Roland Furieux sème le trouble dans les cœurs

Transcription

Roland Furieux sème le trouble dans les cœurs
Région
Vendredi 4 Juillet 2014
LOISIRS
7 000 participants attendus demain
The Mud Day
débarque à Amnéville
Ils seront 6 850 participants à prendre le départ du Mud Day demain sur le site thermal
d’Amnéville. Par vagues de 250, ils devront franchir 22 obstacles les plus extrêmes !
C’
est complet ! The Mud Day réunira demain sur le site touristique
et thermal d’Amnéville près de
7 000 participants de Lorraine et des trois
frontières sur un parcours exceptionnel
comprenant 22 obstacles à franchir sur
une distance à tenir de 13 km. Pas de
promenade en parcours de santé mais
plutôt un défi physique et mental à relever
dans des conditions extrêmes. En effet,
c’est la boue, la poussière, la chaleur, la
glace, l’eau, les barbelés, les décharges
électriques et même la neige que vont
devoir supporter les courageux et téméraires inscrits.
Pour la première fois en France, The Mud
Day traversera la piste de ski indoor du
Snowhall. Il y aura un choc thermique
garanti de près de 30° ! Cela donne une
idée de l’événementiel.
Un concept anglais
Pascal Quatrehomme, un ancien du
Paris-Dakar, est le directeur des épreuves
du Mud Day. Amaury Sport Organisation
supervise l’événementiel. Depuis plusieurs
jours, les installations mobilisent jusqu’à
250 personnes. Tout doit être prêt pour
demain matin à 8h40 précises pour le
premier départ.
« L’esprit du Mud Day est parti d’Angleterre, puis a été repris par les Etats-Unis
avant d’arriver chez nous. Ce sont les
sensations ludiques et extrêmes qui en
font le succès. Ce n’est pas une compétition mais plutôt une épreuve de fun
partagé. La plupart des inscrits viennent
en équipes. Il y a aussi très peu de
désistements et tout le monde franchit la
ligne d’arrivée dans un timing entre 75 et
180 minutes. Il n’y a pas de classement. »
Got biceps
Pour qu’il n’y ait pas de bouchon sur le
parcours, les départs se feront toutes les
vingt minutes par groupes de 250 personnes au départ du Snowhall.
CULTURE
Les obstacles sont parés pour le parcours. Ils s’étalent dans les lieux les plus divers
entre le Snowhall et les bois d’Amnéville. Photo Maury GOLINI
Les 22 obstacles réaménagés à Amnéville tiennent compte de la géographie.
« On a adapté suivant le relief, les dénivelés, les bois, le lac et la piste de ski. On y
met des tapis… pour ne pas faire changer
la couleur de la neige ! », de poursuivre M.
Quatrehomme.
Quant aux noms des obstacles, ils sont
parfois très évocateurs. L’Horror tunnel
doit être franchi dans le noir dans un
tunnel interminable qui ne mesure que
60 cm de diamètre. Assez hilarant, le Got
biceps demande de la force des bras pour
traverser une piscine.
RL - 04/07/2014
Le public non inscrit est invité à encourager les Mud Guys. Il aura accès gratuitement aux animations du Mud village inst allé au pied du Snowhall, avec
restauration sur place. Il ne faudra pas
manquer par exemple l’échauffement à la
militaire prévu à 7h40 avec un rouler-bouler dans les gravillons en guise de pré-départ.
Jean-Pierre RICARD.
The Mud Day (Amnéville demain
de 8h à 19h, parking Galaxie).
aux salines royales à dieuze
Roland Furieux sème
le trouble dans les cœurs
Patrick Haggiag met en scène La double inconstance de Marivaux avec la compagnie
messine Roland Furieux. Une comédie où toutes les certitudes vacillent.
O
n les avait quittés cet
hiver, dissimulés derrière
des voiles, jouant avec
leurs voix diffusées par des hautparleurs et accompagnés par le
son des clarinettes. La compagnie messine Roland Furieux
adaptait pour le théâtre Songes
de Mevlido, un texte envoûtant
et noir écrit en 2007 par Antoine
Volodine.
L’été est là et c’est du Marivaux qu’ils répètent depuis le
24 juin, sous les arbres, dans le
grand jardin des Salines royales à
Dieuze. Un endroit idyllique où
le public est attendu ce weekend dans le cadre du festival
départemental Cabanes.
