qualité de l`air dans la vallée de la Tarentaise
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qualité de l`air dans la vallée de la Tarentaise
QUALITÉ DE L’AIR DANS LA VALLÉE DE LA TARENTAISE Des études d’investigation ont été menées en 2001-2002 dans la vallée de la Tarentaise, avec comme objectif de : - déterminer les teneurs en polluants atmosphériques sur les sites les plus densément peuplés et les plus sensibles, afin de confronter les résultats avec la réglementation en vigueur, - établir, le cas échéant, les besoins en terme de surveillance permettant de suivre l’évolution de la qualité de l’air sur cette zone géographique. EVOLUTION JOURNALIERE DU SO2 Hiver 2001/2002 Le dioxyde de soufre Les concentrations les plus fortes ont été observées sur le site de La Léchère. Cependant, le seuil de la valeur limite à ne pas dépasser, que ce soit en valeur horaire ou journalière, n’a pas été atteint. Dans une moindre mesure, Moûtiers est également sensible à l’évolution des concentrations de SO2. Les valeurs sont beaucoup plus faibles qu’à La Léchère, mais lorsque le vent remonte la vallée ou que le brassage est important, les concentrations augmentent notablement. Les concentrations enregistrées au niveau de Bourg-Saint-Maurice sont quant à elles déconnectées de l’influence des zones d’émissions de ce polluant : les valeurs sont résiduelles et ne nécessitent donc aucune surveillance particulière. 100 Seuil de la valeur limite 80 60 40 20 0 Le dioxyde d’azote En période estivale, l’évolution des concentrations en NO2 dans les différentes villes prospectées est relativement similaire et il y a peu d’écart entre les mesures réalisées à Albertville et celles réalisées sur les sites d’étude. Sur la saison hivernale, les concentrations sont plus élevées en lien direct avec des émissions plus importantes (chauffage et augmentation du trafic automobile). Pourtant, les sites d’étude réagissent différemment à cette augmentation : BourgSaint-Maurice et La Léchère restent comparables au site fixe d’Albertville, alors que Moûtiers enregistre des concentrations en moyenne supérieures de près de 70 % à celles d’Albertville. Sur ce site, le seuil de la valeur limite n’a été atteint qu’une fois, mais il existe une probabilité réelle que l’objectif de qualité de 40 µg/m3 en moyenne annuelle soit dépassé. Bourg-Saint-Maurice Moûtiers La Léchère SO2 en µg/m3 11 janvier 1er février 1er mars 9 mars Source : L'Air de l'Ain et des Pays de Savoie EVOLUTION DES MAX HORAIRES DE CHAQUE JOUR EN NO2 Hiver 2001/2002 Moûtiers La Léchère NO2 en µg/m3 Bourg-Saint-Maurice Albertville 300 250 200 Seuil de la valeur limite 150 100 50 0 4 janvier 1er février 1er mars 9 mars Source : L'Air de l'Ain et des Pays de Savoie Observatoire savoyard de l’environnement n°10 déc.2003 52 Les poussières en suspension Au cours de la période estivale, de manière générale, les concentrations de PM10 relevées au niveau de Moûtiers sont très comparables à celles d’Albertville. Pour Bourg-SaintMaurice, les teneurs sont en dessous de celles d’Albertville, alors que pour La Léchère les niveaux de PM10 sont constamment plus importants (en moyenne de 30 %). Comme pour le NO2, les concentrations hivernales de PM10 sont plus importantes : aux émissions plus nombreuses, s’ajoutent également des conditions climatiques favorisant l’accumulation des polluants en fond de vallée. Si l’on considère l’ensemble de la vallée, le seuil de la valeur limite a été dépassé 24 fois au cours de cette saison. A Moûtiers, la situation est identique à celle de l’été avec des concentrations similaires à celles d’Albertville. C’est l’inverse à Bourg-Saint-Maurice, avec des concentrations de PM10 cette fois supérieures à celles d’Albertville. Mais La Léchère reste le site le plus sensible à la pollution par les particules en suspension. Sur les 16 jours de mesures, 15 correspondent à un dépassement du seuil de la valeur limite de 50 µg/m3. On peut estimer, en comparaison de l’évolution des concentrations sur le site fixe d’Albertville, que cette valeur aurait pu être atteinte une quarantaine de fois sur la période hivernale et plus de 70 fois sur l’ensemble de l’année. EVOLUTION DES MOYENNES QUOTIDIENNES EN PM10 Hiver 2001/2002 Moûtiers PM10 en µg/m3 La Léchère Bourg-Saint-Maurice 150 Albertville 120 90 60 Seuil de la valeur limite 30 0 11 déc. 2001 1er janvier 2002 1er févier 1er mars 9 mars Source : L'Air de l'Ain et des Pays de Savoie L’ozone D’une manière générale, les sites d’étude connaissent des concentrations d’ozone inférieures à celles du site de référence d’Albertville. Cette situation confirme le fait qu’Albertville recueille les masses d’air de la Combe de Savoie et de la Vallée du Grésivaudan qui, sous l’action du soleil, se transforment pour donner de l’ozone. Cependant, cet ozone semble stagner dans le bassin albertvillois : le seuil d’information de 180 µg/m3 y a été dépassé 7 journées alors qu’il n’a été atteint qu’une seule fois sur les sites d’étude. EVOLUTION DES MAX HORAIRES DE CHAQUE JOUR EN O3 Ete 2001 O3 en La Léchère Moûtiers Bourg-Saint-Maurice Albertville µg/m3 250 200 Seuil de la valeur limite 150 Perspectives Le bilan des résultats montre la situation intéressante du site d’Albertville pour la mesure moyenne des différents polluants et des valeurs maximales des polluants photochimiques comme l’ozone. Cependant, il n’est pas représentatif de la vallée de la Tarentaise et l’étude révèle la nécessité de mesures complémentaires pour mieux apprécier les niveaux de pollution des particules en suspension à la Léchère où il serait également intéressant de connaître sur une plus longue période l’évolution du dioxyde de soufre. Sur la zone urbaine de Moûtiers une investigation plus large de la pollution par le dioxyde d’azote serait également intéressante pour dresser un bilan annuel de l’évolution des concentrations en fonction de la proximité de la route nationale. Observatoire savoyard de l’environnement n°10 déc.2003 100 50 0 5 juillet 1er août 1er sept. 17 sept. Source : L'Air de l'Ain et des Pays de Savoie 53