Hors série n°2 - Écho du Pas-de

Transcription

Hors série n°2 - Écho du Pas-de
11/05/10
9:49
Page 1
www.echo62.com
Hors série n°2 - Mai 2010
HS TOUTES MUSIQUES:Mise en page 1
et de toutes les musiques
• Infos
• Portraits
• Concerts et festivals
HS TOUTES MUSIQUES:Mise en page 1
9:49
Page 2
ANNÉE 2010
Photo CG 62
2
11/05/10
Le Département
« fête toutes les musiques »
’Écho du Pas-de-Calais s’est
penché sur « 2010, l’Année de
toutes les musiques en Pas-deCalais » en compagnie de Dominique
Dupilet, le président du Conseil général
du Pas-de-Calais.
L
- Le Pas-de-Calais est un département
très musical! C'est une évidence?
D. Dupilet: Oui. Le Pas-de-Calais est un département très riche musicalement et depuis fort longtemps. N'oublions pas par
exemple qu'Arras a vu naître Adam de la
Halle et Jehan Bodel. Que nous possédons
un très riche patrimoine musical, avec un
nombre important d'orgues classés… Et
que nous partageons avec notre voisin le
Nord, la palme nationale de la pratique musicale au sein des harmonies et des chorales. Au fil du temps, nos traditions se
sont enrichies des cultures étrangères et
notre pratique musicale a pris des couleurs
et des intonations nouvelles. Nous fêtons
aujourd'hui toutes les musiques, parce
qu'aucune n'est supérieure à une autre…
- De Contrepoints 62 au Pas-de-Calais
Music Tour en passant par le Midsummer
festival ou Coups de Vents, l’implication,
le soutien du conseil général varient
énormément. Quel est le « fil rouge » qui
guide vos choix?
Notre fil rouge, c'est notre souhait d'aborder tous les styles musicaux, de toucher
tous les publics et tous les territoires, sans
en exclure aucun. Nous souhaitons que
chacun, pendant cette année entièrement
dédiée à la musique, puisse découvrir les
musiques qu'il ne connaît pas et faire
aimer les musiques qu'il apprécie. Ces
choix nous les avons arrêtés avec Thérèse
Guilbert, à qui j'ai confié la vice-présidence
à la culture. Le comité de pilotage de l'Année de toutes les musiques qu'elle préside
est chargé de les mettre en œuvre à travers
toutes les manifestations programmées.
- Que se passerait-il pour tous les acteurs
du monde culturel si la clause générale
de compétences était remise en cause?
Cette clause générale de compétences
nous permet aujourd'hui de soutenir et de
financer des politiques qui ne relèvent pas
de nos compétences obligatoires. Si cette
clause était remise en cause, les Départements n'auraient plus la possibilité de s'investir dans la culture, le sport. Ces
activités aujourd'hui fortement encouragées par le Conseil général seraient
mises en danger. Concrètement, cela signifierait par exemple l'impossibilité de
programmer l'ensemble de l'Année de
toutes les musiques. Cela remettrait en
cause également notre soutien au monde
associatif.
En revanche, si le combat que nous menons aujourd'hui contre la réforme en
cours permettait sa pérennité, alors nous
serions en mesure de poursuivre les efforts consentis dans ces domaines par le
Département depuis plus de 30 ans
maintenant. En période de crise, on a
malheureusement trop souvent tendance
à réduire les dépenses liées à la culture.
C'est une lourde erreur, car la culture est
une source vitale d'épanouissement.
Dominique Dupilet,
président du Département du Pas-de-Calais.
- Questions plus personnelles… On
connaît votre passion pour l’opérette et
les orgues, mais dans tous les autres
registres, quels sont vos musiciens, vos
chanteurs préférés ? Où serez-vous le
21 juin, jour de la fête de la musique ?
Je suis également très sensible aux musiques slaves de type violon-violoncelle… mais toutes les musiques jouent
un rôle essentiel dans ma vie et je n'imagine pas pouvoir m'en passer. Le
21 juin ? Dans la rue sans doute ou dans
une salle de concert… partout où un orchestre, un groupe, un musicien se produiront.
La musique pour s’évader
plissent leur double rôle de
développement social et
d’épanouissement » rappelait
le président.
Après avoir célébré la Pologne
en 2007, le centenaire de l’exploit de Louis Blériot en 2009,
le Département a choisi, en
2010, de fêter toutes les musiques. « Nous avons une telle
richesse musicale que nous
nous devions de lui dédier une
année ! » Qui plus est, en ces
temps de crise, de renonciation parfois : « il est indispensable souligne le président
Dupilet, de soutenir la culture,
ses multiples facettes, de promouvoir l’accès à la culture
du plus grand nombre, de
soutenir son rayonnement sur
tous les territoires, et de veiller à cultiver traditions et modernité ».
Un fourmillement
Voilà donc la philosophie qui a
présidé à la création d’une programmation variée, de qualité
et proposée sur tout le territoire
départemental. Thérèse Guilbert, vice-présidente du conseil
général chargée de la culture
trouve que cette initiative tombe
à pic : « Nous avons tous be-
Photo CG 62
Le 29 mars dernier, à Paris,
tous les acteurs du monde culturel s’étaient réunis pour signifier leurs nombreuses
inquiétudes face à la réforme
territoriale engagée par le
Gouvernement. Le même jour,
Dominique Dupilet présidait la
commission permanente du
Conseil général du Pas-deCalais qui concrétisait l’ouverture d’une nouvelle célébration
en Pas-de-Calais : l’année de
toutes les musiques (et de la
danse). « Malgré les difficultés et interrogations liées à la
réforme territoriale, à la suppression de la taxe professionnelle, à l’avenir de la
clause générale de compétences, nous avons voté le
23 mars un budget de résistance où nos politiques volontaristes continuent et rem-
Thérèse Guilbert, vice-présidente
du Département du Pas-de-Calais,
chargée de la culture.
soin de nous évader. Et quoi de
mieux que la musique et la
danse pour y parvenir. Au
conseil général, nous l’avons
compris depuis longtemps et
cette célébration n’est pas seulement un coup pour faire parler de nous ! Nous accompagnons régulièrement 300 sociétés musicales, 77 écoles de
musique, le réseau des chorales, les festivals de musique… et nous sommes
présents à toutes les étapes de
l’apprentissage. » C’est ce fourmillement que le Département
souhaite mettre en avant. Justement, le leitmotiv est la valorisation de « toutes les
pratiques musicales », au
champ et à la ville. Dominique
Dupilet : « Nos neuf territoires
ont leur spécificité et leurs talents qu’ils soient slameurs,
rockeurs, membres d’harmonie, danseurs de hip-hop, flûtistes, accordéonistes, discjockeys… Nous vous invitons
à les découvrir. » Plus d’une
centaine d’événements organisés ou soutenus par le conseil
général sont programmés, sans
compter les rendez-vous habituels que sont Contrepoints 62,
Coups de Vents, le Pas-deCalais Music Tour… Une centaine de dates et des moments
forts à l’image du Midsummer
Festival au Centre culturel de
l’Entente cordiale à Condette du
11 au 27 juin, ou du spectacle
pyrotechnique exceptionnel qui
se prépare à Barlin, toujours en
juin, sous l’intitulé The Royal Fireworks.
Rendez-vous sur
http://www.musiques62.fr
HS TOUTES MUSIQUES:Mise en page 1
11/05/10
9:50
Page 3
3
Toutes les musiques du Pas-de-Calais
L’Écho
donne le la
Forcément incomplet et non exhaustif. Exercice périlleux que de se pencher sur
« toutes les musiques du Pas-de-Calais » en 32 pages ! Il y a de quoi remplir un dictionnaire. Ce département possède une grande culture musicale populaire, liée notamment aux fanfares et harmonies. Aujourd’hui, il affiche une grande vitalité dans les
univers du rock, de la chanson, du classique… Sur tous les territoires, de la Côte
d’Opale à l’Arrageois, les musiques sont omniprésentes portées par une foule d’artistes, relayées par une multitude d’associations, de municipalités. Et, si le voisin nordiste avec sa « grande scène » lilloise a pu naguère faire de l’ombre, aujourd’hui le
Pas-de-Calais joue dans la même cour. Main Square festival à Arras, festival de la
Côte d’Opale, festival les Enchanteurs autour de Lens peuvent se targuer d’un rayonnement national voire international.
Le Pas-de-Calais chante, le Pas-de-Calais danse, il joue de la guitare, du violon, de
l’accordéon, de la batterie, du tuba, du djembé, du ukulélé… Il mélange hardiment les
genres. Les airs polonais, les chansons patoisantes, les chants kabyles, le blues, le
slam, le rap enrichissent son « répertoire ». Alors ce tour d’horizon que nous vous
proposons, les choix de la rédaction feront forcément réagir : « mais il manque ceci,
vous avez oublié celui-là ! » La suite au prochain numéro ? Pourquoi pas. Chaque
mois dans L’Écho du Pas-de-Calais, les musiques trouvent naturellement une place
confortable et sur www.echo62.com l’été de toutes les musiques sera chaud.
Hénin-Liétard et Minet Renaud et Oscar
« Y v’nait du pays où habite la
pluie, où quand y a du soleil
c’est un mauvais présage, c’est qu’i va pleuvoir
c’est qu’i va faire gris. Il était chtimi jusqu’au bout des nuages… » Oscar est l’une des plus
belles chansons de Renaud, sans doute l’artiste le plus connu de la francophonie. Oscar est un
hommage au grand-père maternel du chanteur, Oscar Mérieux, né en 1899 à Courrières dans
le Pas-de-Calais. Mineur avant d'être ouvrier chez Renault à Paris, Oscar accueillait souvent
Renaud chez lui en vacances… Acteur dans Germinal, Renaud a toujours rappelé son attachement à notre région. En 1993 sortait l’album Renaud cante el’Nord où « le mec à la chetron sauvage » reprenait des titres signés Edmond Tanière, Simon Colliez, Guy Dubois… Tous
du Pas-de-Calais.
Un petit jeu sympathique : trouver des villes
du Pas-de-Calais citées dans des chansons !
Arras vient immédiatement à l’esprit « Avec
l'ami Bidasse, on ne se quitte jamais, attendu qu’on est tous deux natifs d'Arras-se, chef-lieu du Pas-de-Calais ! » Personne ne songerait à Hénin-Liétard, mis à part quelques spécialistes des
Charlots. Rinaldi, Sarrus et consorts ont enregistré cet « Hénin-Liétard » (chanson nostalgique !) en 1973, face B du 45 tours « Paroles, paroles, joli motard ».
« Je repense à ma campagne et le cafard m’envahit. Hénin-Liétard, village adoré
je n’aurais jamais dû te quitter… » Hénin-Liétard où Bernard Wantier vit le jour
en 1953. Bernard Wantier ? Le véritable patronyme de Bernard Minet, musicien
de bal qui devint l’un des Musclés, membre inamovible du Club Dorothée ; le
chanteur de « Bioman », numéro 8 au Top 50 en 1988. Une dizaine d’albums,
en solo ou avec les Musclés ! Bernard Minet fait encore de la scène, il est « le
chanteur des Héros ». La petite histoire ne dit pas s’il croise encore de temps
en temps François Corbier, autre héros du Club Dorothée mais aussi poète, auteur-compositeur (il s’est produit à l’Abattoir à Lillers) et excellent guitariste. Sa
nouvelle guitare a d’ailleurs été fabriquée dans le Pas-de-Calais, chez Benoît de
Bretagne à Bernieulles.
De Calais à Torcy
Toutes les musiques se jouent, s’écoutent, se font dans le
Pas-de-Calais grâce notamment aux scènes nationales, aux
centres culturels (liés par conventions avec le conseil général du Pas-de-Calais) : le Channel à Calais, le centre culturel
Gérard-Philipe à Calais, le centre culturel Georges-Brassens
à Saint-Martin-Boulogne, le Rollmops à Boulogne-sur-Mer,
le Musicaire à Calais, le Théâtre d’Arras, le Baladin à Torcy,
Rock en Stock, Sillons de culture, le Centre de musique ancienne à Auxi-le-Château, Droit de Cité, Culture Commune, le
centre Arc-en-Ciel de Liévin, la Maison des Arts et de la Communication à Sallaumines, le centre culturel Ronny-Coutteure
à Grenay, la Comédie de Béthune, l’Abattoir à Lillers, Lyriade
62, Multiphonie, la Comédie de l’Aa, le centre culturel DanielBalavoine à Arques. Sans oublier les conservatoires de Boulogne-sur-Mer, Saint-Omer, Calais, Arras, Béthune et
Bruay-la-Buissière.
www.musiques62.fr
Les Échos du Pas-de-Calais
BP 139 – 5, place Jean-Jaurès
62194 Lillers Cedex
Tél. 03 21 54 35 75 – Fax 03 21 54 34 89
http://www.echo62.com
[email protected]
Directeur de publication : Roland Huguet
Directeur de la rédaction: Jean-Yves Vincent
Rédacteurs en chef: Philippe Vincent-Chaissac,
Christian Defrance
Rédacteur : Bernard Queste
Rédactrice-graphiste : Magali Crombez
Ont également participé : A. Top, Jérôme
Pouille, Angélique Marien, Rémi Vimont
Secrétaire de rédaction : Claude Henneton
Directeur cmmercial : Fabien Rollin
Photo de couverture: Maxxo - Photo J. Pouille
Les textes des publicités
sont rédigés sous la responsabilité
des annonceurs et n’engagent en aucun
cas L’Écho du Pas-de-Calais
Ce numéro a été imprimé
à 623 171 exemplaires
Impression Léonce Déprez, Ruitz
HS TOUTES MUSIQUES:Mise en page 1
4
11/05/10
9:50
Page 4
CALAISIS
Jean-Bernard Dagbert,
le new age à portée de main
ans son appartement, à quelques dizaines de mètres de la
grande plage calaisienne, les claviers et l’appareillage musical
ont envahi la pièce principale. « J’adore ce que je fais en tant
que chargé de communication d’un ensemble scolaire de Calais mais
si plus tard je pouvais vivre de ma musique, ce serait vraiment un
rêve réalisé » dit clairement Jean-Bernard Dagbert, jeune
compositeur, pianiste et claviériste calaisien de style ambient, new
age, relaxation.
D
Photo B. Queste
La présence d’un piano au domicile familial lui a permis de se familiariser très jeune (à sept ans)
avec cet instrument, avant de rencontrer un pianiste anglais, ami de
la famille, qui lui a vraiment donné
envie de travailler cet art. « J’ai
donc poursuivi ma formation au
conservatoire de Calais (ancienne
école de musique et de danse),
avec comme professeur de piano
et orgue François Bocquelet, puis
au lycée Sophie-Berthelot en option musique avec Pierre Hautecoeur et Jean-Michel Boron »
précise Jean-Bernard Dagbert qui
a obtenu la mention honorable de
l’Académie des Sciences, Lettres
et Arts d’Arras en 2001 et 2002,
en composition.
Sa passion pour la composition a
vraiment éclaté vers ses 14-15
ans, puis il a écrit de A à Z un
spectacle pour chœur et claviers.
Lors du premier concert, en 2000,
dans une église provisoire de Calais, le prêtre, séduit comme l’auditoire, a donné rendez-vous aux
auditeurs pour l’été suivant avec
Jean-Bernard et son spectacle à
l’église Notre-Dame, en cours de
rénovation. Le début de la gloire
En bref… par Christian Defrance
W-Fenec
Oli est l’un des créateurs il y a plus
de dix ans de W-Fenec, « un webzine rock, métal et indus’, alternatif et indépendant ». Bref, il traite de
la sphère rock dans toute sa largeur
avec des chroniques, des interviews,
des reportages live. « Le fenec » est
incontournable dans le monde du
rock : http://www.w-fenec.org/
Le Channel
« Nous plaidons pour de la musique avec décibels
à développement durable » : le Channel à Calais
propose une fête de la musique « retrouvant l’esprit de 1981 » le lundi 21 juin à partir de 18 h (40
minutes, 3 euros). « Joue qui le souhaite, de
l’amateur débutant au professionnel confirmé ».
peut-être pas, la reconnaissance
du travail accompli certainement.
Le bon accueil reçu par des projets comme « Atlantique Nord »
(retransmission d’images marines
à travers la musique), puis « Solaris », le conforte dans la voie qu’il
a choisie.
Une situation qui ravit le jeune
homme pour qui « l’objectif premier est de donner des concerts,
d’être en contact avec le public »,
se décidant seulement à enregistrer un premier CD (il y en aura
huit autres), quasiment sous la
pression de son entourage. Mais
en privilégiant toujours la scène
pour interpréter ses compositions,
lui qui n’apprécie que très peu la
musique assistée par ordinateur.
« Je reste avec mes claviers, mes
touches, j’ai un peu de mal à me
faire à l’outil informatique », dit-il
ajoutant que « de toute façon, ce
n’est pas l’ordinateur qui fait le
musicien et je veux garder la main
sur la création ». La partie technique, il la laisse volontiers à son
frère Jean-Philippe qui se verrait
bien dans une carrière d’ingénieur
du son.
Bernard Queste
Lockwood
Didier Lockwood est « LE » violoniste de jazz français, né à Calais en 1956. Didier et son frère Francis,
pianiste, sont passés par le conservatoire calaisien
avant de s’exprimer aux quatre coins de la planète. Sans
oublier le Pas-de-Calais! Didier Lockwood a enregistré
avec l’Orchestre symphonique du Pas-de-Calais un album
ac
ss
h ai
C
«
unique
» soutenu par le conseil général. Didier et 73 musit
n
Photo P. V ince
ciens (issus des conservatoires de Calais, Boulogne-sur-Mer et SaintOmer) ont enregistré « Suite concertante pour violon et orchestre » de Jean-Philippe
Vanbeselaere. Didier Lockwood et l’Orchestre symphonique du Pas-de-Calais seront en concert les 3 et 4 décembre, à Montigny-en-Gohelle et Dainville.
s
François Luca
« À Bouquehault, y faut mettre un
manteau quand tu sors de t’baraque.
N’oublies pas de mettre un p’tit capieau du mois d’mai jusque
Pâques. Et si tu vas faire un tour au mont Gardin, n’y vas pas en maillot de bain. Tu vas t’choper une chiffarnée j’t’aurai prévenu, alors viens pas t’plaindre, si t’éternues », clame la voix rocailleuse de François Lucas. Auteur-compositeur-interprète et coiffeur, François Ligniert alias
François Lucas est « l’artiste » de Bouquehault. http://www.youtube.com/francoislucas2
Discographie : Solaris Meeting
with the Sun (2004), Rive Droite
(2004), Huit siècles et quatre ans
Notre-Dame histoire d’un lieu
(2004), Utopie (2005), 2005 Seghers Seconde vie (2005), Rising
Spirit project (2006), Solaris
Meeting with the Sun (2009) nouvelle version.
Contact
J.-B. Dagbert, tél. 06 25 07 66 13
Courriel: [email protected]
http://www.jeanbernarddagbert.com
http://www.myspace.com/jpdagbert
Calaizik
Studio
Les membres du groupe calaisien
Amsterdam Square, Régis Guillot et
Stéfan Codvel, ont créé le Centre de
musiques actuelles du Calaisis: Calaizik Studio. Ils accueillent les musiciens
pour des formations et accompagnements sur des thèmes tels que: « organiser ses répétitions et savoir utiliser
le matériel », « son premier concert et
sa préparation artistique », « s’autoproduire en MAO (musique assistée
par ordinateur) et faire connaître sa
musique »… Ils proposent aussi des
cours de guitare ou de chant à domicile ainsi qu’un studio mobile d’enregistrement pour les artistes du
Calaisis. Contact: 06 08 31 39 91,
www.myspace.com/calaizikstudio
HS TOUTES MUSIQUES:Mise en page 1
11/05/10
9:51
Page 5
5
Toutes les musiques du Pas-de-Calais
Gilles Bally,
Rock around the clock
«I
l y a toujours un coin qui me rappelle », chante Eddy
Mitchell ! Gilles Bally se rappellera toujours de la
maison de la rue du Sud à Audruicq, où il est né en 1951,
où il a grandi. De la fenêtre de sa chambre, il avait une vue
imprenable sur les « Jardins du Rosendaël », l’ancienne guinguette
qui accueillait les bals populaires et surtout les groupes « semant »
la bonne parole des sixties sur la petite scène et sur le plancher !
Gilles, adolescent, a fréquenté
assidûment ces lieux, donnant
un coup de main de temps en
temps comme un vrai roadie, et
regardant surtout durant des
heures ces musiciens qui faisaient rock’n’roller les « Jardins
du Rosendaël ». Il y a applaudi
Eddy
Mitchell
justement,
Jacques Dutronc mais aussi les
Castors, un groupe dunkerquois,
Mule Station, les Vikings de Boulogne-sur-Mer ou les Polaris !
Inoubliables années… refaisant
surface juste avant le passage au
nouveau millénaire. À la fin de
l’année 1998, Gilles Bally, installé
désormais à Watten et travaillant
dans la sidérurgie, a créé un site
internet pour présenter sa collection de cartes postales sur Audruicq, au milieu desquelles
vinrent naturellement se glisser,
« en twistant », les années
soixante. Gilles a collecté puis
rassemblé des documents sur
tous les groupes et artistes, de
rock ou de variété, croisés aux
Jardins du Rosendaël et ailleurs.
« Je voulais raconter leur histoire, une espèce de livre ouvert. » Recherches sur la Toile,
contacts avec d’anciens musiciens, bouche-à-oreille : Gilles
Bally a constitué une très riche
base de données sur les sixties
Guy
Feuillye
« Les groupes locaux étaient légion et les
lieux pour les voir étaient nombreux! Les
Vikings, Strangers, Coasters ou Bourgeois de Calais ! On allait rêver en les
voyant à l'Escale, au Chat Noir, à l'Espérance ou encore au Diabolic » : guitariste
et chanteur de Heavy Moonshine (où l’on
retrouvait d’ailleurs un certain Francis
Lockwood), Century, Guy Feuillye
évoque la douce insouciance des années
60 dans son blog: http://heavymoonshine.blogspot.com
Jonipirate
Photo Christian Defrance
dans le Nord - Pas-de-Calais.
Sans sectarisme, en mélangeant
les genres, des Bourgeois de Calais aux Sunlights avec leurs
« Roses blanches » en passant
par René Joly et sa « Chimène »;
évoquant aussi les plus modestes, ceux « qui ont sorti un
petit 45 tours dans un coin ou
animé seulement quelques
bals ! »
Un site ouvert
En mettant en ligne ce site, Gilles
Bally a vu juste: les années 60 et
70 sont revenues à la mode, le
nouveau millénaire salue les copains. La tournée « Âge tendre et
têtes de bois » remplit les salles
et remplit les cœurs de nostalgie.
À l’heure du téléchargement implacable, de la musique jetable,
les idoles sont indéboulonnables! Elles ont tellement marqué
les esprits que nous sommes
tous prêts à faire fi de leurs kilos
superflus, de leurs rides et de
leurs refrains souvent proches
du néant. À Watten, le webmestre au cœur de rocker poursuit sa
mission. Il déborde sur les années 80, déniche des affiches,
des photos, des tickets de
concerts. « Mon site est un gros
cahier de souvenirs », même si
Gilles assure « être de son temps
s
i
a
l
a
C
e
d
s
i
o
e
Bourg
Avec « un bon manager », les Bourgeois de Calais auraient pu concurrencer les Chats Sauvages ou les Chaussettes Noires! Tout près de
l’Angleterre, les frères Lachèvre (Pierre et
Claude), leur cousin Patrick Legros et leur ami
d’enfance Jean Guiguet sont saisis dès 1958
par la fièvre du rock’n’roll. Avec le chanteur
André Vasseur-Gérald (de Boulogne-surMer), ils participent en 1961 au festival Rock across the Channel à Calais, assurent les premières parties de Gene Vincent (notre photo), des Shadows! Télés, bals, disques,
tournées, trophées: les Bourgeois de Calais « montent le son » avec Jeff Parker, leur nouveau chanteur, un Anglais. Tout va très vite, trop vite peut-être. Dernier 45 tours en 1966, les Bourgeois de Calais se séparent. Claude Lachèvre, Patrick Legros deviennent les Fleurs de Pavot avec Jacques
Gressier, Joël Parmentier, Jean-Pierre Castelain. Les Bourgeois se reforment en 1987 lors d’un mariage, sortent un CD en 1995 et remontent sur scène, de Calais à… l’Olympia (en 2007).
Autrefois membre de Beethoven’s, le Boulonnais Joël
Painset est aujourd’hui Jonipirate. Il écrit, compose, enregistre. « Le monde est flou, le
monde est fou », chante-t-il ! À découvrir sur http://www.myspace.com/jonipate
et ne pas sombrer dans cette
nostalgie ». Un énorme travail de
mémoire a d'ores et déjà été accompli par ce collectionneur
consciencieux qui étudie à la
loupe ces années 60 qui, à Audruicq comme dans toute la
France, ont poussé notre société
à amorcer un virage. Sur fond de
musique rock et pop. Une petite
révolution dont les « enfants et
petits-enfants » sont invités à
remplir les pages blanches du
« livre ouvert ».
