Cadre de référence - Enfance
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Cadre de référence - Enfance
Soziale Arbeit Schweiz Travail social Suisse Lavoro sociale Svizzera Lavur sociala Svizra AvenirSocial Section Vaud Av. de l'Eglise-Anglaise 6 CH-1006 Lausanne T. +41 (0) 21 329 08 30 [email protected] www.avenirsocial.ch/fr/vaud ACCUEIL PARASCOLAIRE VAUDOIS : RÉFLEXIONS AUTOUR DES CADRES DE RÉFÉRENCES Valérie Denisart Cindy Freymond Marie-Christine Hirigoyen Isabelle Houmard Anne Tirelli - de Muralt Décembre 2013 Table des matières Introduction .............................................................................................................. 3 1ère partie ................................................................................................................. 4 Cadre de référence du parascolaire 1 ................................................................................. 4 Les besoins spécifiques des 4-‐8 ans ...................................................................................... 4 Besoins sociaux: .............................................................................................................................. 4 Besoins de sécurité, de repères : .................................................................................................... 4 Besoins liés au développement physique et moteur de l’enfant: .................................................. 5 Besoin de soutien pour les apprentissages : .................................................................................. 5 Besoins cognitifs : ........................................................................................................................... 5 Besoins psycho-‐affectifs : ............................................................................................................... 5 Besoins des familles : ...................................................................................................................... 6 Besoin d’avoir du temps hors présence des enfants pour le personnel éducatif : ......................... 6 Cadre de référence du parascolaire 2 ................................................................................. 7 Les besoins spécifiques des 8-‐12 ans .................................................................................... 7 Sécurité affective ............................................................................................................................ 7 Aide à l’expression et à la compréhension des émotions .............................................................. 8 Autonomie ...................................................................................................................................... 8 Besoin de socialisation .................................................................................................................... 8 Des activités parascolaires variées ................................................................................................. 9 Besoins identiques pour les 4-‐8 et 8-‐12 ans ........................................................................ 9 Besoins d’encadrement .................................................................................................................. 9 2ème partie ............................................................................................................. 13 Le personnel d’encadrement ............................................................................................ 13 Sécurité, santé et hygiène ................................................................................................ 16 Exigences pédagogiques, éducatives et organisationnelles ............................................... 17 Liste des mesures de sécurité pour les enfants ................................................................. 18 Conclusion ............................................................................................................... 19 Bibliographie et références ...................................................................................... 20 2 Introduction Par ces lignes, nous souhaitons apporter des éléments de réponse à : • La motion Borloz dont le slogan est « trop de normes tuent les normes », • Préparer les changements liés à la mise en place d’HarmoS • La mise en application du nouvel article 63a de la Constitution Vaudoise. La position d’AvenirSocial (section Vaud) se veut à l’écoute des réalités politiques et sociétales. Elle garde toutefois au centre de ses préoccupations le bien-être de l’enfant et de sa famille. A l’école, les classes « enfantines » (CIN) font désormais partie du cycle « primaire », ce qui remet en question le cadre de référence édicté par l’Office d’Accueil de Jour de l’Enfance (OAJE) destiné aux 4-6 ans. Jusqu’alors, le cadre du « préscolaire » faisait foi. Mais n’oublions pas que le « public » du cycle actuel de 1P et 2P reste le même ! Nous allons donc présenter les besoins de ces enfants afin que le futur cadre de référence puisse y répondre de manière ajustée. Nous développerons également les éléments qui mettent en perspective les besoins des enfants jusqu’à 12 ans. Il est dès lors essentiel de réfléchir à la prise en charge des 4-12 ans afin de répondre de manière appropriée à la mise en place d’Harmos et de l’article 63a de la Constitution Vaudoise. Bien que le cadre de référence du « préscolaire » reste le même et ne nécessite pas de modification à l’heure