Dossier de presse - Association du Méjan
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Dossier de presse - Association du Méjan
Matinées & Soirées Musicales d’Arles Chapelle du Méjan s u o -v Ab on z ne Orchestre d’Avignon Quatuor Akilone Quatuor Modigliani Alain Altinoglu Jean-François Heisser Jean-Frédéric Neuburger Marc Coppey Ensemble Musicatreize La Loge Olympique La Rêveuse Mathieu Herzog Augustin Dumay Svetlin Roussev Miguel Da Silva Henri Demarquette… Dossier de presse Saison 2015-2016 20 15 -2 01 6 Dossier de presse Soirées & Matinées musicales d’Arles Saison 2015 - 2016 Une nouvelle saison s’annonce à la chapelle du Méjan : dix-neuf concerts d’artistes à la renommée internationale et de nouveaux talents, programmés par son directeur artistique Jean-François Heisser, se succèderont dans ce lieu à l’acoustique exceptionnelle et baigné d’un esprit de simplicité et convivialité. Fidèle à sa ligne directrice, l’Association du Méjan nous invite cette année encore à redécouvrir des œuvres du grand répertoire classique, mais aussi à découvrir des créations contemporaines, comme la Sonate à deux pianos de Mantovani, jouée le dimanche 10 janvier en création mondiale. Nous avons le plaisir cette année d’accueillir notamment les quatuors AKILONE et MODIGLIANI les pianistes Alain ALTINOGLU, Jean-François HEISSER et Jean-Frédéric NEUBURGER, l’ENSEMBLE MUSICATREIZE, LA LOGE OLYMPIQUE, LA RÊVEUSE Marc COPPEY, Mathieu HERZOG en direction ... Notre public retrouvera les temps forts du Méjan la JOURNÉE QUATUOR en novembre, la XXXIe SEMAINE SAINTE EN ARLES avec trois concerts exceptionnels, Mais aussi un week-end spécial de 8 concerts en janvier WEEK-END INTÉGRALE 32 SONATES DE BEETHOVEN et le concert de fin de saison, réunissant en trio de grands solistes virtuoses Augustin DUMAY, Miguel DA SILVA, Henri DEMARQUETTE Notre premier rendez-vous aura lieu le dimanche 11 octobre 2015 à 11 heures pour le premier petit-déjeuner traditionnel, préambule gourmand très apprécié au concert de l’Orchestre Régional Avignon-Provence, où le violon sera à l’honneur avec la soliste Cordelia Palm. Dimanche 11 octobre 2015 à 11 heures ORCHESTRE RÉGIONAL AVIGNON-PROVENCE SAMUEL JEAN, direction CORDELIA PALM, violon Wolfgang Amadeus Mozart : Ouverture des Noces de Figaro, K. 492 Félix Mendelssohn : Concerto pour violon n°2 en mi mineur opus 64 Ludwig van Beethoven : Symphonie n° 1, opus 21 Fondé à la fin du XVIIIe siècle, l’Orchestre Régional Avignon-Provence (ORAP) appartient à ces orchestres qui, depuis longtemps, structurent la vie musicale française et y accomplissent les missions de service public. Fort de ses deux cents ans d’existence, il est une vitrine culturelle incontournable de la ville d’Avignon, de la communauté d’agglomération du Grand Avignon, du département de Vaucluse et de la région Provence-Alpes-Côte d’Azur. Inspiré du Mariage de Figaro de Beaumarchais, Le Nozze di Figaro de Wolfgang Amadeus Mozart furent créées à Vienne le 1er mai 1786. L’ouverture en ré et dans un seul mouvement, Presto, entraîne d’emblée l’auditeur dans le tourbillon de la “folle journée” que vont vivre Suzanne et Figaro. Les interventions pleines d’ironie des vents, le rythme persistant des croches, une montée chromatique que rien ne semble pouvoir arrêter : dès les premières mesures, nous sommes en présence d’une musique irrésistible. Sous l’impulsion de Philippe Grison, et de Samuel Jean, son premier chef invité, l’Orchestre Régional Avignon-Provence rayonne désormais sur son territoire, en France et à l’étranger. Le Concerto pour violon n°2 en mi mineur de Félix Mendelssohn fut achevé en 1838. D’une merveilleuse inspiration, cette partition aura conquis la renommée universelle sur un malentendu : maint virtuose de l’archet y a brillé pour sa propre gloire, alors que l’œuvre – tant par son naturel que par les raffinements du style concertant – exige une interprétation en toute sobriété. Il ne fait aucun doute qu’avec ce concerto, Mendelssohn ait réédité son rare exploit du Songe d’une nuit d’été, et que la place de choix qu’occupe l’ouvrage dans la littérature romantique pour violon soit amplement méritée. En tant que premier chef invité de l’Orchestre Régional Avignon-Provence, Samuel Jean contribue très largement à la renaissance et à la reconnaissance, par le public et la critique, de cette formation riche de deux siècles d’histoire comme l’attestent les récents concerts de l’orchestre au festival international de la Roque d’Anthéron (avec le pianiste Jean-François Heisser) et au festival d’Avignon dans la cour du Palais des Papes avec le comédien Guillaume Gallienne. Née à Tübingen dans une famille de musiciens, Cordelia Palm entre à treize ans à l’Ecole Supérieure de Musique de Karlsruhe. Elle poursuit ses études à la Juilliard’s School de New York. Elle est ensuite engagée comme soliste à l’ORAP, et joue parallèlement dans des formations de musique de chambre. © Cedric Delestrade DR Composée en 1799, la Première Symphonie de Ludwig van Beethoven reçut un accueil contradictoire, oscillant entre enthousiasme et indignation. Cette partition ne se distingue pas encore de la production courante dont les chefs-d’œuvre sont dus à Haydn et Mozart. La coupe demeure traditionnelle, et l’orchestre est typiquement haydnien. Toutefois, quelques particularités révèlent le génie beethovénien prêt à s’affirmer, une singularité faite de plusieurs détails qui sans doute choquèrent les premiers auditeurs. DR JOURNÉE QUATUORS Dimanche 15 novembre 2015 à 11 heures “Jeunes talents” QUATUOR AKILONE Elise De-Bendelac, violon Emeline Concé, violon Louise Desjardins, alto Lucie Mercat, violoncelle Maurice Ravel : Quatuor en fa majeur opus 35 Franz Schubert : Quartettsatz D 703 Béla Bartók : Quatuor n° 6 Le Quatuor Akilone est le fruit d’une rencontre entre quatre musiciennes aux personnalités aussi éclectiques que pétillantes. Fondé en 2011 au CNSM de Paris, il y suit actuellement un cursus de Master dans la classe de Vladimir Mendelssohn. Ce programme débute par une œuvre de jeunesse de Maurice Ravel. Ecrit en 1903 et créé l’année suivante par le Quatuor Heyman, le Quatuor en fa majeur est dédié “A mon cher maître Gabriel Fauré”. Il porte déjà l’empreinte d’une personnalité, ainsi que d’une perfection beaucoup plus affirmées que chez son grand aîné. Membre de l’ECMA (European Chamber Music Academy) depuis 2013, Akilone bénéficie des conseils réguliers de Hatto Beyerle, Johannes Meissl, mais aussi du Quatuor Ebène et du Quatuor Debussy sous forme de master-classe. De plus, il est sous le parrainage du Festival des Arcs qui lui a décerné un prix en 2014 et lui offre régulièrement des “leçons de quatuor” avec des artistes du festival. C’est ensuite, non pas une œuvre complète, mais un mouvement de quatuor qui sera interprété par le Quatuor Akilone. En effet, 1820 fut une année sombre pour Franz Schubert, qui ne parvint à mener à terme aucune des œuvres entreprises. Le deuxième mouvement de ce Quatuor n°12 en ut mineur fut interrompu dès la quarantième mesure, et seul le premier mouvement est connu, sous l’appelation Quartettsatz. Parallèlement à leur travail du répertoire et à une programmation régulière dans divers festivals, ces quatre musiciennes en perpétuelle recherche d’ouverture tendent à faire évoluer le quatuor à cordes vers de nouveaux horizons : création du spectacle “Aventures Surréalistes” pour quatuor à cordes, récitant et vidéaste, opéra arrangé pour petit ensemble, intervention en centre pénitencier… Ecrit en 1939, le Quatuor n°6 de Béla Bartók est dédié et créé par le Quatuor Kolischen en 