Messaggero N° 4 - Guardia Svizzera

Messaggero
Fondation pour la Garde Suisse Pontificale au Vatican · CP 41 · 1707 Fribourg
Internet: www.guardesuisse.va · E-mail: [email protected] · parution semestrielle
Du rang de Recrue à celui de Hallebardier
Le jeune garde suisse Michael Schnellmann raconte sa vie quotidienne à la Garde et l’expérience de ses neuf premiers mois
mouvementés au Vatican.
Aéroport de Zurich, 31 janvier 2013. Pour moi et douze autres candidats enrôlés à l’école de recrues de février, c’est le jour de l’entrée
dans un nouveau chez-soi et le début d’une série de nouvelles expériences. Le lendemain déjà commence notre formation de cinq semaines, ponctuée par l’exercice militaire ainsi que par les cours
d’italien et de culture générale : c’est ainsi que l’on devient un Garde
Suisse. Pendant ce temps nous, les recrues, vivons séparés des
autres gardes ; par exemple, nous prenons les repas à notre table,
ceci dans le but de bien nous connaître avant de nouer des contacts
avec les autres, ce qui arrivera plus tard, dans le quotidien du service.
Le mot du Commandant
On me demande parfois comment je «vis»
le nouveau Pape : je réponds que sa présence cordiale et humaine déploie une
énorme force d’attraction. Chaque mercredi, plus de 80'000 pèlerins se pressent aux
portes des audiences générales. François
aime les êtres humains et recherche le
contact, en particulier avec les personnes
âgées, les malades et les enfants. Ces
moments saisissants que je vis de tout
près me touchent profondément. Il en va
de même pour les gardes : ceux-ci perçoivent le Pape comme un père affectueux
qui les salue avec une poignée de main et
qui s’enquière de leur bien-être, de leurs
progrès en italien ou de leurs buts professionnels après le temps de la Garde.
L’école de recrues se termine avec la promotion au rang
d’Hallebardier qui signifie pour nous l’entrée dans un « escadron ».
Nous accédons enfin au service régulier. Mais voilà qu’à mon premier
jour de service commença le conclave, ce qui représenta évidemment
pour moi une situation très spéciale. Ces jours-là nous nous asseyions tous captivés devant le téléviseur et suivions avec attention la
couleur de la fumée sortant de la cheminée de la Chapelle Sixtine.
Lorsque François fut choisi, je n’étais pas en service et je pus de ce
fait suivre l’Habemus Papam depuis la Place St Pierre : un moment
fort émouvant. Dès sa première apparition en public le nouveau Pape
conquit le cœur de tous les croyants par sa simplicité et sa cordialité.
Les mêmes thèmes occupent la Fondation
qui s’intéresse à l’être qui est sous l’uniforme ; elle promeut leurs compétences
pour qu’ils obtiennent de meilleures
chances dans le marché du travail après le
service. Je remercie la Fondation et ses
bienfaiteurs pour cette sollicitude.
Photo: Hallebardier Schnellmann à la « Portone di Bronzo ».
Le point culminant de mon temps à la Garde, du moins jusqu’à ce jour
et probablement comme pour chacun des gardes, a été l’assermentation. J’ai goûté au bonheur d’avoir ma famille autour de moi et
de pouvoir présenter à celle-ci ma nouvelle patrie. Le serment luimême demeurera pour moi un moment inoubliable.
Les mois de juillet et d’août ont été particulièrement beaux et l’on
trouva beaucoup de temps après le service pour aller à la mer ou au
lac Albano.
Après un peu plus de neuf mois comme
Garde Suisse (le temps passe à toute vitesse) je passe en revue un temps déjà
très riche en expériences : chaque jour
vous amène à la rencontre de personnes
les plus diverses. Si l’on ajoute à cela la
merveilleuse camaraderie, cela vous aide
à surmonter les heures plus ennuyeuses.
Souvent il reste peu de temps libre car un
Pape actif requiert une garde du corps
active. Mais au final, les rencontres avec le
Saint-Père vous récompensent et vous
font oublier les fatigues.
Hellebardier Schnellmann
Assermentation du 6 mai 2014
Les festivités entourant l’assermentation des nouveaux gardes offrent un cadre approprié pour présenter la Garde
aux hôtes qui lui sont bien intentionnés.
