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FICHE PAYS Malaisie Source : « GEOATLAS.com ® 2009 © Graphi-Ogre » Données générales 2011 Superficie : 330 847 km² Capitales : Kuala Lumpur Putrajaya (capitale administrative) Monnaie : ringgit malaisien (RM ou MYR) Langues : malais, anglais, mandarin, tamoul Population : 28,7 millions d’habitants en 2011 Source : « GEOATLAS.com ® 2009 © Graphi-Ogre » Démographie : âge médian : 24,9 ans ; taux de croissance annuelle de la population : 1,65 % ; espérance de vie : ♂ 71,9 ans ; ♀ 77,0 ans. Infrastructures : grands ports commerciaux au Sud et à l’Ouest de la péninsule, réseau autoroutier péninsulaire nord-sud très satisfaisant, réseau routier en état satisfaisant, réseau ferroviaire peu dense, lignes aériennes intérieures (très satisfaisantes, à bas prix). Données politiques Type de régime : monarchie constitutionnelle régie par un système démocratique parlementaire fédéral. Le roi est élu parmi les sultans héréditaires de neufs États de la fédération pour un mandat de cinq ans. Date des dernières et prochaines élections : Dernières élections : mars 2008 Prochaines élections : au plus tard en mars 2013. Pourraient être appellées de manière anticipées dans le courant de l’année 2012. Les principaux dirigeants : Premier ministre : Dato’ Najib Tun Razak (depuis mars 2009). Vice-premier ministre : Tan Sri Muhyiddin Yassin (depuis mars 2009). Quatorzième et actuel Yang di Pertuan Agong (roi) : Sultan Abdul Halim Muadzam Shah (Sultan du Kedah). Durée du mandat parlementaire : 5 ans maximum (système Westminster). -1- © 2012 – UBIFRANCE FICHE PAYS - MALAISIE Données économiques en [année] Nota : une partie des données et analyses économiques sont issues des travaux du Service économique de Kuala Lumpur et du Service économique régional de Singapour. Principaux indicateurs économiques Indicateurs PIB Dette publique en % du PIB PIB par habitant/an en PPA Taux de croissance Taux d’inflation Taux de chômage Malaisie France (février 2011) 247,6 Mds USD 57,9 % 15 579 USD 5,1 % 3,2 % 3,2 % 2 808 Mds USD 85,8 % 44 401 USD 1,7 % 2,3 % 9,8 % Sources : INSEE ; Banque de France ; Department of Statistics Malaysia Taux de change : 0,248 euro = 1 ringgits (1er mars 2012) - Taux 2011 : 1 euro = 4,032 ringgit – 1 dollar = 3,006 ringgits Situation économique et financière du pays En avril 2009, Najib Tun Razak (ministre de la Défense en 1999, vice-Premier ministre en 2004, puis ministre des Finances depuis septembre 2008), est devenu le sixième Premier ministre de la Malaisie moderne, tout en restant ministre des Finances. En dépit de tensions récurrentes entre la communauté malaise et les autres communautés (chinoise, indienne et populations autochtones), et de la coexistence parfois difficile entre le gouvernement fédéral et les États, le pays se caractérise par un remarquable équilibre. Ainsi, alors qu’il pouvait être considéré à sa naissance comme condamné à l’explosion, sa stabilité et son développement économique en font un exemple original. Cette problématique s’accompagne désormais d’un nouveau défi : celui de passer du statut de pays à revenu intermédiaire à celui de pays à haut revenu (vision « Malaisie 2020 » de l’ancien Premier ministre Mahatir) en modernisant l’économie et les mentalités, sans attiser les tensions sociales et politiques. Le Premier ministre Najib est convaincu que les élections de mars 2008, à l’issue desquelles la coalition au pouvoir a perdu la majorité des 2/3 qui lui donnait une autorité quasi absolue, sont l’expression d’une demande en faveur de réformes sociales et économiques. Le conservatisme ambiant qui touche tous les groupes de la population pourrait inciter les responsables politiques à gérer la situation en évitant tout choc provocateur. Les réformes structurelles conditionnant la réussite de l’ambitieux programme de transformation économique du pays (ETP) annoncé en 2010 ne seront, selon toute hypothèse, mises en place qu’après les prochaines élections générales. Politiques fiscale et économique du pays Les perspectives marquées par des réformes Depuis 50 ans, la Malaisie a connu une croissance de près de 7 % par an en moyenne, alors que sa population augmentait de 2,6 % par an (28,7 millions d’habitants