André Kertész - Esprits Nomades

Transcription

André Kertész - Esprits Nomades
André Kertész
L’éternel amateur au regard émerveillé
« Nous devons tous quelque chose à Kertész». Henri Cartier-Bresson.
Dans l'œuvre de Kertész on perçoit un sens de la douceur de la vie, un
plaisir libre et enfantin dans la beauté du monde et la préciosité de la vue.
Et lui aura plongé dans le monde avec son œil tendre, parfois narquois,
en se considérant toujours comme « un amateur ». Pourtant il fut en
quelque sorte le père spirituel de bien des photographes, Brassaï, Henri
Cartier-Bresson...
Lui était né photographe.
Ses photos sont une contemplation douce et chaude, liée de souvenirs
et de regards attendris, aux choses anodines qui font une vie, aux
personnages anonymes qui se rencontrent au coin d’une rue, comme cet
accordéoniste où ce couple qui resquille pour voir une fête foraine. Et
son œuvre semble tout entière une fête foraine, loin des clameurs et des
drames, lui pourtant qui photographia les tranchées de la Première
Guerre mondiale. Les barbes à papa de la vie simple ont supplanté le
tragique de la vie, sauf quand sa chère femme Élisabeth meurt et alors
le rend inconsolable.
Quand la réalité ne lui agrée pas, il la transforme par des distorsions,
des déformations optiques. Il était un sourire au bout de son appareil
photo il considérait la vie comme « un petit livre de notes, un livre
d'esquisses ».
Ce hongrois au sentimentalisme plutôt slave d’ailleurs, et proche de
Marc Chagall, construisait ses châteaux des sables intérieurs, dans le
temps perdu de visages entrevus. Temps perdu, temps retrouvé, temps
restitué. Cailloux blancs pour cheminer parmi les hommes et se perdre
en eux.
Aussi André Kertész, malgré sa longue vie, (1894-1985), ne sera jamais
vieux. Éternel enfant même du haut de ses 90 ans, continuait à admirer,
les yeux écartillés, émerveillés, le monde autour de lui, comme une
offrande. Vieux chêne noué de sagesse et de nostalgie, il voulait
toujours rendre hommage avec tendresse, compréhension, empathie
profonde, candeur aussi fraîche que le ruisseau qui avait dû traverser
son enfance, comme au début du siècle il continuait à photographier
doucement à l’oreille du monde.
Les choses et les êtres il ne les restitue pas comme réel brut et objectif.
Il les auréole de sa tendresse, de son interprétation, de sa tendre vision.
Je ne documente jamais, je donne une interprétation.
Il a donc photographié au travers d’un regard d’enfant, comme s’il avait
contemplé le monde au travers d’une agathe irisée d’amour.
Et il aura en sorte façonné le style de la photographie moderne, sans le
vouloir, simplement par spontanéité, amour des autres. Il aura frôlé les
comètes ardentes du surréalisme, des autres avant-gardes européennes
des années 1920, sans s’y perdre. Il a réalisé dans sa farouche
indépendance ce qui s’appellera la « poésie photographique ».
Marginal, souvent oublié pendant longtemps jusqu’aux années 60, lui le
mal aimé, le déraciné, il commence à revenir au premier rang de
l’histoire de la photographie, et des expositions, dont celle exceptionnelle
du Jeu de Paume en février 2011, l’ont remis au premier plan. Non pas
seulement comme le promeneur des rues de Paris avec son complice
Pierre Mac Orlan, mais comme celui qui dès les années 1920 a changé
la face de la photographie. Pionnier il fut, mais il demeure notre ami
proche, inventeur de la photographie « spontanée ». Ce maître est notre
part manquante d’enfance. Lui « l’éternel amateur » est une leçon de
sagesse, d’humour tendre, de vie dans le bonheur des simples et des
mille détails qui la tissent. Il restera comme l’arpenteur des territoires de
l’intime.
Les plus belles photos sont celles que je n’ai jamais prises. Kertész
La marelle des jours
Je fais des photographies, c'est tout. (Kertész)
C’est à la Médiathèque de l'architecture et du patrimoine (ministère de la
Culture), que sont conservées les archives d'André Kertész, données à
l'État français en 1984, un an avant sa mort. Mais juste un petit tour dans
la marelle de sa vie.
