Le Bonsaï est la chance de ma vie !

Transcription

Le Bonsaï est la chance de ma vie !
Le Bonsaï est la chance de ma vie !
J’ai adoré mon métier de professeur, j’ai enseigné la mécanique avec énormément de plaisir à
tous ces jeunes.
Ce métier, en plus du contact permanent avec la jeunesse, du temps libre important qu’il m’a
donné, m’a transmis le goût d’apprendre des autres et aux autres.
Aussi, c’est tout naturellement que je suis devenu formateur Bonsaï.
Le Bonsaï m’a fait découvrir un pays fascinant, une culture très différente de la mienne, des
hommes de grande valeur.
Au cours de mes cinq voyages au Japon je suis allé d’étonnements en étonnements, beaucoup
plus au niveau des hommes que des arbres.
Pour les arbres j’ai très vite compris que nous avions, en Europe, quelques siècles de retard et
qu’il serait très difficile de les rattraper.
C’est au niveau des hommes que j’ai le plus appris, voir un Maître de réputation mondiale
nous recevoir avec autant de soins, de disponibilité est inimaginable chez nous.
Ce dernier voyage de mai 2008 m’a permis d’en rencontrer plusieurs, qu’ils soient tous, ici,
remerciés. Ma reconnaissance est grande.
A côté de ces hommes mon parcours de bonsaïka sera bien modeste, bien humble.
Voila une vingtaine d’années que je m’intéresse à la culture des arbres dans des poteries.
Les débuts furent difficiles, même très difficiles, essentiellement parce qu’il n’y avait pas de
formateurs sérieux chez nous à ce moment là.
Lorsque j’ai assuré la présidence de la Fédération Française de Bonsaï dans les années 19951996 j’ai bâti les bases de l’Ecole Française du Bonsaï en mettant en place une procédure de
contrôle et de certification des connaissances qui a beaucoup contribué au développement du
Bonsaï en France.
Parallèlement au Bonsaï je me suis mis à faire de la poterie en grés, là aussi l’apprentissage
fut difficile. C’est devenu un passe temps très agréable. Aujourd’hui la poterie finance toute
mon activité Bonsaï, c’est très confortable.
Tout mon temps est consacré au Bonsaï, à la poterie et à la formation. Que du bonheur !
Mais, c’est en 2001, en devenant élève de l’Ecole avec Mr Suzuki, que j’ai découvert
sérieusement le Bonsaï. C’est aussi à partir de ce moment là que ma passion s’est consolidée.
Je vouerai toujours une grande reconnaissance à Mr Suzuki pour tout ce qu’il m’a appris.
J’ai aussi beaucoup de respect pour son successeur Mr Andô.
ACER PALMATUM
C’est mon premier achat d’arbre chez un
bon professionnel de Bordeaux pour Noël
1992.
Longtemps j’ai dû économiser et j’ai
enfin pu me l’offrir.
Voir photo 1 de l’hiver 93
Pendant cinq années je me suis contenté
de le cultiver correctement, étant toujours
très satisfait de mon achat.
Cependant je commençais par être gêné
par au moins deux détails :
1- la mauvaise disposition
relative des trois premières
branches,
2- la zone médiane de 15cm sans
branches, en fait une greffe
par approche à mi hauteur avait
échoué.
3- à ce moment là je ne voyais pas du
tout la mauvaise qualité du nébari
pour un érable.
J’hésitais toujours à voir le problème et je
repoussais au lendemain de grandes
décisions.
Voir photo 2 de l’hiver 97
Enfin en mars 1998 je me décidais à couper toutes les branches et à raccourcir le tronc.
Voir photo 3 de mars 98
La décision de couper avait été
très difficile à prendre.
La question qui revenait sans
cesse était : et s’il ne repartait
pas !
Dans tout ce questionnement
j’aurais vraiment apprécié d’être
entouré, conseillé.
Il m’a alors semblé que ma
maturité se développait tout
doucement tout en sachant que je
n’étais pas protégé de faire
d’énormes fautes irrécupérables,
mais il fallait avancer !
Voir photo 4 de
mars 98
Après mise en place
dans un pot de culture
plus ample, le plus
difficile restait à
faire !
Je dois avouer que je
manque d’images
pour montrer tout le
cheminement de mon
travail.
Cependant, la nature a
bien fait les choses.
De très nombreux bourgeons sont nés, j’en ai sélectionné quelques uns de bien placés, dés que
j’ai pu le faire j’ai formé ces jeunes pousses.
Suivent sept années de culture, les branches ont bien grossi, la ramification commence à être
fine, les cicatrices se ferment correctement.
Seul le nébari n’est pas conforme, il faudra, en greffant des jeunes plants, venir fermer les
creux les plus importants.
Voir photo 5 de
novembre 2005
Voir photo 6 été 2008
Ce travail en solitaire m’a permis de prendre mes responsabilités, de faire des choix
importants et de les assumer.
Cela m’a beaucoup aidé à devenir autonome et à mesurer mon manque de connaissances tant
théoriques que pratiques.
Ces travaux m’ont bien préparé à devenir élève de l’Ecole en me montrant mes limites.
Aujourd’hui je préparerai mieux les grosses coupes et l’emploi d’un bon mastic aurait permis
d’accélérer la cicatrisation des grosses coupes.
J’aime beaucoup cet arbre car il m’a permis de surmonter tous mes blocages.
Je dois encore affiner les ramifications et améliorer le nébari.

Documents pareils