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FICHE PAYS
Malaisie
Source : « GEOATLAS.com ® 2009 © Graphi-Ogre »
Données générales 2011
Superficie : 330 847 km²
Capitales : Kuala Lumpur
Putrajaya (capitale administrative)
Monnaie : ringgit malaisien (RM ou MYR)
Langues : malais, anglais, mandarin, tamoul
Population : 28,7 millions d’habitants en 2011
Source : « GEOATLAS.com ® 2009 © Graphi-Ogre »
Démographie : âge médian : 24,9 ans ;
taux de croissance annuelle de la population : 1,65 % ;
espérance de vie : ♂ 71,9 ans ; ♀ 77,0 ans.
Infrastructures : grands ports commerciaux au Sud et à l’Ouest de la péninsule, réseau autoroutier péninsulaire
nord-sud très satisfaisant, réseau routier en état satisfaisant, réseau ferroviaire peu dense, lignes aériennes
intérieures (très satisfaisantes, à bas prix).
Données politiques
Type de régime : monarchie constitutionnelle régie par un système démocratique parlementaire fédéral.
Le roi est élu parmi les sultans héréditaires de neufs États de la fédération pour un mandat de cinq ans.
Date des dernières et prochaines élections :


Dernières élections : mars 2008
Prochaines élections : au plus tard en mars 2013. Pourraient être appellées de manière anticipées dans le
courant de l’année 2012.
Les principaux dirigeants :



Premier ministre : Dato’ Najib Tun Razak (depuis mars 2009).
Vice-premier ministre : Tan Sri Muhyiddin Yassin (depuis mars 2009).
Quatorzième et actuel Yang di Pertuan Agong (roi) : Sultan Abdul Halim Muadzam Shah (Sultan du Kedah).
Durée du mandat parlementaire : 5 ans maximum (système Westminster).
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Données économiques en [année]
Nota : une partie des données et analyses économiques sont issues des travaux du Service économique de Kuala
Lumpur et du Service économique régional de Singapour.
Principaux indicateurs économiques
Indicateurs
PIB
Dette publique en % du PIB
PIB par habitant/an en PPA
Taux de croissance
Taux d’inflation
Taux de chômage
Malaisie
France (février 2011)
247,6 Mds USD
57,9 %
15 579 USD
5,1 %
3,2 %
3,2 %
2 808 Mds USD
85,8 %
44 401 USD
1,7 %
2,3 %
9,8 %
Sources : INSEE ; Banque de France ; Department of Statistics Malaysia
Taux de change : 0,248 euro = 1 ringgits (1er mars 2012) - Taux 2011 : 1 euro = 4,032 ringgit – 1 dollar = 3,006 ringgits
Situation économique et financière du pays
En avril 2009, Najib Tun Razak (ministre de la Défense en 1999, vice-Premier ministre en 2004, puis ministre des
Finances depuis septembre 2008), est devenu le sixième Premier ministre de la Malaisie moderne, tout en restant
ministre des Finances. En dépit de tensions récurrentes entre la communauté malaise et les autres communautés
(chinoise, indienne et populations autochtones), et de la coexistence parfois difficile entre le gouvernement fédéral et
les États, le pays se caractérise par un remarquable équilibre. Ainsi, alors qu’il pouvait être considéré à sa naissance
comme condamné à l’explosion, sa stabilité et son développement économique en font un exemple original. Cette
problématique s’accompagne désormais d’un nouveau défi : celui de passer du statut de pays à revenu intermédiaire
à celui de pays à haut revenu (vision « Malaisie 2020 » de l’ancien Premier ministre Mahatir) en modernisant
l’économie et les mentalités, sans attiser les tensions sociales et politiques. Le Premier ministre Najib est convaincu
que les élections de mars 2008, à l’issue desquelles la coalition au pouvoir a perdu la majorité des 2/3 qui lui donnait
une autorité quasi absolue, sont l’expression d’une demande en faveur de réformes sociales et économiques. Le
conservatisme ambiant qui touche tous les groupes de la population pourrait inciter les responsables politiques à
gérer la situation en évitant tout choc provocateur. Les réformes structurelles conditionnant la réussite de l’ambitieux
programme de transformation économique du pays (ETP) annoncé en 2010 ne seront, selon toute hypothèse, mises
en place qu’après les prochaines élections générales.