1941 à New York. Cette composition est marquée par un double drame : le début de la guerre et l’état de santé critique de la mère de Bartók. Chargé de désespoir, il diffère fondamentalement des précédents dans la forme globale qui, si elle conserve des traces de la forme concentrique, est organisée en quatre mouvements aux tempos progressivement ralentis. Le Quatuor Akilone tire son nom du mot “aquilone”, le cerf-volant en italien. Un lien entre ciel et terre, un plaisir partagé ainsi qu’un bel envol imaginaire et coloré. En somme, un “jeu” de quatuor qui permet d’avoir la tête dans les nuages tout en gardant les pieds sur terre… © Natacha Colmez-Collard JOURNÉE QUATUORS Dimanche 15 novembre 2015 à 15 heures QUATUOR MODIGLIANI Philippe Bernhard, violon Loic Rio, violon Laurent Marfaing, alto François Kieffer, violoncelle Dimitri Chostakovitch : Quatuor à cordes n° 1 en ut majeur, opus 49 Wolfgang Amadeus Mozart : Quatuor en ré mineur, K. 421 Ludwig van Beethoven : Quatuor n° 11 en fa mineur opus 95 Le Quatuor Modigliani, formé en 2003 par quatre proches amis est devenu l’un des quatuors les plus demandés au monde, invité dans des lieux tels que le Théâtre des Champs-Elysées, la Cité de la Musique, le Musikverein et le Konzerthaus de Vienne, le Wigmore Hall de Londres, le Concertgebouw d’Amsterdam, la Philharmonie de Luxembourg, le Bozar de Bruxelles, la Library of Congress de Washington, le Kimmel Center de Philadelphie, Carnegie Hall, la Tonhalle de Zurich, les festivals de la Roque d’Anthéron, Montreux, Lucerne, Rheingau, Bad Kissingen, Schleswig-Holstein, la Folle Journée de Nantes, mais aussi plusieurs salles majeures en France comme l’Opéra d’Avignon, l’Opéra de Lille, la Salle Molière de Lyon, l’Opéra de Bordeaux... Un an seulement après leur formation, les Modigliani s’étaient révélés à l’attention internationale en remportant successivement trois Premiers Prix aux Concours Internationaux d’Eindhoven (2004), Vittorio Rimbotti de Florence (2005) et aux prestigieuses Young Concert Artists Auditions de New York (2006). Après avoir reçu l’enseignement du Quatuor Ysaÿe, puis suivi les master-classes de Walter Levin et de Gyorgy Kurtag à Pro-Quartet, le Quatuor Modigliani est invité à travailler aux côtés du Quatuor Artemis à la Berlin Universität der Künste. Le programme de ce concert débute par le Quatuor à cordes n° 1 en ut majeur de Dimitri Chostakovitch. De facture pré-classique, proche du divertissement magnifié par Haydn, cette brève partition de 1938 suit la coupe classique en quatre mouvements. Cependant, elle bouscule l’alternance habituelle et présente deux moderatos suivis de deux allegros. Baroque par essence, ce divertissement fut intitulé originellement Printemps. Achevé en juin 1783, le Quatuor en ré mineur nous apporte l’un des messages les plus touchants et les plus directs de Mozart. L’œuvre a en effet été conçue durant la nuit où Constance donna à Mozart son premier fils. Le Quatuor n°11 de Beethoven fut achevé en 1810 et publié en 1816 à Vienne. Avec cet opus, Beethoven compose son quatuor le plus concentré et le plus tendu : à peine plus de vingt minutes d’une musique où il exprime sa colère et sa déception, car il sait que son projet de mariage avec Thérèse Malfati n’aboutira pas. Les quelques moments de relative détente restent dans le ton serioso, qualificatif que le compositeur a lui-même donné à l’œuvre. Le quatuor se produit en musique de chambre avec entre autres Sabine Meyer, JeanFrédéric Neuburger, Augustin Dumay, Henri Demarquette, Abdel Rahman el Bacha, Gary Hoffman, Boris Berezovsky, Paul Meyer, Lise Berthaud, Michel Portal... DR Dimanche 6 décembre 2015 à 11 heures NORA GUBISCH, mezzo CHANTAL PERRAUD, soprano ALAIN ALTINOGLU, piano Lieder à deux voix et piano Alain Altinoglu est aujourd’hui l’un des chefs les plus demandés de sa génération. Il s’est rapidement imposé à la tête des grands orchestres internationaux ainsi que des productions d’opéra dans les maisons les plus prestigieuses. Particulièrement intéressé par le répertoire du lied et de la mélodie, Alain Altinoglu accompagne régulièrement au piano la mezzo-soprano Nora Gubisch (notamment Folk Songs, paru en 2014 chez Naïve). Parmi ses autres disques : l’opéra Fiesque de Lalo avec Roberto Alagna, les Concertos pour violoncelle d’Eric Tanguy avec l’Orchestre National de France, Le Serment de Tansman avec l’Orchestre Philharmonique de Radio France et Perelà de Pascal Dusapin pour le label Naïve. Alain Altinoglu a étudié au CNSM de Paris, où il a également enseigné en tant que professeur de la classe d’ensemble vocal pendant dix ans. Il est à compter de septembre 2014, professeur de la classe de direction d’orchestre au CNSMD de Paris. En septembre 2015, il vient d’être nommé directeur musical à La Monnaie de Bruxelles. Félix Mendelssohn : Duett Johannes Brahms : Duos opus 66 Robert Schumann : Spanisches Liederspiel opus 74 : Erste Begegnung ; Liebesgram ; Botschaft Gabriel Fauré : Duos n°1 et 2 op.10 “Puisqu’ici-bas toute âme” ; “Tarentelle” Née à Paris, Nora Gubisch, commence ses études musicales à la Maîtrise de Radio France et le piano avec Catherine Collard, puis étudie le chant au Conservatoire de Paris où elle obtient un premier prix. Puis, elle rencontre Vera Rozsa qui devient son maître. Elle est aujourd’hui une des mezzos les plus demandées de sa génération. À l’opéra, elle incarne les rôles-titres de Carmen à Berlin, Paris, Zürich et dans de nombreuses productions à travers le monde, Salammbô de Fénelon à l’Opéra de Paris, La Belle Hélène d’Offenbach aux Festivals de Salzbourg et d’Aix-en-Provence, etc. Elle se produit sur les grandes scènes internationales, avec les orchestres du New York Philharmonic Orchestra, le Wiener Philharmoniker, la Staatskapelle de Dresde, le London Symphony Orchestra, l’Orchestre National de France, etc. Elle se consacre aussi à l’oratorio et à la musique de chambre et forme depuis plusieurs années un duo avec le pianiste Alain Altinoglu avec lequel elle a enregistré déjà deux disques de mélodies françaises. Après un prix de chant au CNSM de Paris dans la classe de Christiane Eda-Pierre, Chantal Perraud complète sa formation au CNIPAL de Marseille. A l’opéra, elle se produit dans les rôles-titres de Zémire et Azor de Grétry, Lakme de Delibes, Bastien et Bastienne de Mozart, Les Caprices de Marianne de Sauguet. Elle incarne Fiakermili dans Arabella de Strauss au Théâtre du Châtelet à Paris et interprète la Reine de la Nuit dans La Flûte Enchantée de Mozart dans de nombreuses productions. Elle se produit entre autres sous la direction de James Conlon, Alain Altinoglu, Jean-Christophe Spinosi, Jean-Claude Malgoire et Fayçal Karoui. Chantal Perraud chante sur les grandes scènes internationales à l’Opéra Bastille, au Châtelet, au Théâtre des Champs-Elysées ainsi que dans les théâtres nationaux. Elle se produit au Japon à Miyasaki, à Milan au Piccolo Teatro de la Scala, au Concertgebouw d’Amsterdam, à Venise, à Leipzig. DR © Jérôme Liegeois © Fred Toulet Dimanche 10 janvier 2016 à 11 heures JEAN-FRANÇOIS HEISSER, piano JEAN-FRÉDÉRIC NEUBURGER, piano Bruno Mantovani : Sonate à deux pianos création mondiale Maurice Ravel : Rhapsodie espagnole à quatre mains Igor Stravinski : Concerto pour deux pianos solo Paul Dukas : L’apprenti sorcier (transcription pour deux pianos) “Artiste complet”, l’expression prend tout son sens avec Jean-François Heisser, pianiste, chef d’orchestre, pédagogue à la vaste culture et à la curiosité sans cesse en éveil. Le début de son parcours est partagé entre la musique de chambre, une activité soliste et la