Une lettre de nouvelles de L`Arche

Transcription

Une lettre de nouvelles de L`Arche
Une lettre de nouvelles de L’Arche-Montréal
Pâques 2013
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Joy
de L’Arche-Montréal
Quand on vit en communauté et que le quotidien est bien rempli et ardu, il est absolument indispensable d’avoir des moments de recul ou de solitude pour prier et rencontrer Dieu dans le silence et le repos. [ Il faut avoir du temps seul, seul avec Notre Père,
seul avec Jésus. La prière est cette attitude de confiance en Notre Père, cherchant sa
volonté, cherchant à être pour les frères et sœurs un visage de l’amour. Il faut que chacun de nous sache se reposer et se détendre dans le silence de la contemplation, dans ce
cœur à cœur avec Dieu. ]
Jean Vanier
La communauté, lieu du pardon et de la fête.
Le dessin de Monique
L’automne dernier, les personnes de L’Atelier L’Alizé ont participé à un concours de dessins pour
faire partie du calendrier 2013-2014 de la Fédération des Mouvements Personne D’abord du Québec.
Le thème était «Personnes D'Abord... Ensemble unies pour nos droits». Les dessins de 13 finalistes
ont été choisis dont celui de Monique Therrien. Ayant reçu une invitation pour le lancement qui
avait lieu le 18 février, Monique s’y est rendue en compagnie du directeur, Alain Ouedraogo et de
Jacques Lang, le responsable de L’Atelier L’Alizé.
Toutes nos félicitations Monique!
C
Un grand merci!
’est avec grand plaisir que nous annonçons le soutien de quelques fondations dont un don de 2 500$ de
La Corporation des Concessionnaires d’Automobiles de Montréal (CCAM).
Ce soutien très apprécié est relié au projet d’acquisition d’un véhicule pour les besoins de L’ArcheMontréal.
L’histoire de L’Arche-Montréal
par Jacques Bourdon
Jacques Bourdon est retraité de la formation professionnelle à Nav Canada. Bénévole au foyer Le Rameau, il écrit présentement
l’histoire de L’Arche-Montréal dont il nous livre ici un extrait.
N
Jacques Bourdon
ous avons demandé à Zoël quelle
était la singularité du service offert
par l’Arche à la personne ayant une
déficience intellectuelle. Zoël donne l’exemple
de Madeleine Charbonneau que le Centre Lisette-Dupras ne parvenait pas à placer parce qu’elle était réputée
difficile, en crises fréquentes. « Elle est venue ici à l’Alizé, elle en a
été transformée. Elle n’a jamais été un problème. » Zoël parle de
Kathy, il donne cet autre exemple de Darryl de Calgary qui ne
marchait plus depuis cinquante ans et qui, après un an à l’Arche,
marchait. « À l’Arche, il y a eu quelqu’un au même niveau qui lui
a dit : Lève-toi debout . Je pense que c’est ça, on se met au même
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Une lettre de nouvelles
niveau. On ose entrer en relation, on est vraiment en relation.
Darryl s’est mis debout parce qu’il a été invité à se mettre debout.
Madeleine se met debout, Kathy se met debout ».
Alors pourquoi pas tous les organismes s’occupant de déficience
selon le modèle de l’Arche ? Zoël répond : « Jean Vanier était très
clair dès la fondation de l’Arche : l’Arche n’est pas une solution.
l’Arche est un peu comme une levure dans le pain. L’Arche peut
transformer le regard sur la personne avec un handicap. Nous, si
on rend possible que l’autre regarde Madeleine différemment,
nous avons fait notre travail. » À l’Arche, on annonce qu’il y a
dans la personne handicapée autre chose que son handicap.
Tiré du livre L'Histoire de L'Arche-Montréal Chapitre 8, page 85
Pâques 2013
S’arrêter et prendre le temps!