Christian Defrance
Contact
http://home.nordnet.fr/~gbally/60
_s/indexw.html
J.P. Castelain
Il fut le guitariste solo des Bourgeois de Calais,
il a tourné avec Michel Polnareff, Philippe Lavil
avant de sortir des albums très originaux dans
les années 70 et au début des années 80. Né à
Arques en 1946, Jean-Pierre Castelain a écrit
des musiques pour Françoise Hardy entre autres avant de faire de la pub, de monter un studio à Genève. Un incroyable parcours. Et un
retour en 2004 avec le CD « Citoyen du
monde ». L’Écho du Pas-de-Calais l’a « retrouvé » en 2004: http://www.echo62.com/
article.asp?num_art=815
René Joly
« René Joly est le chanteur le plus secret qui
soit », lit-on dans le numéro 100 de Salut les copains en décembre 1970. Avec « Chimène » sortie en 1969, cet artiste originaire de Blériot-Plage - élève des Beaux-Arts à Calais et ancien batteur des Coasters - a connu un succès phénoménal. Écrit avec Gérard Manset, ce tube collera
éternellement à la peau de René Joly. En 1983, Didier Barbelivien lui a écrit « Saravah »… qui
n’arrivera pas à la cheville de « Chimène ». René Joly est resté l’artiste le plus secret qui soit!
HS TOUTES MUSIQUES:Mise en page 1
6
11/05/10
9:51
Page 6
BOULONNAIS
Photo Rémi Vimont
ous avez dit Bowie ? Non, Gowy ! À Boulogne, tout le monde
connaît Gowy, un pilier de rock, un dingue des guitares. Fils de
guitariste, Grégory François commence sérieusement à
s’intéresser à l’instrument de prédilection du père à seize ans, vers la
fin des années 80. Préférant très vite fréquenter les bals et les bars
plutôt que les amphis et les bibliothèques. Accumulant, au fil d’une
décennie, les rencontres, les expériences musicales. Jamais tout
seul dans son coin, Gowy est devenu une sorte de « guitare héros »
de la Côte d’Opale.
V
Gowy n’a jamais cessé d’écrire
et de composer, faisant fi des
mauvais coups du sort ou d’un
évident manque de reconnaissance médiatique et de la part du
grand public. Pas vraiment underground pourtant, le guitariste
sait faire du bruit… pour se faire
entendre ! Son parcours est
étonnant, il a par exemple attendu longtemps avant de sortir
un album susceptible de secouer
le cocotier du rock. « Essential
tracks » a vu le jour en octobre
2007, autoproduit, enregistré et
mixé au Gowy’s studio. Textes et
musiques signés Gowy évidemment. Gowy avec son groupe !
Car Grégory François est toujours bien entouré, en l’occurrence pour ce disque par
Jean-Philippe Ramette, professeur au conservatoire de Boulogne, aux claviers, Yan Gérardin
à la basse, Mike Rajamahendra à
la batterie. Gowy le répète inlassablement, son album est « une
mixture qui a bouilli dans une
marmite zappaïenne et faite à
base de rock, de métal, de reggae, avec une pincée de samples
prog ! » S’il est résolument un
petit-fils de Jimi Hendrix, un fils
de Van Halen, un cousin de
Steve Vai, Gowy affectionne des
styles très différents et revendique des « influences conflictuelles »… « Essential tracks »
résume bien « le brassage des
genres », d’autant que la plupart
des quatorze titres ont été composés « sur la longueur ». Gowy
Avec Gowy,
yes we go !
Gowy compose, écrit, joue ! Il donne des cours et des concerts (le 19 juin au Touquet pour la fête de la musique).
a sorti de ses tiroirs quelques
pièces qui ne méritaient pas de
finir sous la poussière… Brassage des genres et culture des
mots. L’artiste ne se contente
pas de faire parler ses guitares ;
il a des choses à dire avec un
vrai parti pris humaniste. Des
messages clairs et « contestataires » L’album - que le petit
monde de la guitare a adoré - n’a
pas entamé l’énergie du musicien. Sa soif de « mélange des
genres » est inextinguible.
Quand Grégory François ne
tourne pas avec le Gowy’s band,
il s’acoquine avec Gérard Butcher (autre « héros musical » du
Boulonnais) pour former les GG,
duo qui marie la guitare électrique
et la guitare flamenca. Ou alors, il
explore les trésors de la chanson
française en compagnie de JeanPhilippe: ils se font appeler les
Joyeux Bouchers et proposent
une « cure de désintoxication auditive ». Les GG, les Joyeux Bouchers et Reggatta: un trio guitare,
basse, batterie qui rend hommage à Police. Message dans une
bouteille? Gowy n’a pas le temps
de s’ennuyer; il a toujours envie
de rêver, de bouleverser. Il s’implique dans le festival Boul’Rock à
Wimereux, dans l’association
Kredibl’s Records pour donner un
coup de pouce aux artistes locaux. Il « gowyse » et c’est beau,
oui !
Chr. D.
Contact
De la « Crêperie » de Montreuilsur-Mer à Desvres, toutes les
dates du Gowy’s band, des GG,
des Joyeux Bouchers et de Regatta
sur http://www.myspace.com/
gowyspace
sprit
’e
L
Intramurock boulonnais Tôt ou t’Art
En bref… par Christian Defrance
Une intense effervescence musicale règne à Boulogne-sur-Mer et dans son agglomération. Le rock
y a la pêche! Intramurock en est à sa 10e édition,
une vraie couveuse de groupes… avec une compilation, des stages de formation et un festival du
29 au 31 octobre. La scène musicale boulonMarcel
naise est hyperactive; on parle d’une cinquanPhoto J.P.
taine de groupes pour 100 000 habitants! Des
Putas Lovers et leur ska endiablé aux Mopiquen
en passant par les Margats Gîtés, les Rabobicheurs, The Bells,
François Gauthier… tous héritiers quelque part de Marcel et son Orchestre dont l’aventure a demarré à Boulogne avec « quatre copains de lycée très très punks commettant
régulièrement des attentats fantaisistes » et donnant un premier concert en 1986.
Un Festival
Rock, jazz, chanson sont les principaux ingrédients du Festival de
la Côte d’Opale cher à Patrick Dréhan et Jack Lang: 34e édition du
8 au 25 juillet 2010 avec entre autres Isabelle Mayereau, Rickie Lee
Jones, Calogero, Dominique A, Daniel Lanois (un événement!). Le
programme complet sur http://www.festival-cotedopale.fr
Bien sûr, il n’y a pas que le rock à Boulogne;
tous les courants musicaux ont pignon sur rue.
On peut citer Marc Gosselin, son Petit Orphéon
et Cap Trad. « Nous voulons redonner à la musique son rôle de proximité, de dialogue avec
l’autre », explique Marc. Encore un autre registre avec le bagad An Alarc’h. Christian Latry,
ses sonneurs, batteurs et joueurs de bombardes font forte impression avec leurs airs
écossais, leurs mélodies irlandaises. Le rock,
le ska, le bagad, le bar artistique témoignent de
la grande « ouverture d’esprit » boulonnaise ».
Il y a des groupes, des festivals (n’oublions pas le
Poulpaphone), un studio et des « lieux »: le théâtre
municipal, les Pipots, l’Espace de la Faïencerie, la
scène éphémère du Magic Mirrors sur le parvis de
Nausicaa lors du Festival de la Côte d’Opale, ou encore le Tôt ou t’Art, bar artistique de la rue Faidherbe,
créé en 2007 par Barbara et Céline. Plus de 70 artistes sont déjà passés au Tôt ou t’Art: d’Amsterdam
Square à When smoke shimmers en passant par
Luna Lost emmené par Anne L. et Guick qui « hantait » jadis les soirées de la Côte d’Opale avec Rue
Tabac Gars. Tôt ou tard, d’autres artistes s’y exprimeront: www.letotoutart.com
Studio du Bras d’Or
Ça bouge, ça pogote, ça joue et ça enregistre dans le Boulonnais… Le studio du Bras d’Or est né en 1984, lancé par
Bruno Dupont, musicien dans l’âme (actuellement au sein de Clair Obscur) avant d’être ingénieur du son. Le Bras
d’Or - cheville ouvrière d’Intramurock - a vu passer moult bandes de pêcheurs de sons mais aussi Nicolas Peyrac!
HS TOUTES MUSIQUES:Mise en page 1
11/05/10
9:51
Page 7
7
Toutes les musiques du Pas-de-Calais
Photo Christian Defrance
Les cloches tintinnabulent
dans le Pas-de-Calais
force d’entendre leurs ritournelles, on les oublie! Ingrate surdité, le patrimoine
campanaire régional regroupe un tiers des carillons français. Le Pas-de-Calais
possède à lui seul le plus grand nombre de cloches classées au titre des Monuments
Historiques. Bienvenue chez les Ch’tis l’a mis à l’honneur et le film aura eu le mérite de
rappeler que le carillon est un instrument de musique!
À
On recense ainsi une quinzaine d’instruments dans le Pas-de-Calais: carillons traditionnels à clavier ou carillons
automatiques, électrifiés… à Béthune, Carvin, Harnes, Hesdin, Aire-sur-la-Lys, AixNoulette, Arques, Arras, Auxi-le-Château,
Bapaume, Brebières, Desvres, Lestrem,
Montreuil-sur-Mer, Saint-Omer, Outreau,
Pont-à-Vendin. L’électronique a transformé
les répertoires. À Aire-sur-la-Lys, le beffroi
sonne à l'heure: La fillette aux chansons ;
au premier quart: Il pleut Bergère ; à la
demie: La muette de Portici ; aux trois
quarts : Le chant des Girondins. Et ce de
8 h à 22 h! À Desvres, on se motive au travail à 9 h avec Debout les gars ; à 12 h: La
Cantine ; à 18 h: La Chanson des 7 nains ;
à 20 h: Le P’tit Quinquin… et les samedis,
dimanches et jours fériés: Vive les vacances et Dors min p’tit quinquin. Dans la
pure tradition, la Chanson du pays d’Artois
rythme la vie béthunoise; Montreuil-surMer a choisi une mélodie bretonnante en
l’honneur des Corps Saints déposés dans
le trésor de l’église abbatiale Saint-Saulve;
le beffroi d’Arras égrène la Chanson de
Jacqueline et gros Colas: « Iras-tu vir l’fête
d'Arras, disot Jacqueline à Ch gros
Colas… Té sais bien que j’n’y manquerai
pas. Pour eune si belle fête, ej viens d’faire
emplette, j’m’a akaté un biau capiau car el
mien, y étot rempli d’tros… »
Au fil des années, la ritournelle s’est enrichie de quelque 600 couplets commentant
la chute de Napoléon, la plantation de l'arbre de la Liberté, les débuts du chemin de
fer, la Grande Guerre…
Hesdin chante Dins l’cuin d’min fu, écrit
par Alfred Demont sur une musique de
Charles Lagniez, organiste à Saint-Pol.
« Dins l’cuin d’min fu, j’a cair à m’mette.
Titine, em’femme, all’dit comm’cho, à
ch’ti qui vient, qu’ch’est l’plach’ d’ech
maîte, et gn’o parsonn’ qui s’y mettro ! » Et au refrain, en bissant les deux
derniers vers : « M’cayelle aveuqu’ ses
pieds tortus, on l’laich’ toudis dins l’cuin
d’min fu ».
Les 14 cantatrices sont les cloches du carillon dont le râtelier se situe au 5e niveau du beffroi d’Aire-surla-Lys. Poids total du carillon : 2 500 kg ! La plus petite cloche pèse 26 kg, la plus imposante 260.
Compositeurs et fondeurs
Dans le département, la musique de carillon
a aussi eu ses compositeurs et ses fondeurs. Saint-Omer a été à la fin du XVIe siècle, le berceau de la famille Heuwin qui a
compté une dizaine de fondeurs de cloches,
mais aussi de Jean Blampain qui a encloché
le carillon de Bergues. À Frévent, on trouve
trace des Gorliet et il subsisterait dans la région une trentaine de cloches provenant de
leurs fonderies. Un livre « Répertoire pour
le carillon » a été composé par A. J. B. Dupont, organiste de l’abbaye de Saint-Bertin
à Saint-Omer en 1785. Terminons avec
Legay, chantre de l’Artois: « Écoute, ô mon
cœur, écoute la harpe du vent de chez nous,
du pays d'Artois. C'est un très vieux air des
bords de la Scarpe qui chante aujourd'hui
tout comme autrefois » qui illustre bien
l’âme des carillons.
J.-Y. Vincent
Contact
Tous les carillons sur: http://asso.nordnet.fr/
arpac/region/inventaire/
Source : Beffrois et carillons
région Nord - Pas-de-Calais - ASSECARM.
En bref… parJ.Y. Vincent
De la musique à l’ethnologie
Bien connu des Boulonnais, Michel Lefèvre est un collecteur de mémoire, un « musico-ethnologue », en clair un
homme d’écoute qui a passé des heures, magnéto sur la
table, à recueillir les airs de musique, les chansons ; à
éplucher les cahiers de chansons des anciens et à jouer
le rat de bibliothèques et d’archives. Il a fait un véritable
travail de fourmi avec quelque cinq cents titres retrouvés
dans le Boulonnais.
Une vie de passion que l’âge venu, il a entrepris de restituer en publiant des livres mêlant partitions et paroles, des contes ou en participant à des
s
mm - 156 page
5
28
x
enregistrements de CD.
0
21
:
at
Form
6853-02-4
La passion du collectage lui est venue très tôt, cuISBN : 978-2-91
de port : 4 €
Prix : 12 € ; frais
rieusement via l’espéranto qui lui a permis d’avoir des
75
35
54
21
Lillers - tél. 03
BP 139 - 62190
correspondants dans les pays de l’Est, notamment un
musicien ukrainien dont le métier était le collectage. « Je rêvais
de faire la même chose », avoue M. Lefèvre. Il attendra l’âge de
la retraite pour s’y mettre à plein-temps, ce qui ne l’a pas empêché dans chacune des villes où son métier l’a conduit de se passionner pour le folklore, « Un folklore auquel on n’avait pas
encore donné une intonation péjorative »… Peut-être pas une
science mais au moins une discipline rigoureuse : Michel Lefèvre
note scrupuleusement les musiques trouvées et les sources. Né
à Montreuil, Michel Lefèvre a vécu à Boulogne et n’a rien perdu
de son patois. Il fut même l’inventeur en son temps d’une école
et d’une méthode d’écriture : « Il faut que chaque lettre corresponde à un son et qu’on supprime les lettres parasites ».
« Phare » par exemple s’écrit « Far » et L’Écho du Pas-deCalais : l’éko d s’ Pas-de-Calais… où l’on peut d’ailleurs commander « Chantons le Boulonnais ».
HS TOUTES MUSIQUES:Mise en page 1
8
11/05/10
9:51
Page 8
MONTREUILLOIS
L’ensemble Diapason,
un chœur grand comme ça !
Photo Diapason
Sous sa direction, la diversité n’en est pas
moins à l’affiche puisque les choristes
montreuillois ont eu l’occasion d’aborder
des œuvres classiques, sacrées ou profanes, rares et souvent difficiles. Le Requiem de Mozart, la Création de Haydn, le
Requiem aeternam de Lotti, le Magnificat
primo tuono de Monteverdi ou même Nesciens mater, de Jean Mouton (en réalité
Jean de Houllingue, né à Samer en 1459),
ne sont pas des pièces réputées parmi les
plus accessibles. Ni d’ailleurs la musique de
la Renaissance que les choristes interprèteront dans le cadre des joutes musicales
du 490e anniversaire du Camp du Drap d’or,
le 5 juin à 20 h 30 à l’abbatiale de Montreuil
avec l’ensemble musical et vocal Musica
Flicta, puis le dimanche 13 juin à 17 h, à
Licques. Récemment, Diapason s’est aussi
essayé avec succès à un autre genre, la musique de film. De quoi séduire un nouveau
public. Cette exigence et cette polyvalence
artistiques motivent les choristes qui ont
sans cesse le souci du perfectionnement,
« par exemple en participant aux cours de
solfège chanté de Nadège de Kersabiec qui
aident beaucoup ceux qui ne connaissent
pas la musique, à progresser » explique Michel Senard en rappelant aussi la création à
l’automne dernier du chœur des enfants qui
rassemble des enfants de 6 à 12 ans. Pour
répondre à la demande de parents, un
deuxième chœur d’enfants ouvrira à la rentrée prochaine sur la commune du Touquet.
En bref… par Bernard Queste
Un quai de gare, une usine désaffectée, une grange, une cour de
ferme, le jardin d’un particulier, un hall d’hôpital… Des « Concerts insolites », c’est ce que le conseil général propose aux chœurs et chorales du Pas-de-Calais (y compris celles des collèges), invités à se
produire jusqu’au 31 mars 2011 dans ces endroits inhabituels. Le
Chœur de l’Estracelles de Beuvry, le 29 mai à 11h au foyer des personnes âgées de Beuvry ; Chorale du collège d’Ardres, le 4 juin à 14h
à la maison de retraite d’Ardres ; Viva la Vida de Quiéry-la-Motte le 24
juin à 21h au cinéma Cinéville d’Hénin-Beaumont…
www.musiques62.fr
D
Ailleurs et dans la bonne humeur
Lors de ses prestations, Diapason est
souvent accompagné par d’autres ensembles comme Lyriade 62 ou le Chœur
régional de Flandre, ou encore l’Orchestre
de la Morinie comme le 24 avril dernier à
la cathédrale d’Arras pour accompagner
quelques chanteurs lyriques dont la soprano Sylvie François et le ténor Yves
Vandenbussche. Les choristes, qui savent déjà qu’ils iront chanter en Allemagne en 2011, aimeraient aussi se
produire un peu à l’extérieur du Pas-deCalais, « pas trop loin, dans le Nord et
dans la Somme, ça serait bien » dit Michel Senard qui se réjouit de réunir au
sein de l’ensemble Diapason des per-
e
sonnes de tous les milieux dans une excellente ambiance « car il ne faut pas
croire qu’avec un répertoire essentiellement classique, nous ne nous amusons
pas. Il y a une cohésion, une solidarité,
un bon esprit, nous ne sommes pas du
tout guindés… ». Qu’on se le dise !
Bernard Queste
Contact
Ensemble choral Diapason,
Michel Senard, tél. 03 21 81 03 57
[email protected]
http://chorale-diapason.blogspot.com
Répétitions le mercredi de 19h15 à 21h30,
à la chapelle de l’Orphelinat,
rue du Paon à Montreuil-sur-Mer.
e
l
o
c
’é
l
à
r
e
t
n
Cha
Multiphonie
L’Éducation Nationale n’est pas
en reste dans le
domaine de la pratique vocale. En
mars dernier, lors d’une
cérémonie à Meurchin,
l’inspecteur d’académie du Pas-de-Calais, Yannick Tenne,
et plusieurs partenaires ont à cet effet signé une charte départementale de développement du chant choral et des
pratiques vocales pour encourager les établissements scolaires à promouvoir cette activité « véritable ouverture vers
les pratiques culturelles », a souligné l’inspecteur.
Photo B. Quest
Concerts insolites
epuis trente-sept ans, l’ensemble choral Diapason
(Polyphonia à sa création en 1973) rayonne sur
une grande partie de la Côte d’Opale, dans un
répertoire essentiellement classique qu’il s’efforce de
diffuser partout dans le secteur, aussi bien à l’abbatiale
de Montreuil-sur-Mer, à la cathédrale d’Arras, au palais
de l’Europe du Touquet que dans les plus petits villages
du secteur. Avec une prédilection pour des concerts
dans les églises « où l’acoustique est vraiment
meilleure que dans une salle où la sonorité est plus
sèche » précise le président Michel Senard. C’est
d’autant plus vrai que les œuvres de Mozart, Haydn,
Charpentier, Vivaldi, Lotti… réclament un tel
environnement pour donner leur pleine mesure. Le chef
de chœur, en l’occurrence Nadège de Kersabiec depuis
1998, médaille d’or de direction de chœur, musicologue
reconnue, ne dira pas le contraire.
Basée dans le Pas-Calais, l’association régionale Multiphonie regroupe de nombreux ensembles vocaux
amateurs. Dans le département, plus d’une trentaine
de chorales adhérent à cette association afin de permettre à leurs adhérents de parfaire leur formation
dans un esprit d’échange et d’ouverture. Cours de
chants et stages (negro spirituals, musique de la Renaissance, jazz vocal, musiques d’aujourd’hui…),
prêts de pianos, commandes de partitions, ateliers
avec des solistes ou des orchestres… font partie des
prestations proposées.
www.multiphonie.ovh.org - tél. 03 21 95 59 57
HS TOUTES MUSIQUES:Mise en page 1
11/05/10
9:52
Page 9
9
Toutes les musiques du Pas-de-Calais
Berck Country Rock Festival
Un début d’été toujours plus rythmé
e 9e Berck Country Rock Festival va une nouvelle fois réunir, le premier week-end de juillet, la foule
des danseurs et amateurs country du nord de la France, de Belgique et d’ailleurs dans une grande
communion musicale et festive. Ça se passera comme de coutume sur le site du Bois-Magnier, idéal
pour accueillir plusieurs milliers de spectateurs, comme à chaque édition de ce rendez-vous devenu
forcément traditionnel. Car l’événement est de taille. De grande taille même puisqu’il concentre sur deux
jours tout ce qui touche à la country, donnant à la station balnéaire du sud de la Côte d’Opale un vrai
parfum d’outre-Atlantique. Guitares, santiags, chapeaux de cow-boy seront de sortie.
L
pour les enfants, de nombreuses
animations.
La programmation 2010
Ouverture des portes le samedi 3
juillet dès 11 heures, avec au fil de
la journée les prestations de quatre grosses pointures country.
Jackson Mackay (http://www.myspace.com/jacksonmackay), est le
frenchy countryman qui écume
les scènes depuis 1997, puisant
son inspiration dans la pop-rock.
L’Américaine Van Preston (USA)
sera en exclusivité à Berck
(www.vanpreston.com) ; elle est
née en Arkansas où elle compose
depuis l’âge de 9 ans.
Baladin
Carl and the Rhythm all stars
(http://www.myspace.com/rhythmallstars) est un groupe de la region parisienne formé en 2002,
dans la mouvance rockabilly des
années cinquante. Leur deuxième
album a été enregistré aux ÉtatsUnis où ils ont effectué une tournée.
Dream Liners (http://dreamliners.myzik.eu/) est également
un groupe français qui se tourne
de plus en plus vers la « new
country US » très appréciée dans
les festivals. Et ça continue le dimanche 4 juillet avec Rayburn
Anthony (http://www.rayburnanthony.com), un chanteur originaire du Tennessee, à la voix
Des meubles pendus au plafond, de délicieuses crêpes,
des concerts chaleureux: nous sommes au Baladin, à Torcy
dans une autre belle vallée, celle de la Créquoise. Depuis des années,
cet estaminet accueille des artistes venus d’horizons divers et variés, en toute convivialité. Gageons qu’il y aura du peuple au Baladin le samedi 5 juin pour écouter et applaudir une légende
du rock nordiste, Christophe Marquilly. L’ex-chanteur et guitariste des Stocks « bluesera » en
compagnie des Outsliders. Toujours au Baladin, une étonnante et charismatique chanteuse audomaroise, Sandrine Vahié, à l’aise dans tous les répertoires, est à découvrir le samedi 26 juin.
Elfes
du Nord
Samedi 19 juin, fête de la musique sur la place de
Gouy-Saint-André; et une semaine plus tard sur la
place de la Paix à Rang-du-Fliers avec cinq petits
gars d’Attin, les Elfes du Nord. Ce groupe de rock
acoustique, tendance Merzhin et Louise Attaque,
tourne beaucoup depuis une dizaine d’années et
vient de sortir son album « Something’Elfe ».
http://www.myspace.com/leselfesdunord
proche de celle de Johnny Cash.
Il a enregistré ses premiers
disques sous le mythique label
Sun Records.
Sara Petite, encore une exclusivité, (www.sarapetite.com) est
une chanteuse et guitariste country moderne originaire de Sunner
(Washington).
L’Américaine Brigitte Demeyer
(http://www.myspace.com/brigittedemeyer) est souvent comparée à Sheryl Crow, la star de
la country.
Ranch house favorites (www.danceranch.com), une bande de
Hollandais, toujours vêtus dans
le style western, qui ont su
Trouble Fait’
s’emparer de l’esprit des fifties
et des sixties, du bluegrass et
du hillbilly.
Enfin, samedi et dimanche, une
des plus grandes chorégraphes
d'Europe, la Britannique Kate
Sala, donnera des cours de line
dance chaque fin de matinée.
La danse en ligne est très en
vogue, les clubs sont nombreux… On veillera à ne pas se
marcher sur les pieds à Berck !