actuelle, nous conclurons ce travail par des propositions de changements et d’amélioration pour les trois cadres de référence (préscolaire ainsi que parascolaire 1 et 2). Comme hypothèse de travail, nous partons du principe suivant : les groupes d’âge doivent être répartis comme suit : 0-4 ans/ 4-8 ans / 8-12 ans avec trois cadres de référence adaptés aux besoins des enfants. Tout d’abord, cette différenciation répond à des contraintes pratiques, mais elle permet également de séparer les enfants en fonction de leur niveau de développement. Des groupes sont formés au sein de ces tranches (nurserie-trotteurs-moyens par exemple) mais ils répondent à des logiques éducatives concordantes bien qu’évolutives. Nous nous sommes donc concentrés sur les enfants d’âges scolaires et les avons répartis en deux groupes distincts que nous nommerons parascolaire 1 et parascolaire 2. Le parascolaire 1 inclut les enfants de 4-8 ans et le parascolaire 2 les enfants de 812 ans. Au travers de ces lignes, nous voulons mettre en perspective la nécessité d’offrir un accompagnement professionnel, pointu et distinct pour les enfants de 4-8 et de 8-12 ans. Chaque groupe d’âges a en effet des besoins singuliers. Les enfants traversent des étapes complexes qui nécessitent un accompagnement approprié. Pour favoriser un développement harmonieux sur les plans relationnels, psychiques et affectifs, il est primordial d’offrir un encadrement professionnel, flexible et évolutif. 3 1ère partie Cadre de référence du parascolaire 1 Les besoins spécifiques des 4-8 ans Les enfants de 4-8 ans ont des besoins particuliers. Il est indispensable de les accompagner, de les soutenir et les stimuler sur les plans du développement moteur, de la socialisation, des sphères émotive et affective, dans l’appréhension des notions de respect, du partage, de la tolérance (,…). C’est dans la tranche d’âge de 0-6 ans que la personnalité et les apprentissages primaires s’ancrent et que l’enfant s’intéresse à assouvir de nouveaux intérêts (besoins secondaires, cf. pyramide de Maslow). Il est donc essentiel que l’enfant soit accompagné par du personnel formé et conscient de ces enjeux. De plus, nous pensons qu’il est bénéfique pour l’enfant d’être accueilli dans une structure d’accueil qui se trouve à l’extérieur de l’établissement scolaire. Cette distinction permet à l’enfant de changer de lieux, de s’aérer et d’ainsi concrétiser la transition: il y a l’école d’une part et la structure d’accueil d’autre part. Besoins sociaux: Pour certains enfants, c’est la première expérience en collectivité. Ils découvrent le grand groupe et une réalité qui se veut différente et complémentaire à l’école. Ils font l’apprentissage du « vivre ensemble », découvrent les règles et les limites. Pour trouver sa place dans ce nouvel environnement, l’enfant a besoin d’un accompagnement sécurisant, individualisé et valorisant. Pour les autres enfants qui connaissent la vie en collectivité, il est temps d’affirmer sa personnalité, de trouver sa place dans le groupe, de pouvoir influencer son environnement direct. L’enfant continue son cheminement vers la construction d’une identité forte et épanouie. Besoins de sécurité, de repères : Le début de l’école réserve son lot de nouveautés. A côté de cette nouvelle réalité, l’enfant a besoin de continuité, de bénéficier d’un cadre rassurant pour appréhender positivement ces changements. Le professionnel représente un repère stable dans le quotidien de l’enfant. Soutenu par sa connaissance du développement de l’enfant et par ses compétences, l’éducateur cherche à tisser des liens de confiance indispensables au bien-être du groupe. L’enfant a besoin de sécurité affective ainsi que d’une certaine proximité avec le professionnel. Ce dernier peut initier des activités collectives ou individuelles pour favoriser la cohésion, l’entraide ou l’épanouissement individuel. Le professionnel se montre à l’écoute des besoins de l’enfant et cherche à y répondre de manière ajustée. Ainsi, l’enfant se sent en sécurité et profite peu à peu des avantages de la collectivité. 4 Besoins liés au développement physique et moteur de l’enfant: • • • Certains enfants se trouvent encore au stade de l’apprentissage de la propreté. Ils ont besoin d’être accompagnés dans ce cheminement. Il est également nécessaire de leur mettre à disposition des sanitaires et du mobilier adaptés (notamment pour le repas). L’enfant continue à développer sa motricité ; il a besoin d’espace pour se mouvoir, découvrir, développer sa coordination. Le début de la scolarité soumet l’enfant à un nouveau rythme. Un temps de repos est dès lors nécessaire dans la journée de l’enfant. Besoin de soutien pour les apprentissages : • • Les relations entre pairs ne sont pas toujours faciles : l’enfant doit apprendre à gérer des conflits, des crises et à accepter la frustration ; il a besoin de la présence d’un professionnel qui sache exercer un rôle de médiateur. Ce soutien lui permettra de s’affirmer, de développer ses compétences relationnelles et de gérer ses émotions. A table, la dynamique est différente pour chaque tranche d’âge. L’adulte accompagne l’enfant dans la gestion des quantités, à connaître et faire évoluer ses goûts. Besoins cognitifs : • L’enfant continue son développement intellectuel : il a besoin d’etre accompagné et soutenu dans son apprentissage par des activiés stimulantes et adaptées. Il est important que le personnel soit qualifié pour l’assister dans son évolution et lui donner les moyens de s’investir dans ses