une philosophie et un ensemble de valeurs communs comme étant une pratique exemplaire en vue d’assurer des équipes interprofessionnelles à rendement élevé dans les CSC41. Une philosophie qui valorise la participation, l’équité, la liberté d’expression et l’interdépendance est essentielle au développement d’une bonne collaboration42. Les chercheurs en efficacité des équipes définissent les équipes à rendement élevé comme étant des « groupes de gens dotés d’habiletés complémentaires qui sont engagés de manière égale vers un but, des objectifs et qui partagent une approche de travail dans laquelle ils se sentent imputables les uns face aux autres » et qui comportent des « membres qui sont aussi profondément engagés dans la croissance et la réussite des autres43. Afin d’aider votre équipe à mettre en œuvre une telle approche, ce module contient des idées qui vous aideront à acquérir une vision partagée. D’autres modules comprennent des suggestions pour discuter de valeurs et pour s’entendre sur des objectifs d’équipe. En discutant de temps à autre de vision, les membres de votre équipe pourront compter sur des objectifs clairs et partagés, dans le cadre de relations de travail empreintes de respect, deux préalables essentiels à un travail d’équipe efficace. En discutant en équipe de la vision et des valeurs qui sont les vôtres, vous amorcez aussi un dialogue qui traduira l’approche commune qui caractérise les équipes et un travail de qualité. En mettant en place une vision commune, vous faites appel aux aspects analytique et créatif de votre équipe, en créant un espace pour la réflexion et l’inspiration qui nourrira ses membres dans les tâches et l’environnement particulièrement exigeants du secteur des soins de santé primaires. Une vision est une image unique et idéale du futur en vue du bien commun. Elle suppose un choix de valeurs et des choses qui apportent une signification et une pertinence à nos vies. Les visions sont des énoncés de destination, qui décrivent les fins propres à un travail en particulier. Les visions permettent d’orienter l’énergie humaine44. 24 Ressources, trucs et activités visant à favoriser une meilleure collaboration Bâtir de meilleures équipes 1.2 Objectif d’apprentissage de ce module • Les membres de l’équipe seront plus sensibles au rôle de la vision dans l’atteinte de leur efficacité personnelle et de celle de l’équipe. • Les membres de l’équipe seront en mesure de voir les éléments de leur vision personnelle et de celle de l’équipe qui contribuent à une philosophie commune motivant le travail d’équipe. 1.3 Considérations liées à l’usage de ce module et des notes de l’animateur Les activités liées à la vision sont plus utiles lorsque l’équipe est en formation, qu’elle se reforme ou qu’un roulement de ses membres soit survenu, ou lorsque l’équipe semble stagner ou a besoin de se ré-engager corps et âme dans son travail. Ce type d’activité conduit souvent à une réflexion personnelle et d’équipe qui facilite la régénération. Les activités liées à la vision peuvent constituer une manière positive d’amorcer des journées de réflexion (retraite) ou un atelier visant à consolider l’équipe. Des groupes de 8 à 12 personnes peuvent compléter l’activité en environ 90 minutes. Si vous ne la faites pas dans le cadre de journées de réflexion, allouez suffisamment de temps aux gens afin qu’ils puissent couper les ponts avec leurs occupations quotidiennes. Si vous travaillez avec un groupe plus grand, vous devrez vous assurer que tout le monde aura la possibilité de s’exprimer; vous pourriez par exemple séparer les gens en sous-groupes, puis réunir les contributions de chacun dans la vision d’équipe. Les activités liées à la vision peuvent être dirigées par les membres ou par les chefs d’équipe. Pensez à avoir recours à un animateur de l’extérieur si vous voulez que tout le monde puisse participer pleinement ou s’il existe des différences profondes de philosophie ou d’approche qui devront être explorées. Les activités liées à la vision n’ont pas leur place lorsque l’équipe a un problème précis à régler. 1.4 Activité d’apprentissage : la vision Un bon moyen de formuler votre philosophie commune des réalisations de l’équipe et de l’approche du travail d’équipe consiste à explorer, puis à jumeler les visions de ce que vous cherchez à accomplir ensemble. Commencez par présenter un survol de ce qu’est la vision et expliquez en quoi elle diffère des buts et objectifs concrets habituellement discutés dans le cadre de votre travail. Parlez des objectifs que vous poursuivez Ressources, trucs et activités visant à favoriser une meilleure collaboration 25 Bâtir de meilleures équipes avec ce module de formation. Dites, par exemple, qu’il permettra aux membres de l’équipe de prendre le temps de bien se connecter avec la vision personnelle qu’ils ont de leur travail et de partager certaines de leurs réflexions afin de contribuer à une vision commune pour l’équipe et pour le travail qu’ils effectuent ensemble. Favorisez une ambiance de réflexion et de créativité. (Option: Si votre équipe expérimente cette approche, vous pourriez envisager tamiser les lumières ou faire jouer de la musique douce en toile de fond.) Rappelez aux participants qu’il n’y a pas de bonnes ou de mauvaises réponses. Cette séance est l’occasion d’un dialogue significatif entre collègues sur ce qui leur tient à cœur lorsqu’ils travaillent ensemble. Étape 1: Réfléchir et écrire. Allouez un peu de temps à chacun pour réfléchir et noter ses réflexions. Distribuez des copies de la Fiche d’élaboration d’une vision, que vous trouverez dans cette section. Invitez les participants à rêver tout éveillé, à se laisser inspirer et à entrer en contact avec leurs pensées profondes. L’objectif est de visualiser dans leur esprit ce que pourrait être un avenir idéal – dans le cas qui nous occupe, il s’agirait d’une équipe forte et efficace. Vous pourriez aussi souhaiter distribuer ou discuter du feuillet intitulé À propos de la vision, afin d’aider les gens à situer et à définir la vision par rapport à la mission, à l’énoncé de vision ou à celui des valeurs d’une organisation. Étape 2: Échanger. Vous pourriez, selon la taille du groupe et en tenant compte du degré de connaissance que les gens ont entre eux, passer à la prochaine étape en formant des équipes de 4 à 6 personnes. Demandez aux participants de décrire aux autres membres de l’équipe ce à quoi ils ont pensé, en les prévenant toutefois qu’ils peuvent garder certaines réflexions pour eux. Les participants ne parleront que des points avec lesquels ils sont à l’aise. Demandez-leur de décrire les éléments importants qui font partie de leur vision et de dire pourquoi ceux-ci sont importants pour eux. Une fois que chaque personne se sera exprimée, demandez aux participants de discuter de ce qu’ils ont entendu, en notant les points communs et les différences. 26 Ressources, trucs et activités visant à favoriser une meilleure collaboration Bâtir de meilleures équipes Étape 3: Résumer et faire rapport. Demandez aux participants de préparer un rapport qui résumera la contribution de chacun. Ils devront mettre l’accent sur la synthèse et sur l’inclusion de chacun des points de vue exprimés, en renforçant la contribution d’ensemble au lieu d’aller vers le plus petit commun dénominateur. Insistez sur la créativité et sur l’inspiration et incitez les gens à utiliser des analogies et des symboles. Demandez au groupe d’éviter d’utiliser des mots et des listes, et d’aller plutôt vers des dessins ou vers un compte-rendu de leur conversation sous forme d’illustrations. (Option : Préparez le matériel nécessaire pour réaliser un collage et invitez les gens à donner une forme tridimensionnelle à leurs discussions.) Invitez les gens à travailler sous le signe du plaisir et de l’humour, sur fond de discussions stimulantes. Étape 4: Afficher. Demandez aux membres de chaque groupe de montrer le fruit de leur travail et d’expliquer aux autres participants ce qu’ils ont fait. Étape 5: Discuter et s’entendre. Suscitez une discussion axée sur l’apprentissage en posant les questions suivantes en cours de route: • Comment réagissez-vous à cette expérience? Que pensez-vous de la visualisation? • Quelles similarités sont apparues? Quelles différences? • Qu’aimeriez-vous retenir de cette discussion? Pourquoi? • Vers quelles « fins travaillez-vous? • Notre vision d’équipe est-elle alignée avec la vision d’ensemble du Centre? • Comment pouvons-nous appliquer le tout à notre travail d’équipe? • Comment pouvons-nous garder nos rêves (nos « fins) bien présents, compte tenu des autres exigences propres à notre travail? Concluez avec des ententes et en aidant les gens à transposer les résultats et/ou les fruits de leurs efforts en un énoncé écrit. L’énoncé de vision de l’équipe peut faire partie du compte-rendu du travail de Ressources, trucs et activités visant à favoriser une meilleure collaboration 27 Bâtir de meilleures équipes l’équipe et peut être utilisé pour familiariser les nouveaux membres ou pour donner le ton au travail touchant les valeurs. Si l’équipe le souhaite, trouvez un endroit où afficher les « créations de votre groupe, comme message-guide ou comme rappel de leur travail. 1.5 Ressources Senge, P. (1990). The Fifth Discipline: The Art and Practice of the Learning Organization. New York: Doubleday. Cet ouvrage constitue une excellente ressource et a été la principale source d’inspiration pour la création du concept d’organisation apprenante. Il contient une vaste section consacrée à l’importance de la visualisation et pourrait, par conséquent, constituer un bon ouvrage de référence pour quiconque souhaite approfondir la question. 28 Ressources, trucs et activités visant à favoriser une meilleure collaboration Bâtir de meilleures équipes Fiche d’élaboration d’une vision 45 Une vision convaincante peut vous stimuler et vous guider dans votre travail. C’est en quelque sorte un portrait, formé dans votre esprit, d’un état futur idéal, auquel vous aspirez. Un bon énoncé de vision regroupe ce qui est valable et créatif dans ce que vous faites. Pour amorcer votre réflexion sur la vision de votre équipe, interrogez-vous sur les points suivants: 1. Quelle image idéale et unique avez-vous de l’avenir idéal de l’équipe? Quels sont vos espoirs, vos rêves et vos aspirations la concernant? 2. Quelle serait votre idée d’une communauté idéale dans laquelle travailler? 3. De quoi vos clients, les gens ou les communautés que vous servez ont-ils besoin, que vous pourriez leur fournir? 4. Quelles images vous viennent à l’esprit lorsque vous songez à l’avenir de votre équipe? 5. À quoi ça ressemble? Comment ça sonne? Qu’est-ce que ça goûte? Qu’est-ce que ça fait? Quel symbole ou quelle image évoquent le mieux votre vision de l’avenir? Ressources, trucs et activités visant à favoriser une meilleure collaboration 29 Bâtir de meilleures équipes Feuillet À propos de la vision … 46 • Une vision engage votre cœur et votre esprit. • Une vision se nourrit des préoccupations et des besoins intrinsèques. • Une vision affirme ce que vous et vos collègues souhaitez créer. • Une vision est une chose qui vaut d’être poursuivie. • Une vision donne une signification à votre travail et à celui de vos collègues. • Une vision est moins précise et a une portée plus vaste qu’un objectif. • Une vision est simple. • Une vision est vivante et peut toujours être élargie. • Une vision offre un point de départ à partir duquel on peut atteindre des degrés de plus en plus précis de spécificité. • Une vision se fonde sur deux besoins profonds des humains : la qualité et le dévouement. 30 Ressources, trucs et activités visant à favoriser une meilleure collaboration Bâtir de meilleures équipes Module 2: Valeurs d’équipe 2.1 Introduction et fondements théoriques Plusieurs CSC ont élaboré des processus participatifs visant à engager des membres du personnel et de la communauté – les membres du conseil d’administration, par exemple – dans la création d’énoncés de valeurs. Ces énoncés expriment, à l’intention de la communauté à une plus vaste échelle, les valeurs que le centre souhaite promouvoir et sur lesquelles il entend agir. Elles sont aussi l’un des mécanismes auxquels le CSC peut avoir recours pour démontrer son imputabilité. L’étude menée dans les CSC de l’Ontario a révélé que le partage de valeurs à l’échelle des équipes fait partie des pratiques exemplaires recommandées. Même si les objectifs d’ensemble pour le centre sont habituellement définis par l’équipe de direction et par le conseil d’administration, le point de vue du personnel est volontairement sollicité et inclus dans une philosophie commune, qui sert ensuite de guide pour toutes les décisions importantes. Comme le dit un chef d’équipe communautaire : « L’un des facteurs (pour le maintien d’un rendement élevé) est, pour une équipe, d’avoir un but bien précis. Une idée précise de ce qu’est notre rôle, comme d’avoir la responsabilité de servir, de bien des façons, de médiateurs entre les centres de santé et la communauté que nous desservons, et la responsabilité de valoriser ce rôle47. » Des valeurs communes sont les bases de relations de travail authentiques et efficaces dans l’organisation et au sein des équipes. Le processus qui consiste à trouver un terrain commun se fonde sur un langage commun et contribue à définir une philosophie partagée par les équipes afin qu’elles puissent discuter des divers points de vue et gérer les conflits potentiels. Les valeurs partagées sont le résultat de l’écoute, de l’appréciation, de l’atteinte d’un consensus et de la pratique de la résolution de conflits. Les gens doivent participer au processus pour comprendre les valeurs et y souscrire : l’unité se construit. On ne peut jamais la provoquer48. Plusieurs centres consacrent des efforts considérables à créer des énoncés de vision et de valeurs à l’échelle du centre tout entier, et qui guideront la prise de décision et les orientations organisationnelles. Les valeurs qui guident votre centre devraient se refléter dans votre travail Ressources, trucs et activités visant à favoriser une meilleure collaboration 31 Bâtir de meilleures équipes d’équipe, et vous devez aussi rendre les discussions touchant les valeurs de votre équipe plus spécifiques à celle-ci. Orientez la discussion de façon à bien expliquer les valeurs pertinentes aux tâches particulières que vous êtes appelés à accomplir. Penchez-vous sur les valeurs qui teinteront la façon dont vous agirez avec les autres membres de l’équipe lorsque vous accomplirez ces tâches et celles que vous avez face au processus lui-même. Une discussion sur les valeurs peut permettre de constater que les gens apportent souvent au bureau des valeurs qu’ils n’expriment pas verbalement, mais qu’ils tiennent souvent pour acquises et qui sont forgées par la famille, par l’expérience communautaire et par la culture. Ramener à la surface les différences entre nos valeurs constitue une étape importante pour mieux se comprendre les uns les autres, pour comprendre les hypothèses que nous formulons et comprendre aussi en quoi nous sommes semblables, et en quoi nous sommes différents49. En discutant de notre vision d’équipe, des valeurs qui guideront votre travail, de vos rôles et de vos objectifs en tant qu’équipe, vous créerez une compréhension partagée des buts et de la philosophie qui définit la raison d’être de votre équipe et de la façon dont vous allez entreprendre ce que vous devez faire. 2.2 Objectifs d’apprentissage Les membres de l’équipe parviendront à formuler les valeurs qui guideront leur travail au sein de l’équipe. Quand tenir cette activité: • Prévoyez une activité sur les valeurs chaque fois qu’une nouvelle équipe est formée. • Une équipe mise sur pied dans le cadre d’un projet temporaire pourrait se concentrer sur quelques valeurs particulièrement pertinentes pour la tâche qu’elle doit accomplir. • N’oubliez pas de revoir les valeurs de l’équipe chaque fois qu’une nouvelle personne s’y ajoute, afin d’aider à sa « reformation ». L’équipe existante doit être ouverte à l’idée qu’un nouveau membre apporte quelque chose de nouveau et peut avoir besoin d’être familiarisé avec l’approche de l’équipe et avec les valeurs qui définissent son travail en tant qu’équipe. 32 Ressources, trucs et activités visant à favoriser une meilleure collaboration Bâtir de meilleures équipes • Revoyez les valeurs tous les deux à quatre ans dans les équipes de longue durée50. En plus de faciliter l’étape de formation de l’équipe, vous pourriez vous rendre compte que l’équipe a besoin d’une bonne discussion sur ses valeurs si des conflits semblent se dessiner ou si la prise de décision devient plus problématique. Une pratique exemplaire prometteuse Le Centre de santé communautaire West Elgin, situé dans une région rurale du sud-ouest de l’Ontario, a amorcé la création d’initiatives pour le bien-être de son personnel. Guidé par l’Unité de santé publique locale, un comité interne a été formé et se rencontre régulièrement pour planifier et mettre en œuvre des stratégies de bien-être qui se concentrent sur les besoins précis ou sur les points qui intéressent les membres du personnel. Le tout est perçu comme un moyen de promotion de la santé physique, sociale et émotive, en offrant aux gens la possibilité de mieux se connaître et d’en savoir plus sur les questions de bien-être en milieu de travail. 2.3 Considérations liées à l’usage de ce module et des notes de l’animateur Les exercices touchant les valeurs peuvent aisément se faire avec des groupes de 8 à 12 personnes. Les équipes plus importantes peuvent être séparées en groupes plus petits, quitte à regrouper ensuite les résultats obtenus en vue d’une conclusion commune. Les propos des discussions sur les valeurs peuvent varier grandement au fil du temps et permettent d’en arriver à de vraies ententes et apprentissages. Les membres ayant une expérience d’équipe, qui se réunissent pour effectuer une tâche dont la durée est limitée dans le temps, peuvent identifier et échanger leurs points de vue sur les valeurs qui les touchent en 15 à 30 minutes. Les équipes qui sont ensemble depuis plus longtemps, qui ont des responsabilités plus importantes, au sein desquelles on retrouve une plus grande diversité d’expériences, de disciplines et de rôles, auront besoin de beaucoup plus de temps. Élaborer un ensemble de valeurs communes qui définiront la pratique au fil du temps peut supposer des révisions régulières, puisque les membres de l’équipe en viendront à faire un usage plus nuancé des valeurs avec le temps. Les exercices sur les valeurs peuvent se faire à n’importe quelle étape du développement d’une équipe. À sa formation, discuter des valeurs aide à créer une cohésion au sein de l’équipe. Revoir ses valeurs à l’étape de la confrontation peut aider à diriger les discussions et la prise de décision. Les discussions sur les valeurs peuvent être animées par un membre de l’équipe ou par son chef. Si l’équipe vit un conflit ou éprouve des difficultés de prise de décision liées à ses valeurs, ou qu’elle est touchée par une question éthique grave qui doit être analysée, vous pourriez faire appel à un animateur expérimenté, idéalement extérieur à l’équipe, pour diriger la discussion. 2.4 Activité d’apprentissage Étape 1: Dialoguer Tenir une discussion d’équipe sur les valeurs pertinentes concernant: Ressources, trucs et activités visant à favoriser une meilleure collaboration 33 Bâtir de meilleures équipes La tâche: • Quelles valeurs sont pertinentes en regard de ce pour quoi l’équipe a été formée ? Pourquoi ? Les processus: • Quelles façons de travailler et d’être liés les uns aux autres sont importantes dans notre cas ? Comment voulons-nous travailler ensemble ? Pour commencer, penchez-vous sur: • Quelles valeurs organisationnelles ou quelles valeurs du Centre sont particulièrement pertinentes pour cette équipe ou cette tâche en particulier ? Pourquoi ? • Quelles valeurs seront particulièrement importantes pour le travail d’équipe dans ce contexte ou pour ce projet ? Pourquoi ? Il serait peut-être utile que les membres remplissent, en tout ou en partie, le questionnaire Quelles valeurs sont importantes pour vous ?, qui pourrait les aider à amorcer la discussion. Prenez le temps de bien explorer le fondement théorique de chaque valeur, car cela vous aidera à en élaborer une définition commune au lieu de repasser les propositions une à une. Vous pourriez par exemple affirmer que les relations de travail fondées sur la confiance ou la collaboration sont importantes pour vous. Prenez le temps de décrire aux autres ce que cela signifie concrètement pour vous. Si tous les membres adhèrent à la valeur « collaboration », que constaterez-vous dans les interactions entre eux ? Quel pourrait être un bon exemple, selon les autres membres de l’équipe, de « non-collaboration » ? • Quelles valeurs personnelles est-il important pour moi de partager avec cette équipe dans le cadre actuel ? • Y a-t-il des questions importantes touchant l’éthique ou les valeurs qui devraient être examinées ? Si vous identifiez des questions éthiques importantes qui exigent un examen plus attentif, assurez-vous de mettre en place un processus et de donner le temps voulu pour tenir une discussion qui mènera à une solution. 34 Ressources, trucs et activités visant à favoriser une meilleure collaboration Bâtir de meilleures équipes Si vous animez une version plus longue de cette activité, vous pourriez commencer par une période de réflexion individuelle en silence avant de passer à la discussion de groupe. Étape 2: Favoriser une entente. Menez le dialogue à sa conclusion et identifiez les valeurs sur lesquelles l’équipe s’est entendue. Faites la liste des valeurs qui nécessiteraient peut-être une discussion plus approfondie, s’il y en a, puis convenez d’un moment où elles seront passées en revue. Une pratique exemplaire prometteuse Le Centre de santé communautaire London Inter-Community CHC de London, en Ontario, organise un événement à caractère social chaque année dans le but d’aider le conseil d’administration et le personnel à mieux se connaître. L’agence loue alors une salle de billard pour la soirée et offre les boissons non alcoolisées et des choses à grignoter. Cette activité aide à tisser entre le conseil et le personnel des relations qui se fondent sur la valeur du travail commun d’une équipe qui regroupe le Centre en entier. Étape 3: Noter les résultats. Notez les résultats des discussions de l’équipe pour pouvoir les consulter plus tard au besoin et distribuer une copie de ces notes à chaque personne. Instaurez comme pratique de consulter ces valeurs lorsqu’elles sont utilisées pour appuyer le travail d’équipe. Bien des gens trouvent important de réfléchir sur leurs valeurs personnelles et d’analyser comment ces valeurs peuvent s’intégrer à leur travail. Les membres de l’équipe peuvent souhaiter se servir de la fiche Vos valeurs personnelles pour susciter une réflexion personnelle; vous pouvez aussi choisir quelques questions de cette fiche pour approfondir la discussion sur les valeurs au sein de l’équipe. 