Et avant d’égrener quelques dates, il faut s’émerveiller de cet itinéraire
qui amènera le jeune juif hongrois jusqu’au panthéon de la photographie.
Il y eut d’abord les années heureuses en Hongrie (1894-1925), « Ma
jeunesse en Hongrie est pleine de souvenirs doux et chauds ».
Dès 1912 il commence à prendre des photographies avec son frère Jeno.
S’il est envoyé sur le front de la guerre en 1914, ce ne sont pas les
scènes de batailles ou d’héroïsme, qu’il restitue, mais les humbles
événements, répétitifs et anodins qui font la vie et la survie dans les
tranchées.
Quand après bien des accumulations d’expérience, une de ses images
est publiée en 1925, il y voit un signe fort du destin et s’en va vers Paris,
déjà sûr de sa technique et de sa fascination pour les déformations
optiques. La plupart des sujets de cette époque sont surtout son frère, sa
famille, son environnement immédiat.
Ses négatifs de l’époque hongroise ont été détruits en partie, mais on a
retrouvé une part significative du Kertész de cette époque, et c’est déjà
tout Kertész. Exerçant malgré lui un obscur travail à la Bourse du
commerce, il attend le moment où il sera libre d’être photographe à
plein-temps. Il rencontre déjà Erzébet Salamon qui plus tard sera sa
chère Élisabeth. Il se fiance d’ailleurs avec elle, mais la laisse à
Budapest pour tenter l’aventure parisienne.
Une de ses photos est publiée avec succès. Fort de ce signal du destin il
décide de partir à Paris.
À Paris (1925-1936) il découvre la vie trépidante et les cercles de
compatriotes hongrois d’émigrés. Puis il se lie avec Mondrian et d’autres
artistes. C’est lui qui va initier Brassaï qui lui doit tout, surtout la
découverte de la photographie de nuit et des détails les plus infimes.
Il se lance aussi bien dans les natures mortes, les nus, des portraits
nombreux, les vues de studio, les recherches sous l’influence du
surréalisme. Il joue alors des apparences par les miroirs, les ombres, les
doubles, les distorsions, les jeux infinis de reflets. Tout devient pour lui
restitution au-delà des simples apparences.
Il est alors l’une des figures de proue de l'avant-garde photographique. Il
déambule dans les rues de Paris, les architectures le fascinent, les
squares la nuit le retiennent, les places, les hommes sous la pluie, tout
est pour lui réalisme poétique et interprétation tendre de la vie qui va.
Il est célèbre et reçoit de nombreuses commandes soit pour des portraits
de gens en vue. Mais il se livre à ses recherches sur le grotesque des
corps déformés et qui livrent alors plus leurs vérités que simplement
photographiées en tant que simples modèles de studio immobiles.
Son adieu à Paris il le fait dans un livre mémorable Paris vu par André
Kertész, sur un texte de Pierre Mac Orlan. Là tout est dit de ses
déambulations poétiques.
Il est alors contacté par la grande agence américaine Keystone et tente
l’aventure américaine.
Il va s’établir à New York (1936-1962), en laissant ses négatifs à des
amis dans le Lot-et-Garonne. Il ne les reverra qu’après 30 ans !
Mais aux États-Unis tout est à refaire pour cet éternel apatride, et le
puritanisme ambiant lui censure ses séries de « distorsions ». Il ne dévie
pas de sa route et de sa fenêtre en 1952 il a vue sur le Washington
Square qui deviendra un de ses sujets favoris, rappelant les photos
prises à Paris. Il s’adonne à la couleur dès 1955. En tant qu’Hongrois, , il
est considéré comme un ennemi pendant la Seconde guerre mondial.
Pour gagner sa vie, il fait des photographies de commandes pour le
magazine House & Garden. Ce « travail d’esclave » va durer 20 ans.
Toute sa vie il regrettera amèrement d’avoir choisi l’Amérique. Il vivra en
solitaire sa nostalgie, sa non-reconnaissance.
