Alerte_Layout 1 - Société de sauvetage
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AQUAM par Alain Chalifoux et François Lépine [email protected] Avoir un masque de poche à portée de main! haque année, des sauveteurs ont à pratiquer la réanimation cardiorespiratoire dans le cadre de leur fonction de préposé à la surveillance. La CSST a remarqué que lors de ces interventions, aucun d’entre eux n’utilisait le masque de poche dès le début de la réanimation. La même constatation s’applique à l’utilisation des gants. L’explication en est simple : le matériel de premiers soins se trouve généralement dans la trousse de premiers soins située dans le bureau des surveillantssauveteurs, rarement à proximité de la situation d’urgence. Cela contraint les sauveteurs à commencer les manoeuvres sans les barrières de protection. C Malgré le fait que les risques de contamination par le VIH, l’hépatite B et C, l’herpès, la tuberculose et diverses infections des voies respiratoires supérieures et inférieures soient faibles, la Société de sauvetage désire ardemment que ses sauveteurs ne deviennent pas des victimes et a pris position en ce sens. Elle demande donc aux surveillants-sauveteurs de porter leurs barrières de protection (masque de poche et gants) à la taille lorsqu’ils surveillent un plan d’eau. Masque de poche Le masque de poche Aquam, grâce à sa grande souplesse, permet une meilleure étanchéité, lors de son utilisation, que les autres masques disponibles sur le marché. Un autre avantage est que sa valve antiretour demeure sur le masque lorsque celui-ci est entreposé dans son boîtier en plastique. Le masque est disponible avec ou sans entrée d’oxygène. Étui pour masque de poche L’étui en néoprène permet de porter le masque de poche à la ceinture. Cet étui peut recevoir le masque Aquam ou Laerdal. Ces produits sont disponibles en communiquant avec la Société de sauvetage : 1 800 265-3093 Barrières de protection Lors de nombreux sauvetages, vous pourriez être en contact avec les fluides corporels des victimes – principalement du sang, des vomissures et de la salive – qui peuvent transmettre des maladies contagieuses. Même si une peau sans égratignures est une barrière efficace, les recherches médicales révèlent qu’il est possible d’être contaminé par un Alerte plus Automne 2006 contact bouche à bouche, main à bouche, main à oeil ou main à nez. On appelle ce phénomène « contamination croisée », les bactéries se transférant de la victime au sauveteur et du sauveteur à la victime. Portez des gants Portez des gants jetables anti-allergènes pour créer une barrière entre vous et tout fluide. Préparez-vous en les enfilant dès que vous vous approchez de la situation d’urgence. S’ils se déchirent au cours du sauvetage, changez-les tout de suite. Utilisez une nouvelle paire de gants pour chaque victime. Entreposez les gants à la température ambiante et évitez les extrêmes de température, chaude ou froide. Retirez les gants Évitez de répandre des contaminants potentiels lorsque vous retirez vos gants. Qu’ils soient souillés ou non, enlevez-les en les retournant sur euxmêmes et en les plaçant l’un dans l’autre : • Commencez en retournant un de vos gants par-dessus vos doigts afin qu’il se retrouve à l’envers. • Saisissez ce gant à l’aide de la main qui est toujours gantée. • Pelez le deuxième gant de la même manière, en commençant sous la bordure afin de ne pas toucher la surface extérieure avec votre main nue. • Retournez le gant par-dessus le premier gant enlevé. • Jetez les gants en les plaçant dans un sac de plastique, attachez-le et mettez le tout dans une poubelle. Barrières de protection pour la respiration artificielle Les barrières de protection réfèrent à tout objet ou système de ventilation qui procure une certaine protection contre la contamination croisée, mais on réserve habituellement ce terme aux dispositifs utilisés durant la respiration artificielle. Un des plus simples est l’écran facial, que l’on place entre la bouche de la victime et celle du sauveteur. Un autre dispositif très commun est le masque de poche, généralement muni d’une valve anti-retour qui permet au sauveteur d’insuffler de l’air à la victime (en évitant le contact avec sa bouche) tout en empêchant l’air expiré de revenir vers le sauveteur. Chaque barrière de protection étant différente, il faut lire et suivre à la lettre les directives du fabricant. Les barrières de protection sont jetables et devraient être mises à la poubelle lorsqu’elles sont contaminées. Vous pouvez utiliser la même barrière de protection à plusieurs reprises pendant votre formation, mais ne la partagez pas avec d’autres personnes. Se laver les mains Se laver les mains à l’eau chaude avec du savon est toujours un moyen efficace d’éviter la transmission de maladies. Il est préférable d’utiliser du savon liquide : il faut faire mousser pendant une à deux minutes, rincer et se sécher les mains avec soin. Lavez-vous les mains le plus tôt possible après avoir effectué un sauvetage ou avoir prodigué des premiers soins, même si vous portiez des gants de protection. Source : Société de sauvetage. Manuel canadien de premiers soins, Montréal, Société de sauvetage, 2006, p.12. ◆ 23