musique contemporaine. Depuis 2001, sa carrière a évolué vers une activité conjuguée de soliste et de chef d’orchestre. Développant le projet de l’Orchestre Poitou-Charentes, il l’a hissé au plus haut niveau des formations françaises. Depuis 2008, il a dirigé les orchestres de Bordeaux, d’Îlede-France, d’Auvergne, des Pays de Savoie. JeanFrançois Heisser préside également l’Académie Maurice-Ravel de Saint-Jean-de-Luz et assure la programmation des Matinées et Soirées musicales d’Arles. Né en 1986 à Paris, Jean-Frédéric Neuburger étudie l’orgue, le piano et la composition avant d’intégrer à treize ans le CNSM de Paris, d’où il ressort en 2005 muni de cinq premiers prix. En 2012, passionné aussi par la direction d’orchestre, il décide de se perfectionner à la Haute Ecole de Musique de Genève. Depuis toujours, Jean-Frédéric Neuburger s’est aussi consacré à la composition et il a reçu les précieux conseils de Michael Jarrell et de Kaija Saariaho. Il reçoit de nombreuses commandes (Festival d’Evian, Festival de la Roque d’Anthéron, Radio-France...). Jean-Frédéric Neuburger se produit en soliste avec les orchestres internationaux les plus prestigieux. Il a aussi travaillé avec Pierre Boulez notamment pour étudier sa Deuxième Sonate pour piano. © Carole Bellaiche Ce programme, composé d’œuvres du XXe et XXIe siècle, débute par une création mondiale : la Sonate à deux pianos de Bruno Mantovani. Né en 1974, Bruno Mantovani fait de brillantes études au CNSM de Paris, tout en participant au cursus d’informatique musicale de l’Ircam. Il commence ensuite une carrière internationale, et ses œuvres sont jouées dans les plus grandes salles du monde entier. Passionné par les relations entre la musique et les autres formes d’expression artistique, il collabore avec les romanciers Hubert Nyssen et Eric Reinhardt, mais aussi avec de grands cuisiniers, chorégraphes et cinéastes. Bruno Mantovani est aussi chef d’orchestre, et dirige régulièrement des ensembles de musique contemporaine. Il est directeur du CNSM de Paris depuis septembre 2010. La Rhapsodie espagnole de Maurice Ravel, composée en 1908, est une œuvre pour orchestre. Mais son troisième mouvement, Habanera, n’est autre que le premier volet de Sites auriculaires, ensemble de pièces pour deux pianos écrite par le compositeur quelques années auparavant. La Rhapsodie espagnole est un enchantement sonore, une œuvre magistrale alliant la virtuosité de l’écriture à un sens inné des contrastes rythmiques et dynamiques. Ecrit entre 1934 et 1935, le Concerto pour deux pianos solo d’Igor Stravinski est considéré comme la meilleure réussite pianistique du compositeur. Pour créer cette œuvre, Stravinski s’est plongé dans l’étude des cycles de variations de Brahms et de Beethoven, ainsi que dans les fugues de Beethoven. Pour son célébrissime L’apprenti sorcier, Paul Dukas sacrifie au genre du poème symphonique sur un argument littéraire. Tôt familiarisé avec la pensée goethéenne, le musicien prend pour thème la ballade Der Zauberlehrling, dont il place le texte en exergue à sa partition. Cette œuvre est proposée pour ce concert dans sa transcription pour deux pianos. DR Week-end Intégrale des 32 sonates de Beethoven 29-30-31 janvier 2016 32 ÉLÈVES DU CNSM DE LYON Ludwig van Beethoven - 8 concerts Vendredi 29 janvier à 18 h 30 et à 20 h 30 Samedi 30 janvier à 17 heures, à 19 heures et à 21 heures Dimanche 31 janvier à 11 heures, à 15 heures et à 17 heures Marie-Josèphe Jude, pianiste de renommée internationale et professeur au CNSM de Lyon, nous propose un programme de huit concerts, lors desquels 32 de ses élèves interpréteront les 32 sonates composées par Beethoven. Les trente-deux Sonates de Beethoven Après les grandes réussites de Mozart et de Haydn, Ludwig van Beethoven a définitivement donné ses lettres de noblesse à la sonate pour piano. Il a également changé à jamais le regard porté sur le genre par les compositeurs ultérieurs. L’importance que Beethoven lui accordait est démontrée par le fait qu’il ne s’y trouve aucune œuvre mineure, mais qu’au contraire ce corpus compte en son sein quelques uns des plus hauts chefs-d’œuvre de son auteur. La sonate a aussi été pour Beethoven un terrain idéal d’affirmation des conquêtes stylistiques – mais pas d’expérimentation : il s’agit toujours d’œuvres pleinement achevées. En outre elles permettent de couvrir l’ensemble de la vie créatrice de Beethoven, notamment la première période (vingt sonates précédent la Symphonie Héroïque) ; il reviendra à la sonate opus 106, grâce à laquelle Beethoven a surmonté sa crise de créativité des années 1815, d’ouvrir sa dernière période. Ce monumental corpus constitue une pierre de touche du répertoire pianistique (on l’a qualifié de “Nouveau Testament” du pianiste, l’“Ancien Testament” étant le Clavier Bien Tempéré de Bach), et de la musique en général. La difficulté d’exécution peut être élevée, tant Beethoven, à la différence de Liszt, semblait délibérément oublier le pianiste pour ne penser qu’à la musique. Le défi n’est pas tant de produire un beau son, mais de restituer le pathos et parfois l’humour inhérent à cette musique, et surtout le sens prodigieux des enchaînements, véritable poésie de l’architecture qui se dégage de ses œuvres : car le génie de Beethoven n’est pas dans le matériau mélodique, parfois banal, mais dans la construction, qui fait naître une mélodie des structures. Le pianiste Alfred Brendel résume ainsi les particularités de cette œuvre : “Les Sonates pour piano de Beethoven sont uniques à trois égards : 1. Elles reflètent toute l’évolution de son génie. [...] 2. Elles ne contiennent pas d’œuvres mineures, - ce qui les distingue des œuvres à variations, assez inégales. 3. Beethoven ne se répète pas dans ses Sonates. Chaque œuvre, chaque mouvement est un nouvel organisme.” Ce week-end de huit concerts est l’occasion de redécouvrir cette œuvre incontournable du patrimoine musical mondial. Dimanche 28 février 2016 à 11 heures LES SOLISTES DE ZAGREB MARC COPPEY, direction & violoncelle Wolfgang Amadeus Mozart : Divertimento en ré majeur K.136 Joseph Haydn : Concerto en ré majeur pour violoncelle et orchestre opus 101 Samuel Barber : Adagio pour cordes, opus 11 Béla Bartók : Divertimento pour orchestre à cordes Les Solistes de Zagreb nous offrent ici un magnifique programme qui met en valeur l’intensité et la virtuosité des cordes. Ils nous font passer de la Vienne du XVIIIe siècle, au bouleversant Adagio de Barber, en passant par le sublime Divertimento de Bartók, écrit en 1939, qu’il considérait comme “un dernier moment de bonheur”. En 1988, Marc Coppey attire l’attention du monde musical en remportant à dix-huit ans les deux plus hautes récompenses du concours Bach de Leipzig. Il fait alors ses débuts à Moscou puis à Paris dans le Trio de Tchaïkovski avec Yehudi Menuhin et Victoria Postnikova, alors que Rostropovitch l’invite au Festival d’Evian. Dès lors, sa carrière de soliste explose. On le retrouve sur les plus grandes scènes du monde avec les meilleurs orchestres et les chefs les plus prestigieux. S’il donne fréquemment l’intégrale des Suites de Bach et le grand répertoire concertant, il fait connaître bon nombre d’œuvres plus rares et crée de nombreuses pièces de compositeurs contemporains.. Conciliant geste chorégraphique et parole rhétorique, robustesse terrienne et lévitation spirituelle, le jeu de Marc Coppey déborde d’une vitalité jubilante. Télérama Créé en 1953, Les Solistes de Zagreb, ce prestigieux orchestre de chambre de quatorze musiciens aura donné plus de 3500 concerts dans les plus grandes salles et les plus