Cadre de référence - Enfance

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Cadre de référence - Enfance
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Travail social Suisse
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ACCUEIL PARASCOLAIRE VAUDOIS :
RÉFLEXIONS AUTOUR DES CADRES DE RÉFÉRENCES
Valérie Denisart
Cindy Freymond
Marie-Christine Hirigoyen
Isabelle Houmard
Anne Tirelli - de Muralt
Décembre 2013
Table des matières
Introduction .............................................................................................................. 3 1ère partie ................................................................................................................. 4 Cadre de référence du parascolaire 1 ................................................................................. 4 Les besoins spécifiques des 4-­‐8 ans ...................................................................................... 4 Besoins sociaux: .............................................................................................................................. 4 Besoins de sécurité, de repères : .................................................................................................... 4 Besoins liés au développement physique et moteur de l’enfant: .................................................. 5 Besoin de soutien pour les apprentissages : .................................................................................. 5 Besoins cognitifs : ........................................................................................................................... 5 Besoins psycho-­‐affectifs : ............................................................................................................... 5 Besoins des familles : ...................................................................................................................... 6 Besoin d’avoir du temps hors présence des enfants pour le personnel éducatif : ......................... 6 Cadre de référence du parascolaire 2 ................................................................................. 7 Les besoins spécifiques des 8-­‐12 ans .................................................................................... 7 Sécurité affective ............................................................................................................................ 7 Aide à l’expression et à la compréhension des émotions .............................................................. 8 Autonomie ...................................................................................................................................... 8 Besoin de socialisation .................................................................................................................... 8 Des activités parascolaires variées ................................................................................................. 9 Besoins identiques pour les 4-­‐8 et 8-­‐12 ans ........................................................................ 9 Besoins d’encadrement .................................................................................................................. 9 2ème partie ............................................................................................................. 13 Le personnel d’encadrement ............................................................................................ 13 Sécurité, santé et hygiène ................................................................................................ 16 Exigences pédagogiques, éducatives et organisationnelles ............................................... 17 Liste des mesures de sécurité pour les enfants ................................................................. 18 Conclusion ............................................................................................................... 19 Bibliographie et références ...................................................................................... 20 2
Introduction
Par ces lignes, nous souhaitons apporter des éléments de réponse à :
•
La motion Borloz dont le slogan est « trop de normes tuent les normes »,
•
Préparer les changements liés à la mise en place d’HarmoS
•
La mise en application du nouvel article 63a de la Constitution Vaudoise.
La position d’AvenirSocial (section Vaud) se veut à l’écoute des réalités politiques et
sociétales. Elle garde toutefois au centre de ses préoccupations le bien-être de l’enfant
et de sa famille. A l’école, les classes « enfantines » (CIN) font désormais partie du
cycle « primaire », ce qui remet en question le cadre de référence édicté par l’Office
d’Accueil de Jour de l’Enfance (OAJE) destiné aux 4-6 ans. Jusqu’alors, le cadre du
« préscolaire » faisait foi. Mais n’oublions pas que le « public » du cycle actuel de 1P et
2P reste le même !
Nous allons donc présenter les besoins de ces enfants afin que le futur cadre de
référence puisse y répondre de manière ajustée. Nous développerons également les
éléments qui mettent en perspective les besoins des enfants jusqu’à 12 ans. Il est dès
lors essentiel de réfléchir à la prise en charge des 4-12 ans afin de répondre de
manière appropriée à la mise en place d’Harmos et de l’article 63a de la Constitution
Vaudoise.
Bien que le cadre de référence du « préscolaire » reste le même et ne nécessite pas
de modification à l’heure actuelle, nous conclurons ce travail par des propositions de
changements et d’amélioration pour les trois cadres de référence (préscolaire ainsi que
parascolaire 1 et 2).
Comme hypothèse de travail, nous partons du principe suivant : les groupes d’âge
doivent être répartis comme suit : 0-4 ans/ 4-8 ans / 8-12 ans avec trois cadres de
référence adaptés aux besoins des enfants.
Tout d’abord, cette différenciation répond à des contraintes pratiques, mais elle permet
également de séparer les enfants en fonction de leur niveau de développement. Des
groupes sont formés au sein de ces tranches (nurserie-trotteurs-moyens par exemple)
mais ils répondent à des logiques éducatives concordantes bien qu’évolutives.
Nous nous sommes donc concentrés sur les enfants d’âges scolaires et les avons
répartis en deux groupes distincts que nous nommerons parascolaire 1 et parascolaire
2. Le parascolaire 1 inclut les enfants de 4-8 ans et le parascolaire 2 les enfants de 812 ans. Au travers de ces lignes, nous voulons mettre en perspective la nécessité
d’offrir un accompagnement professionnel, pointu et distinct pour les enfants de 4-8 et
de 8-12 ans. Chaque groupe d’âges a en effet des besoins singuliers. Les enfants
traversent des étapes complexes qui nécessitent un accompagnement approprié. Pour
favoriser un développement harmonieux sur les plans relationnels, psychiques et
affectifs, il est primordial d’offrir un encadrement professionnel, flexible et évolutif.