B. Q.
Contact
Tél. 03 21 09 50 00 (Office de tourisme de Berck); 08 92 70 42 04
En bref… par Ch. Defrance
Nouvel album aussi - « Comet Camden » - pour Trouble Fait’, groupe postpunk basé au Touquet… Depuis 1986, Jicé Letter et Babeth H. marchent sur
les traces de Cure, des Stranglers, de Joy Division, de Siouxsie…
http://www.myspace.com/
troublefait
Benoît
de Bretagne
Rock en Stock
Le festival Rock en Stock,
né à Étaples, a acquis ses
lettres de noblesse à la
force du militantisme associatif. Sa 12e édition, les
31 juillet et 1er août sur le nouveau site du parc du
Valigot réunira un sacré plateau: The Residents, Ilis,
Omar Perry, Eiffel, Pigalle, Sinsemilia ou encore
Elmer Food Beat! Les Elmer Food Beat de « Daniela »
et de « le plastique c’est fantastique »… Frangin de
Rock en Stock, le Montreuil Reggae Festival aura lieu
le samedi 25 septembre dans la salle de sport de
Montreuil-sur-Mer.
www.rockenstock.org
Photo J. Pouille
Cette année encore les organisateurs - la ville de Berck et Ginger
productions -, promettent une affiche des plus alléchante pour ce
festival 2010 « qui dans son ensemble apportera un vrai renouveau avec plus de stands et
d’animations, des artistes exclusifs venant tout droit des USA
pour une bonne part, une piste
line dance encore plus grande et
la présence de la chorégraphe
Kate Sala pour animer les intermèdes entres les groupes » assure le patron de Ginger
productions, Philippe Tassart.
Avec aussi l’aménagement d’un
village amérindien reconstitué et,
La vallée de la Course on ne le dira jamais
assez est l’un des plus charmants endroits
du Pas-de-Calais… Où l’on ne vit pas au
pas de course ! Pour rien au monde,
Benoît de Bretagne ne voudrait quitter
Bernieulles le village où il a créé son atelier
de luthier en 2002 après avoir fréquenté de
prestigieuses écoles de lutherie en Angleterre. Il est l’ami, l’artisan, le conseiller de
grands noms de la guitare (Thomas Dutronc, Biréli Lagrène, etc.).
HS TOUTES MUSIQUES:Mise en page 1
10
11/05/10
9:52
Page 10
AUDOMAROIS
Jean-Philippe Vanbeselaere,
un compositeur éclectique
omposer pour son plaisir, pour un cercle d’amis partageant sa passion de la musique,
sans songer un instant à faire publier ses créations, telle était la démarche de JeanPhilippe Vanbeselaere jusqu’en 1999. D’un naturel peu exubérant, il n’osait franchir le
pas. « Tout cela restait dans les tiroirs, c’était quelquefois joué en petit comité, pas plus »,
dit-il aujourd’hui en souriant. Et puis, il s’est enfin décidé à contacter une maison d’édition.
Et pas n’importe laquelle, l’une des plus prestigieuses, Robert Martin.
C
« Trois jours plus tard je recevais un appel
du directeur me disant que ça lui plaisait
beaucoup et qu’il y avait quelque chose à
creuser. Et tout s’est rapidement enchaîné », se souvient le compositeur aujourd’hui joué en France et à l’étranger dans
des styles très différents, depuis le classique pour les orchestres symphoniques et
les harmonies en passant par la variété, le
jazz et même des musiques de film. « Je ne
veux pas être cantonné dans un seul genre,
je tiens à garder ma liberté de composition » affirme le musicien audomarois.
« J’ai commencé par écrire pour des orchestres d’harmonie et c’est comme ça que
j’ai remporté le 2e prix du concours Coups
de vents organisé dans le cadre de Lille
2004 capitale de la culture ». Depuis, les
sollicitations se sont succédé avec des
compositions jouées par des ensembles
prestigieux comme l’Orchestre national de
France, l’Orchestre de Paris, l’Orchestre
symphonique de Philadelphie, celui de
Shanghai, en Australie, aux États-Unis, en
Pologne, en Russie, au Japon… et régulièrement diffusées sur les ondes.
Renommée internationale
Pour autant, Jean-Philippe Vanbeselaere
demeure lucide car selon lui « on ne vit pas
de ça, sauf à être dans le milieu du showbiz
en permanence ». Composer reste une activité de loisirs qu’il pratique sur son temps
libre, « pas du tout dans un esprit mercantile. Je fais les choses sérieusement, sans
me prendre au sérieux ». Ne serait-il pas un
peu trop modeste ? Car tout de même, il
s’est hissé à un niveau international en une
dizaine d’années seulement, côtoyant les
plus grands, même si l’un de ses plus beaux
souvenirs est sa participation au disque de
Didier Lockwood et de l’Orchestre symphonique du Pas-de-Calais pour lequel il a composé la « Suite concertante pour violon et
orchestre », interprété sous la direction de
Jean-Robert Lay.
Photo B. Queste
Ancré dans l’Audomarois
Né à Saint-Omer, Jean-Philippe Vanbeselaere a étudié la musique et le violon à
l’école nationale de Saint-Omer puis a
poursuivi sa formation et approfondi le
saxophone au conservatoire national de
Lille, ainsi que l’orchestration et la direction à l’école nationale de Tourcoing. En
1998, il a obtenu le diplôme d’État de direction (dominante orchestre d’harmonie)
délivré par le ministère de la Culture, ainsi
que le diplôme de composition de musiques de films de l’École normale de musique de Paris. Aujourd’hui, après avoir
été conseiller aux études et responsable
du département orchestres et musiques
de chambre au conservatoire de SaintOmer où il est toujours professeur, il est
directeur de l’école de musique municipale de Saint-Martin-au-Laërt et de l’orchestre d’harmonie.
Des activités professionnelles qu’il ne mélange pas avec la composition puisque
c’est exclusivement sur son temps libre
qu’il laisse libre cours à son inspiration.
Bernard Queste
Contact
Tél. 06 82 22 15 04
[email protected]
http://jeanphilippe-vanbeselaere.com
En bref… par Christian Defrance
Orchestre de la Morinie
Né en 1979 à Saint-Omer – qui possédait jadis deux orchestres symphoniques – sous la baguette de Max Méreaux,
l’Orchestre de la Morinie a constamment proposé « avec des hauts et des bas, plus ou moins de bonheur » une
autre offre musicale. C’était, c’est encore le « pendant » classique des orchestres d’harmonie, traditionnellement très
implantés dans notre région. Parfaitement structuré depuis 1997, subventionné par la ville de Saint-Omer, bénéficiant
de l’aide à la diffusion du conseil général du Pas-de-Calais, cet orchestre atypique – le seul du département – à géométrie variable s’adonne à la vulgarisation « au sens noble du terme », depuis 1990. Amener la musique en milieu rural
(concerts à Heuringhem, Guînes, Ardres…), travailler avec le lycée Ribot de Saint-Omer, intégrer en son sein les élèves
de 3e cycle des écoles de musique de Saint-Omer ou Arques, inviter des chorales, des solistes renommés: telles sont les composantes de la mission que se donne l’Orchestre de la Morinie.
Musiques en jardins
Musiques en jardins : un concept original à Aire-sur-la-Lys où une fois par an, des particuliers
ouvrent les grilles de leur jardin à des musiciens et à toutes les personnes souhaitant assister à
un concert. Les programmes sont éclectiques, de la découverte de la musique classique à la
musique celtique en swinguant par le jazz. La 12e édition fleurira les 26, 27 et 28 août prochains.
Orgue
mécanique
La musique peut être mécanique ! Rendezvous à Dennlys Parc, le parc d’attractions implanté à Dennebrœucq pour s’extasier devant
un magnifique orgue mécanique Decap, datant de 1942 et restauré en 2004.
RDL
Impossible d’évoquer les musiques
sans allumer la radio! Écouter la radio
- surtout depuis la libération de la
bande FM en 1981 - est sans doute la
première de nos pratiques musicales.
Dans l’Audomarois, radio rime avec
RDL dont l’antenne s’élève à Racquinghem. Aux dédicaces gnangnans
des premières années, aux directs
réalisés « chez Tonia » à Inghem avec
les artistes régionaux, ont succédé
des émissions construites, toujours
tournées vers la proximité, la chanson
française et l’accordéon avec l’infatigable Michel Pruvot et sa centaine de
galas chaque année.
HS TOUTES MUSIQUES:Mise en page 1
11/05/10
9:52
Page 11
11
Toutes les musiques du Pas-de-Calais
La Marseillaise ou l’Audomaroise ?
e jour de gloire est arrivé… pour Jean-Baptiste Grisons ? Né à Lens en 1746,
maître de chapelle à la cathédrale de Saint-Omer de 1775 à 1787, Grisons serait
le véritable compositeur de l’air de notre hymne national ! Et Rouget de Lisle un
plagiaire ? « L’affaire » revient régulièrement sur le tapis ; on en a même causé sur
Europe 1 dans l’émission de Laurent Ruquier : Serge Llado, grand spécialiste des
plagiats, proposant aux auditeurs l’écoute d’un extrait d’un oratorio composé en 1787
par Grisons, Esther, correspond de façon troublante à la mélodie de notre Marseillaise.
L
L’histoire a retenu qu’en avril 1792, durant
la nuit du 25 au 26, un jeune capitaine du
génie en garnison à Strasbourg, violoniste
amateur et poète à ses heures, « créa » le
Chant de guerre pour l’Armée du Rhin,
dédié au maréchal Luckner. Un chant révolutionnaire, imprimé sans nom d’auteur
à Strasbourg ; interprété le 25 juin 1792
lors d’un banquet civique à Marseille. Distribué aux fédérés marseillais « montant »
aux Tuileries à Paris, ce chant fut appelé la
« Marseillaise ».
Dès 1885, un avocat parisien remettait en
cause la paternité de l’hymne même si un
décret de la Convention datant de 1795
certifiait que « l’Hymne des Marseillais
était bien de Rouget de Lisle ». Arthur
Loth faisant référence à Esther, manuscrit
découvert à Saint-Omer par Charles Vervoitte, maître de chapelle. L’avocat possé-
dait la partition originale et mettait en
exergue la scène 3 du 3e acte… « copiée »
par Rouget de Lisle ? Et Charles Loth, un
véritable détective, affirmait que l’officier
Rouget de Lisle avait effectué un séjour à
Saint-Omer et qu’il aurait pu entendre cet
air au cours d’un office à la cathédrale. Il
aurait pu également l’entendre à Paris,
chez Madame de Montesson où venait régulièrement le compositeur Monsigny,
ami de Grisons… Des thèses évidemment
soumises à la critique, l’historien Georges
Coolen se demandant en 1938 pourquoi
Grisons - décédé dans la misère à SaintOmer en juin 1815 - n’avait pas revendiqué la paternité de la Marseillaise ? La
peur de la guillotine ? Ou alors, le maître
de chapelle avait peut-être lui aussi commis un plagiat ?
Un écrivain suisse prétend que Mozart se-
Un p’tit Aire ?
rait le véritable « géniteur » de la Marseillaise : il suffirait de bien tendre l’oreille sur
le deuxième mouvement du 25e concerto
pour piano. Et si ce n’est pas Mozart,
pourquoi pas Ignace Pleyel ou le Strasbourgeois Jean-Frédéric Edelmann qui a
composé en 1782 un oratorio intitulé Es-
ther - tiens donc ! - dont on n’a jamais pu
retrouver le manuscrit. Un match Strasbourg - Saint-Omer qui ferait une bonne
finale de coupe de France de football…
avec des bataillons de supporters chantant la Marseillaise !
Chr. D.
Ednomel Ecqu’ouvertes
Pas loin de là, à Ecques, poussent de belles À Ecques encore, l’association L’AlternaSaint-Omer et l’Audomarois connaissent la musique… graines de musicos! Grosse densité musicale avec tive et Johan Bertin ont lancé en 2004 le
classique mais savent aussi se mettre au diapason des par exemple Ednomel: rock festif, chanson réaliste, festival d’Ecqu’ouvertes dont la 7e édirythmes plus modernes. À Aire-sur-la-Lys avec « Quand java déjantée et un nouvel album six titres en mai, tion déroulera son ambiance festive et
psychédélique en octobre… La coml’art prend l’Aire », durant une soirée - en avril - les ar- « La marche des cochers ».
mune voisine de Roquetoire a vécu en
tistes se produisent dans les rues et les bistrots. Aire qui
http://www.myspace.com/ednomel
mars dernier son tremplin Musiczac stun’en manque pas avec l’association Vibrations « qui permet
Photo J.P.
à de nombreux jeunes de ne pas sombrer complètement dans la
dio. Roquetoire dont est originaire l’un des « raffinés ravagés » d’Arsène Lupunk Trio.
délinquance en leur offrant l’opportunité de s’exprimer par le biais de cet art noble, bien que
bruyant, qu’est la musique rock, reggae, pop, metal, funk! » Vibrations est dans tous les coups
(Quand l’art prend l’Aire, Fête de la jeunesse à Lillers, etc.) et a déjà vu passer plus de cinquante
groupes. Pour faire de la musique plutôt que de faire l’andouille! Fête de l’andouille, un « monument » airois où sont passées toutes les vedettes et où l’on retrouvera le 5 septembre 2010, Énervés ou calmés, le Gibolin, bar musi- « Oh mon bateau… oh oh oh! » Un tube de
cal situé rue Carnot à Saint-Omer ou le l’année 1987 que nous avons tous fredonné.
Jean-Pierre Mader, Quentin Mosimann et Helmut Fritz « ça m’énerve ».
Phare café, rue de Dunkerque accueillent Succès fracassant pour un interprète étonAutre personnales jeunes groupes de la région. Tels les Mâles Heu- nant, Éric Morena, né en octobre 1951 à
lité attachée à la
reux, de Wardrecques. Ces cinq Mâles proposent Saint-Omer! Un passionné d’opérette qui a
ville de Saint-Omer, Frédéric Lodéon, violoncelliste, animateur de radio (France un « rock à texte entre la Mano Negra et le rock des connu des hauts et des bas dans sa carrière…
Inter), présentateur des « Victoires de la musique classique ». M. Lodéon père, seventies. Leur terrain de jeu préféré est la scène ». Son bateau n’a pas complètement disparu de
André, décédé en 2008, fut dans les années soixante le directeur de l’école de mu- Ils ont autoproduit un album en 2007, « Par la fe- la circulation, on l’a vu voguer en mars dernier
sique de Saint-Omer avant de rejoindre Grenoble. André Lodéon compta parmi ses nêtre » et fêteront la musique le 18 juin à Cam- du côté de Thun-l’Évêque dans le Nord. Pas
pagne-lès-Wardrecques (salle des fêtes, 21 h 30). surprenant pour un ancien séminariste.
élèves Max Méreaux, né en 1946, compositeur et chantre de la musicothérapie.
Mâles
Heureux Éric Morena
Frédéric Lodéon
HS TOUTES MUSIQUES:Mise en page 1
12
11/05/10
9:53
Page 12
TERNOIS
u cœur du Ternois, à Monchy-Breton, petit village d’un peu
plus de 400 habitants, un bistrot fait de la résistance. Chez
Tartous et Compagnie, pas d’internet, pas de courriel, pas de
jeux électroniques (tout juste un bon vieux flipper), des tables et
des chaises en bois style années 50/60. On y vient pourtant de
toute la région Nord – Pas-de-Calais, tout simplement pour une
ambiance particulière, un art de vivre dans la tradition et dans son
temps, et pour la qualité des spectacles proposés.
A
Tartous et Compagnie,
café d’villache, scène branchée
C’est à Fabienne, la tenancière du
lieu que l’on doit cette renommée
construite en moins de quinze
ans. Elle a repris le café en 1996,
imitant en cela sa mère, Cécile, qui
avait elle-même succédé à sa
grand-mère Madeleine… ça dure
depuis 105 ans. « Je suis un peu
comme Obélix. Je suis née ici, à
quelques mètres du comptoir. Le
café, je suis tombée dedans
quand j’étais petite alors je ne
pouvais vraiment pas faire autre
chose » raconte-t-elle. D’autant
plus qu’à ses yeux, un bistrot de
village « c’est une âme, un lieu de
rencontres et d’échanges ».
Du neuf, dans le respect
de la tradition
Pas étonnant donc si dans le
concert des cafés où la musique est
reine, Tartous et Compagnie est un
peu à part. Dès le début, Fabienne a
souhaité y respecter la vie du village
avec la tradition des parties de
cartes, du p’tit verre de rouge dans
l’après-midi, des réunions du club
de foot ou des anciens combattants… tout en souhaitant promouvoir la culture (musique,
contes, expos…) en milieu rural.
Un pari audacieux à l’époque, mais
qui a porté ses fruits.
Une discussion avec un ami ayant
ses entrées dans le monde musical
et en août 1996 Steat Head, un
groupe occupant les premières
places du top 50 de la musique
ska, assurait le premier concert.
D’autres, nombreux, ont suivi avec
des pointures du blues ou du rock
comme l’Australien Jerry Joe
Weise, en son temps guitariste
d’Eric Clapton, Vincent Absil, du
groupe Imago, Terry Lee Hale, le
folk singer de Seattle ou encore
Lance et Dora, ces deux musiciens de blues-rock américains
qui sillonnent le monde en camping-car. « Avec de tels artistes,
j’ai pu me faire repérer et recevoir des gens habitués aux
scènes importantes. Au début,
ils étaient surpris de se retrouver dans un bistrot avec
quelques dizaines d’auditeurs.
Il y avait comme un petit malaise, mais grâce aux petits plats
du coin qu’on leur proposait et
à la bonne ambiance, ils se sont
imprégnés du lieu et beaucoup
sont revenus plusieurs fois ».
Et les groupes régionaux français
(pas uniquement du Pas-deCalais ou du Nord) ont rejoint la
programmation puisque la minuscule, mais pas ridicule, scène
de Tartous et Compagnie a reçu
Samuel Leroy
Photo B. Queste
les Bretons de La Gâpette et de
Lombric Alambic, Dominique
Grange… ainsi que les régionaux
pur jus tels Jef Kino, le groupe
Toto Biclo, de Bruay, ou encore
Les Osiaws et Arsène Lupunk
Trio, de Lille.
Une parenthèse et ça repart
Une programmation qui a été
mise entre parenthèses en 2009,
le temps pour Fabienne de lutter
contre un foutu cancer avec
l’énergie et l’originalité qu’on lui
connaît. Aujourd’hui, la voilà repartie avec un enthousiasme
toujours aussi grand pour faire
vivre son cher café de village devenu, le premier jeudi de chaque
mois à 19 h, une base avancée
de l’émission de France Inter
« Là-bas si j’y suis », avec à
chaque fois d’interminables dis-
cussions sur le monde, la société, les injustices, l’avenir des
campagnes… la vie quoi !
Sans oublier deux dates incontournables qui lui tiennent à cœur:
le 21 juin avec la fête de la musique sous la forme d’une scène
ouverte et le 25 septembre, le festival des Transes de Marie
Grauette, rendez-vous annuel des
artistes (musiciens, sculpteurs,
peintres, conteurs…) dans un
mélange des genres pour le
moins original. On n’a pas fini
d’entendre parler de Tartous et
Compagnie dans le Ternois et bien
plus loin. On peut compter sur Fabienne et ses amis!
B. Queste
Contact
Café Tartous et Compagnie,
2 rue du 8-Mai à Monchy-Breton
Tél. 03 21 03 16 19
Intenable Samuel Leroy, rencontré au printemps 2005 à Ivergny, un petit
par Christian Defrance
village du Ternois… Il revenait directement de Paris: nuit blanche après un
concert donné au Sentier des Halles. Les années ont passé. Le Ternois, Paris, un petit détour dans le pays de la Lys, retour récent à Saint-Pol-sur-Ternoise et des concerts dans
Il a assuré la première
toute la France, en Suisse aussi. Tout petit déjà, Samuel voulait être chanteur. Contre
partie de Luke à
vents et marées, il a tenu le coup. Parce qu’il est persévérant, parce qu’il a du talent.
Marseille, celle de
Deux albums, quatre cents chansons à son actif. Il nous donne régulièrement de ses
nouvelles: « J’ai chanté en Avignon le 30 avril au théâtre du Chien qui fume. Le même Gaëtan Roussel (Louise Attaque) à Lille (Aérojour, vers 6 heures du matin, je chantais au wagon-bar de l'iDTGV Lille-Avignon, et le nef) ; il sortira son premier album, « La nuit terlendemain dans le sens Avignon-Lille vers 22 heures. Sympa comme concept! Je roriste » mixé par Ian Caple (« Fantaisie
viens d'écrire cinq textes pour un chanteur camerounais qui prépare son premier militaire » de Bashung) au début de l’année
album. » Intenable. Samuel a également écrit, composé, arrangé, réalisé l'album de 2011 : Biébar - Alexandre Barbier - originaire de
P
Coline Rimot dans un style très "chanson française" avec des textes socio-humanistes. Saint-Pol-sur-Ternoise est un « grand espoir de la
rba
Bié
La voix et l'univers de Coline Rimot se rapprochent d'une Barbara ou d'une Juliette chanson française ». Un artisan délicat et introspectif
Gréco. Seul ou avec Coline, Samuel Leroy ne chômera pas cet été, suivez-le sur d’une folk-pop solitaire, acoustique et précieuse. Biébar,
http://www.myspace.com/leroysamuel
un peu plus de vingt ans, a participé l’an dernier à une demi-finale du Pas-de-Calais Music Tour.
http://www.myspace.com/biebarmusic
En bref…
ho
to
J.P
.
Biébar
HS TOUTES MUSIQUES:Mise en page 1
11/05/10
9:53
Page 13
13
Toutes les musiques du Pas-de-Calais
e Pas-de-Calais, terre de musiciens et
compositeurs. Difficile d’y croire pour qui ne
connaît pas l’histoire du milieu musical. Aucun
nom ne vient en effet immédiatement à l’esprit du
grand public. Ils sont pourtant nombreux les
créateurs de mélodies, poèmes symphoniques,
opéras et autres interprètes qui sont nés ou ont vécu
dans notre département. En voici une petite sélection.
L
Compositeurs et musiciens
Monsigny
du temps jadis
Guilmant
Léon Vasseur
Du côté de Boulogne-sur-Mer, comment ne pas citer
Alexandre Guilmant (Boulogne-sur-Mer 1837 – MeuLe plus connu est peut-être Pierre Alexandre Mondon 1911), compositeur et organiste (son père est Bapaume peut s’enorgueillir d’avoir vu naître Léon Vassigny (Fauquembergues 1729 – Paris 1817), qui a
maître de chapelle de l’église Saint-Nicolas). Nommé seur (Bapaume 1844 – Royan 1937) compositeur qui,
suivi des études musicales à Saint-Omer et consià seulement 16 ans organiste de l’église Saint-Joseph, envoyé à Paris à l’École de musique classique et relidéré comme l’un des créateurs de l’opéra comique.
puis à 20 ans de l’église Saint-Nicolas, il part ensuite gieuse, y est notamment formé par Camille Saint-Saëns.
Il en a commis une douzaine (« Rose et Colas », « Le
étudier à Bruxelles avant d’être nommé titulaire du Compositeur de musique sacrée, qu’il fait interpréter à
cadi dupé », « Le roi et le fermier », « Le désergrand orgue de la Trinité à Paris. Lors de tournées, il Notre-Dame de Versailles dont il est titulaire, il écrit aussi
teur »…), ainsi qu’un ballet « Aline, reine de Golfait découvrir Bach au public français ainsi que Cou- une trentaine d’opérettes légères, dont « La timbale d’arconde », avant d’être obligé d’abandonner la
perin, Clérambault, d’Aquin, fonde la Schola Canto- gent », son premier grand succès.
composition, victime d’un début de cécité à 48 ans.
rum en 1894 et compose des œuvres pour orgue,
Monsigny, dont le collège de Fauquembergues porte
sonates,
messes,
le nom, « possédait un sens naturel de
motets…
l’invention mélodique et une sensibilité dans l’expression dramatique »
Autre figure ayant marqué le
Pas-de-Calais, Florimond
souligne la notice de Domaine muLa capitale du Ternois a
Ronger, dit Hervé (Houdain 1825 – Paris 1892), né Charles Vervoitte (Aire-sur-la-Lys 1819 – Passy donné naissance à Zéphir
siques à son propos.