début 2012). Caractérisé par une forte ouverture (les échanges représentent 150 % du PIB), le pays dépend fortement de la demande extérieure. Alors que les ressources en hydrocarbures s’amenuisent, les autorités entendent faire évoluer le modèle de croissance pour permettre au pays de rejoindre les économies à hauts revenus d’ici à 2020 (l’objectif étant de doubler le revenu par habitant, qui atteignait 8 617 USD en 2011). Destiné à promouvoir l’innovation et les gains de productivité, le New Economic Model (NEM), présenté début 2010, e e sera décliné dans les 10 et 11 plans couvrant les périodes 2011-2015 et 2016-2020. La réalisation de ce nouveau modèle implique la mise en oeuvre rapide des réformes structurelles indispensables pour accroître la productivité, et permettre une hausse des revenus sans obérer la compétitivité. Cela requiert un surcroît d’investissements tant 2 © 2012 - UBIFRANCE FICHE PAYS - MALAISIE domestiques qu’étrangers, et l’évolution des moteurs actuels de la croissance pour faire de la Malaisie un pays tourné vers l’innovation et les produits à plus forte valeur ajoutée. L’évolution de l’investissement privé est en effet préoccupante : de 30 % du PIB à la veille de la crise de 1997, le taux d’investissement privé est passé à 15 % au lendemain de la crise de 2001 avant de chuter à 10 % au cours des dernières années. En 2009, il a atteint un point bas de 6 % du PIB, mais est remonté à 12,6% en 2011. La croissance potentielle s’est réduite, passant de 7 % en 2000 à 5 % actuellement. Le gouvernement veut restaurer la confiance des investisseurs en leur indiquant l’orientation prise par le pays via le Programme de transformation économique (ETP). Ce dernier, issu d’une année de débats publics au sein de la classe politique malaisienne et avec les représentants des principaux intérêts économiques du pays, est composé de 131 projets d’investissements (Entry Point Projects) concernant 12 secteurs d’activités (National Key Economic Area) identifiés comme les moteurs de la croissance du pays. L’ETP est appliqué en articulation avec les orientations e stratégiques émises par le NEM et avec celles du 10 plan. Les pouvoirs publics entendent ainsi favoriser la croissance économique en appliquant des mesures de régulation, de libéralisation, de transparence des marchés publics, d’assainissement des finances publiques, de formation du capital humain, etc., propices au développement économique national. Après la crise la Malaisie a retrouvé la croissance Touchée par la crise de 2008 en raison de sa forte exposition à la demande extérieure, la Malaisie a enregistré trois trimestres de récession et une décroissance de seulement 1,7 % en 2009. Le pays est parvenu à limiter l’impact de la crise grâce aux efforts budgétaires consentis (près de 10 % du PIB étalés sur 2009 et 2010) et à la forte reprise enregistrée à partir du dernier trimestre 2009 (+ 4,4 % en g.a). En 2010, la croissance s’est établie à 7,2 %. Elle a été soutenue par le dynamisme de la consommation privée et le net nd redressement de l’investissement domestique, et cela en dépit du ralentissement de la croissance au 2 semestre. En 2011, la croissance s’est élevée à 5,1 %, tirée par une demande interne toujours très robuste, constituée d’une consommation privée soutenue (situation de plein-emploi, hausse des salaires et du crédit à la consommation) et d’importantes dépenses publiques à partir du T3. Les pouvoirs publics ambitionnent de réduire la dépendance de l’économie à l’activité internationale, et de stimuler les investissements privés. Sur le plan externe, la Malaisie a enregistré en 2010 un important excédent commercial (110,2 Mds RM soit 19,7 % du PIB), alimentant ainsi l’excédent du compte courant (16,2 % du PIB). En 2011, les exportations ont continué d’enregistrer de bonnes performances avec une progression de 8,7 % en g.a. ; l’excédent commercial a atteint 120,3 Mds RM (soit 14,1 % du PIB – 11,5 % en 2010, 16,5 % en 2009) du fait de la hausse moins rapide des importations (+ 8,6 %) sur la période. Les réserves de change ont fortement progressé depuis 2010, effaçant les pertes subies en 2008. Fin décembre 2011, elles s’établissaient au niveau record de 134,8 Mds USD, soit l’équivalent