3
1ère partie
Cadre de référence du parascolaire 1
Les besoins spécifiques des 4-8 ans
Les enfants de 4-8 ans ont des besoins particuliers. Il est indispensable de les
accompagner, de les soutenir et les stimuler sur les plans du développement moteur,
de la socialisation, des sphères émotive et affective, dans l’appréhension des notions
de respect, du partage, de la tolérance (,…). C’est dans la tranche d’âge de 0-6 ans
que la personnalité et les apprentissages primaires s’ancrent et que l’enfant s’intéresse
à assouvir de nouveaux intérêts (besoins secondaires, cf. pyramide de Maslow). Il est
donc essentiel que l’enfant soit accompagné par du personnel formé et conscient de
ces enjeux.
De plus, nous pensons qu’il est bénéfique pour l’enfant d’être accueilli dans une
structure d’accueil qui se trouve à l’extérieur de l’établissement scolaire. Cette
distinction permet à l’enfant de changer de lieux, de s’aérer et d’ainsi concrétiser la
transition: il y a l’école d’une part et la structure d’accueil d’autre part.
Besoins sociaux:
Pour certains enfants, c’est la première expérience en collectivité. Ils découvrent le
grand groupe et une réalité qui se veut différente et complémentaire à l’école. Ils font
l’apprentissage du « vivre ensemble », découvrent les règles et les limites. Pour
trouver sa place dans ce nouvel environnement, l’enfant a besoin d’un
accompagnement sécurisant, individualisé et valorisant.
Pour les autres enfants qui connaissent la vie en collectivité, il est temps d’affirmer sa
personnalité, de trouver sa place dans le groupe, de pouvoir influencer son
environnement direct. L’enfant continue son cheminement vers la construction d’une
identité forte et épanouie.
Besoins de sécurité, de repères :
Le début de l’école réserve son lot de nouveautés. A côté de cette nouvelle réalité,
l’enfant a besoin de continuité, de bénéficier d’un cadre rassurant pour appréhender
positivement ces changements. Le professionnel représente un repère stable dans le
quotidien de l’enfant. Soutenu par sa connaissance du développement de l’enfant et
par ses compétences, l’éducateur cherche à tisser des liens de confiance
indispensables au bien-être du groupe.
L’enfant a besoin de sécurité affective ainsi que d’une certaine proximité avec le
professionnel. Ce dernier peut initier des activités collectives ou individuelles pour
favoriser la cohésion, l’entraide ou l’épanouissement individuel. Le professionnel se
montre à l’écoute des besoins de l’enfant et cherche à y répondre de manière ajustée.
Ainsi, l’enfant se sent en sécurité et profite peu à peu des avantages de la collectivité.
4
Besoins liés au développement physique et moteur de l’enfant:
•
•
•
Certains enfants se trouvent encore au stade de l’apprentissage de la propreté.
Ils ont besoin d’être accompagnés dans ce cheminement. Il est également
nécessaire de leur mettre à disposition des sanitaires et du mobilier adaptés
(notamment pour le repas).
L’enfant continue à développer sa motricité ; il a besoin d’espace pour se
mouvoir, découvrir, développer sa coordination.
Le début de la scolarité soumet l’enfant à un nouveau rythme. Un temps de
repos est dès lors nécessaire dans la journée de l’enfant.
Besoin de soutien pour les apprentissages :
•
•
Les relations entre pairs ne sont pas toujours faciles : l’enfant doit apprendre à
gérer des conflits, des crises et à accepter la frustration ; il a besoin de la
présence d’un professionnel qui sache exercer un rôle de médiateur. Ce
soutien lui permettra de s’affirmer, de développer ses compétences
relationnelles et de gérer ses émotions.
A table, la dynamique est différente pour chaque tranche d’âge. L’adulte
accompagne l’enfant dans la gestion des quantités, à connaître et faire évoluer
ses goûts.
Besoins cognitifs :
•
L’enfant continue son développement intellectuel : il a besoin d’etre
accompagné et soutenu dans son apprentissage par des activiés stimulantes et
adaptées. Il est important que le personnel soit qualifié pour l’assister dans son
évolution et lui donner les moyens de s’investir dans ses sources d’intérêt.
•
L’enfant est intéressé par les jeux symboliques, il imite et s’identifie à ses pairs.
Il est enrichissant pour lui d’être entouré par des enfants de la même tranche
d’age, qui partagent ses centres d’intérêts.
Besoins psycho-affectifs :
L’enfant construit les fondations de sa personnalité. Pour affronter l’Œdipe,
s’affirmer, oser, échanger, donner son avis, il est nécessaire que l’enfant se
sente dans un cadre sécurisant avec des professionnels prévenants et avisés.
•
•
Il est important de respecter le rythme de l’enfant. Le rôle du professionnel est
d’accompagner l’enfant en prenant en compte son stade de développement,
ses forces et ses fragilités.
L’écart existant entre des enfants de 4-8 ans mais n’est pas un frein à
l’épanouissement de chacun. En effet, ces enfants se trouvent dans un champ
5
d’expérimentation assez similaire. De ce fait, les petits peuvent être stimulés et
des attitudes d’entraides peuvent naître de ces interactions. Au contraire, un
trop grand écart d’âge pourrait péjorer cette dynamique constructive. Le risque
est entre autres de soumettre les plus petits à des questionnements inaéquats
pour leur âge ou de les freiner dans leur processus d’émancipation.
Besoins des familles :
•
Le début de l’école réserve également à la famille son lot de bouleversements.
Il est important que le professionnel accompagne le parent dans ce
changement en lui offrant disponibilité, écoute et soutien. Des transmissions de
qualité relatant la journée de l’enfant, des échanges appuyés par une
connaissance théorique sur le développement de l’enfant ainsi qu’une attitude
valorisant la place du parent, représentent autant d’éléments qui contribuent à
développer des liens de partenariat. Rassuré par un accueil professionnel, le
parent pourra ainsi s’impliquer sereinement dans sa journée de travail.