à Houdain donc où son père était brigadier de 1884) a été maître de chapelle à Boulogne-sur- Joëts dit Firzel (Saint-Polgendarmerie, monté à Paris dès l’adoles- Mer, Rouen, Saint-Roch puis Notre-Dame de sur-Ternoise 1895 – 1948),
cence, y devenant titulaire de l’orgue de Saint- Paris. Inspecteur de la musique religieuse délé- compositeur, conteur, chanEustache tout en composant pour la variété. gué du ministre de l’Instruction publique et des teur, fantaisiste très connu
Il est pour sa part reconnu comme l’un des Cultes, il est l’auteur des Archives des Cathé- entre les deux guerres. Après
pères de l’opérette, titre qu’il dispute d’ail- drales et a été longtemps président-directeur de une carrière locale, il monte
à Paris en 1919 sous le nom
Dans un regis- leurs à son ami Jacques Offenbach avec lequel il a la Société académique de musique sacrée.
de Zéphir, qu’il garde cinq ans
tre différent, celui des orgues, joué une reprise de « Orphée aux enfers ». Sa plus
avant de devenir Firzel et d’être apPierre de Manchicourt (Béthune célèbre composition reste « Mam’zelle Nitouche » en
plaudi dans de nombreux cabarets
1510 – Madrid 1564), choriste à la 1883, loin devant « L’œil crevé », « Chilpéric » ou encore « Le petit Faust ».
parisiens (l’Olympia, l’Alhambra,
cathédrale d’Arras dès 1525, puis
l’Empire, Bobino…) et à l’étranger. Il
maître de chapelle à la cathédrale de
Né en 1842 à Aire-sur-la-Lys, Alfred
a enregistré près de 70 disques. Il est
Tournai, a édité un recueil de 28 chansons. Il est aussi l’auteur de
Jean-Baptiste Lemaire
toujours resté fidèle à Saint-Pol, où il
messes, motets, madrigaux. Revenu à Arras comme chanoine, il est
fréquenta le Conservatoire
revenait souvent et où il est mort à 52
cité par Rabelais dans son énumération de musique du Quart Livre. Il
de musique de Paris puis
ans, au 4 rue des Carmes.
meurt à Madrid alors qu’il y dirige la chapelle flamande de Philippe II.
s’engagea comme musiUn concours d’orgue lui est consacré à Béthune.
cien dans le 1er Régiment
des Voltigeurs de la Garde.
Un siècle auparavant, Antoine Busnois, en réalité Anthoine De Busne En 1868, il fut envoyé en
On citera encore
(Busnes vers 1425 -1480) est un musicien et poète actif à la cour Perse pour y organiser et
Jean De Houllingue
de France vers 1450 et titulaire de plusieurs charges ecclésias- instruire des musiques mi- dit Jean Mouton (Samer 1459 – Sainttiques quand Charles le Téméraire l’appelle auprès de lui vers litaires sur le modèle des Quentin 1522), grand compositeur de
1467. Il devient ensuite chapelain de la chapelle ducale et reste musiques françaises. Al- son temps cité par différents auteurs
au service de Marguerite de Bourgogne la fille de son protecteur, fred Lemaire put ainsi or- comme Ronsard ou Rabelais dans son
ganiser dix-huit musiques. « Quart livre » en 1552 ; Pierrequin de
à la mort de celui-ci.
Voulant perpétuer l’œuvre à la Coupelle, ménestrel du XIIIe siècle,
Né dans une ville faisant
alors partie des Pays-Bas, le compositeur Jehan Tite- laquelle il s’était voué, il fonda en 1875 une école de chefs de musique probablement originaire de Coupellelouze (Saint-Omer 1563 – Rouen 1633), part pour au collège impérial de Téhéran y enseignant tous les instruments à vent, Vieille près de Fruges, renommé dans
Rouen où il devient organiste de l’église Saint-Jean en le piano, le solfège, l'harmonie, etc. Alfred Lemaire s’éteignit en 1910.
les concours du Puy d’amour d’Arras ;
1585, puis du grand orgue de Notre-Dame en 1588.
Antoine de Févin (1470 – 1511 ou
Chanoine en 1610, il acquiert une grande réputation tant
1512), issu d’une famille de petite noblesse de Febvin-Palfart, qui fut chanteur et prieur au service de Louis
en exécution qu’en composition, publiant deux recueils
XII et surnommé le compositeur d’Orléans ; Jehan de Renty, trouvère du XIIIe siècle, originaire du village
de musique d’orgue traduisant l’influence des orgadont il porte le nom, qui concourut lui aussi au Puy d’amour d’Arras mais sans succès.
nistes anglais et des polyphonistes flamands.
Vervoitte
Hervé
Pierre de
Manchicourt
Lemaire
Antoine
Busnois
Jehan
Titelouze
Etc…
Firzel
HS TOUTES MUSIQUES:Mise en page 1
14
11/05/10
9:53
Page 14
ARRAGEOIS
Jowinn, le luthier venu de la lumière
our ceux qui veulent tout savoir, Jowinn n’est pas un nom dû au hasard. Vous
prenez Joël, puis Legagneur, vous mélangez et vous traduisez en anglais pour
obtenir cette contraction qui donne à l’atelier d’Étaing une résonnance venue
d’ailleurs. L’homme de l’art a pourtant bien les pieds sur terre, lui qui a connu les
coulisses des feux de la rampe, avant de fabriquer « des boîtes à musique »
comme il dit. Explication à la portée de tous.
P
nuiserie ni d’ébénisterie, ça se passe plutôt pas mal, si bien qu’en 2005 il crée sa
petite entreprise et aménage son atelier à
Étaing (canton de Vitry-en-Artois).
C’est là que depuis cinq ans, Joël Legagneur œuvre dans le domaine de la lutherie. Certes, son activité est plus
tournée vers la restauration de guitares
que la fabrication pure et simple. « Du
que je ne ferai pas ça jusqu’à 70 ans et le
hasard m’a amené à visiter, avec un ami,
l’atelier du luthier Maurice Dupont. J’y ai
découvert quelque chose que j’aimerais
faire, un vrai coup de cœur » précise
constate le luthier qui effectue le réglage,
le nettoyage, répare une table d’harmonie fendue ou des touches décollées.
Joël.
Fin 2003, il trouve une formation dans
l’atelier de Claude Fouquet, près de Béziers, lui-même venu à la lutherie sur le
tard. Alors qu’il n’a aucune notion de me-
jour où j’ai ouvert, ça s’est su dans le milieu musical de la région arrageoise où
j’avais de nombreux contacts et les gens
sont venus me voir pour faire réparer
leur guitare, qu’elle soit acoustique ou
électrique, et même des mandolines »
« J’ai surtout affaire à des musiciens
avertis ou des passionnés qui savent
qu’un instrument ça s’entretient, ça nécessite une révision de temps en temps »
explique Joël.
Côté fabrication, il n’y a rien de mystérieux dans son savoir-faire. « Je mets en
Photo B. Queste
application ce que j’ai appris chez Claude
Fouquet en réalisant moi-même des outils et des gabarits qui me servent ensuite à chaque création », explique-t-il.
Ce qui n’empêche que sans être du sur
mesure, chaque guitare a sa personnalité, selon le bois choisi (cèdre ou épicéa
pour la table, palissandre ou acajou pour
les éclisses, érable pour la caisse…),
selon sa destination (folk, jazz, classique…). « Il faut être à l’écoute de
chaque client ». Mais la forme d’une guitare acoustique ne change pas beaucoup,
plutôt la décoration. La guitare électrique
En bref… par Christian Defrance
l
a
v
i
t
s
e
F
e
r
a
u
Main Sq
- C’est déjà complet pour le 2 juillet ! Grâce aux Black Eyed Peas, à Jamiroquai, à Vitalic, à David Guetta… le Main Square Festival 2010 démarre sur les chapeaux de
roues. Un festival qui déménage, au sens figuré, et au sens propre puisque ce grand
rendez-vous musical ne se déroulera plus sur la Grand-Place d’Arras mais à quelques
centaines de mètres de là, sur le site de la Citadelle. Une Citadelle prête à accueillir des
régiments de spectateurs : capacité estimée à 35 000 personnes contre 25 000 pour la
Grand-Place. Samedi 3 juillet, début des réjouissances à 12 heures. Avec un sacré défilé de stars sur scène : Julian Casablancas (le chanteur des Strockes), Pearl Jam, Ben
Harper and Relentless 7, M (un Mathieu Chédid qui a emballé le Zénith lillois en février
dernier), Phoenix (le groupe de Versailles qui cartonne aux États-Unis), Coheed & Cambria, Wolfmother… Grosse artillerie pour la Citadelle le dimanche 4 juillet avec Rammstein
(et ses effets pyrotechniques), Pink (chanteuse américaine dont le i se transforme parfois en point d’exclamation !), Gossip (Beth Ditto retrouve Arras…), Stereophonics (groupe anglais qui remplit des stades), Yeasayer (groupe de rock expérimental de Brooklyn), Florence & The Machine (Florence Welch et ses fringues
bizarres)… Et un gros coup le 9 juillet avec la venue de Prince : les places sont chères, au propre comme au
figuré !
http://www.mainsquarefestival.fr - http://www.echo62.com
Photo J. P.
Né du côté de Mazingarbe, scolarisé à
Arras, Joël Legagneur est un enfant du
Pas-de-Calais. Son premier métier, technicien lumière sur des spectacles, après
deux ans de formation à l’Hippodrome de
Douai, l’a conduit pendant quinze ans sur
les routes de France et d’ailleurs, notamment auprès de la troupe du Lido, mais
aussi avec le regretté Alain Bashung, et
Noir Désir jusqu’en 2003. Une vie d’intermittent du spectacle, huit mois par an
sur les routes avec uniquement des gens
du métier, « qui ne permet pas d’exister
socialement car on n’est jamais là » ditil. « Il y a quelques années je me suis dit
laisse beaucoup plus de liberté au niveau
du dessin et de la créativité. « On peut se
lâcher plus facilement, mais il faut tout
de même respecter quelques règles, notamment ergonomiques » estime l’artisan luthier d’Étaing qui a gardé une autre
corde à son arc puisque, à travers son
entreprise, il continue à l’occasion
d’éclairer quelques scènes de la région,
« avec des gens que je connais ».
B. Q.
Contact
Jowinn - 5 rue de la Mairie à Étaing
Tél. 03 21 07 18 1 - [email protected]
Musique
en Roue libre
- Temps fort des actions de Musique en Roue libre, le festival « Les Inouïes » se déroulera du 15 au 28 août… avec la
présence le 15 août d’Ivry Gitlis, l’un des plus grands violonistes du XXe siècle. Ce virtuose est également l’un des musiciens les plus populaires de notre temps. C’est justement
autour de ce terme de « populaire » que s’articulera la thématique du festival 2010, cherchant à déceler l’influence de
la musique dite « populaire » dans la musique dite « savante », ce qui promet une déclinaison éclectique et surprenante. « Les Inouïes » recevront ainsi Alexandros Markeas, compositeur
grec, en lien avec le compositeur hongrois Béla Bartók, tous deux influencés
par les mélodies populaires de leur pays. Après ce 15 août exceptionnel au
théâtre d’Arras, le festival reprendra le 20 août pour une aventure d’une semaine à travers les racines orales de la musique écrite.
http://www.musiqueenrouelibre.fr
HS TOUTES MUSIQUES:Mise en page 1
11/05/10
9:53
Page 15
15
Toutes les musiques du Pas-de-Calais
Bernard Flinois et ses harpes gaéliques
ernard Flinois pourrait facilement passer pour un original. En réalité c’est un passionné de harpe gaélique,
instrument ancien qu’il contribue à faire (re)connaître, en le fabriquant, en en jouant. Autrefois membre
d’une troupe médiévale, il en avait un peu assez de figurer les chevaliers ou les combattants lors de
reconstitutions. « J’ai souhaité un personnage plus approfondi et j’ai rencontré une compagnie de ménestrandie
qui utilisait des luths et une harpe de troubadour. C’est comme ça que j’ai essayé, en jouant à l’oreille, en la
plaçant naturellement sur mon épaule gauche comme une clairseach en Irlande ou clarsach, en Écosse ».
pour l’instant. Il avoue tout de même
avoir manqué l’expérience consistant à
placer une harpe dans la tourbe pendant
neuf mois « pour rendre le bois imputrescible du fait d’un début de minéralisation et permettre à la silicate de se
déposer dans les fibres du bois, ce qui
donne un son différent à l’instrument.
Je n’avais pas toutes les données, le bois
s’est oxydé, j’ai échoué ». Pas de quoi décourager ce perfectionniste, apportant quelques
innovations sur ses instruments, sans pour
autant s’éloigner des grands principes
originaux de la harpe gaélique qu’il défend inlassablement. Ne vient-il pas
d’adhérer à l’association Telenn Barz (harpe des bardes en
breton) créée par Violaine Alfaric et Christian Devaux, destinée à promouvoir et sauvegarder la harpe gaélique.
Autodidacte, Bernard laisse le soin à son compère flûtiste
Ludovic Lagache (ils forment le duo Criddh-Heart) d’interpréter les musiques avant de le rejoindre à la harpe
gaélique, se fiant à l’oreille. Grâce au bouche-à-oreille
Criddh-Heart a été sollicité pour se produire dans des
cafés ou de petites salles de la région, des églises , des
chapelles… Comme l’église de Oisy-le-Verger où Bernard
Un véritable coup de foudre pour cet instrument dont il ne
reste plus à travers le monde que trois exemplaires d’origine, un en Irlande et deux en Écosse. Intarissable, Bernard Flinois, dans sa maison de Oisy-le-Verger, se régale
en expliquant comment il s’est documenté sur le sujet,
comment il a effectué trois stages auprès de Violaine
Mayor en Bretagne pour apprendre les techniques médiévales redécouvertes il y a une vingtaine d’années.
Comment il s’est décidé à fabriquer lui-même son instrument en respectant la tradition de la harpe gaélique « très
particulière car elle permet beaucoup plus de résonnance
et de prolongation des sons. La caisse doit être fabriquée
à partir d’une seule pièce de bois, du saule de préférence,
pour supporter une tension des cordes jusqu’à 800 kg »
précise Bernard qui évoque aussi l’if ou le charme pour
réaliser la colonne, le merisier, le frêne ou l’érable pour le
col de cygne.
Cinquième création
Sa première harpe, il l’a fabriquée à partir d’une pièce de
saule, en profitant des conseils du facteur de harpes breton Denis Brevet. « J’ai eu de la chance, je n’ai pas commis de grosse erreur », dit modestement le harpiste qui en
est à son cinquième instrument (il lui faut plus d’un an pour
chaque exemplaire), toujours pour son usage personnel,
Rock à Arras
Deep Forest
Photo B. Queste
B
Flinois teste chacune de ses harpes. Le premier CD de
Criddh-Heart, « Hahaiah-Kommanda, la harpe de colère »,
sortira à l’automne prochain avec treize plages racontant
la journée imaginaire d’un barde.
B. Q.
Contact
Tél. 03 21 59 35 65 - [email protected]
http://criddh-heart.e-monsite.com
Libertrio
Un petit mot sur Libertrio, le groupe « new
tango, new musette » cher
à Bernard Sergeant qui a vendu des instruments de musique
trente années durant à Arras et traîné ses guitares avec quantité de groupes de
rock, orchestres de
bal, chanteurs.
Photo J. P.
Main Square Festival et Faites de la
Michel Sanchez, le compositeur de Deep Forest, a planté
chanson sont de beaux arbres
ses consoles de studio à Hendecourt-lès-Cagnicourt où
mais ils ne cachent pas la
il a pu satisfaire sa gourmandise de musiques en sorforêt musicale arratant deux albums sompteux (http://www.michelgeoise ! Toutes les
sanchez.com). Son alter ego Éric Mouquet posa
« essences » sont
lui aussi un temps ses claviers dans le Pas-deprésentes dans la
Calais ; il poursuit aujourd’hui l’aventure Deep Focité de l’Ami Birest en solo et présidera le 15 mai le 9e concours
dasse, de la power
de la chanson française de Douai.
pop d’Atlantys au
post rock d’Eepocampe en passant par
le blues de Karavage.
MusiKampus est le festival de musiques actuelles organisé par des étudiants de
Dead Rats, E-Doll, etc.
l’université d’Artois ; le CEMM, le centre d’enseignement des musiques modernes ;
Une multitude de groupes…
PFM la radio associative qui donne le ton.
qui peuvent donner libre cours à leur
Saint-Nicolas-lès-Arras est fier de son Blues festival au mois de septembre. Radio
inspiration au Pharos, au Baobab K’fé, au Blue DeScarpe Sensée, autre radio associative, basée à Vitry-en-Artois, est constamment
vils, à l’Équinoxe, au Couleur Café, au Baroque, aux
à l’écoute et à « l’émission » de toutes les musiques.
Deux Frères, au Lieu, au Baroque…
Comme à la radio
Omar
Yagoubi
Au Moulin du Roy à Rémy, Omar Yagoubi « Algérien et Polonais, Français de
terre et de culture, compositeur et pianiste, entre Bach et Nougaro » brasse les
cartes musicales. Des haïku musicaux,
un Hymne à Wazemmes, une Valse de la
Sensée. Omar prépare également un livre
sur son étonnant parcours et ses trente
ans de carrière depuis la rencontre avec
Aldo Ciccolini.
HS TOUTES MUSIQUES:Mise en page 1
16
11/05/10
9:55
Page 16
LA CARTE
Calais
Le Channel
Centre culturel Gérard-Philipe
Le Musicaire
Boulognesur-Mer
Le Rollmops
Lyriade 62
Boul’Rock
Espace culturel Georges-Brassens
Festival de la Côte d’Opale
Festival d’Hardelot
Midsummer Festival
Montreuil-sur-Mer
Saint-Omer
L
Comédie de
Béthu
L
Rock en Stock
Berck Country Rock Festival
Le Baladin
Saint-Pol-s
Sillons de C
Centre de m
Tartous et C
HS TOUTES MUSIQUES:Mise en page 1
11/05/10
9:58
Page 17
17
Toutes les musiques du Pas-de-Calais
Année de toutes les musiques… ou musique toutes les années !
Pour moi, la première musique a dû s’élever aux premiers âges, de la voix d’une maman berçant son bébé. Elle n’est pas forcément née avec
les hommes, la musique, nous connaissons des animaux qui en produisent, pas seulement les canaris.
Année de toutes les musiques, elles sont très nombreuses et sans prétendre à l’exhaustivité citons la musique vocale, instrumentale, mécanique,
d’église, de chambre, sacrée, descriptive, chiffrée, de chiens et de chats, champêtre, des saints innocents… sans oublier le tam-tam !
La musique, architecture des sons, art de combiner ceux-ci d’une manière agréable à l’oreille, souvent à l’aide d’un instrument.
De la clarinette à la musette, du basson à la guitare, de l’harmonium à l’orgue en passant par la cithare, le banjo, la harpe et le clavecin, j’en ai dénombré facilement 83, d’autres existent. Bien que professeur de mathématiques, j’ai enseigné la musique en
classe de 3e une année, ce qui explique cette modeste érudition. Comme beaucoup, j’ai pu constater que l’écriture la plus
connue de la musique, notre solfège, était appréciée… très modérément par les élèves, et pourtant ! Je termine ma
« musiquette » qui ne prétend pas être une « mélodie » en évoquant le plaisir de chanter seul, pas forcément sous
la douche, et celui qui transporte et élève, de s’unir à d’autres pour fêter un événement, apporter sa voix à
Comédie de l’Aa
un groupe, une chorale.
Une pensée enfin pour nos harmonies municipales si nombreuses et appréciées dans notre déCentre culturel Daniel-Balavoine
partement, ambassadrices de cet art que nous fêtons.
Multiphonie
La musique, notre deuxième langage, catalyseur de nos sentiments !
Musiques en Jardins
Roland Huguet,
Président de l’association
Les Échos du Pas-de-Calais
L’Abattoir
die de Béthune
Béthune Rétro
Le Poche
Béthune
-Pol-sur-Ternoise
s de Culture
e de musique ancienne
us et Compagnie
Centre Arc-en-Ciel
Espace Ronny-Coutteure
Maison de l’Art et de la Communication
Lens Culture Commune
Hénin-Beaumont
Droit de Cité
Escapade
Arras
Théâtre d’Arras
Faites de la Chanson
Main Square Festival
Les Inouïes
HS TOUTES MUSIQUES:Mise en page 1
9:58
Page 18
ARTOIS
Jean Castanet,
Photo Georges Kupczyk
18
11/05/10
passion de chef
ans l’univers musical départemental, Jean Castanet est une
référence. À la tête de l’Orchestre symphonique de Bruay-laBuissière, une formation composée exclusivement d’amateurs
et quasiment unique dans le Pas-de-Calais, il cumule plusieurs
autres fonctions, à la fois musicales et administratives. Un métier
qui n’est pas de tout repos pour cet homme qui s’est retrouvé
baguette en main devant les musiciens dès l’âge de 20 ans, après
comme il dit « être tombé dans la marmite » dès l’enfance.
D
C’est son professeur de clarinette
du conservatoire de Lille où il
avait déjà obtenu un premier prix
qui lui dit un jour: « Tu vas diriger, tu verras ça va te faire du
bien ». Jean Castanet s’est alors
retrouvé à la direction de l’harmonie de Marquillies, avec répétitions et concerts, tout en jouant
dans l’orchestre de l’Opéra de
Lille au théâtre Sébastopol à l’orchestre de chambre du conservatoire de Lille… Une situation
« formatrice » qui a perduré seize
mois, jusqu’au moment où il lui a
fallu faire un choix, les emplois du
temps étant difficilement compatibles. Peu de temps après, à 22
ans, Jean Castanet a été sollicité
pour prendre la direction de
l’école de musique et de l’harmonie de Lomme, une ville du Nord
de 30000 habitants. Une offre intéressante qu’il ne pouvait refuser. Cinq ans plus tard, en 1979,
le voici également à la direction
de l’harmonie Fanien de Lillers,
une formation avec laquelle il répète toujours chaque vendredi
soir à la salle Sainte-Cécile, la
bien nommée.
Et puis, en 1986, une opportunité
professionnelle à plein-temps
s’offre à lui du côté de Bruay-enArtois, en passe de devenir
Bruay-la-Buissière. L’année de
ses 34 ans, il prend ainsi la succession d’Abel Legrand dans le
fauteuil de direction de l’école de
musique municipale bruaysienne
et de chef de l’Orchestre symphonique, de l’Harmonie municipale et de l’Accordéon-club.
Aujourd’hui, alors qu’il dirige toujours ces trois formations, il est
aux commandes d’un conservatoire de 887 élèves (dont environ
500 musiciens, les autres étant
inscrits en danse ou en arts plastiques) et 40 professeurs. Un éta-
En bref… par Christian Defrance
blissement désigné école de musique ressource par le conseil général du Pas-de-Calais, « c’est-àdire qu’à moyen terme les écoles
de musique du territoire Artois
pourront ici participer à des
conférences pédagogiques ou
des stages de formation continue
pour les professeurs. On pourra
aussi y organiser les examens de
fin de cycles ».
Un rêve réalisé
Pour Jean Castanet, devenir chef
d’orchestre c’était un rêve d’enfant et d’adolescent. « À l’époque
où j’ai embrassé la carrière, on
était un peu obligé de diriger
l’école de musique et les formations dans une commune. C’est
peut-être un peu moins vrai aujourd’hui », dit-il, sans cacher
La Piposa
Au début du mois d’avril se tenait à Sailly-surla-Lys la 26e fête de la Piposa, association créée
en 1984 par Bernard Boulanger avec un objectif ambitieux : « le rétablissement de la pratique des
instruments traditionnels et de la danse en pays de l'Allœu ». Le Pas-de-Calais a son cercle folk
ou trad qui s’est dessiné avec des groupes comme Marie Grauette ou Chantefoire. La « tradition »
se perpétue avec les Plantouflards par exemple, groupe qui s’est formé au sein des ateliers de la
Piposa et vole de ses propres ailes depuis 2006.
Ajoutons que la revue nationale Trad Magazine est née à Robecq, sous l’impulsion de Roland Delassus.
Spectable.com
qu’à celle de directeur de conservatoire, beaucoup plus administrative, il préfère nettement sa
mission de chef d’orchestre.
Pour lui, la direction d’orchestre
c’est pour moitié une affaire de
relations humaines et pour le
reste de qualités musicales. « Il
faut d’abord être un bon instrumentiste, avoir une bonne culture
musicale, maîtriser parfaitement
l’analyse et l’écriture… mais
aussi avoir joué dans un bon orchestre et ainsi côtoyer de
grands chefs ».
« C’est tout de même un métier
difficile. Pas toujours évident
vous savez de faire répéter ensemble soixante-dix personnes »,
précise Jean Castanet qui affirme
ne faire aucune différence entre
les formations, « car on doit tou-
jours travailler et bien connaître
le répertoire pour que les répétitions soient efficaces. Humainement, il faut à la fois avoir de
l’autorité et faire preuve de psychologie car chaque musicien a
sa personnalité. Une fois qu’on a
réussi à se faire admettre, tout va
bien ». Et il faut croire que depuis
ces quelques décennies passées
à Bruay et à Lillers, l’homme a été
admis et reconnu comme un
grand chef d’orchestre. Dans les
deux villes, les musiciens lui sont
fidèles. Le doute n’est pas permis, c’est bien lui le chef!
B. Q.
Contact
Conservatoire municipal de Bruayla-Buissière, 10 rue Marmottan,
BP 9, 62701 Bruay-la-Buissière
Tél. 03 21 53 20 65
Artistes patoisants
Il serait injuste, trop injuste de ne pas laisser « canter » les artistes patoisants…
N’avez-vous jamais entendu des lycéens qu’on imagine branchés sur le ska ou le punk
entonner « I mingeot des tomates, des tomates, des tomates. Eul’ pauv’ garchon i
savot bien qu’i’étot marqué par le destin… » La chanson d’Edmond Tanière, né à Fouquières-lès-Lens en 1937 et décédé en 1991, a franchi les barricades générationnelles. Edmond Tanière repris par Renaud dans l’album « Renaud cante el’Nord ». Un
disque où l’on retrouve aussi Simon Colliez. Simon, le bon ouvrier de la chanson patoisante : 27 ans de carrière, 18 CD ! Simple et authentique, touchant et sincère.