S
’arrêter et prendre le temps, tel est le thème
que notre communauté a choisi de vivre pendant le temps du carême. Pour le vivre concrètement, nous avons jumelé les foyers pour
prier les uns pour les autres et nous exhortons les
membres de notre communauté à prier également
les uns pour les autres. Dans la même optique,
nous suggérons à chaque membre de la communauté de se donner un petit temps d’arrêt chaque
jour. Ce temps peut se vivre dans la prière ou en
silence.
le temps, cette action ne peut être que bénéfique, car c’est une manière de retrouver notre
humanité et d’être en communion avec les
autres.
J’aimerais prendre le temps ici pour témoigner
toute ma reconnaissance aux assistants qui viennent chaque année vivre différents engagements
à l’Arche. Leur contribution est importante et il
nous appartient de le souligner car la mission de
l’Arche se vit, dans le temps, grâce à chaque
personne qui y passe et qui est transformée par
Ce thème de réflexion a certainement émergé de sa relation avec les personnes accueillantes.
nos discussions comme un message qui rappelle Prendre le temps, c’est aussi permettre à la Pronotre appartenance au monde d’aujourd’hui. En vidence d’agir dans nos vies. Nous en tirons
effet, nous vivons dans un monde dans lequel il est beaucoup d’enseignements à l’Arche qui, maldifficile de s’arrêter, car tout va vite. Il est encore gré sa fragilité, continue d’avancer à travers les
Les membres du
Conseil d’administration
plus difficile de prendre le temps, car les journées tempêtes et les défis. Nous avons eu encore
sont souvent remplies. C’est une réalité que nous l’occasion de vivre l’expérience de la nécessité
Robert Granger, président
connaissons bien à l’Arche, car nos journées, nos de croire en la Providence au cours de ces derBahjat Ghattas, vice-président
semaines, nos mois, nos années sont souvent niers mois où la communauté faisait face à de
Guy Morin, trésorier
pleins : accompagner les personnes dans les rou- grands défis. Elle a toujours été présente pour
Michel Charland, secrétaire
tines, faire les repas, le ménage, célébrer les anni- nous redonner espoir et confiance.
versaires, les arrivées et les départs d’assistants,
Administrateurs:
bref, autant de situations qui nous poussent à en- Aujourd’hui, il existe encore des défis, mais le
Joseph Reynaud
courager chacun à prendre le temps pour avoir un fardeau s’est allégé grâce à des personnes et des
Denis Langelier
groupes de personnes qui croient profondémoment d’introspection.
Fabienne Blard
ment en notre cause. Je suis heureux de constaDanièle Crevier
La communauté de l’Arche, autant que la commu- ter la force du soutien que nous recevons continauté humaine, se construit grâce à ces moments nuellement de la part de chacun d’entre vous.
Membre honoraire:
qu’on se donne pour se dire bonjour, manifester Ainsi, je prends le temps de dire encore merci
Angelo Anfossi
de la gratitude, se pardonner, célébrer, prier, ac- pour cette confiance renouvelée et qui nous
Alain Ouedraogo, directeur
cueillir, etc. La liste pourrait continuer indéfini- permet d’entretenir l’émerveillement qui donne
ment.
vie.
J’invite chacun, en ce temps de carême, à s’arrêter Je termine en vous souhaitant une joyeuse fête
ne serait-ce que pour accueillir ce qui est donné. de Pâques en famille avec vos proches. Que la
Parlant d’accueillir, Jean Vanier nous dit ceci : résurrection apporte beaucoup de paix dans vos
« Accueillir ce n’est pas seulement ouvrir sa porte vies!
et sa maison à quelqu’un, c’est une attitude, c’est
6105, Jogues,
l’ouverture du cœur; c’est dire aux gens à chaque S’arrêter et prendre le temps, c’est important.
Montréal (Québec) H4E 2W2
Engageons-nous dans cette démarche avec séréinstant : Entre… »
Téléphone: (514)761-7307
nité.