Mais l’appel de l’Europe, plus apte à saisir son génie, lui fait retourner un
temps de l’autre côté de l’océan, surtout qu’il a pris sa retraite. Et une
nouvelle floraison de son œuvre surgit alors, (1963-1985). Ce que ses
biographes ont appelé son renouveau. Pourtant il continuait sur sa
même voie, mais après tout cette période d’oubli, presque trente ans, il
est comme une fontaine claire qui renaît pour les gens. La Biennale de
Venise en 1963 le consacre, et une rétrospective individuelle au MoMA
en 64 lui rend hommage. Puis à Paris, il retravaille ses négatifs
abandonnés en 1936.
Il voyage avec sa deuxième épouse, Élisabeth, qui meurt en 1977 des
suites d’un cancer. Le choc est rude, et par dérivation il se lance dans
les photos polaroïd, ou les hommages au travers de statuettes
photographiées depuis sa fenêtre.
Le reste de sa vie, il continue à photographier la vie qui s’écoule et qu’il
retient dans ses images.
On a remarqué qu’à la fin de sa vie « son anglais et son français restent
pauvres, et son hongrois s'est détérioré : la photographie devient, au
sens propre, la seule grammaire avec laquelle il peut encore
composer. » (Bartholomé Girard). Et il continue à nous dire l’ineffable
avec sa grammaire.
Mon anglais est mauvais. Mon français est mauvais. La photographie est
ma seule langue.
Quelques repères d’après Noël Boursier
1894 : Andor (André) Kertész naît le 2 juillet à Budapest, dans une
famille de la bourgeoisie juive aisée et non pratiquante. Son père Ligot,
meurt de tuberculose en 1905.
1912 : Diplômé de l’Académie de commerce de Budapest malgré son
peu de goût pour les études, il occupe un emploi à la Bourse. Il achète
son premier appareil photographique. et commence à prendre des
scènes de rue et de campagne.
1914-1918 : Soldat dans l’armée austro-hongroise, il est blessé en 1915.
Il photographie la vie quotidienne des soldats. Une partie de ses négatifs
est détruite durant la révolution hongroise.
1918-1925 : Il reprend son emploi à la Bourse du commerce et
photographie sa famille, ses amis et la campagne hongroise.
1925 : Il arrive à Paris au mois de septembre et s’installe à
Montparnasse où Ii fréquente les milieux littéraires et artistiques d’avantgarde et commence à photographier ses amis hongrois, les ateliers
d’artistes, les scènes de rue, les cafés, les jardins de Paris.
1926 : Il rencontre Brassaï. Il s’installe 5, rue de Vanves où il restera
jusqu’en 1928. Il se marie avec Roza Klien (Rogi André) photographe
elle aussi. Mais deux ans plus tard il divorce.
1926-1936 : Il travaille comme photographe indépendant pour des
magazines et réalise de nombreux portraits (Mondrian, Léger, Chagall,
Zadkine, Lurçat, Calder, Brancusi, Colette, Eisenstein, Tzara, etc.)
1927 : Première exposition à la galerie d’avant-garde Au Sacre du
printemps à Paris.
1928 : Il achète son premier Leica. Il épouse Rózsa Klein, photographe
connue sous le nom de Rogi André.
1928-1935 : Il est l’un des principaux collaborateurs du magazine Vu
pour lequel il effectue de nombreux reportages : Paris, L’Île-de-France,
la Corse, la Normandie, la Savoie, la Bretagne, Lyon...
1933 : Il épouse Élisabeth Saly (Salamon). Publication de son premier
livre, Enfants, avec un texte de Jaboune. Il réalise, pour le magazine Le
Sourire, la série des Distorsions.
1936 : André Kertész part pour New York pour honorer un contrat avec
l’agence Keystone, qu’il résilie l’année suivante.
1937 : Première exposition personnelle à New York, à la PM Gallery.
Début de sa collaboration avec les magazines Harper’s Bazaar, Vogue,
Town and Country, The American Magazine, House and Garden,
Collier’s, Coronet, Look.
1941 : En raison de sa nationalité, il est interdit de publication pendant
plusieurs années. Le Museum of Modern Art est le premier musée
américain à acheter une photographie de Kertész à l’occasion de
l’exposition « Image of Freedom ».