de 9,7 mois d’importations ou 4 fois le niveau de la dette extérieure à court terme du pays. Des politiques monétaire et budgétaire en soutien à la croissance La normalisation de la politique monétaire a été initiée en mars 2010 avec une hausse du taux directeur de 25 pdb. Trois autres hausses graduelles (la dernière en mai 2011) l’ont porté à 3 %, un niveau toujours en deçà de celui d’avant crise (3,5 %). Ce relèvement n’a toutefois pas permis d’empêcher les prix de s’accélérer : l’inflation s’est élevée à 3,2 % en 2011 principalement du fait de la hausse des prix alimentaires et des transports. Elle devrait diminuer au cours du premier semestre 2012 pour être comprise entre 2,5 et 3 % en moyenne sur 2012. Sur l’année 2011, le ringgit s’est déprécié de 3,5 % en nominal vis-à-vis de l’USD. Il devrait rester assez stable en 2012, la priorité de la Banque centrale étant d’éviter tout risque de volatilité excessive. S’agissant de la politique budgétaire, le déficit budgétaire a été ramené en 2010 à 5,6 % du PIB contre 7,6 % en 2009. Le budget 2011, en progression de près de 3 % devrait afficher un déficit de 5,4 %. Pour 2012, le gouvernement prévoit dans son projet de budget un déficit ramené à 4,7 %, mais se fonde pour ce faire sur des hypothèses jugées 3 © 2012 - UBIFRANCE FICHE PAYS - MALAISIE optimistes par les analystes. La difficile mise en place d’une TVA (autour de 4 %), évoquée depuis 2005 et sans cesse reportée, pourrait répondre en grande partie au besoin d’élargissement et de stabilisation de l’assiette fiscale. Il est raisonnable de penser que la TVA ne sera pas mise en place avant les prochaines élections générales. Pourtant, le gouvernement s’est fixé l’objectif de ramener le déficit à 3 % du PIB en 2015. La difficulté principale tient dans la faiblesse des marges de manoeuvre, en particulier du point de vue des ressources : 40 % des recettes totales proviennent en effet des hydrocarbures. Compte tenu de l’accroissement du déficit budgétaire, la dette publique a augmenté en 2010, atteignant 53,1 % du PIB. Elle est prévue à 53,8 % pour 2011. Face à ce constat, le gouvernement a initié en 2010 son programme de révision graduelle des subventions, qui comptent pour plus de 20 % des dépenses (hors santé et éducation). Les subventions sur l’essence et le sucre vont diminuer progressivement, la baisse ayant commencé dès 2010 à hauteur de 750 M MYR (234 M USD) ce qui représente cependant moins de 1 % du montant total des subventions (23,1 Mds USD en 2009, soit 11,2 % du PIB). La réforme devrait être étendue à l’avenir à l’électricité, à d’autres produits alimentaires de première nécessité, aux péages autoroutiers, à la rationalisation des dépenses dans l’agriculture, etc. de sorte à épargner 25 Mds d’euros d’ici 2014. Cependant, force est de constater que les réductions de subventions ont été très faibles en 2011 et le resteront en 2012, malgré l’explosion de leur coût budgétaire lié à celle des cours du pétrole. Accords politiques, juridiques et multilatéraux Un accord de non-double imposition a été signé entre la France et la Malaisie le 24 avril 1975. Sa modification, par l’avenant de 1991, est entrée en vigueur le 6 mai 1992. Cette convention permet d’éviter la double imposition sur les revenus qui résulterait de l’application concurrente des législations malaisienne et française. Aussi, chacun des deux États impose les revenus de ses résidents respectifs. La Malaisie est aussi membre de l’APEC (Asia Pacific Economic Cooperation ou Coopération économique pour l’Asie Pacifique), dont le Mexique, les États-Unis, le Chili et la Russie sont également membres, mais aussi du BIMP-EAGA (Brunei, Indonesia, Malaysia and Philippines East ASEAN Growth Area), de l’IMT-GT (Indonesia Malaysia Thailand Growth Triangle) et de l’EMEAP (Executives’ Meeting of East Asia-Pacific Central Banks). La Malaisie fait partie de l’OMC depuis sa création, et également de l’ASEM, l’APEC, du FMI et de la Banque mondiale (depuis 1985). Le pays est membre fondateur et adhérent de l’ASEAN. Sur le plan financier, outre plusieurs accords bilatéraux de swaps de devises (dont un accord RMB/MYR de 11 Mds USD signé en 2009 avec la Banque Populaire de Chine), la Malaisie participe aux initiatives