Julie : une magicienne aux doigts de fée

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Julie : une magicienne aux doigts de fée
Indre-et-Loire - 04/03/2014
Julie : une magicienne aux doigts de fée
Julie Merlin est socio-esthéticienne au CHU Bretonneau. Elle accompagne les patients
souffrants dans leur maladie en revalorisant leur image par les soins esthétiques.
Julie Merlin, 31 ans, est socio-esthéticienne au CHU Bretonneau. Grâce aux soins esthétiques, elle aide les personnes
souffrantes à dépasser leur mal-être.
J'ai l'impression d'être dans mon jardin !, lui a un jour confié une patiente pendant un soin au thym. Julie Merlin est socio-esthéticienne depuis
cinq ans au CHU Bretonneau, à Tours : « Mon métier consiste à revaloriser l'estime de soi, qui peut être dégradée lors d'un accident physique ou
psychologique. » Elle pratique des soins esthétiques pour les personnes fragilisées par la maladie.
Concilier esthétique et rapport humain
Julie Merlin détient un diplôme d'esthétique. Elle a travaillé pendant six ans en institut de beauté. Mais le côté commercial et superficiel du
(*)
métier ne lui correspondait plus. Un jour, dans la revue Les Nouvelles Esthétiques, la jeune femme découvre la formation du Codes dans
laquelle elle peut « concilier esthétique et rapport humain. C'est ce qui me plaît dans la socio-esthétique : cette approche plus en profondeur du
patient. »
Le malade est pris en charge dès le départ et est suivi tout au long de son hospitalisation. « Lorsqu'on lui annonce la maladie, on lui explique les
résultats d'analyse et le protocole de soins qui va être mis en place », explique Julie. Cette « magicienne » aux « doigts de fée » – un surnom
qu'elle doit à ses patients – offre un moment de douceur aux souffrants pour leur permettre de penser à autre chose qu'à la maladie.
Chaque personne est unique et nécessite des soins adaptés. La discussion permet à la socio-esthéticienne de déceler les problèmes et de
diriger le patient vers le service spécialisé.
Ses semaines au CHU sont très hétéroclites : deux jours en psychiatrie, un jour en gérontologie (avec les personnes âgées) et un autre en
cancérologie. Trois heures en oncologie-pédiatrie sont financées par l'association Mille et unes pétales, « le service le plus dur ». « Il est
important d'être bien formé, explique-t-elle. Il faut mettre des limites avec les enfants pour ne pas faire de transfert et ne surtout pas repartir
chez soi avec ce qu'on a vécu à l'hôpital ».
Aujourd'hui, Julie Merlin est la seule socio-esthéticienne à être embauchée en hospitalisation complète par le CHRU de Tours. Une collègue, en
poste de jour, est rémunérée pour trois demi-journées par la Ligue contre le cancer. Malgré le besoin et la demande, le financement des
postes est le frein principal au recrutement.
(*) Cours d'esthétique à option humanitaire et sociale du CHU Bretonneau.
infos pratiques
Le Codes est une formation d'esthétique à option humanitaire et sociale, proposée par le CHRU de Tours. L'admission se fait sur dossier. Il faut
être diplômé en esthétique et avoir pratiqué au moins deux ans dans un institut. La formation dure huit mois, en conciliant théorie et pratique.
Plus d'infos : www.socio-esthetique-codes.fr
Séverine Fontaine

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