Témoignages d`agriculteurs

Transcription

Témoignages d`agriculteurs
Campagnols terrestres
(«rats taupiers»)
Comment faire face aux pullulations ?
Témoignages d’agriculteurs
Interviews réalisées par Gaëlle PEYRE (ENITAC) - Sandrine LAFFONT (FDGDON 63) - Marilyne FONTANIER (FREDON Franche-Comté)
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La modification des pratiques dans le système de culture ?
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L.M. (63) : D’après moi, les méthodes de lutte alternative (piégeage, prédation, etc.) sont efficaces si et seulement si on
s’en donne les moyens !
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63)
Y. B. (63) : On est conscient que les rats taupiers sont apparus avec un changement des habitudes culturales. A l’origine, 50%
de la surface de la commune était cultivée. Ensuite, tout est passé en prairie naturelle, ce qui a conduit aux premiers traitements
contre les campagnols terrestres (en 1976).
L.G. (25) : On doit toujours être présent sur le terrain en terme de surveillance des populations, de lutte contre le campagnol
et la taupe.
J.T. (25) : Il ne faut pas attendre le dernier moment pour agir.
La qualité de la flore ?
Y. B. (63) : Sur les prairies renouvelées, il y a souvent un peu moins de récolte en première coupe, mais ensuite la pousse est
beaucoup plus régulière et ces prairies sont beaucoup mieux en été, pour faire du regain ou faire pâturer. Sur ces parcelles, le
pâturage est beaucoup plus intéressant qu’avant.
L. P. (25) : On s’aperçoit que dans les communaux, où les parcelles sont peu intensifiées, les campagnols ont un faible impact
sur la qualité de la flore (qui est déjà de qualité moyenne).
J. T. (25) : Après les pullulations, la présence des mauvaises herbes dans le foin rend la qualité bien médiocre.
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Le travail du sol ?
L. M. (63) : Efficace en cas d’infestation élevée, surtout s’il est associé aux techniques de lutte alternative (piégeage, …). Je
conseille un désherbage chimique afin d’affamer les campagnols suivi de piégeage afin de contenir au mieux les populations.
Y. B. (63) : Les prés ressemés sont recolonisés par les campagnols, c’est sûr, mais beaucoup moins vite. Et on n’a pas
vu de pic de pullulation depuis qu’on laboure chaque année une partie des prairies de la commune. En plus, les parcelles renouvelées résistent mieux à la sécheresse.
J. T. (25) : Il me semble que la rotation de l’assolement a un impact important sur le campagnol comme dans les zones
plus basses en altitude où cette technique est utilisée.
Laurent
L. P. (25) : Après un travail du sol, on peut mieux cibler ses traitements mais cela n’empêche pas la présence de campagnols.
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La modification des itinéraires techniques ?
L. M. (63) : Il est important d’alterner la fauche et la pâture car celle-ci permet de détruire les galeries de campagnols terrestres et de
maintenir l’herbe au plus bas afin de favoriser la prédation et « vider le garde-manger » du campagnol terrestre pour l’hiver. Seule l’association des techniques et des méthodes de lutte alternative permet de maîtriser les pullulations de campagnols terrestres.
L. P. (25) : A l’automne, il ne faut pas laisser de couvert végétal pour l’hiver, c’est un vrai refuge et les prédateurs ne peuvent pas faire
leur travail.
Lau
L. G. (25) : On compte sur les prédateurs, c’est pour cela que j’entretiens les haies, j’ai mis des nichoirs et une vingtaine de perchoirs.
Changer de pratiques, c’est facile ?
L. M. (63) : Quand on veut on peut !!! Ne pas changer et subir correspond, pour mon exploitation, à une perte sèche de 11
000 €/an (taux de butyrique élevé) et, ce, sans compter l’usure prématurée des couteaux de fauche et du temps perdu. Piéger
demande du temps mais à la longue ça paie !!!
Y. B. (63) : On a changé nos habitudes à partir de 2004. Trois agriculteurs ont planté des haies et on a renouvelé des prairies.
Il y a eu plus ou moins de réussite au début, mais on ne regrette pas ce qu’on a fait. Maintenant, s’il y avait un changement
cultural, ce serait plutôt de mettre des céréales.
L. P. (25) : Moi, je mets des priorités, les parcelles qui sont « loin » du bâtiment ou enclavées dans les bois, je ne m’en occupe
pas.
L. G. (25) : Il y a un facteur « temps », dans les deux sens du terme, disponibilité de la personne et la météo, qui n’est pas négligeable, les périodes pour agir sont, par le fait, très courtes.
Financement des programmes
« Campagnols terrestres et méthodes de lutte raisonnée »
Fond Cas-Dar - BOP
Projet co-Financé par l’Union
européenne - fonds européen
agricole de développement rural
FEADER
Panneau réalisé par la FREDON Auvergne
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