2.5 Ressources Kouzes, J. et Posner, B. The Leadership Challenge (3e édition) 2002. San Francisco: Jossey Bass. Ce livre se penche sur le rôle des valeurs dans la vie personnelle et dans la vie des organisations dans le contexte d’une croissance du leadership personnel et organisationnel, et pose aussi d’excellentes questions pour réfléchir sur les valers. Ressources, trucs et activités visant à favoriser une meilleure collaboration 35 Bâtir de meilleures équipes Quelles valeurs sont importantes pour vous? • Dans le travail de cette équipe ou dans le cadre de ce projet? • Dans votre travail avec les autres membres de l’équipe? • Parmi celles de votre CSC ou parmi les valeurs organisationnelles? • Sur le plan personnel? _________________________________________________________ _________________________________________________________ _________________________________________________________ _________________________________________________________ _________________________________________________________ _________________________________________________________ _________________________________________________________ _________________________________________________________ _________________________________________________________ _________________________________________________________ _________________________________________________________ _________________________________________________________ _________________________________________________________ _________________________________________________________ 36 Ressources, trucs et activités visant à favoriser une meilleure collaboration Bâtir de meilleures équipes Vos valeurs personnelles Certaines personnes jugent important de réfléchir de temps à autre sur leurs valeurs personnelles; elles estiment qu’il s’agit là d’un moyen de garder contact avec ce qui compte vraiment pour elles dans le cadre de leur travail. Si vous croyez que cette introspection et cette réflexion peuvent vous aider à préciser vos propres valeurs, vous pourriez apprécier réfléchir, écrire ou discuter sur certaines des questions cidessous. • Que défendez-vous ? Pourquoi ? • En quoi croyez-vous ? Pourquoi ? • Qu’est-ce qui vous insatisfait ? Pourquoi ? • Qu’est-ce qui suscite de la souffrance chez vous ? Pourquoi ? • Qu’est-ce qui vous fait vous plaindre ou protester ? Pourquoi ? • Qu’est-ce qui vous réjouit au plus haut point ? Pourquoi ? • Qu’est-ce qui vous passionne ? Pourquoi ? • Qu’est-ce qui peut vous garder éveillé la nuit ? Pourquoi ? • À quoi êtes-vous prêt à vous attaquer sans jamais abandonner ? Pourquoi ? • Qu’espérez-vous de votre vie ? Pourquoi ? • Qu’est-ce qui compte vraiment pour vous ? Pourquoi ? (Kouzes et Posner, The Leadership Challenge, 2002, p. 87) Ressources, trucs et activités visant à favoriser une meilleure collaboration 37 Bâtir de meilleures équipes Module 3: Communication 3.1 Introduction et fondements théoriques Si vous croulez sous les courriels et que vous vous sentez malgré tout « hors du circuit », si les mécanismes dont vous vous êtes doté ne conviennent plus à l’organisation complexe que vous êtes maintenant et si vous passez plus de temps à communiquer sur les choses que vous faites au lieu de les faire, vous n’êtes pas seul. Le projet de l’ACSO a permis de voir que même si des lignes de communication très ouvertes sont nécessaires à un travail d’équipe efficace, un des défis majeurs pour le bon fonctionnement d’une équipe dans es CSC de l’Ontario demeure d’assurer une communication efficace51. Une communication efficace contribue de plusieurs façons au travail des équipes interdisciplinaires. Il a été suggéré que les équipes se forment réellement grâce au processus de communication. C’est avec elle qu’ils arrivent à atteindre leurs objectifs52. Dans l’étude de l’ACSO, pouvoir communiquer et discuter de ses préoccupations, de manière officielle ou plus informelle, est considéré comme important pour réduire le stress associé au travail dans un CSC. Les participants ont suggéré que des rencontres informelles en personne permettaient aux membres de l’équipe de se sentir soutenus et aidés dans leurs rôles53. À l’inverse, une communication de mauvaise qualité a été citée comme étant un obstacle à la résolution de conflits54. Le respect et la reconnaissance des forces des uns et des autres, deux facteurs importants pour une collaboration, exigent une bonne communication à l’intérieur de l’équipe aussi bien que dans tous les programmes et services55. La capacité à assurer une bonne communication dans les CSC de l’Ontario est confrontée à des défis structurels. Une croissance rapide, le roulement du personnel et l’émergence de multiples points de service ont été identifiés comme facteurs nuisant à la capacité de communiquer adéquatement dans les Centres. Par le passé, le personnel cohabitait habituellement. Plusieurs participants à l’étude ont estimé que cette cohabitation favorisait les communications informelles et facilitait l’organisation de réunions plus officielles: C’est tellement mieux [d’être ensemble], parce que vous pouvez croiser par hasard un collègue dans le couloir ou la salle de repos… tout cela résulte en un meilleur esprit d’équipe, beaucoup de réseautage… peu importe que ce soit à propos d’un client ou de quelque chose qui survient dans la communauté56 . 38 Ressources, trucs et activités visant à favoriser une meilleure collaboration Bâtir de meilleures équipes La perte des occasions plus informelles de se rencontrer en personne, et qui peut survenir dans les organismes plus petits, est déplorée par certains membres du personnel d’organismes plus importants57. Comme les centres ont grossi, la communication entre les équipes, les sites et les échelons de personnel est devenue un défi: Une pratique exemplaire prometteuse Au Centre de santé communautaire Mid Main, à Vancouver, l’équipe clinique entre au travail plus tôt une fois par mois pour se réunir de 8 h à 9 h 30. Cette équipe comprend le directeur général, une infirmière praticienne, un pharmacien clinique, un coordonnateur des maladies chroniques et des médecins. Cette réunion tôt le matin est l’occasion de discuter d’une variété de sujets cliniques, du placement des étudiants, de la continuité des soins, de l’accessibilité et du choix des priorités. L’équipe clinique juge cette réunion essentielle pour assurer une bonne communication au sein de l’équipe clinique. Il est plus difficile d’assurer le suivi de ce que chacun fait, alors le défi de la communication est de parvenir à garder tout le monde informé sans les inonder d’information58. Les CSC utilisent une variété de stratégies novatrices pour assurer une communication efficace. Les bulletins sont utilisés par certains centres; d’autres ont recours à la vidéoconférence59. Des journées de réflexion (retraites) pour le personnel, qui allouent du temps pour socialiser, des exercices visant à consolider l’esprit d’équipe, des bulletins par courriel et des présentations avec tout le personnel sont parmi les pratiques utilisées pour faciliter la communication. 3.2 Objectifs d’apprentissage de ce module • Identifier les aspects de la communication qui fonctionnent bien et ceux qui devraient être améliorés. • Créer un plan visant à s’attaquer aux points qui doivent être améliorés. 3.3 Considérations liées à l’usage de ce module et notes de l’animateur Évaluer tous les aspects des systèmes et des processus de communication d’un organisme est devenu un lieu commun pour les organisations. Cette activité est plus facile lorsque l’ensemble de l’organisation y participe. Si le centre est très grand, des représentants des divers programmes, des services et des équipes peuvent représenter leur équipe lors des discussions. Engager le plus de gens possible dans ce processus garantira la profondeur et la diversité des données pour l’évaluation. Procéder ainsi favorisera aussi le sentiment d’appartenance et la capacité commune de résolution de problèmes. Les organismes plus importants peuvent se livrer à une telle évaluation tous les deux ou trois ans. Ressources, trucs et activités visant à favoriser une meilleure collaboration 39 Bâtir de meilleures équipes Examiner les communications au sein d’une équipe et/ou d’un organisme est utile à toutes les étapes de développement. Mettre en place puis travailler à des ententes sur la façon dont l’équipe travaillera est l’une des tâches clés de l’étape de la normalisation. Une fois l’étape de la « production atteinte, les communications au sein de l’équipe devront être ouvertes et bien établies. Une pratique exemplaire prometteuse Le Centre de santé communautaire NorWest, dans le nord-ouest de l’Ontario, regroupe trois régions éloignées l’une de l’autre sur le plan géographique : Armstrong, Longlac et Thunder Bay. Les membres professionnels et paraprofessionnels de l’équipe interdisciplinaire du Centre a recours à la vidéoconférence pour améliorer la qualité des communications entre les divers sites. Dans un cas en particulier, les infirmières praticiennes ont pu avoir recours à ce moyen comme outil pour dispenser du mentorat à distance. Les équipes peuvent effectuer les exercices à une plus petite échelle, en utilisant l’information et les communications qu’elles contrôlent. Si la communication a été identifiée comme un problème dans le CSC, il pourrait être utile d’avoir recours à un animateur de l’extérieur. Autrement, l’activité peut être animée par une personne à l’interne. L’exercice est plus efficace avec des groupes de 15 à 20 personnes. Avec une petite équipe, vous pouvez adapter l’exercice en traitant les questions sous forme de remue-méninges. S’il est réalisé selon les étapes proposées, cet exercice dure 90 minutes. 3.4 Activité d’apprentissage : Évaluer les faiblesses, les possibilités et les défis de vos communications Une méthode largement utilisée pour l’évaluation des caractéristiques de la communication dans une organisation est la liste de vérification des communications60. L’outil de vérification des communications dresse la liste des points qui devraient être vérifiés. La méthode de vérification suggérée ici est l’entrevue en groupe. Les participants se posent des questions mutuellement dans le cadre d’un processus structuré, puis font rapport de leurs constatations à l’ensemble du groupe. Chaque groupe doit répondre à l’une des quatre questions du document intitulé Questions pour la vérification des communications. Vous pouvez adapter l’exercice en décidant de tenir les entrevues sur tous les sujets proposés dans La vérification des communications, ou en vous concentrant sur les aspects spécifiques qui préoccupent votre équipe. Étape 1: Réaliser des entrevues Séparez les participants en quatre équipes, avec un nombre égal de personnes dans chaque groupe. Les membres de l’équipe 1 intervieweront chaque personne du reste du groupe en lui posant la question 1. Les membres de l’équipe 2 intervieweront les mêmes personnes en leur posant la question 2; le groupe 3 la question 3 et le groupe 4 la question 4. Ceux qui posent la question notent les réponses de leurs collègues. Il risque d’y avoir un peu de confusion au moment où les équipes répartiront les rôles, c’est-à-dire lorsqu’on déterminera qui 40 Ressources, trucs et activités visant à favoriser une meilleure collaboration Bâtir de meilleures équipes pose les questions et qui y répond. Les entrevues sont terminées lorsque tout le monde a été interviewé sur chaque question. Le tout prendra de 30 à 45 minutes. Les entrevues se tiennent toutes au même moment, mais doivent se faire entre deux personnes, en face-à-face. Les gens devront se déplacer dans la pièce pour rejoindre d’autres participants et leur poser leur question. Fournir chaque question sur une page de couleur différente, à raison d’une par intervieweur, aidera en faire en sorte que l’exercice se déroule rondement. Étape 2: Résumer Une pratique exemplaire prometteuse Le directeur général du Centre de santé communautaire de Barrie prépare chaque mois à l’intention de son personnel un bulletin de 2 à 4 pages qui contient de l’information sur une foule de sujets. Ce bulletin est distribué dans le pigeonnier de chaque membre du personnel et les renseigne sur ce qui se passe dans le centre, en plus de souligner les naissances, les anniversaires, les mariages et les départs à la retraite. Les membres du personnel ont toujours hâte de le lire et s’il n’est pas publié un mois pour une raison ou pour une autre, les gens s’en ennuient beaucoup! Une fois les entrevues terminées, les équipes se reforment comme au début: l’équipe 1, l’équipe 2, l’équipe 3 et l’équipe 4. Chacune des quatre équipes devrait maintenant avoir en mains toutes les réponses à la question qui leur a été assignée. Les membres discutent de ce qu’ils ont entendu et résument les réponses. Cette étape exige environ 30 minutes. Étape 3 : Faire rapport Chaque équipe livre à l’ensemble du groupe un résumé des réponses obtenues à leur question. On note les réponses sur un tableau à bloc de papier. Étape 4 : Élaborer un plan de communication Tout d’abord, amorcez la discussion en vue d’en arriver à un consensus sur les secteurs prioritaires à améliorer. Préparez ensuite ensemble un plan pour commencer. Si, par exemple, les communications interpersonnelles ont été citées comme point à améliorer, ce plan pourrait comprendre de la formation en écoute active, sur le reflet et sur la façon de faire part de ses réactions. S’il y a un usage excessif du courriel par rapport aux communications verbales, la création de normes pour l’utilisation du courriel pourrait être une bonne idée. Comme les questions qui concernent la communication touchent tous les aspects du fonctionnement organisationnel, il pourrait être utile de nommer un comité temporaire pour se charger de la gestion de ce plan et s’assurer que les bonnes idées suscitées par la vérification sont mises en œuvre, font l’objet d’un suivi et sont évaluées. Un plan de travail écrit permet aussi de faire un suivi plus étroit des décisions qui ont été prises. 3.5 Ressources Robbins, S. et Hunsaker, P.L. (2003). Training in Interpersonal Skills: Tips for Managing People at Work (3e édition). New Jersey: Prentice Hall. Ressources, trucs et activités visant à favoriser une meilleure collaboration 41 Bâtir de meilleures équipes Un ouvrage accessible, qui propose plusieurs exercices et fiches d’auto-évaluation touchant la communication interpersonnelle. Son titre semble indiquer qu’il est destiné aux gestionnaires, mais en fait, il peut venir en aide à quiconque souhaite travailler sur ses capacités à communiquer. Gallois, C. et Callan, V. (1997). Communication and Culture: A Guide for Practice. New York: John Wiley & Sons. Une pratique exemplaire prometteuse Le Centre de santé communautaire Grand Bend, dans le sud-ouest de l’Ontario, a créé un calendrier en ligne dans lequel chaque membre du personnel peut inscrire des activités telles que des événements prévus dans le centre, les activités de comités, des ateliers ou d’autres réunions. Ce calendrier a grandement aidé à renseigner chacun sur ce que font leurs collègues et sur ce qui se passe en général au centre. 42 Un livre pratique et concret, qui se penche sur la façon dont la culture influence les valeurs, les règles sociales, les modes d’expression, les relations et l’identité sociale. Une ressource précieuse pour quiconque souhaite devenir plus compétent sur le plan culturel. Tosca, E. (1997). Communication Skills Profile. San Francisco: JosseyBass. Un excellent ouvrage auquel on peut avoir recours pour évaluer ses forces et ses points à améliorer en matière de communication interpersonnelle et pour préparer un plan d’action en vue de s’attaquer aux secteurs qui exigent un peu d’attention. L’évaluation peut être effectuée individuellement ou en équipe. Ressources, trucs et activités visant à favoriser une meilleure collaboration Bâtir de meilleures équipes Liste de vérification des communications Dans l’étude de l’ACSO, les points suivants sont mentionnés comme étant importants dans la communication en matière de soins interdisciplinaires. 1. La communication informelle pendant la journée. 2. La communication interpersonnelle (c.-à-d. l’écoute active, le reflet, la manière de faire part de ses réactions). 3. Le fait de communiquer au moment opportun. 4. Les communications écrites et verbales. 5. Les communications écrites, verbales et électroniques concernant les clients. 6. Les communications écrites et verbales avec les clients. 7. La communication au sein des équipes (intra-équipe). 8. Les communications entre les équipes (inter-équipes). 9. La communication au sein de l’organisme. 10.L’utilisation des technologies de communication. 11.Les communications externes. 12.L’inclusivité des communications. Ressources, trucs et activités visant à favoriser une meilleure collaboration 43 Bâtir de meilleures équipes Questions pour les entrevues dans le cadre de la vérification des communications 1. Quelles sont les forces de nos communications actuelles dans ce/ces secteurs? 2. Quelles sont les faiblesses de nos communications actuelles dans ce/ces secteurs? 3. Quelles possibilités s’offrent à nous pour rendre nos communications plus efficaces, plus novatrices et plus créatives dans ce/ces secteurs? 4. À quels défis/obstacles devons-nous nous attaquer pour améliorer nos communications dans ce/ces seteurs? 44 Ressources, trucs et activités visant à favoriser une meilleure collaboration Bâtir de meilleures équipes Module 4: Collaboration 4.1 Introduction et fondements théoriques La documentation existante liée à la collaboration interdisciplinaire en soins de santé primaire au Canada est considérable et a grandement augmenté ces dernières années. Après plusieurs années de travail pour la réforme des soins de santé primaires, la nécessité d’une collaboration interdisciplinaire pour assurer des soins de santé primaires de haute qualité aux Canadiens est maintenant un fait largement accepté61. L’amélioration de la collaboration interdisciplinaire dans les initiatives en matière de soins de santé primaire permet de définir la collaboration comme suit: Un processus interprofessionnel pour la communication et la prise de décision qui permet de séparer et de partager les connaissances et les compétences des fournisseurs de soins de santé en vue d’influencer la synergie des soins dispensés aux clients/patients62… Dans un récent document de politique important, la Fondation canadienne de la recherche sur les services de santé a ajouté que : La collaboration est un processus qui exige une relation et une interaction entre les professionnels de la santé… lesquelles varieront en fonction de la complexité des besoins en soins de santé et du nombre de professionnels qui travaillent à répondre à ces besoins63. Pour les CSC qui répondent à un large éventail de besoins communautaires et individuels, les soins en collaboration constituent un volet important de leurs 30 années d’histoire et de développement. Des données provenant de l’étude de l’ACSO sur les pratiques exemplaires et le travail des équipes interdisciplinaires suggèrent que la sensibilisation et le respect pour les différences et les forces qu’apporte chaque discipline sont importants pour fournir des bases solides à des relations de travail efficaces. Selon un médecin, l’objectif consiste à : S’assurer que tout le monde profite des compétences et des forces des autres afin que les gens que nous essayons de servir puissent profiter des meilleurs soins et services possibles, et que le tout ne soit pas empêché simplement parce que certaines personnes craignent de marcher dans les plates-bandes ou d’empiéter le territoire de quelqu’un d’autre… C’est travailler vers Ressources, trucs et activités visant à favoriser une meilleure collaboration 45 Bâtir de meilleures équipes un même but… Travailler ensemble, en collaboration, pour résoudre les problèmes qui surviennent… On se respecte les uns les autres64. Une pratique exemplaire prometteuse Le Centre de santé communautaire Downtown de Vancouver a trouvé des moyens de souligner et d’apprécier les efforts de collaboration de tous les gens de son équipe. Au début de l’une des réunions du personnel, on a demandé à chaque personne de dessiner un portrait d’elle-même sur une feuille de papier 8 1/2 x 11. À la fin de la réunion, on a épinglé son portrait au dos de chaque personne. Les autres personnes étaient ensuite invitées à écrire sur les portraits ce qu’elles appréciaient dans la contribution de cette personne à la réunion. 46 Cette constatation est en accord avec de nombreuses autres études qui ont permis de voir que la volonté de collaborer, la confiance et le fait de communiquer avec les autres et de faire preuve de respect sont nécessaires pour une bonne collaboration au travail65. Comprendre les diverses cultures professionnelles peut aussi aider à faire un bon bout de chemin pour faire naître la confiance et installer le respect entre les membres d’une équipe66. L’un des défis posés par la pratique en collaboration est que « chaque profession en santé possède une culture différente, y compris des valeurs, des croyances, des attitudes, des usages et des comportements67 et que jusqu’à maintenant, il est toujours apparu essentiel pour une relation de collaboration que chaque discipline comprenne le rôle des autres68. Traditionnellement, la formation des professionnels de la santé et les associations professionnelles autoréglementées reconnaissent leur propre corpus de connaissances et de compétences. Comme l’explique un spécialiste en promotion de la santé: Pour la formation dans diverses disciplines, il n’y a jamais eu d’intégration quelle qu’elle soit – les médecins reçoivent leur formation clinique, les infirmières la leur… Nous sommes tous formés, mais nous ne touchons jamais au travail d’autres personnes69. À l’intérieur des CSC de l’Ontario, on a découvert qu’il existait des différences dans les parcours professionnels des équipes cliniques et des équipes de promotion de la santé70. Comme le faisait valoir un médecin lors d’une discussion sur les différences entre les équipes cliniques et les équipes de promotion de la santé : « en réalité, dans le travail de tous les jours, nos disciplines ont des façons relativement différentes d’aborder les problèmes71. » On a pu constater que les différences de philosophies de pratique et la concurrence entre les priorités étaient plus marquées entre les équipes cliniques et les équipes des programmes communautaires72. Ces différences peuvent présenter un défi entre les équipes aussi bien qu’à l’intérieur des équipes, particulièrement si leurs membres sont issus de parcours professionnels différents et possèdent des acquis scolaires différents73. L’un des aspects essentiels de la collaboration est le fait d’être informé, d’être sensible et de comprendre les disciplines des uns et des autres et les cultures propres à ces disciplines. Les données de l’étude de l’ACSO sur les pratiques exemplaires dans le travail d’équipe interdisciplinaire suggèrent que Ressources, trucs et activités visant à favoriser une meilleure collaboration Bâtir de meilleures équipes Une pratique exemplaire prometteuse La clinique Mount Carmel Clinic de Winnipeg, au Manitoba, réorganise ses équipes en soins de santé primaires afin de faciliter une plus grande intégration entre leurs membres. L’équipe centrale comprendra une infirmière autorisée, une infirmière auxiliaire autorisée, un médecin, un travailleur social et un membre du personnel de bureau. D’autres services spécialisés tels que la pharmacie et la sensibilisation au diabète s’ajouteront aussi aux équipes. Une équipe forte et à haut rendement favorisera une plus grande efficacité et une meilleure qualité des soins pour les clients. La clinique a créé un comité interne composé de représentants de toutes les disciplines pour étudier les modèles possibles et engager les membres de l’équipe dans la planification de nouvelles configurations. les initiatives interprogrammes, les journées de réflexion (retraites) du personnel et qu’un leadership cohérent aident au maintien d’un climat sain, teinté de confiance et de respect. Il est difficile, avec la croissance des centres, l’augmentation et le roulement de personnel, de demeurer sensible aux forces et aux perspectives de chaque discipline. Des exercices visant à consolider les équipes, des journées de réflexion et du soutien à la gestion peuvent aider les équipes à respecter leurs champs de compétences individuels et collectifs74. « Mieux se comprendre les uns les autres a été largement perçu comme l’une des premières raisons motivant les activités qui visent à consolider les équipes. Ces activités comprennent des exercices, des journées de réflexion et des activités à caractère social/récréatif; des séances de formation à l’échelle de tout le centre dans le but d’accroître la sensibilisation, la compréhension et la capacité à travailler en collaboration75. Les initiatives interprogrammes donnent l’occasion au personnel clinique et communautaire de se rencontrer, d’ouvrir le dialogue et de bâtir de meilleures relations professionnelles et personnelles76. Les avantages personnels et professionnels de créer et de prendre part à une pratique en collaboration dans les CSC sont décrits par un travailleur social : Wow ! L’approche interprofessionnelle… Elle m’a permis d’apprendre tellement de choses… Écouter les gens d’une autre profession, travailler avec eux, entendre leur point de vue sur certaines choses, mettre tout cela ensemble... J’ai vraiment eu l’impression que cela m’a permis de devenir un meilleur praticien, parce qu’auparavant, je voyais les choses comme à travers un tunnel. J’ai pu acquérir une perspective bien plus large. Cela m’a aussi aidé à comprendre beaucoup mieux et à respecter davantage les autres professions, ce qu’ils font et ce à quoi elles sont confrontées77. 4.2 Objectifs d’apprentissage de ce module • Acquérir la capacité de se pencher sur ses valeurs, ses croyances et ses forces. • Être sensibilité aux valeurs, aux croyances et aux forces propres aux autres disciplines/professions et autres rôles dans le CSC. • Acquérir des connaissances et une sensibilité relativement aux forces et aux faiblesses de votre équipe et/ou de votre organisme sur le plan de la collaboration. Ressources, trucs et activités visant à favoriser une meilleure collaboration 47 Bâtir de meilleures équipes • Acquérir des habiletés en planification pour l’amélioration des individus et des équipes. Une pratique exemplaire prometteuse Le Centre de santé communautaire Nor’West Co-op de Winnipeg a facilité la collaboration interdisciplinaire en ayant recours à des dossiers de clients et à des fiches d’objectifs unifiés. Le Centre est parvenu à une entente avec l’autorité sanitaire régionale de Winnipeg, en tenant compte de la Loi sur les renseignements médicaux personnels, et qui permet d’utiliser des dossiers médicaux unifiés en soins de santé primaires et en santé mentale. Les mêmes notes d’observation, évaluations, les consultations et le plan du client sont utilisés par l’ensemble de l’équipe de soins de santé primaires. L’équipe a aussi recours à une fiche intégrée d’objectifs client pour aider davantage à la continuité des soins. Des réunions unifiées de présentation des cas, pour discuter des points complexe d’un cas et coordonner les soins, viennent compléter ces dossiers. 