« Simon, il fait tout… tout seul » répétait Renaud. Studio à la maison. Composition
bien sûr. Promotion. Exception de taille : l’écriture est souvent partagée avec Guy Dubois, Bertrand Cocq. Son nouvel album « Les géants de mon pays ».
Quelle gageure que de brosser le portrait de « toutes les musiques dans le Pas-de-Calais »! Des centaines et des centaines d’artistes: amateurs, professionnels, intermittents du spectacle… Il faut parfois se laisser guider par le hasard… et la Toile. Le site www.spectable.com - répertoire
des acteurs et associations culturels francophones - nous présente ainsi le Béthunois Antoine Foster, né Antoine Jacquin, brillant saxophoniste qui a travaillé avec Michel Legrand, William
Sheller…; qui se transforme régulièrement en « saxophoniste house dans les plus grandes discothèques d’Europe » et qui rejoint de temps en temps le groupe béthunois Clin d’Œil.
HS TOUTES MUSIQUES:Mise en page 1
11/05/10
9:58
Page 19
19
Photo S. Duhautois
Toutes les musiques du Pas-de-Calais
s
i
o
t
u
a
h
u
D
n
i
Sylva
e
l
i
b
o
m
o
c
s
i
d
a
s
et
Sa passion de l’animation musicale lui est
venue tout petit. « Je m’installais à la fenêtre de la maison de mes parents, juste en
face de la salle des fêtes de Ferfay, et je
voyais les animateurs qui déballaient leur
matériel pour les bals et les thés dansants.
Ça m’a toujours intéressé et j’ai acheté ma
première grosse platine en 1996 » raconte
Sylvain qui animait au début juste quelques
soirées entre copains pour le plaisir, loin de
s’imaginer en faire sa deuxième activité, à
côté de son travail en imprimerie, et de
tourner dans tout le Pas-de-Calais, le Nord
et même la Picardie.
Rapidement le bouche-à-oreille a en effet
permis à Sylvain Duhautois de développer
oupe du Monde de football 98, victoire de la France
le 12 juillet. Le lendemain, à Ferfay, l’animateur
prévu pour le bal populaire est indisponible. Ni une
ni deux, le maire fait appel au jeune Sylvain Duhautois, 20
ans, dont il sait les compétences aux commandes des
platines. Ainsi a démarré la carrière de disc-jockey de
Sylvain Duhautois. Douze ans plus tard, le bouche-àoreille a joué. Au point que TF1 l’a contacté voici quelques
semaines pour participer à un casting… De là à se
prendre pour David Guetta, il n’y a qu’un pas que le jeune
homme ne veut surtout pas franchir. Il garde les pieds
sur terre, sachant bien qu’il est un exemple parmi tant
d’autres dans une région où les discomobiles sont légion.
C
son activité de discomobile, si bien qu’aujourd’hui, il n’a pratiquement plus une date
libre avant fin octobre. « Je ne peux même
pas prendre de vacances car tous mes
week-ends sont retenus, surtout avec les
mariages en été » assure-t-il avec la fierté
de quelqu’un qui envisage un jour de vivre
de cette activité. Fort de son matériel sans
cesse perfectionné, avec de nouveaux éléments tous les deux ans, il est fin prêt à relever le défi… d’ici quelques années
peut-être? Déjà il fait partie de la Fédération
des entreprises de production, d’animation,
de sonorisation, d’éclairage et du spectacle
(FEPASES), gage de professionnalisme
selon lui.
Tous les styles… même le sien
Du point de vue musical et animation, le DJ
de Ferfay propose tous les styles car dit-il
« on doit avant tout satisfaire les clients,
respecter leurs choix musicaux ». Aussi,
comme la grande majorité de ses confrères
dispose-t-il d’une base de musiques des
plus variées, depuis les valses, tangos, polkas, le musette, les années 80 (très demandées pour le disco), la techno, la house…
pour tous les goûts, pour toutes les générations. Mariage, soirée à thème, fête d’entreprise, bal populaire, anniversaire… à
chaque fois il faut s’adapter, « y compris à
la configuration de la salle car on n’utilise
pas le même matériel » précise Sylvain Du-
hautois qui assure à lui seul l’animation musicale, les effets de lumière et même les petits jeux d’ambiance (pas trop longs pour ne
pas la casser cette ambiance justement),
jusqu’au bout de la nuit parfois. Parallèlement, le jeune homme se fait aussi son programme personnel dans un petit studio
aménagé chez lui. Il y crée ses propres titres en MAO (musique assistée par ordinateur) dans le style house… « mais c’est très
dur, j’aimerais bien travailler avec un professeur de musique » avoue-t-il.
B. Q.
Contact
Sylvain Duhautois production,
1 bis rue Salengro, Ferfay - Tél. 03 21 66 22 31
[email protected]
Basilic etc.
Festival
Nomad
Béthune a elle aussi la fibre musicale et ça ne date pas d’aujourd’hui ! Les plus anciens se souviennent des Burns, de Jacky
James, de Marie-Lore ; les plus jeunes ne jurent que par Basilic, les stars de
l’émission X Factor, General Lee et leur hardcore ou Pat’Bol (« L’amour-propre et le cœur net », son nouvel album). Si le théâtre municipal s’offre les têtes d’affiche (Murat, Sheller, Mickey 3D), le Poche avec sa
cave voûtée en brique est devenu incontournable pour découvrir les nouveaux talents ou déguster dans une
ambiance très soft Kent, Didier Super ou Cœur de pirate... Sans oublier le Quilit-Quilit.
Depuis 2008, le festival Nomad
de Bruay-la-Buissière, organisé
par l’association Yassa et Cie,
s’attache à faire découvrir les talents de la région et d’ailleurs, la
musique d’ici et d’ailleurs. C’est aussi la rencontre des associations humanitaires, sociales et culturelles de la région. Pour
la troisième édition, les 29 et 30 mai 2010, place du Rietz et salle Georges-Hurtrel (Labuissière), l’affiche est encore une fois
prometteuse puisque les folies burlesques des Romain Michel (troupe de cirque, théâtre et musique), côtoieront la salsa enBéthune Rétro - du 26 au 30 août - est la
diablée de Yemaya la Banda, la musique bretonne du bagad An Enez (émanation de l’Amicale des Bretons du Nord à Lille) et
grand’messe du rock, du blues, du rockabilly,
la tradition polonaise de Kapela Wiosna (groupe folklorique de Méricourt). Sans oublier le village associatif où seront probien soutenue par l’Oxford café dont la proposées des animations sur des thèmes comme les cultures du monde, le commerce équitable, l’économie sociale et soligrammation est toujours musclée. N’oublions
daire, l’écologie… Quant à la nouveauté de cette édition : le premier tremplin Nomad, il mettra aux prises, le 29 mai à partir
pas le Satellite, école de musiques actuelles
de 20 h, cinq groupes de la région : Toto Biclo, Tum Tum Tree, Afro Wild Zombies, Les Brin’chieux et Noumène Tobar.
(pop, rock, métal, hip hop) et
Samedi 29 mai après-midi avec les Romain Michel, enÀ deux pas de Béthune - Essars - le Versus
local de répétition pour les
trée 1€ ; samedi soir pour le tremplin, entrée 5 € ; dicafé « permet à tous de s'exprimer artisti- groupes du Béthunois.
manche 30 mai toute la journée avec le bagad An
quement : des murs pour exposer, un écran pour projeter, une scène pour
Enez, Yemaya la Banda et Kapela Wiosna, entrée 1€.
jouer de la zik ». The Appleseeds ou les Q.u.a.c.k.s sont devenus des habitués
Rens. www.nomad-festival.com
Béthune Rétro
Versus café
HS TOUTES MUSIQUES:Mise en page 1
20
11/05/10
9:58
Page 20
LENS-LIÉVIN
Le noize maker studio
Raphaëlle s’ingénie à donner du son
a philosophie : « Nous sommes tous là pour faire du bruit ! »
Pour se souvenir aussi que le bruit n’est pas toujours - loin de
là - une sensation auditive désagréable ! Avec sa clarinette il y
a quelques années quand elle fréquentait l’école de musique de BillyMontigny, avec sa console analogique « 24 pistes » aujourd’hui,
Raphaëlle Duquesnoy ébruite des nouvelles musicales ! Ingénieur du
son indépendant, elle a créé « à la maison » un studio d’enregistrement, de mixage et de mastering. Son nom: « le noize maker studio ».
Pour continuer à faire du bruit.
Ingénieur du son : un vrai métier,
avec de multiples facettes…
techniques et il faut parfois mettre les mains dans le cambouis,
relationnelles, commerciales, artistiques. Une chose est sûre,
« c’est pas seulement fun » sourit Raphaëlle, 30 ans, installée
devant sa console - conçue en
Angleterre il y a vingt-huit ans ! au sous-sol de sa maison, avenue de la République à BillyMontigny. « Je ne suis rien sans
les musiciens. En me mettant
sur une même longueur
d’ondes, je les aide à arriver à
bon port. » Jolie formule pour
évoquer la réalisation d’un
album, cette « prise de son » qui
a toujours obsédé Raphaëlle.
« Je veux faire ça depuis long-
temps ! » Elle a commencé dès
le lycée en sonorisant les
concerts d’un tas de groupes.
Après un bac littéraire, un peu de
droit, un job dans une webradio
parisienne, Raphaëlle a suivi une
formation de deux ans dans une
grande école de son, SAE à
Paris. Avec un objectif clair et
net : « petit à petit, monter mon
studio ! » En ne perdant pas de
vue que l’industrie du disque est
en phase de mutation : le téléchargement règne en maître, le
vinyle revient, la scène est vitale
pour les artistes. Raphaëlle a
franchi le pas il y a deux ans,
épaulée par une boutique de
gestion lensoise. Elle a activé ses
réseaux puis s’est mise au boulot « vite et bien ». C’est la règle
Photo Ch. Defrance
S
d’or de la nouvelle économie
musicale. Avec sa console, la miraculeuse carte son ; avec internet « qui a changé la donne ». Et
avec une large ouverture d’esprit. « Je ne veux surtout pas
d’une étiquette ». Le noize maker
studio touche à tous les styles :
la pop du Lensois Gunther Carnaval, les mélodies enivrantes
des Boulonnais de Lémito, les
chansons de la Lilloise Amélie, le
folk de Louis Aguilar, le boogie
ch’ti de Jacques Lempicki, etc.
Raphaëlle a également mis en
boîte le nouvel album - « du rock
à texte » - de Degadezoo. « Il
faut avant toute chose qu’il y ait
un feeling entre les musiciens et
moi ! » Raphaëlle Duquesnoy ne
reste pas enfermée dans son
sous-sol ; « j’aime aussi beaucoup le live ». Elle collabore régulièrement avec la Malterie ou
la Péniche à Lille, avec des festivals ; elle « met en son » les
concerts des Peru Peru. Entre
autres. Cette passionnée de mu-
En bref… par Christian Defrance
André Hornez
Cartophile,
généalogiste,
férue
d’histoire locale, fidèle collaboratrice de la revue Gauheria, la Lensoise et Loosoise Ginette Haÿ a effectué des recherches sur la « renaissance de Lens » de 1918 à 1932, sur le boxeur Georges Carpentier,
sur le photographe Joseph Quentin… ou encore sur le parolier André Hornez. Né à Lens en 1905,
André Hornez a écrit un millier de chansons! Il fut dans les années quarante le « père » des plus grands
succès de la chanson française. Ses premiers textes furent interprétés par Ray Ventura et ses Collégiens
en 1936 et 1937… Nous avons tous un jour ou l’autre, quel que soit notre âge, fredonné ou entendu fredonner: « Qu'est-ce qu'on attend pour être heureux? Qu'est-ce qu'on attend pour faire la fête? On peut
également citer l’incroyable « Ça vaut mieux que d’attraper la scarlatine » ! En 1936 également, Tino Rossi et sa voix de velours
ensorcelaient le public avec « Tant qu’il y aura des étoiles ». Les artistes les plus en vogue de l’après-guerre ont eu recours aux
paroles tendres, romantiques, décalées d’André Hornez: Lucienne Boyer, Joséphine Baker, Marie Bizet, Yves Montand, André
Claveau, etc. En 1948, la pétulante Suzy Delair obtint un énorme succès en chantant « Avec son tralala ». La carrière du parolier lensois croisa ensuite la route de Line Renaud, celle d’Eddie Constantine. Chansons de films, chansons d’opérettes: les créations d’André Hornez - décédé en 1989 - sont devenues des « immortelles de la chanson française ».
siques caresse le projet de créer
son petit label (le noize maker
factory) et d’enregistrer avec ses
artistes favoris, une compilation
autour du cultissime orgue Farfisa des années 70 ! Un orgue
qui possède un son unique. De
quoi faire du joli bruit.
Chr. Defrance
Contact
[email protected]
Mobile : 06 82 27 17 90
Studio : 09 51 39 61 48
Jimi Hendrix
Le 5 mars 1967, Jimi Hendrix se produisait dans une petite salle de Loison-sous-Lens,
le Twenty. Un événement qui ne serait jamais
remonté à la surface de ce XXIe siècle sans la
persévérance de Pierre Failly et Francis Gallet,
deux fous de guitare. Avec l’association Blue
Box, ils eurent la bonne idée de monter un festival à Loison-sous-Lens, « Éclats de blues et
de rock ». Mais le manque de moyens les a
poussés à abandonner la partie en 2010… Dommage
alors que vient de sortir un « nouvel » album de Jimi Hendrix (décédé en septembre 1970). Par contre, avec Blue
Box Prod’, basée à Courcelles-lès-Lens, Pierre Failly organise des concerts et des festivals. Dans sa galerie d’artistes figure le Jordy de « dur dur d’être bébé » qui a mis
du rock dans son biberon.
HS TOUTES MUSIQUES:Mise en page 1
11/05/10
9:59
Page 21
21
Toutes les musiques du Pas-de-Calais
Photo Music’a’Plus
Music’a’Plus,
une aile protectrice
pour les artistes
st-ce vraiment un hasard si l’association Music’a’Plus s’est posée à Avion, à
l’espace culturel. Pas vraiment puisque parmi ses créateurs on retrouve Michel
Nowak, le directeur de l’harmonie et de l’école de musique de la commune. Tout
est en effet parti d’une idée simple. Quatre clarinettistes de ses amis ont décidé fin
2005 de créer un quartet pour montrer ce dont ils étaient capables et ont donné leur
premier concert en janvier 2006, en l’église Saint-Pierre d’Avion. Dans la foulée de ce
succès, ils se sont retrouvés à Besançon pour animer une soirée lors d’un congrès
bancaire. D’autres sollicitations ont vite suivi.
E
Le quatuor Sans prise de bec
Rapidement il a donc fallu trouver un
statut pour les Sans prise de bec, ainsi
qu’ils s’étaient nommés, non sans humour. Ni une ni deux, Patrick Becquet,
président de la délégation de Lens des
sociétés musicales, les soutient et fonde
l’association Music’a’Plus, qu’il préside
depuis le début. « L’objectif était de libérer les musiciens des contraintes administratives » explique M. Becquet qui
rapidement a vu une autre demande arriver.
Michel Nowak a en effet souhaité créer et
diriger un orchestre d’anches avec des
professeurs et musiciens de haut niveau
de la région. « Calamus, c’est le nom du
roseau dont on fabrique les anches, est à
notre connaissance le seul de ce type en
France après la disparition de l’Orchestre
d’anches de Paris » précise le président
en mettant en évidence la capacité de ces
pros à « monter un programme en très
peu de répétitions », et insistant sur le
parrainage de célébrités comme Guy Dangain ou Daniel Gremelle, deux instrumentistes internationaux originaires du
Pas-de-Calais (Sains-en-Gohelle et HéninBeaumont).
Puis, au fil de ces dernières années, l’association a accueilli en son sein Cécile
Macris, chanteuse lyrique et de variétés
« à la voix exceptionnelle » selon Patrick
Music’a’Plus
Becquet, les Flûtes de l’Artois, quatuor
créé en 2007 par quatre professeurs, Accordé à Vent, groupe d’accordéons (à dominante féminine) issu de l’école de
musique d’Avion et enfin Drôles de
Lames, un duo féminin d’accordéonistes
qui ont uni leurs talents en 2005, Carine
Vigni et Claude Chevalier.
gagements même si « au sein de Mu-
« Faites votre musique, on s’occupe de la
partie administrative, c’est ce que nous
avons dit à ces artistes qui cherchaient
avant tout une structure pouvant les libérer des démarches parfois assez lourdes
pour les contrats, les factures… » sou-
B. Q.
ligne Patrick Becquet en rappelant que
chacun se débrouille pour trouver ses en-
sic’a’Plus tout le monde joue le jeu en faisant la promotion des uns et des autres ».
Six formations sous une même aile protectrice, pour le président de l’association
ça n’ira pas beaucoup plus loin, même si
la porte reste ouverte. Mais pas question
de devenir une entreprise de spectacle.
Contact
Music’a’Plus : Luc Delozien au 06 10 68 69
27, [email protected] ou Patrick Becquet, président, au 03 21 58 56 65 ou
06 61 56 94 66, [email protected]
www.musicaplus.fr
Graînes de Germinal
L’association Music’a’Plus regroupe actuellement six ensem- Une comédie musicale sera le point fort des « Gohelliades 2010 ». Produite par la
bles, chacun dans un style différent. Sans prise de bec quar- municipalité de Loos-en-Gohelle, « Graines de Germinal » est un hommage aux
tet : les quatre clarinettistes (Philippe Davroult, Luc Delozien, familles venues de Pologne, du Maghreb, d’Italie pour travailler dans le bassin miNicolas Lepagnot et Élise Paillart), rejoints quelquefois par Ni- nier. Un spectacle ambitieux (une centaine d’intervenants) dont le livret a été écrit
colas Decroix, font parler d’eux dans la région et jusqu’à par Xavier Lacouture, Cécile Orsennat et José Ambre ; la musique composée par
l’étranger. Concerts classiques ou modernes, animations, Guillaume Defrance et Xavier Lacouture. « Graines de Germinal » sera présentée
messes… sont à leur répertoire.
au public les 21, 22 et 23 mai à partir de 21 h 30 sur le site emblématique du 11/19.
Les Flûtes de l’Artois : Christine Couture, Catherine KoTarif unique : 2 euros, rens. 03 21 69 88 77
wandy, Catherine Solecki et Sylvie Willerval, toutes musiciennes de haut niveau, proposent un répertoire allant du baroque aux musiques de
films en utilisant le piccolo, la flûte en ut et la flûte alto. Contact : 06 62 03 71 46.
Cécile Macris
Drôles de Lames : on retrouve Carine Vigni, qui a participé depuis l’âge de 12 ans à
de nombreux festivals nationaux et internationaux, associée ici à Claude Chevalier qui a côtoyé Azzola, Galliano… Calamus : l’orchestre d’anches du Nord - Pas-de-Calais, unique en son genre, réunit depuis 2007 des clarinettistes et saxo- Autre comédie musicale, signée Jef Kino, « Le Bar de
phonistes sous la direction de Michel Nowak dans un répertoire allant du classique à la musique sud-américaine en pas- l’Écluse » tourne depuis quelques mois dans le Nord et le
sant par le jazz. Joël Fernande, ancien directeur de l’orchestre du 43e RI de Lille se joint souvent à eux.
Pas-de-Calais. Quelque part entre le nord de la France, les
Accordé à Vent : ce groupe défend avec brio l’accordéon et ne manque pas de projets pour 2010, dont la sortie d’un CD mines, le ch’ti et Broadway, ce « Bar de l’Écluse » fait aussi
en fin d’année. Il est dirigé par Carine Vigni. [email protected]
bien référence aux comédies musicales américaines qu’aux
Cécile Macris : côté lyrique, la chanteuse affectionne particulièrement le chant sacré, baroque et le classique. Version comédies musicales françaises des années soixante-dix.
chanson, avec son album « En vers et contre pieds », elle emmène les auditeurs dans son monde rempli d’émotions. Poussez la porte du « Bar » le dimanche 13 juin à 15 h à l’Eswww.cecilemacris.com
pace culturel Ronny-Coutteure à Grenay.
e
s
u
l
c
’É
l
e
d
r
a
B
HS TOUTES MUSIQUES:Mise en page 1
22
11/05/10
9:59
Page 22
HÉNIN-CARVIN
Harmonie de Montigny-en-Gohelle
Photo Harmonie Montigny
Le Brésil, les 120 ans...
armonies et fanfares. Intimement liées à l’histoire contemporaine du Nord - Pas-de-Calais. Piliers de la vie musicale et
de la vie associative. Véritables viviers de talents. Foyers de
mixité sociale où se côtoient des ouvriers, des cadres, des
fonctionnaires, des agriculteurs. Instruments d’épanouissement et
de médiation culturels. Héritières des orphéons, nos harmonies
et fanfares perpétuent une tradition qui remonte au début du
XIXe siècle « quand la musique n’était écoutée et pratiquée que
par un petit nombre de privilégiés ».
H
L’apparition d’une musique populaire est également liée à l’essor des instruments à vent, avec
les inventions d’Adolphe Sax.
Vers 1900, harmonies et fanfares connaissent « une formidable expansion », leur mission
essentielle restant protocolaire.
Les deux guerres ont renforcé
leur présence dans les commémorations, retraites aux flambeaux, etc. Au-delà du 14-Juillet
et de la Marseillaise, harmonies
et fanfares jouent aujourd’hui un
grand rôle éducatif. Les harmonies ont des liens très forts avec
les écoles de musique qui fournissent une partie des effectifs.
En renouvelant les répertoires,
en ne se contentant plus des
airs militaires, nos harmonies et
fanfares parviennent à secouer
les traditions, à séduire les
jeunes.
L’harmonie municipale de Montigny-en-Gohelle illustre parfaitement cette évolution. Fondée
en 1890 par les « Gais Lurons »
- une bande de joyeux drilles -,
décimée lors de la Grande
Guerre, elle fut remise sur pied
en 1920. Elle participa à de
nombreux festivals, et s’impliqua activement dans la vie musicale d’une cité qui comptait
dans les années 30 cinq sociétés musicales ! À nouveau touchée par la deuxième guerre
En bref… par Christian Defrance
Cuivres
Une nouvelle édition du festival
« les Rutilants» se déroulera
au mois de juin sur le site du 9/9
bis à Oignies. Dédiée aux orchestres
à vent, cette manifestation permet de
faire découvrir et d’apprécier les différents
genres de musique : de la banda au jazz, de
l’harmonie au brass band... « Un orchestre
est dit brass band lorsqu'il est composé uniquement d'instruments de la famille des cuivres, ainsi que de percussions », dit le dico !
Le brass band est le « héros » du festival «
Éclats de cuivres » dont les concerts et les
animations se répandront dans la cité de Libercourt du 27 au 30 mai.
mondiale, l’harmonie municipale
retrouva tout son éclat dans les
années 60. À partir de 1986,
l’aspect formation fut dissocié
avec la création par la municipalité d’une école de musique.
L’harmonie de Montigny-enGohelle a connu au cours des
dernières décennies une « cure
de jouvence » et gravi tous les
échelons de la « hiérarchie musicale ». Depuis cinq ans, elle est
classée en honneur, le plus haut
niveau et figure parmi les dix
meilleures sociétés musicales
régionales. La majorité des musiciens actuels sont âgés de 12
à 25 ans… Des jeunes qui n’oublieront pas de sitôt leur escapade musicale du mois d’avril
2009. En effet, soutenue par la
Région et par la communauté
d’agglomération d’Hénin-Carvin,
l’harmonie de Montigny-enGohelle a porté les couleurs de
la région Nord – Pas-de-Calais
lors de la cérémonie d’ouverture
de l’année de la France au Brésil,
à Ouro Preto, cité emblématique
du Minas Gerais, classée au pa-
Courrières
trimoine mondial de l’Unesco.
Une formidable aventure - musicale et humaine tout simplement
- pour soixante musiciens, racontée dans les moindres détails
sur un blog http://harmonie.montigny.blog.free.fr/
Les musiciens retrouveront leur
public le 29 mai à l’occasion
d’un concert de printemps,
quelques semaines avant de
fêter – les 20 et 21 juin – les 120
ans de leur phalange.
Chr. D.
Hilariter : joyeusement, en latin ! Un véritable mot d’ordre pour l’harmonie Hilariter de Courrières, qui fut d’abord en 1879 la fanfare de
l’usine du Pont de Courrières. Très éprouvée par la Grande Guerre (quinze musiciens morts pour
la France), la fanfare Hilariter perdit tout son « patrimoine » lors de l’incendie de la ville en mai 1940. En 1979,
cuivres et bois se « mirent en ménage » pour former l’harmonie Hilariter qui
participa à de nombreux concours, confirmant régulièrement son niveau
Photo DR
très relevé. Elle est aujourd’hui dirigée par Christophe Duhem.
