Zippo avait marché bien longtemps dans la savane africaine pour

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Zippo
par Urmila Ellappan
Zippo avait marché bien longtemps dans la savane africaine pour
rejoindre un petit lac. Il assouvit avidement sa soif et alla se reposer à
l’ombre fraîche d’un baobab. Zippo essaya de s’endormir mais il était
gêné par des démangeaisons. Depuis quelque jours, tout son corps
était infesté de minuscules puces. Il tenta de s’en délivrer en fouettant
sa queue de tous côtés. Il tenta de s’en débarrasser en tapant du pied,
les quatre pattes l’une après l’autre. Il tenta même de taper du pied de
ses quatre pattes à la fois ! Il se frotta de tout son corps contre le tronc
d’un arbre. Il tenta d’en attraper quelques-unes d’un coup de langue sur
le museau. Mais rien n’y faisait ! Les puces ne voulaient pas s’en aller !
Il avait beau fouetter, lécher, frotter, taper du pied, rien ne réussissait à
les faire fuir ! Vaincu par l’épuisement et l’irritation, il se roula sur le sol,
les pattes en l’air.
Perchés sur une branche du majestueux baobab, il vit deux petits oiseaux.
Ils firent beaucoup de bruit, se firent un clin d’œil et foncèrent. « Dis-donc,
c’est quelque chose ! Ça va bien, Pic ? » « Oui, Poc, ça va ! Ohé ! Je suis Pic ! »
« Et moi, je suis Poc. Salut ! » Avec un sourire résigné, Zippo se mit debout.
« Salut, enchanté, je suis Zippo. » « Tu es recouvert de puces délicieuses
et bien appétissantes ! » C’est ainsi que Pic et Poc s’installèrent sur le dos
de Zippo. « Délicieuses ? » marmonna Zippo. « J’en suis complètement
infesté ! Je n’arrive pas à m’en débarrasser malgré tous mes efforts. »
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« Nous avons très faim, Zippo et nous adorons les puces. Pouvons-nous
grignoter toutes ces… maudites bêtes ? » demandèrent Pic et Poc. «
Certainement ! Avec plaisir ! » s’exclama Zippo ravi.
Les oiseaux commencèrent leur festin. Ils picorèrent d’abord les puces
du museau et des pattes. Puis ils s’attaquèrent à son ventre, puis à son
dos. Le zèbre resta tranquille tandis que les oiseaux se régalaient. A la
fin, tout le monde était content.
Le zèbre était libéré de ses horribles puces, et les deux oiseaux avaient
fait un splendide festin. « Merci beaucoup de m’avoir délivré de ces
maudites puces. » « Oh ! C’est nous qui te remercions de nous avoir
offert un si gracieux et délicieux repas. » S’entraider les uns les autres,
comme Pic et Poc l’ont fait avec Zippo, cela s’appelle symbiose.
FIN
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