48 4.3 Considérations liées à l’usage de ce module et notes de l’animateur Les activités suivantes seront utiles à n’importe quelle étape du développement d’une équipe. À l’étape de la formation, elles aideront à clarifier les différences de philosophies et d’approches des membres d’une même équipe. Les exercices peuvent aussi contribuer à la sensibilisation et au respect entre les équipes si deux équipes ou plus sont regroupées. Les équipes qui sont formées depuis quelque temps peuvent connaître et comprendre les cultures professionnelles des uns et des autres, mais de nouvelles personnes, de nouveaux membres ou l’ajout de nouvelles professions nécessiteront que l’on consacre du temps à nous assurer que les forces de chacun soient connues et maintenues. Cet exercice sera encore plus utile si un large éventail de professions est concerné. Compte tenu du degré de sensibilisation et des discussions qui seront nécessaires pour atteindre les objectifs, on devrait consacrer une demi-journée à l’activité. Elle peut être animée à l’interne par une ou deux personnes de professions différentes. S’il y a eu conflit touchant les valeurs ou les rôles, il pourrait être utile de faire appel à un animateur de l’extérieur. 4.4 (a) Activité d’apprentissage: Reconnaître la diversité des valeurs, des croyances et des forces au sein de l’équipe Étape 1: Lancer un remue-méninges sur la compréhension qu’a l’équipe des soins interdisciplinaires. Si votre équipe a récemment réalisé l’exercice sur la vision ou sur les valeurs, on peut y faire référence pendant la discussion. Étape 2: Regroupez les gens en fonction de leur profession, de leur discipline ou du secteur dans lequel ils travaillent. Placez par exemple les infirmières avec les infirmières, les gens en promotion de la santé avec les gens en promotion de la santé. S’il n’y a qu’une seule personne dans une discipline en particulier, elle peut travailler seule ou avec un collègue dont la profession est similaire à la sienne. Distribuez des copies de la Fiche sur la diversité des valeurs, des croyances et des forces. Chaque participant devrait prendre quelques minutes pour réfléchir et pour Ressources, trucs et activités visant à favoriser une meilleure collaboration Bâtir de meilleures équipes écrire les réponses aux questions avant d’en discuter avec les autres membres avec qui il travaille. Étape 3: Une pratique exemplaire prometteuse La Clinique communautaire de Saskatoon a créé le poste de directeur des soins interdisciplinaires de soins aux clients pour favoriser une meilleure cohésion entre les disciplines. Ce poste sert à faciliter la planification et l’évaluation dans les secteurs de la promotion de la santé, de la prévention des maladies et de la gestion des maladies chroniques et à favoriser une meilleure communication avec les autres chefs de départements et les membres du personnel. La clinique a appuyé un haut degré de collaboration entre professionnels en assurant la présence à l’interne d’une variété de disciplines. Soins infirmiers, médecine, pharmacie, physiothérapie, ergothérapie, nutrition et laboratoire sont tous représentés sur place, et font la promotion de méthodes formelles et informelles de communication et de collaboration. Chaque équipe fait rapport de ses discussions au reste du groupe. Invitez les gens à ne poser que des questions visant à clarifier ce qu’ils entendent, et ce, jusqu’à ce que chaque équipe ait pris la parole. Étape 4: Organisez une discussion en profondeur sur les différences entre les professions, les disciplines et les secteurs de travail. Demandez au groupe de réfléchir à ce qu’implique une collaboration. Puis, organisez une discussion sur les similitudes et les implications de la pratique en collaboration. Que peuvent faire les équipes pour faire face aux points susceptibles de créer des tensions en raison des différences entre les membres ? Reliez le tout à la liste préparée à l’étape 1. 4.4 (b) Activité d’apprentissage : Vérification de la collaboration Étape 1: Lancez un remue-méninges sur les avantages de la collaboration dans votre équipe, entre les équipes et dans tout l’organisme. Posez des questions telles que : quels sont les avantages pour nos clients ? Quels sont les avantages pour nous, en tant que fournisseurs ? En quoi la collaboration est-elle différente ou similaire à l’intérieur des équipes ? Ou entre les équipes ? Quels sont les avantages de la collaboration ? Quels sont les inconvénients ? Étape 2: Distribuez les trois pages de la liste de Vérification de la collaboration à chaque participant. Vous devrez ensuite décider sur quelle équipe portera la vérification qui sera réalisée. Chaque personne du groupe devrait prendre quelques minutes pour réfléchir et pour écrire les réponses aux questions, sans indiquer leur nom sur les questionnaires. Étape 3: Séparez le groupe en trois équipes. Chacune devrait comporter de 2 à 8 membres. Chacune des équipes va ensuite analyser et faire rapport de ses réponses aux cinq questions. L’équipe 1 va faire rapport sur les Ressources, trucs et activités visant à favoriser une meilleure collaboration 49 Bâtir de meilleures équipes questions 1 à 5, l’équipe 2 parlera de ses réponses aux questions de 6 à 10 et l’équipe 3 fera rapport sur les questions 11 à 15. Vous devrez faire des photocopies des questionnaires, car au moment de faire rapport, les équipes devront tenir compte de toutes les réponses aux questions qui leur ont été assignées, et non seulement des siennes. Conseillez aux équipes, lorsqu’elles analyseront les réponses, de tenir compte de la moyenne des pointages, mais aussi de la diversité des réponses. Étape 4: Une pratique exemplaire prometteuse Le Teen Health Centre de Windsor a trouvé une façon intéressante de permettre au personnel de comprendre les rôles de leurs collègues. De temps à autre, des membres du personnel passent toute une journée avec un de leurs collègues. La personne qui en accompagne une autre apprend ainsi le rôle, la charge de travail et le degré de stress inhérent au travail de son collègue. Chacun comprend aussi à quel point le travail de l’autre et le sien sont interdépendants. Cet exercice de jumelage est extrêmement bénéfique pour le travail d’équipe. Organisez une discussion en profondeur sur les points forts et sur ceux qui nécessiteraient que l’on y travaille (ce sont les points qui ont obtenu un pointage inférieur à 4). Que peut faire l’équipe pour s’attaquer à ces points faibles ? Quels obstacles doivent être surmontés ? Quel soutien organisationnel est nécessaire ? Quel sera le plan qui permettra d’assurer le suivi et l’évaluation continus des stratégies qui seront élaborées ? Étape 5: Demandez à chaque participant d’écrire sur une feuille trois points concernant la vérification sur lesquels ils souhaitent s’engager à travailler. Le tout n’a pas à être divulgué à une autre personne. Toutefois, si l’équipe est en phase « production, il est possible que les membres d’une même équipe aient suffisamment confiance les uns envers les autres pour partager les aspects de la collaboration sur lesquels ils ont choisi de travailler et pour demander à leurs collègues de commenter leurs progrès à ce chapitre. 4.5 Ressources 1. Hall, P. Interprofessional Teamwork: Professional Cultures as Barriers (Travail en équipe interprofessionnelle : l’obstacle des cultures professionnelles), dans Journal of Interprofessional Care, 2005. Supplément au numéro de mai. Cet article traite de la façon dont chaque profession de la santé s’est développée dans un contexte social et historique et comment le processus de « professionnalisation » peut agir comme obstacle à la collaboration. 2. Kouzes, J. et Posner, B. The Leadership Challenge (3e édition), 2002. San Francisco: Jossey Bass. 50 Ressources, trucs et activités visant à favoriser une meilleure collaboration Bâtir de meilleures équipes La cinquième partie de cet ouvrage contient un chapitre intitulé Foster Collaboration (favoriser la collaboration) qui est à la fois accessible et pratique et propose un survol de la collaboration conforme à bien des conclusions de l’étude de l’ACSO. Ressources, trucs et activités visant à favoriser une meilleure collaboration 51 Bâtir de meilleures équipes Fiche sur la diversité des valeurs, des croyances et des forces Les questions suivantes concernent votre travail dans le cadre de votre profession, de votre discipline ou du secteur où vous œuvrez. Veuillez fournir trois réponses à chaque question, sauf à la question 5. 1. Ma formation professionnelle et mon éducation et/ou mes antécédents m’ont bien préparé pour… 2. Dans ma profession, ma discipline ou le secteur où je travaille, on accorde une grande importance à… 3. Ma profession, ma discipline ou le secteur où je travaille m’incitent à… 4. Les forces de ma profession, de ma discipline ou du secteur où je travaille sont… 5. Ce que j’aime le plus concernant ma profession, ma discipline ou le secteur où je travaille, c’est… 52 Ressources, trucs et activités visant à favoriser une meilleure collaboration Bâtir de meilleures équipes Liste de vérification de la collaboration 78 Évaluez, de 1 à 5, à quel degré avec lequel vous êtes en accord ou en désaccord avec chacune des affirmations ci-dessous, en décrivant les façons de faire des gens de votre équipe, des équipes de l’organisme ou de l’ensemble de l’organisme. Utilisez l’échelle qui suit pour noter votre accord ou votre désaccord. Fortement en accord 5 D’accord 4 Ni en accord ni en désaccord 3 En désaccord 2 Fortement en désaccord 1 Dans cette équipe, les gens… _____ 1. Agissent de manière fiable, et font confiance aux autres. _____ 2. N’hésitent pas à demander l’aide des autres lorsque c’est nécessaire. _____ 3. Traitent les autres avec dignité et respect. _____ 4. Parlent ouvertement de ce qu’ils ressentent. _____ 5. Se montrent attentifs aux opinions des autres. _____ 6. Expriment les objectifs du groupe avec clarté. Ressources, trucs et activités visant à favoriser une meilleure collaboration 53 Bâtir de meilleures équipes _____ 7. Font des sacrifices personnels pour atteindre un objectif du groupe dans son ensemble. _____ 8. Peuvent compter les uns sur les autres. _____ 9. N’hésitent pas à donner un coup de main lorsque les autres sont occupés ou débordés. _____ 10.Savent donner crédit aux autres pour leur contribution. _____ 11.Interagissent les uns avec les autres de façon régulière. _____ 12.Traitent chaque relation comme si elle devait durer toujours, même si ce n’est pas le cas. _____ 13.Se font un devoir de présenter leurs collègues à des gens qui peuvent les aider à réussir. _____ 14.Transmettent librement l’information qui peut être utile aux autres. _____ 15.Se lient facilement à d’autres personnes dont les intérêts et les antécédents sont différents. 54 Ressources, trucs et activités visant à favoriser une meilleure collaboration Bâtir de meilleures équipes Module 5: La prise de décision 5.1 Introduction et fondements théoriques L’étude de l’ACSO sur les pratiques exemplaires et le travail des équipes interdisciplinaires a identifié le processus de prise de décision comme l’un des éléments clés du travail en équipe dans les CSC79. Cette étude met en lumière plusieurs aspects remarquables concernant la prise de décision dans les centres. On y apprend, par exemple, qu’une équipe interdisciplinaire fructueuse semble être associée avec des efforts visant à garantir que le personnel participe aux décisions cruciales. Cela n’implique pas nécessairement un consensus. On semble reconnaître que certaines décisions dictées par l’extérieur ne sont pas ouvertes à la discussion. Dans certaines situations, les membres du personnel peuvent choisir parmi diverses options proposées, alors qu’en d’autres, ils sont invités à générer eux-mêmes ces options et en d’autres encore, on leur fournit simplement l’information sur les raisons qui ont motivé une décision. Lorsque les critères et le processus de prise de décision sont clairs et transparents, le travail d’équipe est bien appuyé80. Les personnes en position de leadership dans les CSC semblent sensibles à l’impact des divers styles de prises de décision et réfléchissent stratégiquement sur les façons de les mettre en place efficacement. Comme l’explique un directeur général, même si la gestion participative et la prise de décision en mode inclusif peuvent à certains moments être un peu lourdes : « Il y a engagement afin que quiconque est touché par une décision puisse avoir son mot à dire sur ce qui conduit à cette décision81… » Les participants à l’étude ont suggéré que lorsqu’une prise de décision se fonde sur une vision et une philosophie partagées, elle contribue à susciter et à soutenir un travail d’équipe efficace82. Cette recherche a aussi permis de constater qu’avec la croissance des CSC et la création de nouveaux paliers de gestion, il est devenu plus compliqué de continuer à faire participer tout le monde à toutes les décisions. Écouter les membres du personnel, inclure leurs préoccupations, leurs idées et leurs réflexions dans les décisions qui ont des répercussions sur eux peuvent réduire certaines des tensions créées par la croissance rapide et les changements structurels : Cet organisme, comme bien des CSC, est extraordinairement relationnel (c.-à-d. qu’il accorde de l’importance au fait de créer et d’entretenir des relations), ce qui fait que vous ne pouvez prendre une décision sans comprendre et reconnaître le fait qu’il y a des gens qui Ressources, trucs et activités visant à favoriser une meilleure collaboration 55 Bâtir de meilleures équipes font partie de cet organisme depuis longtemps et que leur sentiment d’appartenance est immense. Vous devez donc respecter cette appartenance et travailler avec elle… la prise de décision a donc une large assise83. De même, le concept de pouvoir est intimement lié au fait d’avoir une voix et d’être en mesure d’influencer le déroulement du travail dans le CSC. Alors que la plupart des gens croient en une structure égalitaire, les participants à l’étude de l’ACSO suggèrent qu’il existe des disparités (souvent cachées) dans les pouvoir au sein des CSC, avec certaines professions, particulièrement du côté des médecins et des infirmières, qui disposent de plus de pouvoirs84. Combler ces disparités n’est possible que si le processus de prise de décision est ouvert et transparent. Comme le dit une infirmière praticienne : Je pense que si vous reconnaissez où se trouve le pouvoir, si c’est amené sur la table et mis de l’avant, et disons que vous savez que vous allez tous en discuter, mais qu’en fin de compte, la décision sera entre les mains de telle ou de telle personne… alors les gens savent ce qui se passe, et vous savez… ce peut être très libérateur et les gens se sentent plus à l’aise de s’exprimer85. Tenir compte des disparités de pouvoir signifie également qu’il faille prendre en compte la culture et le sexe, et que ces deux variables ont un effet sur la façon dont les personnes s’engagent dans la prise de décision. La politesse, l’affirmation de soi et l’importance de maintenir une certaine harmonie dans les relations varient selon les cultures. Être conscient de ces différences au cours de la prise de décision aide à assurer une participation équitable et entière de tous les membres de l’équipe86. L’avantage de la prise de décision en groupe est que les connaissances et les compétences de tous les participants sont disponibles pour influencer la décision87. Les participants à l’étude de l’ACSO ont insisté sur le fait que la mise en valeur et le respect de l’opinion de chacun dans le processus de prise de décision étaient au cœur du travail d’équipe : Les gens ont des différences, par exemple dans les réunions il arrive que certains ne soient pas d’accord sur une chose, mais les opinions de chacun sont toujours valides. Personne ne diminue personne, ils écoutent votre avis… On gère tout cela comme une vraie équipe et à la fin, nous arrivons à une conclusion avec laquelle tout le monde est à l’aise. Et je pense que les gens sont très coopératifs, comme une vraie famille88. 56 Ressources, trucs et activités visant à favoriser une meilleure collaboration Bâtir de meilleures équipes Les personnes qui travaillent dans les CSC prennent chaque jour des décisions, qu’il s’agisse d’aspects touchant des clients ou l’organisation elle-même. Ce module a été conçu pour aider les équipes dans les CSC, tant du point de vue des décisions au quotidien que des décisions stratégiques à long erme. 5.2 Objectifs d’apprentissage de ce module : Une pratique exemplaire prometteuse Le Centre de santé communautaire North Hamilton a mis sur pied un processus de prise de décision qui aide l’équipe de gestion à tenir compte des conséquences de toutes ses décisions. En fondant la prise de décision sur les énoncés de vision et de mission du Centre, ce mécanisme pose des questions précises en vue d’aider les gestionnaires à prendre des décisions importantes en tenant compte des conséquences possibles sur des facteurs tels que la réputation du centre, le personnel, les ressources financières, les partenariats et la responsabilité légale. • Acquérir des connaissances sur les diverses méthodes de prise de décision disponibles et sur leurs avantages et inconvénients respectifs. • Acquérir la capacité de reconnaître les comportements qui aident ou qui nuisent à la prise de décision efficace au sein des équipes. 5.3 Considérations liées à l’usage de ce module et notes de l’animateur Si… • les décisions ne se prennent pas; • les décisions prennent trop de temps; • les conversations tournent en rond et s’éparpillent; • aucun consensus n’est atteint sur quoi que cesoit ou que sitôt prises, les décisions sont remises en question … …. ce module pourrait vous aider. Si les gens sentent qu’ils ne sont pas écoutés et que les personnes en position de pouvoir prennent toutes les décisions sans demander l’avis de qui que ce soit, ces exercices peuvent permettre de voir quand une décision doit être prise par un dirigeant et quand elle doit être prise par l’équipe. S’il existe des déséquilibres en matière de pouvoir, ce module propose des moyens de s’y attaquer lorsque se prennent les décisions. Les équipes à l’étape de la formation souhaitent contribuer à instituer des règles; il est important, à cette étape, de vous concentrer sur la façon dont les décisions seront prises. À l’étape de la confrontation, les processus établis pour la prise de décision aideront à tempérer les conflits. Au cours de la normalisation, les membres de l’équipe seront moins dépendants de leur chef et plus enclins à s’entendre, en tant qu’équipe, sur la façon de prendre les décisions. Quant aux équipes à haut rendement, elles ont appris à prendre des décisions d’une façon qui semble se dérouler sans problème. Ressources, trucs et activités visant à favoriser une meilleure collaboration 57 Bâtir de meilleures équipes 5.4 (a) Activité d’apprentissage: Décider… de la façon de décider Étape 1: Demandez aux membres de l’équipe de se rappeler d’un processus de prise de décision qui les laissait insatisfaits. Les exemples peuvent être tirés de situations de travail passées ou présentes ou de situations personnelles. Demandez à quelques personnes de faire part de leurs exemples et d’en discuter avec le reste du groupe. • Quels éléments de ces situations provoquaient de l’insatisfaction? Étape 2: Voyez ensemble la fiche de deux pages intitulée Lignes directrices pour des décisions efficaces. Vous pouvez le faire en lisant la fiche elle-même, à l’aide d’une projection ou sous forme de présentation PowerPoint. Étape 3: Demandez aux participants de procéder à un remue-méninges pour répondre aux questions suivantes à propos des six possibilités proposées pour des décisions efficaces. • Quels sont les « pour et les « contre de chaque façon de faire? • Dans quel contexte utiliseriez-vous chacune de ces méthodes? • Comment les déséquilibres de pouvoir au sein d’une équipe pourraient-ils affecter ce type de prise de décision? • Si possible, donnez des exemples fondés sur votre propre travail d’équipe ou sur de récentes décisions. Étape 4: Distribuez la fiche Feuille-réponses : décider comment décider et comparer les réponses de votre équipe avec celles qui se trouvent dans ce document. • Où étiez-vous d’accord ou en désaccord avec les réponses fournies? • Que pourraient signifier ces différences? 58 Ressources, trucs et activités visant à favoriser une meilleure collaboration Bâtir de meilleures équipes • Que pourriez-vous ajouter à votre propre réflexion à présent? Étape 5: Animez une discussion de conclusion avec la question suivante : • Que pourrions-nous faire différemment en tant qu’équipe en ce qui a trait à la prise de décision ? 5.4 (b) Activité d’apprentissage : Les comportements qui aident ou qui nuisent à la prise de décision Cette activité est conçue pour permettre aux gens de recevoir des commentaires de leurs collègues sur les comportements qui aident ou nuisent à la prise de décision. Formez des équipes de 5 à 6 personnes, qui auront chacune une décision à prendre, et des équipes de 2 à 3 personnes qui agiront comme observateurs et dont le rôle consistera à observer le travail de l’équipe dans sa prise de décision, puis à commenter le processus. À la fin de l’activité, tout le monde devrait avoir eu la chance de faire partie d’une équipe de prise de décision et avoir reçu des commentaires. Étape 1: Lisez la fiche Les comportements qui aident/qui nuisent à la prise de décision. Demandez aux gens si, selon leur expérience, d’autres comportements pourraient y être ajoutés. Séparez le groupe en équipes de 5 à 6 personnes, et formez aussi des équipes de 2 à 3 personnes qui agiront comme observateurs. Étape 2: Remettez aux équipes de « décideurs » des scénarios décrivant une décision fictive, mais que vous pourriez être appelé à prendre, ou que vous prenez régulièrement dans votre CSC. Fixez le temps alloué à l’activité, afin de recréer la pression qui caractérise parfois vos expériences réelles. Les observateurs devraient eux aussi avoir en mains des copies des fiches. Étape 3: À la fin du délai alloué pour la prise de décision, demandez d’abord aux participants de commenter le processus qui a eu cours dans leur groupe. Une fois que le groupe a fait rapport, demandez aux observateurs de donner leurs commentaires au groupe et aux membres individuellement. Ressources, trucs et activités visant à favoriser une meilleure collaboration 59 Bâtir de meilleures équipes Étape 4: Animez une discussion de conclusion qui permettra de produire une liste de pratiques que vous utiliserez désormais pour la prise de décision. 5.5 Ressources Kaner, S. Facilitator’s Guide to Participatory Decision Making, 1996. Gabriola Island, B.C.: New Society Publishers. Un ouvrage qui peut apporter une aide appréciable à propos des nombreux types de méthodes de prise de décision disponibles. Particulièrement indiqué pour les processus de décision à caractère participatif. SCHOLTES, P. R., JOINER, B. L. et B. J. STREIBER. The Team Handbook, 3e édition, USA Oriel Incorporated, 2003. Madison (Wisconsin). Ce cahier d’exercices à l’intention des équipes comporte une excellente section traitant de la prise de décision. 60 Ressources, trucs et activités visant à favoriser une meilleure collaboration Bâtir de meilleures équipes Lignes directrices pour des décisions efficaces 89 1. Comprendre le contexte de la décision De bonnes décisions s’appuient sur des données et ne sont pas simplement le fruit d’intuitions, d’émotions ou l’affaire de qui argumentera le plus longtemps ou a le plus de pouvoir. Lorsqu’une décision est importante, commencez par en comprendre le contexte. • Clarifiez la décision à prendre. Assurez-vous que tout le monde a la même compréhension de ce que l’on est en train de décider. • Prenez conscience des échéances. Sachez comprendre les risques liés au fait d’outrepasser les délais prévus ou de ne prendre aucune décision. • Apprenez comment cette décision affecte l’échéancier de travail de l’équipe. • Rassemblez l’information pertinente sur les décisions passées, présentes et implicites qui ont un lien avec celle que vous vous apprêtez à prendre. 2. Déterminez qui prendra part au processus Les équipes devront identifier: • Qui dispose de l’autorité nécessaire pour prendre la décision ? • Qui, au bout du compte, est responsable des conséquences de cette décision ? • Qui sera le plus touché par cette décision, maintenant et à l’avenir ? • Qui détient l’information cruciale ? • Est-ce que la personne ayant l’autorité de prendre cette décision décidera si et comment elle souhaite faire appel à la collaboration des autres ? Selon la nature de la décision, la personne qui prend la décision pourrait être un membre de l’équipe, l’équipe en entier, le chef d’équipe, un sous-groupe au sein de l’équipe ou encore un autre groupe ou une autre équipe. Si la décision est importante, la personne qui décide devrait Ressources, trucs et activités visant à favoriser une meilleure collaboration 61 Bâtir de meilleures équipes recueillir l’opinion des autres à divers stades du processus afin de pouvoir prendre une décision plus efficace. 3. Décider… comment décider Avant de prendre une décision, il est important de discuter de la façon dont elle sera prise. Plusieurs méthodes existent. Elles sont décrites en page suivante. 1. L’unanimité – Cette façon de faire est fréquente lorsqu’une solution est favorisée par tout le monde et qu’une entente unanime semble aller de soi. Habituellement, les décisions unanimes se prennent rapidement. Elles sont toutefois plutôt rares et sont plutôt le fait d’enjeux simples ou sans grande importance. 2. Une seule personne décide – C’est le genre de décision que le groupe préfère confier à une personne, qui sera appelée à trancher au nom du groupe. Bien des équipes croient à tort que toutes les décisions doivent être prises par l’ensemble des membres. En fait, laisser une seule personne décider peut constituer une façon bien plus rapide et plus efficace de prendre des décisions pour le groupe. La qualité de ce type de décisions pourra être grandement rehaussée si la personne qui la prend obtient des conseils et demande l’avis des autres membres du groupe avant de faire son choix. 