SUD-OUEST Entre réformes et coups de rabot, entre hausse
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SUD-OUEST Entre réformes et coups de rabot, entre hausse
16/17 MAI 12 Quotidien Prov. avec dim. OJD : 32269 6-8 RUE DESPOURRINS 64040 PAU CEDEX - 05 59 82 20 20 N° de page : 2 Page 1/1 Le retour à l'équilibre SUD-OUEST Entre réformes et coups de rabot, entre hausse du foncier et stagnation du bâti, incertains quant àTavenir, les marchés immobiliers marquent une pause r e ne jouerai pas au petit jeu I des pronostics cette année. Entre les échéances électorales, la situation économique assez morose et les taux d'intérêt qui semblent vouloir jouer au yoyo dès cet été, nous n'avons aucune visibilité sur ce que sera le marché de l'immobilier à l'automne. » Dominique Rulleau, président girondin dè la Fédération nationale des agents immobilier (Fnaim), est on ne peut plus clair... Et ses propos sont repris par plusieurs membres de la Chambre régionale des notaires, ainsi que par le responsable régional du premier courtier en crédits français, la Cafpi. «li Des marchés plus réalistes « Ce que nous remontent les acteurs de terrain dans le Sud-Ouest, c'est une tendance des marchés à se sous-sectoriser sous l'effet de la crise », affirme Vera Perier, responsable régionale de l'Ordre des notaires. « Concrètement, cela donne des croissances à deux chiffres pour les zones les plus prisées. Le bas de marché, qui représente tout de même un tiers des transactions, connaît, lui, des progressions nettement plus modestes que celles enregistrées jusque-là. » C'est ce que d'aucuns appellent, aussi, un retour^ la raison. « Pour une maison affichée 200 DOO euros FAI (frais d'agence inclus), dont le juste prix est selon nous à 160 ooo euros, nous recevons quèlques propositions à 140 000 euros», se lamente Charles Gilooley, agent immobilier en Dordogne, un département dont le marché ancien a connu une envolée des prix entre 2000 et 2008. Les prix se tassent aussi en Lotet-Garonne, particulièrement en secteur rural. « Les gens ne veulent plus d'une passoire thermique à 40 minutes de tout Or, c'est peut-être 40 % de notre marché », estime Marie-France Salles, viceCAFPI 7081832300509/XVR/OTO/2 présidente du Conseil génêral, en charge de l'habitat et du logement « Ce calcul-là, de jeunes couples le feraient bien. Mais revenir près de Bordeaux ou de Bayonne représente un coût que les propositions des banques couvrent de moins en moins facilement », souligne Laurent Desmas, responsable grand Sud-Ouest de la Cafpi. Le levier dcs infrastructures Sous l'effet de la forte pression démographique qu'enregistré le grand Sud-Ouest, des communes bénéficient indirectement des retombées des projets structurants conduits par les grandes villes voisines. « Nous bénéficions du développement de Toulouse. Depuis deux ans, les travaux de la deux fois deux voies, qui reliera Auch à la ville rose, soutiennent le marché local. À L'Isle-Jourdain, les maisons anciennes sont désormais à plus de 2 DOO euros du mètre carré », se félicite Marc Ledoux, président de la chambre gersoise de la Fnaim. Thibaut Sudre, notaire à Bordeaux, relève même que « le développement du tramway n'a pas lissé les prix de l'agglomération bordelaise. Des communes non desservies, comme Le Bouscat, Cestas ou Gradignan, restent parmi les plus chères. Et les acheteurs sonttoujours là. » Ces grands chantiers ont parfois nourri un miroir aux alouettes. « Avec la route nationale 10 à quatre voies et l'arrivée annoncée dè la ligne ferroviaire à grande vitesse, tant sur Cognac que sur Angoulême, il y a eu beaucoup de programmes neufs, que les promoteurs ne poursuivent plus aujourd'hui. Les appartements sont désormais tellement nombreux que les loyers sont négociés par les locataires. Us ont baissé de l'ordre de 5 % sur un an », souligne Françoise Monnereau, de la Fnaim des Charentes. Et son con- Dans le Sud-Ouest, les prix ont eu tendance à se tasser pour revenir à des niveaux raisonnables. PHOTO o LE DÉODIC/ARCHIVES « so » frère gersois enchaîne : « À Auch, 23 000 habitants, i 600 appartements en défiscalisé ont été construits en moins de cinq ans. Cela a déstructuré le marché. Les loyers se sont effondrés et ceux qui revendent aujourd'hui ces logements le font à perte. » Le foncier attire Malgré une baisse générale des prix de 10 à 30 %, selon les départements, entre 2010 et aujourd'hui, les primo-accédants ont du mal à prendre le train de l'immobilier en route. En Gironde, ils sont en retrait régulier depuis quatre ans. Ils représentent désormais moins de is % des acheteurs, contre une moyenne nationale de 24 %. « Les primo-accédants ont trouvé la parade. On leur donne un bout de la parcelle familiale et ils font construire des- sus. Cest un dossier sur six dans notre agence depuis l'an passé », affirmeOlivier Mage, responsable de l'agence Cafpi de Marmande (Lot-et-Garonne). Et les petites communes rurales sont ravies de recevoir ses investisseurs, souvent de jeunes couples. « Beaucoup d'entre elles limitent désormais les projets de lotissement aux parcelles encore libres du bourg. Les candidats sont nombreux. De fait, les prix du foncier sont orientés à la hausse », souligne Isabelle Mathieu, de la Fnaim de CharenteMaritime. Ainsi, l'observatoire girondin de l'immobilier livre deux chiffres à méditer : la chute du prix moyen du foncier local s'est limitée à 2 % en 20U. Mais le lopin de terre a vu sa valeur croître de 90,6% sur dix ans. Eléments de recherche : CAFPI ou Conseil à l'Accession et au Financement en Prêts Immobiliers : société de courtage, toutes citations