Politiques fiscale et économique du pays
Les perspectives marquées par des réformes
Depuis 50 ans, la Malaisie a connu une croissance de près de 7 % par an en moyenne, alors que sa population
augmentait de 2,6 % par an (28,7 millions d’habitants début 2012).
Caractérisé par une forte ouverture (les échanges représentent 150 % du PIB), le pays dépend fortement de la
demande extérieure. Alors que les ressources en hydrocarbures s’amenuisent, les autorités entendent faire évoluer le
modèle de croissance pour permettre au pays de rejoindre les économies à hauts revenus d’ici à 2020 (l’objectif
étant de doubler le revenu par habitant, qui atteignait 8 617 USD en 2011).
Destiné à promouvoir l’innovation et les gains de productivité, le New Economic Model (NEM), présenté début 2010,
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sera décliné dans les 10 et 11 plans couvrant les périodes 2011-2015 et 2016-2020. La réalisation de ce nouveau
modèle implique la mise en oeuvre rapide des réformes structurelles indispensables pour accroître la productivité, et
permettre une hausse des revenus sans obérer la compétitivité. Cela requiert un surcroît d’investissements tant
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domestiques qu’étrangers, et l’évolution des moteurs actuels de la croissance pour faire de la Malaisie un pays tourné
vers l’innovation et les produits à plus forte valeur ajoutée. L’évolution de l’investissement privé est en effet
préoccupante : de 30 % du PIB à la veille de la crise de 1997, le taux d’investissement privé est passé à 15 % au
lendemain de la crise de 2001 avant de chuter à 10 % au cours des dernières années. En 2009, il a atteint un point bas
de 6 % du PIB, mais est remonté à 12,6% en 2011. La croissance potentielle s’est réduite, passant de 7 % en 2000 à 5 %
actuellement.
Le gouvernement veut restaurer la confiance des investisseurs en leur indiquant l’orientation prise par le pays via le
Programme de transformation économique (ETP). Ce dernier, issu d’une année de débats publics au sein de la classe
politique malaisienne et avec les représentants des principaux intérêts économiques du pays, est composé de
131 projets d’investissements (Entry Point Projects) concernant 12 secteurs d’activités (National Key Economic Area)
identifiés comme les moteurs de la croissance du pays. L’ETP est appliqué en articulation avec les orientations
e
stratégiques émises par le NEM et avec celles du 10 plan.
Les pouvoirs publics entendent ainsi favoriser la croissance économique en appliquant des mesures de régulation, de
libéralisation, de transparence des marchés publics, d’assainissement des finances publiques, de formation du capital
humain, etc., propices au développement économique national.
Après la crise la Malaisie a retrouvé la croissance
Touchée par la crise de 2008 en raison de sa forte exposition à la demande extérieure, la Malaisie a enregistré trois
trimestres de récession et une décroissance de seulement 1,7 % en 2009. Le pays est parvenu à limiter l’impact de la
crise grâce aux efforts budgétaires consentis (près de 10 % du PIB étalés sur 2009 et 2010) et à la forte reprise
enregistrée à partir du dernier trimestre 2009 (+ 4,4 % en g.a).
En 2010, la croissance s’est établie à 7,2 %. Elle a été soutenue par le dynamisme de la consommation privée et le net
nd
redressement de l’investissement domestique, et cela en dépit du ralentissement de la croissance au 2 semestre. En
2011, la croissance s’est élevée à 5,1 %, tirée par une demande interne toujours très robuste, constituée d’une
consommation privée soutenue (situation de plein-emploi, hausse des salaires et du crédit à la consommation) et
d’importantes dépenses publiques à partir du T3. Les pouvoirs publics ambitionnent de réduire la dépendance de
l’économie à l’activité internationale, et de stimuler les investissements privés.