de l’ASEAN + 3, dont la Chiang Mai multilatéralisée et la facilité régionale de garantie obligataire (Credit Garantee and Investment Facility). Commercialement, la Malaisie participe activement à la reprise des négociations du Trans-Pacific Partnership qui élargirait ses débouchés. L’accord ASEAN-Chine est vu comme une opportunité d’accélérer les changements sectoriels structurels. Plus généralement, l’ASEAN est perçue comme une instance efficace de dialogue avec la Chine sans aller pour autant jusqu’à soutenir une institutionnalisation plus prononcée de l’organisation. Des accords de libre-échange (ALE) ont été signés avec le Japon, le Chili, la Nouvelle-Zélande, le Pakistan et récemment l’Inde. Un ALE est en cours de négociation avec l’Australie. Le pays est toujours attaché à la conclusion du cycle de Doha, perçu comme le meilleur garant face au risque de protectionnisme. Des négociations avec l’Union européenne en faveur d’un accord de libre-échange ont été lancées fin 2010 auxquelles la partie malaisienne participe activement. 4 © 2012 - UBIFRANCE FICHE PAYS - MALAISIE Commerce extérieur Importations en 2011 : Exportations en 2011 : Poids de la France dans les importations du pays : 187,0 Mds USD 226,2 Mds USD 1,5 % des importations de la Malaisie État des lieux du commerce extérieur e e La Malaisie est notre 2 partenaire commercial au sein de l’ASEAN derrière Singapour. Elle est par ailleurs notre 40 client et e e e notre 36 fournisseur en 2011 alors que la France est son 12 fournisseur et 17 client. En 2009, les échanges francomalaisiens ont souffert de l’effondrement du commerce mondial en se contractant de 23 %, mais ont fortement rebondi dès la fin de 2009 avec une progression de + 24 % en 2010 puis de + 23 % en 2011, pour atteindre un montant record de 4,06 Mds EUR (exports = 1,8 Mds EUR, imports = 2,25 Mds EUR). Si la Malaisie constituait l’un des principaux déficits commerciaux de la France en 2002 (1,2 Md EUR), ce déficit s’est ensuite amenuisé progressivement jusqu’à l’atteinte d’un équilibre de nos échanges en 2009. En 2010 et 2011 les échanges ont repris puis dépassé leur niveau d’avant-crise : le déficit a ainsi atteint 561 M EUR en 2010 avant de se réduire à 447 M EUR en e 2011 (28 déficit commercial) et le taux de couverture est passé de 71 % en 2010 à 80 % en 2011. Les exportations françaises vers la Malaisie ont augmenté régulièrement depuis le début des années 2000 (alors même que l’euro s’appréciait face au ringgit malaisien) tirées par nos ventes de matériels aéronautique et spatial, de produits électroniques, agroalimentaires, chimiques et de pharmacie. Selon les chiffres officiels malaisiens, la part de marché de la France en Malaisie progresse vivement en 2011 pour atteindre 1,85 % (contre 1,2 % en 2010) ; à titre de comparaison, elle reste deux fois moindre que celle de l’Allemagne (3,82 % en 2011 ; plus ou moins 4 % selon les années), mais supérieure à celle du Royaume-Uni et de l’Italie. Les secteurs porteurs et la présence française Secteurs 1 2 3 Cosmétiques et parfums Vins et spiritueux Produits électriques et électroniques Poids de l’offre française 13 % (cosmétiques) 45 % (parfums) 2e fournisseur de vins 13 % (vins tranquilles) nc Sources : SER, ME 5 © 2012 - UBIFRANCE FICHE PAYS Les investissements e En 2010, la Malaisie est le 2 pays qui a acceuillit les le plus d’investissement français (ou IDE). IDE français en Malaisie IDE malaisiens en France 2007 202 M EUR 152 M EUR 2008 279 M EUR 159 M EUR 2009 295 M EUR nc Source : Banque de France Les chiffres de la Banque de France font apparaître que les stocks d’IDE français en Malaisie sont en forte augmentation : ils représentaient 205 M EUR en 2007, 226 M EUR en 2008 et 295 M EUR en 2009 (soit 43,9 % d’augmentation en deux ans). Ces chiffres ne prennent toutefois pas en compte les entreprises dont la présence en Malaisie est le résultat du rachat d’une holding dans un pays tiers, ni les investissements réalisés à travers des filiales financières enregistrées dans d’autres pays européens, ni celles pour lesquelles la valeur de l’actif en Malaisie s’est considérablement accrue depuis l’investissement initial. Une évaluation conservatrice faite par le Service économique de Kuala Lumpur