Le 6 mai 1527, jour connu sous le nom du
« Sacco di Roma », la ville de Rome fut
pillée par les lansquenets de CharlesQuint. 147 gardes suisses perdirent la vie
dans la défense du Pape Clément VII.
C’est en souvenir de cette date que les
festivités de l’assermentation des nouveaux gardes suisses ont lieu le 6 mai :
c’est alors que 35 recrues déposent leur
serment de fidélité au Saint-Père et deviennent par cela de vrais Hallebardiers.
Le Conseil de Fondation comme à son habitude se rendra sur place et tiendra sa séance ordinaire en marge des festivités.
C’est l’occasion d’inviter à Rome les mécènes et bienfaiteurs de longue date ainsi
que des hôtes qui ont témoigné de leurs
bonnes intentions à l’égard de la Garde,
afin de leur faire vivre la chaleureuse cordialité du Pape, et qu’ils découvrent la vie
de la Garde. Un riche programme attend
les invités, comprenant la visite de curiosités habituellement inaccessibles au public,
ainsi que, point culminant de la journée, la
participation à l’assermentation festive du
6 mai. Et finalement c’est l’occasion de
nouer des contacts entre les membres du
Conseil, les gardes et leurs parents, les
représentants de la Curie Romaine et du
canton-hôte, les mécènes, les bienfaiteurs
et les amis de la Garde Suisse.
Repas de la St Martin du 7 novembre 2013
La Fondation pour la Garde Suisse Pontificale au Vatican a organisé pour la deuxième fois un repas de la St Martin. Cette année
la manifestation s’est tenue dans le somptueux décor de St Gall.
La Fondation aimerait pouvoir formuler ses requêtes auprès de
cercles intéressés, en Suisse de manière régulière, et non pas seulement à Rome à l’occasion de l’assermentation. C’est la raison pour
laquelle un repas de la St Martin s’est tenu le 7 novembre 2013 : St
Martin est le Patron de la Garde. En 2012 la Fondation avait invité
ses hôtes à Lucerne ; en 2013, ce fut le tour de la ville de St Gall.
En guise d’entrée en matière, les hôtes de la Fondation eurent le
plaisir d’assister dans l’ancien cloître de Ste Catherine à une conférence du Dr Cornel Dora sur l’histoire de ces lieux ainsi que du cloître
et de la ville de St Gall. Le Dr Dora est l’ancien bibliothécaire du Canton de St Gall. Puis S.E. Mgr Markus Büchel invita les 35 hôtes à
prendre place dans le chœur de «son » église collégiale pour écouter
l’organiste M. Norbert Schmuck tirer des sons extraordinaires des
deux orgues construits en tête-à-tête et reliés entre eux. Finalement,
dans le « Gaststuben zum Schlössli », une auberge historique, M.
Ambros Wirth servit l’oie de St Martin qui a donné son nom à
l’événement. Le caractère particulièrement amical et détendu de cette
rencontre restera gravé dans la mémoire de tous les participants.
Photo: Une des deux orgues construits en 1768 et 1770 avec la stalle correspondante dans la cathédrale de St Gall.
Par ce repas de la St Martin, la Fondation espère attirer l’attention sur
le fait que la mission de la Garde est un honneur pour notre Pays. La
Fondation doit donc continuer à disposer de moyens nécessaires à
soutenir la Garde au niveau du recrutement, de la formation, de la
réinsertion dans la vie professionnelle ou simplement de
l’infrastructure.
Vous pouvez recevoir notre lettre d’information, Le Messaggero, par courrier électronique en adressant votre demande par courriel à
[email protected].
La Fondation pour la Garde Suisse Pontificale au Vatican a pour but de soutenir socialement et financièrement les gardes et les
projets agréés par le Commandant.
Actuellement elle soutient :
– Recrutement de nouveaux gardes
– Réplique des armures des gardes
– Instruction et formation continue des gardes
– Aide familiale pour la formation des enfants
– Diplôme d’agent de sécurité
– Aide spécifique à la formation des cadres
Vous pouvez soutenir les activités de notre Fondation par un don au crédit de :
PostFinance CCP 17-249662-0 ou Banque Vontobel Genève SA, Place de l’Université 6, CH-1205 Genève
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