Sur le plan externe, la Malaisie a enregistré en 2010 un important excédent commercial (110,2 Mds RM soit 19,7 % du
PIB), alimentant ainsi l’excédent du compte courant (16,2 % du PIB). En 2011, les exportations ont continué
d’enregistrer de bonnes performances avec une progression de 8,7 % en g.a. ; l’excédent commercial a atteint
120,3 Mds RM (soit 14,1 % du PIB – 11,5 % en 2010, 16,5 % en 2009) du fait de la hausse moins rapide des
importations (+ 8,6 %) sur la période. Les réserves de change ont fortement progressé depuis 2010, effaçant les pertes
subies en 2008. Fin décembre 2011, elles s’établissaient au niveau record de 134,8 Mds USD, soit l’équivalent de
9,7 mois d’importations ou 4 fois le niveau de la dette extérieure à court terme du pays.
Des politiques monétaire et budgétaire en soutien à la croissance
La normalisation de la politique monétaire a été initiée en mars 2010 avec une hausse du taux directeur de 25 pdb.
Trois autres hausses graduelles (la dernière en mai 2011) l’ont porté à 3 %, un niveau toujours en deçà de celui
d’avant crise (3,5 %). Ce relèvement n’a toutefois pas permis d’empêcher les prix de s’accélérer : l’inflation s’est
élevée à 3,2 % en 2011 principalement du fait de la hausse des prix alimentaires et des transports. Elle devrait
diminuer au cours du premier semestre 2012 pour être comprise entre 2,5 et 3 % en moyenne sur 2012. Sur l’année
2011, le ringgit s’est déprécié de 3,5 % en nominal vis-à-vis de l’USD. Il devrait rester assez stable en 2012, la priorité
de la Banque centrale étant d’éviter tout risque de volatilité excessive.
S’agissant de la politique budgétaire, le déficit budgétaire a été ramené en 2010 à 5,6 % du PIB contre 7,6 % en 2009.
Le budget 2011, en progression de près de 3 % devrait afficher un déficit de 5,4 %. Pour 2012, le gouvernement
prévoit dans son projet de budget un déficit ramené à 4,7 %, mais se fonde pour ce faire sur des hypothèses jugées
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optimistes par les analystes. La difficile mise en place d’une TVA (autour de 4 %), évoquée depuis 2005 et sans cesse
reportée, pourrait répondre en grande partie au besoin d’élargissement et de stabilisation de l’assiette fiscale. Il est
raisonnable de penser que la TVA ne sera pas mise en place avant les prochaines élections générales. Pourtant, le
gouvernement s’est fixé l’objectif de ramener le déficit à 3 % du PIB en 2015. La difficulté principale tient dans la
faiblesse des marges de manoeuvre, en particulier du point de vue des ressources : 40 % des recettes totales
proviennent en effet des hydrocarbures.
Compte tenu de l’accroissement du déficit budgétaire, la dette publique a augmenté en 2010, atteignant 53,1 % du
PIB. Elle est prévue à 53,8 % pour 2011. Face à ce constat, le gouvernement a initié en 2010 son programme de
révision graduelle des subventions, qui comptent pour plus de 20 % des dépenses (hors santé et éducation). Les
subventions sur l’essence et le sucre vont diminuer progressivement, la baisse ayant commencé dès 2010 à hauteur
de 750 M MYR (234 M USD) ce qui représente cependant moins de 1 % du montant total des subventions
(23,1 Mds USD en 2009, soit 11,2 % du PIB). La réforme devrait être étendue à l’avenir à l’électricité, à d’autres
produits alimentaires de première nécessité, aux péages autoroutiers, à la rationalisation des dépenses dans
l’agriculture, etc. de sorte à épargner 25 Mds d’euros d’ici 2014. Cependant, force est de constater que les réductions
de subventions ont été très faibles en 2011 et le resteront en 2012, malgré l’explosion de leur coût budgétaire lié à
celle des cours du pétrole.
Accords politiques, juridiques et multilatéraux
Un accord de non-double imposition a été signé entre la France et la Malaisie le 24 avril 1975. Sa modification, par
l’avenant de 1991, est entrée en vigueur le 6 mai 1992. Cette convention permet d’éviter la double imposition sur les
revenus qui résulterait de l’application concurrente des législations malaisienne et française. Aussi, chacun des deux
États impose les revenus de ses résidents respectifs.
La Malaisie est aussi membre de l’APEC (Asia Pacific Economic Cooperation ou Coopération économique pour l’Asie
Pacifique), dont le Mexique, les États-Unis, le Chili et la Russie sont également membres, mais aussi du BIMP-EAGA
(Brunei, Indonesia, Malaysia and Philippines East ASEAN Growth Area), de l’IMT-GT (Indonesia Malaysia Thailand
Growth Triangle) et de l’EMEAP (Executives’ Meeting of East Asia-Pacific Central Banks).