indique une valeur de stock supérieure à 6 Mds EUR. En 2012, le nombre d’implantations d’entreprises françaises semble s’être stabilisé à environ 250, après plusieurs années de forte hausse (elles étaient 165 en 2006). Les secteurs privilégiés sont les infrastructures, les transports et les industries (135 filiales) ainsi que les nouvelles technologies, l’innovation et les services (une soixantaine filiales). Les raisons avancées sont diverses : bonnes infrastructures, main-d’œuvre anglophone, coûts de production compétitifs, localisation stratégique en Asie du Sud-Est, nombreuses incitations fiscales, marché en expansion, etc. À l’instar de Peugeot, de Lafarge ou d’Alstom, une quarantaine d’entreprises ont installé leur siège régional en Malaisie, rôle qui était traditionnellement dévolu à Singapour. Les raisons évoquées sont essentiellement un coût de la vie inférieur, pour une qualité de vie et d’infrastructures à peu près similaire. De plus, de nombreuses PME françaises ont délocalisé (totalement ou partiellement) leurs activités de la Chine vers la Malaisie, où l’environnement des affaires leur semble plus abordable. Les investisseurs français restent largement devancés par les Japonais, les Chinois, les Singapouriens, les Coréens et les ÉtatsUniens, ainsi que par les Allemands, les Néerlandais, les Norvégiens et les Danois. Cette relative sous-représentation des investissements français en Malaisie pourrait être corrigée grâce à l’émergence des nouveaux marchés privilégiés par le gouvernement malaisien dans le cadre du Nouveau modèle économique annoncé en mars 2010 : technologies vertes, tourisme, éducation, finance islamique, industrie pharmaceutique, pétrochimie, électrique ou électronique, huile de palme. Environnement des affaires et conseils pratiques Les usages du pays L’anglais est la langue des affaires. Les Malaisiens ont généralement un bon niveau d’anglais, l’enseignement de cette langue débutant dès le primaire et se poursuivant jusqu’à la fin du secondaire. Le coût d’un interprète est d’environ 500 MYR par jour. Demande de rendez-vous : qu’elle concerne un établissement privé ou public, elle doit être accompagnée d’informations sur votre société et préciser l’objet de la rencontre. Il ne faut pas hésiter à reconfirmer le rendez-vous la veille. Il faut arriver à l’heure à l’entretien. Cartes de visite : elles sont indispensables et doivent être rédigées en anglais. Lorsque votre interlocuteur est d’origine chinoise, il est poli de tendre sa carte et de récupérer la sienne avec ses deux mains. Tenue vestimentaire : une tenue correcte et sans fantaisie est recommandée. En l’absence de veste, il convient des privilégier les chemises à manches longues. -6- © 2012 – UBIFRANCE FICHE PAYS Règles de communications lors des contacts professionnels et personnels : le jour de l’entretien, il faut concentrer son attention sur le cadre le plus haut placé. L’ordre et la hiérarchie sont en effet importants dans le mode de pensée malaisien, et il convient de le respecter. Aussi, pensez à saluer le supérieur hiérarchique avant ses subalternes, et à vous adresser à lui plutôt qu’aux autres. Comme en France, la poignée de main est usuelle en guise de salutation. Les pratiques commerciales du pays Moyens de paiements Le crédit documentaire est le moyen de paiement le plus utilisé par les entreprises françaises exportant des produits en Malaisie. Il est émis par une banque de droit malaisien ou par une banque étrangère en Malaisie. Si son usage est vivement conseillé lors d’une première relation d’affaires avec une entreprise malaisienne, certaines grosses entreprises, disposant de bonnes signatures, refusent de l’utiliser. Dans ce cas-là, l’encaissement documentaire est à privilégier. Il existe d’autres moyens de paiement, moins fiables, utilisables en Malaisie : virement par swift (pour les entreprises françaises connaissant déjà leur client malaisien), paiement par chèque de banque (pour des opérations ponctuelles) le paiement par chèque étant vivement déconseillé. La lettre de change, le billet à ordre et la technique des comptes centralisateurs sont peu utilisés. Règlementations de base ou référentiel à consulter L’Employment Act de 1995 et les Amendments 1998 