3. Le compromis – Il s’agit d’une approche négociée, à envisager lorsqu’on est en présence de deux choix ou plus et que les membres du groupe sont très divisés (c’est-à-dire qu’aucun des deux camps n’accepte la solution proposée par l’autre). Une position mitoyenne peut alors être envisagée afin d’inclure un peu du point de vue de chacun. Tout le monde gagne ainsi sur certains points qui leur tiennent à cœur, mais renonce aussi à d’autres. Le résultat fait toutefois en sorte que personne n’est totalement satisfait. Avec le compromis, personne ne sent avoir eu ce qu’il souhaitait. La réaction, sur le plan émotif, équivaut bien souvent à se dire que : « Ce n’est pas vraiment ce que je voulais, mais je vais devoir m’en accommoder. » 4. Le vote multiple – Il s’agit d’un outil d’établissement des priorités qui est utile pour prendre des décisions lorsque le groupe est placé devant un éventail de choix. Les membres les classent en fonction d’un ensemble de critères préétablis. La « suffrageocratie » – ( connue en anglais sous le nom de dot-motcracy) est une forme de vote multiple. 62 Ressources, trucs et activités visant à favoriser une meilleure collaboration Bâtir de meilleures équipes 5. Le vote majoritaire – Il suppose que l’on demande aux gens de choisir l’option qu’ils préfèrent parmi des choix précis qui ont été établis. Les méthodes habituelles sont le vote à main levée ou le scrutin secret. La qualité du vote est meilleure s’il suit une bonne discussion où l’on peut échanger sur ses idées. 6 Le consensus – Avec le consensus, tout le monde connaît clairement la situation ou le problème concerné; on analyse ensemble tous les faits pertinents, puis on élabore ensemble des solutions qui représentent les meilleures idées du groupe pour une décision optimale. Le consensus fait appel à beaucoup d’écoute, à de saines discussions et à l’essai d’options qui débouchent sur une décision de laquelle chacun pourra dire : « Je peux très bien vivre avec ça. » Ressources, trucs et activités visant à favoriser une meilleure collaboration 63 Bâtir de meilleures équipes Feuille-réponses: décider comment décider 64 Méthode Avantages Inconvénients Quand l’utiliser? L’unanimité Rapide, facile, satisfait tout le monde, favorise l’unité du groupe. Trop rapide; la décision aurait peut-être nécessité plus de débats et de discussions. Lorsqu’une décision n’est pas essentielle; pour des questions simples ou sans grande importance. Une seule personne décide Peut être rapide; l’imputabilité est clairement définie. Peut diviser le groupe si la personne décide de ne pas consulter et prend une décision qui ne satisfait pas les autres; l’engagement et la synergie du groupe manquent. Pour les questions de peu ou de moindre importance, ou lorsqu’on a identifié au sein du groupe un expert qui peut prendre la décision; lorsqu’une seule personne détient l’information et n’est pas en mesure de la partager; lorsqu’une seule personne est responsable des résultats qui découleront de la décision. Le compromis Beaucoup de discussions; permet d’en arriver à une solution à partir de points de vue qui paraissent éloignés à première vue. Négocier peut susciter la confrontation si les gens persistent à faire valoir leur point de vue et qu’il existe des disparités de pouvoir; cette approche peut diviser le groupe; tout le monde y gagne et y perd à la fois. Est souvent le seul choix lorsqu’un groupe est très divisé et que deux choix sont proposés et qu’aucun n’est totalement acceptable pour tous. Le vote multiple Systématique, objectif, démocratique, non compétitif; réduit les disparités de pouvoir, tout le monde est gagnant jusqu’à un certain point; moyen rapide de faire le tri dans un ensemble complexe de choix. Souvent associé à des discussions limitées et à une faible compréhension des options; force des choix qui risquent de ne pas satisfaire tout le monde; peut faire en sorte que les vraies priorités ne puissent émerger. Lorsqu’on est en présence d’une longue liste de choix ou de points; lorsque le fait d’appliquer des critères à ces choix permet de cerner lesquels constituent la meilleure ligne de conduite. Ressources, trucs et activités visant à favoriser une meilleure collaboration Bâtir de meilleures équipes Le vote majoritaire Rapide, c’est une méthode de qualité si on y a recours après une analyse approfondie; permet d’obtenir une décision claire. Peut être trop rapide et de qualité médiocre si les gens votent en fonction de leurs sentiments personnels sans tenir compte de ce que pensent les autres; crée des gagnants et des perdants, ce qui peut diviser le groupe; le vote à main levée peut créer des pressions qui incitent les gens à « faire comme les autres ». En présence de deux possibilités distinctes entre lesquelles il faut choisir; pour décider relativement à des points où une division au sein du groupe peut être acceptable; lorsqu’on a tenté d’en arriver à un consensus, sans succès; lorsque des disparités de pouvoir peuvent empêcher l’atteinte d’un consensus. Le consensus Un effort de collaboration qui unifie le groupe; suscite une grande participation de tous; systématique, objectif, rapide; suscite l’adhésion et un haut degré d’engagement en vue du résultat souhaité. Demande beaucoup de temps; décision de piètre qualité si on la prend sans avoir d’abord effectué une bonne collecte de données ou si les membres ont de faibles compétences en tant que groupe. Les relations de pouvoir, si elles ne sont pas claires, peuvent influencer le résultat. Le processus le plus efficace pour des décisions importantes où les idées de l’ensemble du groupe sont nécessaires et que l’adhésion des membres de tout le groupe est essentielle. L’importance de la décision à prendre doit justifier le temps que l’on consacre à mener à bien adéquatement le processus complet menant au consensus. Ressources, trucs et activités visant à favoriser une meilleure collaboration 65 Bâtir de meilleures équipes Les comportements qui aident/qui nuisent à la prise de décision 90 Comportements favorables Comportements nuisibles Écouter poliment les idées des autres, même lorsque vous n’êtes pas d’accord. Interrompre les autres pour faire valoir son point de vue personnel. Reformuler les principaux points soulevés par une autre personne pour reconnaître ses idées. Ne pas reconnaître les idées que les autres ont mises sur la table Souligner la justesse des idées des autres ou les ponctuer de commentaires utiles. Critiquer ou dévaloriser les idées des autres. Mettre à profit les idées des autres. Promouvoir vos idées en ignorant l’apport des autres. Demander aux autres de faire la critique de Être sur la défensive lorsque vos idées sont vos idées et accepter leurs commentaires. analysées. 66 Être ouvert à un plan d’action alternatif. Demeurer campé sur vos positions et faire obstacle à toute suggestion ou alternative. Travailler avec des faits. Fonder des arguments sur des impressions. Rester calme et amical face à vos collègues. Devenir trop émotif; démontrer de l’hostilité devant les désaccords. Faire preuve d’ouverture face à vos réserves et à vos préoccupations. Garder vos objections pour vous. Ressources, trucs et activités visant à favoriser une meilleure collaboration Bâtir de meilleures équipes Module 6: Gestion de conflits 6.1 Introduction et fondements théoriques L’étude de l’ACSO sur les pratiques exemplaires et le travail des équipes interdisciplinaires suggère que l’élaboration de pratiques qui visent à s’assurer que toute préoccupation peut être soulevée et discutée constitue une étape importance pour le soutien des équipes interdisciplinaires dans les CSC91. Que veut-on dire par conflit ? Il existe bien des façons de définir un conflit. Les définitions suivantes sont les plus susceptibles d’être utiles dans le contexte des équipes interdisciplinaires de soins de santé primaires: Les conflits surviennent lorsqu’au moins une partie estime que les actions ou les éventuelles actions des autres parties menacent de porter atteinte à ses intérêts92. Les situations qui peuvent conduire à un conflit surviennent continuellement dans la vie de tous les jours. Une situation devient conflictuelle en raison des réactions des gens aux circonstances ou aux actions des autres. Ces réactions se fondent sur des valeurs acquises, sur des préjugés et sur des expériences vécues93. Les conflits surgissent lorsque des mésententes, des différences, des inconforts, une concurrence ou des inégalités menacent des choses importantes94. Le degré de confort des gens varie face aux conflits. Ce degré de confort fait partie de ce qui nous rend unique. On a suggéré que la façon dont on fait face aux conflits définit ce que nous sommes, notre façon de faire notre chemin dans le monde et nos rapports avec les autres95. Certaines personnes sont à l’aise dans les cris, les exclamations et les débats musclés. D’autres ne sont pas à l’aise au moment de s’engager dans des débats, car elles ont peur d’offenser les autres. Les participants à l’étude sur les pratiques exemplaires et le travail des équipes interdisciplinaires suggèrent que si certaines personnes se sentent peu écoutées lors d’interactions précédentes, elles seront moins enclines par la suite à faire part de leurs préoccupations. Cela peut vouloir dire que certaines questions préoccupantes ne sont pas ouvertement traitées96. Dans certaines circonstances, le fait d’éviter les conflits peut être lié à la dynamique des pouvoirs. Lorsque deux personnes en conflit ont des Ressources, trucs et activités visant à favoriser une meilleure collaboration 67 Bâtir de meilleures équipes statuts différents, ou que l’une des deux a plus de pouvoir que l’autre, celle qui détient le moins de pouvoir peut se sentir incapable d’exprimer son point de vue. Comme le dit l’un des répondants dans le cadre de l’étude de l’ACSO : « Les gens qui se font du souci pour leur emploi ne souhaitent peut-être pas être impliqués dans un conflit direct, surtout lorsque cela risque de mettre leur emploi en péril97. » Les gens comprennent, réagissent et s’engagent dans des conflits de manière différente. Ils possèdent des expériences différentes et nourrissent des attentes et des espoirs différents concernant les conflits. Certaines de ces différences sont liées à notre style et à nos expériences personnelles, mais certaines variantes dans nos styles se fondent sur des facteurs tels que la race, l’origine ethnique, l’âge, la nationalité, le cadre géographique, la classe socioéconomique, le fait d’être handicapé ou non, l’orientation sexuelle, la langue, la religion, la profession ou le rôle dans le cadre du travail, de même que le sexe98. Il est important d’être capable de reconnaître comment ces différences peuvent influencer la façon dont se présentent les conflits dans le cadre particulier de votre organisme. La culture, par exemple, a un effet sur la façon dont les gens expriment en public leur désaccord aux personnes en position de pouvoir99. La formation et le développement d’habiletés dans le domaine culturel peuvent donc être fort utiles au moment de s’attaquer à un conflit. Plus vous en saurez sur les différences entre les façons de réagir et d’agir des gens lors d’un conflit, plus vous serez en mesure d’avoir une perspective d’ensemble pour le résoudre en respectant tout un chacun. Sources potentielles de conflits dans les CSC Les conflits surviennent lorsqu’il y a contact entre les gens. Un auteur a écrit que les « conflits se produisent à l’intérieur de nous, entre nous, et s’immiscent à travers les liens qui nous rassemblent100. Puisque le fait d’être ensemble fait nécessairement partie des nécessités pour assurer l’efficacité d’une équipe interdisciplinaire de soins de santé primaires, on s’attend à ce que le fait d’être ensemble, justement, provoque des conflits. Comme le fait valoir un participant à l’étude de l’ACSO : La résolution de conflits pose toujours un défi… Nous avons tous tendance à les éviter, mais parfois, les conflits peuvent être positifs. Parce qu’ils signifient que quelque chose ne tourne pas rond et doit changer. Alors je pense qu’une équipe saine devra nécessairement vivre des conflits de temps à autre… Je crois que les gens apprennent tout simplement qu’un conflit 68 Ressources, trucs et activités visant à favoriser une meilleure collaboration Bâtir de meilleures équipes est une chose naturelle et qu’ils ne doivent pas entretenir de rancunes à ce sujet101. Chaque profession ou discipline œuvrant dans un CSC possède ses propres valeurs et croyances et celles-ci peuvent être opposées à celles qui sont nécessaires à un travail efficace au sein d’une équipe interdisciplinaire102. L’étude sur les pratiques exemplaires et le travail des équipes interdisciplinaires suggère que les disparités de pouvoir, parfois cachées, peuvent devenir un obstacle à des relations interdisciplinaires efficaces : Je crois que nous sommes dans un environnement égalitaire, où tout le monde a son mot à dire et où les opinions ont toutes la même valeur, alors je pense que je peux faire une différence, mais lorsque cela devient récurrent, lorsque des situations se répètent encore et encore, ce n’est pas le cas. Alors, je crois qu’il y a vraiment des disparités de pouvoir qui ne sont pas spécifiquement reconnues et qui sont par conséquent cachées, camouflées103. Une piètre communication a aussi été identifiée comme l’un des obstacles les plus résistants à la résolution de conflits104. Le développement d’habiletés pour des communications interpersonnelles efficaces peut aider grandement au processus de résolution de conflits. Pour les CSC et les équipes interdisciplinaires de soins de santé primaires, le nombre considérable et grandissant des groupes de professionnels ayant chacun leur mission, leurs tâches et leurs objectifs bien à eux, pose un défi particulier105. Traditionnellement, chaque profession a aussi été formée et éduquée séparément. Ces différences à elles seules peuvent mener à des malentendus, à des inconforts et à des conflits: Ils peuvent ne pas très bien comprendre les rôles des uns et des autres, alors vous pourriez vous retrouver avec une perception voulant que telle personne n’apprécie pas ce que je fais… alors que ce n’est pas cela du tout... Vous réalisez tout simplement que la personne ne comprend pas tout à fait ce que vous faites106. Il existe des catégories générales pour se pencher sur les conflits et celles-ci peuvent être utiles dans le contexte des CSC107. Conflits concernant le manque ou le peu de ressources. Le manque de ressources réel ou perçu constitue une source commune de conflits entre les individus ou entre les groupes. Toutes les personnes qui Ressources, trucs et activités visant à favoriser une meilleure collaboration 69 Bâtir de meilleures équipes travaillent dans les CSC savent qu’il n’y a pas assez de ressources pour subvenir à l’ensemble des besoins de la communauté. Dans le cadre des soins de santé primaires, des conflits peuvent surgir concernant des questions qui touchent l’argent, le temps, le personnel ou l’espace, l’accès au développement du personnel ou l’accès du personnel aux gestionnaires ou aux dirigeants. L’étude sur les pratiques exemplaires et le travail des équipes interdisciplinaires a permis de constater que dans les CSC en Ontario, l’espace est devenu une ressource peu abondante. Alors que les CSC grandissent, le nombre de gens se partageant l’espace disponible augmente, ce qui peut contribuer à rendre les espaces restreints108. Les formules de financement provenant d’organismes extérieurs ne procurent pas toujours les ressources de soutien nécessaires au travail interdisciplinaire109. Conflits touchant les besoins sur le plan humain – Nos besoins en tant qu’êtres humains motivent nos actions. Lorsque ces besoins ne sont pas satisfaits, nous luttons pour qu’ils le soient. Les besoins humains liés au lieu de travail comprennent entre autres la reconnaissance, le respect, le statut et l’estime de soi. Les remettre en question peut provoquer un conflit. L’étude sur les pratiques exemplaires et le travail des équipes interdisciplinaires a permis de constater que le fait d’être sensible et de respecter les différences et les forces qu’apporte chaque discipline est important pour construire les bases solides de relations de travail efficaces110. Certains membres du personnel de CSC jugent que trop de ressources sont allouées aux équipes cliniques, particulièrement au recrutement et aux moyens de garder les médecins. Le tout peut faire en sorte que les équipes communautaires ou de promotion de la santé ne se sentent pas aussi appréciées que l’équipe clinique111. Conflits de valeurs ou de croyances – Lorsque nos valeurs sont remises en question, nous sentons souvent que c’est ce que nous sommes au plus profond de nous-même qui est menacé. Dans les CSC, les membres des équipes ont des valeurs et des croyances parfois très similaires ou parfois très différentes. Les valeurs propres à chaque profession peuvent aussi être différentes, et cela peut mener à des conflits. Les données de l’étude de l’ACSO suggèrent qu’avec la croissance et la mise en place de nouveaux paliers de gestion dans les CSC, des conflits sont possibles touchant les valeurs et la philosophie de base qui ont toujours fait partie de l’histoire des CSC112. Conflits causés par des structures extérieures au CSC – Des conflits peuvent survenir lorsque le financement d’un programme 70 Ressources, trucs et activités visant à favoriser une meilleure collaboration Bâtir de meilleures équipes particulièrement apprécié est amputé et que des gens perdent leur emploi. Les politiques des organismes de réglementation peuvent créer des conflits au sein des équipes, alors que les centres tentent de se plier à des règlements variés et souvent contradictoires. Les soins interdisciplinaires nécessitent par exemple un partage des responsabilités; au même moment, les collèges professionnels ont tendance à ne s’intéresser qu’au rendement des professionnels à titre individuel, ce qui peut provoquer des tensions et du stress au sein des équipes cliniques113. De la même façon, les décisions prises par les organismes de réglementation et qui sont hors du contrôle du Centre peuvent aussi être à la source de conflits. Les conflits concernant des intérêts différents ou apparemment incompatibles – Lorsque nous sentons que nos intérêts sont incompatibles avec ceux d’une autre personne ou d’un groupe, des conflits peuvent survenir. Comprendre les intérêts des autres est alors important pour comprendre le conflit lui-même. Ces intérêts peuvent être définis comme étant nos préoccupations, nos espoirs, nos attentes, nos priorités ou nos peurs114. Ces types de conflits peuvent être présents dans n’importe laquelle de nos interactions. Même au sein des meilleures équipes, les conflits peuvent nous rendre mal à l’aise à un moment ou à un autre. On a suggéré que si au cours des discussions, les membres des équipes ne sortent jamais hors de leur zone de confort sur le plan émotif, il est très peu probable qu’ils puissent prendre les meilleures décisions pour l’organisme115. Donc, même si un conflit peut être bénéfique pour un organisme, le recours à des habiletés qui permettent d’y faire face n’est pas habituel chez bien des employés116. L’étude de l’ACSO a aussi montré qu’une charge de travail élevée peut constituer un obstacle à la résolution de conflits : « Certaines choses qui surviennent pourraient se transformer en conflits dont il faudrait discuter, mais avec tout ce qu’il y a à faire dans la journée, puis dans la semaine de travail, on repousse cela en avant et par la suite, ça ne fait que se répandre et prendre de l’ampleur117… » Les conflits qui ne sont pas résolus peuvent s’accumuler et s’amplifier avec le temps : Aujourd’hui, par exemple, nous faisons une journée de douze heures et beaucoup de choses se passent pour certains d’entre nous… Quelque chose peut survenir sans que nous ayons la chance de revenir en arrière ou de répliquer, même si c’est peut-être important; on met le tout sur la liste des Ressources, trucs et activités visant à favoriser une meilleure collaboration 71 Bâtir de meilleures équipes « on s’en parlera plus tard », mais le lendemain d’autres choses surviennent si bien que de fil en aiguille, on en vient à être aux prises avec une vraie boîte de Pandore118. Les activités qui suivent pourront aider les gens à reconnaître, à comprendre et à faire face aux conflits dans leur centre. 6.2 Objectifs d’apprentissage de ce module Ce module a été conçu pour aider les équipes interdisciplinaires à toutes les étapes de leur développement: • à devenir mieux informées sur les divers types et sur les sources de conflits; • à devenir plus habiles dans la création de normes d’équipe visant la façon dont les gens s’engagent dans une discussion, dans un débat ou dans un conflit; • à accroître leurs connaissances des diverses façons d’aborder un conflit; • à développer la capacité d’identifier divers types de stratégies pour la résolution de conflits; • à accroître leurs habiletés en analyse de conflits; • à être plus conscientes de ce que sont au juste les mécanismes de gestion de conflits. 6.3 Considérations reliées à l’usage de ce module et notes de l’animateur Les exercices suivants peuvent être entrepris ensemble ou séparément. En apprendre davantage sur les divers types de conflits peut être utile à n’importe laquelle étape du développement d’une équipe, et peut être particulièrement pertinent au cours de l’étape de la confrontation. L’exercice 4b (Créer des normes pour l’équipe) sera utile à l’étape de la formation d’une équipe, alors que les gens commencent à faire connaissance, de même qu’au stade de la normalisation, si des conflits sont mis en évidence. Les exercices peuvent être tous dirigés par un animateur à l’interne, pourvu qu’il se sente à l’aise avec le sujet. Un animateur de l’extérieur est toutefois conseillé si personne n’est à l’aise pour animer une discussion sur la question des conflits. Il 72 Ressources, trucs et activités visant à favoriser une meilleure collaboration Bâtir de meilleures équipes serait également utile de pouvoir compter sur un groupe relativement important, au sein duquel on peut retrouver un assez large éventail de disciplines et de professions. Le tout permettra aussi de couvrir un grand nombre de type de conflits. 6.4 (a) Activité d’apprentissage : les divers types de conflits En 1974, Kenneth Thomas et Ralph Kilmann119 ont établi un inventaire – appelé le modèle Thomas-Kilmann – conçu pour évaluer les comportements individuels en situation de conflit; on parle ici d’une situation où les préoccupations de deux personnes ou plus sont incompatibles. La Méthode Thomas-Kilmann en situation de conflit, ou TKI, peut être entreprise en 20 minutes environ et peut être utilisée par les équipes pour en savoir plus sur les divers types de conflits. Les coordonnées où l’on peut s’adresser pour commander de l’information sur cette méthode se trouvent à la section Références. L’exercice suivant peut d’autre part aider les gens au sein d’une équipe à en apprendre davantage sur leur propre comportement face à un conflit. Apprendre sur la diversité des styles de conflits sera aussi fort utile à l’étape de la confrontation, car le tout aidera l’équipe à s’attaquer au conflit dès qu’il survient. Objectif d’apprentissage: • Accroître ses connaissances sur les diverses façons d’aborder un conflit. Étape 1: Lisez la fiche sur les façons d’aborder un conflit avec le groupe. Faites appel à diverses personnes pour lire les descriptions des styles de conflits, écrivez les types proposés dans la fiche sur un tableau à bloc de papier ou projetez-les sous forme de présentation PowerPoint. Vous pourriez aussi préparer une copie de la fiche pour chaque participant. Étape 2: Une fois que les participants auront pris connaissance de la fiche et des diverses façons d’aborder un conflit, demandez-leur de remplir la Fiche des approches personnelles en gestion de conflit120. Une fois que chaque personne aura rempli sa fiche, séparez le groupe en équipes de 3 à 4 personnes et demandez-leur de discuter de leurs réponses. Demandez ensuite aux équipes de faire rapport de leurs discussions, puis prévoyez une discussion sur les résultats avec tout le monde, en insistant sur les Ressources, trucs et activités visant à favoriser une meilleure collaboration 73 Bâtir de meilleures équipes moyens d’aider les participants à vérifier s’ils ont recours à divers types de méthodes de résolution de conflits, et dans quel cadre. Prévoyez aussi une discussion sur les impressions des participants et sur leur opinion quant aux divers styles de conflits. Étape 3 : Invitez les membres des équipes à se fixer individuellement des objectifs personnels concernant leur comportement lors de conflits. S’il existe un climat de confiance entre les membres de l’équipe, ils peuvent décider de faire part aux autres des objectifs qu’ils se sont fixés et leur demander de commenter leurs progrès. 