grands festivals internationaux. Sa virtuosité et sa remarquable discipline provoquent l’enthousiasme des mélomanes. Récompensé régulièrement, son répertoire s’étend de la période baroque aux œuvres contemporaines, en passant bien sûr par le répertoire classique et romantique, avec une attention particulière pour les compositeurs croates. Les Solistes de Zagreb ont enregistré plus de soixante-dix albums. DR Le Divertimento en ré majeur de Wolfgang Amadeus Mozart fait partie d’un ensemble de Divertimenti pour cordes composés en 1772. La destination de ces œuvres n’est pas connue, il pourrait s’agir aussi bien de divertissements pour quatuor à cordes que de symphonies pour cordes. Ce sont des pages charmantes et pleines d’invention, curieusement à cheval entre deux domaines de la musique instrumentale. Dans son Concerto en ré pour violoncelle et orchestre, Joseph Haydn explore de manière très poussée les possiblités techniques du violoncelle, et magnifie ainsi de façon sublime cet instrument. C’est l’une des ses œuvres les plus centrées sur la beauté mélodique. L’Adagio pour cordes de Samuel Barber est indéniablement son œuvre la plus connue. Créé en 1938, il est inspiré de la transcription pour grand orchestre à cordes de son Quatuor à cordes n°1. Béla Bartók compose en 1939 son Divertimento pour orchestre à cordes. L’œuvre, qui ressuscite parfois l’esprit d’un Haydn, exige tout le brio dont puisse faire preuve un orchestre de solistes. Toutefois, les virtuosités de l’écriture ne doivent jamais s’imposer au détriment d’une spontanéité un peu rude, toute “paysanne”, hautement revendiquée par le compositeur. DR XXXIe Semaine Sainte en Arles du 18 au 22 mars Vendredi 18 mars 2016 à 20 h 30 ENSEMBLE MUSICATREIZE ROLAND HAYRABEDIAN, direction Gilbert Amy : Litanies pour Ronchamp Roland Hayrabedian semble mu par un élan intérieur… Appétit, ferveur, désir, façonnent une personnalité complexe. Son histoire se forge à travers la passion de la découverte, le goût des paradoxes et du secret. Adolescent, il délaisse vite le piano pour la direction d’orchestre. Quelques noms forts jalonnent ensuite son itinéraire : Iannis Xenakis, Guy Reibel, Seiji Osawa… Il compte plus de trente disques sous sa direction dont plusieurs ont obtenu des distinctions exceptionnelles. Attiré par la musique de scène, il collabore volontiers avec des metteurs en scène ou chorégraphes. De 2002 à 2005, il occupe le poste de chef de l’Orchestre des Jeunes de la Méditerranée, et enseigne la direction au C.R.R. de Marseille avec une inventivité pédagogique et un plaisir toujours renouvelés. Roland Hayrabedian a créé Musicatreize à Marseille en 1987. Le projet était de façonner un instrument de pointe pour explorer le champ des possibles musicaux. Depuis, l’ensemble, d’une remarquable stabilité, suit son chef dans toutes ses explorations esthétiques. Réunion de solistes, le temps a travaillé une cohésion et une pâte sonore très reconnaissable qui fait de l’ensemble un instrument privilégié pour la création. Roland Hayrabedian a exploré avec Musicatreize l’univers de la vocalité, et il a très tôt élargi l’ensemble à l’instrumental. Litanies pour Ronchamp, par Gilbert Amy “Ces Litanies peuvent s’entendre comme un double hommage au sanctuaire de Ronchamp et à l’architecte génial de sa “réinvention” en 1955 : Le Corbusier. L’ouvrage est composite, au même titre que les matériaux de la chapelle. Il reflète l’esprit de ces processionals du Moyen Age, où le peuple et les clercs allaient de chapelles en sanctuaires, s’arrêtant pour chanter une hymne, pour psalmodier une litanie, proposer une lecture, se recueillir pour une prière. La musique s’articule dans la première partie autour du magnifique texte latin des Litanies de la Vierge dû à Jacques Horstius ; elle fait appel aux ressources de la polyphonie vocale comme à celles de la monodie grégorienne qui apparaît parfois en pleine lumière, grâce aux chantres de plainchant. Dans la seconde partie, le latin laisse la place au français, notamment pour des extraits du livre de l’Ecclésiastique (Ancien Testament), confiés soit à des voix solistes soit à l’ensemble vocal accompagné ou non du quatuor à cordes. [...] Les forces musicales font appel à un ensemble vocal mixte, deux chantres de plain-chant, un quatuor à cordes et un percussionniste jouant notamment du vibraphone et des cloches-tubulaires. Des forces somme toute modestes, eu égard aux dimensions du sanctuaire, à l’intimité du site. C’est une manière d’itinéraire liturgique et sonore où les langues traditionnelles de la tradition occidentale chrétienne (grec et latin) alternent avec le français, pour les besoins de la cause, rappelant le rôle prépondérant et international des pèlerinages médiévaux.” Gilbert Amy © Guy Vivien DR XXXIe Semaine Sainte en Arles Dimanche 20 mars 2016 à 11 heures du 18 au 22 mars LE CONCERT DE LA LOGE OLYMPIQUE JULIEN CHAUVIN, violon et direction Luigi Boccherini : Stabat Mater Quelle émotion de découvrir un nouvel orchestre ! Julien Chauvin, historique premier violon solo du Cercle de l’Harmonie se lance dans l’aventure en créant le Concert de la Loge Olympique…Télérama Mention spéciale au Concert de la Loge Olympique et à son chef Julien Chauvin, notamment pour leurs pianissimos haletants aux limites du silence. Musikzen Premier Prix du Concours Général à Paris en 1997, Julien Chauvin a étudié avec Vera Beths au Conservatoire Royal de La Haye, ainsi qu’avec Wilbert Hazelzet, Jaap Ter Linden et Anner Bylsma pour l’interprétation des œuvres des périodes baroque et classique. En 2003, il est lauréat du Concours International de musique ancienne de Bruges et se produit depuis en soliste en Géorgie, en Amérique du Sud, en Afrique du Sud, aux festivals de Pâques de Deauville ainsi qu’au Concertgebouw d’Amsterdam. Pendant dix ans, Julien Chauvin tient la place de soliste et premier violon du Cercle de l’Harmonie. Chambriste reconnu, il fonde en 2007 le Quatuor Cambini-Paris. En janvier 2015, Julien Chauvin entreprend de faire revivre Le Concert de la Loge Olympique. En 1785, le Chevalier de Saint-George crée le Concert de la Loge Olympique qui donnera de nombreux concerts au Palais-Royal jusqu’à la révolution. Composé de musiciens et de solistes de toute l’Europe, l’Orchestre restera célèbre pour sa commande à Joseph Haydn des six symphonies dites “Parisiennes”. “En relevant ce nom, j’expose clairement la volonté de replacer les musiciens fondateurs du Cercle de l’Harmonie au cœur même du projet dont ils seront les principaux acteurs et de créer un orchestre au fonctionnement inédit en France. Inspiré du modèle anglo-saxon[...], il s’agit d’un ensemble flexible et ouvert à des collaborations artistiques variées.” Julien Chauvin Le “Stabat Mater” de Luigi Boccherini est composé en 1781 et révisé en 1801. Boccherini est un musicien essentiellement connu pour sa musique de chambre (quintettes à cordes). Son œuvre vocale reste moins jouée. Il était pourtant marié à une cantatrice et a écrit quelques pièces religieuses. Son Stabat Mater est une commande passée en 1781 pour l’office de Las Arenas, par son employeur, l’infant Don Luis. Le texte repose sur un texte datant du XIIIe siècle et attribué à Jacopone da Todi qui médite sur la souffrance de Marie lors de la crucifixion. Sa première version repose sur une voix de soprano accompagnée d’un quintette à cordes. Le musicien reprend la partition près de vingt ans plus tard (en 1801) en y ajoutant une ouverture et deux voix : un contralto et un ténor. L’œuvre définitive correspond ainsi à l’opus 61 du musicien. DR DR XXXIe Semaine Sainte