1944 : Il obtient la nationalité américaine.
1949 : Il signe un contrat d’exclusivité avec les éditions Condé Nast à
New York : il réalise essentiellement des photographies d’architecture
intérieure.
1952 : Il s’installe 2.Cinquième Avenue. Il commence, sur le thème de
Washington Square, une série de photographies personnelles qu’il
poursuivra jusqu’à sa mort et qui fera l’objet d’un livre en 1975.
1962 : Il décide de résilier son contrat avec les éditions Condé Nast et de
se consacrer à son œuvre personnelle.
1963 : André Kertész retrouve ses négatifs des périodes hongroise et
française cachés pendant la guerre dans un château du Sud de la
France.
1964 : Exposition au Museum of Modern Art de New York, organisée par
John Szarkowski.
1963-1976 : Il continue de photographier New York de sa fenêtre.
1975 : Invité d’honneur des Rencontres internationales de la
photographie d’Arles. Dès lors et jusqu’en 1984, il effectuera de
fréquents voyages en France.
1977 : Élisabeth meurt le 21 octobre. Parmi ses cendres la photo de1931
des retrouvailles avec Ketész est déposée.
1979-1981 : Dans son appartement new-yorkais, il réalise avec un
Polaroïd une série de natures mortes qui sera publiée sous le titre From
my WIndow.
1982 : Il reçoit à Paris le Grand Prix national de la photographie. Sortie
du livre Hungarian Memories d’après les archives hongroises retrouvées.
1984 : André Kertész signe le 30 mars l’acte de donation à l’État français
(ministère de la Culture) de l’ensemble de ses négatifs et de sa
correspondance. Dernier voyage à Budapest à l’occasion du Festival de
printemps.
1985 : Présentation de l’exposition « André Kertész of Paris and New
York » à l’Art Institute de Chicago et au Metropolitan Museum of Art de
New York.
André Kertész meurt le 28 septembre à son domicile new-yorkais.
1987 : Arrivée à Paris de l’ensemble des négatifs et des archives
constituant la donation André Kertész. L’Association française pour la
diffusion du patrimoine photographique rattachée à la Mission du
patrimoine photographique (ministère de la Culture) est chargée de
conserver et de diffuser le fonds Kertész.
Ainsi se déroule la trajectoire de ce « frère voyant ».
Le carnet de bord de ses états d’âme
C’est ce que nous sommes tous, des amateurs. On ne vit jamais assez
longtemps pour être autre chose. (Charlie Chaplin)
On connaît bien sûr ses livres sur les rues et les villes, moins ses
recherches sur les distorsions des années 1930-1932, sa fascination
pour le polaroïd dans les années 1979-1984, son mémorial à sa femme
au travers des icônes photographiées du haut de son appartement à
New York.
Mais en fait depuis ses années hongroises jusqu’à la fin de sa carrière il
n’a pas vraiment changé ni d’esthétique ni de pratique photographique.
Il est d’usage de distinguer trois périodes fort distinctes de son œuvre
photographique : Budapest 1914-1925 ; Paris 1925-1936 ; New York
1936-1985.
Mais tant d’éléments communs sont présents, dont son regard sur les
êtres et les rues, les objets, les atmosphères. Et même son travail pour
les magazines, VU particulièrement, fait émerger au travers des
commandes imposées, son regard unique.
Le quotidien dans ses mille éclats, ses anecdotes simples est sublimé,
rendu à portée d’amour et de partage. Il ne se voulait pas un virtuose de
la photo, mais un passeur vers l’étrange ou l’anodin qui a tant à nous
révéler de nous et des autres. Seul le hasard, l’étrange l’attire. Il n’établit
pas de hiérarchie dans ce qu’il entrevoit et fixe tous ce qui l’émeut.
Seul ce qui va passer, disparaître, une fois la photo prise le retient.
Il devient l’alchimiste de l’éphémère.
Que ce soit dans la quasi-invention du reportage photographique (1928)
aux sujets personnels, partout les yeux d’André Kertész nous suivent et
nous révèlent les paillettes de poésie en chaque chose. Il ne met jamais
en scène, mais son génie de la lumière et de la composition fait surgir la
clarté de l’image.