Télécopieur: (514) 761-0823 La période du carême est une opportunité pour
Alain Ouedraogo
[email protected]
chacun de se donner une bonne raison de prendre
www.larche-montreal.org
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Pâques 2013
Les relations mutuelles (…) sont au c œur de notre engagement.» (Extrait de l’énoncé identité)
J’ai appris à connaître Richard Ziemlansky, au Rameau, sur la rue Rushbrooke à Pointe St-Charles en
2003. Il a marqué mes débuts à l’Arche par sa simplicité de vie où il m’a beaucoup appris à aller vers
l’essentiel et à avoir plus confiance en qui je suis. C’était aussi un moment dans ma vie personnelle où
j’étais très tourmenté par la séparation de mes parents même s’ils étaient à l’autre bout de la planète. J’avais 20
ans mais venant d’une famille très unie, cela a été un grand déchirement familial dont on vit encore aujourd’hui
les répercussions. Personne ne savait ce que je vivais sauf Anour, mon responsable. Pendant ce temps, au foyer,
c’était Richard qui était mon soutien dans le silence.
À chaque fois que je m’assoyais à côté de lui, je me sentais réconforté. C’était
un sentiment qui était bizarre pour moi car c’était quelqu’un que je venais
juste de connaître. Richard, pour moi, a toujours ressenti mon feeling. Étant
myope, il tournait son visage vers moi et me regardait de très près. Je sentais
alors une terrible compassion. Avant d’avoir connu Richard, pour moi la
religion et la spiritualité étaient basées sur les rituels et la tradition mais lors
d’une Veillée Pascale, Richard avait fait une crise de colère et ne pouvant pas
aller à cette messe, c’est moi qui ai dû rester avec lui au foyer. Sur le coup,
j’ai vécu cela très, très difficilement. C’était la première fois que je n’assistais
pas à une Veillée Pascale. Pour moi, c’était comme si je ne vivrais pas la
Pâques cette année-là. Pendant un certain temps, j’ai été obsédé à comprendre le sens de cet événement.
Dans ce numéro
Mot du directeur
1
Ma rencontre avec Richard
2
Place aux bénévoles
2
L’Arche dans le monde
3
Des nouvelles de Jean Vanier
3
Le dessin de Monique
4
Un grand merci
4
L’histoire de L’Arche-Montréal
4
Des départs, des arrivées
5
L’agenda des rencontres
5
A la douce mémoire de
6
Liste des souhaits
6
L’Atelier L’Alizé à l’œuvre
6
Alain Ouedraogo
Secrétariat et Mise en page :
Thérèse Côté
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C’e que
Pâ
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Pâques 2013
L’Arche
Communautés du Moyen-Orient
N
eureux deux amis qui s’aiment assez pour savoir se taire ensemble (Charles Péguy).
Direction et Édition:
Une lettre de nouvelles de L’Arche-Montréal
Ma rencontre avec Richard
...
H
Une lettre de nouvelles de L’Arche-Montréal
J
ous avons reçu des nouvelles très touchantes des communautés
de L’Arche au Moyen-Orient et nous en communiquons ici
quelques extraits inspirants et pleins d’espérance qui, en même
temps, nous présentent des touches de la vie dans ces pays où la vie est
terriblement bousculée.
AlSafina en Syrie
Benoît et Richard Z.
Finalement, j’ai ressenti qu’il y avait eu une communion
avec l’ensemble de la communauté, sous une autre
forme, en vivant l’après-crise de Richard. Aujourd’hui
encore quand j’accueille Richard, j’ai un sentiment de
confort que je peux partager à Myriam et à mes enfants.
Richard a aussi influencé le choix de ma carrière et m’a
rendu plus attentif aux autres personnes déficientes intellectuelles autour de moi. Encore aujourd’hui, on est capable de s’asseoir sur le sofa, un à côté de l’autre, et
sentir notre amitié dans le silence d’un après-midi.