•
Les observations réalisées par l’équipe éducative permettent de dépister
d’éventuelles difficultés chez l’enfant. Les entretiens offrent la possibilité
d’échanger autour de ces problématiques avec la famille afin d’organiser une
prise en charge adaptée. (logopédiste, psychologue, ergothérapeute, etc.)
Besoin d’avoir du temps hors présence des enfants pour le personnel éducatif :
Un minimum de 10% de temps hors présence enfants est nécessaire, comme c’est le
cas actuellement dans le cadre de référence pour le préscolaire.
Ce temps est indispensable pour organiser, planifier, suivre les divers projets
pédagogiques et institutionels. Il permet particulièrement :
•
Le suivi des enfants : l’éducateur a un certain nombre d’enfants en référence.
L’accompagnement de ces enfants se fait sous formes d’objectifs. Pour ceci il
est nécessaire d’observer, d’évaluer le besoin de l’enfant et de s’y adapter. Ces
compétences exigent un certain degré de formation et d’autre part de bénéficier
de temps pour le faire.
•
Il a été démontré que le personnel éducatif a un rôle important dans le
dépistage de difficulté dans le développement de l’enfant : il peut initier des
réseaux par exemple.
•
Le suivi des familles : certains systèmes familiaux requièrent un
accompagnement pluridisciplinaire et la création de réseaux (avec
logopède/pédopsychiatre/enseignant, etc.). Des entretiens avec les familles
sont à mener durant l’année.
•
La mise en place d’activités adaptées aux enfants selon le projet pédagogique. 6
Ces éléments démontrent l’importance de garder le même cadre de référence
initialement nommé « préscolaire » pour les 4-8 ans afin de leur apporter un
accompagnement de qualité.
Nous pensons également essentiel d’offrir des « rites de passage » pour les enfants de
4-12 ans. Le fait de changer de locaux, de faire connaissance avec d’autres règles,
adultes et réalités institutionnelles sont des éléments importants pour marquer
positivement les différentes étapes de l’enfance.
Un sentiment d’appartenance, la prise de responsabilité et le gain de liberté en lien
avec une maturité grandissante tendent à valoriser l’enfant et favoriser la construction
d’une identité saine et forte.
Cadre de référence du parascolaire 2
Les besoins spécifiques des 8-12 ans
Sécurité affective
Jusqu’à 8 ans, l’enfant est protégé par sa pensée magique et son monde enfantin. Dès
7-8 ans, l’enfant entre dans l’âge de raison1 et voit le monde différemment. Il se rend
mieux compte de la réalité de la vie et subit souvent de nombreuses pressions
scolaires et familiales (notes, sports, compétitions, rivalités..). Jusqu’alors encadré par
un enseignant, l’enfant est dorénavant accompagné dans son apprentissage par
plusieurs professeurs. Ce changement offre à l’enfant une palette de repères mais cela
peut également générer de l’inquiétude. C’est un âge où les copains prennent une
place centrale. L’enfant a besoin d’appartenir à un groupe et il se construit par rapport
à l’image que l’autre a de lui. L’enfant se confronte à l’autre et à d’éventuelles
exclusions et moqueries.
C’est également l’âge des prémisses des relations amoureuses, de la préadolescence
et d’une nouvelle image de son corps et de ce que les autres en pensent. Il contient
mieux ses pulsions et des sentiments nouveaux apparaissent grâce à ces nouvelles
relations.
C’est le moment où se consolide l’estime de soi de l’enfant et la sécurité affective en
est la garante.
Un adulte bienveillant et avisé pour débriefer la journée d’école avec l’enfant s’avère
souvent important. L’enfant, plus discret et plus pudique à cet âge, a parfois plus de
difficultés à exprimer ses sentiments qu’un enfant plus jeune. Ainsi, ce dernier a besoin
d’un adulte à l’écoute de ses sentiments, mais également capable d’observer et
comprendre son discours non-verbal. L’éducateur est observateur et garant de ce qui
se passe pour l’enfant à la sortie de l’école, des situations de vie de l’enfant pendant
les moments où il est dans la structure d’accueil. L’éducateur montre qu’il est le lien
entre lui et sa famille. Il se doit d’observer l’enfant et de sentir dans quel état
1
La Construction du réel chez l’enfant, Piaget, J.,Delachaux et Niestlé, NeuchâtelParis, 1938.
7
émotionnel il se trouve. Pour ce faire, l’éducateur doit créer un lien avec chaque enfant
en l’observant, l’écoutant et en lui donnant de l’attention.
Aide à l’expression et à la compréhension des émotions
L’enfant de 8-12 ans a donc beaucoup de besoins psycho-affectifs : besoin
d’appartenance, de soutien, de débriefing et d’écoute active, d’un médiateur lors des
conflits et des confrontations avec les copains, besoin d’avoir confiance en l’adulte qui
l’accompagne. Comme l’enfant de cet âge-là est une personne en devenir qui se
construit par rapport à son vécu, il est nécessaire de privilégier des moments
individualisés pour partager ses émotions. L’adulte référent se doit d’accompagner
l’enfant et de mettre des mots sur ses expériences.