6.4 (b) Activité d’apprentissage : normaliser le conflit121 Objectif d’apprentissage: • Élaborer des normes d’équipe pour préciser comment les gens s’engageront dans une discussion, un débat ou un conflit. Étape 1: Invitez tous les membres de l’équipe à écrire quelles sont leurs préférences quant aux comportements acceptables et inacceptables dans le cadre d’une discussion, d’un débat et d’un conflit. Ces points peuvent comprendre entre autres l’utilisation d’un style de langage particulier, le ton de voix, le contenu émotif, les attentes en matière d’engagement ou de participation, le fait d’éviter les distractions et la rapidité des réponses des interlocuteurs. Étape 2: Demandez à chaque membre de l’équipe de faire part aux autres des comportements qu’il a retenus; assurez-vous qu’une personne prend note des similarités et des différences entre les réponses. Étape 3: Discutez des préférences de l’ensemble du groupe, en accordant une attention particulière aux points qui sont différents. Poursuivez jusqu’à en arriver à une compréhension commune des comportements acceptables et inacceptables, à laquelle tous les membres pourront souscrire. Le chef d’équipe pourrait jouer un rôle clé pour faciliter une entente. 74 Ressources, trucs et activités visant à favoriser une meilleure collaboration Bâtir de meilleures équipes 6.4 (c) Activité d’apprentissage: Études de cas sur les conflits Objectifs d’apprentissage : • Accroître ses habiletés d’analyse de conflits et parvenir à tenir compte des options possibles pour leur résolution. • Acquérir la capacité de suggérer et d’explorer une variété de stratégies de résolution de conflits. Cet exercice sera utile à toutes les équipes, peu importe leur étape de développement. Les questions auxquelles travaillera le groupe peuvent être choisies dans la liste proposée, mais on peut avoir recours à d’autres questions qui viennent à l’esprit, selon les besoins d’apprentissage de l’équipe. Étape 1: Divisez le groupe en équipes de 3 à 4 personnes. Chaque équipe disposera d’un cas à étudier à l’aide de l’Outil d’analyse des conflits. Les cas proposés peuvent l’être par un membre du groupe ou avoir été proposés aux équipes; quelques scénarios sont aussi inclus dans les pages qui suivent. Pour inciter les gens à faire la liste de tous les facteurs contributifs et de toutes les options possibles, vous pouvez transformer l’exercice en compétition amicale; ceux qui en trouveront le plus grand nombre seront les gagnants. Étape 2: Demandez à chaque groupe de faire part de ses réponses aux questions. Lors de la période de compte-rendu, insistez : • Sur les facteurs qui ont un effet sur les conflits • Sur la diversité et la créativité des méthodes de résolution proposées • Sur les avantages que comporte la résolution de conflits Ressources, trucs et activités visant à favoriser une meilleure collaboration 75 Bâtir de meilleures équipes 6.4 (d) Activité d’apprentissage: Créer des mécanismes de résolution de conflits Les participants à l’étude de l’ACSO sur les pratiques exemplaires dans les équipes interdisciplinaires ont suggéré que le fait de disposer d’un processus pour permettre aux conflits d’émerger afin de pouvoir en discuter constitue un pas important dans la gestion de conflits dans les CSC122. Plusieurs CSC disposent déjà de directives non écrites et, dans certains cas, de directives écrites et de politiques pour la gestion de conflits. Les participants à l’étude ont fait valoir que la première étape dans la gestion d’un conflit consistait à parler à la personne concernée pour tenter de résoudre le problème123. Certains CSC ont utilisé un autre processus qui consiste à avoir recours à un tiers neutre au sein de l’organisme pour venir en aide aux deux personnes en conflit124. Chacun de ces processus peut constituer un bon outil de base. Ces dernières années, les organismes des secteurs public et privé ont commencé à créer des structures et des processus plus officiels pour la gestion de conflits sur les lieux de travail. Il s’agit des Mécanismes de gestion des conflits organisationnels125. En concevant des activités et des processus pour s’attaquer rapidement et de manière proactive aux conflits, certains éléments sont à considérer. La taille du centre influencera la complexité des structures, des mécanismes et des processus. Les centres plus petits pourraient être en mesure de communiquer en ayant recours aux directives de gestion de conflits de manière moins officielle. Lorsqu’un centre comporte un personnel important, un large éventail de disciplines, que les gens travaillent en plusieurs endroits à des heures différentes, il peut être utile de se doter de politiques écrites. L’étude sur les pratiques exemplaires dans les équipes interdisciplinaires a permis de voir qu’avec la croissance des centres, la communication entre les équipes, les sites et tous les niveaux de personnel devient un défi126. Des politiques écrites en matière de résolution de conflits permettent de s’assurer que tout le monde en connaît bien les processus. La liste de vérification en page suivante propose quelques éléments à considérer pour le développement du type de processus dont vous aurez besoin ou que vous souhaitez pour votre centre en particulier. 76 Ressources, trucs et activités visant à favoriser une meilleure collaboration Bâtir de meilleures équipes 6.5 Ressources Livres The Mediators Handbook (1997) Auteurs: Jennifer E. Beer et Eileen Stief Un guide facile à utiliser qui montre comment procéder à une médiation informelle. Cet ouvrage décrit le processus de médiation créé par le groupe religieux Society of Friends (les Quakers). Il s’agit de l’un des plus anciens programmes de médiation aux États-Unis. Ce guide peut aider les gens à acquérir des habiletés de base en médiation, sans avoir recours à une formation officielle. Offert chez: New Society Publishers Case postale 189 Gabriola Island (C.-B.) V0R 1X0 1 800 567-6772 Téléc. : 250 247-7471 Courriel www.newsociety.com The Conflict Resolution Training Program (2002) Auteurs: Prudence Bowman Kestner et Larry Ray Un autre guide facile à utiliser qui regroupe des douzaines d’activités expérientielles de haut calibre visant à aider les gens à en apprendre davantage sur les conflits et sur la résolution de conflits. Il comporte un guide de l’animateur et un guide du participant. Offert chez Jossey-Bass Publishing 989 Market Street, San Francisco (Californie) 94103-1741 www.josseybass.com The Conflict Positive Organization: Stimulating Diversity and Creating Unity (1991) Auteur: Dean Tjosvold Un autre excellent ouvrage, canadien de surcroît, qui livre des suggestions pratiques pour la gestion de conflits dans les organisations. Éditeur: Addison Wesley Publishing Ressources, trucs et activités visant à favoriser une meilleure collaboration 77 Bâtir de meilleures équipes Ressources canadiennes dans Internet Réseau pour la résolution de conflits – Canada www.crnetwork.ca Ce site Web comporte une imposante librairie en ligne, en français et en anglais, ainsi qu’un répertoire de médiateurs de tout le Canada, pratique si vous souhaitez avoir recours aux services d’un médiateur ou d’un animateur de l’extérieur. On y livre aussi de l’information sur les programmes de formation et les conférences partout au Canada. Justice Institute of British Columbia (institut de la justice de la Colombie-Britannique) www.jibc.bc.ca Ce site Web propose des liens vers des revues, des programmes de formation et d’autres ressources traitant de la résolution de conflits. En anglais. Psychometrics Canada www.psychometrics.com Le distributeur canadien de la Méthode Thomas-Kilmann en situation de conflit (offerte en français et en anglais). 78 Ressources, trucs et activités visant à favoriser une meilleure collaboration Bâtir de meilleures équipes Fiche de vérification des mécanismes de gestion de conflits 127 1. Disposons-nous d’options permettant de prévenir, d’identifier et de résoudre les problèmes de tous genres ? 2. Notre culture soutient-elle la résolution de conflits à la base, par la négociation directe, et encourage-t-elle la discussion en cas de conflit ? 3. Notre culture appuie-t-elle la croyance voulant que les erreurs et les problèmes soient une occasion d’apprentissage ? 4. Avons-nous des politiques établies sur les façons de résoudre les conflits ? 5. Avons-nous engagé divers intervenants de l’organisme dans la conception de notre mécanisme de gestion de conflits ? 6. Les gens chargés de mettre les politiques en place comprennent-ils bien leur rôle et leurs responsabilités ? 7. Notre mécanisme est-il conçu de manière assez souple pour répondre aux besoins en matière de diversité ? 8. Quel autre document doit être révisé pour aider à la résolution de conflits (p. ex., les descriptions de tâches, les manuels, les politiques concernant le personnel)? 9. Existe-t-il de multiples options pour faire face aux conflits et qui donnent aux employés la possibilité de faire des choix ? 9. Les dirigeants de notre organisme appuient-ils la résolution de conflits ? 10.Disposons-nous d’un organisme pour superviser ce mécanisme ? Est-il composé d’une variété de groupes d’intérêt ? 11.Avons-nous des possibilités de formation pour le développement des habiletés nécessaires à la résolution de conflits ? 12.Disposons-nous de ressources suffisantes pour soutenir le mécanisme que nous avons conçu ? Ressources, trucs et activités visant à favoriser une meilleure collaboration 79 Bâtir de meilleures équipes 13.Existe-t-il des incitatifs institutionnalisés visant à prévenir et résoudre les conflits ? 14.Possédons-nous une stratégie de communication afin que tout le monde au sein de l’organisme sache à quoi s’attendre ? 15.Évaluons-nous notre mécanisme et y apportons-nous les changements nécessaires ? 80 Ressources, trucs et activités visant à favoriser une meilleure collaboration Bâtir de meilleures équipes Les façons d’aborder un conflit 128 L’évitement Il consiste à espérer que le problème s’envolera et à ne pas s’attaquer au conflit. Avec l’évitement, aucune attention n’est accordée aux besoins des uns ou des autres. L’évitement consister à laisser aller les choses, à être diplomate ou, tout simplement, à se retirer d’une situation menaçante. Cet outil est efficace lorsque le temps, le lieu ou la santé personnelle font en sorte qu’il ne serait pas indiqué de poursuivre la discussion. L’accommodement Cette façon de faire consiste à répondre aux besoins ou aux préoccupations de l’autre personne sans tenir compte des vôtres. Avec l’accommodement, vous adoptez ou vous cédez au point de vue de l’autre personne. On a recours à l’accommodement lorsqu’on souhaite collaborer avec l’autre personne sans tenter de défendre vos propres préoccupations. Le compromis Il consiste à rechercher une solution mutuellement acceptable qui satisfait les deux parties jusqu’à un certain point. Vous donnez quelque chose, les autres donnent quelque chose en vue d’une solution avec laquelle vous êtes tous d’accord. L’approche du compromis peut fonctionner lorsque l’autre personne et vous voulez la même chose et que vous savez tous deux que vous ne pourrez l’obtenir. La compétition Cette approche puissante suppose que les personnes utilisent leur pouvoir, leur contrôle ou leurs ressources pour défendre leurs propres besoins. La compétition peut vouloir dire tenter de gagner, de faire son propre chemin; c’est une méthode utilisée lorsqu’on ne se préoccupe nullement des intérêts de l’autre partie. Cette façon de faire est utile lorsqu’un principe ou un besoin importants sont en cause. La collaboration Elle consiste à travailler en vue d’une solution qui satisfait les besoins et les préoccupations des deux parties. Elle exige que l’on consacre du temps à examiner tous les enjeux et intérêts de chacun, lesquels définissent votre position à l’origine. Cette approche allie la recherche Ressources, trucs et activités visant à favoriser une meilleure collaboration 81 Bâtir de meilleures équipes de nouvelles options et la création de solutions qui déboucheront sur une situation « gagnant-gagnant. 82 Ressources, trucs et activités visant à favoriser une meilleure collaboration Bâtir de meilleures équipes Fiche des approches personnelles en gestion de conflits 129 1. Décrivez l’approche à laquelle vous faites le plus souvent appel au travail. 2. Décrivez l’approche en gestion de conflits que vous utilisez le plus souvent à la maison. 3. Décrivez l’approche que vous utilisez habituellement avec vos amis. 4. Décrivez une façon de gérer les conflits qui a tendance à vous irriter. Pourquoi ? 5. Décrivez l’approche en gestion de conflits que vous admirez le plus chez les autres. Pourquoi? Ressources, trucs et activités visant à favoriser une meilleure collaboration 83 Bâtir de meilleures équipes Outil d’analyse des conflits Lisez les scénarios qui vous ont été remis et discutez avec vos collègues des questions suivantes. Réalisez cette activité sous la forme d’un remue-méninges, afin d’en apprendre davantage sur la diversité des points de vue concernant les conflits. 1. Dressez la liste de tous les facteurs qui contribuent à créer ce conflit. 2. Qui est impliqué ? Directement ou indirectement ? 3. Quel effet a ce conflit sur les gens ? Sur la conduite du travail ? 4. Quels sont les intérêts des diverses parties (préoccupations, espoirs, attentes, craintes, croyances, hypothèses, priorités)? 5. À quel type d’approche du conflit a-t-on recours ? 6. Quelles approches pourraient être plus adéquates ? 7. Dressez la liste de toutes les façons possibles de résoudre ce conflit. 84 Ressources, trucs et activités visant à favoriser une meilleure collaboration Bâtir de meilleures équipes Scénarios de conflits Scénario 1 On demande à une travailleuse sociale de faire quelque chose pour son chef d’équipe dans un délai très serré. Le travail est accompli dans le délai prévu. Le chef d’équipe retourne ensuite son document à la travailleuse sociale, accompagné d’un notocollant où il est écrit : « S. V.P. refaire, plusieurs portions sont manquantes ». En réalité, tout y était. La travailleuse sociale va à la rencontre de son chef d’équipe et demande à lui parler quelques minutes, lorsqu’il aura le temps. Le chef d’équipe lui répond alors : « Ce n’est pas le bon moment, mais assieds-toi quand même. » Il dit alors à la travailleuse sociale à quel point il est déçu du travail qu’elle a fait. Lorsque celle-ci tente de lui expliquer que les renseignements qu’il croit manquants sont au verso des pages, elle a l’impression qu’il ne l’écoute pas. Le chef d’équipe se met alors à souligner d’autres erreurs. Son langage corporel démontre de l’indifférence et il ne manifeste aucune appréciation pour le travail effectué en un temps record. Scénario 2 Plusieurs personnes ont été embauchées pour un poste précis dans un CSC et ont quitté le poste à l’intérieur d’un an. Le personnel remarque ce roulement de personnel et les gens commencent à se demander si ces personnes ont été renvoyées ou s’interrogent sur ce qu’elles auraient bien pu faire de mal. Des appréhensions sont manifestes dans le CSC. La machine à rumeurs se met en marche et les membres du personnel se mettent à parler dans le dos des autres et à se demander qui sera le suivant. Tout le monde se sent menacé et moins en mesure de dire ce qu’il pense. Scénario 3 Une équipe d’un petit centre de santé communautaire se compose d’un bon éventail de disciplines. Le personnel sent que les gens sont traités équitablement, sauf dans une situation bien particulière. L’incidence du diabète est élevée dans cette communauté et le centre a créé un programme d’éducation à cet effet. La responsable de la promotion de la santé, la diététiste, l’infirmière praticienne et le médecin ont tous un rôle à jouer dans cet atelier. Mais il semble que le temps du médecin et de l’infirmière est plus précieux que celui des autres. Seules la responsable de la promotion de la santé et la diététiste ont travaillé à la publicité, préparer la salle, s’occuper des rafraîchissements et tout replacer dans Ressources, trucs et activités visant à favoriser une meilleure collaboration 85 Bâtir de meilleures équipes la salle après l’atelier. Le médecin et l’infirmière praticienne sont venus quelques minutes, ont présenté leur portion de l’atelier, puis sont repartis. Les deux ne sont pas volontaires pour les tâches de routine, mais on ne leur demande pas non plus directement de mettre la main à la pâte. 86 Ressources, trucs et activités visant à favoriser une meilleure collaboration Bâtir de meilleures équipes Module 7 : Optimiser le rendement des réunions 7.1 Introduction et fondements théoriques De nombreux participants à l’étude sur les pratiques exemplaires et le travail des équipes interdisciplinaires de l’ACSO estiment que les réunions doivent être considérées comme une partie essentielle et incontournable du travail d’équipe. Le temps nécessaire aux soins du patient ou du client, ainsi qu’à l’engagement communautaire, ne cesse d’augmenter et d’empiéter sur le temps réservé aux rencontres; le manque de temps à accorder aux rencontres compromet l’efficacité de la collaboration, comme le note un médecin: […] cela nuit à la communication, car nous devenons de plus en plus isolés et il devient difficile de travailler. Moins on a de temps pour échanger de l’information, établir une collaboration ou apprécier la compagnie de ses collègues130 […]. La documentation sur les équipes interdisciplinaires laisse entendre que, pour créer de solides liens de collaboration, l’équipe doit disposer de suffisamment de temps pour partager l’information, consolider les relations interpersonnelles et régler les questions qui surgissent au sein du groupe131. L’étude de l’ACSO montre que les équipes de soins cliniques de nombreux CSC ont de la difficulté à trouver du temps pour les rencontres: Il y a des moments où nous sommes tous très occupés… Par exemple, l’infirmière praticienne tient la barre de la clinique sans rendez-vous et elle ne sait plus où donner de la tête. Elle a une question à poser aux médecins à propos d’un client, mais ils sont eux-mêmes débordés par leurs propres clients. Tout ce qu’elle entend, c’est « désolé, mais ja n’ai pas le temps. Je n’ai pas une minute132. L’étude de l’ACSO suggère que les CSC ont tout intérêt à miser sur les réunions pour créer des équipes hautement performantes. S’ils veulent éviter qu’un fossé se creuse entre la promotion de la santé et les services cliniques, les CSC doivent faire de la planification interdisciplinaire une priorité133. De nombreux CSC ont déjà intégré des périodes de consultation à l’horaire de travail des médecins et des infirmières praticiennes afin de leur permettre de se consulter134. Il existe de nombreuses façons de valoriser le fait d’accorder de l’importance aux réunions: on peut encourager la tenue des réunions pendant les heures de travail, offrir des ressources et un soutien en ce sens ou planifier Ressources, trucs et activités visant à favoriser une meilleure collaboration 87 Bâtir de meilleures équipes longtemps à l’avance le moment des réunions pour permettre au personnel à temps partiel et aux autres de prévoir leur participation et de définir les tâches de chacun aux réunions. Les membres du personnel pourront ainsi considérer les réunions comme une partie intégrante de leur travail auprès des clients135. Prévoir des périodes fixes pour les réunions d’équipe et des périodes d’échange informel entre les équipes de soins cliniques et de santé communautaire contribue grandement à créer une ambiance dans laquelle chacun se mobilise en vue d’atteindre les mêmes objectifs: Une pratique exemplaire prometteuse Le Kitchener Downtown Community Health Centre a trouvé un moyen de s’assurer que le personnel à temps partiel participe aux réunions. En effet, on a déterminé que tous les employés à temps partiel travailleraient le jeudi et que les réunions auraient lieu le jeudi. De cette façon, les membres du personnel à temps partiel ont l’occasion de participer pleinement aux discussions et aux processus de prise de décisions. […] aux réunions du personnel, nous échangeons sur ce qui se passe et c’est vraiment intéressant de savoir ce que les autres font. La relation est très différente lorsque nous prenons le temps, une fois par mois, de nous réunir et de discuter. Ça m’a permis de comprendre vraiment ce que chacun fait et à quel point nous avons des façons de faire différentes, mais aussi comment nous pouvons travailler ensemble136. Dans de nombreux CSC, les réunions constituent l’unique occasion pour les membres des équipes de comprendre comment se déroule le travail quotidien de chacun et de connaître le point de vue et le rôle de chacun. Pour plusieurs, les réunions contribuent également à leur perfectionnement professionnel et au développement de leurs compétences: elles offrent une bonne occasion d’émettre de nouvelles idées, de proposer des stratégies et de partager de l’information137. Il est bien sûr difficile de trouver du temps pour les réunions; c’est d’autant plus vrai lorsque les centres grandissent. On arrive difficilement à répondre au besoin de chacun de rester branché sur le groupe: « Plus il y a de monde, moins c’est facile de rester en contact. Il devient compliqué de trouver un moment pour les réunions qui répond aux besoins de chacun138. » Les grands CSC comptent parfois de nombreuses équipes formées de professionnels qui fournissent conjointement des soins aux clients. L’étude de l’ACSO montre qu’il est complexe de maintenir une communication efficace entre les équipes: il faut veiller à ce que l’ensemble du travail soit cohérent, sans pour autant rassembler chaque fois tout le monde en réunion pour prendre les décisions139. Ce n’est pas tout de s’assurer que les réunions ont bien lieu; il faut également veiller à ce que chacun se sente à l’aise d’y participer pleinement. Dans plusieurs des CSC qui ont participé à l’étude de l’ACSO, des membres du personnel ont l’impression de ne pas pouvoir 88 Ressources, trucs et activités visant à favoriser une meilleure collaboration Bâtir de meilleures équipes participer librement aux échanges; il leur semble qu’on ne s’intéresse pas à leurs opinions ni à leurs points de vue. Par conséquent, les discussions se poursuivent souvent après les réunions: Une pratique exemplaire prometteuse Au Research, Education and Action for Community Health Centre (REACH) de Vancouver, on suspend le travail pendant une heure et demie chaque troisième mercredi du mois afin que tous les membres du personnel partagent un repas ensemble. Les différentes équipes du centre (l’administration, le service aux communautés culturelles, le service clinique et la clinique dentaire) préparent tour à tour le repas pour l’ensemble du personnel qui compte plus de 50 personnes. À l’occasion, des animateurs du Multicultural Family Centre, un des services du REACH, ont présidé les réunions. Ces animateurs issus de différentes communautés culturelles ont énergisé l’atmosphère à l’aide de mouvements corporels et de chants. Ce qui se passe, souvent, c’est que la réunion se termine et que les participants continuent à discuter entre eux. Ce n’est pas l’idéal, car cela créer des tensions […]. Il est clair que certaines personnes ont cru qu’elles ne pouvaient pas s’exprimer librement140. L’étude met également en lumière l’importance de valoriser l’apport de chacun. Parfois, on oublie d’inviter certaines personnes aux réunions auxquelles elles auraent peut-être dû participer141. 7.2 Objectifs d’apprentissage de ce module • Acquérir des connaissances sur la valeur de certaines réunions pour les membres de l’équipe. • Se sensibiliser aux éléments qui contribuent au succès des réunions. • Acquérir les aptitudes qui permettent d’améliorer l’efficacité des réunions. 7.3 Considérations reliées à l’usage de ce module et notes de l’animateur La tenue de réunions efficaces est essentielle à l’équipe à toutes les étapes de son évolution. À l’étape de formation, les membres souhaitent habituellement se faire guider quant au déroulement des réunions et aux règles de base pour fonctionner ensemble. À ce stade, les membres s’attendent à ce que le chef d’équipe prenne en charge le déroulement des réunions, mais souhaitent aussi se prononcer sur la façon de faire les choses. À l’étape de la confrontation, on assiste à une contestation du pouvoir et de l’autorité du leader; cette dynamique offre l’occasion d’aboutir à des accords qui permettent d’établir les normes de fonctionnement de l’équipe. Puis, à l’étape de la production, les réunions parviennent à un fonctionnement optimal grâce au partage des pouvoirs, des tâches et des rôles au sein du groupe. Les deux exercices de ce module peuvent être dirigés par un membre de l’équipe. Toutefois, si de graves problèmes persistent, on peut avoir recours à une personne extérieure, laquelle observera le déroulement Ressources, trucs et activités visant à favoriser une meilleure collaboration 89 Bâtir de meilleures équipes de la réunion (activité 4b) et suggérera à l’équipe des améliorations à apporter. 7.4 (a) Activité d’apprentissage: déterminer la valeur des réunions actuelles à l’aide du « brainwriting142,143» Faire de vos réunions un succès tout en veillant à ce que chacun se sente respecté et écouté n’est pas chose aisée. Cette première activité vous aidera à évaluer l’utilité de vos réunions dans leur format actuel et, au besoin, d’en revoir le déroulement, d’en modifier le contenu ou même d’en éliminer certaines. Le « brainwriting » est une variante du remueméninges; il contribue à réduire les disparités en termes d’influence en permettant à tous de se faire entendre et en faisant ressortir les opinions divergentes. Cette méthode donne de l’assurance à ceux qui, pour diverses raisons, ne se sentent pas à l’aise d’exprimer tout haut leur désaccord. Étape 1: Prévoyez inclure une période d’évaluation à la prochaine réunion de chaque équipe ou de chaque groupe et prévenez-en les membres. La durée nécessaire à cette évaluation dépendra du nombre de personnes dans l’équipe, de la fréquence des réunions, de la durée d’existence du groupe et, donc, de l’aisance des membres à discuter librement entre eux. Étape 2: Assignez une personne à la prise de notes pendant la période d’évaluation. Demandez à chaque membre de l’équipe d’écrire sur une fiche trois réponses à la question « Qu’ai-je apprécié lors de cette réunion? ». Puis, demandezleur d’écrire trois réponses à la question « Qu’est-ce que j’aimerais que nous changions? » sur une fiche d’une couleur différente. Ramassez toutes les fiches et déposez-les dans des contenants différents, comme des chapeaux ou des boîtes. 