Benoît Bardou
Place aux bénévoles
e me présente, Conrad Gagnon (retraité) plus ou moins 9 heures, c'est Franceline
cousin de Sylvie Alarie, assistante à et Robert « personne accueillante » qui
L’Arche-Montréal.
se rendent à Moisson Montréal chercher
Mon histoire comme bénévole commence les aliments. J'ai aimé cette première expar un beau dimanche, plus précisément, le périence, aussi, j’ai proposé à Sylvie de
15 juin 2008. Revenant de je ne sais où, Syl- revenir lorsqu'elle aurait encore besoin
vie me confie qu'elle vient de perdre le chauf- d'un chauffeur ou pour autre chose, ce
feur pour la livraison des paniers de Moisson qu'elle n'hésita pas à faire. Puis, par la Conrad Gagnon
Montréal dans les foyers. N'écoutant que suite, Sylvie fut engagée comme assismon cœur, je lui propose de le remplacer tante, la popote en fut affectée et a dû cesser ses activités
jusqu'à ce qu'elle en trouve un autre !!!!! quelque temps plus tard. Par contre, la distribution de la
Toute contente elle me dit que la prochaine cueillette de Moisson Montréal continua de plus belle.
popote est mercredi qui vient, soit le 18 juin Quelques mois plus tard nous avons eu le plaisir d'ac2008. Alors je me présente chez Sylvie à cueillir un nouveau bénévole au nom de Gabor Halasz.
7h30, ce qui est pour moi très tôt, donc levé Et, depuis ce temps, nous formons une très belle et effià 6h30. A l'arrivée au centre communautaire cace équipe comprenant Franceline et Robert pour la
de L'Arche-Montréal, je rencontre l'équipe de cueillette à Moisson Montréal, Richard, Tony, Gabor et
la popote dont deux dames Suzanne Charle- votre humble serviteur pour le tri et la distribution des
bois et Adeline Doyle, Tony Dilallo, Richard paniers aux 5 foyers.
"personne accueillante" et sûrement d'autres Je dois avouer que les débuts ont été quelque peu diffidont j'oublie le nom. Je vois qu'il y a plu- ciles, dû à ma fragilité aux aliments un peu trop mûrs!
sieurs choses à faire, comme préparer la salle Mais grâce à mes deux bons amis Tony et Gabor qui
pour recevoir la cueillette de Moisson Mon- m'ont épargné cette tâche, j'ai pu passer au-travers.
tréal et préparer la cuisine pour la popote. Et
comme je n'aime pas rester inactif, je m'im- Voilà pour ce qui est de mon expérience à L'Archeplique à la préparation de la popote avec Montréal qui me permet de m’apprivoiser aux perSylvie et les autres. Par la suite, Tony me sonnes accueillantes et m’apporte une certaine fierté
montre comment préparer les bacs pour la pour ce service rendu.
répartition de la cueillette et on m’informe Un gros merci à vous, les personnes accueillantes, et à
sur le travail qui me sera assigné, soit la livrai- mes bons et chers patrons Alain et Joseph ainsi qu'à
toute l'équipe de soutien.
son des paniers à chacun des 5 foyers.
Conrad Gagnon
L'arrivée de la cueillette des aliments se fait à
dans le monde
coup de dynamisme autour d’un atelier qui accueille quinze personnes avec un handicap et qui fabrique des objets en feutrine à
partir de la laine produite localement.
Une maison a été acquise à Bethléem non loin de l’Eglise de la
Nativité. Après des travaux de rénovation assez importants, la
communauté pourra s’y installer en quittant la maison actuellement louée, et continuer sa croissance en ouvrant un autre atelier.
A Béthanie en Palestine, depuis plus de vingt ans un réseau fraternel s’est créé autour d’un groupe de personnes vivant dans une
institution publique pour personnes polyhandicapées dont certaines sont issues de la première communauté de l’Arche, fermée
en 1991.
Ce groupe est devenu une communauté de l’Arche «non traditionnelle », il se retrouve et est visité régulièrement.
Depuis quelques temps on sent une grande insécurité, on ne sort
plus le soir, et on entend souvent le bruit des avions et des bombardements sur les banlieues proches de chez nous ; on redoute
les attentats, il y a pénurie de pain, de mazout, il y a des coupures
d’électricité et surtout il y a des réfugiés partout à Damas.