sont les principales législations gérant les réglementations du travail en Malaisie. Concernant la fiscalité, l’Income Tax Act est le règlement de base sur l’imposition des sociétés. Formalités administratives et décalage horaire Un passeport d’une validité supérieure à 6 mois est obligatoire pour entrer sur le territoire malaisien. Pour les ressortissants de l’Union européenne, aucun visa n’est nécessaire ni pour les séjours d’affaires (rencontres, missions de prospection commerciale), ni pour les voyages à but touristique d’une durée inférieure à 3 mois. Toutefois, un billet d’avion retour peut-être demandé à la douane (ou à l’embarquement à Paris) pour justifier de la durée du séjour. La Malaisie péninsulaire, tout comme la Malaisie orientale, est dans la zone horaire du GMT + 8heures. Le décalage est donc le suivant : été = heure française + 6 heures ; et en hiver = heure française + 7 heures. En matière de commerce international, le paiement de « faveurs » peut s’avérer une pratique courante afin de favoriser la conclusion d’une affaire. Une quelconque facilité (matérielle ou pécuniaire) peut être attendue en échange de services fournis par l'administration, ou par d'autres entreprises. Ainsi, certaines entreprises qui travaillent régulièrement à l’international peuvent être invitées à payer des pots-de-vin en vue de gagner des contrats, ou des « pourboires » afin d’obtenir un traitement prioritaire de leur dossier au sein des administrations. L'entreprise doit cependant être consciente que pratiquer la corruption peut être dangereux d'une part parce que certains pays la condamnent fortement aux travers de mesures anti-corruption, d'autre part parce que la corruption peut avoir des implications directes sur la gestion de l'entreprise. Le manager international doit être très attentif à tracer une ligne distincte entre « la voie raisonnable » pour faire du commerce international, et des pratiques relevant directement de la corruption. Les pots-de-vin ouvrent la voie vers une performance de mauvaise qualité et à la perte de repères moraux parmi le personnel de l'entreprise. La corruption mène à la propagation de pratiques commerciales contraires à l'éthique. C’est pourquoi l’OCDE a adopté une convention, en décembre 1997, sur la lutte contre la corruption qui établit des normes juridiquement contraignantes tendant à faire de la corruption d’agents publics étrangers dans les transactions commerciales internationales une infraction pénale et prévoit un certain nombre de mesures visant à mettre en œuvre efficacement cette infraction. Notre Agence souscrit aux principes de cette convention et invite l’ensemble de ses clients à prendre connaissance du décret n° 2000-948 du 28 septembre 2000 portant publication de cette Convention et à en mesurer les enjeux dans le cadre de leurs pratiques professionnelles. -7- © 2012 – UBIFRANCE FICHE PAYS Pour aller plus loin dans votre compréhension du marché malaisien et de la pratique des affaires dans ce pays, nous vous recommandons vivement l’acquisition du Guide des Affaires Malaisie 2012, disponible en téléchargement : www.ubifrance.fr/malaisie/001B1200370A+guide-des-affaires-malaisie-2012.html. 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Avec la contribution du Service économique de Kuala Lumpur Clause de non-responsabilité : Ubifrance ne peut en aucun cas être tenu pour responsable de l’utilisation et de l’interprétation de l’information contenue dans cette publication dans un but autre que celui qui est le sien, à savoir informer et non délivrer des conseils personnalisés. Les coordonnées (nom des organismes, adresses, téléphones, télécopies et adresses électroniques) indiquées ainsi que les informations et données contenues dans ce document ont été vérifiées avec le plus grand soin. Toutefois, Ubifrance ne saurait en aucun cas être tenu pour responsable d’éventuels changements. Prestation réalisée sous système de management de la performance certifiée BVC ISO 9001 : 2008. -8- © 2012 – UBIFRANCE Adresse : Ambassade de France en Malaisie 196, Jalan Ampang - PO Box 10575 - 50718 Kuala Lumpur Rédigé par Caroline Morand, Juliette Mallez Revu par François Matraire Version du 20 mars 2012 Version originelle du 12 août 2009