La Malaisie fait partie de l’OMC depuis sa création, et également de l’ASEM, l’APEC, du FMI et de la Banque mondiale
(depuis 1985). Le pays est membre fondateur et adhérent de l’ASEAN.
Sur le plan financier, outre plusieurs accords bilatéraux de swaps de devises (dont un accord RMB/MYR de 11 Mds
USD signé en 2009 avec la Banque Populaire de Chine), la Malaisie participe aux initiatives de l’ASEAN + 3, dont la
Chiang Mai multilatéralisée et la facilité régionale de garantie obligataire (Credit Garantee and Investment Facility).
Commercialement, la Malaisie participe activement à la reprise des négociations du Trans-Pacific Partnership qui
élargirait ses débouchés. L’accord ASEAN-Chine est vu comme une opportunité d’accélérer les changements sectoriels
structurels. Plus généralement, l’ASEAN est perçue comme une instance efficace de dialogue avec la Chine sans aller
pour autant jusqu’à soutenir une institutionnalisation plus prononcée de l’organisation. Des accords de libre-échange
(ALE) ont été signés avec le Japon, le Chili, la Nouvelle-Zélande, le Pakistan et récemment l’Inde. Un ALE est en cours
de négociation avec l’Australie. Le pays est toujours attaché à la conclusion du cycle de Doha, perçu comme le
meilleur garant face au risque de protectionnisme. Des négociations avec l’Union européenne en faveur d’un accord
de libre-échange ont été lancées fin 2010 auxquelles la partie malaisienne participe activement.
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Commerce extérieur
Importations en 2011 :
Exportations en 2011 :
Poids de la France dans les importations du pays :
187,0 Mds USD
226,2 Mds USD
1,5 % des importations de la Malaisie
État des lieux du commerce extérieur
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e
La Malaisie est notre 2 partenaire commercial au sein de l’ASEAN derrière Singapour. Elle est par ailleurs notre 40 client et
e
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notre 36 fournisseur en 2011 alors que la France est son 12 fournisseur et 17 client. En 2009, les échanges francomalaisiens ont souffert de l’effondrement du commerce mondial en se contractant de 23 %, mais ont fortement rebondi dès
la fin de 2009 avec une progression de + 24 % en 2010 puis de + 23 % en 2011, pour atteindre un montant record de
4,06 Mds EUR (exports = 1,8 Mds EUR, imports = 2,25 Mds EUR).
Si la Malaisie constituait l’un des principaux déficits commerciaux de la France en 2002 (1,2 Md EUR), ce déficit s’est ensuite
amenuisé progressivement jusqu’à l’atteinte d’un équilibre de nos échanges en 2009. En 2010 et 2011 les échanges ont
repris puis dépassé leur niveau d’avant-crise : le déficit a ainsi atteint 561 M EUR en 2010 avant de se réduire à 447 M EUR en
e
2011 (28 déficit commercial) et le taux de couverture est passé de 71 % en 2010 à 80 % en 2011.
Les exportations françaises vers la Malaisie ont augmenté régulièrement depuis le début des années 2000 (alors même que
l’euro s’appréciait face au ringgit malaisien) tirées par nos ventes de matériels aéronautique et spatial, de produits
électroniques, agroalimentaires, chimiques et de pharmacie. Selon les chiffres officiels malaisiens, la part de marché de la
France en Malaisie progresse vivement en 2011 pour atteindre 1,85 % (contre 1,2 % en 2010) ; à titre de comparaison, elle
reste deux fois moindre que celle de l’Allemagne (3,82 % en 2011 ; plus ou moins 4 % selon les années), mais supérieure à
celle du Royaume-Uni et de l’Italie.
Les secteurs porteurs et la présence française
Secteurs
1
2
3
Cosmétiques
et parfums
Vins et spiritueux
Produits électriques
et électroniques
Poids de l’offre française
13 % (cosmétiques)
45 % (parfums)
2e fournisseur de vins
13 % (vins tranquilles)
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Sources : SER, ME
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Les investissements
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En 2010, la Malaisie est le 2 pays qui a acceuillit les le plus d’investissement français (ou IDE).