La pièce, coproduite avec
l’Opéra-Théâtre de Metz-Métropole, sera ensuite donnée dans
la cour du château de Malbrouck
à Manderen (8 et 9 juillet), puis
dans l’usine Seconfab à Sarralbe
(11 et 12 juillet). A la rentrée, on
la retrouvera à Saint-Louis puis à
Metz, à l’Opéra-Théâtre.
« Un tableau
de Watteau »
« Je ne l’empêche pas, il est le
maître mais faut-il que je l’aime,
moi ? Non, et il ne le faut pas
parce que je ne le puis pas »,
tempête, dans le rôle de Silvia, la
comédienne Laëtitia Pitz qui, à
peine entrée sur scène, s’effondre dans une valise à moitié
ouverte. « Songez que c’est sur
vous qu’il fait tomber le choix
Patrick Haggiag, de dos, en pleine répétition avec ses acteurs : Agnès Quignard, Philippe Suberbie,
Laëtitia Pitz et Didier Menin. Maury GOLINI
qu’il doit faire d’une épouse
entre ses sujettes », lui rétorque
de façon implacable Philippe
Suberbie dans le rôle de Trivelin,
le conseiller du prince.
La double inconstance de
Marivaux est « une comédie
mais une comédie douloureuse
qui questionne les certitudes »,
affirme le metteur en scène
Patrick Haggiag, invité pour la
quatrième fois par la compagnie.
sarreguemines
Cirque : Séquence 8
par les 7 Doigts de la main
C’est un cirque hors pair qui se produit demain, dimanche 6 et
mardi 8 juillet à la salle des fêtes de Sarreguemines. Le collectif
des 7 Doigts de la main propose en effet un spectacle où se
mêlent acrobaties, chants et danse avec huit artistes formés à
l’Ecole nationale de cirque de Montréal.
Le spectacle qui dure 1h15, baptisé Séquence 8 (créé en 2013)
est une manière de réinventer le cirque, les intervenants étant
de véritables athlètes évoluant dans un décor qui change
plusieurs fois.
Prix : 17 € et 22 €. Renseignements et réservations
au 03 87 98 80 81 et sur www.sarreguemines.fr
« Le Prince est tombé amoureux
d’une jeune villageoise, Silvia,
qui est déjà fiancée, sauf que
Silvia a rencontré un officier et a
eu beaucoup de plaisir avec lui.
Or, cet officier, c’est le prince qui
s’est déguisé ! »
« Une œuvre légère
mais intelligente »
Si la pièce fuit toute reconstitution historique, elle suggère
par petites touches l’époque de
Marivaux, le XVIIIe siècle. « Il y a
le drapé des étoffes, les perspectives et peut-être la grâce d’un
corps qui fait penser à un tableau
de Watteau », reconnaît Laëtitia
Pitz. Le corps, justement, c’est
de cela que Patrick Haggiag
s’entretient en aparté avec la
comédienne Agnès Quignard.
Elle joue Flaminia, la conseillère
du prince. « C’est par ton personnage qu’arrive le stratagème
mais il faut l’emballer avec tout
ton être », lui recommande le
metteur en scène, faisant observer à Philippe Suberbie qu’il « ne
faut pas raisonner le texte ».
« C’est une œuvre légère mais
intelligente », estime Patrick
Haggiag, sensible à la manière
dont Marivaux fait tomber ses
personnages dans des pièges
avec une certaine grâce. « C’est
sous la rhétorique qu’arrive la
trahison. La langue dit l’inconscient des êtres. Elle trahit ou
révèle, c’est selon, les élans et les
postures amoureuses. »
Didier Menin entre à son tour
sur le plateau en dansant sur un
air de musique orientale. Il est
élégant, mystérieux, plongé
dans ses rêveries. C’est lui, le
prince. La scène deux vient de
commencer…
Gaël CALVEZ.
Demain et dimanche à
21h30 aux Salines royales
de Dieuze (réservations
au 03 87 86 06 07),
les 8 et 9 juillet à 20h30
dans la cour du château
de Malbrouck à Manderen
(tél. 03 87 35 03 87)
et les 11 et 12 juillet
à Sarralbe à 21h
(tél. 03 87 65 86 63).
Entrée : 5 €. Gratuit pour
les moins de 12 ans.
1
TTE
9