Cette période de vie peut être délicate sur le plan personnel comme sur le plan scolaire
(établissement des relations avec ses pairs, orientation scolaire). Il est important que
l’enfant soit entouré de professionnels avisés qui l’accompagnent et favorisent la
construction d’une identité forte.
Autonomie
Plus l’enfant évolue, plus il est en demande de liberté. Il va donc devoir comprendre
que la liberté s’acquiert par le respect de la liberté des autres personnes qui
l’entourent.
L’enfant de 8-12 ans a grandi. Il a envie de découvrir le monde seul. Il a moins peur
alors qu’il ne se rend pas compte de tous les dangers et n’a pas encore intégré toutes
les règles de vie en société. L’enfant est pratiquement autonome sur le plan physique
mais ne l’est pas encore sur le plan affectif. Dans le même temps, il apprend
également à s’exprimer librement selon ses propres choix.
Il a besoin d’un cadre souple et adapté qui lui permette de faire des expériences de
plus en plus nombreuses d’autonomie physique et affective. Un cadre clair et adapté à
l’âge de l’enfant permet la liberté et le développement de son autonomie. Pour établir
un tel cadre, une confiance mutuelle est indispensable entre l’enfant et le personnel
éducatif.
Besoin de socialisation
A cet âge, l’enfant découvre le monde qui l’entoure et l’autre. Il se confronte au groupe,
à la vie en communauté. Afin que l’enfant évolue sereinement, l’écoute, l’entraide, le
partage et le respect doivent être assimilés.
Les lieux d’accueil parascolaires sont des collectivités dans lesquelles l’enfant va
apprendre les règles de vie en société, soutenu par les éducateurs. Dans ce contexte,
l’enfant a besoin d’un cadre, d’être coaché pour comprendre les normes et valeurs
sociales, le rapport à l’autre.
8
Des activités parascolaires variées
L’enfant de cet âge-là poursuit son développement cognitif, psychomoteur, culturel et
créatif. Il a besoin que la structure d’accueil lui offre des activités variées répondant à
tous ses besoins au travers d’activités créatrices, éducatives, culturelles, sportives,
physiques, culinaires et ludiques.
Les structures d’accueil se doivent d’offrir la possibilité aux enfants de faire leurs
devoirs. En prenant en compte la réalité de la structure (groupes verticaux, nombre
important d’enfants), l’équipe offre un espace le plus approprié possible. Une personne
référente est à disposition des enfants pour les soutenir dans la réalisation de leur
travail. Des retours factuels sur le niveau d’implication des enfants lors de ce moment
peuvent être faits aux parents mais en aucun cas l’équipe n’émet un jugement sur les
compétences scolaires de l’enfant.
Les familles ont besoin d’un encadrement sécurisé pour leurs enfants. elles ont
également besoin d’avoir établi un rapport de confiance avec l’équipe éducative, lien
rendu possible par des retours pertinents sur le quotidien de leur enfant. L’équipe
éducative se doit d’être un soutien à la parentalité sous forme d’échanges et
d’éventuels conseils à la demande des parents.
Pour conclure ces paragraphes autour des besoins des enfants, nous souhaitons
mettre en évidence les derniers éléments nécessaires à la prise en charge qualitative
des enfants de 4-8 ans ET 8-12 ans.
Besoins identiques pour les 4-8 et 8-12 ans
Besoins d’encadrement
Pour répondre aux besoins des enfants et des familles, la structure d’accueil
parascolaire des enfants de 4-8 et 8 -12 ans a besoin de personnes capables de:
•
•
•
•
•
•
•
Observer les enfants pour tendre à une meilleure compréhension de leurs
fonctionnements et besoins
Analyser et faire évoluer la pratique et les actions éducatives
Connaître les théories sur le développement de l’enfant et faire des liens
Mettre en place des projets pédagogiques individualisés
Élaborer le projet pédagogique de l’institution et participer à son évolution
Mettre en place des activités adaptées et en concordance avec le projet
pédagogique
Collaborer avec les familles (entretiens, échanges, soutien).
Le travail dans les structures d’accueil parascolaire est complexe, des compétences
variées sont nécessaires au personnel éducatif. Les niveaux de formation et
d’expérience participent activement à offrir un encadrement adéquat et bénéfique pour
9
l’enfant. Ils favorisent un partenariat de qualité avec le système familial. Nous pensons
primordial de réfléchir au niveau de « maturité des équipes ». Les titres sont importants
mais le degré d’expérience et l’âge sont des éléments essentiels à la constitution d’une
équipe équilibrée et performante. Nous encourageons donc à favoriser une « mixité »
de ces critères lors de l’engagement du personnel.
Il est essentiel de privilégier une part importante d’éducateurs de l’enfance parmi les
équipes éducatives. Les assistants-socio-éducatifs sont d’excellents accompagnants
pour la gestion quotidienne. Ils ne sont toutefois pas formés au suivi approfondi des
enfants, à la construction du partenariat avec les familles et à la gestion des situations
complexes. Afin d’éviter un niveau de stress trop important sur ces professionnels et
dans le but de ne pas surcharger les éducateurs de l’enfance d’une équipe, il est donc
primordial de réfléchir à une répartition juste des niveaux de formation dans les
équipes éducatives. Le personnel non formé peut également apporter un angle de vue
novateur dans les équipes, mais il est essentiel que ses responsabilités soient en
adéquation avec ses compétences.