en Arles Mardi 22 mars 2016 à 20 h 30 du 18 au 22 mars ENSEMBLE LA RÊVEUSE Hasnaa Bennani, soprano Stéphan Dudermel, violon Jérôme Van Waerbeke, violon Florence Bolton, viole de gambe Benjamin Perrot, théorbe Pierre Gallon, clavecin & orgue “Abend Musik” Cantates et Sonates autour de Dietrich Buxtehude Le terme d’Abendmusik fait référence à la tradition, née au XVIIe siècle à Lübeck, de donner des concerts spirituels le soir des cinq dimanches précédant Noël. Initiés par Franz Thunder, ces concerts prirent de l’ampleur et devinrent une véritable institution grâce à Buxtehude, son successeur. Leur contenu évolua : on y inclut aussi de la musique instrumentale et les thèmes des cantates perdirent leur lien exclusif avec la période de l’Avent et de Noël. Les Abendmusiken, fortes de leur succès, restèrent une tradition musicale à Lübeck jusqu’au début du XIXe siècle. La Rêveuse propose ici un magnifique programme de cantates et sonates dans la tradition des Abendmusiken, en compagnie d’Hasnaa Bennani qui poursuit son très beau début de carrière avec un grand succès. Fondé par Benjamin Perrot et Florence Bolton en 2004, La Rêveuse est un ensemble composé de musiciens solistes, qui s’attache à redonner vie à certaines pages de la musique instrumentale ou vocale des XVIIe et XVIIIe siècles, période foisonnante d’expériences et d’inventions artistiques de toutes sortes. En privilégiant l’éloquence, la maîtrise des couleurs et la richesse du continuo, les musiciens de La Rêveuse veulent transmettre à l’auditeur la substance poétique, rhétorique et spirituelle de ces répertoires. Si son nom l’associerait naturellement au baroque français, La Rêveuse franchit régulièrement le Rhin et la Manche, prête à faire découvrir la musique de Henry Lawes, Purcell et Locke. © Marc Roger Après avoir obtenu deux premiers prix au Conservatoire de Saint-Cloud, Florence Bolton entre au CNSM de Lyon où elle étudie auprès de Marianne Muller. En tant que soliste et continuiste, elle se produit dans le cadre de nombreux festivals en France et à l’étranger. Elle assure aujourd’hui la direction artistique de La Rêveuse, avec Benjamin Perrot. Ce dernier a pratiqué durant de nombreuses années différentes musiques improvisées avant de se consacrer à la musique ancienne. Il fait de brillantes études au CNR de Paris, s’intéressant au théorbe, au luth et à la guitare baroque. Depuis, il est invité en France et à l’étranger, au sein d’ensembles comme Les Arts Florissants, Le Concert Spirituel... Parallèlement à son activité au sein de La Rêveuse, il enseigne le luth et le théorbe au Conservatoire de Versailles. © N. Baruch Dimanche 24 avril 2016 à 11 heures ROXANA CONSTANTINESCU, mezzo-soprano ENSEMBLE APPASSIONATO MATHIEU HERZOG, direction Richard Wagner : Tristan et Isolde (Prélude et Mort d’Isolde) Gustav Mahler : Kindertotenlieder Richard Strauss : Mädchenblumen opus 22 n° 1, 2, 3 et 4, Rote Rosen Woo 76, Waldseligkeit opus 49 n°1, Wiegenlied opus 41 n°1, Barkarole opus 17 n°6 Cette matinée résolument post-romantique réunit Wagner, Mahler et Strauss dans un grand programme de voix avec la mezzo-soprano Roxana Constantinescu. Membre fondateur du Quatuor Ebène, Mathieu Herzog mène une carrière internationale en tant qu’altiste de l’ensemble entre 1999 et 2014. Outre cette prédilection pour la musique de chambre, Mathieu Herzog n’a cessé de se passionner pour la direction d’orchestre. Il dirigea les Kindertotenlieder de Mahler au Festival de Verbier en 2014, dans l’idée de restituer les grandes œuvres symphoniques en s’appuyant sur les qualités d’un orchestre de chambre : précision du travail d’ensemble, clarté des timbres et cohésion instrumentale. Cette interprétation eut un tel succès, tant public que critique, que Mathieu Herzog décida de créer son propre ensemble : l’Appassionato. Cet ensemble de quinze musiciens de très haut niveau interprète des arrangements spécialement conçus pour valoriser la finesse de l’instrumentation originale. C’est le 10 juin 1865, au Théâtre de la Cour de Munich que fut créée Tristan et Isolde : Prélude et Mort d’Isolde de Richard Wagner, l’un des chefsd’œuvre les plus admirés de toute l’histoire de l’opéra. Six thèmes parcourent le Prélude, les deux motifs fondamentaux, l’Aveu et le Désir étant exposés dès le début. Ce morceau utilise toutes les complexités d’un langage chromatique et constitue le plus éblouissant portique jamais écrit pour un premier acte : il parcourt toute la gamme des sentiments, du paroxysme fièvreux à l’apaisement final. Ce qui fait de Roxana Constantinescu une artiste d’exception tient à la fois de sa personnalité musicale, de son jeu d’actrice et de sa capacité à apprehender différents styles avec la même passion et la même honnêté. Après des études à Bucarest, Vienne et Munich, la mezzo-soprano roumaine remporte de nombreux concours qui lancent sa carrière internationale. Depuis 2010, elle est l’invitée de l’Opéra de Los Angeles, du Capitole de Toulouse, du New National Theatre de Tokyo etc. Une série de lieder de Richard Strauss clôt ce programme : Rote Rosen écrit en 1883, témoigne de la profonde admiration du jeune compositeur pour Richard Wagner ; Mädchenblumen, inspirés de quatre poèmes de Felix Dahn, très riche en métaphores florales et d’une sentimentalité assumée. Strauss s’intéresse également à ses contemporains, et compose Waldseligkeit et Wiegendlied sur des poèmes de Richard Dehmel. DR Ce programme post-romantique se poursuit avec les Kindertotenlieder (Chants sur la mort des enfants) de Gustav Mahler. Composés entre 1901 et 1904, ils regroupent cinq lieder pour voix et orchestre, chacun sur des poèmes de Friedrich Rückert. DR Jazz in Arles du 14 au 21 mai 2016 Du 14 au 21 mai 2016, nous vous invitons à vivre, le temps d’une semaine au rythme du jazz. La vingt-et-unième édition du festival Jazz in Arles tiendra encore, cette année, toutes ses promesses : avec une programmation ouverte et éclectique, à l’image du jazz. Tout au long de la semaine, nous vous proposerons de belles surprises, avec des concerts gratuits, une lecture-musicale, et des concerts en soirée où nous aurons le plaisir d’accueillir de jeunes musiciens prometteurs ainsi que des artistes confirmés prestigieux. A tous les amoureux du jazz, rendez-vous du 14 au 21 mai prochains. Nathalie Basson & Jean-Paul Ricard - Programme détaillé disponible en janvier 2016 - Parmi les artistes qui ont marqué les récentes éditions : Youn Sun Nah, Vincent Peirani, Michel Portal... en 2012, Thomas Enhco Trio, Susanne Abbuelh... en 2013, Carla Bley, Louis Sclavis, Andy Sheppard... en 2014, Barre Phillips, Riccardo Del Fra... en 2015. Dimanche 5 juin 2016 à 11 heures AUGUSTIN DUMAY, violon MIGUEL DA SILVA, alto HENRI DEMARQUETTE, violoncelle Ludwig van Beethoven : Trio à cordes n° 2 en ré majeur, “Sérénade” opus 8 Wolfgang Amadeus Mozart : Trio à cordes en mi bémol majeur, “Divertimento” K. 563 Le Trio à corde n°2 de Ludwig van Beethoven fut publié à Vienne en 1797, mais il est vraissemblable que sa composition fut entreprise à l’époque où le compositeur résidait à Bonn. Jean Witold affirme, en parlant des sérénades de Beethoven : “Dans ces petits divertissements, Beethoven renoue avec une tradition où Mozart était passé maître, et il le fait non seulement en respectant l’esprit de la sérénade, mais en servant celle-ci avec finesse, grâce, élégance et fantaisie”. Enregistré dans le catalogue personnel de Wolfgang Amadeus Mozart en septembre 1788, le Divertimento K. 563 appartient à la série des très grandes œuvres instrumentales qui virent le jour durant l’été 1788 où