sources d’intérêt. • L’enfant est intéressé par les jeux symboliques, il imite et s’identifie à ses pairs. Il est enrichissant pour lui d’être entouré par des enfants de la même tranche d’age, qui partagent ses centres d’intérêts. Besoins psycho-affectifs : L’enfant construit les fondations de sa personnalité. Pour affronter l’Œdipe, s’affirmer, oser, échanger, donner son avis, il est nécessaire que l’enfant se sente dans un cadre sécurisant avec des professionnels prévenants et avisés. • • Il est important de respecter le rythme de l’enfant. Le rôle du professionnel est d’accompagner l’enfant en prenant en compte son stade de développement, ses forces et ses fragilités. L’écart existant entre des enfants de 4-8 ans mais n’est pas un frein à l’épanouissement de chacun. En effet, ces enfants se trouvent dans un champ 5 d’expérimentation assez similaire. De ce fait, les petits peuvent être stimulés et des attitudes d’entraides peuvent naître de ces interactions. Au contraire, un trop grand écart d’âge pourrait péjorer cette dynamique constructive. Le risque est entre autres de soumettre les plus petits à des questionnements inaéquats pour leur âge ou de les freiner dans leur processus d’émancipation. Besoins des familles : • Le début de l’école réserve également à la famille son lot de bouleversements. Il est important que le professionnel accompagne le parent dans ce changement en lui offrant disponibilité, écoute et soutien. Des transmissions de qualité relatant la journée de l’enfant, des échanges appuyés par une connaissance théorique sur le développement de l’enfant ainsi qu’une attitude valorisant la place du parent, représentent autant d’éléments qui contribuent à développer des liens de partenariat. Rassuré par un accueil professionnel, le parent pourra ainsi s’impliquer sereinement dans sa journée de travail. • Les observations réalisées par l’équipe éducative permettent de dépister d’éventuelles difficultés chez l’enfant. Les entretiens offrent la possibilité d’échanger autour de ces problématiques avec la famille afin d’organiser une prise en charge adaptée. (logopédiste, psychologue, ergothérapeute, etc.) Besoin d’avoir du temps hors présence des enfants pour le personnel éducatif : Un minimum de 10% de temps hors présence enfants est nécessaire, comme c’est le cas actuellement dans le cadre de référence pour le préscolaire. Ce temps est indispensable pour organiser, planifier, suivre les divers projets pédagogiques et institutionels. Il permet particulièrement : • Le suivi des enfants : l’éducateur a un certain nombre d’enfants en référence. L’accompagnement de ces enfants se fait sous formes d’objectifs. Pour ceci il est nécessaire d’observer, d’évaluer le besoin de l’enfant et de s’y adapter. Ces compétences exigent un certain degré de formation et d’autre part de bénéficier de temps pour le faire. • Il a été démontré que le personnel éducatif a un rôle important dans le dépistage de difficulté dans le développement de l’enfant : il peut initier des réseaux par exemple. • Le suivi des familles : certains systèmes familiaux requièrent un accompagnement pluridisciplinaire et la création de réseaux (avec logopède/pédopsychiatre/enseignant, etc.). Des entretiens avec les familles sont à mener durant l’année. • La mise en place d’activités adaptées aux enfants selon le projet pédagogique. 6 Ces éléments démontrent l’importance de garder le même cadre de référence initialement nommé « préscolaire » pour les 4-8 ans afin de leur apporter un accompagnement de qualité. Nous pensons également essentiel d’offrir des « rites de passage » pour les enfants de 4-12 ans. Le fait de changer de locaux, de faire connaissance avec d’autres règles, adultes et réalités institutionnelles sont des éléments importants pour marquer positivement les différentes étapes de l’enfance. Un sentiment d’appartenance, la prise de responsabilité et le gain de liberté en lien avec une maturité grandissante tendent à valoriser l’enfant et favoriser la construction d’une identité saine et forte. Cadre de référence du parascolaire 2 Les besoins spécifiques des 8-12 ans Sécurité affective Jusqu’à 8 ans, l’enfant est protégé par sa pensée magique et son monde enfantin. Dès 7-8 ans, l’enfant entre dans l’âge de raison1 et voit le monde différemment. Il se rend mieux compte de la réalité de la vie et subit souvent de nombreuses pressions scolaires et familiales (notes, sports, compétitions, rivalités..). Jusqu’alors encadré par un enseignant, l’enfant est dorénavant accompagné dans son apprentissage par plusieurs professeurs. Ce changement offre à l’enfant une palette de repères mais cela peut également générer de l’inquiétude. C’est un âge où les copains prennent une place centrale. L’enfant a besoin d’appartenir à un groupe et il se construit par rapport à l’image que l’autre a de lui. L’enfant se confronte à l’autre et à d’éventuelles exclusions et moqueries. C’est également l’âge des prémisses des relations amoureuses, de la préadolescence et d’une nouvelle image de son corps et de ce que les autres en pensent. Il contient mieux ses pulsions et des sentiments nouveaux apparaissent grâce à ces nouvelles relations. C’est le moment où se consolide l’estime de soi de l’enfant et la sécurité affective en est la garante. Un adulte bienveillant et avisé pour débriefer la journée d’école avec l’enfant s’avère souvent important. L’enfant, plus discret et plus pudique à cet âge, a parfois plus de difficultés à exprimer ses sentiments qu’un enfant plus jeune. Ainsi, ce dernier a besoin d’un adulte à l’écoute de ses sentiments, mais également capable d’observer et comprendre son discours non-verbal. L’éducateur est observateur et garant de ce qui se passe pour l’enfant à la sortie de l’école, des situations de vie de l’enfant pendant les moments où il est dans la structure d’accueil. L’éducateur montre qu’il est le lien entre lui et sa famille. Il se doit d’observer l’enfant et de sentir dans quel état 1 La Construction du réel chez l’enfant, Piaget, J.,Delachaux et Niestlé, NeuchâtelParis, 1938. 