« Les ASE aident les bénéficiaires à satisfaire leurs besoins ordinaires (alimentation,
soins de base, déplacement), les stimulent à développer leur relation sociale et à
améliorer ou maintenir leur autonomie. (www.orientation.ch) »
« Les EDE encadrent les enfants de moins de 12 ans bien portants ou avec des
besoins spéciaux,… Les EDE assurent les services éducatifs quotidiens (repas,
sommeil, santé) et guident l’enfant dans la découverte de soi, de son environnement et
de la vie en groupe. (www.orientation.ch)
En effet, l’assistant socio-éducatif est un bon accompagnateur formé à satisfaire les
besoins « ordinaires » de l’enfant en complémentarité de l’éducateur formé à satisfaire
les besoins « spécifiques » de l’enfant. Rappelons, de plus, que l’auxiliaire n’a aucune
formation. Seule son expérience et sa clairvoyance feront de cette personne un
professionnel de terrain adéquat. Valoriser ce personnel par la formation doit donc être
et rester une priorité.
De plus, la société évoluant, le personnel éducatif rencontre de plus en plus de familles
et d’enfants présentant des difficultés psychologiques, physiques, socioculturelles et
socioéconomiques. La volonté sociétale et politique est à l’intégration de ces
enfants/familles dans le cursus publique. C’est un élément supplémentaire pour
attester de la nécessité d’avoir du personnel formé sur le terrain.
Pour toutes ces raisons, il est donc indispensable que la majorité du personnel des
structures d’accueil des enfants de 8 à 12 ans soit formé au niveau tertiaire ES ou HES
et dispose tous d’un minimum de 10% de temps de travail en dehors du temps de
présence des enfants.
10
Rappelons que l’être humain ne
peut accéder à des besoins
« supérieurs » si la base, tel que le
sentiment de sécurité n’est pas
garanti. Pour gravir les échelons
des besoins, il est nécessaire que
l’enfant soit accompagné, soutenu
et encouragé. Son estime de soi
peut ainsi grandir et ses centres
d’intérêt se complexifier. Le regard
avisé de l’éducateur de l’enfance
œuvre activement à la prévention.
Pyramide de Maslow
Pour enrichir ce qui précède, nous vous proposons quelques éléments théoriques
issus de recherches récentes:
Une recherche de Santé Publique Suisse (Santé publique Suisse : promotion de la
santé pour la petite enfance : prise de position, 2012) met en évidence sept requêtes
en faveur du développement harmonieux des enfants et du bien-être de la vie familiale.
En voici deux qui nous paraissent particulièrement pertinentes dans le cadre de ce
travail :
La N°2 : Rendre visible l’utilité sociale du travail éducatif
« Les entreprises, les organisations, les autorités d’exécution et les législateurs doivent
accorder davantage d’attention, de valeur et de considération au travail éducatif, qu’il
soit fourni dans le cadre familial ou en dehors. Le soutien à la petite enfance est
extrêmement bénéfique à la société dans son ensemble et à l’économie nationale en
particulier. Les professionnels de la santé publique doivent conférer plus de visibilité à
cette utilité. »
La N°5 : Promouvoir la qualité dans la formation et sur le terrain
« Il ne suffit pas d’accroître le nombre d’offres en matière de soutien à la petite
enfance : il importe également de nettement développer l’assurance de la qualité dans
la formation comme dans la pratique. Il faut également davantage diffuser des
exemples de bonnes pratiques dans le domaine de l’aide et du soutien à la petite
enfance qui ont pour effet de promouvoir la santé ainsi que de développer de
nouveaux programmes. »
11
Lors d’un forum sur le thème « Famille - Education - Formation » en 2008, la
commission fédérale de coordination pour les questions familiales (COFF 2008 :
conclusions et recommandations lors du forum « Familles - Education Formation ») estime que les chances en matière de formation sont inégalement
réparties en Suisse, qu’elles dépendent du contexte social des familles et que les
enfants issus de la migration sont plus défavorisés. Selon la COFF, « l’accueil
extrafamilial et parascolaire améliore les chances de formation (COFF 2008,
p.7ss). La COFF recommande de stimuler les capacités et compétences des enfants et
des jeunes parce que le plus grand potentiel de réduction des inégalités devant la
formation réside dans la petite enfance. Dans un but de prévention de la délinquance
juvénile et d’intégration, elle estime que ..(COFF 2008 p.10) :
« Il faut développer l’accueil extrafamilial et parascolaire… Les structures d’accueil de
jour doivent se transformer en lieux éducatifs. Il faut professionnaliser l’accueil
extrafamilial car la qualité est primordiale. Les structures d’accueil doivent mieux
assurer le soutien et le conseil aux parents. »
Dans une recherche sur l’éducation de la petite enfance en Suisse, l’Unesco (Prof. M. Stamm, 2009, management summary, p. 4) estime que : « C’est pendant les premières années de la vie que se situe la phase la plus
critique du développement de l’enfant, sur le plan social, émotionnel et intellectuel.
La capacité d’apprendre et de réussir dans la vie se façonne pendant la petite
enfance. Ce qui ne se fait pas à ce moment-là ne sera récupéré plus tard qu’au prix
de grands efforts. Au cours des premières années, la prise en charge, mais aussi
l’éducation sont donc des processus d’une importance fondamentale ».
Ainsi, l’étude démontre que les enfants défavorisés ont moins besoin de mesures
de soutien pédagogiques à l’école, répètent moins souvent les classes et adoptent
un comportement moins délinquant.