Marc Van-Damme et Cédric Grané ont formé Shed Toujours à Courrières, une seconde société musicale porte allègrement ses
à Carvin en 1999, rejoints l’année suivante par la chanteuse 175 ans. L’harmonie L’Union fait la force possède un riche passé à l’origine
Marion Desruelles. Mélangeant les univers acoustique et duquel on retrouve une « musique des pompiers ». En 1872, les musiciens
électronique, Shed est devenu en quelques années une ré- se désolidarisent des soldats du feu et prennent comme nom la devise belge
férence dans le monde de la « french électronique pop « L’Union fait la force ». Résistant aux soubresauts de l’histoire, la phalange
music ». Le trio a aligné des concerts, des albums et des re- se retrouve avec une centaine d’exécutants en 1949 et remporte une longue
mixes encore des remixes ! Shed mène également un pro- série de prix… En 1973, elle est filmée pour l’émission « Les musiciens d’un
jet paralèlle avec le DJ Terry Mendez, baptisé Darius, soir ». Les 14, 15 et 16 mai prochains, Hilariter fêtera joyeusement son 175e
évoluant dans un style électro-house. Leur boutique en ligne anniversaire en compagnie de l’harmonie de Oignies et de l’Orchestre du
Conservatoire de Douai.
est très alléchante. http://www.shed.fr/
Shed
HS TOUTES MUSIQUES:Mise en page 1
11/05/10
9:59
Page 23
23
Toutes les musiques du Pas-de-Calais
Photos L’Écho du Pas-de-Calais
Pas-de-Calais Music Tour
Les belles échappées
e Pas-de-Calais Music Tour du
conseil général du Pas-de-Calais
sillonnera cette année encore les
territoires du Département. Les
membres du jury ont eu la lourde tâche
de sélectionner les groupes dans les
différentes catégories. Oui lourde tâche,
le nombre des candidatures étant
légèrement supérieur à celui de l’année
dernière, soit 137!
L
Le lendemain, samedi 5 juin, Calais sera à
la fête pour la finale « électro ». Le centre
culturel Gérard-Philipe revêtira ses habits
electro-pop avec les joyeux garnements de
We Are Enfant Terrible, juste avant une
« after-party » mixée par Laurent DelariveGauche accompagné du VJ (vidéo jockey)
Pitch Visualive…
Le week-end suivant, le samedi 12 juin, la
catégorie « jazz-blues » et ses finalistes seront à l'honneur à Anzin-Saint-Aubin. La
soirée se terminera avec Marcus Malone,
célèbre bluesman.
Un son résolument « pop-rock » résonnera
L’arrivée du Tour!
Les gagnants de chaque catégorie - six
groupes ou artistes au total - se produiront
Les finalistes du tremplin départemental
le
b
i
r
r
e
t
t
n
a
f
n
e
We are
Prenez un synthétiseur flambant neuf, ajoutez
une jolie voix, une bonne dose de gratte électrique et de grosse batterie, saupoudrez le tout
de musique 8 bits via la fameuse Nintendo DS, et
vous obtenez un mélange qui étonne et détonne :
We are enfant terrible, jeune groupe d’électro
rock hallucinant. Les trois joyeux drilles sortent
leur véritable premier album à la rentrée de septembre…
Ils sont méconnus du grand public, mais se sont déjà
forgé un nom dans le monde de l’électro, à leur vitesse,
c’est-à-dire proche du mégabyte. Hyperactifs dans la blogosphère, la magie d’Internet les propulse sur le devant
de la scène… et sur scène tout court.
Été 2008, formation du groupe. Clo la chanteuse novice
originaire du Pas-de-Calais (Allouagne), diplômée de
sciences po Lille passée par New York et Paris, Thomas,
le guitariste un peu geek sur les bords et Cyril, le batteur
déjanté franchement génial. Ils enregistrent des sons
qu’ils balancent sur leur Myspace. Premier contact, la
manageuse des Peaches ! Elle leur propose la première
le dimanche 27 juin en fin d’après-midi au
parc de la Fossette à Barlin pour la grande
fête dont la tête d’affiche sera Caravan Palace! La roulotte musicale du groupe
d’electro-jazz manouche s'arrêtera à Barlin
pour faire s'agiter gaiement le public sur
son swing endiablé. La première partie
sera assurée par General Elektriks.
ÉLECTRO : Automatiq - Dead Astropilots - Ultramatic - Spaceship Operatorz
METAL-HARDCORE : Arkanan - Unstable - Tri[Balles] - Astimos
POP-ROCK : Ufych Sormeer - The Litchi Brothers - Eepocampe - Zoe
CHANSON-SLAM : 127 fascinations - Noumène Tobar - Trois roues sous un parapluie - Joe et la Machine
REGGAE-SKA-FESTIF : B-Siders - El Maestro - Natural Misfits - Arokana
JAZZ-BLUES-IMPRO : Noom - Manra - Checha - Karavage
partie de celle qui bosse avec Iggy Pop, en octobre, dans
une salle de renom : le Showcase à Paris et ses 1 500
personnes. Clotilde raconte : « on devait faire notre première date à Lille au Sonic, mais l’endroit a brûlé ! J’entends encore le patron du Showcase nous demander
comment nous fonctionnions d’habitude. Le problème
c’est qu’il n’y en avait pas de “d’habitude”, on n’avait
rien dit ». Cette première est une réussite, les trois acolytes prennent énormément de plaisir et décident d’y aller
à fond. Depuis c’est plus de soixante concerts, à Brighton notamment, première partie des Ting Tings, leur référence musicale, devant 4 000 personnes…
En bref… par A. Top
Tournée en Chine
Repéré par le rédacteur en chef des Inrocks, We
are enfant terrible est programmé sur le festival
des Inrocks fin 2008 en « after » et s’envole ensuite vers la Chine, six concerts, en janvier
2009, à Shanghaï, Pékin et Hong-Kong notamment. Clotilde chante en anglais des textes qui
parlent d’amour – mais de façon imagée – des
réseaux sociaux, des rapports humains qui se
déshumanisent peu à peu.
Vienne, Salzbourg, Rome, Londres, Bruxelles,
Barcelone, Amsterdam, Eindhoven, Zurich et
même la Russie… des dates en France aussi, Paris,
Troyes, Lyon, Lille… et enfin le Pas-de-Calais au début
du mois de juin, à Calais.
Pour préparer leur premier (vrai) album, Clo, Thomas et
Cyril donnent dans le minutieux, réglant leur son au décibel près, avec plus ou moins de « crunch ». Ils viennent
de signer pour un gros label étranger qui devrait les distribuer dans le monde entier en septembre.
WAET tournera en Amérique du Nord du 10 au 23 juin.
Puis direction les Eurockéennes de Belfort le 4 juillet,
entre deux passages à Lille le 1er juillet et le 31 août.
http://www.myspace.com/weareenfantterrible
Photo A. Top
Première étape de ce Pas-de-Calais Music
Tour le dimanche 23 mai à l'Escapade
d’Hénin-Beaumont pour la finale « métal »
avec les chaotiques Black Bomb A pour
clôturer la soirée.
Puis Saint-Omer et la salle Vauban accueilleront le samedi 29 mai la finale « reggae-ska-festif » et en « vedettes » Rod
Taylor & The Positiv Roots Band. Le vendredi 4 juin, le tremplin sera à Hesdin, salle
du Manège pour mettre sur le devant de la
scène les finalistes dans la catégorie
« chanson-slam ». Ils seront accompagnés
par l’excellent Benoît Dorémus.
à la Faïencerie de Boulogne-sur-Mer le dimanche 13 juin et viendra clôturer la série
de finales du tremplin. Les énergiques Kid
Bombardos fermeront la marche!
HS TOUTES MUSIQUES:Mise en page 1
24
11/05/10
9:59
Page 24
CHANSON 62
Kino - Photo Jérôme Pouille
Écoutez la chanson
du pays d’Artois
«
pour retrouver Marcel Legay, né à
Ruitz en 1851, « chansonnier »,
auteur de la « Chanson du pays
d’Artois »: « Enfant à l'âme inasservie, jadis entraîné loin de toi,
sol natal je revois ma vie près
d'un berceau sous l'humble toit.
Et dans mes soirs de rêverie s'en
va vers mon cœur attristé, l'écho
de tes berges fleuries et mon
hiver est un été. Écoute, ô mon
cœur, écoute la harpe du vent de
chez nous, du pays d'Artois. C'est
un très vieux air des bords de la
Scarpe qui chante aujourd'hui
tout comme autrefois. » S’il avait
vécu cent ans plus tard, Marcel
Legay se serait sans aucun doute
retrouvé sur le plateau de Discorama, l’émission qui enchanta les
dimanches des téléspectateurs,
présentée par Denise Glaser, née à
Arras en 1920 et décédée, oubliée
de tous, en 1983. Oui, mission
presque impossible que de dresser une liste de chanteurs liés, attachés au Pas-de-Calais. Notre
sélection est arbitraire et s’appuie
sur trois fois rien. Un frisson. Un prénom. Une
bière à défaut de
champagne! On vit
surgir dans les années 80 une nouvelle
chanson
française, portée par
Alain Souchon, Louis
Chédid, etc. Jean-Luc
Lécaillé, né en 1956 à
Achicourt, sortit deux albums très inspirés. Très nouvelle chanson française. Il a laissé
les notes de côté en 1989; se
contentant désormais de jouer
avec les mots.
Après avoir chanté pour les petits,
l’institutrice Françoise Kucheida,
originaire de Marles-les-Mines,
s’est tournée vers les grands, interprétant à merveille Pierre Barouh, Romain Didier, Allain
Leprest. De Paris à Liévin, de Prévert au patois, Françoise est
« notre grande Dame » de la
chanson. Jean-Louis Blaire n’a jamais cessé de chanter depuis
Faites de la chanson
da
Exercice difficile que de « photographier » les chanteurs du Pasde-Calais. Beaucoup y sont nés, y
ont grandi avant de tenter l’aventure parisienne; car cet art dit mineur – vaste débat – ne s’est
longtemps épanoui que dans les
cabarets, caves et théâtres de la
capitale. Un cabaret comme La
Rose rouge où débuta en 1949
une « fille de Béthune », Monique
Morelli, petite-fille d’Augustin Dubois, compositeur né à Saint-Venant. Elle interpréta les plus
grands poètes, d’Aragon à Mac
Orlan en passant par Carco; puis
créa son propre cabaret Le Père
Ubu où se produisirent Brigitte
Fontaine, Colette Magny. Elle est
décédée en 1993; sa voix reste
l’une des plus poignantes de la
chanson.
Fille de Boulogne-sur-Mer, Léo
Marjane débuta dans les années
trente et créa en 1942 « Je suis
seule ce soir ». Une chanson éternelle. Et comment ne pas remonter un peu plus loin dans le temps
-P
hot
o Jé
rôme
Pouille
Une chanson c’est trois fois rien une chanson… Du champagne, un frisson. Ce n’est qu’un point
dans l’infini. Un petit bout de mélodie que l’on invente sur un piano et qu’on habille avec des mots.
C’est un prénom sur une page, un jour un mois juste une image et dans le fleuve d’aujourd’hui…
C’est sûrement toute ma vie. Mais dis-moi c’que nous ferions s’il n’y avait plus de chansons ! » Qui dit
mieux que Charles Dumont la place considérable qu’occupe la chanson « française » dans notre culture,
dans notre vie quotidienne. Chanson à texte, chanson populaire. Brel, Brassens, Ferré, Ferrat, Nougaro,
Barbara, Goldman… Des milliers d’auteurs, compositeurs, interprètes, ou les trois à la fois. D’hier et
d’aujourd’hui, de Brest à Sète, de Toulouse au… Pas-de-Calais.
ei
ch
Ku
F.
trente
ans. Il a débuté à
la célèbre Marmite à Arras avant
de tourner en France, en Belgique,
en Allemagne. Son nouvel album
« À nos vies » (2008) « reflète sa
passion du verbe et de la vie ».
L’arrivée des radios libres après
l’avènement de la Gauche au pouvoir avait donné des ailes aux
chanteurs. Pour beaucoup, il n’y
eut qu’un petit 45 tours avant de
s’en aller. Nous vîmes le débarquement des patoisants, des romantiques. C’est ça aussi la
chanson… Si ces radios libres ont
perdu leur souffle francophone, les
autoroutes de la communication et
myspace donnent heureusement
des nouvelles des « survivants »
comme l’Arrageois Daniel Slowik
et son incroyable voix, comme
Goun, Jean-François Auclair, Jean
Bodart… En 2010, les héritiers de
Marcel Legay et de Monique Morelli tentent de résister aux dures
lois du showbiz, du téléchargement, de la mondialisation musicale. Ils s’appellent Jef Kino (né à
Auchel), Gil Novelo, Usmar (Calais), Françoise Hautfenne (Oisyle-Verger), Lucile (Boulogne-surMer), Ellinor, Waïla, Khâro, Cactus
in Love, etc. Mais que ferionsnous s’il n’y avait plus de chansons?
Chr. Defrance
« La variété, au sens noble et premier du terme. » Tel est le slogan de l’association Di Dou Da qui
réunit des amoureux de la chanson et du spectacle vivant. Slogan appliqué à la lettre lors du festival
Faites de la chanson qui réunit toutes les générations d’artistes pour toutes les générations de publics.
Chaque année depuis 2005, pendant plus d’une semaine autour de la fête de la musique (21 juin), talents originaux, chanteurs amateurs et spectateurs se partagent les scènes du Casino, du théâtre à l’italienne et de l’Hôtel de Guînes, dans le cœur historique de la ville d'Arras. Il y a là la nouvelle chanson, la scène émergente, mais aussi la scène immergée. Celle dont on ne parle pas assez. Celle qui chante toujours, la chanson des
racines. « C’est la mission et l’honneur du festival de programmer toutes les générations de la chanson, sans être esclave des modes ».
Au programme de la 6e édition: Clarika le samedi 19 juin; Romain Didier et l’orchestre à cordes du conservatoire d’Arras le dimanche 20 juin; Véronique Pestel le mardi 22 juin; Mémo le mercredi 23 juin; Chanson Plus Bifluorée le jeudi 24 juin; Hervé Akrich le vendredi 25 juin; Liz Cherhal
et Alexis HK le samedi 26 juin; Hommage à Jean Ferrat présenté par Jofroi le dimanche 27 juin… Et durant toute la semaine: stages de chant,
master class, scènes ouvertes, premières parties Chant’amateur, concerts gratuits en plein air…
Passeport festival: 15 euros, donnant droit à 50 % de réduction sur l’ensemble des spectacles (10 seulement, jusqu’au 15 mai).
Réservations: théâtre d’Arras 03 21 71 66 16 - www.didouda.net - [email protected]
HS TOUTES MUSIQUES:Mise en page 1
11/05/10
10:00
Page 25
25
Toutes les musiques du Pas-de-Calais
Thierry René,
virtuose de l’électronique musicale
out jeune déjà, Thierry René adorait « trifouiller » les vieux postes à lampes de son
grand-père ou bien se plonger dans le corps d’un ampli. Sa passion pour
l’électronique ne date pas d’hier et ne l’a jamais quitté. Ni celle d’ailleurs pour la
musique, la guitare en particulier, qu’il a pratiquée au sein de quelques groupes régionaux.
Aussi quand il a décidé de quitter France Télécom où il travaillait depuis vingt-cinq ans sur
la région lilloise, il avait son idée en tête : créer son entreprise en réunissant ses deux
hobbies, alors même qu’il effectuait déjà des réparations d’instruments pour ses copains.
T
Ainsi est née en 2007, à Auchel, commune
où il avait passé sa jeunesse, la société
ARTEM 59-62 (atelier de réparation de
toute électronique musicale). Pas du tout
certain il y a trois ans que cela marcherait,
Thierry René est conscient aujourd’hui de
s’être inséré dans une véritable niche. Au
point qu’une bonne partie du logement
qu’il occupe derrière l’ancienne gendarmerie de sa ville natale déborde de guitares
électriques, basses, tables de mixage, synthétiseurs, claviers, amplis… « J’ai mis
environ un an avant de pouvoir vivre de
ma société. Au départ, j’ai activé mon réseau de connaissances dans le milieu musical et rapidement le bouche à oreille a
fonctionné » précise l’Auchellois qui travaille avec trois types de clientèles: les particuliers (musiciens amateurs, collectionneurs), les magasins de musique pour lesquels il assure les réparations (et même le
service après-vente sur plusieurs marques
réputées), les professionnels, c’est-à-dire
des artistes dont certains très connus ou
des « back liners » (préparation/maintenance pour les musiciens en tournée). Pour
cette dernière catégorie, Thierry René doit
faire preuve d’une réactivité quasi immédiate. Pas question de les laisser tomber à
la veille d’un concert. Surtout quand il s’agit
de pointures nationales voire internationales, « dont je ne révélerai pas les noms »
assure-t-il, secret professionnel oblige.
En terrain connu
« Quand j’ai ouvert Artem en 2007, il y
avait déjà du monde sur la place, mais j’ai
réussi à m’imposer petit à petit. Sans
doute parce que je suis musicien et que je
comprends facilement ce que mes clients
souhaitent en matière de son, parce qu’ils
peuvent mettre un visage sur leur interlocuteur. Je tiens aussi à respecter une certaine éthique en pratiquant des prix
raisonnables. Je sais que c’est dur pour
les musiciens débutants, ils n’ont pas
Photo B. Queste
beaucoup d’argent » précise Thierry qui reconnaît que son précédent emploi lui a permis de « garder le contact avec les
nouvelles technologies ». Que ce soit un
ampli des années 60 ou un appareil dernier
cri, rien ne lui fait peur. Et qu’importe la
marque. En quelques années, il a déjà réparé des choses aussi diverses qu’un jukebox, un orgue d’église, des accordéons
électrifiés, des amplis pour des passionnés… Et pas de problème pour trouver les
pièces « un réseau de spécialistes fabriquent des pièces à l’identique. Merci In-
ternet! ». Il arrive aussi que les murs du
logement qu’il occupe tremblent. C’est
qu’après chaque réparation, Thierry doit
essayer l’instrument ou l’appareil… à fond.
Quand il part une journée complète pour sa
tournée des magasins, ses voisins doivent
pousser un petit « ouf! » de soulagement.
Ça ne les empêche pas de bien s’entendre.
Bernard Queste
Contact
ARTEM - Atelier de réparation de toute
électronique musicale : tél. 03 21 52 31 70
www.artem5962.com
Photo A. Top
ESM, l’entreprise qui monte crescendo
Les musiciens de la région qui rallient encore la capitale pour trouver leur bonheur devraient peut-être jeter un œil du côté de Nœux-lesMines. Il se peut que l’instrument rêvé orne les allées d’Espace sono
musique. Fort de presque quinze années d’expérience, l’enseigne aux
dix employés propose outre une large gamme d’instruments, un service après-vente de qualité, celui que l’on ne trouve pas forcément
sur le Net.
L’histoire d’ESM commence en 1996 à Bully-les-Mines. Cristophe Pawliszko, professeur d’accordéon, décide de lancer une boutique de musique, sur 50 m2 dans le but de fournir ses élèves en instruments.
Depuis, l’enseigne a évolué, grandi, pour en 2007 s’installer en bonne
place sur la zone commerciale de Loisinord à Nœux-les-Mines. Un espace de 1 500 m2 dédié à la musique, toutes les musiques en général,
la guitare, la batterie, le piano en particulier, mais aussi le home studio
(musique assistée par ordinateur) et la sonorisation. Mirka Pawliszko,
présidente de la SAS, explique ce qui fait la particularité d’une entreprise
En bref… par A. Top
s’adressant à un large public et qui ne se contente pas de vendre des
instruments: « Nous nous adressons aussi bien aux amateurs qu’aux
professionnels. Notre clientèle va du musicien débutant au plus expérimenté, étant donné que nous proposons du matériel premier prix
comme du très haut de gamme. Nous travaillons également sur la sonorisation des Nuits secrètes à Maubeuge, de l’Aéronef parfois, du
théâtre d’Arras, de Béthune avec Culture commune ou encore avec
Marcel et son orchestre ».
Autre atout non négligeable: le service. Les vendeurs savent de quoi ils
parlent puisque tous sont musiciens et en cas de problème, le client
peut revenir au magasin pour demander conseil. Mirka insiste sur ce
point, démontrant ainsi que ses produits ne sont pas plus onéreux que
ceux achetés sur la Toile : « Ici il est inutile de renvoyer au vendeur
pour une malfaçon ou tout autre souci de ce genre. Si à première vue
on peut paraître un peu cher, il s’avère qu’au final, le service aprèsvente nous rend très compétitifs ».
HS TOUTES MUSIQUES:Mise en page 1
26
11/05/10
10:00
Page 26
CENTRE CULTUREL DE L’ENTENTE CORDIALE
Au château d’Hardelot
Songes et songs de nuits d’été
ambiste. À ne pas confondre avec cambiste! Le second joue avec les devises, les marchés, les banques;
le premier joue avec les cordes de la viole de gambe. Jordi Savall est un gambiste, un virtuose de la viole
de gambe: « cet instrument d’un raffinement au-delà duquel il n’y a que le silence ». Depuis plus de
trente ans, ce concertiste catalan, pédagogue, chercheur, fait connaître au monde entier des merveilles
musicales « abandonnées dans l’obscurité et l’indifférence ». Ce « Christophe Colomb de la musique » a
marqué les esprits en 1991 avec la musique du film Tous les matins du monde plongeant le grand public dans
la musique baroque. Jordi Savall sera l’invité exceptionnel du « Midsummer Festival », l’un des grands
événements de « L’année de toutes les musiques en Pas-de-Calais » orchestrée par le conseil général.
Après Paris, New York, Barcelone,
Amsterdam, le maître catalan posera sa viole de gambe au château
d’Hardelot, à Condette, le jeudi 17
juin à 20h30. Au programme de
la soirée « In nomine » avec des
œuvres de Henry Purcell, William
Byrd et Anthony Holborne. Le
gambiste aura à ses côtés la formation Hespèrion XXI pour laquelle musique ancienne, musique
de la Renaissance et musique baroque n’ont aucun secret.
La trompette annonce
La première édition du « Midsummer Festival » se déroulera
du 11 au 27 juin, dans un théâtre
élisabéthain éphémère – en toile
et en bois – installé au pied des
remparts du château d’Hardelot,
l’emblématique Centre culturel de
l’Entente cordiale, pour des représentations de « semi plein-air »
exceptionnelles. La Tour Vagabonde est à la fois un théâtre et
une œuvre d’art à part entière,
unique en Europe probablement.
C’est une réinterprétation du
Globe Theater de Londres. Plus
petite et plus intime, elle offre la
possibilité de réexaminer, à travers l’expérimentation, les ingrédients essentiels des pièces
shakespeariennes, et comment
celles-ci peuvent être interprétées
de nos jours. L’espace est intime
et encourage une relation particulière avec le public. Une communication directe entre le plateau et
la salle, et vice versa. La structure
de la Tour crée de nombreux espaces différents qui obligent à
considérer l’espace dans sa globalité et à ne pas se limiter à la
scène. Le festival permettra à des
ensembles français, britanniques
« de croiser leurs regards sur les
cultures musicales des deux
pays, du répertoire de musique
ancienne aux créations contemporaines ».
Au temps de Shakespeare, la
trompette annonçait, depuis les
fenêtres du théâtre, le début de la
représentation. Le vendredi 11
juin à 20h30, c’est la trompette
du célèbre Crispian Steele-Perkins
qui annoncera l’ouverture du festival. La soprano Lorna Anderson
et le plus british des ensembles
baroques anglais, The King’s
Consort, le tout dirigé par l’illustre
Robert King, offriront un « joyeux
programme » : « Sing, the trumpet » autour de Haendel, Purcell,
Bach. Henry Purcell (1659-1695),
le plus grand compositeur anglais, sera « omniprésent » cet
été. Georg Friedrich Haendel
(1685-1759) est né en Allemagne
mais il a été naturalisé anglais.
Purcell encore et Matthew Locke
(1622-1677) seront les « étoiles »
du samedi 12 juin, à 20h30, avec
l’ensemble La Rêveuse (Julie
Hassler, soprano, et sept musiciens): « The theatre of musick »
est un voyage dans le temps, avec
une sélection des plus belles
compositions de musique pour
les théâtres londoniens… Quand
après l’austérité du règne puritain,
une nouvelle période faste pour le
théâtre commençait avec le retour
du roi Charles II.
Photo D.R.
G
Spiritualité et ferveur
Les « Suites anglaises » et
« Suites françaises » de Bach seront sur le devant de la scène le
dimanche 13 juin à 15 h avec Benjamin Alard, 25 ans, claveciniste
doué et talentueux. À 17h30,
après le thé of course, place au
Trio Arte (violon, alto, violoncelle)
et à Dana Ciocarlie, une pianiste
formée à l’école roumaine, interprétant des œuvres de Frank
Bridge (1879-1941) un post-romantique; de William Walton
(1902-1983) « l’enfant terrible de
la musique anglaise »; et de Serge
Penard, jeune compositeur français dont la « Phantaisie » sera
une création mondiale.