IDE français en Malaisie
IDE malaisiens en France
2007
202 M EUR
152 M EUR
2008
279 M EUR
159 M EUR
2009
295 M EUR
nc
Source : Banque de France
Les chiffres de la Banque de France font apparaître que les stocks d’IDE français en Malaisie sont en forte augmentation : ils
représentaient 205 M EUR en 2007, 226 M EUR en 2008 et 295 M EUR en 2009 (soit 43,9 % d’augmentation en deux ans). Ces
chiffres ne prennent toutefois pas en compte les entreprises dont la présence en Malaisie est le résultat du rachat d’une
holding dans un pays tiers, ni les investissements réalisés à travers des filiales financières enregistrées dans d’autres pays
européens, ni celles pour lesquelles la valeur de l’actif en Malaisie s’est considérablement accrue depuis l’investissement
initial. Une évaluation conservatrice faite par le Service économique de Kuala Lumpur indique une valeur de stock supérieure
à 6 Mds EUR.
En 2012, le nombre d’implantations d’entreprises françaises semble s’être stabilisé à environ 250, après plusieurs années
de forte hausse (elles étaient 165 en 2006).
Les secteurs privilégiés sont les infrastructures, les transports et les industries (135 filiales) ainsi que les nouvelles
technologies, l’innovation et les services (une soixantaine filiales). Les raisons avancées sont diverses : bonnes
infrastructures, main-d’œuvre anglophone, coûts de production compétitifs, localisation stratégique en Asie du Sud-Est,
nombreuses incitations fiscales, marché en expansion, etc.
À l’instar de Peugeot, de Lafarge ou d’Alstom, une quarantaine d’entreprises ont installé leur siège régional en Malaisie, rôle
qui était traditionnellement dévolu à Singapour. Les raisons évoquées sont essentiellement un coût de la vie inférieur, pour
une qualité de vie et d’infrastructures à peu près similaire. De plus, de nombreuses PME françaises ont délocalisé
(totalement ou partiellement) leurs activités de la Chine vers la Malaisie, où l’environnement des affaires leur semble plus
abordable.
Les investisseurs français restent largement devancés par les Japonais, les Chinois, les Singapouriens, les Coréens et les ÉtatsUniens, ainsi que par les Allemands, les Néerlandais, les Norvégiens et les Danois.
Cette relative sous-représentation des investissements français en Malaisie pourrait être corrigée grâce à l’émergence des
nouveaux marchés privilégiés par le gouvernement malaisien dans le cadre du Nouveau modèle économique annoncé en
mars 2010 : technologies vertes, tourisme, éducation, finance islamique, industrie pharmaceutique, pétrochimie,
électrique ou électronique, huile de palme.
Environnement des affaires et conseils pratiques
Les usages du pays
L’anglais est la langue des affaires. Les Malaisiens ont généralement un bon niveau d’anglais, l’enseignement de cette langue
débutant dès le primaire et se poursuivant jusqu’à la fin du secondaire. Le coût d’un interprète est d’environ 500 MYR par
jour.
Demande de rendez-vous : qu’elle concerne un établissement privé ou public, elle doit être accompagnée d’informations sur
votre société et préciser l’objet de la rencontre. Il ne faut pas hésiter à reconfirmer le rendez-vous la veille. Il faut arriver à
l’heure à l’entretien.
Cartes de visite : elles sont indispensables et doivent être rédigées en anglais. Lorsque votre interlocuteur est d’origine
chinoise, il est poli de tendre sa carte et de récupérer la sienne avec ses deux mains.
Tenue vestimentaire : une tenue correcte et sans fantaisie est recommandée. En l’absence de veste, il convient des
privilégier les chemises à manches longues.
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Règles de communications lors des contacts professionnels et personnels : le jour de l’entretien, il faut concentrer son
attention sur le cadre le plus haut placé. L’ordre et la hiérarchie sont en effet importants dans le mode de pensée malaisien,
et il convient de le respecter. Aussi, pensez à saluer le supérieur hiérarchique avant ses subalternes, et à vous adresser à lui
plutôt qu’aux autres. Comme en France, la poignée de main est usuelle en guise de salutation.