Selon l’Unesco (Stamm 2009, management summary, p.5)
« Un franc investi dans l’EAJE2 peut rapporter de deux à quatre francs à
l’économie. Les investissements dans l’EAJE sont donc rentables contrairement à
la non-intervention qui est coûteuse pour la société. »
Pour conclure cette réflexion, au niveau vaudois, les familles ont l’avantage aujourd’hui
de bénéficier d’un encadrement parascolaire de qualité. Notre précédent exposé ainsi
que les prises de position de Santé Publique Suisse, l’Unesco et la Commission
fédérale de coordination pour les questions familiales mettent en évidence que les
enfants de 4 à 12 ans ont besoin de continuer de bénéficier d’un accompagnement
éducatif de qualité.
2
Education et Accueil des Jeunes Enfants
12
2ème partie
Les paragraphes qui vont suivre sont destinés à apporter des améliorations au cadre
de référence du préscolaire actuel et des hypothèses de travail autour des cadres de
référence du parascolaire 1 et 2.
Le personnel d’encadrement
Nous pensons utile de développer davantage le point 1.1 relatif à la direction d’une
structure d’accueil.
La direction pédagogique est responsable de répondre aux tâches suivantes :
•
•
•
•
•
•
•
•
Garantir la dimension pédagogique du lieu : l’élaboration du projet pédagogique
avec l’équipe, le respect de celui-ci et le garant de son évolution
Accompagner et superviser l’équipe éducative
Recruter et évaluer le personnel
Réguler la vie institutionnelle
Construire et préserver l’accueil et le lien avec la famille, définir le taux de
placement, le contrat, recueillir les informations, etc.
Coordonner les activités, planifier les temps fort et les rencontres avec les
familles (réunion de parent, fête institutionnelle, entretien, etc.)
Accompagner et assurer le suivi de chaque enfant dans son développement
Créer des outils efficaces pour clarifier le fonctionnement quotidien (listing
présences enfants, tâches qui incombent à chacun, horaires de l’équipe,
calendrier annuel, etc.)
De plus, il semble important de définir quatre rôles complémentaires à la direction :
•
La répondante est une fonction exercée par une professionnelle de la
structure. Elle remplace la direction en son absence et ce, de manière
ponctuelle. Nous proposons que cette « désignation » soit obligatoire dans
toutes les structures.
•
La suppléante a certaines responsabilités au sein de la structure. Elle
remplace la direction en cas d’absence et ce, de façon régulière. Elle bénéficie
d’une reconnaissance financière. Un taux de 30% minimum par site lui est
attribué pour cette tâche. Cette nomination est obligatoire pour toutes les
structures de plus de 4 groupes.
•
L’adjointe ou responsable de site répond à un cahier des charges propre à
sa fonction. Elle remplace la direction de manière régulière et bénéficie d’une
reconnaissance financière. Un taux de 60% minimum par site lui est attribué
pour cette tâche. Cette nomination est obligatoire pour toutes les structures de
plus de 6 groupes.
13
Le point 1.2 soumet les règles en ce qui concerne le taux d’encadrement éducatif des
enfants accueillis. Afin de permettre à la direction de répondre à l’exigence de sa
fonction et d’ainsi offrir un accueil de qualité aux familles, nous proposons les
modifications suivantes :
« Pour la connaissance des enfants (et de leur famille), la supervision des activités
faites avec eux et l’encadrement de l’équipe éducative, la directrice dispose d’un temps
équivalent à 15% par groupe suffisant et assure à cet effet une présence régulière
dans l’institution d’au moins 30% hors taux d’encadrement des enfants au sens du
point 1.2 ci-dessous. Ce pourcentage doit augmenter en fonction de la taille de
l’institution, de sa durée d’ouverture ou de son déploiement sur plusieurs sites. »
Nous proposons de clarifier ce paragraphe comme suit : Le taux de travail de la
direction pédagogique est calculé en rapport avec le nombre d’enfants accueillis. Un
taux minimum de 15% est nécessaire pour la gestion pédagogique de chaque groupe
d’enfants.
Groupe d’enfants
Professionnel
Nombre d’enfants
AU MAXIMUM
Pourcentage attribué
pour
la
gestion
pédagogique
Nursery
1
2
1
2
1
2
1
2
1
2
5 enfants
10 enfants
7 enfants
14 enfants
10 enfants
20 enfants
12 enfants
24 enfants
14 enfants
28 enfants
15%
30%
15%
30%
15%
30%
15%
30%
15%
30%
Trotteurs
Moyens
Ecoliers 1 (4-8ans)
Ecoliers 2 (8-12 ans)
Et ainsi de suite
Comme stipulé au point 1.1 et au-delà de 84 enfants, nous proposons d’organiser des
délégations de responsabilités au sein des groupes.
En ce qui concerne le point sur les apprentis assistants socio-éducatifs et les étudiants
des écoles d’éducateur de l’enfance (ES-HES) (cf.p.6), voici ce que l’on propose :
« Les intervenants mineurs et les apprenants ne comptent pas dans le taux
d’encadrement. Toutefois, pour les remplacements d’une durée inférieure ou égale à 6
mois ponctuels et exceptionnels, les apprentis en dernière année de CFC et les
stagiaires en dernière année ES ou HES peuvent être pris en compte dans le taux
d’encadrement au titres d’auxiliaires. Au surplus, le référentiel de compétences pour le
14
personnel d’encadrement
s’applique».
d’institution
d’accueil
collectif
de
jour
parascolaire
Dans le référentiel de compétences pour la directrice d’un accueil collectif de jour
préscolaire et parascolaire, les titres et expériences professionnel requis sont
présentés (p.12-14).