7 émotionnel il se trouve. Pour ce faire, l’éducateur doit créer un lien avec chaque enfant en l’observant, l’écoutant et en lui donnant de l’attention. Aide à l’expression et à la compréhension des émotions L’enfant de 8-12 ans a donc beaucoup de besoins psycho-affectifs : besoin d’appartenance, de soutien, de débriefing et d’écoute active, d’un médiateur lors des conflits et des confrontations avec les copains, besoin d’avoir confiance en l’adulte qui l’accompagne. Comme l’enfant de cet âge-là est une personne en devenir qui se construit par rapport à son vécu, il est nécessaire de privilégier des moments individualisés pour partager ses émotions. L’adulte référent se doit d’accompagner l’enfant et de mettre des mots sur ses expériences. Cette période de vie peut être délicate sur le plan personnel comme sur le plan scolaire (établissement des relations avec ses pairs, orientation scolaire). Il est important que l’enfant soit entouré de professionnels avisés qui l’accompagnent et favorisent la construction d’une identité forte. Autonomie Plus l’enfant évolue, plus il est en demande de liberté. Il va donc devoir comprendre que la liberté s’acquiert par le respect de la liberté des autres personnes qui l’entourent. L’enfant de 8-12 ans a grandi. Il a envie de découvrir le monde seul. Il a moins peur alors qu’il ne se rend pas compte de tous les dangers et n’a pas encore intégré toutes les règles de vie en société. L’enfant est pratiquement autonome sur le plan physique mais ne l’est pas encore sur le plan affectif. Dans le même temps, il apprend également à s’exprimer librement selon ses propres choix. Il a besoin d’un cadre souple et adapté qui lui permette de faire des expériences de plus en plus nombreuses d’autonomie physique et affective. Un cadre clair et adapté à l’âge de l’enfant permet la liberté et le développement de son autonomie. Pour établir un tel cadre, une confiance mutuelle est indispensable entre l’enfant et le personnel éducatif. Besoin de socialisation A cet âge, l’enfant découvre le monde qui l’entoure et l’autre. Il se confronte au groupe, à la vie en communauté. Afin que l’enfant évolue sereinement, l’écoute, l’entraide, le partage et le respect doivent être assimilés. Les lieux d’accueil parascolaires sont des collectivités dans lesquelles l’enfant va apprendre les règles de vie en société, soutenu par les éducateurs. Dans ce contexte, l’enfant a besoin d’un cadre, d’être coaché pour comprendre les normes et valeurs sociales, le rapport à l’autre. 8 Des activités parascolaires variées L’enfant de cet âge-là poursuit son développement cognitif, psychomoteur, culturel et créatif. Il a besoin que la structure d’accueil lui offre des activités variées répondant à tous ses besoins au travers d’activités créatrices, éducatives, culturelles, sportives, physiques, culinaires et ludiques. Les structures d’accueil se doivent d’offrir la possibilité aux enfants de faire leurs devoirs. En prenant en compte la réalité de la structure (groupes verticaux, nombre important d’enfants), l’équipe offre un espace le plus approprié possible. Une personne référente est à disposition des enfants pour les soutenir dans la réalisation de leur travail. Des retours factuels sur le niveau d’implication des enfants lors de ce moment peuvent être faits aux parents mais en aucun cas l’équipe n’émet un jugement sur les compétences scolaires de l’enfant. Les familles ont besoin d’un encadrement sécurisé pour leurs enfants. elles ont également besoin d’avoir établi un rapport de confiance avec l’équipe éducative, lien rendu possible par des retours pertinents sur le quotidien de leur enfant. L’équipe éducative se doit d’être un soutien à la parentalité sous forme d’échanges et d’éventuels conseils à la demande des parents. Pour conclure ces paragraphes autour des besoins des enfants, nous souhaitons mettre en évidence les derniers éléments nécessaires à la prise en charge qualitative des enfants de 4-8 ans ET 8-12 ans. Besoins identiques pour les 4-8 et 8-12 ans Besoins d’encadrement Pour répondre aux besoins des enfants et des familles, la structure d’accueil parascolaire des enfants de 4-8 et 8 -12 ans a besoin de personnes capables de: • • • • • • • Observer les enfants pour tendre à une meilleure compréhension de leurs fonctionnements et besoins Analyser et faire évoluer la pratique et les actions éducatives Connaître les théories sur le développement de l’enfant et faire des liens Mettre en place des projets pédagogiques individualisés Élaborer le projet pédagogique de l’institution et participer à son évolution Mettre en place des activités adaptées et en concordance avec le projet pédagogique Collaborer avec les familles (entretiens, échanges, soutien). Le travail dans les structures d’accueil parascolaire est complexe, des compétences variées sont nécessaires au personnel éducatif. Les niveaux de formation et d’expérience participent activement à offrir un encadrement adéquat et bénéfique pour 9 l’enfant. Ils