Maïs vs soya, quel plan de culture est le plus rentable

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Maïs vs soya, quel plan de culture est le plus rentable
Revue de presse des Groupes conseils agricoles du Québec
Maïs vs soya, quel plan de culture est le plus rentable ?
Par Stéphane Danré, agr.
Groupe ProConseil
L’étude récente des résultats moyens de la récolte de certains producteurs membres du groupe ProConseil a permis de mettre en évidence
les faits suivants. En 2013, économiquement, le soya aura permis d’engranger plus de marge par hectare ou même de profits à la tonne
que le maïs-grain. Le maïs a, en effet, souffert d’une conjoncture plutôt défavorable au cours de la dernière année, avec un prix de vente
moyen qui était sous le prix cible (équivalent à un coût de production, incluant les retraits personnels et les amortissements de l’entreprise).
Les deux tableaux ci-dessous résument les écarts généralement constatés entre le coût pour produire et le prix de vente final :
Maïs-grain
168 ha pour un rendement de 10 T/ha
Soya
93 ha pour un rendement de 3.2 T/ha
Prix cible ($/T)
223 $
Prix cible ($/T)
457 $
Prix de vente moyen ($/T)
190 $
Prix de vente moyen ($/T)
537 $
Écart prix cible et prix du
marché ($/T)
-33 $
Écart prix cible et prix du
marché ($/T)
+80 $
Note : Ces données sont basées sur les résultats moyens de la récolte 2013 de producteurs membres du groupe ProConseil
dont les revenus proviennent exclusivement des champs.
Dans le maïs, après une année 2012 exceptionnelle, le contrecoup aura été plus difficile. Les dépenses par hectare ont eu tendance à
augmenter avec, en parallèle, un prix de vente en nette diminution. Le soya a, quant à lui, bénéficié de bons prix et d’excellents rendements,
sans subir trop d’impact des hausses de coût dû au fait que cette culture est moins exigeante en intrants.
Dans ce contexte, doit-on prévoir ensemencer ou non plus de soya ? Sans écarter l’aspect agronomique dans le choix d’un plan de culture,
les chiffres de 2013 encourageaient naturellement à faire plus de soya.
De plus, les statistiques de prévisions de semis au Québec, consultables sur le site Internet de la Fédération des producteurs de cultures
commerciales du Québec, confirment également cette tendance pour l’année à venir :
Prévoir son plan de culture, c’est anticiper la rentabilité d’une culture au profit
d’une autre. C’est aussi réfléchir aux autres facteurs qui influencent les différents
plans qui s’offrent à nous : la rotation des cultures, le coût de production vs le
prix du marché, le climat, les besoins alimentaires d’un troupeau, etc.
Ainsi, en tant que gestionnaire, chaque producteur se doit de connaître ces
divers éléments dans le but de déterminer, entre autres, ses coûts variables et
fixes, son rendement potentiel au champ et son mode de commercialisation
(marché à terme, prix moyen, vente à la récolte, stockage, etc.).
Ultimement, en budgétisant à l’avance différents scénarios de cultures, les
producteurs se dotent d’outils de planification des revenus. Alors, sèmerez-vous
plus de maïs ou de soya ?
Article publié dans La Terre de chez-nous en région, juillet 2014
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