Surveiller sa consommation électrique à distance

EPFL, UNIFR, UNIGE, UNIL, UniNE,
CHUV, HUG, HES-SO, TicinoTransfer,
association Alliance, Swissmem
success
story
Novembre 2010
Surveiller sa consommation électrique à distance
LEXEN Solutions SA propose des solutions concrètes pour abaisser la consommation électrique des bâtiments et installations. Grâce à la collaboration de la
HEIG-VD (HES-SO), l’entreprise vaudoise
franchira bientôt une étape supplémentaire en offrant à ses clients une solution
de management énergétique à distance.
Stabilisateurs de tension, variateurs de vitesse, ce
sont là les produits phares de l’entreprise Lexen
Solutions SA, à Forel (VD), spécialisée dans les
solutions concrètes d’économie d’énergie. Les
stabilisateurs de tension agissent sur les tensions élevées et les variations du réseau 230V: la
consommation d’électricité s’en trouve réduite de
15 à 20%, et les appareils électriques échappent
aux surtensions. Quant aux variateurs de vitesse,
installés sur des moteurs électriques, ils permettent
eux aussi de substantielles économies en régulant
la puissance des moteurs sur le principe «la puissance qu’il faut, quand il faut».
Evaluer les économies réalisables
Comment évaluer le potentiel d’économie d’énergie? «Grâce au Lexen Solutions Process, explique
Thierry Flückiger, directeur de Lexen Solutions SA.
Ce processus se déroule en une semaine: d’abord
nous installons un appareil durant plusieurs jours
Qui ?Lexen, entreprise vaudoise de commercialisation de solutions concrètes
pour les économies d’énergie, et l’Institut des Systèmes d’Information eMbarqués (SIM) de la HEIG-VD (HES-SO).
Quoi ? De la communication sans fil pour du
management énergétique à distance.
Pourquoi ? Pour offrir la possibilité de contrôler, piloter et maîtriser sa consommation énergétique à distance.
L’enjeu ? Répondre aux besoins d’une clientèle toujours plus sensible aux économies d’énergie.
afin de mesurer le détail de la consommation électrique (kWh, tensions, courants moyens et maximaux par phase, etc.), ensuite nous analysons les
résultats obtenus et chiffrons les économies potentielles, l’investissement à réaliser et le retour sur
investissement. Avec ces éléments le client fait son
choix, et s’il est partant nous installons et mettons
en service le(s) stabilisateur(s) et/ou variateur(s).»
Les systèmes de Lexen sont aujourd’hui installés
sur des centaines de bâtiments, hôtels, centres
hospitaliers, grandes industries, collèges ou parkings: Leysin American School, Services industriels
de Genève, Villes de Morges et de Vevey, Grand
Hôtel Suisse Majestic à Montreux, pour n’en citer
que quelques-uns. Mais Lexen ne souhaitait pas en
rester là.
Maîtriser et piloter sa consommation
«Nous souhaitions pouvoir offrir à notre clientèle la
possibilité de voir sa consommation d’électricité –
et donc de prendre conscience des économies réalisées –, mais aussi de la surveiller et de la piloter
à distance, afin de la maîtriser.» Pour y parvenir, il
s’agissait de pouvoir communiquer à distance avec
les appareils installés.
Grâce à Lexen, Leysin
American School économise
en moyenne 20% d’électricité
sur la consommation des
sept bâtiments du campus.
Ce schéma indique en rouge
la puissance consommée
en kW avant l’installation du
stabilisateur de tension,
et en orange après.
Solutions Process
11/2010
Les systèmes de Lexen
sont aujourd’hui installés
sur des centaines de
bâtiments privés ou
publics, mais aussi sur
des éclairages publics,
comme ici à Morges (VD).
Si l’établissement d’une liaison radio entre des
appareils électriques semble un jeu d’enfant, il se
fait défi lorsqu’on sait que l’installation de Lexen
est posée là où se trouve l’alimentation électrique
des bâtiments, soit... en sous-sol, dans des pièces
situées sous des dalles en béton et rarement équipées de prise téléréseau ou téléphone. Un problème que rencontre aussi l’entreprise vaudoise
lorsqu’il s’agit de piloter à distance un système de
ventilation, une pompe, un capteur de mesure, etc.
C’est là que la Haute école intervient.
Liaison radio établie grâce à la HEIG-VD
A l’Institut des Systèmes d’Information eMbarqués
(SIM / HEIG-VD), le professeur Bertrand Hochet et
son équipe sont spécialisés dans la communication sans fil. Si les technologies pour communiquer
à distance avec des appareils électriques existent
déjà sur le marché, elles doivent être adaptées
au contexte. «Nous avons imaginé le cas le plus
difficile, lorsqu’il n’y a aucune liaison avec son
téléphone mobile, explique Bertrand Hochet, et
nous avons travaillé en bande de fréquence ISM
(industrial, scientific medical), librement accessible.
L’appareil établit d’abord une liaison ISM avec un
module situé à l’extérieur, tout près, qui joue le rôle
de passerelle (Gateway). Ces premiers mètres sont
les plus délicats. De la passerelle aux bureaux de
Lexen, la communication se fait ensuite très facilement par GPRS (extension du protocole de téléphonie mobile GSM permettant un débit de données plus élevé).»
alliance
EPFL
Bât. CM, Station 10
CH - 1015 Lausanne
Tél. +41 21 693 35 75
[email protected]
www.alliance-tt.ch
Malgré les contraintes, l’équipe de la HEIG-VD parvient rapidement à établir une communication. Elle
entreprend alors d’en structurer les modalités et
développe un logiciel permettant de disposer des
données sous une forme conviviale, sur un serveur,
en temps réel et en mode sécurisé, depuis n’importe où. Le client peut ainsi détecter par lui-même
une éventuelle anomalie, connaître le détail de sa
consommation d’électricité et la maîtriser.
Soutien du SELT
Ainsi, Lexen devrait bientôt offrir à sa clientèle un
accès à distance et en continu à ces informations,
et envisage déjà de développer un système de pilotage sur le même mode, afin de pouvoir maîtriser la
consommation d’énergie.
«Grâce à l’aide de Jean-Marc Hoesli, le SELT (ndlr:
Service de l’économie, du logement et du tourisme du Canton de Vaud) a soutenu notre projet
à hauteur de 15 000 francs, ce qui nous permet
aujourd’hui de pouvoir imaginer de nouveaux développements.» Clientèle visée? Les gestionnaires de
bâtiments, auxquels Lexen propose une mesure
beaucoup plus fine que la consommation globale
habituelle, et donc la possibilité de faire des comparatifs, et potentiellement des économies d’énergie !
En attendant, des premiers tests de surveillance
à distance grandeur nature ont été effectués à la
mi-septembre sur des bâtiments publics à Morges.
Avec un résultat prometteur.