Mozart était plongé dans le difficultés matérielles. Par sa gravité, sa complexité, l’œuvre se situe au niveau des grands quatuors et quintettes écrits pour cordes seules : le génie de Mozart se déploie à l’aise quand il s’agit d’œuvrer dans un style savant et complexe en utilisant au maximum des ressources sonores très limitées. Augustin Dumay est l’un des représentants les plus marquants de la grande tradition classique européenne. La critique internationale le compare aux grands violonistes du XXe siècle, et sa place de “grand classique-styliste” s’est vue confirmée par des enregistrements incontournables : les trios de Brahms ou les concertos de Mozart où il “confirme qu’il est un merveilleux interprète mozartien, comme le furent jadis Stern ou Grumiaux” (Classica). Miguel da Silva débute très jeune ses études au CNR de Reims, sa ville natale. Puis, il entre au CNSM de Paris où il est l’élève de Serge Collot. Il intègre ensuite l’orchestre de l’Opéra de Paris, qu’il quitte en 1987 pour fonder avec trois de ses amis le Quatuor Ysaÿe. Remportant de nombreux concours, le Quatuor Ysaÿe entame rapidement une brillante carrière internationale. Henri Demarquette entre à 13 ans au CNSM de Paris. Il débute à 17 ans par un récital au Théâtre du Châtelet. Il est aussitôt remarqué par Lord Yehudi Menuhin qui l’invite à jouer sous sa direction le Concerto de Dvorák à Prague et à Paris. Depuis, sa carrière prend un essor international qui le conduit dans de nombreuses capitales accompagné des plus grands orchestres français ou étrangers. DR © François Sechet © Jean-Philippe Raibaud Lectures en Arles Saison 2015 - 2016 Mardi 24 novembre 2015 à 20 h 30 SONIA WIEDER-ATHERTON, violoncelle ANDRÉ MARKOWICZ, récitant Anna Akhmatova : Requiem Benjamin Britten : Troisième suite pour violoncelle seul opus 87 Ce duo atypique mettra en musique et en voix le requiem d’Anna Akhmatova, immense poétesse russe. Traducteur passionné, né de mère russe et de père français, André Markowicz a notamment traduit pour Actes Sud l’intégralité de l’oeuvre romanesque de Dostoïevski, mais aussi le théâtre complet de Gogol ou celui de Tchekhov. Tout son travail tend à faire passer en français quelque chose de la culture russe, et notamment de la période fondamentale du XIXe siècle. Après la traduction du roman en vers de Pouchkine, Eugène Onéguine, Le Soleil d’Alexandre est son grand-œuvre, qui vient éclairer et compléter toutes ses publications. Violoncelliste, concertiste, Sonia Wieder-Atherton occupe une place à part dans le monde musical d’aujourd’hui, questionnant inlassablement la notion de répertoire. Née d’une mère d’origine roumaine et d’un père américain, elle grandit à New-York puis à Paris où elle entre au CNS. A 19 ans elle part vivre à Moscou pour étudier avec Natalia Chakhovskaïa au conservatoire Tchaïkovski. Elle gardera en elle de ces années Russes, en plus d’un enseignement d’excellence, un rapport particulier au temps, aux histoires et aux hommes. Lauréate du concours Rostropovitch à 25 ans, elle aime décrypter et comprendre la langue de compositeurs contemporains. Avec la même recherche, elle aborde les pièces du répertoire dit “classique”. DR DR Jeudi 17 décembre 2015 à 20 h 30 DANIEL PENNAC lit Journal d’un corps Un homme se raconte depuis tous les états de son corps, surprises et trouvailles, découvertes, de douze à quatre vingt-sept ans. Il livre un récit détaillé, exploration joyeuse ou mélancolique de son jardin très secret, lui-même, où chacun pourtant peut parcourir un territoire connu de tous. Machine physique complexe, à sécrétions, déjections, points noirs et nuits blanches, le corps et ses mauvaises blagues, ses joies infinies, s’explique et se déploie, se narre sous toutes ses coutures. Avec ses cinq sens et ses mille maux, il s’offre comme une carte à déchiffrer une existence, du cri de la naissance ou dernier mot, à l’ultime souffle. Romancier à l’œuvre engagée, auteur humaniste, Pennac est né au Maroc en 1944. Il a créé avec Au bonheur des ogres le personnage principal de l’une des plus grandes sagas littéraires françaises Benjamin Malaussène. Après Chagrin d’école (Prix Renaudot), La Fée carabine, ou La Petite Marchande de prose, il invite avec ce Journal à une exploration philosophique et clinique de tous les états de l’être masculin depuis cette chose que tout homme se trimballe tout sa vie durant, avec ou sans son consentement : son corps. DR 2016 - date à confirmer Carte blanche à ARTHUR H Le cauchemar merveilleux Poésie punk-mystique, sexuelle et chimérique, journalistique et intérieure, provoquante et douce, Le cauchemar merveilleux d’Arthur H. est une plongée exubérante dans la réalité folle d’un monde cacophonique. DR 2016 - date à confirmer Carte blanche à ARIANE ASCARIDE Ariane Ascaride est née à Marseille. Dans les années 1970, elle rejoint le Conservatoire national d’art dramatique de Paris, se forme auprès d’Antoine Vitez et joue dans les pièces de son frère Pierre. Elle apparaît dans La Communion solennelle en 1977. Mariée à Robert Guédiguian, elle tourne dans la plupart de ses films et connaît un large succès public avec Marius et Jeannette, un film qui lui vaut un César en 1998. Elle joue notamment dans Drôle de Félix en 2000, Voyage en Arménie en 2006, et Les Neiges du Kilimandjaro présenté à Cannes en 2011. Elle réalise Ceux qui aiment la France en 2009. DR Mardi 5 février 2016 à 20 h 30 EDITH SCOB, récitante QUATUOR VERTIGO Fanny Peter & Marine Thorel, violons Jérôme Duchemin, alto Adrien Noble, violoncelle Anna Enquist : Quatuor Edith Scob est étudiante en lettres et comédienne en herbe lorsque Georges Franju lui propose d’incarner une pensionnaire de l’asile de La Tête contre les murs en 1959. La rencontre est décisive, car le réalisateur lui offre, dans Les Yeux sans visage, le rôle qui marquera sa carrière de façon indélébile, celui de Christiane Genessier. Edith Scob travaille également avec Duvivier et Bunuel. Peu à peu, Edith Scob est devenue un des seconds rôles les plus prisés du cinéma français, des grosses productions (Le Pacte des loups, Bon Voyage) aux films d’auteur (Komma, La Question humaine). Elle obtient sa première nomination aux César en tant que Meilleur Second Rôle Féminin dans L’Heure d’été d’Olivier Assayas. Le Quatuor Vertigo fut fondé en 2009 sous l’impulsion de Fanny Peter, et a bénéficié dès sa création du parrainage du prestigieux Quatuor Joachim. Réunis par l’ambition de programmes diversifiés de qualité, les quatres artistes interprètent le grand répertoire classique, mais aussi des compositeurs d’autres univers qu’ils souhaitent partager avec le public (œuvres de musique de films, pièces brésiliennes, arméniennes...). Gardant une attention particulière au renouvellement et à la diversification de ses prestations, le quatuor s’allie à d’autres domaines artistiques, comme la littérature dans le cadre de cette lecture-concert, mais aussi la danse, le cinéma, la peinture... Du 14 au 18 juin 2016 Lectures en Arles à l’Abbaye de Montmajour suivies de la Nuit de la poésie. Cette année les Lectures en Arles en juin auront lieu à l’abbaye de Montmajour. Talentueuses comédiennes, brillants orateurs se succéderont pour nous emmener dans des voyages de mots, d’émotions, et nous faire partager leurs coups de coeur pour des ouvrages connus ou à découvrir. Nous clôturerons par une nuit de la poésie pour voir se lever le soleil depuis ce lieu prestigieux autant que mystérieux. DR DR Expositions Saison 2015 - 2016 Du 14 novembre au 27 décembre 2015 du mercredi au dimanche, de 14 heures à 18 heures - entrée libre MARC NUCERA, A