favorisent un partenariat de qualité avec le système familial. Nous pensons primordial de réfléchir au niveau de « maturité des équipes ». Les titres sont importants mais le degré d’expérience et l’âge sont des éléments essentiels à la constitution d’une équipe équilibrée et performante. Nous encourageons donc à favoriser une « mixité » de ces critères lors de l’engagement du personnel. Il est essentiel de privilégier une part importante d’éducateurs de l’enfance parmi les équipes éducatives. Les assistants-socio-éducatifs sont d’excellents accompagnants pour la gestion quotidienne. Ils ne sont toutefois pas formés au suivi approfondi des enfants, à la construction du partenariat avec les familles et à la gestion des situations complexes. Afin d’éviter un niveau de stress trop important sur ces professionnels et dans le but de ne pas surcharger les éducateurs de l’enfance d’une équipe, il est donc primordial de réfléchir à une répartition juste des niveaux de formation dans les équipes éducatives. Le personnel non formé peut également apporter un angle de vue novateur dans les équipes, mais il est essentiel que ses responsabilités soient en adéquation avec ses compétences. « Les ASE aident les bénéficiaires à satisfaire leurs besoins ordinaires (alimentation, soins de base, déplacement), les stimulent à développer leur relation sociale et à améliorer ou maintenir leur autonomie. (www.orientation.ch) » « Les EDE encadrent les enfants de moins de 12 ans bien portants ou avec des besoins spéciaux,… Les EDE assurent les services éducatifs quotidiens (repas, sommeil, santé) et guident l’enfant dans la découverte de soi, de son environnement et de la vie en groupe. (www.orientation.ch) En effet, l’assistant socio-éducatif est un bon accompagnateur formé à satisfaire les besoins « ordinaires » de l’enfant en complémentarité de l’éducateur formé à satisfaire les besoins « spécifiques » de l’enfant. Rappelons, de plus, que l’auxiliaire n’a aucune formation. Seule son expérience et sa clairvoyance feront de cette personne un professionnel de terrain adéquat. Valoriser ce personnel par la formation doit donc être et rester une priorité. De plus, la société évoluant, le personnel éducatif rencontre de plus en plus de familles et d’enfants présentant des difficultés psychologiques, physiques, socioculturelles et socioéconomiques. La volonté sociétale et politique est à l’intégration de ces enfants/familles dans le cursus publique. C’est un élément supplémentaire pour attester de la nécessité d’avoir du personnel formé sur le terrain. Pour toutes ces raisons, il est donc indispensable que la majorité du personnel des structures d’accueil des enfants de 8 à 12 ans soit formé au niveau tertiaire ES ou HES et dispose tous d’un minimum de 10% de temps de travail en dehors du temps de présence des enfants. 10 Rappelons que l’être humain ne peut accéder à des besoins « supérieurs » si la base, tel que le sentiment de sécurité n’est pas garanti. Pour gravir les échelons des besoins, il est nécessaire que l’enfant soit accompagné, soutenu et encouragé. Son estime de soi peut ainsi grandir et ses centres d’intérêt se complexifier. Le regard avisé de l’éducateur de l’enfance œuvre activement à la prévention. Pyramide de Maslow Pour enrichir ce qui précède, nous vous proposons quelques éléments théoriques issus de recherches récentes: Une recherche de Santé Publique Suisse (Santé publique Suisse : promotion de la santé pour la petite enfance : prise de position, 2012) met en évidence sept requêtes en faveur du développement harmonieux des enfants et du bien-être de la vie familiale. En voici deux qui nous paraissent particulièrement pertinentes dans le cadre de ce travail : La N°2 : Rendre visible l’utilité sociale du travail éducatif « Les entreprises, les organisations, les autorités d’exécution et les législateurs doivent accorder davantage d’attention, de valeur et de considération au travail éducatif, qu’il soit fourni dans le cadre familial ou en dehors. Le soutien à la petite enfance est extrêmement bénéfique à la société dans son ensemble et à l’économie nationale en particulier. Les professionnels de la santé publique doivent conférer plus de visibilité à cette utilité. » La N°5 : Promouvoir la qualité dans la formation et sur le terrain « Il ne suffit pas d’accroître le nombre d’offres en matière de soutien à la petite enfance : il importe également de nettement développer l’assurance de la qualité dans la formation comme dans la pratique. Il faut également davantage diffuser des exemples de bonnes pratiques dans le domaine de l’aide et du soutien à la petite enfance qui ont pour effet de promouvoir la santé ainsi que de développer de nouveaux programmes. » 11 Lors d’un forum sur le thème « Famille - Education - Formation » en 2008, la commission fédérale de coordination pour les questions familiales (COFF 2008 : conclusions et recommandations lors du forum « Familles - Education Formation ») estime que les chances en matière de formation sont inégalement réparties en Suisse, qu’elles dépendent du contexte social des familles et que les enfants issus de la migration sont plus défavorisés. Selon la COFF, « l’accueil extrafamilial et parascolaire améliore les chances de formation (COFF 2008, p.7ss). La COFF recommande de stimuler les capacités et compétences des enfants et des jeunes parce que le plus grand potentiel de réduction des inégalités devant la formation réside dans la petite enfance. Dans un but de prévention de la délinquance juvénile et d’intégration, elle estime que ..