3e étape: Demandez à chaque personne présente de choisir au hasard une fiche « Qu’aije apprécié lors de cette réunion? » et de lire à haute voix les trois réponses données. Demandez au secrétaire de prendre en note les trois réponses. À ce stade, les participants se contentent, comme dans un exercice de remueméninges, d’écouter sans juger. Continuez de lire à voix haute les réponses contenues sur les fiches et demandez au secrétaire de noter les nouvelles 90 Ressources, trucs et activités visant à favoriser une meilleure collaboration Bâtir de meilleures équipes réponses ou de mettre un « X » à côté de celles qui reviennent plus d’une fois. Lorsque toutes les fiches de la première question ont été lues, faites le même exercice avec la deuxième série de fiches (« Qu’est-ce que j’aimerais que nous changions? »). Étape 4: Lorsque toutes les réponses ont été inscrites sur le tableau à bloc de papier, invitez les membres à discuter des idées qui ont été émises. En vous appuyant sur cette discussion, élaborez un plan pour améliorer les réunions tout en préservant ce qui est considéré comme utile. En planifiant les améliorations à apporter, établissez des objectifs à court et à long terme. Si la réunion est peu utile à la majorité des participants, songez à ne pas la tenir, à la combiner à une autre ou à en revoir entièrement l’objet. Effectuez un suivi pour vérifier si les changements proposés ont bien été mis en place et, le cas échéant, s’ils se sont révélés utiles pour l’équipe. Étape 5: Les personnes qui assisteront à plusieurs des réunions d’évaluation et qui feront chaque fois l’exercice verront que des tendances se dégagent à propos des réunions tenues au CSC. L’information recueillie permettra d’accroître l’utilité des réunions pour l’organisme et de déterminer ce qui marche bien ou marche moins bien, puis de faire les modifications ou les suppressions qui s’imposent. 7.4 (b) Activité d’apprentissage: Quel est le degré d’efficacité de nos réunions? Bien des gens n’aiment pas les réunions, et pour cause: les ordres du jour irréalistes (ou, au contraire, inexistants), les discussions qui vont en tous sens… ces inconvénients peuvent refroidir l’ardeur des membres des équipe les plus enthousiastes144. Le Questionnaire relatif à l’efficacité des réunions comporte 20 questions sur des thèmes habituellement importants à considérer. L’auteur du questionnaire suggère d’utiliser ces questions comme point de départ; vous pouvez éliminer celles qui sont moins pertinentes ou en ajouter d’autres qui sont en rapport avec la situation de l’équipe. Étape 1: Assurez-vous que tous les membres de l’équipe répondent au questionnaire de façon anonyme et qu’ils le retournent à une seule Ressources, trucs et activités visant à favoriser une meilleure collaboration 91 Bâtir de meilleures équipes personne. Assignez à quelques personnes la tâche de faire le bilan des données recueillies pour chaque question. La moyenne des résultats obtenus permet en général d’évaluer de façon assez réaliste l’efficacité des réunions. Étape 2: Convoquez les membres à une séance de planification. La durée de la séance dépendra du nombre de personnes et des résultats du sondage. Si de nombreux points doivent être abordés, et si le groupe est important, comptez jusqu’à une demi-journée. La première partie de la réunion consistera en une présentation des résultats analysés par le groupe. Une discussion sur ces résultats aura lieu en deuxième partie et une troisième portera sur la planification des améliorations. 7.5 Ressources Le site Web www.effectivemeetings.com est très intéressant. Il fait partie des ressources mentionnées dans la trousse Outils pour la collaboration élaborée par l’Initiative pour l’amélioration de la collaboration interdisciplinaire dans les soins de santé primaires, une initiative subventionnée par le gouvernement fédéral. www.eicp-acis.ca/fr. SCHOLTES, P. R., JOINER, B. L. et B. J. STREIBER. The Team Handbook, 3e édition, Madison (Wisconsin), USA Oriel Incorporated, 2003. Ce guide compte plusieurs sections pratiques et facilement accessibles qui portent sur les réunions et les façons d’utiliser au mieux le temps qui leur est consacré. Parmi les titres de section, on trouve « Guidelines for Good Meetings (Conseils pour organiser des réunions efficaces), « Guidelines for Effective Record Keeping (Conseils pour la prise de notes efficace) et « Guidelines for Effective Discussions » (Conseils pour organiser des échanges fructueux). 92 Ressources, trucs et activités visant à favoriser une meilleure collaboration Bâtir de meilleures équipes Questionnaire relatif à l’efficacité des réunions 145 Veuillez donner une opinion sincère sur les réunions d’équipe auxquelles vous avez participé. Encerclez le chiffre qui correspond le mieux à votre évaluation de chaque point. 1. Objectifs des réunions Les objectifs sont-ils déterminés à l’avance? 1 2 3 4 5 Les objectifs sont rarement déterminés à l’avance 6 7 Les objectifs sont toujours déterminés à l’avance 2. Communication L’ordre du jour est-il toujours présenté à l’avance à tous les membres? 1 2 3 4 L’ordre du jour est rarement présenté à l’avance 5 6 7 L’ordre du jour est toujours présenté à l’avance 3. Début des réunions Les réunions commencent-elles à l’heure? 1 2 3 4 Les réunions commencent rarement à l’heure 5 6 7 Les réunions commencent toujours à l’heure 4. Durée limitée pour chaque point Accordons-nous une durée limitée à chaque point à l’ordre du jour? 1 2 3 4 5 Nous n’imposons pas de limite 6 7 Nous imposons une limite 5. Suivi des réunions Assurons-nous le suivi des points prioritaires de la réunion précédente? 1 2 3 4 Rarement 5 6 7 Toujours 6. Période d’échange informel Les membres prennent-ils le temps de bavarder entre eux avant de commencer les réunions? Ressources, trucs et activités visant à favoriser une meilleure collaboration 93 Bâtir de meilleures équipes 1 2 3 4 Nous bavardons rarement avant les réunions 5 6 7 Nous bavardons souvent avant les réunions 7. Définition des rôles Le rôle de chacun (chronométreur, secrétaire, animateur) est-il clairement défini? 1 2 3 4 Les rôles ne sont pas définis 5 6 7 Les rôles sont toujours clairement définis 8. Environnement La réunion se déroule-t-elle dans un endroit tranquille, offrant un vaste espace de travail et doté de tableaux à bloc de papier et de l’équipement nécessaire à l’utilisation de matériel audiovisuel? 1 2 3 4 5 6 Le lieu est inadéquat 7 Le lieu est parfait 9. Processus La façon de traiter chaque point est-elle clairement définie? 1 2 3 4 Il n’y a pas souvent de processus clairement définis 5 6 7 Les processus sont lairement définis 10. Préparation Les membres arrivent-ils aux réunions bien préparés et prêts à prendre des décisions? 1 2 3 4 Nous sommes souvent mal préparés 5 6 7 Nous sommes généralement bien préparés 11. Interruptions Les interruptions sont-elles fréquentes pendant les réunions (personnes qui partent, téléphones ou téléavertisseurs qui sonnent, etc.)? 1 94 2 3 4 5 6 Ressources, trucs et activités visant à favoriser une meilleure collaboration 7 Bâtir de meilleures équipes Il y a constamment des interruptions Nous contrôlons les interruptions 12. Participation Les membres participent-ils tous pleinement aux échanges, aux tâches et au suivi? 1 2 3 4 5 Les membres hésitent à s’exprimer et à s’engager 6 7 Les membres s’expriment à s’exprimer et s’engagent 13. Leadership Les décisions sont-elles prises par une seule personne ou l’autorité estelle partagée? 1 2 3 4 5 La personne qui préside prend la plupart des décisions 6 7 L’autorité est partagée 14. Rythme des discussions Comment décririez-vous le rythme des discussions pendant la réunion? 1 2 3 4 5 6 Inadéquat 7 Parfait 15. Respect de l’ordre du jour Les discussions sont-elles dirigées et respectent-elles l’ordre du jour? 1 2 3 4 5 Nous faisons souvent des digressions 6 7 Nous faisons rarement des digressions 16. Tenue du procès-verbal Un procès-verbal est-il rédigé à chaque réunion? Est-il distribué à tous les membres? 1 2 Rarement rédigé et distribué 3 4 5 6 7 Toujours rédigé et distribué 17. Écoute Les membres pratiquent-ils l’écoute active? Ressources, trucs et activités visant à favoriser une meilleure collaboration 95 Bâtir de meilleures équipes 1 2 3 4 Nous sommes peu à l’écoute des autres 5 6 7 Nous pratiquons l’écoute active 18. Gestion des conflits Les divergences d’opinions sont-elles contournées ou utilisées de façon constructive? 1 2 3 4 5 Elles ne sont pas exploitées 6 7 Elles aident à l’émergence de nouvelles idées 19. Prise de décisions Le groupe prend-il généralement de bonnes décisions lors des réunions? 1 2 3 4 Nous avons tendance à prendre de mauvaises décisions 5 6 7 Nous avons tendance à prendre de bonnes décisions 20. Conclusion des discussions S’assure-t-on d’avoir épuisé un sujet avant de passer à un autre? 1 2 3 On aborde souvent un nouveau sujet avant d’avoir fait le tour de la question précédente 96 4 5 6 7 Nous faisons le tour d’un sujet avant de passer à un autre Ressources, trucs et activités visant à favoriser une meilleure collaboration Bâtir de meilleures équipes Module 8 : Le leadership au quotidien 8.1 Introduction et fondements théoriques Ce dernier module marque une transition au sein de ce guide. Nous espérons que vous aurez apprécié les occasions d’apprentissage que les nombreux outils et activités de ce recueil offrent à votre équipe. Nous espérons également que votre équipe constitue une véritable communauté de praticiens et un cadre propice à l’épanouissement de vos talents en accord avec les objectifs de l’équipe. Nous espérons que vous serez confiant quant à votre contribution à votre équipe et que vous serez prêt à y partager votre leadership. Si vous avez des améliorations à suggérer à votre équipe, vous vous êtes déjà engagé sur cette voie. Faire preuve de leadership, c’est créer un milieu propice aux changements concrets: « Ce qui ressort, quand on observe les chefs d’équipe, c’est qu’ils sont associés au changement, à petite comme à grande échelle. Les leaders ne sont pas nécessairement des gens qui changent le monde, mais bien des gens qui bousculent le statu quo146». Il semble d’ailleurs qu’une nouvelle façon d’exercer un leadership soit en train de faire son apparition au sein des CSC de l’Ontario147. Comme le fait remarquer un directeur général, « les personnes qui se trouvent en position d’autorité ne sont pas nécessairement celles qui dirigent; parfois, ce sont les autres qui tracent la voie, à leur façon ». Un employé de première ligne confirme cet état de fait en affirmant que « bien des gens émettent de nouvelles idées ou trouvent des façons novatrices de faire les choses et d’améliorer la prestation de soins148». Ce module de transition vous propose des stratégies pour améliorer votre capacité à susciter des changements concrets. Il vous offre une occasion d’examiner vos croyances à propos de votre droit ou de votre capacité à faire des suggestions aux membres de votre équipe, et ce, que vous en soyez ou non le leader. La conception de leadership présentée dans ce module s’inspire d’une des définitions actuelles du concept de leadership, à savoir « un mécanisme qui consiste à amener autrui à comprendre et à accepter ce qui doit être fait et comment le faire avec efficacité; ce mécanisme consiste également à canaliser les efforts individuels et collectifs en vue d’accomplir des objectifs communs149». Peut-être vous sentez-vous déjà à l’aise dans votre rôle de chef d’équipe, que ce soit en assumant vos fonctions professionnelles ou en contribuant à l’épanouissement des membres de votre communauté. Toutefois, bien des gens passent au moins une partie de leur vie Ressources, trucs et activités visant à favoriser une meilleure collaboration 97 Bâtir de meilleures équipes professionnelle au sein d’organisations où l’on accorde une grande importance à la hiérarchisation, à la soumission et au respect aveugle des décisions prises par d’autres; il est donc possible que les membres de votre équipe aient des vues divergentes quant aux façons appropriées de faire preuve de leadership dans un contexte de travail. En effet, [b]ien que les études fassent état de la collaboration au sein des équipes interdisciplinaires du secteur de la santé, de la collaboration entre les diverses organisations et de l’établissement de partenariats, peu de recherches portent à la fois sur la collaboration et le leadership au sein d’équipes interdisciplinaires. Néanmoins, l’établissement de pratiques de leadership efficaces au sein des équipes interdisciplinaires dépend de la capacité de l’organisation à promouvoir au quotidien des pratiques de leadership qui tiennent compte des résultats des recherches portant sur la collaboration150. 8.2. Objectifs d’apprentissage de ce module Les objectifs d’apprentissage de ce module sont d’aider les participants à: • comprendre la différence entre les concepts de gestion et de leadership; • examiner leur propre style de leadership. 8.3 Considérations liées à l’usage de ce module et notes de l’animateur Les exercices suivants seront plus utiles s’ils se font à l’étape de normalisation ou de production de l’équipe. En effet, à l’étape de la formation, les membres s’en remettent encore au chef désigné pour obtenir aide et orientation. À l’étape de la confrontation, le rôle du chef d’équipe est souvent contesté sans que les membres soient toutefois prêts à exercer collectivement leur autorité. C’est donc à partir de l’étape de normalisation que les exercices se montreront utiles, car c’est à ce stade que les membres apprennent vraiment à travailler ensemble. Quant aux équipes qui en sont à l’étape de la production, où le partage de l’autorité est en voie de s’accomplir, elles peuvent aussi se servir des activités pour stimuler le rendement de l’équipe. Ces activités vous intéresseront aussi si vous avez participé à un atelier qui s’appuie sur le présent guide (ou sur une autre ressource du même genre) et que vous êtes impatient de faire profiter votre équipe des nouvelles idées que vous y avez puisées. Par ailleurs, ces activités conviennent aux équipes de 98 Ressources, trucs et activités visant à favoriser une meilleure collaboration Bâtir de meilleures équipes toutes tailles. Les activités 8.4 (a) et 8.4 (b) se prêtent aussi bien à une réflexion individuelle qu’à une discussion de groupe. Les discussions peuvent être dirigées par le chef d’équipe ou par un autre membre. Elles peuvent être présentées séparément au cours de quelques réunions ou être intégrées à une journée de réflexion ou de perfectionnement. 8.4 (a) Activité d’apprentissage: Que signifie le leadership pour vous? Objectif d’apprentissage • Familiariser les membres de l’équipe avec les idées actuelles sur le leadership et, en particulier, sur ce qui le distingue de la gestion. Le leadership et la gestion sont maintenant perçus comme des concepts apparentés, mais distincts. Étape 1: Demandez aux participants de réfléchir individuellement aux trois questions suivantes et de noter leurs réflexions: • Qu’évoque pour vous la « gestion »? • Qu’évoque pour vous le « leadership »? • En quoi ces notions sont-elles semblables? En quoi se distinguent-elles? Étape 2: Engagez une discussion en comparant les réponses des participants et leurs définitions des deux concepts. Étape 3: Comparez les notions émises par le groupe aux définitions données cidessous et à celles présentées dans le document intitulé Les gestionnaires et les leaders. De nombreuses théories ont été proposées en vue de déterminer si la gestion et le leadership doivent être considérés comme des rôles, des processus ou des types de relation qui font ou non intervenir la notion d’autorité. En effet, « il est évident qu’on peut être un leader sans être un gestionnaire (c’est le cas des leaders informels) ou qu’on peut être un gestionnaire sans être un leader151». Ressources, trucs et activités visant à favoriser une meilleure collaboration 99 Bâtir de meilleures équipes Étape 4: Demandez d’abord à chacun de décrire un trait de caractère qui fait de lui un chef. Demandez ensuite aux participants de décrire les traits de chefs qu’ils voient en chacun de leurs coéquipiers. 8.4 (b) Activité d’apprentissage: votre style de leadership Le leadership permet d’établir un lien entre, d’une part, nos attitudes et nos comportements individuels et, d’autre part, nos valeurs et les questions qui nous intéressent. Le leadership suppose souvent de mettre nos forces et nos objectifs personnels au service d’un groupe (p. ex., une équipe) en vue de parvenir à une évolution ou à une croissance. Adopter des comportements de leader et devenir un leader au quotidien (que ce soit proposer une nouvelle méthode ou réévaluer une pratique inefficace), cela peut exiger un effort pour trouver l’aptitude, la confiance ou l’aisance nécessaire. L’activité suivante vous aidera à distinguer certains traits et qualités sur lesquels vous pourriez miser dans le cadre de vos pratiques de leadership. Étape 1: Demandez aux membres de l’équipe de remplir individuellement le tableau intitulé Les traits de caractère, les attitudes et les comportements des leaders: ce que j’en retiens. Étape 2: En groupe, faites un tableau synthèse des traits de caractère, attitudes et comportements observés et de ce que chaque membre en a retenu. Étape 3: Engagez une discussion autour des questions suivantes: • Quelles sont vos constatations par rapport à la diversité des points de vue exprimés et des conclusions tirées? Quelles observations pouvez-vous faire? • Des similarités apparaissent-elles? • Quelles différences observez-vous? Il est possible que certains traits de caractère soient considérés comme positifs par certains membres, et négatifs par d’autres. Menez une discussion sur la signification de ces traits pour chacun des membres. 100 Ressources, trucs et activités visant à favoriser une meilleure collaboration Bâtir de meilleures équipes • Que retenez-vous de cet exercice? • Quelle caractéristique de leader souhaitez-vous adopter dans le cadre de votre travail au sein de l’équipe? 8.5 Ressources Des dizaines d’ouvrages et de cours portant sur le développement du leadership s’offrent aux membres d’équipe qui souhaitent parfaire leurs aptitudes personnelles en la matière. Les ouvrages suivants sont notamment recommandés: BENNIS, W. et J. GOLDSMITH. Learning to Lead: A Workbook on Becoming a Leader. Reading (Massachusetts), Perseus Books, 1997. Ce manuel peut être utilisé comme un outil d’apprentissage individualisé afin de déterminer quel est votre style de leadership. Il contient de nombreux exercices et autoévaluations portant sur des sujets comme la connaissance de soi, les objectifs personnels, la confiance et l’intégrité, et l’atteinte de résultats. KOUZES, J. et B. POSNER. The Leadership Challenge, 3e édition, San Francisco, Jossey Bass, 2002. Ce livre est un classique – et ce n’est pas pour rien. Il fait notamment la promotion d’une approche de direction fondée sur des valeurs qui va de pair avec la philosophie de nombreux CSC. Ressources, trucs et activités visant à favoriser une meilleure collaboration 101 Bâtir de meilleures équipes Les gestionnaires et les leaders 102 152 Les gestionnaires… Les leaders… 1. se concentrent sur le ici et maintenant. 1. s’orientent vers l’avenir. 2. exercent une autorité. 2. offrent une vision. 3. motivent. 3. inspirent confiance. 4. administrent etsuivent l’évolution des choses. 4. innovent. 5. souhaitent préserver l’état actuel des choses. 5. favorisent le changement afin de développer les aptitudes des membres et leur confiance en soi. 6. s’intéressent d’abord aux systèmes et aux structures. 6. s’intéressent d’abord aux gens: ils encouragent les membres à atteindre des objectifs. 7. s’intéressent au comment et au quand. 7. s’intéressent au quoi et au pourquoi. 8. se concentrent sur le court terme. 8. voient les choses à long terme. 9. gardent les résultats en vue. 9. gardent l’avenir en vue. 10. acceptent le statu quo. 10. emettent en cause le statu quo. 11. s’inspirent de leurs prédécesseurs. 11. ouvrent la voie. Ressources, trucs et activités visant à favoriser une meilleure collaboration Bâtir de meilleures équipes Les traits de caractère, les attitudes et les comportements des leaders: ce que j’en retiens 153 Pensez à six personnes que vous considérez comme des leaders (ce peut être des personnes que vous avez connues ou des personnes que vous fréquentez en ce moment). Décrivez ce que vous avez appris de ces leaders: en quoi ces enseignements ont-ils enrichi votre vie personnelle et professionnelle? La personne en question Ses traits de caractère Son attitude Son comportement Ce que j’en retiens Par exemple: Suzanne Intègre Constructive Franche C’est bien de dire ce qu’on pense 1. 2. 3. 4. 5. 6. Ressources, trucs et activités visant à favoriser une meilleure collaboration 103 Bâtir de meilleures équipes Évaluer Évaluer l’utilité des interventions Lorsque l’intervention – réunion d’équipe, atelier ou journée de réflexion – est terminée, il est utile de vérifier si celle-ci a permis d’atteindre les objectifs de l’équipe. Il importe donc, à ce stade-ci, de mesurer l’impact de la formation. Une des méthodes d’évaluation utilisées pour mesurer l’apprentissage en milieu de travail consiste à dresser un portrait global de ce qui a été accompli à l’aide d’une évaluation en quatre étapes154. Celle-ci peut très bien être faite par le comité de planification de votre équipe. Ses membres s’intéressent de près à la réaction des participants face à la formation et à la façon dont on pourrait l’améliorer. Ce comité est également en mesure d’effectuer un suivi quant aux thèmes et aux domaines d’expertise que l’équipe aimerait aborder. Les réactions La première étape de l’évaluation consiste à observer la réaction immédiate des participants et à évaluer leur degré d’appréciation de la séance. À ce stade, l’information recueillie porte sur les perceptions individuelles à un moment donné155; cette mesure se rapporte donc davantage aux opinions qu’aux acquisitions. L’outil habituellement utilisé pour ce type d’évaluation est un questionnaire portant sur la réaction des participants (voir le modèle proposé dans cette section). Vous pouvez adapter le questionnaire d’évaluation à vos besoins en sélectionnant, parmi les questions suivantes, celles qui s’appliquent à votre situation: • Les objectifs de la séance ont-ils été atteints? Par exemple, les activités proposées portaient-elles bien sur les points à améliorer? • Les participants considèrent-ils avoir acquis des connaissances, des compétences ou des façons de voir qui leur sont vraiment utiles? • Les activités d’apprentissage étaient-elles adaptées au stade de développement de l’équipe? • A-t-on accordé suffisamment de temps à chacun pour participer? • Le type d’animation était-il adapté à l’équipe? 