l’écoute des arbres Sculpteur du vivant végétal, Marc Nucera transforme les arbres en œuvres de land art. Toujours en mouvement, son travail est tout le contraire d’une taille qui figerait les arbres en dépit de leurs tendances naturelles. Ici, les maîtres mots sont le respect du sujet, l’adaptation à l’environnement et l’harmonie avec le paysage. Sans plan pré-établi, il observe, apprivoise, accompagne l’épanouissement de l’arbre, explore les relations qu’il entretient avec les végétaux voisins et avec le paysage dont il révèle l’essence : “Tout est là, dissimulé. Un noyau,une énergie, des multitudes de formes, un coeur qui bat. C’est riche, c’est infini. Il y a toujours un chemin pour aller plus loin à la rencontre de l’inattendu, de l’inconnu.” DR DR DR Du 25 mars au 22 mai 2016 du mercredi au dimanche, de 14 heures à 18 heures - entrée libre OLIVIER LEROI, Chronopoétique Après avoir suivi une formation de forestier en Corrèze, Olivier Leroi a été élève de l’Institut des hautes études en arts plastiques, sous la direction de Pontus Hulten. Eclairé par cette nouvelle expérience, il a développé un travail de dessin et de sculpture dont le fil rouge est la relation au milieu. L’œuvre advient par un échange qu’elle cristallise, elle s’insère dans une matérialité qu’elle sonde et amplifie. Fondée sur l’économie du geste et une observation affinée qui se joue des échelles, elle s’apparente à une opération de dévoilement de la réalité dans ses dimensions sensibles, cognitives, émotives. Lors de ses voyages, Olivier Leroi crée des œuvres avec des personnes rencontrées sur ses lieux d’intervention et collecte les témoignages de ses “œuvres vécues” par des photographies et des performances filmées. ©Guy Buchheit DR DR Juillet - Août 2016 ADEL ABDESSEMED Elève de l’École des Beaux-Arts d’Alger, Adel Abdessemed quitte l’Algérie en 1995. Il poursuit ses études aux Beaux-Arts de Lyon. Il a ensuite séjourné et exposé à New York en 2001. DR Décor, d’Adel Abdessemed Abdessemed utilise la vidéo, la photographie, la sculpture, le dessin. Il s’intéresse aux limites sociales politiques et culturelles dans les sociétés musulmanes et occidentales. Souvent en réaction à des situations vécues, il aborde la question des contraintes liées à l’identité culturelle politique ou spirituelle des sociétés, tant au cœur même des cultures, qu’elles soient occidentales, islamiques ou autres, que dans l’hybridation de celles-ci. Une mixité dont lui-même enrichit ses réflexions mais subit parfois aussi les injustices. Lampedusa, d’Adel Abdessemed Dans ses vidéos, il met en évidence les tensions générées par la globalisation. Ainsi, dans Pressoir fais-le, un citron écrasé par son talon est emblématique de cette pression. Dans une autre pièce Mohammedkarlpolpot, ce mot composé à partir de Mahomet, Karl Marx et Pol Pot écrit sur une feuille de papier déchirée, il dénonce les formes d’oppression liées à ces personnalités. Extrait de Pressoir fais-le, d’Adel Abdessemed Coup de tête, d’Adel Abdessemed Extrait de Chrysalide, d’Adel Abdessemed Un des sujets récurrents est celui du corps libéré des contraintes de la culture, la religion, la politique, les a priori idéologiques des sociétés... Dans la vidéo Chrysalide, il libère consciencieusement une jeune femme, ligotée de la tête aux pieds d’un mince fil noir. Ses œuvres croisent métaphores et références historiques, avec des éléments biographiques. Il oppose souvent au diktat des tabous et des interdits, la vérité simple et indestructible du plaisir dionysiaque d’être. Conférences Saison 2015 - 2016 28 novembre 2015 Villes en transition en présence de ROB HOPKINS et CYRIL DION Conférence à 17 h 30, suivie de la projection du film Demain, de Mélanie Laurent et Cyril Dion, à 21 heures. Un jour de l’année 2005, Rob Hopkins, simple citoyen britannique, sort de chez lui et part frapper à la porte de ses voisins, dans la petite ville de Totnes – où il vient à peine d’emménager. Il leur propose rien de moins que se réunir pour organiser une nouvelle économie à l’échelle de leur territoire. Un nouveau modèle, la Ville en Transition, à partir des atouts disponibles localement : ne plus attendre que les aliments arrivent du bout du monde à grands renforts de pétrole, mais mettre en place des circuits courts et cultiver toutes les terres disponibles ; ne plus déplorer la pollution, mais regrouper ses concitoyens autour d’un projet de coopérative d’énergies renouvelables de proximité ; ne plus fulminer à propos des banques et de la bourse, mais adopter une monnaie locale qui fertilise le territoire etc. Son expérience n’a pas seulement fait ses preuves à Totnes, elle s’est répandue dans 1200 villes de 47 pays. Chacune de ces Villes en Transition transforme sans moyens ni notoriété, son territoire pour le rendre plus autonome et plus résilient face aux chocs qui s’annoncent. Autant d’oasis, tous reliés, où venir puiser des solutions. DR Rob Hopkins DR Cyril Dion 22 et 23 janvier 2016 Week-end Eurythmie Spectacle - atelier - conférence L’eurythmie comme la danse, la poésie ou la musique est une forme d’expression artistique. Elle est avant tout mouvement, transformations, expression par le corps d’une approche sensible de la poésie et de la musique. Elle est géométrie mobile, harmonie sans cesse renouvelée entre devant, derrière, haut, bas, droite et gauche. Elle est relation de la personne à l’espace. Elle est rencontre entre ces deux présences, elle est l’espace entre, l’entre-deux, la transformation des sons en mouvements du corps par cette rencontre attentive. C’est pourquoi l’eurythmie trouve son expression aussi bien comme art de la scène que dans ses applications pédagogiques, thérapeutiques et sociales où elle renforce la qualité de tout ce qui touche à la relation. 4, 5 et 6 mars 2016 Week-end Agroforesterie en présence de ALAIN CANET, Président de l’Association Française d’Agroforesterie et BRUNO SIRVENT, chef de projet pour l’association Arbre et Paysage 32 DR Alain Canet L’agroforesterie désigne l’association d’arbres et de cultures ou d’animaux sur une même parcelle agricole, en bordure ou en plein champ. Il existe une grande diversité d’aménagements agroforestiers : alignements intra-parcellaires, haies, arbres émondés, arbres isolés, bords de cours d’eau… Les systèmes agroforestiers sont ancestraux et répandus dans le monde entier. En Europe, les arbres étaient traditionnellement présents au cœur et aux abords des parcelles. Certains systèmes ont perduré : pré-vergers, cultures intercalaires en peupleraies, noyeraies ou vergers fruitiers, truffiers et lavande ou vigne. Les agriculteurs du monde nous montrent qu’il existe d’autres façons d’envisager le rapport entre production et conservation. Les combinaisons multiples entre leurs arbres, leurs champs et leurs forêts constituent un véritable patrimoine agroforestier, qui révèle d’autres formes de relation entre forêt et agriculture. De l’agroforêt indonésienne à l’arganeraie marocaine ou à la châtaigneraie corse, apparaît en filigrane un modèle général, qu’on peut qualifier de “forêt domestique”. Il n’oppose pas le blé à l’arbre, la rentabilité à la diversité, la compétitivité au partage. 