(COFF 2008 p.10) : « Il faut développer l’accueil extrafamilial et parascolaire… Les structures d’accueil de jour doivent se transformer en lieux éducatifs. Il faut professionnaliser l’accueil extrafamilial car la qualité est primordiale. Les structures d’accueil doivent mieux assurer le soutien et le conseil aux parents. » Dans une recherche sur l’éducation de la petite enfance en Suisse, l’Unesco (Prof. M. Stamm, 2009, management summary, p. 4) estime que : « C’est pendant les premières années de la vie que se situe la phase la plus critique du développement de l’enfant, sur le plan social, émotionnel et intellectuel. La capacité d’apprendre et de réussir dans la vie se façonne pendant la petite enfance. Ce qui ne se fait pas à ce moment-là ne sera récupéré plus tard qu’au prix de grands efforts. Au cours des premières années, la prise en charge, mais aussi l’éducation sont donc des processus d’une importance fondamentale ». Ainsi, l’étude démontre que les enfants défavorisés ont moins besoin de mesures de soutien pédagogiques à l’école, répètent moins souvent les classes et adoptent un comportement moins délinquant. Selon l’Unesco (Stamm 2009, management summary, p.5) « Un franc investi dans l’EAJE2 peut rapporter de deux à quatre francs à l’économie. Les investissements dans l’EAJE sont donc rentables contrairement à la non-intervention qui est coûteuse pour la société. » Pour conclure cette réflexion, au niveau vaudois, les familles ont l’avantage aujourd’hui de bénéficier d’un encadrement parascolaire de qualité. Notre précédent exposé ainsi que les prises de position de Santé Publique Suisse, l’Unesco et la Commission fédérale de coordination pour les questions familiales mettent en évidence que les enfants de 4 à 12 ans ont besoin de continuer de bénéficier d’un accompagnement éducatif de qualité. 2 Education et Accueil des Jeunes Enfants 12 2ème partie Les paragraphes qui vont suivre sont destinés à apporter des améliorations au cadre de référence du préscolaire actuel et des hypothèses de travail autour des cadres de référence du parascolaire 1 et 2. Le personnel d’encadrement Nous pensons utile de développer davantage le point 1.1 relatif à la direction d’une structure d’accueil. La direction pédagogique est responsable de répondre aux tâches suivantes : • • • • • • • • Garantir la dimension pédagogique du lieu : l’élaboration du projet pédagogique avec l’équipe, le respect de celui-ci et le garant de son évolution Accompagner et superviser l’équipe éducative Recruter et évaluer le personnel Réguler la vie institutionnelle Construire et préserver l’accueil et le lien avec la famille, définir le taux de placement, le contrat, recueillir les informations, etc. Coordonner les activités, planifier les temps fort et les rencontres avec les familles (réunion de parent, fête institutionnelle, entretien, etc.) Accompagner et assurer le suivi de chaque enfant dans son développement Créer des outils efficaces pour clarifier le fonctionnement quotidien (listing présences enfants, tâches qui incombent à chacun, horaires de l’équipe, calendrier annuel, etc.) De plus, il semble important de définir quatre rôles complémentaires à la direction : • La répondante est une fonction exercée par une professionnelle de la structure. Elle remplace la direction en son absence et ce, de manière ponctuelle. Nous proposons que cette « désignation » soit obligatoire dans toutes les structures. • La suppléante a certaines responsabilités au sein de la structure. Elle remplace la direction en cas d’absence et ce, de façon régulière. Elle bénéficie d’une reconnaissance financière. Un taux de 30% minimum par site lui est attribué pour cette tâche. Cette nomination est obligatoire pour toutes les structures de plus de 4 groupes. • L’adjointe ou responsable de site répond à un cahier des charges propre à sa fonction. Elle remplace la direction de manière régulière et bénéficie d’une reconnaissance financière. Un taux de 60% minimum par site lui est attribué pour cette tâche. Cette nomination est obligatoire pour toutes les structures de plus de 6 groupes. 13 Le point 1.2 soumet les règles en ce qui concerne le taux d’encadrement éducatif des enfants accueillis. Afin de permettre à la direction de répondre à l’exigence de sa fonction et d’ainsi offrir un accueil de qualité aux familles, nous proposons les modifications suivantes : « Pour la connaissance des enfants (et de leur famille), la supervision des activités faites avec eux et l’encadrement de l’équipe éducative, la directrice dispose d’un temps équivalent à 15% par groupe suffisant et assure à cet effet une présence régulière dans l’institution d’au moins 30% hors taux d’encadrement des enfants au sens du point 1.2 ci-dessous. Ce pourcentage doit augmenter en fonction de la taille de l’institution, de sa durée d’ouverture ou de son déploiement sur plusieurs sites. » Nous proposons de clarifier ce paragraphe comme suit : Le taux de travail de la direction pédagogique est calculé en rapport avec le nombre d’enfants accueillis. Un taux minimum de 15% est nécessaire pour la gestion pédagogique de chaque groupe d’enfants. Groupe d’enfants Professionnel Nombre d’enfants AU MAXIMUM Pourcentage attribué pour la gestion pédagogique Nursery 1 2 1 2 1 2 1 2 1 2 5 enfants 10 enfants 7 enfants 14 enfants 10 enfants 20 enfants 12 enfants 24 enfants 14 enfants 28 enfants 15% 30% 15% 30% 15% 30% 15% 30% 15% 30% Trotteurs Moyens Ecoliers 1 (4-8ans) Ecoliers 2 (8-12 ans) Et