104 Ressources, trucs et activités visant à favoriser une meilleure collaboration Bâtir de meilleures équipes • En considérant l’activité dans son ensemble, qu’est-ce qui aurait pu mieux fonctionner? Sélectionnez les variantes de question qui correspondent le mieux avec les objectifs de l’intervention. Le comité de planification peut compiler les résultats du sondage, puis, à la réunion suivante, les soumettre aux membres de l’équipe pour que ceux-ci les interprètent en groupe. Cette occasion peut mener à une nouvelle convocation du comité de planification afin de reprendre le processus à partir du début. Les membres du comité pourraient également effectuer, à l’aide des questions suivantes, une brève évaluation portant sur le processus même: • Les objectifs du comité de planification ont-ils été atteints? • Les activités proposées tenaient-elles compte des résultats du sondage relatif à l’efficacité des réunions (ou de tout autre outil utilisé dans la planification de l’intervention)? • Quelles sont les recommandations du comité de planification pour la tenue du prochain processus d’évaluation, de planification et d’intervention? • Quelles modifications sont suggérées? Les apprentissages La deuxième étape de l’évaluation de la formation consiste à déterminer si les participants ont bien assimilé les connaissances, les techniques ou les principes transmis dans le cadre de l’intervention. Deux ou trois semaines après l’intervention, vous pourriez aborder avec l’équipe les questions suivantes lors d’une réunion: • Pendant la séance, …………….. était nouveau pour moi; • J’ai appris les deux choses suivantes………… ; • Qu’ai-je appris qui peut contribuer à mon travail au sein de l’équipe? Avant de répondre, les participants préfèrent parfois revoir les notes qu’ils ont prises au début de la formation, surtout lorsque du temps leur avait été accordé pour énoncer, verbalement ou par écrit, leurs objectifs d’apprentissage. Ressources, trucs et activités visant à favoriser une meilleure collaboration 105 Bâtir de meilleures équipes Les comportements À cette étape, on se penche sur les faits (p. ex., les remarques des autres membres de l’équipe) attestant qu’un changement de comportement s’est produit. Ce qui compte maintenant est de savoir si des changements durables ont bien eu lieu, ce qui indiquerait que les membres de l’équipe ont mis en pratique leurs nouvelles connaissances pour modifier leurs comportements individuels ou collectifs. Il faut habituellement un certain temps avant que ce type de changement soit observable; en effet, les changements de comportement provenant d’un apprentissage commencent habituellement à se faire sentir de trois à six mois après l’intervention. Par exemple, on peut chercher à savoir si, trois mois après avoir suivi une formation sur les types de réaction aux conflits, les membres de l’équipe mettent en application leurs aptitudes à la gestion de conflit. Les membres de l’équipe commencent-ils à récolter les fruits de l’utilisation de ces nouvelles compétences? Le moment pourrait alors être opportun de leur faire remplir le Questionnaire de suivi destiné aux membres de l’équipe, si cela n’a pas déjà été fait. Les résultats La quatrième étape consiste à amener l’équipe à déterminer si le problème est en voie d’être corrigé ou s’il est réglé. Les questions posées à ce stade-ci permettent de vérifier si l’équipe a accru son efficacité après l’intervention. Il convient toutefois d’accorder à l’équipe un délai suffisamment long pour lui permettre d’intégrer les nouvelles pratiques et de les adapter à ses habitudes et à sa culture. • La solution ou la nouvelle pratique adoptée ont-elles permis d’améliorer le rendement de l’équipe ou de l’organisation? Un an (par exemple) après avoir pris des mesures pour améliorer l’efficacité des réunions, a-t-on accompli des progrès? A-t-on réglé les problèmes soulevés par l’équipe relativement aux réunions? Si oui, qu’est-ce qui a bien marché? Sinon, pourquoi en est-il ainsi? À quels obstacles s’est-on heurté? C’est à ce stade que vous allez déterminer si les interventions ont eu l’effet souhaité. Si votre équipe est toujours aux prises avec des difficultés associées aux mêmes compétences, il pourrait être opportun de vérifier si des obstacles structurels ou organisationnels sont à l’origine des difficultés en question. Au lieu d’envisager une formation supplémentaire, demandez-vous si un soutien à la gestion ou si des changements organisationnels seraient une meilleure façon d’aider 106 Ressources, trucs et activités visant à favoriser une meilleure collaboration Bâtir de meilleures équipes l’équipe. Par ailleurs, celle-ci aurait peut-être intérêt à remplir à nouveau le Questionnaire relatif à l’efficacité des réunions, puis à en comparer les résultats avec ceux de l’année précédente afin de faire ressortir les similitudes et les différences. Ressources, trucs et activités visant à favoriser une meilleure collaboration 107 Bâtir de meilleures équipes Modèle de questionnaire portant sur la réaction des participants 156 1. Parmi les idées qui sont ressorties de cette formation*, lesquelles vous ont semblé les plus importantes? Quelles activités vous ont semblé les plus importantes? 2. Parmi les idées qui sont ressorties de cette formation, lesquelles vous ont semblé les moins importantes? Quelles activités vous ont semblé les moins importantes? 3. Encerclez le chiffre qui décrit le mieux l’utilité que présente pour vous cet atelier. 1 2 3 4 5 Peu utile Quelque peu utile Utile Assez utile Très utile 4. Que devrions-nous faire pour améliorer l’atelier? 5. Si l’atelier était de nouveau offert pour aider votre équipe, comment faudrait-il s’y prendre? Que devrait-on changer? Nous vous remercions de vos suggestions. * Nous vous suggérons de caractériser l’intervention en utilisant les mots « atelier », « séance » ou « discussion ». 108 Ressources, trucs et activités visant à favoriser une meilleure collaboration Bâtir de meilleures équipes Modèle de questionnaire de suivi destiné aux membres de l’équipe 157 Le (date), les membres de votre équipe se sont réunis en vue de régler la question de (par exemple, de la distribution des tâches et de la définition des rôles). Quelques semaines se sont écoulées depuis cette réunion; il est important de prendre le temps d’évaluer les résultats de l’intervention. Veuillez remplir le questionnaire suivant de façon anonyme et le retourner à (nom de la personne) avant le (date). Nous vous serons très reconnaissants de nous faire part, en toute honnêteté, de vos commentaires constructifs. 1. Selon vous, qu’est-ce qui s’est amélioré à la suite de l’intervention? 2. Quelque chose s’est-il aggravé à la suite de l’intervention? 3. Certains problèmes sont-ils encore présents, malgré l’intervention? 4. Que faudrait-il faire d’autre? Une autre intervention est-elle nécessaire? Si oui, que devrait-on faire, selon vous? Avez-vous d’autres commentaires à formuler? Ressources, trucs et activités visant à favoriser une meilleure collaboration 109 Bâtir de meilleures équipes 110 Ressources, trucs et activités visant à favoriser une meilleure collaboration Bâtir de meilleures équipes Conclusion Au Canada, l’intérêt renouvelé envers une approche collaborative des soins interdisciplinaires s’inscrit dans le courant visant à réformer le système en vue de rehausser la qualité des soins fournis aux patients, aux clients et aux collectivités. Étroitement centrée sur le client, l’approche des soins interdisciplinaires s’appuie sur la coordination des efforts d’une vaste gamme de fournisseurs de soins de santé primaires. L’objectif de cette démarche est de s’assurer que chacun est servi par le professionnel des soins de santé qui est le plus apte à répondre à ses besoins particuliers. Cet intérêt renouvelé envers la collaboration coïncide avec ce que l’on observe dans bien d’autres secteurs de la société: il apparaît de plus en plus évident que lorsque des personnes aux connaissances, aux formations, aux expériences et aux attitudes diverses collaborent au sein d’une équipe, il en résulte une créativité, une productivité et une synergie accrues. Pour être efficaces, les équipes doivent s’appuyer sur de solides relations basées sur la confiance et la coopération. Les membres d’équipe se doivent de respecter la contribution de leurs pairs, de communiquer efficacement et de prendre les décisions collectivement. Depuis leurs débuts, les CSC ont misé sur la prestation de soins par des équipes interdisciplinaires; ils possèdent donc une vaste expérience quant aux avantages et aux difficultés qui vont de pair avec les soins interdisciplinaires. Il y a toutefois encore beaucoup à apprendre et à comprendre sur ce modèle et sur les façons de le perfectionner. Le présent guide relève d’une volonté de contribuer à ce bagage de connaissances. L’étude de l’ACSO a confirmé ce que des recherches précédentes ont déjà révélé à propos des équipes en général, et des équipes interdisciplinaires en particulier. Une vision et des objectifs communs, une bonne communication, la reconnaissance et le respect des connaissances et des aptitudes de chacun des membres, un soutien organisationnel (p. ex., offrir un environnement et un moment propices à la collaboration et aux réunions) et des mécanismes de résolution de conflits – voilà les facteurs clés permettant d’obtenir des équipes interdisciplinaires efficaces. Le présent guide porte précisément sur le développement des compétences énumérées ci-dessus. Ressources, trucs et activités visant à favoriser une meilleure collaboration 111 Bâtir de meilleures équipes Il vise donc à inciter les membres d’équipes de soins de santé primaires à se renseigner davantage sur les compétences requises pour remplir efficacement leur rôle. Il a également été pensé comme une ressource permettant de susciter des discussions au sein de votre organisation de soins de santé primaires et des questionnements sur ce qui contribue au bon fonctionnement des équipes. Comme l’a fait remarquer un médecin enseignant, « on n’obtient pas nécessairement un bon travail d’équipe simplement en faisant travailler des gens ensemble158». Ce manuel présente donc un intérêt pour les personnes qui font partie d’une équipe de soins de santé primaires et qui souhaitent en maximiser le rendement. Par ailleurs, on sait que le renforcement des capacités est l’une des valeurs fondamentales des CSC; nous avons donc conçu le présent outil avec en tête l’idée de renforcer la capacité des CSC et des autres équipes de soins de santé primaires à viser l’excellence, peu importe le milieu où ils œuvrent. La Fondation canadienne de la recherche sur les services de santé a récemment mis en lumière le fait que les « équipes fonctionnent différemment selon l’environnement dans lequel elles évoluent… Comme les milieux de travail et les tâches varient grandement, il n’est pas toujours simple d’adapter les processus d’un endroit à l’autre159». Nous avons tenu compte de ce fait lors de la conception de ce guide; nous en avons fait une ressource polyvalente susceptible de contribuer à l’efficacité des équipes interdisciplinaires œuvrant dans divers environnements. Nous espérons qu’il vous sera utile et qu’il conviendra au contexte particulier de votre lieu de travail. Nous espérons également que l’utilité des activités croîtra lorsque vous serez familiarisé avec elles; ainsi, votre équipe se surpassera de jour en jour. 112 Ressources, trucs et activités visant à favoriser une meilleure collaboration Bâtir de meilleures équipes Ressources supplémentaires Initiatives canadiennes relatives aux soins de santé primaires 1. La formation interprofessionnelle pour une pratique en collaboration centrée sur le patient Changer la manière dont sont formés les professionnels de la santé constitue un élément clé de la réforme du système. Cette mesure vise à garantir que les professionnels de la santé ont les connaissances et l’expérience nécessaires pour travailler efficacement au sein d’équipes interdisciplinaires dans le contexte d’un système en constante évolution. Ce volet de la Stratégie pancanadienne en matière de ressources humaines en santé facilitera et soutiendra la mise en place d’une stratégie de formation interprofessionnelle pour une pratique en collaboration centrée sur le patient, et ce, dans tous les secteurs des soins de santé. Pour consulter le rapport intégral, visitez le www. hc-sc.gc.ca/hcs-sss/hhr-rhs/strateg/interprof/index_f.html. 2. Fonds pour les projets d’adaptation des soins de santé primaires Le Fonds pour les projets d’adaptation des soins de santé primaires a permis de soutenir les provinces et les territoires dans leurs efforts pour réformer le système de soins de santé primaires. Les cinq objectifs communs étaient: • d’augmenter la proportion de la population qui a accès à des organismes de soins de santé primaires responsables de la prestation planifiée de services complets pour une population définie; • d’augmenter l’accent mis sur la promotion de la santé, la prévention des maladies et des blessures et la gestion des maladies chroniques; • d’accroître l’accès aux services essentiels jour et nuit, tous les jours; • d’établir des équipes interdisciplinaires pour s’assurer que les soins sont dispensés par le fournisseur approprié; et • de faciliter la coordination avec les autres services de santé (comme les spécialistes et les hôpitaux). Ressources, trucs et activités visant à favoriser une meilleure collaboration 113 Bâtir de meilleures équipes Pour en savoir plus sur le Fonds et obtenir une description des Initiatives financées, rendez-vous au www.hc-sc.gc.ca/hcs-sss/prim/ phctf-fassp/index_f.html. 3. Initiative canadienne de collaboration en santé mentale (ICCSM) Afin de favoriser une bonne compréhension de ce qu’est la collaboration en soins de santé mentale dans le contexte des soins de santé primaires, et d’en permettre la mise en œuvre, l’ICCSM a concentré ses efforts sur plusieurs projets qui constitueront les fondements d’une collaboration en matière de soins de santé mentale au Canada. L’ICCSM créera trois ressources clés: une série d’études qui rend compte de l’état actuel de la collaboration dans le contexte des soins de santé mentale; des trousses d’outils pour la pratique d’une collaboration en matière de soins de santé mentale; et une Charte contenant les principes et les engagements devant orienter l’évolution des services de santé mentale. Pour obtenir des détails supplémentaires ou des exemplaires de ressources, visitez le www. ccmhi.ca. 4. Initiative pour l’amélioration de la collaboration interdisciplinaire dans les soins de santé primaires (ACIS) Le but de l’Initiative ACIS est d’améliorer la qualité, l’efficacité et l’efficience de la prestation de soins de santé primaires au Canada. En particulier, l’Initiative ACIS présentera: • un ensemble de principes et un cadre offrant de meilleurs choix et perspectives pour une collaboration accrue dans tous les milieux de soins, et ce, partout au pays; • des études portant sur les pratiques exemplaires et la situation de l’approche collaborative en matière de soins au pays; • des outils permettant aux fournisseurs de soins de santé primaires de travailler plus efficacement ensemble; et • des recommandations qui aideront le public, les gouvernements provinciaux et territoriaux, les régies régionales de la santé, les autorités de réglementation, les assureurs privés et les milieux universitaires à souscrire aux principes et au cadre et à les mettre en œuvre. 114 Ressources, trucs et activités visant à favoriser une meilleure collaboration Bâtir de meilleures équipes Pour plus de détails ou des exemplaires de ressources, visitez le www. eicp-acis.ca. Études interdisciplinaires et formation interprofessionnelle 5. Formation interprofessionnelle à l’Université de Toronto www.ipe.utoronto.ca (en anglais) 6. Formation interprofessionnelle continue à l’Université de la Colombie-Britannique www.interprofessional.ubc.ca (en anglais) 7. Centre for Collaborative Health Professional Education de la Memorial University (Terre-Neuve-et-Labrador) www.med.mun.ca/cchpe/default.htm (en anglais) 8. The Expert Preceptor Interactive Curriculum www.med.unc.edu/epic/welcome.htm (en anglais) 9. Bibliographie sommaire de ressources axées sur la formation interprofessionnelle http://www.med.unc.edu/epic/welcome.htm (en anglais) 10.Demonstrating Excellence in Practice-Based Teaching for Public Health www.asph.org/UserFiles/ASPH_10_2004.pdf (en anglais) Travail d’équipe et collaboration 11. « Collaboration in Primary Care – Family Doctors & Nurse Practitioners Delivering Shared Care ». Document rédigé à l’intention du Ontario College of Family Physicians par Daniel Way, Linda Jones et Nick Busing www.familymedicine.uottawa.ca/eng/implementation_strategies. aspx 12. « A Culture of Teamwork » par la Bristol Royal Infirmary Society www.bristol-inquiry.org.uk/final_report/report/sec2chap22_10.htm (en anglais) 13. « Multidisciplinary Teamworking: Beyond the Barriers? A Review of the Issues » par le Scottish Council for Research in Education www.scre.ac.uk/resreport/rr96/ (en anglais) Ressources, trucs et activités visant à favoriser une meilleure collaboration 115 Bâtir de meilleures équipes 14.« A Culture of Teamwork »: une présentation PowerPoint du Dr David Ryan www.bristol-inquiry.org.uk/final_report/report/sec2chap22_10.htm (en anglais) 15.Maximes pour un travail d’équipe efficace (Université Dalhousie) http://ipl.dal.ca/student.htm (en anglais) 16.Études de cas d’équipes interdisciplinaires présentées par la Virtual Health Care Team (Université du Missouri) www.vhct.org/index.shtml (en anglais) 17.The Cochrane Effective Practice and Organization of Care (EPOC) www.epoc.uottawa.ca/reviews.htm (en anglais) Revues scientifiques 18.Journal of Interprofessional Care www.staff.city.ac.uk/s.reeves-1/ (en anglais) 19.Internet Journal of Allied Health Sciences and Practice http://ijahsp.nova.edu/ (en anglais) Documents audiovisuels 20.Les CSC: des services de santé primaires axés sur la collectivité Cette vidéo expose la philosophie des CSC en matière de soins interdisciplinaires. On peut se la procurer en se rendant sur le site Web de l’ACSO (www.aohc.org) ou en communiquant directement avec l’ACSO à [email protected] 21.Initiative pour l’amélioration de la collaboration interdisciplinaire dans les soins de santé primaires (ACIS) L’ACIS a mis sur pied un vidéo portant sur la collaboration interdisciplinaire. On peut accéder à ce vidéo en se rendant sur leur site Web au www.eicp-acis.ca/fr 116 Ressources, trucs et activités visant à favoriser une meilleure collaboration Bâtir de meilleures équipes Bibliographie Brown, J.B., Bickford, J., Moss, K. et Gillis, L. What Makes a Team Work in a Community Health Centre ? (Qu’est-ce qui assure le fonctionnement d’une équipe dans un Centre de santé communautaire ?), dans Building Better Teams: Learning from Ontario’s CHCs (Bâtir de meilleures équipes : apprendre des CSC de l’Ontario), 2007. Toronto : Association des centres de santé de l’Ontario. 1 Association des centres de santé de l’Ontario (2003) From Evidence to Outcome: Integrating Best Practice and Program Development: A Guide for Interdisciplinary Teams. 2 Nolte, J. Grands enjeux documentés de la collaboration interdisciplinaire dans Building Better Teams: Learning from Ontario’s CHCs (Bâtir de meilleures équipes : apprendre des CSC de l’Ontario), 2007. Toronto. 3 Brown, J.B., Bickford, J., Moss, K., et Gillis, L. Qualitative Research Methods (Méthodes de recherche qualitatives), dans Building Better Teams: Learning from Ontario’s CHCs (Bâtir de meilleures équipes : apprendre des CSC de l’Ontario), 2007. Toronto. 4 Belle Brown J., Bickford, J., Moss, K., et Gillis, L. What Makes a Team Work in a Community Health Centre? (Qu’est-ce qui assure le fonctionnement d’une équipe dans un Centre de santé communautaire ?), dans Building Better Teams: Learning from Ontario’s CHCs (Bâtir de meilleures équipes : apprendre des CSC de l’Ontario), 2007. Toronto : Association des centres de santé de l’Ontario. 5 Bens, I. Advanced Team Facilitation: Tools to Achieve High Performance Teams, 2000. p. 63. N. de t. : l’auteur a publié ce sondage en anglais seulement. 6 Senge, P. The Fifth Discipline: The Art and Practice of the Learning Organization, 1990. 7 Laiken, M., Chatalalsingh, C, Belle Brown, J., Bickford, J., Moss, K. et Gillis, L. Organizational Support for Interprofessional Teams in Primary Health Care (Soutien organisationnel pour les équipes interprofessionnelles en soins de santé primaires), dans Building Better Teams: Learning from Ontario’s CHCs (Bâtir de meilleures équipes : apprendre des CSC de l’Ontario), 2007. Toronto. 8 Ressources, trucs et activités visant à favoriser une meilleure collaboration 117 Bâtir de meilleures équipes Ryan, D. Tools for Facilitating Health Care Teamwork, dans Multiprofessional Education in the Health Sciences, 2006. 9 Tuckman, B. Developmental Sequence in Small Groups. Psychological Bulletin, 1965, 63 (6). 10 Laiken, M. The Anatomy of High Performing Teams: A Leader’s Handbook, 1994. 11 Katzenbach, J. et Smith, D. The Wisdom of Teams: Creating the High Performance Organization, 2005, p. 275 12 Moss, K., Brown, J. B., Bickford, J., et Gillis, L. Organizational Growth in CHCs: The “Flattened-Hierarchy” (Croissance organisationnelle dans les CSC : la hiérarchie « horizontale »), dans Building Better Teams: Learning from Ontario’s CHCs (Bâtir de meilleures équipes : apprendre des CSC de l’Ontario), 2007. Toronto. 13 Davidson, B. Leadership and Interdisciplinary Teams: Ontario Community Health Centres in Transition (Le leadership et les équipes interdisciplinaires : les centres de santé de l’Ontario en transition), dans Building Better Teams: Learning from Ontario’s CHCs (Bâtir de meilleures équipes : apprendre des CSC de l’Ontario), 2007. Toronto. 14 Ryan, D. Tools for Facilitating Health Care Teamwork (Outils pour faciliter le travail dans les équipes de soins de santé), dans Multiprofessional Education in the Health Sciences, 2006. 15 Scholtes, P.R., Joiner, B.L., et Streiber, B.J. (2003) The Team Handbook, (3e éd.), 2006. 16 Arnold, E.A et Boggs, K.U. Interpersonal Relationships: Professional Communication Skills for Nurses, 1995. 17 Laiken, M. The Anatomy of High Performing Teams: A Leader’s Handbook, 1994. 18 Scholtes, P.R., Joiner, B.L. et Streiber, B.J. The Team Handbook (3e éd.), 2003. 19 Laiken, M. The Anatomy of High Performing Teams: A Leader’s Handbook, 1994. 20 118 Ressources, trucs et activités visant à favoriser une meilleure collaboration Bâtir de meilleures équipes Arnold, E.A et Boggs, K.U. Interpersonal Relationships: Professional Communication Skills for Nurses, 1995. 21 Ryan, D. Tools for Facilitating Health Care Teamwork (Outils pour faciliter le travail dans les équipes de soins de santé), dans Multiprofessional Education in the Health Sciences, 2006. 22 Scholtes, P.R., Joiner, B.L. et Streiber, B.J. (2003) The Team Handbook (3e éd.). 23 Arnold, E.A et Boggs, K.U. (1995) Interpersonal Relationships: Professional Communication Skills for Nurses, p. 279 à 281. 24 Brown, J.B., Bickford, J., Moss, K., et Gillis, L. What Makes a Team Work in a Community Health Centre? (Qu’est-ce qui assure le fonctionnement d’une équipe dans un Centre de santé communautaire ?), dans Building Better Teams: Learning from Ontario’s CHCs (Bâtir de meilleures équipes : apprendre des CSC de l’Ontario), 2007. Toronto. 25 Laiken, M., E., Chatalalsingh, C., Brown, J.B., Bickford, J., Moss, K., et Gillis, L., Organizational Support for Interprofessional Teams in Primary Health Care (Soutien organisationnel pour les équipes interprofessionnelles en soins de santé primaires) dans Building Better Teams: Learning from Ontario’s CHCs (Bâtir de meilleures équipes : apprendre des CSC de l’Ontario). 2007. Toronto. 26 Scholtes, P.R., Joiner, B.L., et Streiber, B.J. The Team Handbook (3e éd.), 2003. 27 Arnold, E.A et Boggs, K.U. Interpersonal Relationships: Professional Communication Skills for Nurses, 1995. 28 Brown, J.B., Bickford, J., Moss, K., et Gillis, L. What Makes a Team Work in a Community Health Centre? (Qu’est-ce qui assure le fonctionnement d’une équipe dans un Centre de santé communautaire ?), dans Building Better Teams: Learning from Ontario’s CHCs (Bâtir de meilleures équipes : apprendre des CSC de l’Ontario), 2007. Toronto. 29 Laiken, M. (1994) The Anatomy of High Performing Teams: A Leader’s Handbook. 30 Scholtes, P.R., Joiner, B.L., et Streiber, B.J. The Team Handbook (3e éd.), 2003. 31 Ressources, trucs et activités visant à favoriser une meilleure collaboration 119 Bâtir de meilleures équipes Arnold, E.A et Boggs, K.U. Interpersonal Relationships: Professional Communication Skills for Nurses, 1995, p. 280. 32 Arnold, E.A et Boggs, K.U. Interpersonal Relationships: Professional Communication Skills for Nurses, 1995, p. 280. 33 Ryan, D. (2006) Tools for Facilitating Health Care Teamwork (Outil pour faciliter le travail d’équipe en soins de santé), dans Multiprofessional Education in the Health Sciences, 2006. 34 Scholtes, P.R., Joiner, B.L., et Streiber, B.J. The Team Handbook (3e éd.), 2003. 35 Brown, J.B., Bickford, J., Moss, K., et Gillis, L. What Makes a Team Work in a Community Health Centre? (Qu’est-ce qui assure le fonctionnement d’une équipe dans un Centre de santé communautaire ?), dans Building Better Teams: Learning from Ontario’s CHCs (Bâtir de meilleures équipes : apprendre des CSC de l’Ontario), 2007. Toronto. 36 Laiken, M. The Anatomy of High Performing Teams: A Leader’s Handbook, 2004. 37 Tuckman, B.W. et Jenson, M.A. Stages of Small Group Development Revisited, 1977. 38 Scholtes, P.R., Joiner, B.L., et Streiber, B.J. The Team Handbook (3e éd.), 2003. 39 Muchinsky, P. Psychology Applied to Work: An Introduction to Industrial and Organizational Psychology (6e édition), 2000. Scarborough : Nelson/Thomson Learning. 40 Laiken, M. Laiken, M., Chatalalsingh, C, Belle Brown, J., Bickford, J., Moss, K. et Gillis, L. Organizational Support for Interprofessional Teams in Primary Health Care (Soutien organisationnel pour les équipes interprofessionnelles en soins de santé primaires) dans Building Better Teams: Learning from Ontario’s CHCs (Bâtir de meilleures équipes : apprendre des CSC de l’Ontario), 2007. Toronto. 41 San Martin-Rodriguez, L.S., Beaulieu, M. D., D’Amour, D., et Ferrada-Videla, M. The Determinants of Successful Collaboration: A Review of Theoretical and Empirical Studies (Les déterminants d’ue collaboration réussie : examen des études théoriques et empiriques), dans Journal of Interprofessional Care, 2005. 42 120 Ressources, trucs et activités visant à favoriser une meilleure collaboration Bâtir de meilleures équipes Katzenbach, J. et Smith, D. The Wisdom of Teams: Creating the High Performance Organization, 1993, p. 92. 43 44 Kouzes, J. et Posner, B. (2002) The Leadership Challenge, p. 125 et 130. Adapté de Kouzes, J. et Posner, B. (2002) The Leadership Challenge (3e éd.), p.135. 45 Traduction française réalisée à partir de Bennis et de W. et Goldsmith, J., Learning to Lead, 1997, p. 106. 46 Laiken, M., Chatalalsingh, C., B.-Brown, J., Bickford, J., Moss, K., et Gillis, L. Organizational Support for Interprofessional Teams in Primary Health Care (Soutien organisationnel pour les équipes interprofessionnelles en soins de santé primaires), dans Building Better Teams: Learning from Ontario’s CHCs (Bâtir de meilleures équipes : apprendre des CSC de l’Ontario), 2007. Toronto. 