Malgré cela, au milieu de cette violence qui nous entoure, Alsafina reste comme un havre de paix, un signe d’amour, de vie fraternelle. Nous sommes restés là dans notre maison, au milieu de Al Fulk en Egypte
nos voisins, nous continuons à aller tous les jours au travail à Beit Le foyer est pour l’instant dans un endroit très reculé et isolé, la
al-Salam ou à Mahabba.
décision a été prise il y a plusieurs années de s’installer dans une
Un soir de décembre, dans un couvent au Liban… une douzaine zone urbaine. Les travaux de construction du nouveau foyer sont
de personnes, des membres du conseil communautaire et du co- achevés, il ne manque que le raccordement électrique qui reste
mité d’Alsafina, sont réunies pour se parler autrement… Que me toujours bloqué, en raison des difficultés administratives que confait vivre aujourd’hui la situation dans notre pays ?
nait le pays et du contexte interreligieux qui reste très complexe
L’avenir de la communauté arrive au centre des échanges, que dans cet endroit.
faut-il faire si le danger se rapproche, rester, chercher un autre La chute du tourisme a remis en question l’équilibre de l’atelier qui
lieu ? A quel moment et comment prendre la décision ? Nous reposait sur d’importantes ventes de bougies à un hôtel. Après tout
évoquons à nouveau les personnes avec un handicap du foyer, en un travail de réflexion autour d’un nouveau projet pour l’atelier,
particulier celles qui n’ont pas de famille qui peut les accueillir. l’orientation est de développer des activités d’élevage, ce qui
On essaie de répondre à ces questions et de se préparer à ces semble très adapté à la fois pour les besoins et capacités des peréventualités, tout en comprenant qu’il n’est pas simple d’envisa- sonnes avec un handicap et d’un point de vue économique pour Al
ger quelque chose qui ressemble au chaos…
Fulk.
Le rayonnement des personnes avec un handicap membres d’Al
L’Arche en Palestine
Depuis la fondation de Ma’an lil-Hayat (« Ensemble pour la vie ») Fulk est marquant pour le visiteur, c’est un don à partager !
Propos recueillis par Stan Dubourg,
à Bethléem en 2009, la communauté se développe avec beauCoordinateur de L'Arche Moyen-Orient
N
Des nouvelles de Jean Vanier
os communautés qui rassemblent des gens si différents
sont appelées à devenir des lieux de transformation, de
paix et d’unité. Beaucoup d’assistants vivent un mouvement intérieur profond de la tête au cœur. Dans la tête, il y a
souvent des certitudes inamovibles. […]
Patrick Mathias qui était notre psychiatre pendant 22 ans, parlait
de la tendresse comme le grand signe de la maturité humaine:
«Regarde, écoute, accueille l’autre différent avec respect et tendresse». La tendresse libère et donne vie. […]
N’est-ce pas en mettant nos énergies à vivre une relation avec les
personnes marginales, écartées de la société, enfermées dans des
lieux de tristesse, que la paix viendra, au lieu de se battre pour
gagner et obtenir plus ? […]
Dans la maison de Lazare, je me porte bien. Je suis heureux de
vivre proche de la Chapelle et de La Ferme, d’avoir du temps
près de Jésus. Heureusement, Odile veille sur
moi, sur ma santé et tant d’autres choses. En novembre, je suis allé en Italie (moi qui ne voyage
plus!) pour donner une conférence aux 700
prêtres du diocèse de Rome. Je leur ai dit qu’il
est important d’évangéliser les pauvres mais surtout d’être évangélisés par eux, de prendre le
temps de quitter les certitudes de la tête pour
vivre un cœur à cœur avec eux. Durant ce temps, j’ai pu embrasser
Benoit XVI et être embrassé par lui. Il est comme un agneau
humble et transparent.
Merci […] pour cette communion qui nous unit tous dans une
grande espérance malgré tout ce qui est souffrant et insécurisant
dans notre monde.
Extraits de la lettre de Jean Vanier (Décembre 2012)
L’Arche-Montréal c’est…
à chaque jour différent! C’est la vie partagée qui se bâtit à travers l’investissement
et l’engagement des personnes qui la composent : à travers la vie communautaire certains viennent vivre une expérience
humaine, d’autres une expérience spirituelle mais tous y découvrent les joies et les surprises de la vie en groupe.
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