« French & English songs » permettront le vendredi 18 juin à
20h30 de « confronter et réunir
des grands noms français et anglais de la musique pour voix et
piano de la fin du XIXe siècle à nos
jours » : Fauré, Britten, Vaughan
Williams, Hersant, Poulenc, Debussy, etc. La musique anglaise
retrouve vers la fin du XIXe siècle
l’éclat qu’elle avait connu pendant
sa brillante période renaissance.
Héritière des grands improvisateurs romantiques, l’école française du XXe siècle se réapproprie
l’ancien « plain-chant » et les mélodies grégoriennes. L’alternance
de ces courants met également en
évidence « une » musique sacrée
des églises catholiques et anglicanes. Spiritualité et ferveur seront à l’unisson avec le chœur de
chambre Sequenza 9.3 dirigé par
Catherine Simonpietri.
Jordi Savall, gambiste virtuose.
Songe d’une nuit d’été
Le jeune claveciniste américain,
Kenneth Weiss abordera des œuvres de Richardson, Morley, Bull,
Picci, Byrd, Tomkins, Munday le
samedi 19 juin à 17 h. Et à 20h30,
The Consort project présentera
« The Twelve Months », douze
fantaisies de Christopher Simpson (1610-1669).
Nouveau récital de Kenneth Weiss
le dimanche 20 juin à 15 h, avant
« Le Tour du monde de Sir Francis Drake » à 17h30. L’ensemble
Fretwork a passé commande au
compositeur britannique Orlando
Gough pour créer un voyage sonore qui cartographierait l’exploit
de Drake. La musique du XVIe siècle datant d’avant le départ de
Drake est tissée de manière homogène avec la musique contemporaine dans une œuvre de
soixante-dix minutes.
Shakespeare « visitera » le Mid-
summer Festival les jeudi 24 et
vendredi 25 juin, à 20h30, et le
samedi 26 juin à 17h30, avec
« Le songe d’une nuit d’été » par
le Théâtre de l’Écrou, mise en
scène de Pip Simmons.
L'ensemble Alia Mens qui réunit
des chanteurs et des instrumentistes pratiquant les instruments
d'époque (viole de gambe, clavecin, théorbe) offrira « Purcell
dream » le samedi 26 juin à 15 h.
« Airs, mélodies & songs » raviront les mélomanes le dimanche
27 juin à 16 h; Dame Felicity Lott
et Isabelle Moretti s’amusant,
avec un programme original pour
voix et harpe, à explorer un siècle de chant poétique, de Rossini
à Britten en passant par des
pages majeures de la mélodie
française.
À 17h30, le Trio Wanderer et le
baryton Wolfgang Holzmair feront
« chanter » Haydn et Beethoven.
HS TOUTES MUSIQUES:Mise en page 1
11/05/10
10:00
Page 27
Toutes les musiques du Pas-de-Calais
27
Haendel et feux d’artifice royaux
Un « événement mondial » à Barlin
Le clou du Midsummer Festival sera planté « hors les murs du château d’Hardelot » ! Le samedi 26 juin,
le parc de la Fossette à Barlin sera, à partir de 22 h, le théâtre de « The Royal Fireworks » : un événement
mondial à ne rater sous aucun prétexte ! Deux dates seulement en France.
Quatre-vingts musiciens, une heure et demie de musiques grandioses, un émerveillement total. Le programme rassemble deux des œuvres baroques les plus célèbres dans le monde. En ouverture, le plus fameux mouvement du Te Deum de Marc-Antoine Charpentier qui rappelle tout le faste de Versailles et de
Louis XIV. Un véritable « choc musical » avec le Concert Spirituel sous la houlette d’Hervé Niquet. Le Concert
Spirituel est un ensemble spécialisé dans l’interprétation de la musique sacrée française.
Au cœur du concert, les magiciens de la pyrotechnie s’allieront au Concert Spirituel pour enchanter les
spectateurs avec Music for the Royal Fireworks et Water Music de Haendel.
Music for the Royal Fireworks a été composé en 1749 pour les festivités en l’honneur du traité d’Aix-laChapelle. Le roi George II avait demandé à Haendel une musique festive pour accompagner un grand feu
d’artifice sur la Tamise.
Coups de vents
Contrepoints 62
un concours international bien orchestré
fait chanter les orgues
bassin minier, véritable vivier d’harmonies. Pour le
public, ce sera l’occasion d’apprécier une musique
nouvelle et populaire.
Parmi les dates à retenir, le 10 juillet à Lens et Marquise, les 10 et 11 juillet le week-end festival avec
orchestres à Lens, les 12 et 13 juillet des parades
et animations dans les rues de Lens, le 14 juillet
des orchestres et feux d’artifice à Boulogne-surMer et Lens. Et aussi des événements sur Outreau,
Marquise…
Dans le calendrier international des festivals d’orgues,
Contrepoints 62 s’est assuré
en quelques années une
place de choix. Le Pas-deCalais dispose il est vrai de
remarquables instruments,
historiques ou récents (du
XVIIe jusqu’à 2008), qui font le bonheur des spécialistes parmi les plus
réputés fidèles au rendez-vous. L’édition 2010 du festival affiche déjà six
dates de concert, du 17 septembre au 3 octobre: 17 septembre à 20h,
cathédrale de Saint-Omer; 18 septembre à 17h et 20h, cathédrale de
Saint-Omer; 19 septembre à 17h30, église Saint-Vaast de Béthune;
23 septembre à 20h, église de Tournehem; 24 septembre à 20h, cathédrale de Boulogne-sur-Mer; 25 septembre à 15h et 17h, église de
Nielles-lès-Ardres.
Photo S. Jarry
Du 10 au 14 juillet, il rassemblera quelque 300
concerts, animations, aubades, sérénades, parades… en plein air ou en salles. Le festival et
concours international Coups de vents s’annonce
en cette année 2010 comme le rendez-vous mondial de la création pour les harmonies et le carrefour de rencontres, de métissages, d’échanges et
de découvertes concentrés sur la ville de Boulognesur-Mer et quelques autres sites de la Côte d’Opale,
ainsi que durant quatre jours à Lens au cœur du
Concours d’orgue
Photo CG 62
Pierre de Manchicourt
Du 16 au 19 septembre, Béthune accueillera le troisième concours
d’orgue Pierre de Manchicourt destiné à découvrir et promouvoir de
jeunes organistes, dans le cadre de Contrepoints 62. Dédié à Pierre de
Manchicourt, polyphoniste né à Béthune vers 1510, il est ouvert aux
jeunes organistes âgés de 27 ans au plus à la date des épreuves. Il se
tiendra sur l’orgue Freytag-Tricoteaux (2001) de l’église Saint-Vaast de
Béthune. Inscriptions jusqu’au 8 juillet sur le site de l’année de toutes les
musiques www.musiques62.fr rubrique reportages, spectacles et festivals ou sur le site de l’association Orgues en Béthunois http://orguebethune.free.fr, partenaire du conseil général du Pas-de-Calais et de la ville
pour l’organisation du concours. Contact : Bernard Hédin, directeur du
concours, tél. 06 64 93 32 20 - [email protected]
HS TOUTES MUSIQUES:Mise en page 1
28
11/05/10
11:08
Page 28
AGENDA
Berck-sur-Mer
Samedi 15 mai – 20h, musée Opale
Sud, dans le cadre du festival Musica
Nigella 2010, « Kindertotenlieder »
avec au programme Ravel, Wagner,
Némoto, Berlioz, Ducloux, Malher.
Rens./rés. 03 21 81 08 63
[email protected]
Béthune
Samedi 15 mai – 20h30, le Poche,
concert du Beffy Big Band. Entrée 6€.
Rens. 03 21 64 37 37
Calais
Samedi 15 mai – 21h30, au Davydson, 8 bd Clémenceau, concert du
groupe calaisien Amsterdam Square.
Estrée-Blanche
Samedi 15 mai – 20h, salle des
fêtes, festival de la délégation Val de
Lys des sociétés musicales.
Outreau
Dimanche 16 mai – 16h, église
Saint-Wandrille, concert de La Clef
des chants. Gratuit.
Tigny-Noyelle
Dimanche 16 mai – 11h, salons
Musica Nigella, « Sonate à Kreutzer »
avec au programme Beethoven, De
Falla, Janacek; à 15h, salons Musica
Nigella, « Nuit transfigurée » avec au
programme Shoenberg, Emmanuel,
Ravel, Messiaen, Britten.
Rens./rés. 03 21 81 08 63
[email protected]
Arras
Mardi 18 mai – 15h, au casino, « Il
était une fois les comédies musicales » par la compagnie Trabucco
dans un spectacle chanté et dansé en
direct sur la légende des comédies
musicales internationales, de Broadway à Paris. Entrée 26,80€.
le bassin minier), présentée dans le
cadre des Gohelliades 2010. Tarif
unique 2€.
Rens./rés. Service culturel
de la mairie, 03 21 69 88 77
Rang-du-Fliers
Vendredi 21 mai – 20h30, salle Micheline-Ostermeyer, concert de printemps de l’harmonie l’Indépendante.
Rens. 03 21 84 22 60
Arras
Samedi 22 mai – 15h, médiathèque
du Palais Saint-Vaast, l’univers de
Robert Schuman à travers la 2ème Sonate pour piano par Emmanuelle
Huart. Accès libre.
Béthune
Samedi 22 mai – 20h45, Le Poche,
concert de My Little Mississipi. Entrée à partir de 6,80€.
Rens. 03 21 64 37 37
Étaples
Samedi 15 mai – salle de la Corderie, concert-spectacle avec la participation des Bons z’enfants d’Étaples
et d’orchestres allemands de
Huckeswagen.
Rens. 03 21 89 61 72
Frévent
Samedi 15 mai – 20h30, salle polyvalente, concert de l’harmonie municipale. Entrée 5€ (gratuit pour les
moins de 12 ans).
Lens
Samedi 15 mai – DJ Zebra et l’harmonie de Lens, « Un monde en fanfare », 19h30 au stade Bollaert et 23h
sur le site du Louvre Lens.
Neuville-Saint-Vaast
Samedi 15 mai – 20h, salle des
fêtes, concert de printemps de l’harmonie municipale.
Rang-du-Fliers
Samedi 15 mai – 20h30, salle le
Fliers, comédie musicale par la compagnie Éole.
Arras
Coulogne
Mardi 18 mai – 20h30, médiathèque
du Palais Saint-Vaast, soirée Harmonica Jazz. Accès libre.
Samedi 22 mai – salle des fêtes,
concert de printemps de la société
Sainte Cécile.
Boulogne-sur-Mer
Hénin-Beaumont
Vendredi 21 mai – 21h, espace de
la Faïencerie, concert de la Nuit zébrée de Radio Nova. Gratuit sur invitation.
Samedi 22 mai – 20h30, à l’Escapade, Larsen Metal Festival avec
Danforth puis le célèbre groupe hollandais Born From Pain, fer de lance
du métal hard core européen. Entrée
10€, 8€ ou 7€ (pass 2 jours 12€).
Hénin-Beaumont
Vendredi 21 mai – 20h30, à l’Escapade, Larsen Metal Festival avec Heretic Process, groupe d’HéninBeaumont, Net Fast Core, vainqueur
du Pas-de-Calais Music Tour 2009,
Weares Eagles Dare, de Toulouse.
Entrée 10€, 8€ ou 7€ (pass deux
jours 12€).
Rens. 03 21 20 06 48
Izel-lez-Hameau
Vendredi 21 mai – 20h, salle culturelle, concert de Danikil, groupe de
neuf musiciens de reggae français
aux paroles engagées et aux mélodies roots.
Rens. 03 21 84 34 00
Saint-Pol-sur-Ternoise
Samedi 22 mai – 20h30, église
Saint-Paul, concert avec l’orchestre
Amadeus.
Rens./rés. en mairie 03 21 47 00 10
Torcy
Samedi 22 mai – au Baladin,
concert jazz swing avec Claude Tissandier. Entrée 5€.
Rens. 03 21 90 62 51
Oignies
Dimanche 23 mai – 17h, concert de
l’harmonie et de la batterie-fanfare de
Liévin.
Lens
Saint-Pol-sur-Ternoise
Samedi 15 mai – 20h30, salle des
fêtes, ambiance cabaret avec la Musique municipale. Entrée 3€.
Vendredi 21 mai – 20h30, Le Colisée, concert du quatuor Corps à
cordes. Entrée 22,60€ (tarif réduit
17€).
Rens. 03 21 28 37 41
Wizernes
Samedi 15 mai – salle des fêtes,
concert de printemps de l’harmoniebatterie municipale.
Rens. 03 21 88 99 72
Dimanche 23 mai – 16 h, salle Vauban, chœur de jeunes Ars Nova de
Salta (Argentine) et chœur des
jeunes du CRD. Entrée 10€ et 7€.
Olhain
Jeudi 27 mai, vendredi 28 mai et
samedi 29 mai – 20h, le cirque
« Traces » au parc départemental,
mélange de tradition circassienne, de
culture urbaine, de danse contemporaine.
Marles-les-Mines
Vendredi 28 mai – 21h, Maison
pour tous rue de Bayonne, bal folk
avec le groupe Amuséon.
Saint-Omer
Vendredi 28 mai – 20h30, salle Vauban, Chorus Line, classe de modern
jazz et ensemble de cuivres.
Rens. 03 21 38 55 24
Ardres
Samedi 29 mai – 20h30, chapelle
des Carmes, concert de Jean-Bernard Dagbert, compositeur interprète
pour la sortie de son album « Solaris
– Meeting with the Sun ».
Rens./rés. 06 35 45 57 53
Arras
Samedi 29 mai – 15h, au Casino,
festival d’accordéon, concert de Michel Pruvot « Sur un air d’accordéon » avec la participation de Jo
Sony, Gaëlle Vinckier, Lorenzo et
Kévin Legrand.
Rens. 03 21 51 26 95
Audruicq
Samedi 29 mai – 20h30, salle du
Cosec, concert de printemps de
l’harmonie municipale.
Arras
Boulogne-sur-Mer
Vendredi 28 mai – 20h30, au Casino, festival d’accordéon, concert de
Libertrio « Du vent dans les cordes »
avec la participation de Di Dou Da et
de A Tout Temps Danse.
Samedi 29 mai – 20h30, église
Saint-Michel, concert du groupe
Skoed et son spectacle Tro Iliz (musique celtique sur des arrangements
électro-harmoniques). Entrée 8€
(billets sur place).
Rens. 03 21 51 26 95
Billy-Montigny
Vendredi 28 mai – 20h, au café
Loco, 21 rue du 8-Mai, soirée 100%
métal avec Clinically Died, Agressive
Fondness… Entrée gratuite.
Rens. 06 77 93 17 37
ou [email protected].
Calonne-Ricouart
Samedi 29 mai – 20h30, concert du
quatuor Accrosax.
Boulogne-sur-Mer
Carvin
Vendredi 28 mai – 20h30, théâtre
Monsigny, « Le Bonheur des uns »
par les musiciens du quatuor Debussy et les comédiens de la Fédération.
Samedi 29 mai – 20h, église SaintMartin, concert de l’ensemble choral
et du grand chœur Multiphonie (200
choristes), avec des œuvres de
Brahms et Mendelssohn. À l’orgue,
Sylvain Heili.
Rens./rés 03 21 87 37 15
Rens. 03 21 52 53 96
Calais
Vendredi 28 mai – 20h30, centre
culturel Gérard-Philipe, concert de
Casey et ROCé (rap et hip hop).
Rens. 03 21 46 90 47
Fouquières-lès-Lens
Samedi 29 mai – 20h, salle des
fêtes, concert de l’harmonie municipale.
Rens./rés. 03 21 38 55 24
Liévin
Vendredi 21 mai – stade couvert régional, concert des groupes Karelia
et Scorpions.
Bully-les-Mines
Loos-en-Gohelle
Dimanche 16 mai – 16h, espace
François-Mitterrand, concert de
l’harmonie municipale (120e anniversaire), du SPDB quartet (Sans
prise de bec) et de l’ensemble Accordé à vent.
Vendredi, 21, samedi 22, dimanche 23 mai – 21h30, gradins en
plein air, site du 11/19, comédie musicale « Graines de Germinal » de
Xavier Lacouture (hommage aux familles venues de Pologne, du Maghreb, d’Italie… pour travailler dans
Rens./rés. 03 21 44 18 00
Saint-Omer
« Kent c’est quelqu’un de bien. Un
ami à qui l’on tient, le cœur à portée
de main, ses chansons toujours à
portée de cœur. Mais Kent ce n’est
pas juste quelqu’un de bien, c’est
un poète. De la vie et de la ville.
Un peu de Prévert ajouté aux couleurs de la fin du vingtième siècle.
Kent est un artiste, maniant les
arts pas tristes. Sans décorum, les
cheveux ébouriffés, le sourire évident. Kent fut un rockeur, il a
gardé de beaux gestes et de beaux
restes. Ramassant entre les lignes
des chansons « starshootées » remember, Kent Cockenstock était
le leader de Starshooter ! – du
grain à moudre pour son « Panorama ». « Un panorama n’est pas
un best of, c’est le meilleur de
soi », dit-il. Panorama de presque
trente années de carrière qui
« tourne » en France. » (Chr. Defrance)
Saint-Omer
Mercredi 26 mai – 23h, au pianobar Lordship, 11 rue du Comte du
Luxembourg, concert du groupe calaisien Amsterdam Square.
Liévin
Jeudi 27 mai – 20h30, centre Arcen-Ciel, dans le cadre des « Jeudis
de Françoise », concert de Yvon la
Tulipe et Kent.
Rens. 03 21 44 85 10
Liévin
Norrent-Fontes
Vendredi 28 mai – 20h, salle du cinéma Condorcet, rue Ampère, face
au centre sportif Georges-Carpentier,
prestations de groupes de musiques
actuelles.
Samedi 29 mai – 20h, salle polyvalente, chant choral et musique celtique avec la chorale de
Norrent-Fontes À la claire fontaine et
le groupe celtique de Busnes. Entrée
gratuite.
Rens. 03 21 70 34 28
Loos-en-Gohelle
Noyelles-Godault
Vendredi 28 mai – 20h, salle Varet,
soirée chorales avec la Lohézienne,
la Clé des Chants, les chorales de
l’école Basly et du collège Cassin.
Samedi 29 mai – 22h30, Les Trois
brasseurs, concert de Red Light Band
dans des reprises pop-rock des années 60 à nos jours. Entrée gratuite.
HS TOUTES MUSIQUES:Mise en page 1
11/05/10
10:00
Page 29
29
Toutes les musiques du Pas-de-Calais
Liévin : samedi 29 mai, tournée des Grands Ducs pour les 20 ans d’Arc-en-Ciel
d’inviter le grand public à souffler
les bougies ! À cette occasion,
8 concerts seront organisés dans
8 cafés de la ville et un bus emmènera les mélomanes de
concert en concert, de 20 h 30 à
minuit. Le tout étant gratuit : on
ne fait pas payer les invités à son
anniversaire…
Il y a 20 ans déjà que la volonté
de la municipalité de Liévin de
proposer à sa population un projet
culturel fort se concrétisait par
l’ouverture d’Arc-en-Ciel.
« C’était un pari sur l’avenir. Pari
réussi puisqu’aujourd’hui, le centre culturel Arc-en-Ciel a trouvé
sa place dans le paysage culturel. Soutenu par la confiance des
institutionnels et des réseaux nationaux et internationaux auxquels il appartient, il porte des
esthétiques aussi variées que le
théâtre, le jeune public, les arts
plastiques, la musique, la chanson française et anime de nombreuses actions de développement
culturel dans notre ville, pour un
véritable service public de la culture », souligne le député-maire
Jean-Pierre Kucheida. Quoi de
mieux pour un anniversaire que
Noyelles-sous-Lens
Samedi 29 mai – centre culturel
Évasion, bal folk avec Orage sur la
plaine.
Les Mauvaises Langues au Café
Le Ménestrel (Quartier SaintAmé) : Les Mauvaises Langues
perpétuent la tradition d’un rock
intelligent où l’énergie musicale
sert la qualité littéraire de leurs
textes. Un groupe à la sincérité
déroutante qui n’en finit pas de
faire des adeptes.
http://www.myspace.com/
lesmauvaiseslangues
Les Taupes 50 au Café La Cravache d’Or (Quartier Riaumont) :
ce duo féminin disco acoustique
décalé, revisite la disco internationale des années 70, ainsi que
des tubes du top 50 des années
80 ; un répertoire plutôt inattendu
à l’accordéon.
Blewjob au Café L’Olympique
(centre-ville) : pensant que l’on
peut à la fois aimer AC/DC, Wham
et Lio, le groupe Blewjob décida
de secouer ce savoureux jus de
box afin d’amuser ses fans de 7 à
77 ans.
http://www.myspace.com/blewjob
Le Tire-Laine « Barbarie Karaoké » au Café L’Auberge liévinoise (Rond-point de la Piscine) :
se réapproprier l’orgue de Barbarie, c’est le pari fou des musiciens du Tire-Laine. Un orchestre
complice se joint à ce drôle de
spectacle et c’est au son des accordéons, des guitares manouches, d’une contrebasse et
d’une clarinette que les musiciens prennent de temps à autre
le relais des chanteurs au rythme
de valses, tangos et musettes.
http://www.tire-laine.com
http://www.myspace.com/
lestaupes50
Jef Kino au Café Aux Marionnettes (Quartier Les Marionnettes) : on ne présente plus Jef
Kino, auteur, compositeur, interprète, 6 albums au compteur...
Alors qu’il vient de sortir un
album live avec l’Orchestre
Dame, dans le cadre du 490ème anniversaire du Camp du Drap d’or,
concert la Capilla flamenca et la Caccia (livre de chants d’Henri VIII).
l’Orchestre national de Lille, avec au
programme des œuvres de Mendelssohn, Malipiero, Haydn, Beethoven. Entrée 15€ (enfants 7€).
Rens. 03 21 04 02 03
Saint-Martin-au-Laërt
Calais
Samedi 29 mai – 18h, salle des
fêtes, concert des Rubettes pour
Cœur toujours. Entrée 25€
Vendredi 4 juin – 20h30, centre
culturel Gérard-Philipe, concert
High Tone et Molécule (dub, hip
hop, électro).
Rés. 03 21 98 60 00
Rens. 03 21 46 90 47
Coulogne
Dimanche 30 mai – Concours d’accordéon organisé par la commune et
l’Accordéon-Club.
Vendin-le-Vieil
Jeudi 3 juin – 20h, chalet des sports,
concert de l’Orchestre national de
Lille avec au programme des œuvres
de Mendelssohn, Malipiero, Haydn,
Beethoven.
Rens. 03 21 77 37 00
Boulogne-sur-Mer
Vendredi 4 juin – 22h30, au Central
Bar, 22 Grand-Rue, concert Hu-b.
acoustique, reprises de pop-rock en
guitare et voix. Entrée gratuite.
Bruay-la-Buissière
Vendredi 4 juin – 20h30, Le Temple,
concert du groupe Courir les rues.
Le Touquet
Vendredi 4 juin – 18h, hôtel de
ville, Les heures musicales avec
Marie-Catherine Honvaut, chanteuse lyrique. Entrée 7€.
Rens. 03 21 06 72 00
Ardres
Samedi 5 juin – église, concert de
l’ensemble vocal la Chapelle du
Hainaut dans le cadre du 490ème
anniversaire du Camp du Drap
d’or.
Avesnes-le-Comte
Samedi 5 juin – festival d’accordéon à la salle Mitterrand.
Longuenesse
Samedi 5 juin – 21h, plateau des
Bruyères, concert du groupe
Voodo Wild, trio qui explore le
vaste univers de Jimi Hendrix.
Montreuil-sur-Mer
Samedi 5 juin – 20h30, abbatiale
Saint-Saulve, concert de l’ensemble
Diapason sur des œuvres de la Renaissance, joutes sacrées et conférence sur la musique, dans le cadre
du 490ème anniversaire du Camp du
Drap d’or.
Rens. 03 21 06 04 27
Auchy-lès-Hesdin
Auchy-lès-Hesdin
Samedi 5 juin – 20h, église abbatiale, prestation de cinq chorales et
de l’orchestre de chambre de
Campagne-lès-Hesdin à l’occasion
du festival de la délégation de
Saint-Pol des sociétés musicales.
Dimanche 6 juin – 10h30 à
16h30, sur le site de l’ancienne filature, festival de la délégation de
Saint-Pol des sociétés musicales
et 170ème anniversaire de la Société musicale d’Auchy.