47 48 Kouzes, J. et Posner, B. (2002) The Leadership Challenge (3e éd.) p. 83. Gallois, C. et Callan, V. (1997) Communication and Culture: A Guide for Practice. 49 50 Kouzes, J. et Posner, B. The Leadership Challenge (3e éd.), 2002. Bickford, J., Moss, K., et Gillis, L. What Makes a Team Work in a Community Health Centre? (Qu’est-ce qui assure le fonctionnement d’une équipe dans un Centre de santé communautaire ?), dans Building Better Teams: Learning from Ontario’s CHCs (Bâtir de meilleures équipes : apprendre des CSC de l’Ontario), 2007. Toronto. 51 Hargie, O., et Dickson, D. Skilled Interpersonal Communication, 2004, p. 417. 52 Brown, J.B., Bickford, J., Moss, K., et Gillis, L. What Makes a Teamwork in a Community Health Centre? (Qu’est-ce qui assure le fonctionnement d’une équipe dans un Centre de santé communautaire ?), dans Building Better Teams: Learning from Ontario’s CHCs (Bâtir de meilleures équipes : apprendre des CSC de l’Ontario), 2007. Toronto. 53 Bickford, J., Brown, J.B., Moss, K., et Gillis, L. Challenges to Teamwork in CHCs (Les défis posés par le travail d’équipe dans les CSC), dans Building Better Teams: Learning from Ontario’s CHCs (Bâtir de meilleures équipes : apprendre des CSC de l’Ontario), 2007. Toronto. 54 Ressources, trucs et activités visant à favoriser une meilleure collaboration 121 Bâtir de meilleures équipes Brown, J.B., Bickford, J., Moss, K., et Gillis, L. What Makes a Teamwork in a Community Health Centre? (Qu’est-ce qui assure le fonctionnement d’une équipe dans un Centre de santé communautaire ?), dans Building Better Teams: Learning from Ontario’s CHCs (Bâtir de meilleures équipes : apprendre des CSC de l’Ontario), 2007. Toronto. 55 Minore, B., Hill, M.E., Brown, J. B., Bickford, J., Moss, K., et Gillis, L. Bumping Together in the Hallways-A Secret of Teamwork? (Se croiser dans les couloirs – un secret pour le travail d’équipe ?), dans Building Better Teams: Learning from Ontario’s CHCs (Bâtir de meilleures équipes : apprendre des CSC de l’Ontario), 2007. Toronto. 56 57 Ibid. Moss, K., Brown, J. B., Bickford, J., et Gillis, L. Organizational Growth in CHCs: The “Flattened-Hierarchy” (Croissance organisationnelle dans les CSC : la hiérarchie « horizontale »), dans Building Better Teams: Learning from Ontario’s CHCs (Bâtir de meilleures équipes : apprendre des CSC de l’Ontario), 2007. Toronto. 58 Minore, B., Hill, M.E., Brown, J. B., Bickford, J., Moss, K., et Gillis, L. Bumping Together in the Hallways-A Secret of Teamwork? (Se croiser dans les couloirs – un secret pour le travail d’équipe ?), dans Building Better Teams: Learning from Ontario’s CHCs (Bâtir de meilleures équipes : apprendre des CSC de l’Ontario), 2007. Toronto. 59 White, J., et Memory, H. (1997) Developing Organizational Communication (Le développement des communications organisationnelles), dans J.E. Neuman, K. Kellner, et A. DawsonShepherd, A. (Éd.). Developing Organizational Consulting. 60 EICP-ACIS. The Principles and Framework for Interdisciplinary Collaboration in Primary Health Care (Principes et structure de la collaboration interdisciplinaire en soins de santé primaires), 2004, p. 3. 61 Les soins de santé primaires, un cadre qui réunit tous les morceaux, 2006. ACIS-EICP. www.eicp-acis.ca. 62 Fondation canadienne de la recherche sur les services de santé. Teamwork in Health Care: Promoting Effective Teamwork in Health Care in Canada: Policy Synthesis and Recommendations (Le travail d’équipe en soins de santé : promouvoir l’efficacité du travail d’équipe en soins de santé au Canada : synthèse des politiques et recommandations), 2006, p. 4. 63 122 Ressources, trucs et activités visant à favoriser une meilleure collaboration Bâtir de meilleures équipes Brown, J.B., Bickford, J., Moss, K., et Gillis, L. What Makes a Team Work in a Community Health Centre? (Qu’est-ce qui assure le fonctionnement d’une équipe dans un Centre de santé communautaire ?), dans Building Better Teams: Learning from Ontario’s CHCs (Bâtir de meilleures équipes : apprendre des CSC de l’Ontario), 2007. Toronto. 64 San Martin-Rodriguez, L.S., et collab. The Determinants of Successful Collaboration: A Review of Theoretical and Empirical Studies, 2004. 65 Mor Barak, M.E. Managing Diversity: Toward a Globally Inclusive Workplace, p. 184 (traduction libre), 2005. 66 Hall, P. Interprofessional Teamwork: Professional Cultures as Barriers, 2005. 67 Arnold, E. A. et Boggs, K.U. Interpersonal Relationships: Professional Communication Skills for Nurses, p. 519, 1995. 68 Laiken, M. E., Chatalalsingh, C., Brown, J.B., Bickford, J., Moss, K. et Gillis, L. Organizational Support for Interprofessional Teams in Primary Health Care (Soutien organisationnel pour les équipes interprofessionnelles en soins de santé primaires), dans Building Better Teams: Learning from Ontario’s CHCs (Bâtir de meilleures équipes : apprendre des CSC de l’Ontario), 2007. Toronto. 69 Gierman, N., Jackson, S., Bickford, J., Brown, J.B., Gillis, L. et Moss, K. Health Promotion in Community Health Centres: Silos or Teams (La promotion de la santé dans les centres de santé communautaires : cloisonnement ou équipes ?), dans Building Better Teams: Learning from Ontario’s CHCs (Bâtir de meilleures équipes : apprendre des CSC de l’Ontario), 2007. Toronto. 70 71 Ibid. Bickford, J., Brown, J.B., Moss, K., et Gillis, L. Challenges to Teamwork in CHCs (Les défis posés par le travail d’équipe dans les CSC), dans Building Better Teams: Learning from Ontario’s CHCs (Bâtir de meilleures équipes : apprendre des CSC de l’Ontario), 2007. Toronto. 72 73 Ibid. Brown, J.B., Bickford, J., Moss, K., et Gillis, L. What Makes a Team Work in a Community Health Centre? (Qu’est-ce qui assure le fonctionnement d’une équipe dans un Centre de santé communautaire ?), 74 Ressources, trucs et activités visant à favoriser une meilleure collaboration 123 Bâtir de meilleures équipes dans Building Better Teams: Learning from Ontario’s CHCs (Bâtir de meilleures équipes : apprendre des CSC de l’Ontario), 2007. Toronto. 75 Ibid. Gierman, N., Jackson, S., Bickford, J., Brown, J.B., Gillis, L. et Moss, K. Health Promotion in Community Health Centres: Silos or Teams (La promotion de la santé dans les centres de santé communautaires : cloisonnement ou équipes ?), dans Building Better Teams: Learning from Ontario’s CHCs (Bâtir de meilleures équipes : apprendre des CSC de l’Ontario), 2007. Toronto. 76 Laiken, M., E., Chatalalsingh, C., Brown, J.B., Bickford, J., Moss, K., et Gillis, L. Organizational Support for Interprofessional Teams in Primary Health Care (Soutien organisationnel pour les équipes interprofessionnelles en soins de santé primaires), dans Building Better Teams: Learning from Ontario’s CHCs (Bâtir de meilleures équipes : apprendre des CSC de l’Ontario), 2007. Toronto. 77 Kouzes, J. et Posner, B. (2002) The Leadership Challenge (3e éd.) Traduction libre. 78 Brown, J.B., Bickford, J., Moss, K., et Gillis, L. What Makes a Team Work in a Community Health Centre? (Qu’est-ce qui assure le fonctionnement d’une équipe dans un Centre de santé communautaire ?), dans Building Better Teams: Learning from Ontario’s CHCs (Bâtir de meilleures équipes : apprendre des CSC de l’Ontario), 2007. Toronto. 79 80 Ibid. Moss, K., Brown, J. B., Bickford, J., et Gillis, L. Implications of Organizational Growth in Ontario CHCs: Challenges and Solutions (Répercussions de la croissance organisationnelle sur les CSC de l’Ontario : défis et solutions), dans Building Better Teams: Learning from Ontario’s CHCs (Bâtir de meilleures équipes : apprendre des CSC de l’Ontario), 2007. Toronto. 81 Laiken, M.E., Chatalalsingh, C., Brown, J.B., Bickford, J., Moss, K., et Gillis, L. Organizational Support for Interprofessional Teams in Primary Health Care (Soutien organisationnel pour les équipes interprofessionnelles en soins de santé primaires), dans Building Better Teams: Learning from Ontario’s CHCs (Bâtir de meilleures équipes : apprendre des CSC de l’Ontario), 2007. Toronto. 82 124 Ressources, trucs et activités visant à favoriser une meilleure collaboration Bâtir de meilleures équipes Moss, K., Brown, J. B., Bickford, J., et Gillis, L. Organizational Growth in CHCs: The “Flattened-Hierarchy” (Croissance organisationnelle dans les CSC : la hiérarchie « horizontale »), dans Building Better Teams: Learning from Ontario’s CHCs (Bâtir de meilleures équipes : apprendre des CSC de l’Ontario), 2007. Toronto. 83 Bickford, J., Brown, J.B., Moss, K., et Gillis, L. Challenges to Teamwork in CHCs (Les défis posés par le travail d’équipe dans les CSC), dans Building Better Teams: Learning from Ontario’s CHCs (Bâtir de meilleures équipes : apprendre des CSC de l’Ontario), 2007. Toronto. 84 Laiken, M.E., Chatalalsingh, C., Brown, J.B., Bickford, J., Moss, K., et Gillis, L. Organizational Support for Interprofessional in Primary Health Care (Soutien organisationnel pour les équipes interprofessionnelles en soins de santé primaires), dans Building Better Teams: Learning from Ontario’s CHCs (Bâtir de meilleures équipes : apprendre des CSC de l’Ontario), 2007. Toronto. 85 Gallois, C. et Callan, V. (1997) Communication and Culture: A Guide for Practice. 86 Arnold, E. A. et Boggs, K. U. Interpersonal Relationships: Professional Communication Skills for Nurses (2e éd.), 1995. 87 Brown, J.B., Bickford, J., Moss, K., et Gillis, L. What Makes a Team Work in a Community Health Centre? (Qu’est-ce qui assure le fonctionnement d’une équipe dans un Centre de santé communautaire ?), dans Building Better Teams: Learning from Ontario’s CHCs (Bâtir de meilleures équipes : apprendre des CSC de l’Ontario), 2007. Toronto. 88 Bens, I. Advanced Team Facilitation: Tools to Achieve High Performance Teams, p. 171, 2000; Scholtes, P.R., Joiner, B.L., et Streiber, B.J. The Team Handbook (3e éd.), 2003, p. 3 à 24. 89 Bens, I. Advanced Team Facilitation: Tools to Achieve High Performance Teams, 2000, p. 174. 90 Laiken, M. E., Chatalalsingh, C., Brown, J. B., Bickford, J., Moss, K., et Gillis, L. Organizational Support for Interprofessional Teams in Primary Health Care (Soutien organisationnel pour les équipes interprofessionnelles en soins de santé primaires), dans Building Better Teams: Learning from Ontario’s CHCs (Bâtir de meilleures équipes : apprendre des CSC de l’Ontario), 2007. Toronto. 91 Ressources, trucs et activités visant à favoriser une meilleure collaboration 125 Bâtir de meilleures équipes Picard, C., Bishop, P., Ramkay, R., et Sargent, N. (2004). The Art and Science of Mediation, p. 3. 92 Kestner, B. et Ray, L. The Conflict Resolution Training Program Leaders Manual, 2002, p. 59. 93 94 Beer, J., et Stief, E. The Mediators Handbook, 1997, p. 11. 95 Mayer, B. How People Conflict, 2000, p. 27. Brown, J.B., Bickford, J., Moss, K., et Gillis, L. What Makes a Team Work in a Community Health Centre? (Qu’est-ce qui assure le fonctionnement d’une équipe dans un Centre de santé communautaire ?), dans Building Better Teams: Learning from Ontario’s CHCs (Bâtir de meilleures équipes : apprendre des CSC de l’Ontario), 2007. Toronto. 96 Bickford, J., Brown, J.B., Moss, K., et Gillis, L. Challenges to Teamwork in CHCs (Les défis posés par le travail d’équipe dans les CSC), dans Building Better Teams: Learning from Ontario’s CHCs (Bâtir de meilleures équipes : apprendre des CSC de l’Ontario), 2007. Toronto. 97 Le Baron, M. Bridging Cultures: Uncovering Paths that Connect Us, 2003, p. 9. 98 Gallois, C., et Callan, V. Communication and Culture: A Guide for Practice, 1997, p. 28 99 100 Le Baron, M. Trickster, Mediators Friend 2003, p. 135. Brown, J.B., Bickford, J., Moss, K., et Gillis, L. What Makes a Team Work in a Community Health Centre? (Qu’est-ce qui assure le fonctionnement d’une équipe dans un Centre de santé communautaire ?), dans Building Better Teams: Learning from Ontario’s CHCs (Bâtir de meilleures équipes : apprendre des CSC de l’Ontario), 2007. Toronto. 101 Sicotte, C., D’Amour, D., et Moreault, M.-P. Interdisciplinary Collaboration Within Quebec Community Health Centres (La collaboration interdisciplinaire dans les Centres de santé communautaires au Québec), dans Social Science and Medicine. 2002; 55 :993. 102 Bickford, J., Brown, J.B., Moss, K., et Gillis, L.. Challenges to Teamwork in CHCs (Les défis posés par le travail d’équipe dans les CSC), dans Building Better Teams: Learning from Ontario’s CHCs (Bâtir de meilleures équipes : apprendre des CSC de l’Ontario), 2007. Toronto. 103 126 Ressources, trucs et activités visant à favoriser une meilleure collaboration Bâtir de meilleures équipes 104 Ibid. Huntington, J. Social Work and General Medical Practice: Collaboration or Conflict?, 1981. 105 Laiken, M. E., Chatalalsingh, C., Brown, J. B., Bickford, J., Moss, K., et Gillis, L.Organizational Support for Interprofessional Teams in Primary Health Care (Soutien organisationnel pour les équipes interprofessionnelles en soins de santé primaires), dans Building Better Teams: Learning from Ontario’s CHCs (Bâtir de meilleures équipes : apprendre des CSC de l’Ontario), 2007. Toronto. 106 Picard, C., Bishop, P., Ramkay, R., et Sargent, N. The Art and Science of Mediation, 2004, p. 9 et 10. 107 Minore, B., Hill, M.E., Brown, J. B., Bickford, J., Moss, K. et Gillis, L. Bumping Together in the Hallways-A Secret of Teamwork? (Se croiser dans les couloirs – un secret pour le travail d’équipe ?), dans Building Better Teams: Learning from Ontario’s CHCs (Bâtir de meilleures équipes : apprendre des CSC de l’Ontario), 2007. Toronto. 108 Davidson, B. Leadership and Interdisciplinary Teams: Ontario Community Health Centres Transition (Le leadership et les équipes interdisciplinaires : les centres de santé de l’Ontario en transition), dans Building Better Teams: Learning from Ontario’s CHCs (Bâtir de meilleures équipes : apprendre des CSC de l’Ontario), 2007. Toronto. 109 Brown, J.B., Bickford, J., Moss, K., et Gillis, L. What Makes a Team Work in a Community Health Centre? (Qu’est-ce qui assure le fonctionnement d’une équipe dans un Centre de santé communautaire ?), dans Building Better Teams: Learning from Ontario’s CHCs (Bâtir de meilleures équipes : apprendre des CSC de l’Ontario), 2007. Toronto. 110 Gierman, N., Jackson, S., Bickford, J., Brown, J.B., Gillis, L., et Moss, K., Health Promotion in Community Health Centres: Silos or Teams (La promotion de la santé dans les centres de santé communautaires : cloisonnement ou équipes ?), dans Building Better Teams: Learning from Ontario’s CHCs (Bâtir de meilleures équipes : apprendre des CSC de l’Ontario), 2007. Toronto. 111 Moss, K., Brown, J. B., Bickford, J., et Gillis, L. Organizational Growth in CHCs: The “Flattened-Hierarchy” (Croissance organisationnelle dans les CSC : la hiérarchie « horizontale »), dans Building Better Teams: 112 Ressources, trucs et activités visant à favoriser une meilleure collaboration 127 Bâtir de meilleures équipes Learning from Ontario’s CHCs (Bâtir de meilleures équipes : apprendre des CSC de l’Ontario), 2007. Toronto. Bickford, J., Brown, J.B., Moss, K., et Gillis, L. Nurse Practitioner Family Physician Collaboration in Ontario CHCs: Challenges and Solutions (La collaboration infirmière praticienne- médecin généraliste dans les CSC de l’Ontario : défis et solutions), dans Building Better Teams: Learning from Ontario’s CHCs (Bâtir de meilleures équipes : apprendre des CSC de l’Ontario), 2007. Toronto. 113 Picard, C., Bishop, P., Ramkay, R., et Sargent, N., The Art and Science of Mediation 114 Lencioni. P. (2005). Overcoming the Five Dysfunctions of a Team, 2004, p. 40. 115 Laiken, M. Models of Organizational Learning: Paradoxes and Best Practices in the Post Industrial Workplace, 2003. 116 Bickford, J., Brown, J.B., Moss, K., et Gillis, L. Challenges to Teamwork in CHCs (Les défis posés par le travail d’équipe dans les CSC), dans Building Better Teams: Learning from Ontario’s CHCs (Bâtir de meilleures équipes : apprendre des CSC de l’Ontario), 2007. Toronto. 117 118 Ibid. Thomas, K.W. et Kilmann, R.K. Conflict Mode Instrument. New York : XICOM, 1974. 119 Adapté de Kestner, B. et Ray, L. The Conflict Resolution Training Program: Leaders Manual, 2002. 120 Lencioni, P. (2005) Overcoming the Five Dysfunctions of a Team, p. 123. 121 Laiken, M. E., Chatalalsingh, C., Brown, J.B., Bickford, J., Moss, K., et Gillis, L. Organizational Support for Interprofessional Teams in Primary Health Care (Soutien organisationnel pour les équipes interprofessionnelles en soins de santé primaires), dans Building Better Teams: Learning from Ontario’s CHCs (Bâtir de meilleures équipes : apprendre des CSC de l’Ontario), 2007. Toronto. 122 Brown, J.B., Bickford, J., Moss, K., et Gillis, L. What Makes a Teamwork in a Community Health Centre), dans Building Better Teams: 123 128 Ressources, trucs et activités visant à favoriser une meilleure collaboration Bâtir de meilleures équipes Learning from Ontario’s CHCs (Bâtir de meilleures équipes : apprendre des CSC de l’Ontario), 2007. Toronto. 124 Ibid. Conbere, J. Theory Building for Conflict Management System Design, dans Conflict Resolution Quarterly, 19 (2), 2001,p. 215-236. 125 Moss, K., Brown, J. B., Bickford, J., et Gillis, L. Organizational Growth in CHCs: The “Flattened-Hierarchy” (Croissance organisationnelle dans les CSC : la hiérarchie « horizontale »), dans Building Better Teams: Learning from Ontario’s CHCs (Bâtir de meilleures équipes : apprendre des CSC de l’Ontario), 2007. Toronto. 126 Adapté de Conbere, J. Theory Building for Conflict Management System Design (Bâtir des théories pour la conception d’un mécanisme de gestion des conflits), dans Conflict Resolution Quarterly. 19 (2), 2001, p. 215 à 236. 127 Source : Thomas, K.W. et Kilmann, R.K. Conflict Mode Instrument. 1974, New York : XICOM. 128 Adapté de Kestner, B. et Ray, L. The Conflict Resolution Training Program (Programme de formation en gestion de conflits). Leaders Manual, 2002, p. 59. 129 M. E. Laiken, C. Chatalalsingh, J. B. Brown, J. Bickford, K. Moss et L. Gillis, Organizational Support for Interprofessional Teams in Primary Health Care (Le soutien organisationnel aux équipes interdisciplinaires dans le contexte des soins de santé primaires), dans Building Better Teams: Learning from Ontario’s CHCs (Bâtir de meilleures équipes : apprendre des CSC de l’Ontario), 2007. Toronto. 130 L. S. San Martin-Rodriguez, M. D. Beaulieu, D. D’Amour et M. Ferrada-Videla, The Determinants of Successful Collaboration: A Review of Theoretical and Empirical Studies, 2005. 131 J. Bickford, J. B. Brown, K. Moss et L. Gillis, Nurse PractitionerFamily Physician Collaboration in Ontario CHCs: Challenges and Solutions (La collaboration entre les infirmières praticiennes et les médecins de famille dans les CSC de l’Ontario : difficultés et solutions), dans Building Better Teams: Learning from Ontario’s CHCs (Bâtir de meilleures équipes : apprendre des CSC de l’Ontario), 2007. Toronto. 132 Ressources, trucs et activités visant à favoriser une meilleure collaboration 129 Bâtir de meilleures équipes N. Gierman, S. Jackson, J. Bickford, J. B. Brown, L. Gillis et K. Moss, Health Promotion in Community Health Centres: Silos or Teams (La promotion de la santé dans les centres de santé communautaires : cloisonnement ou équipes ?), dans Building Better Teams: Learning from Ontario’s CHCs (Bâtir de meilleures équipes : apprendre des CSC de l’Ontario), 2007. Toronto. 133 J. Bickford, J. B. Brown, K. Moss et L. Gillis, Nurse PractitionerFamily Physician Collaboration in Ontario CHCs: Challenges and Solutions (La collaboration entre les infirmières praticiennes et les médecins de famille dans les CSC de l’Ontario : difficultés et solutions), dans Building Better Teams: Learning from Ontario’s CHCs (Bâtir de meilleures équipes : apprendre des CSC de l’Ontario). 2007. Toronto. 134 M. E. Laiken, C. Chatalalsingh, J. B. Brown, J. Bickford, K. Moss et L. Gillis, Organizational Support for Interprofessional Teams in Primary Health Care (Le soutien organisationnel aux équipes multidisciplinaires dans le contexte des soins de santé primaires), dans Building Better Teams: Learning from Ontario’s CHCs (Bâtir de meilleures équipes : apprendre des CSC de l’Ontario), 2007. Toronto. 135 N. Gierman, S. Jackson, J. Bickford, J. B. Brown, L. Gillis et K. Moss, Health Promotion in Community Health Centres: Silos or Teams (La promotion de la santé dans les centres de santé communautaires : cloisonnement ou équipes ?), dans Building Better Teams: Learning from Ontario’s CHCs (Bâtir de meilleures équipes : apprendre des CSC de l’Ontario), 2007. Toronto. 136 137 Ibid. K. Moss, J. B. Brown, J. Bickford et L. Gillis, Organizational Growth in CHCs: The “Flattened Hierarchy” (La croissance des CSC : la hiérarchie « horizontale »), dans Building Better Teams: Learning from Ontario’s CHCs (Bâtir de meilleures équipes : apprendre des CSC de l’Ontario, 2007. Toronto. 138 M. E. Laiken, C. Chatalalsingh, J. B. Brown, J. Bickford, K. Moss et L. Gillis, Organizational Support for Interprofessional Teams in Primary Health Care (Le soutien organisationnel aux équipes interdisciplinaires dans le contexte des soins de santé primaires), dans Building Better Teams: Learning from Ontario’s CHCs (Bâtir de meilleures équipes : apprendre des CSC de l’Ontario, 2007. Toronto. 139 130 Ressources, trucs et activités visant à favoriser une meilleure collaboration Bâtir de meilleures équipes J. Bickford, J. B. Brown, K. Moss et L. Gillis, « Challenges to Teamwork in CHCs » (« Les défis posés par le travail d’équipe au sein des CSC »), dans Building Better Teams: Learning from Ontario’s CHCs (Bâtir de meilleures équipes : apprendre des CSC de l’Ontario, 2007. Toronto. 140 141 Ibid. 142 S. Kaner, Facilitator’s Guide to Participatory Decision Making, 1996. Brainwriting : Réunion de recherche d’idées ayant vu le jour en Allemagne dans les années 70 et qui consiste à demander aux participants d’écrire leurs idées sur des feuilles de papier formatées. (source : www.intelligence-creative.com/161_lexique_a_b.html). 143 P. R. Scholtes, B. L. Joiner et B. J. Streiber, The Team Handbook (3e édition,) 2003, p. 3-1. 144 I. Bens, Advanced Team Facilitation: Tools to Achieve High Performance Teams, 2000, p. 66. 145 J. Kouzes et B. Posner, (2002) The Leadership Challenge (3e édition,), p. 194. 146 B. Davidson, Leadership and Interdisciplinary Teams: Ontario Community Heath Centres in Transition (Le leadership au sein des équipes interdisciplinaires : les centres de santé communautaires de l’Ontario vivent une transition), dans Building Better Teams: Learning from Ontario’s CHCs (Bâtir de meilleures équipes : apprendre des CSC de l’Ontario), 2007. Toronto. 147 148 Ibid. 149 G. Yukl, Leadership in Organizations, 1981, p. 7. B. Davidson, Leadership and Interdisciplinary Teams: Ontario Community Heath Centres in Transition (Le leadership au sein des équipes interdisciplinaires : les centres de santé communautaires de l’Ontario vivent une transition), dans Building Better Teams: Learning from Ontario’s CHCs (Bâtir de meilleures équipes : apprendre des CSC de l’Ontario), 2007. Toronto. 150 151 G. Yukl, Leadership in Organizations, 1981, p. 5. Ressources, trucs et activités visant à favoriser une meilleure collaboration 131 Bâtir de meilleures équipes Adaptation d’un document de W. Bennis, On Becoming a Leader, 1989. 152 Adaptation d’un document de W. Bennis et J. Goldsmith, Learning to Lead, 1997. 153 D. Kirkpatrick, Techniques for Evaluating Training Programs (Techniques pour l’évaluation des programmes de formation), dans Training and Development, Alexandria (Virginie), American Society for Training and Development, janvier 1996. 154 T. Fenwick et J. Parsons, The Art of Evaluation: A Handbook for Educators and Trainers, 2000. 155 Adaptation d’un document de T. Fenwick et J. Parsons, The Art of Evaluation: A Handbook for Educators and Trainers, 2000. 156 I. Bens, Advanced Team Facilitation: Tools to Achieve High Performance Teams, 2000, p. 121. 157 D. Ryan, « Tools for Facilitating Health Care Teamwork », dans Multiprofessional Education in the Health Sciences, 2006. 158 Le travail en équipe dans les services de santé : promouvoir un travail en équipe efficace dans les services de santé au Canada. Recommandations et synthèse pour politiques, Fondation canadienne de la recherche sur les services de santé, 2006. 159 132 Ressources, trucs et activités visant à favoriser une meilleure collaboration Bâtir de meilleures équipes Évaluation de ce guide Bâtir de meilleures équipes : des outils pour consolider le travail des équipes interdisciplinaires dans les Centres de santé communautaires Merci de prendre quelques minutes pour nous faire part de votre expérience de l’utilisation du manuel. Vos commentaires seraient appréciés. Veuillez encercler le chiffre qui correspond le mieux à votre évaluation. 1. Pour moi (ou mon équipe), ce guide a été: 1 Peu utile 2 Quelque peu utile 3 Utile 4 Assez utile 5 Très utile 2. Quelles idées présentées vous ont été les plus profitables? 3. Quels sujets ou quelles activités vous ont été le moins utiles? 4. Quelles seraient vos suggestions ou vos recommandations pour améliorer ce guide? Veuillez retourner le formulaire par courriel au [email protected] ou par télécopieur au 416 236-0431, à l’attention de la directrice de la recherche et de l’évaluation. Ressources, trucs et activités visant à favoriser une meilleure collaboration 133 Bâtir de meilleures équipes 134 Ressources, trucs et activités visant à favoriser une meilleure collaboration