ainsi de suite Comme stipulé au point 1.1 et au-delà de 84 enfants, nous proposons d’organiser des délégations de responsabilités au sein des groupes. En ce qui concerne le point sur les apprentis assistants socio-éducatifs et les étudiants des écoles d’éducateur de l’enfance (ES-HES) (cf.p.6), voici ce que l’on propose : « Les intervenants mineurs et les apprenants ne comptent pas dans le taux d’encadrement. Toutefois, pour les remplacements d’une durée inférieure ou égale à 6 mois ponctuels et exceptionnels, les apprentis en dernière année de CFC et les stagiaires en dernière année ES ou HES peuvent être pris en compte dans le taux d’encadrement au titres d’auxiliaires. Au surplus, le référentiel de compétences pour le 14 personnel d’encadrement s’applique». d’institution d’accueil collectif de jour parascolaire Dans le référentiel de compétences pour la directrice d’un accueil collectif de jour préscolaire et parascolaire, les titres et expériences professionnel requis sont présentés (p.12-14). Pour ce paragraphe, nous proposons les modifications suivantes : « Toutefois, le CFC d’assistant socio-éducatif est déjà suffisant comme titre professionnel pré-requis pour la fonction de directrice si le professionnel est engagé dans la passerelle à l’accession au titre d’éducateur de l’enfance ES lors de son engagement. L’institution relève des catégories définies dans les dispositions particulières mentionnées au point 1.3 a) et b) du cadre de référence pour l’accueil préscolaire ou si l’institution offre un accueil parascolaire de moins de 16 places. » Pour le point 1.2 du référentiel et afin de garantir un niveau de qualité et d’exigence suffisants pour les formations à suivre en tant que direction, il nous semble pertinent de lister les « formations complémentaires spécifiques » : • • • • Gestion d’équipe : CAS ; DAS ; MAS Direction d’institution de l’enfance Post-Diplôme ES DAS en Gestion et direction d'institutions éducatives, sociales et sociosanitaires (DAS HES-SO GDIS) Etc. En outre, nous proposons de supprimer le paragraphe suivant : « Toutefois, une telle formation complémentaire spécifique n’est pas exigée de la directrice d’une institution d’accueil préscolaire relevant des dispositions particulières du point 1.3 du cadre de référence pour l’accueil préscolaire ou d’une institution parascolaire accueillant moins de 16 enfants. » En effet, il nous semble essentiel que toutes les structures d’accueil soient soumises aux mêmes exigences, y compris celles de petites tailles où dont le temps d’ouverture est plus restreint. Les familles accueillies requièrent le même niveau de qualité de prise en charge. La gestion d’une structure sollicite des compétences pointues, de par sa mission pédagogique mais également administrative. Au point 2 du référentiel de compétences de la direction, les compétences nécessaires à la réalisation de cette fonction sont définies. Nous nous questionnons sur les moyens mis à disposition de l’OAJE pour vérifier l’acquisition de ces aptitudes, la bonne réalisation des dites formations. Nous proposons que ce paragraphe soit développé (visite de la structure, sanctions en cas de non-respect de ses exigences, etc.) 15 Sécurité, santé et hygiène En ce qui concerne le chapitre sur la sécurité, santé et hygiène, au point 2.2 relatif aux aménagements techniques, nous proposons les éléments d’améliorations suivants : Au point b), nous proposons de corriger la phrase comme suit : « En principe et en particulier dans les institutions de plus de 48 places, le personnel bénéficie d’un espace qui lui est réservé. Par ailleurs, dès que le groupe est constitué de 48 enfants ou plus, il est indispensable de pouvoir bénéficier de plusieurs pièces pour pouvoir scinder le groupe ». c) Il est primordial que ces directives rejoignent dès lors les directives et recommandations concernant les constructions scolaires. Ces dernières sont édictées par le Département de la Formation et de la Jeunesse (DFJ), conformément à l’article 5 du règlement sur les constructions scolaires primaires et secondaires du 1er juillet 2002. Sachant que les structures parascolaires sont ouvertes de plus en plus souvent dans des bâtiments scolaires, il est évident que les normes du parascolaire doivent tendre aux mêmes critères. Ces directives préconisent, par exemple, 4m2 par enfant dans les classes (minimum 80m2 pour un classe de 20 élèves en moyenne) et non 2m2 comme il est édicté dans le cadre de référence actuel pour le parascolaire. Nous partons du principe qu’un enfant assis à un bureau en classe n’a pas besoin de plus d’espace qu’un enfant en structure parascolaire. Bien au contraire, après l’école l’enfant doit pouvoir bouger, occuper l’espace et se détendre par une dépense d'énergie physique. Nous proposons donc de nous aligner aux directives scolaires qui avantagent le groupe d’enfants. Nous relevons également l’importance de réfléchir consciemment aux espaces mis à disposition de la collectivité. Nous privilégions l’ouverture de structures de petites à moyennes envergures afin de favoriser des dynamiques de qualité pour les bénéficiaires. Dans le cas où l’ouverture d’une grande structure est envisagée, il est essentiel de prévoir des pièces permettant de scinder les groupes. Pour ce faire, nous proposons l’organisation suivante : Au-delà de deux « groupes d’enfants» il faut pourvoir scinder les groupes en 2 salles. Par ex : au-delà de 10 bébés, 2 salles, audelà de 14 trotteurs 2 salles et ains de suite. 