Pour ce paragraphe, nous proposons les modifications suivantes :
« Toutefois, le CFC d’assistant socio-éducatif est déjà suffisant comme titre
professionnel pré-requis pour la fonction de directrice si le professionnel est engagé
dans la passerelle à l’accession au titre d’éducateur de l’enfance ES lors de son
engagement.
L’institution relève des catégories définies dans les dispositions
particulières mentionnées au point 1.3 a) et b) du cadre de référence pour l’accueil
préscolaire ou si l’institution offre un accueil parascolaire de moins de 16 places. »
Pour le point 1.2 du référentiel et afin de garantir un niveau de qualité et d’exigence
suffisants pour les formations à suivre en tant que direction, il nous semble pertinent de
lister les « formations complémentaires spécifiques » :
•
•
•
•
Gestion d’équipe : CAS ; DAS ; MAS
Direction d’institution de l’enfance Post-Diplôme ES
DAS en Gestion et direction d'institutions éducatives, sociales et sociosanitaires (DAS HES-SO GDIS)
Etc.
En outre, nous proposons de supprimer le paragraphe suivant :
« Toutefois, une telle formation complémentaire spécifique n’est pas exigée de la
directrice d’une institution d’accueil préscolaire relevant des dispositions particulières
du point 1.3 du cadre de référence pour l’accueil préscolaire ou d’une institution
parascolaire accueillant moins de 16 enfants. »
En effet, il nous semble essentiel que toutes les structures d’accueil soient soumises
aux mêmes exigences, y compris celles de petites tailles où dont le temps d’ouverture
est plus restreint. Les familles accueillies requièrent le même niveau de qualité de prise
en charge. La gestion d’une structure sollicite des compétences pointues, de par sa
mission pédagogique mais également administrative.
Au point 2 du référentiel de compétences de la direction, les compétences
nécessaires à la réalisation de cette fonction sont définies. Nous nous questionnons
sur les moyens mis à disposition de l’OAJE pour vérifier l’acquisition de ces aptitudes,
la bonne réalisation des dites formations. Nous proposons que ce paragraphe soit
développé (visite de la structure, sanctions en cas de non-respect de ses exigences,
etc.)
15
Sécurité, santé et hygiène
En ce qui concerne le chapitre sur la sécurité, santé et hygiène, au point 2.2 relatif
aux aménagements techniques, nous proposons les éléments d’améliorations
suivants :
Au point b), nous proposons de corriger la phrase comme suit : « En principe et en
particulier dans les institutions de plus de 48 places, le personnel bénéficie d’un
espace qui lui est réservé. Par ailleurs, dès que le groupe est constitué de 48 enfants
ou plus, il est indispensable de pouvoir bénéficier de plusieurs pièces pour pouvoir
scinder le groupe ».
c) Il est primordial que ces directives rejoignent dès lors les directives et
recommandations concernant les constructions scolaires. Ces dernières sont édictées
par le Département de la Formation et de la Jeunesse (DFJ), conformément à l’article
5 du règlement sur les constructions scolaires primaires et secondaires du 1er juillet
2002. Sachant que les structures parascolaires sont ouvertes de plus en plus souvent
dans des bâtiments scolaires, il est évident que les normes du parascolaire doivent
tendre aux mêmes critères. Ces directives préconisent, par exemple, 4m2 par enfant
dans les classes (minimum 80m2 pour un classe de 20 élèves en moyenne) et non
2m2 comme il est édicté dans le cadre de référence actuel pour le parascolaire. Nous
partons du principe qu’un enfant assis à un bureau en classe n’a pas besoin de plus
d’espace qu’un enfant en structure parascolaire. Bien au contraire, après l’école
l’enfant doit pouvoir bouger, occuper l’espace et se détendre par une dépense
d'énergie physique. Nous proposons donc de nous aligner aux directives scolaires qui
avantagent le groupe d’enfants.
Nous relevons également l’importance de réfléchir consciemment aux espaces mis à
disposition de la collectivité. Nous privilégions l’ouverture de structures de petites à
moyennes envergures afin de favoriser des dynamiques de qualité pour les
bénéficiaires. Dans le cas où l’ouverture d’une grande structure est envisagée, il est
essentiel de prévoir des pièces permettant de scinder les groupes. Pour ce faire, nous
proposons l’organisation suivante : Au-delà de deux « groupes d’enfants» il faut
pourvoir scinder les groupes en 2 salles. Par ex : au-delà de 10 bébés, 2 salles, audelà de 14 trotteurs 2 salles et ains de suite.
16
Exigences pédagogiques, éducatives et
organisationnelles
Au chapitre 3 décrivant les exigences pédagogiques, éducatives
organisationnelles, nous proposons d’ajouter les éléments suivants :
et
« L’autorisation ne peut être délivrée que si l’institution présente un projet institutionnel
comprenant et déclinant les aspects suivants et cela avant l’ouverture de la structure ».
Nous proposons de réorganiser les items comme suit :
a) Organisationnel
b) Infrastructures
c) Economie et viabilité financière
L’autorisation ne peut être délivrée que si l’institution présente un projet pédagogique
comprenant et déclinant les aspects suivants avec un délai de 6 mois afin de permettre
une participation de l’équipe éducative - Valeurs, objectifs, méthodes et activités avec
les enfants, déroulement de la journée, place des parents, place des enfants et des
professionnels.