8 et 9 avril 2016 Week-end Rites de passage Vendredi 8 avril, à 20 h 30 Spectacle avec NANCY HUSTON et QUENTIN SIRJACQ Anima laïque : Rites et rythmes pour une existence sans dieu Comment empêcher les taches administratives et le langage officiel d’effacer l’émotion, la gravité et la solennité des grands tournants dans une vie humaine ? Impossible d’inventer un rite, car l’invention se passe dans la tête et les rites s’imposent par le corps. Mais pour protéger notre spiritualité il nous est loisible, à chaque moment animal de la vie humaine, de faire une pause. En entourant ce moment de mots et de musiques, de silences, nous disons à nos proches : cet Événement nous importe ! Venez le partager le marquer et le remarquer, le mémorer et le commémorer avec nous ! Samedi 9 avril Conférence, débat et ateliers autour du thème des rites de passage, en présence de Nancy Huston, Praxède et Henri Dahan, Isis et Bodo von Plato DR DR réseau partenaire La Belle Saison - Concert Halls Créé en 2013 à l’initiative du Théâtre des Bouffes du Nord, La Belle Saison œuvre en réseau et fédère les théâtres et les salles de concerts qui par leur qualité acoustique, leur jauge adaptée et leur environnement servent la musique de chambre dans les meilleures conditions. Le Label regroupe aujourd’hui près de vingt lieux singuliers, en France et à l’étranger (Londres, Padoue, Bruxelles-Waterloo). Il est le théâtre d’une centaine de concerts sur la saison accompagnés de programmes éducatifs sur les territoires et de deux créations mondiales. Salles du réseau La Belle Saison : Paris, Théâtre des Bouffes du Nord - Coulommiers, Théâtre à l’italienne – Cherbourg-Octeville, Le Trident Scène nationale – Arles, Le Méjan – Tandem Douai, Salle des concerts du Théâtre d’Arras - Béziers, SortieOuest (Eglise SaintFélix et Théâtre de Pézenas) – Espalion, Saison du vieux Palais (Grange de Floyrac et Théâtre d’Aurillac) - Château d’Hardelot, Théâtre élisabéthain - Saint-Dizier, Théâtre à l’italienne - Compiègne, Théâtre Impérial – Saint-Omer, Salle de concerts – Sceaux, Saison musicale d’été (Orangerie) - Gerberoy, Collégiale – Festival Berlioz, Abbaye de Marnans – Gradignan, Théâtre des Quatre Saisons - Bruxelles-Waterloo, Chapelle Musicale Reine Elisabeth - Londres, Kings Place – Padoue, Auditorium et Sala dei Giganti L’Ecole du Mélomane Sensibilisation à la musique vivante Écoles maternelles et élémentaires Depuis 2011, le conservatoire de musique du Pays d’Arles et l’Association du Méjan se sont associés pour proposer une programmation spécialement dédiée aux écoles maternelles et primaires de la Communauté d’Agglomérations Arles Crau Camargue Montagnette. Entre 6 et 10 concerts sont organisés par saison, auxquels assistent plus de 2000 enfants. Ces concerts ont lieu à Arles mais aussi dans d’autres communes de l’ACCM, favorisant ainsi la décentralisation et sensibilisant un large public à la musique classique. “La création artistique et l’accès à l’art sont aujourd’hui reconnus comme étant une dimension nécessaire et incontournable de la formation des jeunes. Avec l’École du Mélomane, à côté de la formation et des pratiques artistiques, l’association du Méjan et le conservatoire du pays d’Arles proposent à chaque enfant l’opportunité de se familiariser avec la musique vivante. L’apprentissage des codes d’une représentation, la découverte des répertoires dans leur plus grande diversité, la rencontre des artistes sont les ingrédients du succès considérable réservé par les élèves et les enseignants des écoles de notre territoire aux programmations de l’École du Mélomane.” Hervé Chérubini Maire de Saint-Rémy-de-Provence, président de la CC Vallée des Baux Alpilles Dominique Teixier Président du Smigpemac et vice-président d’ACCM programme 2015-2016 l’école du mélomane Delirium symphonique Orchestre Régional Avignon-Provence Samuel JEAN, direction musicale Lionel ROUGERIE, meneur de jeu L’Orchestre Régional Avignon-Provence propose une exploration délirante de la forme symphonique, autour de plusieurs symphonies emblématiques du genre : 1er mouvement de la Symphonie Jupiter de Mozart, 2ème mouvement de la 7e symphonie de Beethoven, 3ème mouvement de la Symphonie classique de Prokoviev, 4ème mouvement de la Symphonie des Adieux de Haydn, Playful pizzicato, 2ème mouvement de la Simple Symphony de Britten. Le meneur de jeu, Lionel Rougerie, avec la complicité du chef d’orchestre, Samuel Jean détourne avec autant d’humour que d’amour pour la musique, les codes de l’orchestre et de la symphonie. Un spectacle vif et drôle, à mettre entre toutes les oreilles, aussi bien celles des enfants qui découvrent l’orchestre que celles des mélomanes à l’affût d’expériences musicales inédites. Jeudi 17 décembre 2015 à 14 h 30 : séance scolaire et à 18 heures : séance tout public au Centre de développement culturel de Saint-Martin de Crau Du vent dans les cordes Ensemble Odéon Le flûtiste Georges Minassian, professeur au Conservatoire de musique du pays d’Arles nous propose avec ses amis de l’ensemble Odéon un dialogue de solistes virtuoses ou la dynamique des cordes fait écho à la volubilité de la flûte. Jeudi 21 janvier 2016 à 10 heures : séance scolaire et à 18 heures : séance tout public à l’Alpillium de Saint-Rémy de Provence Vendredi 22 janvier 2016 : séance scolaire à l’Église de Boulbon (horaire et lieu à confirmer) La boîte à joujoux de Claude Debussy marie-josèphe jude, piano karine texier-drieux, récitante Une œuvre rare : composée en 1913 pour piano seul, à la veille de la grande guerre, la Boîte à joujoux est un joyau de Claude Debussy trop rarement présenté. Au départ ballet pour enfants, cette œuvre laisse filtrer les inquiétudes d’une époque et le regard du compositeur sur les ambitions humaines. Mardi 1er mars 2016 à 9 h 45 et 14 h 15 : séances scolaires à la Chapelle du Méjan, Arles programme 2015-2016 l’école du mélomane La tête de l’emploi antoine sahler La tête de l’emploi est un livre-CD pour enfants écrit par Antoine Sahler, paru en novembre 2013 chez Actes Sud Junior et adapté depuis pour la scène. Il raconte les aventures d’un petit garçon effectuant un reportage photo sur le thème des métiers et sur les gens qui les pratiquent. En dix chansons, et autant de rencontres, nous découvrons un gros fromager, un garagiste timide, un graphiste bobo, mais aussi un mystérieux professeur de solfège, un vendeur de kebab, une infirmière, un chômeur... Jeudi 28 avril 2016 à 14 h 15 : séance scolaire, et à 18 h 30 : séance tout public à la chapelle du Méjan, Arles Vendredi 29 avril 2016 à 10 heures : séance scolaire au Relais culturel de Saintes-Maries de la Mer Louis, petit peintre des sons duo esquisses Lauranne PESTRE, piano Laetitia PONT, violoncelle Un conte musical pour piano et violoncelle. Jusque-là endormi dans une partition de Mozart, Louis petit gardien des sons se réveille aujourd’hui. Curieux, il part à la recherche d’une nouvelle maison. Il écoute et voit... Notes bleues, ronds de couleurs, nez de clown, horloge folle, nymphéas flottants, sons doux et stridents entourent le jeune garçon qui découvre notre monde moderne au fil de musiques et tableaux de maîtres... Mardi 24 mai 2016 à14 h 30 : séance scolaire, et à 18 heures : séance tout public auThéâtre municipal de Tarascon Tarifs des Matinées & Soirées musicales d’Arles 22 € : plein tarif 17 € : tarif réduit (senior, adhérents, groupe de 5 personnes et plus) 7 € : tarif étudiant, demandeur d’emploi Abonnement dès 3 concerts : 42 € Tarifs spéciaux Week-end Intégrale des 32 sonates de Beethoven 10 € : plein tarif 7 € : tarif étudiant, demandeur d’emploi Pass (8 concerts) : 48 € Tarifs des Lectures en Arles 10 € : plein tarif 5 € : tarif étudiant, demandeur d’emploi Réservation [email protected] Tél : 04 90 49 56 78 Fax : 04 90 96 95 25 Association du Méjan BP 90038 13633 Arles cedex Contact presse Camille Gibily [email protected] Tél 04 90 49 56 78 www.lemejan.com L’Association du Méjan remercie ses partenaires publics et privés pour leur soutien :