16 Exigences pédagogiques, éducatives et organisationnelles Au chapitre 3 décrivant les exigences pédagogiques, éducatives organisationnelles, nous proposons d’ajouter les éléments suivants : et « L’autorisation ne peut être délivrée que si l’institution présente un projet institutionnel comprenant et déclinant les aspects suivants et cela avant l’ouverture de la structure ». Nous proposons de réorganiser les items comme suit : a) Organisationnel b) Infrastructures c) Economie et viabilité financière L’autorisation ne peut être délivrée que si l’institution présente un projet pédagogique comprenant et déclinant les aspects suivants avec un délai de 6 mois afin de permettre une participation de l’équipe éducative - Valeurs, objectifs, méthodes et activités avec les enfants, déroulement de la journée, place des parents, place des enfants et des professionnels. Le projet doit être réévalué régulièrement. Lors de la visite annuelle de l’OAJE, la chargée d’évaluation des milieux d’accueil vérifie l’évolution dudit projet (sous forme de PV de colloques, documents, etc.). 17 Liste des mesures de sécurité pour les enfants Nous avons finalement réfléchi autour de l’annexe 1 intitulée « liste des mesures de sécurité pour les enfants ». Nous avons élaboré un tableau utile aux trois cadres de référence. valable pour Préscolaire Parascolaire Parascolaire Concerne Mesures (0-4ans) I (4-8ans) II (8-12ans) Argumentaire x x x Portes fenêtres x x x Fenêtres x porte d'entrée x Angles x Cuisinière x Accès à protéger un enfant de 4 ans ne maîtrise pas sa x x gauche et sa droite, donc il est difficile de WC maîtriser une clef x Table à langer x x x Médicament Sachant qu'un enfant de 4 ans mesure 1m10 chaise en moyenne, il est x x et tables évident qu'il a encore X besoin d'une chaise Equipement et mobilier adaptée. x x x Sols x x x Aération x x x Téléphone x Prises électriques x x Main-courante x x Barrières Barreaux de barrières x 10cm Barreaux de barrières x 12 cm incohérent ? avec le Espace extérieur point Barrière x x x Jeux de plein air x x x Plantations Bassins Fixe = étang, x x fontaines Exemple bac d'eau, x Bassins ponctuel piscine max 2cm eau x x x Autorisation d'exploiter 18 L’annexe 2 relate les « mesures techniques et organisationnelles exigées par l’Etablissement Cantonal d’Assurance contre l’incendie et les éléments naturels » (ECA) Il nous semble dès lors indispensable qu’une cohérence soit créé entre la réglementation en lien avec la Loi d’Accueil de Jour de l’Enfance (LAJE), celle relative à la loi scolaire (LEO) et les normes ECA. Conclusion Il nous semble essentiel que le bien-être de l’enfant de sa famille soit le leitmotiv prioriatire à la révision des cadres de référence du pré- et parascolaire et qu’il orientera la réponse à donner à la motion « Borloz ». Rappelons alors l’importante nécessité des compétences de professionnels de niveau tertiaire en respect des besoins de l’enfant : une éducation adaptée à l’âge, aux stades de développement, aux expériences antérieures de l’enfant et de ses intérêts, nécessitant la mise en place d’objectifs réalistes. Rappelons également que l’accueil collectif est un lieu de prévention structurelle, en ce sens, il doit se donner les moyens pour offrir des conditions, un environnement naturel et social propice au développement de l’enfant (création d’un environnement stimulant, valorisant l’envie naturelle de l’enfant d’apprendre et lui permettant de faire l’expérience de vie communautaire). Et pour reprendre les conclusions du rapport de l’Unesco qui rejoignent les nôtres : La qualité pédagogique d’une institution repose sur 3 axes : - Qualité structurelle : formation du personnel, expériences, composition des groupes, locaux, matériels Qualité du processus pédagogique : manière d’interagir avec les enfants, la famille et les interactions entre pairs Qualité des orientations pédagogiques : convictions et valeurs, représentation de l’éducation, des enfants, des structures. Nous espérons vivement que ce document saura retenir l’attention des milieux concernés et qu’il contribuera à la construction d’un avenir de qualité pour la prise en charge des enfants. 19 Bibliographie et références • La motion Borloz http://www.vd.ch/autorites/grand-conseil/seances-precedentes/annee-2009/seancedu-23-juin-2009/developpement-de-la-motion-frederic-borloz/ • La mise en place d’HarmoS http://www.vd.ch/fileadmin/user_upload/organisation/gc/Seance_du_22_avril_2008/ 54_EMPD.pdf • Article 63a de la Constitution vaudoise. http://www.vd.ch/fileadmin/user_upload/organisation/dfj/spj/fichiers_pdf/Accueil_par ascolaire.pdf • Promotion de la santé pour la petite enfance : prise de position. Document élaboré par le groupe spécialisé « Promotion de la santé » de Santé publique Suisse et approuvé le 22 novembre 2012 par le Comité directeur. • Recherche sur l’éducation de la petite enfance en Suisse, Etude de base élaboré à la demande de la Commission suisse de l’Unesco par Prof. Margrit Stamm, 2009 http://www.fruehkindlichebildung.ch/fileadmin/documents/forschung/Management_Summary_F.pdf • Département fédéral de l’intérieur DFI, Conclusions et recommandations de la COFF, Forum Questions familiales du 26 juin 2008 • www.orientation.ch • Pyramide de Maslow http://semioscope.free.fr/article.php3?id_article=8 • Accueil parascolaire et mise en œuvre de la journée continue (63a Cst-Vd) : état des lieux, pistes et perspectives. Barbara Mali de Kerchove, novembre 2012 • La Construction du réel chez l’enfant, Delachaux et Niestlé, Piaget, J., Neuchâtel-Paris, 1938. 20 21