Auxi-le-Château
Guînes
Samedi 5 juin – 20 h, salle polyvalente, rue du Cheval, concert de
Dimanche 6 juin – église SaintPierre-es-Liens, concert d’Astrée,
Rens. 03 21 64 56 25
Calais
Vendredi 4 juin – église Notre-
d’Harmonie de Mons qui résume
ses 12 ans de carrière, il sortira
un nouvel album fin 2010 avec de
nouvelles chansons. « La Tournée
des Grands Ducs » sera l’occasion de les écouter en formation
réduite avec Rémy Charlet au
piano et Laurent Mollat à la percussion...
http://www.myspace.com/jefkino
Mémo au Café Le Select (centreville) : avec Mémo, la chanson
se fait chrono. Sur des airs
d’hier, elle distille l’écume des
sentiments, les petits bobos de
la vie, juste ce qu’il faut de vaporeux pour donner l’envie d’y
croire encore…
http://www.myspace.com/
memochanson
La Belle Équipe et Françoise Kucheida au Café L’Ancre Bleue
(centre-ville) : émanant de l’harmonie de Liévin, ce groupe
d’amis musiciens vous propose
de faire un voyage dans le temps
et de redécouvrir les mélodies et
airs populaires qui ont fait danser
des générations de Français...
Françoise Kucheida : certains
musique à danser, dans le cadre du
490ème anniversaire du Camp du
Drap d’or.
l’appellent « La Voix du Nord »,
parce qu’au-delà d’une présence
très forte, tant dans la vie que sur
la scène, ce qui caractérise cette
interprète intemporelle, c’est sa
voix. Elle contient une sorte de
concentré de toutes nos émotions, et quand une phrase passe
par ce filet si particulier, elle se
retrouve toute habillée du charme
d’une autre poésie, colorée de
toute la gouaille expressionniste
des Damia ou Fréhel…
Mister Mojo au Café Le Briquet du
Chevalet (Loos-en-Gohelle) : créé
en 2001, Mister Mojo réunit cinq
musiciens adeptes du blues-rock.
Leur credo, un maximum de feeling pour des prestations live chaleureuses. Avec une formation
basse/batterie, guitares et harmonica, le groupe revisite à sa
manière de grands standards du
blues et du rock.
http://www.myspace.com/
mistermojolive
Rens 03 21 44 85 10
[email protected]
www.arcenciel-lievin.fr
concert du Club musical berckois.
Rens. 03 21 09 15 46
Billy-Montigny
Lens
Mardi 8 juin – 20h30, Le Colisée,
l’harmonie de Lens, sous la direction
de Michel Corenflos, interprète les
grands airs d’opéra. Entrée 8,70€
(réduit 6,60€).
Rens. 03 21 28 37 41
Vendredi 11 juin – 20h, café Loco,
concert rock avec Deytees et Stil
Grey. Gratuit.
Marck-en-Calaisis
Vendredi 11 juin – 20h30, Maison
des Islandais des Hemmes, Ch’ti
Lyrics.
Liévin
Mardi 8 juin – 10h30 et 21h30, centre Arc-en-Ciel, concert Musaique
Octuor professionnel.
Rens. 03 21 44 85 10
Offekerque
Vendredi 11 juin – 19h, église,
concert du Duo Spirale. Entrée gratuite.
Rens. 03 21 00 83 83
Grenay
Mercredi 9 juin – 19 h, espace
Ronny-Coutteure, cinésandwichs –
cinéconcert avec en première partie
film vidéo sur l’atelier de slam des
jeunes du CAJ puis la prestation du
pianiste Florent Basar. Gratuit sur réservation.
Arques
Samedi 12 juin – 21h, sur la
Grand’Place, Fête de la musique
avec Jean-Pierre Mader, Début de
soirée, Jean-Luc Lahaye. Entrée
gratuite.
Rens. 03 21 12 62 30
Rens. 03 21 45 69 50
Frévent
Hénin-Beaumont
Jeudi 10 juin – 19h30, à l’Escapade,
soirée « Slam me fait rire » avec la
Générale de l’imaginaire et ses meilleurs rieurs, puis Dgiz, entre hip hop
décalé et flows débridés.
Berck-sur-Mer
Vendredi 11 juin - salle Fiolet,
Samedi 12 juin – 19h30, salle polyvalente, rue Jules-Ferry, concert
death metal avec Loudblast, Wild
Karnivor, etc.
Haillicourt
Samedi 12 juin – 20h, concert de
gala de l’orchestre d’anches Calamus.
HS TOUTES MUSIQUES:Mise en page 1
30
11/05/10
10:00
Page 30
AGENDA
musical entre les chansons du répertoire régional français et les créations de l’artiste réunissant oud et
cornemuse.
nehem et d’une chorale anglaise
dans le Requiem de Fauré et le Gloria de Vivaldi.
Liévin
Samedi 10 juillet – 11h à 13h, sur le
port, apéritif-concert « Les Musicales
de Maréïs », avec dégustation de fumaisons de poisson et un verre de
vin blanc. Tarif 2,50 €. Rens. 03 21
09 56 94. Même programme les samedis 16, 23 et 30 juillet, 6, 13, 20 et
27 août.
Saint-Martin-au-Laërt
Neuville-Saint-Vaast
Hardelot
Samedi 12 juin – 20h30, salle des
fêtes, concert d’été de l’école municipale de musique.
Vendredi 18 juin – 20h30, podium de la Fête de la Musique,
concert des Dinosaures avec des
reprises des Doors, Eric Clapton,
Jimi Hendrix…
Dimanche 20 juin – 16h, place de
Bournonville et place de la Concorde,
concert de The Little Big Band, soul,
funk et jazz.
Arras
Le Portel
Du 19 au 27 juin – théâtre à l’italienne, hôtel de Guînes, Casino,
festival « Faites de la chanson »
avec Di Dou Da. Chanteurs amateurs et spectateurs se partagent
la scène.
Dimanche 20 juin – dans les rues de
la ville, Fête de la Musique avec l’association Culturellement rock.
Vendredi 25 juin - 20h, salle du cinéma Condorcet, rue Ampère, face
au centre sportif Georges-Carpentier,
prestations de groupes de musiques
actuelles.
Rens. 03 21 87 73 76
Rens. 03 21 70 34 28
Calais
Arras
Programmation sur www.didouda.net
Lundi 21 juin – à partir de 18h, au
Channel, « Faites de la musique »,
ouvert à tous.
Samedi 26 juin – 20h30, cour
d’honneur de l’abbaye Saint-Vaast
(au Casino en cas d’intempéries),
concert de l’Orchestre national de
Lille. Au programme Milhaud, Ravel,
Berlioz, Beethoven.
Rens. 03 21 98 81 77
Rens./rés. 03 21 83 51 02
Béthune
Dimanche 13 juin – 17h, salon
d’honneur de la mairie, dans le cadre
des Musicales de l’hôtel de ville, Cyrille Dubois, ténor et Tristan Raes,
piano. Au programme Brahms, Wolf,
Fauré, Poulenc, Debussy, Albeniz.
Entrée libre.
Hardelot
Dimanche 13 juin – 20h30, église,
concert tzigane.
Rens./rés. 03 21 83 51 02
Licques
Dimanche 13 juin – 17h, joutes vocales du 490ème anniversaire du
Camp du Drap d’or, concert de l’ensemble choral Diapason de Montreuil dans un programme
Renaissance.
Alquines
Samedi 19 juin – 21 h, sur la Place,
Fête de la musique et bal populaire
en plein air (musette, années 80,
techno).
Rens. 06 10 95 97 24
Esquerdes
Lundi 21 juin – salle des fêtes, Fête
de la Musique.
Rens. 03 21 93 25 16
Berck-sur-Mer
Samedi 19 juin – 22h30, salle Fiolet, bal de la Fête de la Musique et
animations.
Rens. 03 21 89 90 15
Marck-en-Calaisis
Dimanche 13 juin – au CMSL,
concert avec 100 accordéonistes, organisé par Les Amis de l’accordéon.
Rens. 03 21 46 77 00
Fruges
Samedi 19 juin – 20h30, espace
culturel Francis-Sagot, Fête de la
Musique avec le groupe Compromis.
Grenay
Lundi 21 juin – 19h30, espace
Ronny-Coutteure, Fête de la Musique
avec carte blanche à des groupes régionaux invités par l’association locale All United pour une soirée
résolument jeune et branchée. Gratuit sur réservation.
Rens. 03 21 06 04 27
Saint-Omer
Dimance 13 juin – 16h, cathédrale,
audition de l’orgue, et à 19h, récital
par l’ensemble Sithius.
Guînes
Lundi 14 juin – église Saint-Pierrees-Liens, concert de Luc Arbogast,
contre-ténor mezzo-soprano, dans le
cadre du 490ème anniversaire du
Camp du Drap d’or.
Saint-Omer
Noyelles-Godault
Samedi 19 juin – 16h, place de
Bournonville et place de la Concorde,
concert de Denise Allen band, rock
& blues.
Lundi 21 juin – 20h, centre culturel
Matisse, Fête de la Musique, ensemble N’euro Jazz Band, groupe dans la
plus pure tradition du jazz band. Gratuit.
Rens./rés. 03 21 83 51 02
Le Touquet
Saint-Omer
Samedi 19 juin – 22h30, rue SaintJean, concert du groupe Voodoo
Wild. Gratuit.
Lundi 21 juin – Fête de la Musique.
Locon
Calais
Du 22 juin au 10 juillet – exposition
à la médiathèque (16, rue du PontLottin) « Aux origines de la musique
électronique » : quinze panneaux où
l’on retrouve Bartok, Boulez, la new
wave, le krautrock allemand, les synthés…
Samedi 19 juin – 14h et 16h, forêt et
dunes d’Écault, Les Imaginaires, balades musicales en plein air avec
Eden 62 et les musiciens du Petit Orphéon qui flirteront avec les sons de
dame Nature.
Rens. 03 21 33 29 30
Saint-Omer
Jeudi 17 juin – au théâtre, spectacle
de l’école de musique.
Samedi 19 juin – 11h, musée de
l’hôtel Sandelin, concert de la classe
préprofessionnelle du CRD. Entrée
gratuite.
Vendredi 18 juin – 19h, café de la
Mairie, rue Louis-Breton, concert de
S.K.O.R. spécial Metallica. Gratuit.
Heuringhem
Vendredi 18 juin – concert de la
Fête de la Musique avec Duo
Véro, variété internationale et
chansons de cabaret.
Marck-en-Calaisis
Samedi 26 juin – 20h30, église du
Fort-Vert, concert de l’Union musicale.
Rens. 03 21 38 00 94
Saint-Pol-sur-Ternoise
Samedi 19 juin – à partir de
15h30, Fête de la Musique en centre-ville, dans les cafés, brasseries, restaurants, concerts de
groupes locaux et régionaux (tous
styles).
Samedi 26 juin – 18h30, Fête de la
Musique avec concert de plusieurs
groupes locaux.
Rens. 03 21 84 34 00
Bapaume
Dimanche 27 juin – 16h, concert « J
comme Jackson ».
Berck-sur-Mer
Rens. 03 21 88 85 55
Samedi 19 juin – dès 19h30, place
de l’Europe, Fête de la Musique.
Montreuil-sur-Mer
Courrières
Liévin
Samedi 26 juin – 14h à 18h, centre
Arc-en-Ciel, gala de fin d’année de
l’école municipale de musique Benoît-Berthélémy.
Rang-du-Fliers
Hardelot
Saint-Étienne-au-Mont
Mercredi 16 juin – 20h, cathédrale,
concert des chorales Les Baladins,
sous la direction de Silke Jean et de
La Jeune France, chœur d’hommes
de Dunkerque sous la direction d’Olivier François.
Rens. 03 21 71 66 16
Rens. 03 21 45 69 50
Montreuil-sur-Mer
Dimanche 13 juin – abbatiale SaintSaulve, concert du quatuor Philéas
(musique de chambre).
Étaples
Rens. 03 21 46 20 48
La Capelle-lès-Boulogne
Mardi 22 juin – 20h, église, concert
de Lyriade 62 avec les enfants de
l’école primaire.
Rens./rés. 03 21 32 70 13
Bapaume
Vendredi 25 juin – 20h30, l’harmonie vous ouvre ses portes.
Rens. http://www.harmoniebapaume.fr/
Samedi 3 et dimanche 4 juillet –
sur le site du Bois Magnier, 9ème
Berck Country Rock Festival.
Rens. 03 21 09 88 44
Lens
Du 3 juillet au 29 août – chaque samedi après-midi, dans les rues de la
ville, concerts d’artistes en devenir.
Le Touquet
Mercredi 7 juillet – 18h, hôtel Bristol, Les mercredis du jazz avec David
Fackeure, Jazz en biguine.
Rens. 03 21 84 80 92
Hardelot
Samedi 10 juillet – 19h, Swings
Hot, place de la Concorde, groupe de
jazz manouche.
Rens. 03 21 83 51 02
Boulogne-sur-Mer
Dimanche 11 juillet – concert de
Delbi lors des championnats de
France de course en ligne de canoë.
Romain Delebarre « Delbi » et Nicolas Lefèvre ont monté le groupe
de chanson française Lulu qui a
tourné plusieurs années et enregistré deux albums. À partir de 2000, il
monte le groupe de rue « Les Tchobellos » avec lequel il apprendra une
autre forme de spectacle dans d’autres conditions et voyagera en Europe de l’est. Petit à petit, Delbi a
souhaité se produire seul sur scène,
dans un registre musical bien différent mais beaucoup plus proche de
ses origines. En solo, armé de divers bidouillages techniques, instruments variés, voix troublante et
troublée, il compose en live un univers folk aux accents blues. Les ballades douces et ardentes virent au
rock teinté de groove, puissant et
sans concession !
Hardelot
Mardi 13 juillet – 20h30, place de la
Concorde, soirée disco années 80 en
plein air.
Rens. 03 21 83 51 02
Liévin
Desvres
Jeudi 8 juillet – halle des sports,
concert d’Élodie Frégé et Isabelle
Mayereau.
Mardi 13 juillet – centre de loisirs
du Val de Souchez, concert de Renan
Luce.
Rens. 03 21 44 85 10
Boulogne-sur-Mer
Le Touquet
Vendredi 9 juillet – palais des
Sports, concert de Mike Hibrahim et
Calogero Acoustique.
Ardres
Mercredi 14 juillet – 20h, Palais de
l’Europe, concert du pianiste américain Brad Mehldau dont les influences jazz et classique ont séduit
tous les critiques.
Samedi 10 juillet – 20h30, église,
dans le cadre des festivités de Belle
Roze, concert de la chorale de Tour-
Samedi 17 juillet – 19h, place de
Calais
Vendredi 25 juin – 20h, auditorium
Didier-Lockwood, conservatoire de
Calais, concert Noces-Bayna par l’artiste irakien Fawzy Al-aiedi, voyage
Berck-sur-Mer
Samedi 10 juillet – salle Fiolet, Festival des musiques du monde avec
Opal’Mandingue.
Hardelot
HS TOUTES MUSIQUES:Mise en page 1
11/05/10
10:00
Page 31
31
Toutes les musiques du Pas-de-Calais
Le Touquet : les Pianos Folies
Bournonville, concert de Caminos,
groupe de musique sud-américaine.
Rens. 03 21 83 51 02
Hardelot
Du 21 au 29 août, plus de 50
concerts dans toute la ville (au
palais des Congrès, à l’hippodrome, au centre équestre, au
musée, chez l’habitant, dans les
hôtels, pour les tout-petits…) et
aussi quelques concerts délocalisés à Berck, Montreuil, Étaples, Hardelot. Rens./rés. 03 21
06 72 00, http://www.letouquet.com/pianosfolies
• Samedi 21 août – 19h à 6h,
Nuit du piano, avec des artistes
en concert sans interruption (Viviana Sofronitzki, Alexandre Tharaud, Marie-Claude Pietragalla,
Varduhi Yeritsyan, Bruno Mantovani, Tigran Hamasyan, le duo
Darius Milhaud).
• Dimanche 22 août – 20h30, palais des Congrès, Guillaume
Coppola.
Nova, Terence Granchester, Lys,
Sanctuaire… Marché artisanal et
camping sur place. Pass 1 jour 25 €,
pass 2 jours 38 €.
Lillers
Oye-Plage
Liévin
Vendredi 27, samedi 28, dimanche
29 août – fête de la Jeunesse.
Lundi 20 septembre – concert de
l’Orchestre national de Lille organisé
par la communauté de communes
de la région d’Audruicq.
Mardi 19 octobre – 20h30, stade
couvert régional, concert Celtics
Legends.
Lillers
Vendredi 22 octobre – 20h30,
salle des fêtes, l’ensemble N’euro
Jazz Band. Entrée 5€.
Rens. www.rockenstock.org
Du 20 juillet au 11 août – 37e Festival de musique; le 20 juillet Orchestre de Biélorussie (20€) ; le 29 juillet
Pink Turtle (jazz – 25€) ; le 4 août
Orchestre de la Nouvelle Europe,
« Les Folies Concertantes » ; le 5
août Pierre Hantaï (clavecin,Bach) ;
le 6 août Pierre Hantaï et son frère
Jérôme à la viole de Gambe (20€ le
concert, 30€ les deux) ; le 11 août
Philippe Cassard et François Chaplin,
concert avec deux pianos « autour
de Chopin » ; le 12 août Philippe
Cassard, concert Schuman, Brahms,
Debussy (20€ le concert, 30€ les
deux).
Le Touquet
Mercredi 4 août – 18h, hôtel
Westminster, Les mercredis du
jazz avec du jazz manouche par le
groupe Zaïti Swing.
Hardelot
Samedi 7 août – 17h, centre de
la station, concert de Macadam
Piano, musique déambulatoire.
Le Touquet
Mercredi 11 août – 18 h, Grand
hôtel Mercure, Les mercredis du jazz
avec Virginie Teychéné en quartet.
Hardelot
Le Touquet
Mercredi 21 juillet – 18h, Manoir
hôtel, Les mercredis du jazz avec
Jazz Band Hardelot.
Samedi 14 août - 20h30, place de la
Concorde, soirée disco années 80 en
plein air.
Rens. 03 21 83 51 02
Le Touquet
Hardelot
Vendredi 23 juillet – 17h, hôtel
de ville, Les heures musicales
avec piano et clarinette par
Louise Folliot et Amaury Breyne.
Entrée 7€.
Dimanche 15 août – 20h30, église
Saint-Augustin, concert dans le
cadre des Estivales avec les Grandes
voix cosaques de l’ensemble polyphonique russe Kouban.
Rens. 03 21 06 72 00
Rens. 03 21 83 51 02
Hardelot
Liévin
Samedi 24 juillet – 19h, place de
la Concorde, concert de Beijo Do
Sol, bossa nova.
Dimanche 15 août – centre Arc-enCiel, concert Abba Fever.
Rens. 03 21 44 85 10
Rens. 03 21 83 51 02
Le Touquet
Le Touquet
Mercredi 28 juillet – 18h, hôtel
Holiday Inn Resort, Les mercredis
du jazz avec Fabien Mary Quartet.
Mercredi 18 août – 18h, Café de la
Forêt, Les mercredis du jazz avec Renaud Patigny.
Hardelot
Étaples/Le Touquet
Samedi 31 juillet et dimanche 1
août – parc de plein air du Valigot,
12ème festival Rock en Stock. Le
samedi : Eiffel, Sinsemilia, Elmer
Food Beat, Omar Perry, Wille and
the Bandits, Ilis, Feathers, Tête 2
mule, The Residents... Le dimanche : le Bal des enragés, Pigalle, Ultra Vomit, Crucified
Barbara, Crackmind, Juniper
er
Samedi 21 août – 19h, place de la
Concorde, concert de Alonzidon, musique des Caraïbes et cubaine.
Rens. 03 21 83 51 02
Aire-sur-la-Lys
Jeudi 26, vendredi 27, samedi 28
août – 18h30, dans le jardin de particuliers, 12ème édition de Musiques
en Jardins, concerts de musique
classique. Entrée gratuite.
Le Touquet
Samedi 28 août – Dans les rues
de la station, un rendez-vous devenu incontournable pour les
jeunes dans une ambiance d’Ibiza,
avec des DJ aux quatre coins de la
ville, des animations dans les bars,
les restaurants…
Rens. 03 21 06 72 00
Béthune
Du 27 au 28 août – Béthune Rétro,
festival des années 50, 60 et 70 avec
concerts dans les bars, sur la GrandPlace, au Poche…
Rens. 03 21 63 00 00
Aire-sur-la-Lys
Dimanche 5 septembre – place de
l’Hôtel de ville, 49ème festival de l’Andouille avec au programme JeanPierre Mader (« Disparue »,
« Macumba »), Helmut Fritz (« Ça
m’énerve »), Quentin Mosimann,
lauréat de la Star Academy 7.
Arras
Les 10 et 11 septembre – Festival
blues. Le vendredi avec Rocking
Chair, Brocken Back Daay et Khrisna
Black Eagle (10€) ; le samedi avec
Old Roger, Back to the Roots et Cisco
Herzhaft Quartet (10€).
Rens./rés. 06 09 41 62 35
ou 06 30 17 66 33
Wimereux
e
Les 10 et 11 septembre – 3 édition
du festival Boul’Rock avec le 10 : Parasoul, Les Pussydelics et à 22 h le
groupe Amphitryon dans la salle
Jean-Pierre-Butel, rue du Château; le
11 : Shunt, Jean Fontanille et Gnô.
Rens. 03 21 99 14 95
Le Touquet
Vendredi 10 septembre – 17h, hôtel
de ville, Les heures musicales avec
duo piano saxophone par Frédéric
Grange et Bernadette Burgos. 7€.
Rens. 03 21 06 72 00
Savy-Berlette
Samedi 18 septembre – festival
rock à la salle polyvalente.
• Lundi 23 août – 20h30, palais
des Congrès, Brigitte Engerer et
Boris Berezovsky.
• Mardi 24 août – 20h30, palais
des Congrès, Viviana Sofronitzki
et Sergueï Istomin, artiste d’origine russe installé dans le Pasde-Calais (lire sur echo62.com
« http://www.echo62.com/article.asp?num_art=1537 »).
• Mercredi 25 août – 20h30, pa-
Vendredi 24, samedi 25 septembre – l’Abattoir, Julos Beaucarne. Simple, rêveur, amoureux
des mots à la voix si particulière,
Julos Beaucarne, est et restera
un grand nom de la chanson
francophone qui a su mettre en
musique des textes de Victor
Hugo, Guillaume Apollinaire,
Charles Baudelaire, Paul Verlaine
ou Paul Éluard. À vingt ans… depuis 54 ans, Julos Beaucarne n’a
rien perdu de sa verve. Rien
perdu non plus de son engagement en faveur de l’écologie.
Celui qui a dit que la révolution
passerait par le vélo [camarade],
que la terre était fragile comme
un œuf, s’érige en défenseur de
l’eau, un bien menacé, « notre
bien le plus précieux ». Julos
continue à s’employer pour réussir à changer notre regard sur le
monde à l’avenir si sombre.
Rens. www.abattoirlillers.fr/concerts
lais des Congrès, Mikhail Rudy.
• Jeudi 26 août – 20h30, palais
des Congrès, soirée jazz avec The
Glenn Ambassadors Big band.
• Vendredi 27 août – 20h30,
palais des Congrès, soirée des
lauréats des concours internationaux.
• Dimanche 29 août – 20h30, palais des Congrès, Vadim Rudenko.
Courrières
Rens. 03 21 20 35 52
Liévin
Dimanche 24 octobre – 14h, foyer
municipal, festival d’accordéonistes organisé par la Symphonie
ouvrière des accordéonistes liévinois.
Hardelot
Samedi 30 octobre – 20h30, place
Cordonnier, concert « Totalement
Beatles ».
Rens. 03 21 83 51 02
Saint-Folquin
Samedi 13 novembre – concert
de la Sainte-Cécile.
Oye-Plage
Samedi 27 novembre – salle
Jean-Crinon, concert organisé par
l’harmonie Avenir.
Oye-Plage
Boulogne-sur-Mer
Dimanche 26 septembre – salle
Jean-Crinon, bourse aux instruments de musique organisée par
l’OMA.
Mercredi 8 décembre – 21 h, espace de la Faïencerie, concert de
Sergent Garcia.
Béthune
Vendredi 15 octobre – 20h30, Le
Poche, concert de Léoparleur,
groupe à textes privilégiant l’usage
du français.
Vendredi 10 décembre – 17h,
hôtel de ville, Les heures musicales avec un récital de piano
par Anne Cusin Panit. Entrée
7€.
Rens. 03 21 64 37 37
Rens. 03 21 06 72 00
Le Touquet
Le Touquet
Leforest
Vendredi 15 octobre – 17h, hôtel
de ville, Les heures musicales avec
piano violoncelle par Sofiane Pamart et Maïa Collette. Entrée 7€.
Samedi 11 décembre – salle
Bernard-Pivot, concert de Chloé
Lacan, accordéoniste de la Crevette d’Acier, dans son spectacle
solo « Plaisirs solitaires ».
Rens. 03 21 06 72 00
Le Portel
Arras
Samedi 16 octobre – salle YvesMontand, concert avec Les Touffes
Krétiennes.
Dimanche 12 décembre – 20h,
au Casino, concert Celtics Legends.
HS TOUTES MUSIQUES:Mise en page 1
11/05/10
10:00
Page 32

Documents pareils