Le projet doit être réévalué régulièrement.
Lors de la visite annuelle de l’OAJE, la chargée d’évaluation des milieux d’accueil
vérifie l’évolution dudit projet (sous forme de PV de colloques, documents, etc.).
17
Liste des mesures de sécurité pour les enfants
Nous avons finalement réfléchi autour de l’annexe 1 intitulée « liste des mesures de
sécurité pour les enfants ». Nous avons élaboré un tableau utile aux trois cadres de
référence.
valable pour
Préscolaire Parascolaire Parascolaire
Concerne
Mesures (0-4ans)
I (4-8ans)
II (8-12ans) Argumentaire
x
x
x
Portes fenêtres
x
x
x
Fenêtres
x
porte d'entrée
x
Angles
x
Cuisinière
x
Accès à protéger
un enfant de 4 ans ne
maîtrise
pas
sa
x
x
gauche et sa droite,
donc il est difficile de
WC
maîtriser une clef
x
Table à langer
x
x
x
Médicament
Sachant qu'un enfant
de 4 ans mesure 1m10
chaise
en moyenne, il est
x
x
et tables
évident qu'il a encore
X
besoin d'une chaise
Equipement et mobilier
adaptée.
x
x
x
Sols
x
x
x
Aération
x
x
x
Téléphone
x
Prises électriques
x
x
Main-courante
x
x
Barrières
Barreaux de barrières
x
10cm
Barreaux de barrières
x
12 cm
incohérent ? avec le
Espace extérieur
point Barrière
x
x
x
Jeux de plein air
x
x
x
Plantations
Bassins Fixe = étang,
x
x
fontaines
Exemple bac d'eau,
x
Bassins ponctuel
piscine max 2cm eau
x
x
x
Autorisation d'exploiter
18
L’annexe 2 relate les « mesures techniques et organisationnelles exigées par
l’Etablissement Cantonal d’Assurance contre l’incendie et les éléments naturels »
(ECA)
Il nous semble dès lors indispensable qu’une cohérence soit créé entre la
réglementation en lien avec la Loi d’Accueil de Jour de l’Enfance (LAJE), celle relative
à la loi scolaire (LEO) et les normes ECA.
Conclusion
Il nous semble essentiel que le bien-être de l’enfant de sa famille soit le leitmotiv
prioriatire à la révision des cadres de référence du pré- et parascolaire et qu’il orientera
la réponse à donner à la motion « Borloz ».
Rappelons alors l’importante nécessité des compétences de professionnels de niveau
tertiaire en respect des besoins de l’enfant : une éducation adaptée à l’âge, aux stades
de développement, aux expériences antérieures de l’enfant et de ses intérêts,
nécessitant la mise en place d’objectifs réalistes.
Rappelons également que l’accueil collectif est un lieu de prévention structurelle, en ce
sens, il doit se donner les moyens pour offrir des conditions, un environnement naturel
et social propice au développement de l’enfant (création d’un environnement stimulant,
valorisant l’envie naturelle de l’enfant d’apprendre et lui permettant de faire
l’expérience de vie communautaire).
Et pour reprendre les conclusions du rapport de l’Unesco qui rejoignent les nôtres : La
qualité pédagogique d’une institution repose sur 3 axes :
-
Qualité structurelle : formation du personnel, expériences, composition des
groupes, locaux, matériels
Qualité du processus pédagogique : manière d’interagir avec les enfants, la
famille et les interactions entre pairs
Qualité des orientations pédagogiques : convictions et valeurs, représentation
de l’éducation, des enfants, des structures.
Nous espérons vivement que ce document saura retenir l’attention des milieux
concernés et qu’il contribuera à la construction d’un avenir de qualité pour la prise en
charge des enfants.
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Bibliographie et références
• La motion Borloz
http://www.vd.ch/autorites/grand-conseil/seances-precedentes/annee-2009/seancedu-23-juin-2009/developpement-de-la-motion-frederic-borloz/
• La mise en place d’HarmoS
http://www.vd.ch/fileadmin/user_upload/organisation/gc/Seance_du_22_avril_2008/
54_EMPD.pdf
• Article 63a de la Constitution vaudoise.
http://www.vd.ch/fileadmin/user_upload/organisation/dfj/spj/fichiers_pdf/Accueil_par
ascolaire.pdf
•
Promotion de la santé pour la petite enfance : prise de position. Document
élaboré par le groupe spécialisé « Promotion de la santé » de Santé publique
Suisse et approuvé le 22 novembre 2012 par le Comité directeur.
•
Recherche sur l’éducation de la petite enfance en Suisse, Etude de base
élaboré à la demande de la Commission suisse de l’Unesco par Prof. Margrit
Stamm, 2009
http://www.fruehkindlichebildung.ch/fileadmin/documents/forschung/Management_Summary_F.pdf
•
Département fédéral de l’intérieur DFI, Conclusions et recommandations de la
COFF, Forum Questions familiales du 26 juin 2008
•
www.orientation.ch
•
Pyramide de Maslow http://semioscope.free.fr/article.php3?id_article=8
•
Accueil parascolaire et mise en œuvre de la journée continue (63a Cst-Vd) :
état des lieux, pistes et perspectives. Barbara Mali de Kerchove, novembre
2012
•
La Construction du réel chez l’enfant, Delachaux et Niestlé, Piaget, J.,
Neuchâtel-Paris, 1938.
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