Maintenant que tant de ses photos sont devenues des icônes inscrites
en nous (la fourchette, Chez Mondrian, quelques distorsions, les squares
de Paris la nuit,...), il faut se souvenir de celui qui aura passé toute sa vie
en éveil à percevoir l’intimité du monde.
« Dans l'œuvre de Kertész on perçoit un sens de la douceur de la vie, un
plaisir libre et enfantin dans la beauté du monde et la préciosité de la
vue. »
Cet éternel émigré avait su baliser ses sentiers perdus de tous les
cailloux blancs de ses visions tendres. Il se proclamait, et il l’était
vraiment, autodidacte complet. Il était ce débutant qui découvre le
monde, encore et encore.
Il ne voulait pas copier les autres, mais expérimenter pour mieux dire ce
qu’il ressentait. Pendant plus de 70 ans, il a appuyé sur le déclencheur
du cœur du monde. Par intuition, par illumination, sans préméditation
exagérée, sauf quand il veut capturer un parc sous la neige, des traces
de pas, des réverbères perdus dans nos nuits.
« A chaque fois que Kertész déclenche, je sens mon cœur battre »
(Henri Cartier Bresson)
Ses images sont une plongée tendre dans le monde, photographiées au
travers d’un regard d’enfant, sa candeur, sa douceur de fontaine
éternelle.
Je ne documente jamais, j'interprète toujours avec mes images.
J'interprète ce que je ressens à un moment donné. Pas ce que je vois,
mais ce que je ressens. Je photographie ce qui me captive comme
sentimental-né, heureux ainsi, peut-être sans place dans la réalité
actuelle. (Kertész on Kertész : a Self-Portrait, 1985)
En fait André Kertész n’a jamais photographié, il n’a fait que mettre en
images ce qu’il ressentait. Timide, homme libre, homme seul, il a
traversé presque tout le vingtième siècle avec son mélancolique sourire,
sa bonté.
Il vogue sur ses émotions et non sur le réel et son œuvre demeure le
carnet de bord de ses états d’âme. C’est le piéton de la vie immédiate,
toujours aux aguets d’une image étrange.
Mes images n’auront été qu’un journal intime visuel.
Il y a une association inexplicable entre moi et ce que je vois.
Gil Pressnitzer
Sources : - Article Fenêtre sur cœur de Bartholomé Girard
http://www.lintermede.com/exposition-andre-kertesz-jeu-de-paumeretrospective-biographie-parcours.php
- Kertész A ninetieth Birthday Celebration, National Museum
Photography, Bradford Wets Yorshire
Bibliographie
En français, sélection succincte
Kertész de Annie-Laure Wanaverbecq et Michel Frizot, Hazan, 2010
André Kertész, Danielle Sallenave : Actes Sud, Photo poche, 2007
André Kertész : la biographie d'une œuvre, Pierre Borhan, Seuil, 1994
André Kertész, Nöel Bourcier, Phaidon, 2001
L'odyssée d'une icône : Trois photographies d'André Kertész, Anne de
Mondenard, Actes Sud, 2006
André Kertész: Le photographe à l'œuvre, Evelyne Proriol, PUL
Lyon,1997
André Kertész, textes Mac Orlan, Éditions D'Histoire et D'Art, 1934
André Kertész, Ma France, La Manufacture, 1990
André Kertész, Könemann, 1998
André Kertész, A ma fenêtre, Herscher, 1981
André Kertész, Distorsions, Chêne, 1976
André Kertész : Toulouse, du 1 au 31 avril 1979, Galerie municipale du
Château d'eau
André Kertész, made in USA, Éditions PC 2003
André Kertész, soixante ans de photographies. Nicole Dicrot, Chêne,
1972
En d’autres langues
André Kertész A Lifetime of Perception, Harry N Abrams, 1982
André Kertész, On reading, W. W. Norton & Company, 2008
André Kertész - I Grandi Fotografi, Serie Argento.1983
André Kertész, Birds, New York : Mayflower Books, 1979
André Kertész, Landscapes, New York : Mayflower Books, 1979

Documents pareils