Les pratiques commerciales du pays
Moyens de paiements
Le crédit documentaire est le moyen de paiement le plus utilisé par les entreprises françaises exportant des produits en
Malaisie. Il est émis par une banque de droit malaisien ou par une banque étrangère en Malaisie. Si son usage est vivement
conseillé lors d’une première relation d’affaires avec une entreprise malaisienne, certaines grosses entreprises, disposant de
bonnes signatures, refusent de l’utiliser. Dans ce cas-là, l’encaissement documentaire est à privilégier. Il existe d’autres
moyens de paiement, moins fiables, utilisables en Malaisie : virement par swift (pour les entreprises françaises connaissant
déjà leur client malaisien), paiement par chèque de banque (pour des opérations ponctuelles) le paiement par chèque étant
vivement déconseillé. La lettre de change, le billet à ordre et la technique des comptes centralisateurs sont peu utilisés.
Règlementations de base ou référentiel à consulter
L’Employment Act de 1995 et les Amendments 1998 sont les principales législations gérant les réglementations du travail en
Malaisie. Concernant la fiscalité, l’Income Tax Act est le règlement de base sur l’imposition des sociétés.
Formalités administratives et décalage horaire
Un passeport d’une validité supérieure à 6 mois est obligatoire pour entrer sur le territoire malaisien.
Pour les ressortissants de l’Union européenne, aucun visa n’est nécessaire ni pour les séjours d’affaires (rencontres, missions
de prospection commerciale), ni pour les voyages à but touristique d’une durée inférieure à 3 mois. Toutefois, un billet
d’avion retour peut-être demandé à la douane (ou à l’embarquement à Paris) pour justifier de la durée du séjour.
La Malaisie péninsulaire, tout comme la Malaisie orientale, est dans la zone horaire du GMT + 8heures. Le décalage est donc
le suivant : été = heure française + 6 heures ; et en hiver = heure française + 7 heures.
En matière de commerce international, le paiement de « faveurs » peut s’avérer une pratique courante afin de
favoriser la conclusion d’une affaire. Une quelconque facilité (matérielle ou pécuniaire) peut être attendue en
échange de services fournis par l'administration, ou par d'autres entreprises. Ainsi, certaines entreprises qui
travaillent régulièrement à l’international peuvent être invitées à payer des pots-de-vin en vue de gagner des
contrats, ou des « pourboires » afin d’obtenir un traitement prioritaire de leur dossier au sein des
administrations.
L'entreprise doit cependant être consciente que pratiquer la corruption peut être dangereux d'une part parce
que certains pays la condamnent fortement aux travers de mesures anti-corruption, d'autre part parce que la
corruption peut avoir des implications directes sur la gestion de l'entreprise.
Le manager international doit être très attentif à tracer une ligne distincte entre « la voie raisonnable » pour
faire du commerce international, et des pratiques relevant directement de la corruption. Les pots-de-vin
ouvrent la voie vers une performance de mauvaise qualité et à la perte de repères moraux parmi le personnel
de l'entreprise. La corruption mène à la propagation de pratiques commerciales contraires à l'éthique.
C’est pourquoi l’OCDE a adopté une convention, en décembre 1997, sur la lutte contre la corruption qui établit
des normes juridiquement contraignantes tendant à faire de la corruption d’agents publics étrangers dans les
transactions commerciales internationales une infraction pénale et prévoit un certain nombre de mesures
visant à mettre en œuvre efficacement cette infraction.
Notre Agence souscrit aux principes de cette convention et invite l’ensemble de ses clients à prendre
connaissance du décret n° 2000-948 du 28 septembre 2000 portant publication de cette Convention et à en
mesurer les enjeux dans le cadre de leurs pratiques professionnelles.
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Pour aller plus loin dans votre compréhension du marché malaisien et de la pratique des affaires dans ce pays, nous vous
recommandons vivement l’acquisition du Guide des Affaires Malaisie 2012, disponible en téléchargement :
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Auteur : UBIFRANCE Malaisie – Bureau de Kuala Lumpur
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Adresse :
Ambassade de France en Malaisie
196, Jalan Ampang - PO Box 10575 - 50718 Kuala
Lumpur
Rédigé par Caroline Morand, Juliette Mallez
Revu par François Matraire
Version du 20 mars 2012
Version originelle du 12 août 2009

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