Le chef Jean Sulpice reprend la mythique Auberge du Père Bise
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Le chef Jean Sulpice reprend la mythique Auberge du Père Bise
12 DIMANCHE 6 NOVEMBRE 2016 LE RESTO DE LA SEMAINE Peck 20 à Bruxelles : un brunch impec’ Le lieu, ouvert depuis 2 mois et demi, attire une clientèle qui veut manger frais et sain à toute heure ’est un lieu où on pourrait passer la journée, avec son chéri ou des amis, à refaire le monde autour d’un bon petit-déjeuner tardif, d’un café gourmand pour le goûter ou d’un burger le soir venu. Peck, ce sont désormais deux adresses à Bruxelles. Le 47, à un jet de pierre de la Grand-Place (Rue du Marché aux Poulets 47), et le 20, tout près de l’Avenue Louise (rue Jourdan, 20). Attention, quand on a passé la porte, on n’a plus envie de partir. C Pour nous, ce sera le Peck 20, histoire de découvrir le petit nouveau de la famille. Ouvert il y a 2 mois et demi, l’endroit a déjà une solide réputation et mieux vaut réserver votre table si vous souhaitez y manger sur le temps de midi… Ici, toutes les nationalités se côtoient, et on entend l’anglais, le néerlandais et l’allemand aux tables, preuve que la carte plaît à tous les palais. Peck est né de la collaboration de quatre amis, Max, Gregory, Thierry et Barry, qui voulaient un en- droit comme à la maison, un lieu convivial et généreux ! Côté déco, on est entre le look fifties et bobo. Des dessins graphiques aux murs, un plafond aux poutres apparentes, des banquettes aux coussins moelleux, des chaises vintages, des tables boisées… L’accueil est chaleureux et sans chichis, comme si on était chez des amis. La carte, en anglais attention, compte une vingtaine de possibilités mais attention, selon votre heure d’arrivée, vous ne pourrez pas commander n’importe quoi. Ainsi, entre 7h30 et 11h30, on peut choisir dans le « breakfast menu ». Les petits-déjeuners peuvent compter des pancakes à l’américaine, un bol de yaourt avec du granola maison et des fruits frais. Entre 11h30 et 18 heures, place au « lunch menu ». Avec salades, soupes et sandwichs façon wraps ou baguettes garnies. Et à partir de 18 heures, place au menu du soir, avec un joli choix de burgers. À ces trois menus vient s’ajouter le « all-day brunch », servi de 7h30 à la fermeture (22 heures). Des œufs pochés ou des gaufres garnies d’ingrédients salés, pour bien se caler avant d’attaquer la journée… La star étant l’œuf Bénédicte revisité, un must ! Nous avons opté pour des œufs Hemingway (12 euros), deux œufs pochés servis sur un pain brioché grillé, avec du saumon fumé et une sauce hollandaise maison. Délicieux, avec un œuf coulant à cœur comme on aime en manger ! On a aussi commandé un wrap New Orleans (10 euros) : du poulet, de l’avocat et des tomates cerise, avec une petite sauce au parmesan, le tout dans une tortilla grillée, servie avec une petite verrine de soupe à la courgette. Tout 100 % frais et fait maison. Et 100 % bon ! Et pour accompagner cela ? La carte des boissons est très vaste. On vous proposera une carafe d’eau lors de votre commande, sympa ! Sinon, oubliez les softs habituels et privilégiez les limonades et les iced teas maison, servies dans de jolies jarres avec des pailles en papier. Si vous voulez un petit cocktail alcoolisé, Peck Rendez-vous rue Jourdan, une perpendiculaire à l’avenue Louise. © DR propose aussi quelques options. Sinon, les cafés aromatisés et les petites douceurs sucrées (cake à la carotte ou cheesecake), devraient finir de vous rassasier ! Une chouette adresse à Bruxelles, prix léger, ça se partage non ? - à noter Peck 20 Rue Jourdan, 20 1060 Bruxelles LAURENCE PIRET FRANCE Tout est fait maison. © DR Des produits frais et savoureux. © DR Le chef Jean Sulpice reprend la mythique Auberge du Père Bise Les oeufs Hemingway : miam ! © DR Le chef s’en est réjoui sur sa page Facebook. © DR La déco est plutôt fifties. © DR Le chef étoilé Jean Sulpice a racheté mercredi l’Auberge du Père Bise, établissement centenaire des rives du lac d’Annecy (HauteSavoie) et haut lieu de la gastronomie française, pour « continuer cette magnifique histoire ». Le chef doublement étoilé au Michelin caressait ce projet depuis « quatre ans », a-t-il confié, quand un client de son restaurant de Val Thorens perché à 2.300 mètres d’altitude lui avait glissé que le Père Bise était à vendre. « C’était une opportunité de vie pour nous deux », a résumé l’ancien disciple de Marc Veyrat, épaulé par Magali, son épouse sommelière. La signature de l’acte de vente s’est déroulée entre Jean et Magali Sulpice d’une part et d’autre part Sophie Bise et sa mère Charlyne, pour un montant resté confidentiel. « Ce qui est important, c’est de re- prendre une maison avec une identité gastronomique aussi forte, de continuer cette magnifique histoire. On remet le couvert en écrivant un nouveau chapitre », a expliqué Jean Sulpice, 38 ans. « Reprendre une institution avec une histoire remontant à 1903 alors que je suis né en 1978 et que nos générations zappent et ne conservent plus, c’est beaucoup d’émotion », a ajouté ce père de deux enfants. Ouverte au début du siècle dernier à Talloires, cette entreprise familiale avait gagné ses lettres de noblesse avec Marguerite Bise, troisième femme à obtenir la 3e étoile au guide Michelin en 1951. Son fils François Bise, qui a fait son apprentissage avec Alain Chapel, Paul Bocuse ou Jean Troisgros, appartenait à la génération des célèbres « sept de Rhône-Alpes » à avoir trois étoiles au Michelin dans les an- nées 70. De nombreuses personnalités ont fait une halte dans cette auberge de 45 couverts sise dans un décor époustouflant : l’Agha Khan, Winston Churchill, Richard Nixon, Charlie Chaplin, Brigitte Bardot, Jean-Paul Sartre, Sacha Guitry, etc. « Je suis savoyard, ma cuisine est ancrée dans la Savoie, c’était important de trouver un lieu en Savoie », a expliqué Jean Sulpice, qui souhaite, avec son épouse en salle et comme maîtresse de maison, « faire vivre une expérience au client du début à la fin » : « De restaurateurs, on va devenir hôteliers-restaurateurs ». Celui qui ne faisait « qu’une cuisine d’hiver » dans son restaurant d’altitude va se « rendre plus accessible » et promet de faire « une cuisine des quatre saisons » certes « les pieds dans l’eau, mais la tête toujours dans les montagnes ». 12